Les durillons - Docteur Benoît CLOUET D`ORVAL

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Les durillons - Docteur Benoît CLOUET D`ORVAL
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Les durillons
Professeur Laurent GALOIS
Professeur des Universités - Praticien Hospitalier - CHU Nancy
Introduction :
Le durillon est un épaississement de la couche cornée qui se développe sous l’effet
de pressions ou de frottements excessifs et répétés. Dans l’immense majorité des
cas, une hyperkératose localisée est la signature cutanée d’un trouble statique au
niveau du pied.
Clinique :
Le durillon d’hyper appui est une hyperkératose plus large que le cor, siégeant
souvent sous les têtes métatarsiennes, en particulier la deuxième tête. La peau
conserve ses dermatoglyphes habituels. L’incidence et la localisation des durillons ne
sont pas les mêmes chez l’homme et chez la femme. Les hommes sont plus sujets
aux durillons sous les première et cinquième têtes métatarsiennes. Chez les femmes,
en revanche, le durillon siège plutôt sous la tête du deuxième métatarsien. Plusieurs
facteurs peuvent expliquer ces différences, notamment le chaussage ainsi que la
forme et la structure du pied.
Plus de deux tiers des patients âgés de plus de 65 ans sont concernés par les
durillons plantaires. La douleur n’est pas systématique. Néanmoins, cette affection
apparemment banale peut aboutir à des difficultés à la marche chez les patients les
plus âgés, voire favoriser les chutes en cas de douleurs plantaires. Enfin, chez le
patient diabétique, le durillon plantaire est un facteur de risque avéré de
développement d’ulcérations et donc de surinfections locales.
En cas de gêne ou de douleur, il sera nécessaire d’identifier la cause du durillon
avant d’envisager sa prise en charge. On retiendra des facteurs intrinsèques :
anomalies architecturales de l’avant-pied primitives ou secondaires et des causes
extrinsèques : chaussures mal ajustées, trop portées ou tout simplement inadaptées.
La formation du durillon peut également être due à l’association de facteurs
intrinsèques et extrinsèques.
Une fois la cause potentielle identifiée, la prise en charge consistera à éliminer ou
réduire les pressions excessives.
Causes :
En cas de gêne ou de douleur, il sera nécessaire d’identifier la cause du durillon
avant d’envisager sa prise en charge. On retiendra des facteurs intrinsèques :
anomalies architecturales de l’avant-pied primitives ou secondaires et des causes
extrinsèques : chaussures mal ajustées, trop portées ou tout simplement inadaptées.
0417 UVD 13 F 2967 IN - Janvier 2013
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La formation du durillon peut également être due à l’association de facteurs
intrinsèques et extrinsèques.
Une fois la cause potentielle identifiée, la prise en charge consistera à éliminer ou
réduire les pressions excessives.
Traitement :
Un traitement médical podologique sera proposé en première intention. Il associera
une abrasion kératosique mécanique d’une part, et la mise en place d’une orthèse
d’autre part. L’orthèse a pour objectif de limiter l’hyperappui à l’origine de la formation
du durillon en utilisant une barre d’appui rétro-capitale par exemple. L’analyse de
l’efficacité de ce traitement ne pourra se faire qu’après quelques mois d’utilisation de
cette orthèse plantaire, qui pourra d’ailleurs faire l’objet d’adaptations en fonction de
l’évolution.
La chirurgie ne sera envisagée qu’en cas d’échec du traitement médical
généralement après au moins une année d’un traitement podologique bien conduit.
Elle sera adaptée à la cause de l’hyper appui (insuffisance du premier rayon,
dysharmonie de longueur du clavier métatarsien). Elle consistera à réaliser
habituellement un geste d’ostéotomie d’accourcissement et/ou de relèvement des
rayons latéraux.
Conclusion :
En conclusion, les durillons constituent une affection courante dans la pratique
podologique. Ils sont souvent à l’origine de lésions cutanées douloureuses qui
motivent la consultation. Leur traitement est avant tout médical avec la réalisation
d’une orthèse plantaire. La chirurgie pourra être envisagée dans certains cas en cas
d’échec du traitement médical.
Bibliographie :
Le pied. Lettre d'information de l'Observatoire du mouvement. Décembre 2002. Hors
série N°4 par Christian MANSAT et Claude HUERTAS.
Correction des désordres statiques sévères de l’avant-pied par chirurgie extraarticulaire. S. BAROUK. Maîtrise Orthopédique n°144 mai 2005
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