Un avant et un après - Haut-Rhin

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Un avant et un après - Haut-Rhin
CHUCHOTEMENTS
LUNDI19JANVIER2015 P
Un avant et un après
DÉPARTEMENTALES
Gilbert Meyer
en campagne
Gilbert Meyer n’a pas pu s’empêcher de répondre à Eric Straumann (UMP) qui déclare depuis
quelques jours que « les Alsaciens pourront s’exprimer lors
des élections départementales
et voter pour les candidats qui
se sont battus contre la disparition de l’Alsace comme collectivité ». Le maire de Colmar (UMP)
relève que le projet du député
« supposait la fusion de la
Région et des deux conseils
généraux ». « Faut-il voter pour
des candidats qui ont demandé
la disparition du département ? », se demande Gilbert
Meyer qui s’interroge sur
« l’éthique » et « la morale »
d’Eric Straumann.
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Une page se tourne au conseil départemental (ex-général) du Haut-Rhin. Son président depuis dix ans, Charles Buttner, n’y siégera plus après le scrutin de mars. Même si l’intéressé fait contre mauvaise fortune bon cœur, chacun
sait que cette retraite lui a été imposée par sa propre famille politique (Dessin de Yannick Lefrançois).
MANIFESTATION
L’union sacrée
Catherine Trautmann a manifesté,
dimanche 11 janvier, à Paris.
L’ancienne maire de Strasbourg
s’est retrouvée juste à côté de
Nadia Copé, l’épouse de l’ancien
ministre Jean-François Copé. Les
deux femmes ont noué connaissance. Et, pour éviter la bousculade, elles ont été amenées à se tenir
par l’épaule. Un geste symbolique
que Catherine Trautmann ajoute à
la flamme républicaine qu’elle a
sentie ce jour-là.
Catherine Trautmann.
PHOTO
ARCHIVES DNA
La photo est ancienne (2007)
mais elle en dit long sur la
relation entre Eric Straumann
et Gilbert Meyer. ARCHIVES DNA
BAS-RHIN
Robert Herrmann vote
Rémi Bertrand
La voie étroite
de Bernard Stoessel
Pour l’ancien 1er vice-président
du conseiller régional, Bernard
Stoessel, « il ne s’agira pas de
voter aux prochaines élections
pour des candidats s’étant
opposés à la nouvelle carte des
régions tout en s’accommodant
de la nouvelle situation, mais
pour des candidats qui auront
pris l’engagement, clair et
irrévocable, de tout faire pour
revenir sur cette loi et redonner
à l’Alsace les moyens de maîtriser le mieux possible son avenir ». La voie est étroite et la
pente est raide, dirait Jean-Pierre Raffarin.
Course à la présidence
dans le Haut-Rhin (bis)
Eric Straumann (UMP) aurait
« bétonné » son élection à la
présidence du conseil départemental du Haut-Rhin. L’intéressé se refuse à tout commentaire
et répète qu’une élection n’est
jamais acquise d’avance. Michel
Habig (UMP) note que la nouvelle assemblée devra « s’appuyer
sur les gens qui connaissent la
genèse des dossiers », sans en
dire davantage sur ses projets.
Toujours est-il que « la gouvernance », autrement dit la répartition des vice-présidences, a
fait l’objet de « discussions »
entre l’UMP et l’UDI. Quant aux
candidats à la présidence, ils
devront composer à la fois avec
les Sundgauviens et les Mulhousiens, les Rottner’s boys and
girls.
RÉGIONALES
Aux avant-postes
La conseillère régionale sundgauvienne sortante Chrysanthe
Camilo (UMP), maire de Walheim, n’a laissé planer aucune
ambiguïté, lors de ses vœux, sur
son intention de postuler à un
siège au sein de la grande région. Dans le nord du département aussi, les candidats se
pré-positionnent. Eric Straumann, le député UMP de la 1re
circonscription du Haut-Rhin a
adoubé samedi Bernard Gerber,
président de la communauté
des communes du Ried Brun,
qu’il souhaite voir en position
éligible. « Il faudra des gens
pour aller se battre au milieu de
160 autres élus de cette mégarégion », a insisté le député.
RUBRIQUE DE FRANCK BUCHY
ET JACQUES FORTIER
POSTURES
MURMURES
Humoriste
Éducation
MARCEL CZAJA, aux vœux de la
Va-t-on REDÉCOUPER LES ACADÉMIES pour accompagner la
réforme des régions ? La question a été posée mardi dernier à
la réunion des recteurs autour du Premier ministre Manuel
Valls. Pour l’instant, aucune carte n’existe. Mais on y réfléchit
au ministère. Ce pourrait être un redécoupage à géométrie
variable : parfois plusieurs académies dans une région – c’est
déjà le cas en Rhône-Alpes. Parfois une seule pour une grande
région nouvelle – Bourgogne, Franche-Comté, par exemple.
Pour le Grand Est, une seule académie serait sans doute ingérable : pourquoi ne pas en faire deux, celle de Strasbourg agrégeant la Moselle, qui partage avec l’Alsace la filière bilingue et
le statut scolaire local des cultes ?
Région Alsace, a brodé sur le
thème de l’ALCA (Alsace, Lorraine, Champagne-Ardenne). « Il
faut en faire un palais comme
l’Alcazar et non une prison
comme Alcatraz », a-t-il suggéré.
Il a aussi convoqué le petit
pingouin du type Alca torda et
l’inévitable Alka Seltzer©. Mais
il ne s’est pas risqué à discourir
en alcaïques, ces vers du poète
Alcée alternant syllabes longues
et brèves…
Anticipatrice
MARIE-REINE FISCHER, con-
seillère régionale et présidente
du comité régional du tourisme
(CRT), vient de prendre la présidence de la confédération des
CRT du Grand Est. Il s’agit de
l’Alsace, de la Lorraine et de
Champagne-Ardenne, mais
aussi de la Bourgogne et de la
Franche-Comté. Onze mois
avant la grande région, bonne
position pour préparer l’après
en matière de tourisme.
Urgentiste
JEAN ROTTNER, secrétaire
national de l’UMP en charge des
élus locaux, a indiqué que « les
maires ne peuvent pas être
écartés des dispositifs de surveillance du territoire national ». « Il est impératif qu’ils
soient informés en temps réel
de la présence d’éléments sensibles et plus particulièrement de
la mouvance djihadiste sur le
périmètre de leur commune »,
demande le maire de Mulhouse.
Le recteur d’académie Jacques-Pierre Gougeon à
Scharrachbergheim-Irmstett. PHOTO ARCHIVES DNA – LAURENT RÉA
...pendant que ses viceprésidents s’affrontent
Le comité départemental de l’UMP,
samedi, a choisi le binôme Eric
Amiet/ Laurence Crosnier pour le
canton de Hoenheim. L’autre
binôme candidat à l’investiture,
Vincent Debès/ Cécile Van Hecke,
entend quand même partir à la
bataille. Le cas de figure est connu,
mais ce qui est nouveau, c’est qu’il
opposerait deux vice-présidents de
l’eurométropole, tous deux alliés
au PS dans la grande coalition qui
gère l’agglomération.
RÉGIONS
Blasphème
MANUEL VALLS, devant l’Assemblée mardi, a affirmé : « Le
blasphème n’est pas dans notre droit et il ne le sera jamais ».
Un Premier ministre ne peut tout savoir, mais l’article 166 du
code pénal de droit local est toujours dans le droit positif en
Alsace-Moselle, même s’il n’a pas servi depuis longtemps et si
les cultes eux-mêmes en accepteraient l’abrogation (voir DNA
du 13 janvier).
Hommage
Ce même discours de Manuel Valls à l’Assemblée, après La
Marseillaise chantée sur tous les bancs de l’hémicycle, a « scotché » le chroniqueur politique ALAIN DUHAMEL, qui, pourtant,
en a vu d’autres. « C’était le plus beau discours prononcé à
l’Assemblée nationale depuis que je couvre la politique », a
commenté vendredi soir Duhamel, invité des conférences
Gutenberg coorganisées par les DNA.
RÉÉCRITURES
Jean-Paul Bachy ravi de
Philippe Richert
Jean-Paul Bachy, président (DVG)
de la Région Champagne-Ardenne,
a visiblement apprécié sa rencontre avec Philippe Richert la semaine dernière. Il a expliqué à L’EstÉclair : « Il est le premier à affirmer
qu’il est nécessaire de maintenir,
voire de conforter sur Châlons-enChampagne les administrations de
proximité et les centres de décision sans lesquels les compétences
accrues que la loi va donner aux
régions seraient impossibles à
mettre en œuvre. Nous ne serons
donc pas demain transformés en
désert ».
RÉGIONALES
■Le conseiller régional Yves Hemedinger
(UMP) n’a pas participé lundi dernier à la
cérémonie de vœux du conseil régional « par
solidarité avec les Alsaciens qui luttent
contre notre disparition programmée et
voulue par la majorité de gauche ». « Je n’ai
pas envie de faire la fête compte tenu de la
situation », a-t-il dit.
■ Jean-Marc Todeschini, Mosellan et secrétaire d’État aux Anciens combattants et à
la mémoire, représentera le gouvernement
aux cérémonies du 70e anniversaire de la
libération de Colmar le 1er février. Pour le 60e
anniversaire, c’est Michèle Alliot-Marie, alors
ministre de la Défense, qui avait présidé les
cérémonies…
■ Jean-Claude Juncker, président de la
Commission européenne, a prononcé vendredi à Strasbourg une conférence en tant
Robert Herrmann, qui n’est plus
candidat, ne sera donc plus au
conseil départemental du Bas-Rhin
après les élections de mars. Mais
comme président de l’eurométropole de Strasbourg, il suit de très
près la compétition à l’UMP pour la
succession de Guy-Dominique
Kennel. A-t-il un préféré ? C’est
Rémi Bertrand, confie-t-il, disant
beaucoup de bien de l’actuel élu
du canton de Niederbronn-lesBains. Mais pas trop quand même :
il ne voudrait pas savonner la
planche à Rémi Bertrand.
Décembre 2015 ou
mars 2016 ?
Une partie des vice-présidents de l’eurométropole de Strasbourg, qu’il ne faut plus
appeler la communauté urbaine. PHOTO DNA – LAURENT RÉA
que parrain de la 8e promotion du cycle des
Hautes Études Européennes de l’ENA. Cette
formation de haut niveau permet à une
quarantaine d’auditeurs (européens ou de
pays tiers) d’horizons professionnels divers
de se former aux enjeux des politiques publiques de l’Union européenne.
■ La Région Alsace a adressé à ses collaborateurs un petit rappel bien utile au sujet de
deux « nouvelles dénominations intervenues
au 1er janvier » : la communauté urbaine de
Strasbourg devient Strasbourg Eurométropole et les conseils généraux du Bas-Rhin et du
Haut-Rhin deviennent conseil départemental du Bas-Rhin et conseil départemental du
Haut-Rhin.
■ Les conseillers départementaux du
Haut-Rhin débattront vendredi matin des
dernières orientations budgétaires de la
mandature.
L’hypothèse d’un nouveau report
des élections régionales circule
dans les ministères. Au lieu de
décembre 2015, ce serait au printemps 2016, après la mise en place
de la nouvelle carte régionale. Cela
arrangerait, dit-on, le PS, qui craint
une défaite malvenue au moment
du Sommet de la Terre à Paris.
Mais pour cela, il faudrait changer
la loi, qui a déjà occupé le Parlement près de neuf mois – ce qui
rend cette hypothèse très improbable.
TTE-RTE 04