On en est déjà à 130 braquages de bijouteries cette année" (Doron
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On en est déjà à 130 braquages de bijouteries cette année" (Doron
On en est déjà à 130 braquages de bijouteries cette année" (Doron Lévy) La joaillerie de luxe Harry Winston de l’avenue Montaigne a été dévalisée hier après-midi lors d’un braquage spectaculaire. Quatre individus armés se sont fait remettre la presque totalité des bijoux avant de réussir à prendre la fuite. La profession craint une recrudescence des attaques à main armée contre le secteur. C’est la deuxième fois en à peine plus d’un an que cette bijouterie de l’avenue Montaigne (Paris 8e) est victime d’un braquage. Le butin record atteindrait les 85 millions d’euros. Les attaques à main armée contre les bijouteries sont en recrudescence cette année. Les risques d’attaques sont très importants. Pour cette année, on en est déjà à 130 braquages pour les bijouteries alors que l’année dernière, on avait fini à 113. On se prépare à une augmentation des attaques à main armée et aussi à d’autres types d’attaque", s’inquiète Doron Lévy. Préoccupé par les risques encourus dans la profession, Doron Lévy estime que les voleurs sont bien préparés. "On a affaire à des gens déterminés et très bien organisés qui n’ont pas de problème pour revendre la marchandise. Il y a des lignes de recel qui existent en France et hors du territoire. Les pierres sont retaillées et remontées, ensuite il est très difficile de les retrouver". Interrogé sur les systèmes de défense et de sécurité mis en place par les bijouteries, Doron Lévy admet "qu’il y a toujours des failles". "On demande aux vigiles de ne pas prendre de risque lors de l’attaque, on préfère agir en amont pour dissuader les braqueurs. Mais il y a toujours des failles et les voleurs les exploitent" regrette-t-il.Cette recrudescence de braquages complique aussi l’activité des joaillers. "Ça devient compliqué pour les compagnies d’assurance, elles demandent de plus en plus de garanties et, vu la situation, c’est très compliqué". Un an après avoir été dévalisée une première fois, la boutique parisienne du joailler de luxe Harry Winston, avenue Montaigne à Paris, a de nouveau été braquée hier. Les malfaiteurs ont fait main basse sur un butin record de 85 millions d’euros de bijoux... C’est en fin d’après-midi hier, vers 17h30, que quatre hommes armés, dont deux déguisés en femmes, font irruption dans la célèbre joaillerie parisienne, avenue Montaigne (8e arrondissement), en plein Triangle d’or de Paris. Les malfaiteurs sont visiblement très bien renseignés puisqu’ils connaissaient les noms de certains employés présents, et les caches discrètes où sont déposés des bijoux. Ils rassemblent sans ménagement la quinzaine de témoins (employés et clients) dans un coin de la boutique. Sans tirer le moindre coup de feu, ils font main basse sur les parures de bijoux, bagues et autres colliers qu’ils glissent dans des sacs. Moins d’un quart d’heure plus tard, ils prennent la fuite. Interview Radiophonique – décembre 2008. Le butin atteint un record historique : il est estimé ce matin à 85 millions d’euros. Ce qui en fait le plus important vol, toutes catégories confondues, jamais commis en France. De grands professionnels La brigade de répression du banditisme (BRB) de la police judiciaire parisienne a été chargée de l’enquête. Au vu des premiers éléments, du mode opératoire et du sang froid des braqueurs, les policiers pensent avoir affaire à de grands professionnels, issus du grand banditisme français ou bien des pays de l’Est. L’Europe de l’Est est en effet devenue pour les trafiquants un nouvel eldorado, où il est plus aisé d’écouler ce type de marchandise qu’en Europe occidentale. Photo d’un bijou de la maison Harry Winston, d’une valeur de $275.000 L’enquête s’annonce longue et difficile. Tout comme il y a 14 mois. Cette joaillerie de l’avenue Montaigne avait en effet déjà été braquée le 6 octobre 2007. Un vol assez audacieux, d’un montant record à l’époque : plus de 10 millions d’euros. L’assureur du joailler avait alors offert une récompense de 500.000 dollars (390.000 euros) à quiconque permettrait de retrouver les objets volés. Quant aux malfaiteurs, ils courent toujours. Avant cela, il faut remonter au 27 septembre 2004 pour retrouver un montant du même ordre pour des vols de bijoux. Ce jour-là, deux diamants - d’une valeur totale de 11,5 millions d’euros - avaient été volés à la Biennale des antiquaires du Louvre à Paris. Ce butin était considéré comme l’un des plus élevés depuis 25 ans. Les vols à main armée sont en forte progression. On en dénombrait 113 en 2007, et déjà près de 130 cette année. Un tous les trois jours. Interview Radiophonique – décembre 2008.