la belle d alcaniz
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la belle d alcaniz
LA BELLE D’ALCANIZ A DES YEUX DE VELOURS Après vous avoir conté les aventures de la Cougar à Spa, gardé le silence sur les péripéties de la Salope du Nurburgring, je ne pouvais pas finir la saison sans vous parler de la Belle de Cadix d’Alcaniz. Jeudi matin 9h00, Antoine, Patrice et moi prenons la route pour l’Espagne. Voyage long mais sans encombre. Arrivés à Motorland Aragon vers 18h00 il a fallu patienter une heure pour voir s’ouvrir à nous les portes du circuit. Avec la facilité de celle des gens du voyage et sous les ordres du patriarche, le team établit le campement. C’est alors, que Notre Pierrot National, soucieux de nous montrer l’inviolabilité de son Audi all road (et l’efficacité d’Europe Assistance), referme sa portière en laissant les clés sur le siège passager. Le dépanneur espagnol, appelé sur les lieux, et qui avait dû faire un stage dans les quartiers nord de Marseille, n’a pas mis longtemps à faire descendre dans mon estime la renommée d’Audi (portière ouverte en quelques minutes.) Vendredi matin, la Belle d’Alcaniz aux yeux de velours … jaunes, m’attendait dans son box pour les essais libres. Je pense qu’ici le mot « essais » prend toute sa valeur : j’ai l’impression de me retrouver sur un parcours de liaison du Moto Tour avec le road book de la veille ; heureusement les motos qui me doublent, m’assurent que je suis encore dans le bon sens !! Mais grâce au docteur Pierrot je peux maintenant faire du pied à ma partenaire sans qu’elle ne grogne ; la nouvelle commande du sélecteur marche à merveille. Vendredi après-midi pour les essais qualifs ; j’ai retrouvé le bon road book, les chronos descendent ! Samedi 17h00, que la corrida commence ! « La Belle d’Alcaniz aux yeux de velours, la Belle d’Alcaniz qui m’invite à l’amour (chica chica chic aïe aïe aïe) ». De virage en virage mes sens s’échauffent et apparemment il n’y a pas que mes sens qui s’échauffent : ma belle aux yeux de velours bout littéralement. De retour sur la « petite laine » un nuage de vapeur envahit la bulle et la visière de mon casque. Au secours Pierrot ça chauffe !!! Diagnostic du doc. : « Eric il fait chaud et tu la pousses trop, calme toi ! ». Oui docteur je me calme ; le bromure je dois le prendre avant ou après les repas ? Entre temps, deux motos ont rendu l’âme dans le virage au bout de la ligne droite des stands, relâchant généreusement leur huile sur la piste ce qui condamne Joël à tourner 20 minutes derrière le safety car. Lors de mes relais suivants, je pense aux consignes du docteur, et d’un amour fougueux et passionné je passe à un amour raisonné pour emmener la belle d’Alcaniz jusqu’au coucher du soleil. Les yeux nyctalopes (c’est pas cochon) de notre ami Joël font des merveilles dans la nuit espagnole ; ses chronos descendent et lorsque que l’on apprend que la BMW #141 est arrêtée, notre intime manager plonge dans ces tables de calculs et d’une petite voix, de peur d’attirer le mauvais sort, annonce une possible troisième place ex aequo pour le championnat. Quelques longues minutes plus tard le drapeau à damiers scelle la course, le GWCRT #33 est troisième ex aequo avec la #99. La foule est en délire, les femmes nous jettent leur petite culotte… Bon quoi, on a le droit de rêver ! Voici venu l’heure de la fête et des anniversaires, Paty et ses 40 ans, la Gold et ses 60 ans ou l’inverse je ne sais plus ; mais qui peut prétendre donner un âge à ces dames aux yeux de velours ? Ce championnat fut une merveilleuse aventure où la moto n’était qu’un prétexte pour pouvoir se rencontrer et vivre des moments de joie, d’amitié, de stress, parfois de colère … La vrai vie quoi ! Encore un grand merci à tous ceux qui ont participé de près ou de loin à cette saga et milles excuses à Jean- François pour avoir donné tous ces noms d’oiseau à sa moto ; dorénavant je l’appellerai GoldenEye !! A bientôt pour de nouvelles aventures ! Eric