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47 kamel mennour 47 rue saint andré des arts paris 75006 France tel +33 1 56 24 03 63 fax +33 1 40 46 80 20 kamelmennour.fr DARIO ESCOBAR SIDE AND BACK 5 janvier – 23 janvier 2010 Dario Escobar «Side and Back» est présenté à la galerie kamel mennour du mardi au samedi, de 11 à 19h. Pour toute information complémentaire, vous pouvez contacter Marie-Sophie Eiché, Jessy Mansuy-Leydier et Emma-Charlotte Gobry-Laurencin. La galerie kamel mennour est heureuse de présenter la première exposition personnelle en France de l’artiste guatémaltèque Dario Escobar. Axé sur une critique ludique mais également cynique du consumérisme des classes moyennes et des logiques élitistes qui régissent notre monde contemporain, le travail plastique de Dario Escobar s’attache à redéfinir et à biaiser la notion de «sculpture comme monument» (au sens traditionnel du terme) en opérant une reconfiguration profonde d’objets issus du quotidien et de la culture de rue (baskets Nike, ballons de foot, skateboards, gobelets en carton McDonald’s), des objets que l’on pourrait qualifier souvent d’«insignifiants» au vu du sujet indexé. Juxtaposant production manuelle et ready-mades industriels, l’artiste cherche à inventer de nouvelles passerelles entre passé et présent, entre consommables bon marché et produits de luxe, entre objets de culte et œuvres d’art. Conduit par un désir de rébellion et d’insubordination face aux règles communément établies, Dario Escobar tente en effet de nous montrer d’autres voies, de nous proposer d’autres idéologies, d’autres façons d’interagir avec les autres et sur notre environnement. Pratiquant, pour ce faire, un ensemble de perturbations sur des objets appartenant au monde du sport –une activité soumise à de nombreuses règles, à une soif de compétition ainsi qu’a un désir constant de résultats-, il détourne et réorganise leur sens et leur fonction. Objets rebelles, objets caméléons, objets mutants, ces derniers s’inscrivent à contre-courant de leur usage originel. Déterritorialisés, ils accèdent à de nouveaux contextes d’existence. L’artiste puise, d’ailleurs et non sans hasard, certains matériaux de sa sculpture au sein des équipements relatifs aux «jeux de balles», de la pelote -sport rituel pratiqué dès l’époque précolombienne- jusqu’au baseball, volley-ball ou encore football, sports au cours desquels il arrive que la balle quitte le terrain. Il s’agit pour lui de concevoir ses expositions telles des terrains où les balles se seraient envolées vers d’autres contrées en marge et dénuées de valeurs, vers d’autres mondes dans lesquels les règles semblent avoir été changées, déplacées, dans lesquels il ne semble plus possible de jouer et par extension de gagner, d’autres mondes qui ne seraient plus soumis à la loi du plus fort, de l’élite et où il n’aurait plus de challenges, de compétitions, ou à contrario, d’autres mondes dans lesquels nous serions tous dès le départ gagnants. Un monde où les skate-boards ne roulent plus tant leur planche s’est vue fractionnée puis réarticulée (Untitled, 2008). Un monde où les battes de baseball ne servent plus à frapper mais à dessiner les reliefs d’un paysage imaginaire (Dawn II, 2003-2009). Un monde où les ballons ne peuvent plus être lancés, tant ils semblent avoir été touchés par d’étranges mutations moléculaires (Observe & Reverse, 2009). Un monde où les parechocs en acier chromé, bien que flambant neufs, sont d’ores et déjà pliés, accidentés (Crash, 2009). Présentée dans la première salle de la galerie kamel mennour, et cet été à l’Artillerie de l’Arsenal dans le cadre de la 53ème Biennale de Venise, l’installation Kukulkan (2009) emploie et déploie quant à elle un ensemble conséquent de pneus de vélos. Sectionnés et liés les uns aux autres, ces derniers, bien loin de re-parcourir le bitume, tombent en grappe du plafond de la galerie pareil à des serpents et/ou des lianes, offrant l’image d’une faune et une flore d’un nouveau genre, d’une nature industrielle, chimérique et proliférante. Né en 1971 au Guatemala, Dario Escobar vit et travaille à Guatemala City. Il a commencé sa carrière à la fin des années 1990. Son travail a été présenté au sein de nombreuses expositions personnelles et collectives en Amérique latine, Amérique du Nord et Europe : au Miami Art Museum (2009), au Des Moines Art Center (IA, 2008), au Museo Diego Rivera à Mexico City (Mexique, 2008), au Museum of Contemporary Art de Los Angeles (CA, 2007), au Centro Cultural Metropolitano à Guatemala City (Guatemala, 2007), au Dublin Museum (Ireland, 2005) et au Museum of Contemporary Art de Sydney (Australie, 2007); ainsi qu’au sein de Biennales telles que la 10ème Biennale de la Havane (2009), et cette année la 53ème Biennale internationale d’art contemporain de Venise en tant qu’artiste invité pour représenter l’Amérique Latine. Son travail est également présent au sein de nombreuses collections telles celles du Museum of Contemporary Art de Los Angeles (MOCA), de la Daros Collection à Zurich (Suisse), de la Cisneros Fontanals Art Foundacion, de La Colección JUMEX à Mexico; du Blanton Museum of Art à Austin (Texas) et du Nasher Museum of Art à Duke University, (Caroline du Nord).