DM 9, bis : fractions égyptiennes Introduction La
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D.M. 9, bis : fractions égyptiennes Pour le lundi 17 décembre Introduction ll y a environ 4000 ans, les égyptiens inventèrent une curieuse arithmétique des fractions qui repose sur l’écriture de tous les nombres rationnels entre 0 et 1 comme somme de fractions dont le numérateur vaut toujours 1, c’est-à-dire de la forme n1 , qu’on appelera ici fractions unités et dont les dénominateurs sont deux à deux distincts. Par exemple, 23 est la somme de 12 et 16 . De telles sommes sont appelées fractions egyptiennes. Comme autres exemples une fraction égyptienne pour 1 1 6 1 1 1 3 5 est 2 + 10 ou encore 19 = 4 + 19 + 76 . 1. Exprimer 54 , 9 10 et 11 12 comme fractions égyptiennes. 2. Trouver deux fractions égyptiennes différentes pour 7 12 . N.B. Pour jouer le jeu, vous devez résoudre 1. et 2. avant de lire la suite ! La méthode de Fibonacci 1. Algorithme pour écrire les nombres entre ]0, 1[ comme fraction égyptienne : Cet algorithme n’est pas égyptien : on ne connaı̂t pas la méthode des éqyptiens. Il est de 1202, dû à Leonardo di Pisa, plus connu sous le nom de Fibonacci. Idée : soit x = a/b ∈ Q∩]0, 1[ avec a ∧ b = 1. Soit n0 le plus petit entier naturel tel que 1/n0 ≤ x. On pose x1 = x − n10 = a1 /b1 avec a1 ∧ b1 = 1. Et on recommence pour x1 (on a un n1 etc..). (a) Justifier que 0 ≤ a1 < a. Qu’en conclure sur l’algorithme ? (b) Justifier que l’on a bien n0 < n1 < · · · < nk . (c) Appliquer cet algorithme à 6 19 . Le résultat est-il identique à la décomposition ci-dessus ? 2. Un détour par la série harmonique : pour tout n ∈ N∗ , on note Hn = n X 1 . On va montrer k k=1 que Hn −→ +∞. n→+∞ (a) Justifier que (Hn ) a une limite dans R ∪ {+∞}. 1 (b) Montrer que pour tout n ∈ N, H2n − Hn ≥ . 2 (c) Conclure. 3. Ecriture de 1 avec des dénominateurs aussi grands qu’on veut : (a) Soit n un entier ≥ 2. Montrer qu’il existe p > n tel que : 1 1 1 1 1 1 + + ··· + <1≤ + + ··· + . n n+1 p−1 n n+1 p (b) En déduire que pour tout n ∈ N, on peut écrire 1 comme une fraction égyptienne dont toutes les fractions ont des dénominateurs plus grands que n. 4. En déduire que tout nombre dans Q+∗ peut s’écrire comme une fraction égyptienne. MPSI 1 1 D.M. 9, bis