Louis Comfort Tiffany ou l`art du verre à sa perfection

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Louis Comfort Tiffany ou l`art du verre à sa perfection
Louis Comfort Tiffany ou l'art du verre à sa perfection
Le Cardiologue
-- Le cardiologue - Vie sociale - Le coup de coeur du cardiologue - En 2010 --
En 2010
Louis Comfort Tiffany
ou l'art du verre à sa
perfection
Par Christian Ziccarelli (Le
Cardiologue n° 331, avril
2010)
Equipe éditoriale
Résumé :
Le coup de coeur du mois : les jeux de lumière et de verre de Louis Comfort Tiffany.
Publié le mercredi 25 août 2010
Modifié le dimanche 23 janvier 2011
Fichier PDF créé le vendredi 4 février 2011
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Louis Comfort Tiffany ou l'art du verre à sa perfection
Louis Comfort Tiffany, 1848-1933, fils de Charles Lewis Tiffany (fondateur de la célèbre maison
Tiffany & Co. à New-York), se destina d'abord à la peinture. Après quelques années d'études à
New-York, il gagne Paris (1868), capitale de l'art occidental et passage obligé pour tout artiste
peintre. Il découvre l'orientalisme de Léon-Adolphe-Auguste Belly. Touché par l'exotisme, il se rend
au Maroc, en Algérie, en Tunisie et en Egypte (dès juillet 1870). Rentré à New-York, Edward Moore,
responsable de la création chez son père, joue un rôle déterminant dans le développement de son
goût artistique. « Il l'initie à la philosophie du design, au savoir-faire "nippon" et surtout à l'esprit qui
souffle derrière toute création (le mingei), soit le beau dans l'utile, pour rendre l'objet honnête,
modeste le moindre ustensile domestique devenant une oeuvre d'art ».
Un peintre devenu verrier
Fasciné par la diffusion de la lumière à travers le verre, il voulut expérimenter ce matériau
dynamique et s'entoura des meilleurs verriers de l'époque. Dans les premières années du XXe
siècle, il existait des objets en verre créés par Tiffany pour toutes les circonstances de la vie
quotidienne (vases en verre soufflé, vitraux, lampes et objets décoratifs). Dans chaque chef d'oeuvre
se reflète l'amour de la nature (fleurs par milliers, papillons, libellules, anémones de mer, etc.). Ses
créations sont influencées par l'art de Byzance et de l'Islam, mais aussi par l'esthétique japonaise,
tout en s'affranchissant des liens avec la tradition. Chef du design américain, Tiffany est au coeur de
nombreux mouvements artistiques de son époque, de l'Arts & Crafts, jusqu'à l'Art Nouveau et le
Symbolisme.
Tiffany, le magicien du verre
Sa production de vitraux, à l'ornementation somptueuse, aux effets originaux et spectaculaires de la
lumière et des couleurs, le place parmi les plus grands verriers de tous les temps. En créant des
verres nouveaux, comme le verre plié, le verre drapé et strié, des fragments de verre en confettis
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sertis dans la pâte ou en superposant jusqu'à cinq couches de verres différents, il obtient des
résultats étonnants.
En 1904, une page se tourne, le nouveau président des Etats-Unis, Théodore Roosevelt ordonne la
destruction des aménagements intérieurs de la Maison Blanche réalisés par Louis Comfort Tiffany à
la fi n du XIXe siècle. Affi chant un profond mépris pour « les modernes » qui ne sont que des
« inventeurs sans formation de procédés artistiques », Louis C. Tiffany meurt oublié et incompris en
1933.
« Devant un oeuvre de Tiffany le spectateur établit avec la pièce un rapport mystique qui tient non
pas à un motif particulier ou à la délicatesse de ses formes, ni à sa valeur marchande, mais au
matériau lui même. Malgré la forme solide et inaltérable de l'objet, on peut facilement imaginer la
masse fl uide aux teintes changeantes qui s'étire et s'incurve sous l'action des fers du verrier ». Sa
plus célèbre création, le verre « favrile », du latin fabrilis (fait à la main), est un verre dans lequel le
maître introduit beaucoup de sels métalliques donnant un aspect iridescent à la matière.
La lampe toile d'araignée
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La lampe Cobweb (vers 1902) allie une monture en bronze et un abat-jour en verre serti de plomb.
Ce dernier a été dessiné par Clara Driscoll, chef de l'atelier féminin de la coupe du verre. Il illustre
bien le goût de la créatrice pour les inventions complexes. L'exécution est longue et minutieuse car il
faut découper et assembler d'innombrables petits morceaux de verre, créant une mosaïque colorée
et chatoyante. Les filets diaphanes des toiles d'araignées et les branches de pommiers en fleurs
composent, avec les jonquilles du pied, une évocation poétique du printemps. La prouesse technique
de la fabrication de ce modèle en revient à un dénommé Cantrill. La popularité de ses lampes sera
telle que la marque Tiffany deviendra un nom générique. Dès 1902, l'entreprise en propose près de
trois cents modèles et adopte un mode de production en série. La malléabilité du bronze utilisé pour
les pieds de lampe accentuait les formes organiques inspirées du style Art nouveau. Ï
[1] Louis Comfort Tiffany, couleurs et lumières au musée du Luxembourg : Beaux arts éditions [2] Louis Comfort Tiffany,
couleurs et lumières, catalogue de l'exposition : Skira Flammarion
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