Le département porte plainte contre X pour « faux en écriture »

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Le département porte plainte contre X pour « faux en écriture »
mercredi 17 février 2016
Édition(s) : Essonne
Page 35
321 mots
DÉPARTEMENTALES—ESSONNE
POLITIQUE
Le département porte plainte contre X pour « faux en écriture »
I
L L’AVAIT ANNONCÉ lors du vote
du budget le 26 janvier dernier
qui s’était soldé par une hausse
d’impôts et un plan d’économies
d’une ampleur inédite. François Durovray (LR), le président du conseil
départemental de l’Essonne, vient
d’envoyer un courrier au procureur
de la République d’Evry afin de déposer plainte contre X pour « faux en
écriture publique ».
liées aux établissements accueillant
des personnes âgées ou handicapées
n’était plus réglée en fin d’année,
mais payées en début d’année suivante. Le montant de ces factures n’a
cessé de s’accroître ces dernières années, créant un décalage de trésorerie. Un mécanisme qui permettait
« une amélioration fictive des
comptes » du département, dénonce
la nouvelle majorité.
A travers cette plainte, c’est bien
l’ancienne majorité, alors dirigée par
Jérôme Guedj (PS), qui est visée. Depuis la présentation en septembre
dernier d’un audit réalisé par le cabinet Klopfer, François Durovray accuse ses prédécesseurs de « cavalerie
budgétaire », ce qui « a conduit à la
découverte d’une dette cachée de
108 M€ ». Une partie des factures
Pour David Ros (PS), porte-parole de
l’opposition au conseil départemental, cette plainte est là pour « occuper l’espace médiatique. Et au moment où elle sera classée sans suite,
plus personne n’en parlera. » Le
conseiller départemental et maire
d’Orsay s’étonne du motif retenu
pour cette plainte. « Un faux en écriture ne peut venir que de
l’administration dont il salit l’image.
Il n’a pas eu le courage politique
d’aller au bout de sa démarche. Il fallait porter plainte pour des faits précis, contre des personnes identifiées.
Si François Durovray porte plainte
contre X, c’est aussi parce qu’on ne
pourra se retourner contre lui pour
diffamation », accuse David Ros.
« Je laisse les magistrats déterminer
les responsabilités qui ont conduit à
ces factures cachées, répond le patron de l’exécutif départemental. Il y
a matière à enquête et à sanctions.
Que la justice fasse son travail en auditionnant les fonctionnaires et les
élus qui étaient aux commandes. » ■
par Sébastien Morelli
Parution : Quotidienne
Tous droits réservés Le Parisien 2016
Diffusion : 222 415 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2014/
2015
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Audience : 1 740 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2014/
2015
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