EVALUATION DE LA PÉRIODE 1 J`avoue que c`est bon de se barrer

Transcription

EVALUATION DE LA PÉRIODE 1 J`avoue que c`est bon de se barrer
EVALUATION DE LA PÉRIODE 1
J’avoue que c'est bon de se barrer à la mer ou à la campagne (1)
Quand tu ressens ce besoin, quand ton envie de verdure t'accompagne
Nouvelles couleurs, nouvelles odeurs, ça rend les sens euphoriques
Respirer un air meilleur ça change de mon bout de périphérique
Est-ce que t'as déjà bien écouté le bruit du vent dans la forêt (5)
Est-ce que t'as déjà marché pieds nus dans l'herbe haute, je voudrais
Surtout pas représenter l'écolo relou à 4 centimes
Mais la nature nourrit l'homme et rien que pour ça faut qu'on l'estime
Donc la nature je la respecte, c'est peut-être pour ça que j'écris en vers
Mais c'est tout sauf mon ambiance, j'appartiens à un autre univers (10)
Si la campagne est côté face, je suis un produit du côté pile
Là où les apparts s'empilent, je suis enfant de la ville
Je sens le cœur de la ville qui cogne dans ma poitrine
J'entends les sirènes qui résonnent mais est-ce vraiment un crime
D'aimer le murmure de la rue et l'odeur de l'essence (15)
J'ai besoin de cette atmosphère pour développer mes sens
{Refrain:}
Je suis un enfant de la ville, je suis un enfant du bruit
J'aime la foule quand ça grouille, j'aime les rires et les cris
J'écris mon envie de croiser du mouvement et des visages
Je veux que ça claque et que ça sonne, je ne veux pas que des vies sages (20)
Je trempe ma plume dans l'asphalte, il est peut-être pas trop tard
Pour voir un brin de poésie même sur nos bouts de trottoirs
Le bitume est un shaker où tous les passants se mélangent
Je ressens ça à chaque heure et jusqu'au bout de mes phalanges
Je dis pas que le béton c'est beau, je dis que le béton c'est brut (25)
Ca sent le vrai, l'authentique, peut-être que c'est ça le truc
Quand on le regarde dans les yeux, on voit bien que s'y reflètent nos vies
Et on comprend que slam et hip-hop ne pouvaient naître qu'ici
Grand Corps Malade, Enfant de la ville, 2008
Questions
1- Ce texte est-il ancré dans la situation d’énonciation ?
Justifie ta réponse.
Ce texte est ancré dans la situation d’énonciation parce que l’auteur, Grand Corps Malade dit JE : « j’avoue »
(v1).
Il s’adresse à TU, l’auditeur : « tu ressens » (v.2).
C’est donc une situation d’énonciation qui se réalise à chaque fois que quelqu’un écoute le texte (pas
d’embrayeurs, c’est une situation d’énonciation fictive).
2- En quoi ce texte est-il un texte descriptif ? que décrit-il – prends des preuves dans le texte.
C’est un texte descriptif parce qu’on y trouve des repères spatiaux : «mon bout de périphérique » (v.4), « la
rue « (v.15), « sur nos bouts de trottoirs » (v.22).
GCM décrit la banlieue.
3- De quel autre texte de Grand Corps Malade peut-on le rapprocher ? Pourquoi ?
On peut le rapprocher de Saint-Denis parce qu’il évoque la même banlieue.
4- Définis la poésie.
La poésie est un genre littéraire. Le mot poésie signifie création. L’œuvre poétique diffère de la prose par la
versification : elle est composée d’effets sonores (rimes, allitérations, paronomases) qui expriment des
émotions et des idées.
5- En quoi ce texte est-il un texte poétique ?
du point de vue des rimes : prends des exemples précis.
Ce texte est composé de rimes suivies le plus souvent suffisantes : « campagne » (v.1) rime avec
« accompagne » (v.2).RICHES
Les vers comportent aussi des rimes intérieures : « ressens » rime avec « envie » dans le vers 2.
du point de vue des allitérations (définis ce qu’est une allitération d’abord)
Une allitération est la répétition d’un son consonne : par exemple R au vers 9 : « donc la natuRe je la Respecte,
c’est peut-êtRe pouR ça que j’écRis en veRs ».
du point de vue des figures de style : prends des exemples précis
Il y a des personnifications : « je suis un enfant de la ville » (v.16) : la ville est présentée comme une mère.
« Quand on le (le béton) regarde dans les yeux, on voiT bien que s’y reflètent nos vies » (v.27).
Il y a des méTaphores : « je trempe ma plume dans l’asphalte » (v.21) : la couleur du goudron est comparée à la
couleur de l’encre utilisée pour écrire son texte.
« les apparts s’empilent » (v.12) : les immeubles sont comme des légos ou des cartons entassés.
6- Ce texte donne-t-il une image positive ou négative de la banlieue ? Justifie ta réponse.
Il donne une image positive de la ville parce qu’elle est vivante : il y a du mouvement (« j’aime la foule quand ça
grouille » v.17), des bruits agréables (« les rires » v.17, « ça sonne » v20), c’est une source d’inspiration
artistique (« et on comprend que slam et hip hop ne pouvaient naître qu’ici » v.28).
7- justifie les accords du participe passé
a)
les textes sont lus
Il y a l’auxiliaire être : le participe passé LUS s’accorde avec le sujet TEXTES masculin pluriel.
b) les textes que nous avons lus.
Il y a l’auxiliaire avoir, on accorde le participe passé avec le COD s’il est avant le verbe : ici TEXTES est COD
masculin pluriel avant le verbe : lus s’accorde avec le COD.