dp congres 2013 pierre cardin
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DOSSIER DE PRESSE – CONGRES DE l'UPP 2013 LE REPORTAGE DANS TOUS SES ETATS - 26 JANVIER 2013 - ESPACE PIERRE CARDIN Paris, le 18 janvier 2013, L'Union des Photographes Professionnels est honorée de présenter pour la deuxième année consécutive son congrès dans un lieu aussi symbolique de la création française qu'est l'Espace Pierre Cardin. « Le reportage dans tous ses états » L'ère de la révolution numérique et d'Internet sonne la fin d'une époque florissante et déjà lointaine où Paris était la capitale du photojournalisme aux « 3 A étoilés » : SYGMA-GAMA-SIPA. Après les agences, c'est désormais au tour de l'économie fragile de la presse de servir de terreau à cette crise qui s'enracine. La disparition récente de la version papier de Newsweek, magazine américain né en 1933, en est le symbole le plus fort : en témoigne sa dernière couverture, datée du 31 décembre dernier, la « lastprintissue », précédée du hashtag symbole de Twitter ! A l'heure de l'information gratuite, de la multiplication des technologies dédiées à l'information, nous assistons à une multiplication des propositions, à une segmentation de l'information, et à l'apparition de nouveaux usages qui modifient les « us et coutumes » de la production et de la diffusion de la photographie. Le reportage photographique sort de sa posture classique et la liberté de création du photoreporter est totale : nous assistons à l'avènement de l'auteur dans le champ du photojournalisme. Les frontières entre les différents domaines de la photographie, des arts visuels, et des nouvelles technologies, deviennent de plus en plus poreuses, et les pratiques, transversales. La présence du reportage photographique dans des collections publiques à vocation artistiques et dans les galeries en sont la démonstration la plus prégnante. Son esthétisation croissante, son jumelage avec l'art contemporain, en a changé la nature intrinsèque. En ouvrant notre tribune à des photoreporters de talent, des intellectuels de renom, des spécialistes des médias et des acteurs majeurs du monde l'art, nous allons essayer de décrypter et de traiter des problématiques complexes de la photographie et de ses perspectives, à l'aube d'un nouveau siècle. Elisa Cornu, conception et réalisation congrès PROGRAMME OFFICIEL Tous les acteurs de la photographie sont invités à se retrouver lors du congrès annuel de l’Union des Photographes Professionnels qui se tiendra le 26 janvier 2013 à partir de 9h00 à l'Espace Pierre Cardin, 1-3 avenue Gabriel, 75008 Paris. Nous avons l'honneur de consacrer cette nouvelle édition aux enjeux & perspectives du reportage photographique en recevant deux grands noms du photojournalisme pour incarner ces problématiques : SEBASTIEN CALVET & ERIC BOUVET De 9h00 à 19h30 l'Espace Pierre Cardin accueillera professionnels et amateurs pour une journée de rencontres, d'échanges, de débats et d'information. Cette journée se déroulera en deux temps : Le matin, des espaces de découverte et d'information seront ouverts à tous : L'ESPACE PARTENAIRES ET L'AGORA DE LA PHOTOGRAPHIE, et l'après-midi, deux TABLES-RONDES sur les enjeux et perspectives du reportage photographique et deux PROJECTIONS-RENCONTRES : « La politique est un théâtre » de Sébastien Calvet et « Evolution » d'Eric Bouvet. Dès 9H00, professionnels et amateurs pourront découvrir et tester de nouveaux matériels dans notre ESPACE PARTENAIRES composé des plus grands acteurs du secteur de la photographie : Blurb, Canon, Leica, Nikon, Adobe, AG2R La Mondiale, Fujifilm, Profoto, Escourbiac et Laminamarc. Dès 9H00 , dans la salle polyvalente de l'Espace Pierre Cardin un espace dédié à l'information, l'AGORA DE LA PHOTOGRAPHIE, sera ouvert à tous publics : des membres de la SAIF, de l'AGESSA , de l'AFMI et du RAAP seront présents pour répondre à toutes vos questions. Des lectures de portfolios seront réalisées par des membre de l'ANI et les rédactions de Profession Photographe & Polka vous présenteront leurs magazines. De 14h à 15H, Sébastien Calvet, collaborateur régulier du quotidien Libération présentera « La politique est un théâtre », reportage photographique réalisé dans le cadre des dernières élections présidentielles et présenté lors des Rencontres d'Arles en 2012. De 18h à 19h30, Eric Bouvet, reporter photographe (ex-gamma), primé à de nombreuses reprises, présentera une rétrospective inédite de ses travaux depuis les années 1980 intitulée « Evolution ». TABLES-RONDES – DEBATS De 15h à 16h30 Robert Terzian, reporter photographe et administrateur de l'UPP animera la première table ronde : « Photographie et pouvoirs : information versus communication » où débattront : Aline Manoukian,Présidente de l'ANI ; Thomas Coex, chef du service photo de l'AFP, François Ollier, Bureau National du SNJ; Dominique Wolton, Directeur de l'Institut des Sciences et de la Communication du CNRS et Sébastien Calvet, photoreporter. De 16H30 à 18H00 le philosophe-esthéticien Yves Michaud animera « La photographie dans la tourmente des images », seconde table-ronde, où débattront : Xavier Soule, PDG d'Abvent, VU Galerie et Agence ; Dimitri Beck de Polka magazine et galerie, André Rouillé, historien de la photographie, créateur et directeur du site Paris ART, maître de conférence au département des arts plastiques de l'université Paris VII. A 19h00 Un cocktail vous sera offert À 20h00 l'UPP sera honorée de vous retrouver lors d'un dîner de gala organisé au sein de l'Espace Pierre Cardin. Pour télécharger le programme du congrès, veuillez suivre ce lien LE REPORTAGE DANS TOUS SES ETATS EXPOS- RENCONTRES SEBASTIEN CALVET 14h-15h & ERIC BOUVET 18h-19H30 Né en 1974, Sébastien Calvet vit et travaille à Paris. Après des études de cinéma à l’université Paul Valéry de Montpellier, il intègre l’Ecole Nationale Supérieure de la photographie d’Arles. Sorti diplômé en 1998, il démarre un travail photographique au travers de sa collaboration régulière avec le journal Libération. En 2006, son travail intitulé « L’ Agenda », sur les hommes politiques de la région PACA, réalisé dans le cadre d’une commande publique du centre national des arts plastiques, est sélectionné par Raymond Depardon et exposé aux Rencontres d’Arles. En 2012, l’exposition « La politique est un théâtre » est sélectionnée dans le cadre des 30 ans de l’ENSP lors des rencontres d’Arles. En parallèle, il enseigne, et participe à de nombreux documentaires traitant de la manière de photographier le politique aujourd’hui. Né en 1961, Eric Bouvet a commencé sa carrière de photoreporter en 1980 après avoir suivi des études d’art à Paris. Une carrière riche au cours de laquelle il couvre de nombreux conflits ainsi que des événements historiques majeurs comme les funérailles de l’Ayatollah Khomeini en Iran, les évènements de la place Tienanmen en Chine, la chute du mur de Berlin, « la révolution de velours » à Prague, la libération de Nelson Mandela... Son travail est publié au niveau international dans de nombreux magazines : Time , Life, Newsweek, ParisMatch, ou encore le New York Times. Ex-Gamma, il travaille désormais en indépendant et s’est vu décerner de nombreuse récompenses : 5 World Press Awards, 2 Visas d’Or, le Prix Bayeux-Calvados pour les correspondants de guerre, et le prix Paris-Match. LE REPORTAGE DANS TOUS SES ETATS 15h- 16h30 TABLE RONDE n°1 : PHOTOGRAPHIE ET POUVOIR : INFORMATION VERSUS COMMUNICATION ? « News is what someone wants suppressed. Everything else is advertising. The power is to set the agenda. What we print and what we don’t print matter a lot.” "L'information est ce que l'on cherche à dissimuler, le reste n'est que publicité. Le pouvoir c’est de décider ce qui va être vu. Ce que nous imprimons et ce que nous n’imprimons pas, c’est ce qui est vraiment important." Katharine Graham Table ronde animée par Robert Terzian, photoreporter membre du Conseil d’Administration de l'UPP ALINE MANOUKIAN Née à Beyrouth, Liban, en 1964, Aline Manoukian a étudié l'histoire de la photographie et la technique de laboratoire en Californie. De retour au Liban en 1983, elle a d'abord travaillé en tant que photographe et journaliste dans un quotidien anglophone, The Daily Star, puis comme photographe pigiste régulière pour l'agence Reuters dès 1984. En 1987 elle devient Responsable du service photo de Reuters pour le Liban et la Syrie, tout en continuant de photographier la guerre civile au Liban. En 1989 elle s'installe à Paris et continue mon parcours photographique comme correspondante pour l'agence new-yorkaise Black Star, puis pour l'agence Rapho. En 1996 après la naissance de son fils, elle abandonne sa carrière de photographe pour expérimenter plusieurs domaines dans l'univers de la photographie : agent de photographe, commerciale dans une agence photo et iconographe indépendante. En 2004, elle devient la collaboratrice de Mark Grosset, directeur de l'agence Rapho, devenu spécialiste de la photographie russe et soviétique. Ils collaborent ensemble ensemble sur des livres et des expositions jusqu'à son décès en 2006. Aujourd'hui, elle collabore régulièrement comme iconographe avec plusieurs titres de la presse française, notamment Le Nouvel Observateur qui l'engage régulièrement pour l'iconographie de ses magazines « Hors Série ». Depuis janvier 2010, elle est la présidente de l'Association Nationale des Iconographes. FRANCOIS OLLIER François Ollier est l'un des cinq secrétaires généraux du Syndicat National des Journalistes en charge du juridique et du pôle pigiste. Journaliste reporter à France 3 Grenoble depuis 1999, il bénéficie de 20 ans d'ancienneté dans la profession. Délégué syndical à France 3 Alpes et représentant syndical au comité d'établissement de France 3 pôle Sud-Est. De 2000 à 2012 il a été correspondant régional de la CCIJP dans la région Alpes. THOMAS COEX Thomas COEX est né le 18/09/1969 à Douai (Nord). Titulaire d'une licence d'Art et de Communication audiovisuelle de l’Université de Valenciennes, débute la photographie en collaborant au bureau de la Voix du Nord de Douai en 1986. Depuis août 2012 il est le rédacteur en chef du service photo au siège de l’AFP à Paris. De 1994 à 2012 il a occupé différents postes à l'AFP en tant que reporter photographe et photographe pigiste : à Lille, Jérusalem ou Caracas, pour intégrer le bureau parisien en 2009. De 1993 à 1994 il a été photographe pour l’hebdomadaire Euro-régional "Autrement Dit" à Lille couvrant le Nord Pas de Calais, le Kent, la Belgique et la Picardie. De 1987 à 1993 il a été photographe pigiste pour l'agence Reuters à Lille Correspondant pour le quotidien Libération à Lille. Ses principaux reportages : -Conflit au Rwanda/Zaïre (1996) -Attentat contre l’ambassade US au Kenya à Nairobi (1998). -Guerre au Kosovo (1999) -De 1997 à 2011 : Couverture du conflit Israélo-Palestinien (2eme Intifada, mort de Yasser Arafat, retrait des colonies de la bande de Gaza, nombreuses opérations militaires israéliennes à Gaza. Couverture des voyages officiels du Président de la République Française Jacques Chirac (1999) -Retrait d’Israël du Sud-Liban (1999) -Guerre en Irak (2003) -Conflit au Darfour (2004) -Suivi du candidat Nicolas Sarkozy pour la campagne de l’élection présidentielle de 2007 et ensuite suivi du président Sarkozy (jusqu’au 30 décembre 2007) -Suivi de l’activité d’Hugo Chavez au Venezuela (2008-2009) -Magazine sur les « orphelin de Ceausescu » 20 ans après en Roumanie (2009) -« Embeded » avec l’armée française en Afghanistan (2010) -Principaux prix photo : -2001 : 3eme Prix du World Press Photo, catégorie News story. -2001 : 2eme Prix Bayeux, prix des correspondants de guerre. -1999 : 2eme Prix Georges Bendrihem. DOMINIQUE WOLTON Licencié en droit et diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, docteur en sociologie, Dominique Wolton est directeur de recherche au CNRS, directeur de l’Institut des sciences de la communication du CNRS (ISCC). Il a fondé et dirige la Revue internationale Hermès depuis 1988 (CNRS Éditions). Elle a pour objectif d’étudier de manière interdisciplinaire la communication, dans ses rapports avec les individus, les techniques, les cultures, les sociétés. Il dirige également la collection CNRS Communication créée en 1998 (CNRS Éditions). En trente-cinq ans de recherche, Dominique Wolton a exploré dix grands thèmes : L’individu et le couple le travail ; les médias ; l’espace public et la communication politique ; l’information et le journalisme ; Internet ; l’Europe ; la diversité culturelle et la mondialisation ; les rapports sciencestechniques-société ; connaissance et communication. Après avoir beaucoup écrit sur les médias, la communication politique, l’Europe, Internet, il étudie les conséquences politiques et culturelles de la mondialisation de l’information et de la communication. Pour lui, l’information et la communication sont un des enjeux politiques majeurs du 21e siècle, et la cohabitation culturelle un impératif à construire comme condition de la troisième mondialisation. 16H30 – 18H00 TABLE RONDE n°2 : LA PHOTOGRAPHIE DANS LA TOURMENTE DES IMAGES Table ronde animée par Yves Michaud, philosophe esthéticien YVES MICHAUD Yves Michaud est né en 1944 à Lyon. Il a été reçu à l’École normale supérieure en 1964 puis à l'agrégation de philosophie en 1968, après des études de philosophie, lettres classiques et sociologie. Il passe en 1981 son doctorat en lettres et sciences humaines sur Empirisme, analyse et philosophie chez David Hume. Il devient successivement professeur d’université à Clermont-Ferrand, Montpellier, Rouen, Berkeley, Édimbourg,Tunis et Sao Paulo puis à Paris 1 à partir de 1985. Dans le cadre de son activité de critique d’art, il a été directeur de l'École Nationale des Beaux Arts de 1989 à 1996. Il fut le rédacteur en chef des Cahiers du Musée national d'art moderne du Centre Pompidou de 1986 à 1990. Il est le concepteur et l'organisateur de l'Université de tous les savoirs depuis 1998. Ses domaines de prédilection sont l'esthétique (en particulier l'art contemporain) et la philosophie politique (la violence comme fait anthropologique, les contrôles sociaux, les expériences contemporaines). Parmi ses publications des dix dernières années : - Michaud Yves, Ibiza mon amour, enquête sur l'industrialisation du plaisir, Paris, NIL, 2012. -Michaud Yves, L'artiste et les commissaires. Quatre essais non pas sur l'art contemporain mais sur ceux qui s'en occupent, Édition revue et augmentée.- Paris Hachette littératures, coll. Pluriel, 2007 - Michaud Yves, L'art à l'état gazeux, essai sur le triomphe de l'esthétique, Paris, Stock, février 2003, 210 pages, repris chez Hachette littératures, coll. Pluriel. -Michaud Yves, Critères esthétiques et jugement de goût, Nîmes, éditions Jacqueline Chambon, coll. Rayon Art, 1999, 126 pages, 3eme édition 2001, repris chez Hachette littératures, coll. Pluriel, 2005. -Michaud Yves, L’art contemporain depuis 1945, Paris, La Documentation photographique, la Documentation française, 1998, 66 pages, in 8°, plus planches de diapositives et de documents projetables, 2eme édition 2001 -Michaud Yves, La Crise de l'art contemporain, Utopie, démocratie et comédie, Paris, PUF, coll. Intervention philosophique, 1997, 290 pages, 5eme édition 1999, coll. Quadrige. A paraître : - Le luxe fragile, essai sur l'arrogance et l'authenticité, Stock, 2012 - La beauté partout, essai sur la confusion esthétique, Gallimard, 2013 DIMITRI BECK Dimitri Beck est rédacteur en chef de Polka magazine depuis 2008. En tant que membre fondateur de Polka au côté de la famille Genestar (magazine, galerie de photos, iPad et web), il participe également à son développement. De septembre 2004 à fin 2006, il a dirigé en Afghanistan l’agence Aina Photo et Les Nouvelles de Kaboul, un magazine illustré d’actualités bilingue français-anglais, réalisé avec des collaborateurs afghans et internationaux. En 2004, Dimitri était rédacteur en chef de l’agence photo de Reza, Webistan. De 1998 à 2004, il a notamment réalisé des reportages en Asie centrale et au Caucase en tant que journaliste indépendant. Ses reportages ont été publiés dans la presse française et internationale. XAVIER SOULE Après avoir été dispensé de la classe de terminale, Xavier Soule intègre UP7 où il obtient de diplôme d’Architecte d.p.l.g. a 23 ans. Il reçoit en 1975 le Prix Auguste Perret pour son projet de lieu de culte en structure de poutres soustendues, en association avec Michel Goubet et Lionel Marquis. Profondément marqué par ses 6 années d’études à l’atelier Paul Maymont, il complète sa formation en allant rechercher dans l’université les fondements multidisciplinaires du métier d’architecte. Il va suivre les cours du CNAM en génie civil, puis se tourne vers l’histoire de l’architecture et obtient successivement les grades de : -Maître es Lettres à l’université Paris IV (Mémoire sur l’art cybernétique de Nicolas Shoeffer) - Maîtrise de Sciences et Techniques de Restauration et de Conservation des sites et objets archéologiques et ethnologiques, à Paris 1 Sorbonne (Mémoire de licence : Problèmes déontologiques de la facture d’orgue et Maîtrise : Le drainage électro-osmotique) -DEA d’histoire de l’Art Contemporain (Mémoire sur le vocabulaire architectonique d’Auguste Perret) -Maîtrise d’Archéologie (Mémoire sur les techniques de cintrage des voûtes dans l’antiquité et le Moyen-Âge) -DESS d’Archéométrie à l’institut d’art et d’archéologie (Mémoire sur l’exhumation de matériaux osseux en sables stampiens) et il prépare sa thèse de doctorat d’histoire sur l’image d’Auguste Perret (Directeur de thèse : Marc Lebot). Parallèlement à ses études universitaires, Xavier Soule débute sa carrière d’architecte en faisant la place dans diverses agences parisiennes (Ch. Venner, E.Baudoin, A.Arsac, M.Levy, P.Bataille, J.Remondet, l’AUA, J.Heckly, LeMaresquier, Y.Lepajolec, etc). En 1980, il crée avec Olivier Andrieu et Thierry Beuzelin, sa première agence (ABS architectes) et se lance dans l’architecture de papier en participant au plus grand nombre possible de concours. En 1985, il décide de créer avec deux autres architectes, Gérard Bomer et Olivier Andrieu, la société Abvent à Los Angeles USA, pour développer et diffuser les premiers logiciels qui vont révolutionner le métier d’Architecte. En 1992, Abvent reçoit le prix de l’innovation technologique et est sélectionnée par l’ANVAR pour représenter la France au T&I council européen. De 1994 à 2002, il est membre du conseil d’administration de CANTO à Berlin puis Chicago. Membre depuis 2011 du conseil de l’UFR04 de l’université Paris 1 Sorbonne. CEO du groupe Abvent présent dans plus de 100 pays, il dirige l’ensemble des filiales dont l’agence de presse VU’ et la galerie éponyme créée en 1998. ANDRE ROUILLE André Rouillé est Docteur en histoire et maître de conférence habilité à diriger des recherches à l'Université Paris-8 (UFR « Arts, esthétique et philosophie ») Il est l'auteur de 8 ouvrages sur la photographie et l'art contemporain et intervient régulièrement dans des colloques et conférences en France et dans de nombreuses villes du monde : Liège, New York, Amsterdam, Lisbonne, Vevey, Milan, Salzbourg, Cologne, Mannheim, Derby, Athènes, Florence, Barcelone, Caracas, Santiago-du-Chili, Buenos Aires, Lima, San Paulo, Helsinki, Jérusalem, Prague, Bratislava, Istanbul, Genève, Montréal, Shenzhen, Hong Kong, Séoul, Lima, Tunis, Rio de Janeiro, Moscou, Belgrade, Bucarest, Sofia, Brasilia, Shanghai, Cracovie, Varsovie, etc. André Rouillé est également le directeur-fondateur et éditorialiste du site internet www.paris-art.com, fondé en 2002. Il a écrit à ce jour 402 éditoriaux sur l’art contemporain, la photographie et les cultures contemporaines. Le site www.paris-art.com est le plus important site français consacré aux cultures contemporaines : art, photo, design, danse, livres. Son dernier livre paru est : La Photographie. Entre document et art contemporain, Coll. Folio/Essais, Paris, Gallimard, 2005, 700 p. Traductions : polonais, roumain, portugais, chinois (en cours), russe (en cours) A paraître : - Une théorie de la photo numérique (ed. Gallimard) LES MOTS DU VICE-PRESIDENT « L’important c’est que la photo possède une force constative et que le constatif de la photo porte, non sur l’objet, mais sur le temps» , Roland Barthes, in La Chambre claire Photojournalisme : la fin d’un métier ou la mutation des métiers de l’image d’information ? Le Photojournalisme est devenu la forme d’information la plus plébiscitée par les jeunes citoyens. Cette approche intuitive est en phase avec leur pratique visuelle du web et des réseaux sociaux, où les images détrônent le texte dans tous les écrans. Pourtant, c’est bien aujourd’hui que le photojournalisme traverse, avec les supports papiers qui l’ont créé, la crise la plus violente. Un bouleversement aux multiples causes qui pourrait voir la fin des photojournalistes, du moins des indépendants. Aujourd’hui on fait du « grand photojournalisme », non pas pour gagner sa vie, mais pour être reconnu. Nous en connaissons tous les causes : baisse des ventes de la presse papier, son désengagement, renoncement aux commandes, ou alors à des prix ne permettant pas de couvrir nos investissements. Concurrence déloyale des sites web aux contenus low cost ou gratuit, dégradation du montant des piges et des notes d’auteurs, absence de vision et de décision des groupes de presse européens et nord-américains sur un choix commun de modèle économique sur le web, viable et harmonieux pour tous, etc... La bataille est loin d’être terminée, car les négociations sur un reversement équilibré des droits sont bloquées entre les éditeurs et Apple ou Google ; alors que dans le même temps, et pour ces raisons, 90% des quotidiens et des journaux brésiliens ont réagi en refusant d’être sur Google News. En un siècle de photojournalisme, il n’y a jamais eu autant d’expositions de photos issues du reportage, de ventes de tirages, de photos documentaire en galerie et en boutique, de festivals et de projections consacrés à ces reportages, ou encore, de ventes aux enchères de tirages de presse, cependant ces utilisations génèrent des recettes trop aléatoires. Dans le même temps une nouvelle économie s’invente sur le web : financement par le crowdfunding, développement de nouveaux formats liant sons, photos, vidéo et ressources internet, et journalisme augmenté et aux contenus enrichis... Depuis la fusion de FreeLens-ANJRPC et de l’UPP-UPC, la défense et le nouvel essor du photojournalisme sur le web sont des préoccupations quotidiennes de notre organisation professionnelle. En cinq ans et sous deux mandatures différentes nous avons défendu auprès des pouvoirs publics, avec les syndicats de journalistes et les sociétés d’auteurs, les conditions d’exercice du photojournalisme, qui, pour l’ensemble des photographes auteurs, correspondent à un moment de leur carrière ou à une partie de leurs revenus. Dans l’attente du rapport final de la Mission Lescure, dont les conclusions permettront les prises de décisions par le gouvernement pour l'avenir des secteurs de la création et de l’information. Nous avons toujours anticipé et contribué à ces réflexions sur l’image à l'ère du numérique en participant aux rendez-vous avec les pouvoirs publics et en remettant nos propositions. D’actuels et d’anciens administrateurs de l’UPP siègent dans toutes les commissions et missions relatives à la photographie de presse ou aux conseils d’administration des caisses de protection sociale, afin de rappeler sans cesse la nécessité d’un traitement spécifique pour protéger le photojournalisme, ou le subventionner de façon juste et pérenne, en défendant le principe de reversement des droits issu de la diffusion du web. Le Manifeste de l’UPP expose ces solutions, à cette crise du financement du photojournalisme. Il n’y a pas une, mais des solutions. Quant aux aides de l’État à la presse, elles risquent d’être réduites en 2013, suite aux polémiques provoquées par le rapport du sénateur Françaix. L’une des idées, serait de demander l’assujettissement de ces aides à la production de reportages photographiques depuis le territoire français, comme les quotas de production en télévision. Il est indispensable que soit mis en place des barèmes minimum convenables en presse papier et web. Il faut revenir à plus de régulation sur internet et dans nos métiers, il faut que soient respectées les lois existantes. C'est pour toutes ces raisons que l’UPP souhaite, au travers de ces deux tables rondes, placer les photojournalistes et le reportage photographique au centre des débats de ce Congrès 2013. Ces formes de la photographie sont fondamentales à nos sociétés et à la diversité des points de vue et des opinions. Le Photojournalisme doit toujours - pour être crédible - être réalisé en marge des pouvoirs établis. Il doit garder une marge de liberté pour que cette ingérence de l’œil continue d’être un vecteur de démocratie, un témoin des conflits, un espace de débats, un éveil aux aspirations des Hommes, à leurs créations et à leur inventivité. Carlos Munoz-Yagüe L'UPP EN GRANDES DATES 1974 : Loi Cressard (ANJRPC) 1985 : Création de l'UPC et du barème à points (loi du 3/07/85) et loi Lang de 1985 1993 : Changement d'assiette de cotisations de l'AGESSA (les cotisations sont basées sur le BNC +15% au lieu d'être basées sur les recettes) 1999: Création de la SAIF 2000: Manifestation au volcan du Pariou 2004: Exonération de la taxe professionnelle pour les auteurs photographes 2009: Pétition pour la demande d'Etats Généraux de la Photographie : 14 500 signatures 2010: Fusion UPC/Freelens = UPP 2010: La PPL 441 au Sénat 2011: Droit à la Formation professionnelle pour les auteurs Pour plus d'infos sur les missions de l'UPP, veuillez suivre ce lien LE MANIFESTE POUR LES PHOTOGRAPHES 8 propositions que nous adressons au ministre de la Culture Au moment où la question de la rémunération des créateurs est au cœur du débat sur le numérique, l’UPP demande au nouveau gouvernement de s’engager pour les photographes. QUELS ENGAGEMENTS POUR LA PHOTOGRAPHIE DE DEMAIN ? 1. La protection de toutes les œuvres photographiques : En 1985, en abandonnant les critères « artistiques » et « documentaires », le législateur entendait étendre la protection du droit d’auteur à l’ensemble des photographies, quelle que soit leur qualité ou leur destination. Près de 30 années sont passées et la protection des œuvres photographiques continue à faire l’objet de contestations par les juges. Ces derniers imposent aux photographes de prouver l’originalité de chaque photographie avant de pouvoir invoquer la protection par les droits d’auteur. Le droit d’auteur est pourtant la pierre angulaire de l’activité de photographe. Il encadre l’exploitation de l’œuvre, garantit à son auteur une rémunération et détermine le cadre social et fiscal de son activité. Sa remise en cause traduit manifestement une mauvaise compréhension de l’exercice de la profession de photographe. Nous demandons la mise en place dans le code de la propriété intellectuelle d’une présomption d’originalité des œuvres utilisées à des fins professionnelles. 2. La garantie du droit de paternité de l’auteur : Depuis de nombreuses années, un usage de publications d’œuvres avec la mention « DR » (ou « droits réservés ») s’est développé, notamment dans la presse. Cette pratique, qui n’a aucune base légale, contrevient au droit moral de l’auteur puisque les publications se font sans l’indication du nom de l’auteur. Elle viole également bien souvent ses droits patrimoniaux, puisque l’autorisation expresse de l’auteur de reproduire ou de communiquer l’œuvre au public n’a pas été requise. Nous demandons la poursuite du processus législatif initié par le Sénat sur les œuvres orphelines (PPL 441). Le dispositif, dans son esprit d’origine, permettra de contrôler l’usage des publications créditées « DR » en complétant le nouvel article L.113.10 du Code de la propriété intellectuelle. 3. Le maintien de la valeur économique de la photographie : Plusieurs pratiques nées dans le contexte du développement de l’Internet participent à la perte de valeur financière de la photographie. Paradoxalement, cet outil, qui semblait présenter des perspectives économiques pour les photographes professionnels, est devenu la principale source de dérégulation du marché de la photographie. Le développement d’une offre de photographies gratuites par des sites communautaires (ex : Flick’r ou Wikimedia) ou offre low cost (0,14 € l’image) par des banques d’images appelées microstocks (ex : Fotolia) a eu des effets catastrophiques sur le marché de la photographie professionnelle. Fondées sur des logiques de contributions d’amateurs (crowdsourcing), ces offres déloyales à l’égard des photographes professionnels ont créé un effet d’aubaine dont profitent un nombre croissant d’utilisateurs professionnels. Nous souhaitons que soit réalisée d’urgence, sous l’égide du Ministère de la Culture et de la Communication, une étude économique portant sur les rémunérations des photographes auteurs, sur la valeur des droits d’auteur et sur la mutation des marchés depuis l’apparition des microstocks. Nous sommes favorables à une modification du Code de la propriété intellectuelle, prévoyant que l’usage professionnel d’œuvres photographiques est présumé avoir un caractère onéreux. Nous demandons également, dans la logique de l’exception culturelle, la mise en place de barèmes minimums de prix pour les cessions de droit sur les œuvres photographiques. 4. Le rééquilibrage des pratiques contractuelles : Les éditeurs et les diffuseurs imposent de plus en plus fréquemment des contrats par lesquels le photographe est amené à céder forfaitairement et globalement ses droits. L’auteur photographe se retrouve ainsi désintéressé du « succès de l’œuvre ». Ces pratiques ont cours dans tous les domaines d’activité : édition, presse, corporate, communication institutionnelle. Dans le secteur public, une réactualisation de la circulaire du 22 décembre 1997 , voir ici ainsi que la modification de l’arrêté du 16 septembre 2009, portant approbation du cahier des clauses administratives particulières en matière de prestations intellectuelles, permettrait de mettre fin aux cessions forfaitaires abusives imposées par certains organismes publics ou chargés de mission de service public. Dans le secteur privé, la mise en place de barèmes minimums de prix évoqués devrait permettre de rétablir les déséquilibres existants dans les pratiques contractuelles. 5. La mise en place d’une gestion collective obligatoire du droit de présentation public des œuvres : Un des modes essentiels de diffusion des œuvres photographiques est leur exposition au public. Nous constatons que quels que soient les lieux de diffusion exposant les œuvres, le droit de présentation publique de ces œuvres est très peu exercé et les auteurs très rarement rémunérés. Nous demandons de rendre obligatoire la rémunération des auteurs à l’occasion des présentations publiques, à l’exception toutefois de celles rendues nécessaires pour les ventes de leurs œuvres (galeries, ventes aux enchères, etc.) avec mise en place d’une gestion collective obligatoire. 6. L'amélioration des modalités d'exercice de l'activité d'auteur Devant la crise économique, les photographes professionnels ont été amenés à diversifier leurs activités (autoédition, retouches numériques, ateliers, etc.). Le cadre législatif existant ne permet pas d’exercer au sein d’un même statut ces différentes activités. Nous demandons qu’une réflexion soit engagée sous l’égide du Ministère de la culture et de la communication, en collaboration avec le Ministère des affaires sociales et du Ministère de l’économie, des finances et de l’industrie, afin de dresser un état des lieux des statuts existants et d’envisager des réformes visant à améliorer et harmoniser l’exercice de la profession de photographe. 7. Instauration d’un cadre législatif pour les exploitations numériques. Nous constatons que les rapports de force entre auteurs et grands opérateurs économiques du web rendent très difficile la négociation individuelle des droits. Nous demandons la mise en place dans le Code de la propriété intellectuelle de licences collectives étendues. Ce mécanisme juridique permet à un organisme représentatif de l’ensemble des ayants droit d’autoriser un ou plusieurs utilisateurs à exploiter des contenus protégés par des droits de propriété intellectuelle. Ce mécanisme laisse la possibilité aux ayants droits de sortir du système (opt out) pour les œuvres de leur choix. Concernant l’utilisation d’œuvres par des particuliers sur le web, nous constatons que le dispositif répressif instauré par la loi « Création et Internet » est inopérant et illusoire dans le secteur des arts visuels. À ce jour, les photographes, ne perçoivent aucune rémunération en contrepartie de ces utilisations. L’UPP s’est prononcée dès 2007 en faveur de la mise en place d’une licence globale pour les arts visuels, dispositif équilibré, qui vise à concilier l’intérêt du public et la juste rétribution des auteurs. 8. Création d’un fond de soutien aux photographes professionnels. Dans ce contexte numérique, les photographes professionnels supportent seuls de nouvelles charges importantes. Au coût important d’un matériel photographique et informatique rapidement obsolète s’ajoutent également des frais de post-production des images (traitement et retouche des fichiers). Nous demandons qu’un fonds de soutien numérique soit créé au profit des photographes professionnels. NOS PARTENAIRES UPP - LA MAISON DES PHOTOGRAPHES 205 rue du Faubourg Saint-Martin 75010 Paris Pour toutes informations complémentaires : Léa-Sarah Goldstein - Chargée de communication [email protected] 01 42 77 83 73