JacquesI, Le droit divin des rois
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JacquesI, Le droit divin des rois
FEUILLE REPRODUCTIBLE I-15 * Jacques I, Le droit divin des rois L’état de la monarchie est ce qu’il y a de plus suprême sur la terre; les rois sont non seulement les lieutenants de Dieu sur terre, et occupent le trône de Dieu, mais sont, par Dieu lui-même, appelés dieux. Trois similitudes principales peuvent illustrer l’état de la monarchie: l’une est issue de la volonté de Dieu, les deyx autres similitudes des fondements de la politique et de la philosophie. Dans es Saintes Ecritures, les rois sont appelés des dieux et leur pouvoir est en relation avec le pouvoir di’sin. Les rois sont également comparés à des pères de famille: le roi est véritablement Parenspatriae, le père politique de son peuple. Les rois sont, à juste titre, appelés dieux, et pour cela ils exercent une certaine maniêre ou apparence de pouvoir divin: si vous considérez les attributs de Dieu, vous devriez constater comment ils s’accordent dans la personne du roi, Dieu détient le pouvoir de créer ou de détruire, de faire ou de défaire à sa convenance, de donner la vie ou d’envoyer la mort, de juger toutes les choses et de n’être ni jugé ni imputable devant quiconque: de relever ce qui tombe ou de faire tomber ce qui est relevé, à sa guise, et à Dieu sont dus toutes les âmes et tous les corps. Le pouvoir des rois est similaire: ils font et défont leurs sujets. ils ont le pouvoir d’encourager et de décourager, de vie ou de mort, sont juges devant tous leurs sujets et toutes les causes et ainsi, ne sont imputables que devant Dieu seul... Je conclus ainsi ce point, en abordant le pouvoir des rois avec cet axiome de divinité, qu’en remettant en question ce que Dieu peut faire est un blasphéme... il est donc séditieux pour le peuple de remettre en question ce que le roi peut faire du sommet de son pouvoir. Seuls les rois n’auront jamais le droit de déclarer ce qu’ils vont faire, sans s’exposer à la malédiction de Dieu. Je ne serais pas content que mon pouvoir soit remis en question, mais je dois avoir la volonté de justifier tous mes actes et d’ajuster mes actes selon mes lois... Je vous souhaiterais d’éviter trois choses en matière de griefs: Premièrement, ne faites pas preuve d’ingérence dans les principaux points d’un gouvernement; c’est mon métier. faire preuve d’ingérence serait de vouloir me donner une leçon... je ne dois pas recevoir de leçon dans mon bureau. Deuxièmement, je ne voudrais pas que vous vous mêliez des droits anciens que j’ai hérités de nies prédécesseurs.. Toute nouveauté comporte un danger, autant en politique que dans une entité naturelle et, pour ces motifs, j’aurais beaucoup de mal à accepter de devoir me battre pour défendre mes possessions et droits anciens et ainsi être jugé comme indigne de recevoir ce que nies prédécesseurs possédaient et qu’ils m’ont légué. Finalement, je prie que vous soyez conscient que de vous présenter pour un grief qui pourrait concerner tout ce qui a été établi par l’adoption d’une loi... Vous savez que je ne donnerai jamais de réponse plausible, parce qu’Il est irresponsable de la part des sujets qu’ils pressent leur roi, dans ce cas, ils sauront à l’avance qu’il les refusera. Par le roi Jacques «. Works (1609) Reproduction autorisée © Les Édjtions dc la Chenelière inc.