Monsieur Alain LATINIER Directeur Général CH de PLOERMEL

Transcription

Monsieur Alain LATINIER Directeur Général CH de PLOERMEL
Lorient, le 19 février 2014
Monsieur Alain LATINIER
Directeur Général
CH de PLOERMEL
Doubles :
Monsieur LE DIFFON Patrick
Président du Conseil de Surveillance
Monsieur RIFFLET Hervé
Président de la CME
Monsieur Olivier deCadeville.
Directeur de l'A.R.S de Bretagne
Lettre ouverte.
Objet : CH de PLOËRMEL- Contrat de retour à l'équilibre.
Monsieur le Directeur,
Le syndicat SUD Santé Sociaux du Morbihan souhaite vous faire part des inquiétudes et du
mécontentement du personnel qui subit de la façon la plus brutale une restructuration de
grande ampleur sur le CH de Ploermel.
Le CRE (Contrat de retour à l'équilibre) comporte la suppression de trois RTT, un effort de
tous et également suppression de postes, journées de 6h00, de 7h pour les contractuels et redéploiement d'effectifs.
Devant l’ampleur de ces mesures qui se découvrent au jour le jour et de par l'opacité qui recouvrent des décisions prises sans information et travail préalable auprès des équipes le Syndicat SUD Santé Sociaux du Morbihan et les agents du CH de PLOËRMEL demandent à être
reçus en audience.
Il s'agit pour nous de poser la question de l'avenir du CH de Ploërmel, de son service d'Urgence bien sûre mais également de l'offre de soins dans son ensemble celle dont bénéficie actuellement la population de ce bassin avec ses services de médecine et obstétrique.
Pour notre syndicat ce sera le premier point que nous demandons à aborder.
Concernant le projet de restructuration ; il s'agit bien de cela, les fermetures de lits ne passent
pas, d’ailleurs de quoi s’agit il ? Nous passons dans une unité de 25 lits à 16 pour, dans l'empressement « réajuster » les effectifs par la suppression de 2 postes AP (auxiliaire de puériculture) et tout aussitôt ré-ouvrir à 25 lits de nouveau mais sans les effectifs.Dans cette même
unité, il serait question de remplacer l'infirmière puéricultrice par une AP sur une partie de la
journée le dimanche et durant les vacances. Un tel projet serait irresponsable, il ne pourrait
que mettre en difficulté l'agent et comporte un risque inadmissible pour l'enfant dans sa prise
en charge.
De la même façon, l'annonce de la journée de 6h pour les puéricultrices, de 7h pour l'ensemble des personnels contractuels semble précipité et n'avoir pas pris en compte les transmissions indispensables entre la fin de service d'une équipe, d'un agent et son relais.
Là encore, sauf à décréter l'obligation de bénévolat pour tous il serait gravement porté atteinte
aux soins dans leur continuité.
Autre exemple qui souligne selon nous le caractère impréparé et brouillon de ces mesures il
est décidé concernant les Urgences et malgré une augmentation conséquente des passages enregistrés en 2014 (de plus de 900) de supprimer 5h30 de présence agent/jour et ce malgré
l'abscence de médecin généraliste. Pour le personnel de ce service la qualité des soins est menacée ils vous exprime leur sentiment d'insécurité à devoir prendre en charge les patients dans
de telles conditions. Cette fois-ci une mise en danger délibérée du patient ?
Pour les Urgences encore, ramener l'équipe à 2 IDE et 2 AS pose encore question sur la sécurité des soins. Nous rappelons que ce service gère aussi les urgences vitales. Là aussi c'est le
patient que l'on sacrifie.
Nous arrêtons là cet inventaire et pensons avoir ainsi suffisamment argumenté notre demande
d'entretien.
Les agents attendent de cette rencontre l'engagement de votre part de les associer au plus près,
en amont des décisions et réclament un moratoire, le temps que se dégage, dans la concertation, un plan d'ensemble qu'ils pourront juger acceptable.
A ce stade nous n'assortissons pas cette demande de rencontre d'un préavis de grève, toutefois,
si nous apprenons que les brutalités, verbales (mais pas seulement, puisque les mesures de redéploiement d’effectifs ont toujours été annoncées sans ménagement) continuent nous nous
verrons dans l'obligation de vous en demander l’interruption par ce moyen.
Le personnel est à bout. Réuni en assemblé générale vendredi 06 février il nous demande de
vous le faire savoir et attend que cette souffrance soit reconnue et que les incertitudes dans
lesquelles ils sont plongés, concernant l'avenir de l'hôpital et le leur en tant que professionnels
soient prises en compte.
Je vous prie de croire, Monsieur le Directeur, à l’assurance de toute ma considération.
Marc KLANEC
Secrétaire Départemental
SUD Santé-Sociaux 56
SUD SANTE SOCIAUX du MORBIHAN – Centre Hospitalier Bretagne Sud
 02 97 06 98 73 (avec répondeur) Fax 02 97 06 91 00 sud @ch-bretagne-sud.fr

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