Être la mère d`un prêtre : la maman du père Lagrange Fr. Manuel

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Être la mère d`un prêtre : la maman du père Lagrange Fr. Manuel
Association des Amis du Père Lagrange
Dominicains - 9 rue Saint-François-de-Paule
06300 Nice - France
Être la mère d’un prêtre : la maman du père Lagrange
Fr. Manuel Rivero o.p.
Vice-postulateur pour la cause de béatification du père Lagrange
L’Évangile nous raconte l’ambition de la mère des fils de Zébédée, les
apôtres Jacques et Jean, pour qui elle demandait à Jésus les meilleures places
dans le Royaume des cieux imaginé d’une façon bien matérielle.
La mère du père Lagrange n’a jamais orienté son fils vers la réussite
mondaine ni même ecclésiastique. Attirée par la vie religieuse dans sa jeunesse,
servante des pauvres, Élisabeth Falsan, devenue Mme Lagrange, se consacra à
l’éducation chrétienne de son fils.
Au cours de son enfance et de sa jeunesse, Albert Lagrange a été
façonné par les dialogues avec sa mère qui lui avoua avoir reçu très tôt comme
une vision de sa vocation sacerdotale.
Dans ses lettres, elle lui conseillait l’humilité et l’obéissance et elle
n’hésitait pas à lui reprocher son caractère mou et indécis.
Éprouvée par la perte d’autres bébés, Élisabeth Lagrange avait confié
dès sa naissance son fils Albert à l’intercession de la Vierge Immaculée, si chère
aux Lyonnais. Quand il eut trois ans, elle alla en pèlerinage à Ars pour le
présenter au saint curé qui le bénit.
Plus tard, elle deviendra tertiaire dominicaine, partageant la vocation
contemplative et apostolique de son fils appelé depuis sa prise d’habit frère
Marie-Joseph.
Deux anecdotes de la vie du père Lagrange manifestent l’importance qu’il
accordait à la mère d’un prêtre. À Saint-Maximin, la maman d’un jeune frère
dominicain pleurait en accompagnant son fils au couvent. Ému par les larmes de
cette femme, le père Lagrange lui dit : « Madame, ma mère me disait : une mère
ne connaît toutes les joies de la maternité que lorsqu’elle a un fils prêtre. » Loin
de quitter et de perdre son enfant, cette mère allait découvrir une nouvelle
facette de sa maternité.
Une autre fois, lors de l’ordination d’un jeune prêtre, le père Lagrange
heureux de saluer la mère de l’ordinand, lui offrit le chapelet offert par le saint
curé d’Ars à sa propre mère. Ce prêtre racontait comment sa mère avait été
enterrée les mains liées par le chapelet du père Lagrange, qui avait été aussi
celui de sa mère et de saint Jean-Marie Vianney.
En cette Année sacerdotale, prions pour les mères des prêtres, afin qu’elles
découvrent la joie profonde de donner un fils à Dieu, à l’Église et à
l’humanité.

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