Rapport d`activités OIM Maroc - International Organization for

Rapport d’activités OIM Maroc janvier - juin 2016
Edition n°30 Janvier - Juin 2016
Rapport d’activités
OIM MAROC
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Rapport d’activités OIM Maroc janvier - juin 2016
Mot de la Cheffe de Mission
«
A mi-chemin d’une année déjà bien remplie, nous avons le plaisir de vous
présenter notre dernière lettre d’information. Toujours dans le souci de vous
fournir une information de qualité, nous avons choisi de revisiter le format de
cette newsletter. Elle paraîtra désormais chaque semestre et aura un contenu
varié avec des analyses illustrées et plus précises.
Nous avons décidé, de façon non exhaustive, de vous présenter un panorama
des évènements majeurs qui ont marqué le travail de notre mission lors de ce
premier semestre 2016. Nous nous focaliserons sur ce qu’on pourrait appeler
le côté « humain » de la migration, en vous proposant quelques histoires de
migrants, en mettant en lumière les différents profils migratoires présents ici au
Maroc, et en soulignant deux thématiques qui prennent de plus en plus d’ampleur
au Maroc : les migrations environnementales et le traitement médiatique de la
migration.
2
«
Nous sommes extrêmement reconnaissants envers nos partenaires, les bailleurs
de fonds et les équipes de l’OIM qui œuvrent au quotidien au bon déroulement
de l’ensemble de nos projets, et nous espérons que ce rapport devienne un
véritable outil d’information et de partage utile à chacun.
Ana Fonseca, Cheffe de Mission OIM Maroc
Rapport d’activités OIM Maroc janvier - juin 2016
Sommaire :
OIM en bref p.4
Migration et stratégies nationales de développement p.5
- Montage de projets - Atelier de formation
- Santé des migrants - Réflexion sur l’élaboration d’un plan
national.
Migration et développement local p.6-7
- ICMD : 120 personnes formées durant le premier semestre
2016
- Communes et migrants au service de la lutte contre la
pauvreté
Formation professionnelle au profit des femmes
migrantes régularisées p.8-9
- Bilan semestriel et Témoignage
Dossier thématique : Migration, Environnement et
Changement Climatique p.10-13
Programme AVRR depuis et vers le Maroc - statistiques
semestrielles p.14
Bilan des formations et renforcement des capacités en
assistance directe aux migrants p.15
Témoignage p.16 Abdullah Konaté, meneur d’hommes
auprès des populations migrantes au Maroc.
Traitement médiatique des migrations : Activités et
perspectives de l’OIM Maroc p.17-19
Programme FORSATY p.20-22
Activités et bilan semestriel
Histoire de Najlae : La mécanique automobile au féminin
Pour information p.23
Contexte et Tendances
Le Maroc mène une politique volontariste pour répondre aux enjeux qui lui sont posés par son
profil migratoire riche et complexe. Pays d’origine, de transit et de destination, il s’engage toujours
plus dans le développement de politiques inclusives à l’attention des migrant-e-s qu’il accueille,
mais également à l’attention de sa diaspora. À ce titre, la Stratégie Nationale d’Immigration et
d’Asile (SNIA) et les trois projets de loi sur l’asile, l’immigration et la traite (votée par la Chambre
des représentants le 31 mai 2016) ont marqué un tournant dans le traitement des questions
migratoires au Maroc et démocratisé les interrogations autour de cette thématique, mais ils
constituent surtout un coup de pousse considérable dans l’intégration de cette dernière dans
toutes les stratégies sectorielles.
Dans le même contexte, le gouvernement du Maroc mobilise toutes ses forces pour mettre
l’environnement au centre de toutes ses réflexions stratégiques et politiques nationales de
développement, avec la COP 22 qui s’approche, les migrations environnementales constituent à
juste titre, une des principales composantes de cette édition. L’OIM Maroc est consciente de cette
réalité et considère le traitement de cette dernière comme une grande priorité. Elle travaille dès
lors conjointement avec le gouvernement de façon à élaborer un plan d’action ciblé et efficace afin
de permettre la reconnaissance de la migration comme stratégie d’adaptation et d’opérationnaliser
le lien entre migrations et changements environnementaux.
Par ailleurs, il faut noter que la multiplication des images et des propos chocs relatant les périples
parfois mortels de migrants, particulièrement à l’heure actuelle dans le bassin méditerranéen,
avec par exemple l’histoire du petit Aylan ou les différentes unes sensationnelles au sujet des
traversées en Méditerranée, témoignent de l’intérêt croissant que la couverture des sujets en
lien avec les migrations a pu prendre dans la sphère médiatique. Cependant, ceux-ci doivent
permettre la retranscription d’une image positive et humaine des migrants, loin des stéréotypes
et préjugés malheureusement rencontrés, d’autant plus dans le contexte marocain, éminemment
singulier.
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Rapport d’activités OIM Maroc janvier - juin 2016
OIM Maroc
OIM en bref
Créée en 1951, l’OIM est la principale organisation intergouvernementale dans le domaine de la migration
165
États membres
et 8 Observateurs
9 Bureaux Régionaux :
- Dakar
- Nairobi
- Le Caire
- Pretoria
- San José
- Buenos Aires
- Bangkok
- Bruxelles
- Vienne
401
Bureaux à travers
le monde
9063
Membres de staff
(95% sur le terrain)
2 Bureaux de liaison :
- New York
- Addis-Abeba
Projets actifs à travers le
monde avec un budget
dépassant 1 milliard USD
2 Centres administratifs :
- Manille
- Panama
Migration
et
Développement
Assistance
directe aux
migrants
Siége : Genève
4
2400
L’OIM est présente au Maroc depuis 2001.
Elle a ouvert la mission à Rabat en 2007
et articule son travail autour de trois axes
d’intervention :
Appui à la jeunesse
et développement
social
Rapport d’activités OIM Maroc janvier - juin 2016
Programme Global Conjoint OIM - PNUD « l’intégration de la migration dans les stratégies nationales de
développement »
Financé par la coopération Suisse, le Programme Global Conjoint OIM - PNUD a pour objectif d’intégrer la variable migration dans les stratégies nationales de développement dans huit pays : Bangladesh, Équateur, Jamaïque, Kirghizistan, République de Moldova, Maroc, Serbie et Tunisie. Le premier semestre 2016 a été marqué par l’organisation de deux ateliers majeurs et un voyage d’étude au Mexique.
Formation sur le montage de projets :
Le Ministère Chargé des Marocains Résidant à l’Etranger et des Affaires de la Migration (MCMREAM) et l’OIM
Maroc ont conjointement organisé du 12 au 14 avril 2016, en partenariat avec l’Agence de Développement
Social, une formation sur le montage de projets au profit des associations de migrants au Maroc. Cette formation
a été initiée par M. Anis Birrou, Ministre du MCMREAM et Mme. Ana Fonseca, Cheffe de Mission de l’OIM
Maroc.
28 personnes représentant 22 organisations différentes dont le MCMREAM et les acteurs de la société civile
ont pris part à ces ateliers, leur permettant de se familiariser aux différentes étapes du cycle de montage de
projets, à travers des méthodes et techniques participatives et interactives.
Il est à noter que globalement 95% des participants se sont déclarés très satisfaits par le déroulement des
ateliers. Il reste toutefois que des améliorations pourraient être apportées notamment concernant la durée de la
formation, certains participants ayant mentionné leur intérêt pour une session complémentaire ou pour que la
session mise en place soit allongée, afin de proposer d’autres ateliers de mise en pratique ou d’assurer un suivi
lors du développement de projets.
OIM MAROC - Participants à la formation sur le montage de projets
Atelier de réflexion sur l’élaboration du Plan National
Santé des Migrants :
Le MCMREAM, le Ministère de la Santé, et l’OIM se sont côtoyés lors
de l’organisation d’un atelier de réflexion sur l’élaboration du Plan
National Santé des Migrants.
L’atelier a eu lieu le 21 janvier 2016 à l’École Nationale de Santé
Publique de Rabat et il a réuni environ 70 acteurs, à la fois des
représentants de plusieurs ministères nationaux (notamment les
Secrétaires Généraux), l’ONUSIDA et l’OMS, des collectivités
territoriales, des institutions nationales du domaine de la santé,
ainsi que des représentants des organisations internationales et des
acteurs de la société civile
Voyage d’étude au Mexique :
Une délégation du Maroc, composée
du MCMREAM, du MAEC, de l’OIM et
du PNUD, a rencontré la semaine du 28
février 2016, les institutions mexicaines
clés travaillant sur la question migratoire,
le cas mexicain en termes de politiques
migratoires étant particulièrement pertinent.
Ce déplacement a également permis de
rencontrer et de faciliter les échanges entre
les délégations de Tunisie, d’Équateur et de
Jamaïque, trois autres des huit pays cible
du programme. afin de faciliter le partage
d’informations en matière de gestion des
migrations.
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Rapport d’activités OIM Maroc janvier - juin 2016
Si la migration est importante
à prendre en compte pour
l’élaboration des politiques
publiques à l’échelle nationale,
elle l’est tout autant à l’échelle
territoriale.
C’est en effet au niveau des territoires que
se font ressentir les causes et les effets de
la migration, défis permanents que doivent
relever les responsables et acteurs locaux, et
en première position les élus locaux. Au Maroc,
cette analyse se justifie d’autant plus alors que
la Régionalisation Avancée achève à peine son
premier mandat. Les collectivités territoriales, du
fait de leurs compétences directes ou indirectes
mais également de leur connaissance et de
leur proximité du territoire, sont des acteursclés pour territorialiser les stratégies nationales
mais aussi pour contribuer à la fabrique de
politiques publiques adaptées et efficientes,
notamment par la gestion et la collecte de
données. Ceci à condition qu’elles bénéficient
d’un appui institutionnel, que leurs capacités
soient renforcées de manière adéquate et ciblée
et qu’elles soient dotées d’outils. C’est pour
répondre à ce besoin d’accompagnement que
l’OIM s’engage auprès des Conseils régionaux,
notamment à travers l’Initiative Conjointe pour la
Migration et le Développement (ICMD).
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Migration et Développement local
Initiative Conjointe pour la Migration et Développement
Au Maroc, l’ICMD intervient actuellement dans deux régions
principales : l’Oriental et le Souss-Massa, mais également au
niveau de la Commune de Tinghir. Outre le soutien de bonnes
pratiques à l’échelle locale, l’ICMD a comme objectif de renforcer
les capacités des acteurs locaux et la mise en réseau de ces
derniers pour favoriser l’intégration de la migration dans la
planification locale. Ces derniers mois et jusqu’en novembre
2016, l’ICMD a multiplié les rencontres dans les régions, afin de
sensibiliser les acteurs de la société civile et les communes au
lien entre la Migration et le Développement, mais également de
constituer et de former des Task force régionales. Ces équipes
multi-acteurs, mobilisées et animées par les Conseils régionaux,
constituées d’élu-e-s et de cadres territoriaux, ainsi que d’autres
acteurs-clés locaux en matière de Migration et de Développement,
ont chacune suivi une formation Ma Boîte à Outils ICMD. Ce sont ces équipes qui continueront de se concerter et d’échanger
jusqu’à fin 2016 pour favoriser l’intégration de la migration dans la planification stratégique des Régions de l’Oriental et du
Souss-Massa, mais également pour identifier et saisir les opportunités qui s’offrent à leurs territoires.
Durant le premier semestre 2016,
l’ICMD a organisé 5 formations,
contribuant ainsi à la sensibilisation et au
renforcement de capacités d’environ 120
personnes dont :
- 20 % de femmes
- 23 collectivités locales
- 2 Wilayas
- 12 associations
- 8 institutions territoriales
- 2 directions centrales
- 1 organisation internationale
Rapport d’activités OIM Maroc janvier - juin 2016
Communes et Migrants
au service de la lutte
contre la pauvreté
Meriam a 70 ans. Elle habite le
Douar Tinfate, qui fait partie de la
commune rurale Sidi H’Sayne, non
loin de Taliouine, dans la région du
Souss-Massa. Meriam est la veuve
de Mohamed, un migrant parti de
Tinfate en 1963 pour travailler en
France en tant que mineur et maçon.
Il y a passé tout le reste de sa vie
professionnelle ainsi qu’une partie
de sa vie de retraité. Tout ce temps,
il a maintenu le lien avec sa famille
par des visites au Douar et par un
soutien économique constant à sa
femme et ses trois filles.
Pour Meriam, la perte de son époux a engendré l’arrêt brutal du
versement des droits à la retraite de son mari, acquis après 29 ans de
travail en France. Du fait de l’arrêt pur et simple de sa seule source
régulière de revenus, Meriam s’est soudainement retrouvée dans une
grande précarité. Orientée par des voisins, elle s’est tournée vers
le Bureau d’Aide et d’Orientation des Migrants (BAOM) de Talouine,
qui est l’un des 11 bureaux municipaux du Souss-Massa et du DrâaTafilalet mis en place par l’Association Migrations & Développement
dans le cadre de l’ICMD à travers le projet « Migrations, Territoires
Meriam et sa fille Zaina accueillent une délégation de Migration et
et Développement ». En analysant le dossier de Meriam, Hicham
Développement et le chargé du BAOM de Taliouine
Bassim, agent municipal du BAOM de Taliouine, s’est rendu compte
que le problème avec la Caisse Française de Retraite était dû à une
discordance entre l’acte de mariage et l’état civil : Meriam y figurait avec un autre nom et une date de naissance erronée. Ce problème a pu être
résolu avec un simple certificat de conformité délivré par le BAOM à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale marocaine.
Après une année et demie sans aucune aide économique, Meriam et sa famille ont donc pu recevoir une prime de décès de 23 000 MAD (environ
2 300 €), et Meriam a droit à la retraite mensuelle de son mari pour les deux prochaines années. Aujourd’hui, Meriam et sa famille ont retrouvé
le sourire et savent où s’adresser pour recevoir une aide fiable concernant leurs problèmes ayant trait à la migration. Tout comme pour Meriam,
de nombreux migrants et familles de migrants peuvent faire appel aux services des BAOM, où des agents communaux formés à l’accès aux
droits sociaux pourront les aider, les conseiller ou les orienter. Ces Bureaux ont été créés dans les communes de Ammeln, Tafraout, Arbaa Sahel,
Tafingoult, Tinzert, Taliouine, Azaghar N’Irs, Tinghir, Ouisselsat, Siroua et Oum El Guerdan.
!
Financé par l’Union européenne, l’OIM
Maroc a lancé au mois de mai 2016,
le projet : « Initiative de Résilience
Communautaire pour soutenir
le Programme Régional de
Protection et Développement en
Afrique du Nord »
Le projet régional de l’Union européenne, « Initiative de Résilience Communautaire pour soutenir le Programme
Régional de Protection et Développement en Afrique du Nord », mis en œuvre par l’OIM pour une durée de 3 ans (à
partir de février 2016), cible cinq pays à savoir : l’Algérie, l’Egypte, la Lybie, le Maroc et la Tunisie.
Ce projet cherche à renforcer la résilience des populations migrantes et de leurs communautés d’accueil en répondant aux
préoccupations socio-économiques et en promouvant une culture des droits, de dialogue et de cohésion sociale. Ainsi, le
projet vise à s’engager dans des interventions sociales et économiques durables au niveau local afin d’améliorer la
résilience et l’autonomie des migrants et de leurs communautés d’accueil.
Dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet, une évaluation nationale des besoins des populations migrantes et leurs
communautés d’accueil est actuellement en cours et se focalisera sur quatre questions : l’identification des communautés
cibles, l’identification des besoins de protection, l’identification des opportunités de subsistance au niveau local, et
finalement l’identification des tensions et divisions sociales entre les populations migrantes et leurs communautés
d’accueil.
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Rapport d’activités OIM Maroc janvier - juin 2016
Formation professionnelle et opportunités des moyens de subsistance
pour les migrantes régularisées
Pour rappel :
Le projet « Formation professionnelle
et opportunités des moyens de
subsistance pour les migrantes
régularisées » mis en œuvre par
l’OIM Maroc en coordination avec
le MCMREAM, vise l’insertion
socioprofessionnelle des femmes
migrantes régularisées ainsi qu’à
renforcer et améliorer leur employabilité
en les dotant de compétences
personnelles et professionnelles. Il se
focalise principalement sur deux volets :
1. Développement de programmes
facilitant l’inclusion sociale
et économique des femmes
migrantes.
2. Sensibilisation des acteurs
gouvernementaux et nongouvernementaux sur le contexte
migratoire et sur l’intégration des
migrants.
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L’OIM Maroc a organisé en avril et mai 2016, deux ateliers de
formation sur l’interculturalité :
Lesdits ateliers ont été organisés avec les partenaires associatifs et ont été
animés par le Groupe Antiraciste de Défense des Étrangers et Migrants
(GADEM).
Dispensés à l’attention des acteurs institutionnels et de la société civile, l’objectif
principal de ces ateliers a été de sensibiliser les participants aux questions liées
à la migration et la communication interculturelle, ainsi que de leur fournir les
éléments pertinents les aidant à mieux comprendre la situation migratoire au
Maroc. Cela permettra aux bénéficiaires de mieux gérer l’ensemble des actions
qu’ils mettent en œuvre.
OIM MAROC - Formation sur l’interculturalité
Jusqu’au 31 mai 2016, 79 femmes
migrantes régularisées ont été
accueillies au sein de locaux des
partenaires de l’OIM Maroc (la
Fondation Orient Occident à Rabat et
l’Heure Joyeuse à Casablanca).
Les femmes bénéficiaires proviennent
à l’heure actuelle de 8 pays différents.
Parmi les 79 bénéficiaires du projet, 73%
sont originaires de Côte d’Ivoire et de
RDC.
65% des femmes sont par ailleurs
célibataires. 59% ont au moins 2, voire
plus, d’enfants. Ces chiffres confirment
les difficultés additionnelles auxquelles
sont confrontées ces femmes, pour
s’intégrer dans le tissu socio-économique
du Maroc (ex. garde des enfants,
discrimination par rapport à l’accès au
travail, les conditions de travail, etc).
... et deux ateliers de sensibilisation au profit des femmes migrantes
régularisées :
Il est à noter enfin qu’une grande partie
des femmes qui bénéficient du projet ont
entre 25 et 40 ans, représentant 76% des
assistées.
Deux ateliers de sensibilisation à destination des femmes migrantes ont dès lors
été organisés à Casablanca et Rabat. En partenariat avec l’Heure Joyeuse et la
Fondation Orient Occident, ces rencontres ont permis aux acteurs et partenaires
institutionnels concernés d’échanger avec les migrantes régularisées sur les
différents programmes offerts au sein de leur institution, dans le but de répondre
au mieux, aux manques et aux besoins récurrents en termes d’intégration.
Actuellement, les femmes sont
placées dans les différentes
structures publiques de formation
professionnelle afin qu’elles puissent
bénéficier d’une formation adaptée à
leurs besoins.
Rapport d’activités OIM Maroc janvier - juin 2016
Pourriez-vous nous raconter brièvement votre parcours au Maroc ?
Je tiens d’abord à préciser que je n’ai jamais voulu aller en Europe.
Quand je suis arrivé en 2012, j’ai commencé à travailler comme femme de ménage pendant 4
mois chez une famille marocaine, à Agadir. C’était un peu dur, je ne sortais pas parce que je ne
connaissais personne et donc je déprimais.
Puis je suis parti à Casablanca où j’ai commencé à travailler dans un centre d’appel. Mais sans
carte de séjour les conditions de travail étaient difficiles. Pour survivre j’ai donc dû enchaîner
les petits boulots (baby-sitting, vente, …).
Ayant toutefois d’autres ambitions, je bénéficie depuis récemment de la formation de
renforcement des capacités du projet de l’OIM en partenariat avec l’Heure Joyeuse. Mon
âge ne me permet pas de poursuivre une formation très longue… mais je veux simplement
travailler (sourire).
Quelles sont les principales difficultés que vous avez rencontré et que vous
rencontrez dans votre vie quotidienne ?
Je ne cherche pas les problèmes (rires), ça se passe même très bien avec mes voisins
marocains, mais de temps en temps il y a des petits soucis, rien de grave. Des fois certaines
personnes ne sont pas très sympas avec moi, il faut par exemple affronter les regards dans la
rue. Mais le principal défi que je trouve ici, c’est par rapport au travail. C’est seulement ça. Si
on trouve le travail, les autres problèmes vont se résoudre.
Comment vous avez vécu la campagne de régularisation ?
Après avoir déposé mon dossier, j’ai eu la chance d’obtenir ma carte de séjour en 2015. Même
si ça a été compliqué, en tant que sénégalaise j’ai eu un peu plus de facilités. Beaucoup de
mes amis ont d’ailleurs pu bénéficier de la régularisation.
Souhaitez-vous nous faire part de quelques commentaires que ce soient ?
Madame C. est âgée de 51 ans, elle est sénégalaise et est arrivée au Maroc en
2012. Encouragée par une amie elle aussi sénégalaise, vivant à Casablanca,
cette femme célibataire et sans enfants a fait le chemin jusqu’au Maroc avec
comme simple objectif, la recherche d’une vie meilleure.
Je souhaite remercier l’OIM et l’Heure Joyeuse pour la formation dont mes amis et moi avons
bénéficié. Nous voulons être intégrés dans la vie professionnelle et je commence déjà à voir
une évolution positive, je viens de passer un entretien et j’ai été retenue pour réaliser une
formation pour un travail.
J’aimerais bien un jour gagner beaucoup d’argent et rentrer au pays (rires), sauf si je trouve un
bon travail ici. Ça fait quatre ans que je ne suis pas rentrée au Sénégal et ce n’est pas facile
d’être loin de ses proches.
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Copyright : Sean Fitzgerald
Rapport d’activités OIM Maroc janvier - juin 2016
Migration, Environnement et Changement
Climatique
L’OIM s’engage aux côtés du Maroc
Les migrant-e-s environnementaux sont « des personnes et des groupes de personnes qui, essentiellement pour des raisons liées à un changement environnemental soudain ou progressif
influant négativement sur leur vie ou leurs conditions de vie, sont contraintes de quitter leur foyer habituel ou le quittent de leur propre initiative, temporairement ou définitivement, et qui , de ce
fait, se déplacent à l’intérieur de leur pays ou en sortent ».
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Définition de l’OIM
Les migrations environnementales : un enjeu pour le 21e siècle
Depuis le sommet de la Terre, à Rio en 1992,
le réchauffement du système climatique est
communément admis par la communauté
scientifique. Ces changements perturbent les
systèmes écologiques et socio-économiques,
exacerbent les vulnérabilités existantes et
menacent la sécurité et les droits de l’Homme.
Depuis un siècle la température globale a
augmenté de près de 0,85°C, et si la communauté
internationale s’est donnée comme objectif de
limiter le réchauffement à 2°C au-dessus de son
niveau préindustriel avant la fin du 21e siècle, nos
engagements actuels ne permettent pour l’instant
que de limiter la hausse globale à 3°C à l’horizon
2100.
Rapport d’activités OIM Maroc janvier - juin 2016
L’OIM, acteur-clé en matière de migrations environnementales
Depuis le début des années 1990, l’OIM a joué un rôle essentiel
quant à la reconnaissance du lien entre changement climatique
et migration. L’organisation s’est en effet très tôt impliquée dans
les négociations des grands sommets politiques internationaux, tout
en construisant une approche cohérente et globale intégrant action
opérationnelle et cadre théorique.
En réponse aux enjeux des migrations environnementales et
climatiques, l’OIM :
L’homme n’est pas étranger à ce
réchauffement climatique. Le dernier
rapport du GIEC Groupe Intergouvernemental
d’experts sur l’Évolution du Climat insiste
par exemple sur le fait que l’influence
humaine sur le système climatique est
manifeste et croissante. L’Être humain
est ainsi le principal responsable des
transformations de notre planète, et
paradoxalement la première victime.
Alors que les scientifiques continuent de
prévoir des changements climatiques et
environnementaux profonds à court, moyen
et long terme, il est probable que des millions
de personnes soient contraintes de migrer
pour faire face à ces défis (GIEC, 2014).
Dans ce contexte, il convient d’envisager
la migration comme une possibilité
d’adaptation au changement climatique,
avec une attention particulière portée aux
populations les plus vulnérables.
• a initié plus de 750 projets depuis 2000 ;
• s’est dotée en janvier 2015 d’une nouvelle division dédiée aux
questions de migrations, d’environnement et de changement
climatique ;
• a intégré cette thématique aux stratégies régionales bisannuelles
élaborées par les neuf bureaux régionaux ; et
• a développé un programme global de renforcement des capacités
pour les décideurs politiques de domaines aussi divers que la
migration, la réduction des risques, la sécurité des frontières, le
changement climatique, etc.
A l’échelle globale, la COP22 est pour l’OIM une opportunité
de confirmer, une fois de plus, son soutien au Maroc, à la
Communauté internationale et à la Société civile dans la prise
en compte des migrations dans la lutte contre le changement
climatique, par :
• l’accompagnement de la mise en œuvre des engagements pris
par les Etats lors de la COP21 ;
• le soutien technique à la Convention-cadre des Nations unies sur
les changements climatiques (CCNUCC) ;
• l’incitation à la prise en compte de l’intégralité du cycle de la
migration dans les politiques nationales et locales d’adaptation au
changement climatique ;
• le développement d’actions en matière d’adaptation et
d’atténuation ;
• la poursuite des efforts engagés pour mettre en œuvre l’Agenda
de Nansen.
Rapport d’activités OIM Maroc janvier - juin 2016
Le Maroc, un pays vulnérable mais actif
Le Royaume du Maroc a fait le choix de jouer un rôle moteur dans la lutte globale contre le changement climatique,
notamment en organisant la COP7 en 2001 et en s’engageant à organiser puis à présider la COP22. L’engagement
marocain en matière climatique n’est pas le fruit du hasard, le pays étant caractérisé par une vulnérabilité forte
et croissante, ainsi que par des phénomènes extrêmes de plus en plus fréquents et brutaux. Les prévisions pour
les décennies à venir projettent en outre une augmentation de la fréquence et de l’intensité des sécheresses et
des inondations, ainsi qu’une modification significative de la répartition spatio-temporelle des précipitations. Cette
vulnérabilité est par ailleurs aggravée par l’activité humaine, qui exerce notamment de fortes pressions sur les
ressources en eau et accentue également les phénomènes d’érosion des sols et de désertification. Parallèlement, le
pays présente un profil migratoire riche et complexe. Il est en effet à la fois un pays d’origine, de transit et de destination,
avec des dynamiques régionales hétérogènes ayant un impact sur les migrations internes. Autant de caractéristiques
qui justifient l’engagement de l’OIM Maroc auprès de ses partenaires marocains, à l’échelle nationale comme à l’échelle
locale, en matière de migrations environnementales.
L’OIM, partenaire privilégié du Maroc
Après avoir publié, début 2016, une analyse intitulée « La migration environnementale au Maroc : bilan, enjeux
et perspectives » , l’OIM mène, en partenariat avec le Graduate Institute de Genève, des recherches sur l’impact
environnemental des investissements de la diaspora dans certains territoires du Sud du Maroc.
L’OIM a par ailleurs été chargée par la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques
(CNUCC) d’organiser au Maroc du 27 au 29 juillet 2016, une « Réunion Technique sur la Migration, le Déplacement
et la Mobilité Humaine du Comité Exécutif du Mécanisme International de Varsovie (WIM Excom) ».
Copyright : Sean Fitzgerald
Types de migrations environnementales :
Les études suggèrent que la migration environnementale :
• est principalement interne, avec une proportion plus faible de déplacements transfrontaliers, principalement vers les
pays voisins ;
• se fait davantage sur de courtes distances ;
• peut être temporaire ou permanente, en fonction de l’événement déclencheur.
Quelles sont les populations les plus vulnérables ?
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• Les secteurs marginalisés de la société ;
• Les groupes dépendant de l’agriculture ;
• Les populations des pays les moins avancés, des îles de faible altitude et des zones côtières ;
• Souvent les moins en mesure de se déplacer.
Rapport d’activités OIM Maroc janvier - juin 2016
L’OIM déploie des actions de renforcement de capacité
et d’appui technique :
- Les 22, 23 et 24 mars 2016, en partenariat avec le Ministère
Chargé des MRE et des Affaires de la Migration (MCMREAM), l’OIM
a organisé une formation sur les migrations environnementales à
l’attention des principales institutions publiques en charge de la
Migration et de l’Environnement ainsi qu’aux Conseils régionaux
du Souss-Massa et de l’Oriental. Cette formation s’est appuyée
sur le tout premier manuel de formation en matière de migrations
environnementales, développé par l’OIM. Elle a abouti au
développement d’un portefeuille d’actions adaptées au Maroc en
matière de migrations environnementales.
- Le 20 mai 2016, l’OIM est intervenue lors de l’exposé introductif du
Colloque de haut-niveau intitulé « Migrations climatiques : tendances
et enjeux » organisé par le MCMREAM. Elle y a notamment réaffirmé
l’entière disposition de l’OIM à accompagner la Présidence montante
de la COP22 à intégrer les migrations climatiques dans la mise en
action de l’Accord de Paris signé lors de la COP21.
- Cet engagement s’est notamment concrétisé, le 27 mai 2016, par
une session d’information du Comité scientifique de la COP22 sur
les migrations environnementales. Une nouvelle collaboration a alors
été initiée avec comme objectif l’accompagnement des Etats et des
collectivités territoriales ainsi que de leurs partenaires dans l’accès
aux financements visant les migrations climatiques.
L’ensemble de ces actions visent non seulement à outiller la
Présidence montante de la COP22 et ses partenaires à intégrer
pleinement les migrations dans la mise en œuvre des engagements
internationaux et nationaux, mais également à apporter des
réponses concrètes, adaptées et efficientes aux défis humains,
sociaux, économiques et environnementaux qui sont posés au
Royaume du Maroc et à ses territoires.
OIM MAROC - Session d’information sur les migrations environnementales à l’attention du Comité Scientifique de la COP22
46 personnes ayant participé activement aux actions de
renforcement de capacité représentant 22 institutions, dont :
7 Ministères
2 Pôles du Comité de pilotage de la COP22
3 Agences et institutions nationales
1 Fondation nationale
2 Fondations internationales
6 Universités et centres de recherche
Pour en savoir plus :
La mobilité humaine à la COP22 : https://environmentalmigration.iom.int/human-mobility-cop22
« La migration environnementale au Maroc : bilan, enjeux et perspectives »- OIM 2016 : https://publications.iom.int/system/files/pdf/policy_brief_vol2_issue3_fr.pdf
Fiche d’activité Migration et Changements environnementaux- OIM Maroc : http://morocco.iom.int/sites/default/files/Fiche%20Environnement_Print%20final.pdf
13
Rapport d’activités OIM Maroc janvier - juin 2016
Programme AVRR - OIM Maroc
Assisted Voluntary Return and Reintegration
Assistance au Retour Volontaire et à la Réintégration
Bilan du premier semestre 2016
!
Retour depuis le Maroc
Appel aux
financements (*)
Retour vers le Maroc
Total semestriel :
634
Total semestriel :
556
78
277
9 Victimes de traite
3 Mineurs Non Accompagnés
13 Cas médicaux
Principaux pays d’origine par ordre d’importance (de gauche à droite) :
Guinée
Cameroun
Sénégal
Total des personnes assistées depuis 2005 :
(de 37 nationalités différentes)
14
Côte d’Ivoire
7380
280
3
8 Mineurs Non Accompagnés dont 5
potentielles victimes de traite.
5 Cas médicaux
Principaux pays de destination par ordre d’importance (de gauche à droite) :
Grèce
Belgique
Pays-Bas
Total des marocains assistés depuis 2007 :
Suisse
1017
Aux vues des demandes d’assistance de plus en plus importantes de la part des migrants, l’OIM sollicite davantage de bailleurs afin d’assurer la pérennité de ce programme, mis en œuvre en coordination avec le
Ministère de l’Intérieur du Maroc.
(*)
Rapport d’activités OIM Maroc janvier - juin 2016
Formations et renforcement de capacités Assistance directe aux migrants
Dans le cadre de l’axe stratégique d’assistance directe aux migrants, l’OIM Maroc a dispensé un nombre important de formations durant le premier semestre 2016 et ce, dans divers domaines
d’intervention. Ces ateliers ont profité principalement aux partenaires gouvernementaux et aux acteurs de la société civile travaillant en collaboration avec l’OIM dans la mise en œuvre des ses
projets, à savoir : les projets de lutte contre la traite, la santé, le retour volontaire et la réintégration ainsi que l’assistance des mineurs non accompagnés.
Lutte contre la traite des êtres
humains
5
Ateliers de sensibilisation sur la traite
des êtres humains et le trafic des migrants
au Maroc.
2
Promotion de la santé et du bien-être
parmi les migrants en Égypte, Libye,
Maroc, Tunisie et Yémen
1
Formation des éducateurs pairs au
profit des leaders des communautés de
migrants et des travailleurs sociaux des
associations partenaires.
Réponse aux besoins des migrants
vulnérables et en détresse dans les pays
ciblés d’origine, de transit et destination
2
Formations sur « Retour et Réintégration »
et les « Mineurs Non Accompagnés »
Réintégration au Maroc, Tunisie et
Sénégal
2
Ateliers de coaching en
développement personnel et
professionnel
Formations sur les « mécanismes
nationaux d’orientation » et « la poursuite
judiciaire ».
Bénéficiaires
- Acteurs de la société civile
- Acteurs gouvernementaux
- Membres du parlement du Maroc.
- Gendarmerie royale, Sûreté nationale
Bénéficiaires
- Éducateurs pairs dans les villes d’Oujda, de
Tanger et de Rabat
- Société civile et communautés de migrants
Bénéficiaires
- Acteurs gouvernementaux du Maroc,
Cameroun, Côte d’Ivoire, Nigéria.
- Société civile
Bénéficiaires
- Migrants marocains de retour
Fés, Rabat et Oujda
Rabat
Rabat
Rabat
Total des personnes formées
Total des personnes formées
Total des personnes formées
Total des personnes formées
129
30
63
33
15
Rapport d’activités OIM Maroc janvier - juin 2016
Le Maroc adopte le projet de loi relatif à la lutte contre
la traite des êtres humains
La Chambre des représentants a adopté le mardi 31 mai 2016,
à la majorité des voix (65 pour et 26 abstentions), le projet de loi
27-14 relatif à la lutte contre la traite des êtres humains. L’objectif:
adapter la législation nationale à celles internationales en relation
notamment avec les protocoles relatifs à la lutte contre la traite
des êtres humains.
Des définitions larges de la traite humaine
Le texte, qui s’inscrit dans le cadre des recommandations du rapporteur spécial des Nations Unies sur la traite des êtres humains,
«comprend des définitions larges de la traite des êtres humains
et les concepts de l’exploitation et de la victime, conformément
aux orientations adoptées à l’échelle internationale, notamment le
Protocole de Palerme», rapporte la MAP (Maghreb Arab Press).
Il comprend également «des condamnations et une procédure,
en plus de mesures préventives qui adoptent le principe de protéger les victimes au lieu de les poursuivre, tout en condamnant
les coupables et en aggravant les sanctions contre les auteurs
de crimes sur les enfants, les femmes enceintes et les personnes
en situation difficile. Le projet prévoit la protection des victimes,
des témoins, des experts et des dénonciateurs», ajoute la même
source.
Création d’une commission consultative
Ce projet de loi comporte aussi «des dispositions relatives aux
mesures institutionnelles pour la lutte contre ce phénomène et
la création d’une commission consultative auprès du Chef du
gouvernement, avec pour mission de présenter des propositions
au gouvernement relatives aux questions de la lutte contre la
traite des êtres humains, tout en veillant à présenter les mesures
nécessaires pour appuyer les projets des associations d’aide aux
victimes.»
16
«
Témoignage
Plus tu es cultivé, plus tu es formé, plus tu deviens utile et important pour la
société, alors pourquoi pas devenir le prochain Driss El Yazami
«
!
Comment avez-vous été amené à vous engager auprès des migrants ?
J’ai toujours rassemblé des personnes d’origines différentes autour de moi,
souvent des migrants. Grâce à la rencontre et l’aide d’un ami marocain,
j’ai commencé à travailler et à être confronté de plus en plus aux réalités
des migrants : le besoin de régularisation, les arrestations arbitraires,
l’exploitation de travailleurs, … Et venant d’une famille de militants j’ai rejoint
le syndicat ODTI (Organisation Démocratique des Travailleurs Immigrés) et
d’autres associations.
Abdullah Konaté est Guinéen et a,
selon ses propres mots, « quelques
38 ans ». Cet homme souriant et
dynamique est arrivé en 2008 à
Rabat avec la ferme intention de
lancer sa carrière de footballeur
professionnel, tout d’abord au Maroc et
éventuellement, par la suite, en Europe.
Mais suite à un problème de genou
Abdullah abandonne ses rêves de
footballeur, et commence sa nouvelle
vie de « meneur d’hommes » auprès
des populations migrantes.
Quelles sont tes impressions sur la formation des éducateurs pairs
dont tu as bénéficié ?
Je remercie les organisateurs de cette formation car c’est la toute première
fois que je reçois une attestation de formation qui a de la valeur. Cela
m’a permis de devenir éducateur pair de l’OIM et d’apprendre de vrais
connaissances. Encore récemment on m’a demandé si les mouches
transmettent le Sida, et c’est grâce à cette formation que j’ai pu éclairer cette
personne, lui dire qu’on peut manger avec quelqu’un qui a le Sida, échanger
ses habits avec lui, que le Sida ne se transmet pas par la sueur, ni par les
piqures de moustiques. Ça donne plus d’estime et de respect dans sa propre
communauté.
Où vous voyez-vous à plus ou moins long terme ?
Mon ambition actuelle n’est plus d’aller en Europe, pour aller y faire quoi
? Il m’est possible d’étudier ici au Maroc. Je suis aujourd’hui marié à une
marocaine. Ce que je souhaite avant tout est donc de faire plus d’études
et de trouver un boulot pour pouvoir soutenir ma famille, ici au Maroc et
là-bas en Guinée. Plus tu es cultivé, plus tu es formé, plus tu deviens utile
et important pour la société, alors pourquoi pas devenir le prochain Driss El
Yazami (rires).
Rapport d’activités OIM Maroc janvier - juin 2016
Traitement médiatique des migrations
Cadre d’action et perspectives de l’OIM Maroc
17
OIM Maroc 2015 - Rencontre Internationale Migration & Médias
Par son profil migratoire riche et diversifié, le Maroc est aujourd’hui conscient de l’importance des médias dans la promotion d’une image humaine et positive de la
migration. L’implication de tous les acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux est non seulement indispensable dans le changement de la perception publique,
mais également dans la mise en valeur de la migration comme une véritable composante de développement culturel, social et économique.
Dans ce contexte, l’OIM Maroc continue son engagement à promouvoir les bonnes pratiques au sujet du traitement médiatique des questions migratoires et soutenir le
gouvernement marocain à mettre en oeuvre toute action allant dans ce sens. Après la « Rencontre Internationale Migration & Médias » organisée le 18 décembre 2015
à l’occasion de la journée Internationale des Migrants, l’OIM Maroc a signé durant le premier semestre 2016, deux conventions de partenariat majeures avec l’Institut
Supérieur de l’Information et de la Communication (ISIC) et Aljazeera Media Network, afin de dispenser des formations au profit des jeunes journalistes marocains et
de leur offrir des stages professionnels dans des médias étrangers.
Rapport d’activités OIM Maroc janvier - juin 2016
Il est aujourd’hui difficile de parler de la migration
comme étant une thématique unidimensionnelle et
de la définir comme telle. Elle est en effet complexe,
vaste, polymorphe et impose donc une réflexion et
un dialogue au quotidien entre tous les acteurs, y
compris et surtout les migrants eux-mêmes.
Cette complexité influence grandement le traitement
médiatique de tous les sujets relatifs à la migration.
La déontologie journalistique, la maitrise de la
terminologie et de la sémantique, le respect de
la vie privée des migrants, la diversification et
la vérification des sources d’information sont
entre autres, les devoirs qui incombent à tous les
journalistes travaillant sur la thématique.
De ce fait, l’OIM Maroc s’est engagée à faire profiter
de son expertise et de son savoir faire à travers
l’organisation de divers ateliers et formations. À ce
titre, il est important que les experts en matière de
migrations, les professionnels des médias, et les
jeunes et futurs journalistes, venus de différents
horizons, échangent des idées sur les moyens
et bonnes pratiques à adopter pour soutenir les
journalistes, mais aussi les acteurs publics et de la
Société Civile, à couvrir davantage et humainement
ces préoccupations d’ordre mondial.
Ceci pour dire que tout un chacun a un rôle clé à
jouer dans le changement des attitudes à l’égard des
migrants, que cela soit à propos de la connaissance
du sujet, ou bien dans la construction de liens solides
entre journalistes et autres acteurs clés.
18
OIM Maroc 2016
La Migration signifie...
31 étudiants en journalisme formés sur le traitement
médiatique des migrations
Dans le cadre du projet de l’Union européenne « Réponse aux besoins vulnérables et en détresse dans
des pays ciblés d’origine, de transit et de destination » mis en œuvre par l’OIM, une formation destinée à
des jeunes journalistes a été organisée en partenariat avec l’Institut Supérieur de l’Information et de
Communication (ISIC). Cet événement avait pour objectif de sensibiliser les journalistes sur le traitement
médiatique de la migration à travers une approche humaine et positive.
Cette formation a permis à 31 étudiants, lauréats et journalistes de bénéficier des présentations et
expériences de 20 intervenants dont des journalistes spécialisés sur les questions migratoires, des chercheurs
ou encore des migrants partageant leurs parcours de vie. Les sessions ont abordé des thématiques à
travers différents prismes en vue d’illustrer les qualités primordiales pour un traitement éthique, humain et
déontologique de la migration.
A noter également qu’à l’issu de cette formation, sur la base de l’implication, de la motivation et des
compétences des jeunes journalistes, 5 participants ont été sélectionnés pour bénéficier d’un stage au sein de
médias étrangers francophones (ex. Courrier International) et arabophones (ex. Aljazeera).
96% des participants ont exprimé leur satisfaction quant à cette formation. Certains ont même déclaré :
« Il faut faire parler les migrants et ne pas se contenter de parler d’eux »
« Cette formation aura un impact positif sur mon traitement des sujets migratoires »
« La formation m’a permis d’avoir une approche plus humaine de la chose »
« J’ai pu développer mon vocabulaire sur la question »
Rapport d’activités OIM Maroc janvier - juin 2016
Comme mentionné par tous les intervenants, cette formation ce doit d’être la première pierre de l’édifice visant
à renforcer les compétences des jeunes journalistes et améliorer le traitement médiatique de la migration, qui
sera l’une des questions au centre des débats ces prochaines années.
Chaque migrant est une histoire, un parcours,
un rêve, un être humain.
M. Anis Birrou, Minsitre Chargé des MRE et les Affaires de la migration.
Perspectives de l’OIM Maroc :
«
«
Afin de confirmer son rôle moteur sur la thématique et de continuer sur la lancée de ses
premières initiatives, l’OIM Maroc souhaite :
• Continuer et intensifier ses ateliers de formations ;
• Étendre son expertise auprès des acteurs marocains et internationaux ;
• Peaufiner et développer son partenariat avec l’ISIC et éventuellement élargir cette initiative à
d’autres apprentis journalistes ;
• Construire des partenariats forts avec les médias locaux, nationaux et internationaux tels que
la convention signée avec Aljazeera ;
• Créer un véritable réseau de partage de bonnes pratiques transnational, comprenant
un échantillon large d’experts, de chercheurs, journalistes nationaux et internationaux,
institutions nationales et internationales, représentants de la Société Civile, etc ;
• Devenir une référence au sein même de l’OIM, en tant qu’agence motrice, aux échelons
régional et international.
L’OIM Maroc et Aljazeera
Media Network signent une
convention de partenariat.
Cet accord rentre dans le cadre du projet « Réponse
aux besoins des migrants vulnérables et en détresse»
financé par l’UE et mis en œuvre par l’OIM. Il reconnait
la nécessité d’un traitement médiatique humain et positif
des sujets migratoires et l’importance des médias dans
le changement des perceptions publiques et le partage
des valeurs humaines.
Les deux entités ont exprimé leur volonté par le biais
de ce partenariat, à dispenser davantage de formations
auprès des journalistes et les professionnels des
médias, et de proposer des bourses de stages pour
les futures journalistes. L’objectif est de consolider les
bonnes bases d’un traitement médiatique et mettre en
valeur l’usage des bonnes terminologies, la diversité des
profils et parcours migratoires ainsi que la contribution
de ces derniers dans le développement des pays
d’accueil.
19
Signature de la convention en présence de M. Mostafa19
Souag,
Directeur Général d’Aljazeera Media Network.
Rapport d’activités OIM Maroc janvier - juin 2016
OIM Maroc - FORSATY 2016
À propos du
Programme
FORSATY
20
Le Programme FORSATY a pour but de faire des jeunes défavorisés des citoyens à part entière. Le Programme est actif dans les villes de Tanger et de Tétouan depuis
2012. Les partenaires associatifs du Programme apportent aux jeunes défavorisés un appui pédagogique combiné à des activités ludiques, des activités sportives et
culturelles, un service d’orientation et d’appui psychosocial, l’accès à la formation professionnelle, à la préparation et l’insertion à l’emploi. Le Programme travaille
étroitement avec la Direction régionale et les Directions provinciales du Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle de Tanger et de Tétouan, avec
l’Entraide Nationale, l’Office de Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail (OFPPT), les Centres de Formation par Apprentissage Intra-entreprises (CFA-IE) et
avec l’Agence Nationale de Promotion de l’Emploi et des Compétences (ANAPEC). Le Programme FORSATY est financé par l’Agence Américaine pour le Développement
International (USAID) et mis en œuvre à Tanger et Tétouan par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM).
Durant la période allant de janvier à juin 2016, le programme FORSATY a accompli des progrès significatifs. FORSATY a renforcé les capacités des associations partenaires
afin qu’elles offrent des services mieux appropriés aux jeunes défavorisés. Les partenaires du Programme ont conduit des campagnes de mobilisation à Tanger et Tétouan pour
déterminer les besoins de plus de 5000 jeunes dans les quartiers d’intervention. Les associations partenaires réfèrent systématiquement les jeunes selon leur besoin soit vers
des services internes ou externes. En partenariat avec l’ANAPEC, les bénéficiaires du Programme sont préparés, via des sessions de méthodes de recherche d’emploi, de
compétences sociales et personnelles, leur permettant d’accéder au marché de l’emploi.
Éducation
• 35 écoles partenaires à Tanger et Tétouan
• 27 clubs de Life Skills actifs dans les écoles
• 622 jeunes bénéficient de Life Skills dans les écoles
Les associations partenaires du programme FORSATY
mettent en œuvre des méthodes d’orientation adaptées.
Elles ont lancé cette année un service d’appui
psychosocial pour lequel les assistants sociaux reçoivent
un appui technique du Programme.
Les associations nouent des partenariats avec le secteur
privé. De janvier à juin, elles ont signé un total de 30
accords de partenariat avec les entreprises, ceci a permis
d’augmenter la contribution du secteur privé dans les
ateliers de textile des associations et à la diversification
de leurs sources de financement. Les partenariats avec
le secteur privé permettent aux associations d’assurer
de meilleures opportunités de stage et d’embauche pour
leurs bénéficiaires.
Dynamique communautaire
OIM Maroc - FORSATY 2016
Au niveau de la composante dynamique communautaire, les
6 associations partenaires ont travaillé en étroite collaboration
avec les comités de gestion de la dynamique communautaire
dans les quartiers d’intervention, pour encadrer un total de
600 jeunes. Les comités de gestion se sont appropriés le
processus et sont maintenant aptes à gérer les activités de la
dynamique communautaire.
Les 35 associations communautaires ont reçu une formation
approfondie au cours de ce semestre et préparent des
activités permanentes qui se tiendront dans les espaces
de jeunes établis à cette fin dans les quartiers. 568 jeunes
bénéficient des activités permanentes dans ces espaces.
Le transfert de la gestion de la dynamique communautaire
aux associations partenaires progresse. Al Amal Féminine
a commencé à gérer les fonds de la dynamique de manière
autonome depuis avril. La plupart des autres associations
vont pouvoir gérer les fonds à partir de la prochaine année
fiscale.
• 1568 jeunes ont bénéficié de services d’accueil et
d’orientation
• 1555 jeunes ont bénéficié d’au moins une séance de
Life Skills
• 709 jeunes inscrits en formation professionnelle
• 341 jeunes en stage
• 290 jeunes ont intégré le marché du travail
OIM Maroc - FORSATY 2016
• 1500 jeunes bénéficient d'appui pédagogique et
d'activités parascolaires
Insertion Professionnelle
OIM Maroc - FORSATY 2016
Dans la composante éducation, les associations
partenaires mettent en œuvre une approche
d’apprentissage qui combine l’appui pédagogique et
les activités parascolaires. Ils font aussi des progrès
importants dans la collaboration avec les écoles
partenaires et dans la mobilisation des parents d’élèves,
ce qui a facilité la tenue d’environ 150 réunions
et événements avec les écoles partenaires et les
Directions Provinciales de l’Éducation Nationale et
de la Formation Professionnelle, ainsi que 51 actions
de sensibilisation, d’information et de suivi avec les
parents, ce semestre, traitant de questions relatives à la
violence et aux relations parents-enfants.
Rapport d’activités OIM Maroc janvier - juin 2016
21
Rapport d’activités OIM Maroc janvier - juin 2016
Copyright : USAID MAROC
La mécanique automobile
au féminin
Najlae a grandi en respirant l’odeur de l’huile
à moteur de l’atelier de réparation automobile
du voisin. Les moteurs ont toujours eu une
emprise sur elle et ont nourri son rêve de
devenir un jour mécanicienne automobile.
Son rêve s’est confronté à la réalité du milieu
conservateur d’où elle vient, et elle s’est
orientée vers des études d’aide soignante..
Un jour, Najlae a appris que l’association
Al Amal Féminine, partenaire du
programme FORSATY, offrait une formation
professionnelle en mécanique automobile
pour les filles et les garçons de Tétouan sans
distinction. Après maintes tentatives, la famille
de Najlae a finalement cédé et accepté de la
laisser se frayer un chemin dans un domaine
exclusivement masculin.
Pendant deux ans, Najlae a suivi la formation
en mécanique automobile à l’association Al
Amal Féminine, en parallèle de la formation
technique, elle a acquis des compétences
personnelles et sociales et elle a été préparée
pour intégrer le marché de l’emploi.
Najlae aura son diplôme en septembre
et compte ouvrir un garage de réparation
automobile, «Princesse Auto», où les femmes
peuvent faire réparer leurs voitures et être
sensibilisées pour devenir autonomes.
22
«
J'ai toujours rêvé de faire mécanique automobile.
Grâce au programme FORSATY mon rêve est
devenu réalité. J'espère ouvrir mon propre garage
à Tétouan où les femmes peuvent se familiariser
aux métiers de l'automobile.
«
Pour plus d’information sur l’histoire de Najlae, consultez la vidéo
« Girls in the garage » sur la chaine USAID video.
Rapport Rapport
d’activités
OIM Maroc janvier - juin 2016
d’activités OIM Maroc janvier - juin 2016
Pour information
Visite officielle au Maroc de S.E Mme Thompson, Directrice
Générale Adjointe de l’OIM
entre le 18 et le
. Mme. Laura Thompson, s’est rendue
S.E
,
l’OIM
de
inte
Adjo
e
éral
Gén
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nt marocain.
La Directric
officielle, sur invitation du gouverneme
e
visit
une
r
pou
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Mar
du
e
aum
Roy
20 avril 2016 au
Marocains Résidents à
M. Anis Birrou, Ministre Chargé des
Lors de son séjour, elle a rencontré
istre Déléguée des
MREAM), Mme. Mbarka Bouaida, Min
(MC
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Mig
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Ministère du
rétaires Généraux du MCMREAM, du
Sec
les
,
tion
péra
Coo
la
de
et
res
Affaires Etrangè
re de la Santé.
que des hauts responsables du Ministè
Travail et des Affaires Sociales, ainsi
Après 36 mois d’exécution, le projet SALEMM a tenu
.
sa conférence finale à rabat les 28 et 29 janvier 2016
s
Venus du Maroc, de Tunisie et d’Italie, les partenaire
la
de
ées
journ
2
du projet SALEMM ont pu, durant les
conférence, échanger et faire l’état des lieux du bilan
de ce projet.
I et
Mis en œuvre par l’OIM et en partenariat avec le FMPC
s
l’association ANOLF, SALEMM a réuni des acteurs public
des
lière
irrégu
tion
de la migra
et civils autour de la problématique de la prévention
usion sociale, culturelle et
d’incl
mes
systè
des
jeunes, en visant le renforcement
économique dans les territoires d’origine.
!
d’Emploi
OIM Maroc 2016
ariat entre l’OIM et le Ministère
Signature à Genève d’un parten
roc
et des Affaires Sociales du Ma
rocain
l’Emploi et des Affaires Sociales ma
M. Abdeslam Seddiki, Ministre de
ion
ing, Directeur Général de l’Organisat
(MEAS) et S.E.M William Lacy Sw
6
201
juin
3
di
dre
(OIM), ont paraphé ven
Internationale pour les Migrations
re
ent
n
vise à optimiser la coopératio
un nouveau partenariat. Cet accord
ts, et
des droits des travailleurs migran
le MEAS et l’OIM dans le domaine
plus en plus étroite.
renforce ainsi une collaboration de
Au cours d’un sommet des Nations Unies pour les réfugiés et les migrants,
l’OIM et les Nations Unies ont prévu de signer un accord en vue de faire
adhérer, en qualité d’agence, l’OIM au système des Nations Unies.
L’accord requiert encore l’approbation préalable de l’Assemblée Générale
de l’ONU. Les Etats membres de l’OIM ont approuvé l’accord au cours d’une
réunion du Conseil Spécial tenue le 30 juin.
23
Rapport d’activités OIM Maroc janvier - juin 2016
L’équipe de l’OIM remercie pour leurs efforts
et engagements :
Eva Vyletalova
Moustapha Souhail
Nada Dahbi
Rudolf Anich
...et souhaite la bienvenue aux nouveaux
membres du personnel :
OIM Maroc 2016
Afaf Adernoune
Meriem Benjaafar
Asmae Mezzour Mohamed Amine Dani
Ayoub El Kassri
Nouha Maaninou
Fatima Zahra Boulaoubaz
Sanae Benamrane
Hind Lamfeddel
Thomas Robin
Irene Pasini
Vanessa Tullo
Khadija Berrada
Yassine Saddam
Marina Shalabi
Zineb Rahai
L’équipe de l’OIM Maroc, demi finaliste du tournoi de football inter-agences organisé par l’ambassade des
Pays-Bas au mois de mai 2016.
Nos remerciements à tous
nos donateurs :
24
Pour plus d’information, veuillez contacter :
11, rue Ait Ourir, «Pinède»Souissi, Rabat - Maroc
Tel : +212 (0) 5 37 65 28 81 | Fax : +212 (0) 5 37 75 85 40
Email : [email protected] | http://morocco.iom.int