Nicolas Worms Musique

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Candidat musique
Nom du candidat : Nicolas WORMS
Recommandé par: Adrian McDONNELL
À renvoyer avant le 10 mars 2014 par mail à [email protected]
ou par voie postale à l’intention de:
Anne Pizet Fondation Swiss Life
7 rue Belgrand 92682 Levallois-Perret Cedex
I. CV du candidat
 Civilité
Prénom : Nicolas
Nom : Worms
Date de naissance : 22/04/1993
Adresse email : [email protected]
 Formation
Nom et lieu de(s) formation(s) suivie(s) :
Depuis 2010 : Cycle Supérieur d’Ecriture (Conservatoire National Supérieur de
Musique et de Danse de Paris) –
1er Cycle Supérieur de Culture Musicale (CNSMDP) –
Depuis 2013 Cycle Supérieur d’Improvisation au Clavier (CNSMDP)
2010-2013 Licence de Musicologie (Université Paris IV- Sorbonne)
Diplôme(s) obtenu(s) :
2011 : 1er prix d’Harmonie (mention très bien à l’unanimité, premier nommé)
2012 : 1er prix de Contrepoint (mention très bien à l’unanimité)
Diplôme de 1er cycle de Culture Musicale du Cnsmdp (mention très bien)
2013 : 1er prix de Fugues et Formes (Mention très bien à l’unanimité)
1er prix d’Analyse musicale (Mention très bien)
Licence « Musique et Musicologie » (Université Paris IV)
 Réalisations personnelles
Parlez-nous des œuvres, concerts, représentations, expositions, etc. que vous avez
déjà réalisés :
En tant que compositeur, j’ai tout d’abord (entre 2009 et 2012) écrit plusieurs œuvres
de musique de chambre que je considère plutôt comme des étapes de travail et qui
n’ont pas toutes été exécutées. L’une d’entre elles, « Tout soleil Amer » (8 minutes
environ), pour violoncelle et piano, va cependant être créée prochainement par le duo
Oliver Laville /Camille Seghers, lors d’un concert en Allemagne dont la date n’est pas
encore fixée. Une de mes premières expériences de composition importante a été la
commande passée par le Théâtre du Châtelet, à l’été 2012, du 3e acte de la comédie
musicale « Pourquoi j’ai mangé mon père » (adaptation du roman éponyme de Roy
Lewis). J’avais reçu cette commande après avoir été recommandé par mes
professeurs du CNSMDP. Ce travail m’a occupé d’août 2012 à mars 2013, de la
composition des chansons proprement dite à leur orchestration, pour un effectif total
de plus de 120 musiciens (40 choristes amateurs, la Maîtrise de Paris, l’orchestre du
CRR sous la direction de son directeur X. Delette, plus un ensemble de jazz de 10
musiciens). La préparation de cette production m’a appris à créer de manière
collaborative, avec une librettiste, un metteur en scène, un chorégraphe… et
également à mélanger des styles musicaux (opéra, musique symphonique, chanson,
jazz) dans un esprit cohérent et accessible. La création a eu lieu le 18 mai 2013 au
Théâtre du Châtelet devant une salle comble.
C’est après avoir assisté à cette représentation que le chef d’orchestre Adrian
McDonnell a décidé de me commander une pièce pour son Orchestre de la Cité
Internationale ; ce travail m’a occupé de juillet à octobre 2013, et le poème
symphonique « Visions de Nuit » qui en a résulté a été créé le 30 novembre 2013. Il
s’agit d’un mouvement symphonique (15 minutes) décrivant l’errance d’un
personnage dans la nuit, à travers plusieurs états différents auxquels correspondent
des sections de musique contrastées et sous influences diverses (du post
romantisme à la techno en passant par la musique de film et le jazz).
Suite à cette expérience de l’orchestre, j’ai voulu affronter à nouveau l’enjeu plus
modeste mais aussi plus intense de la composition pour petite formation et ai écrit un
quatuor avec piano, « Cordes faites de cris », qui vient d’être créé le 21 février 2014,
à la Fondation Taylor par Camille El Bacha, Yaoré Talibart, Issey Nadaud, Sary
Khalifé (étudiants du Conservatoire National), lors de concerts dédiés à la musique
contemporaine qui me tiennent particulièrement à cœur car ils étaient co-organisés
avec Jules Matton et Grégoire Rolland, amis compositeurs de ma génération avec
lesquels je partage une esthétique et un état d’esprit commun, visant à détruire les
barrières entre la musique contemporaine classique et les autres musiques
d’aujourd’hui, et à écrire une musique la plus vivante et sincère possible, sans
dogmatisme moderniste.
Je développe par ailleurs une activité d’arrangeur musical pour de nombreuses
institutions, le Conservatoire National d’Art Dramatique (arrangement de chansons
pour les étudiants comédiens, spectacle créé en avril 2012), l’Orchestre Français des
Jeunes (arrangement d’extraits de Wagner pour quinze musiciens, créé au Grand
Théâtre d’Aix en Provence le 13 août 2013).
Je suis également pianiste improvisateur, j’accompagne régulièrement des films
muets lors de ciné-concerts dans les cinémas parisiens (le Balzac, le Nouveau
Latina, le Centre Wallonie-Bruxelles…)
Autre partie très importante de mon travail musical, je fais partie depuis 2009, en tant
que claviériste, compositeur et arrangeur, du groupe Underground Beats (Rock
psychédélique), avec lequel j’ai effectué de nombreux concerts, notamment à Paris
(Divan du Monde, Cabaret Sauvage, Point Ephémère), et enregistré deux albums.
Une tournée américaine est prévue avec ce groupe en août 2014, tournée qui fera
l’objet d’un documentaire diffusé sur Arte et de podcasts et concerts live diffusés sur
France Inter, France Culture et France Musique.
Avez-vous un site internet ou des liens pouvant illustrer vos réalisations ?
Je n’ai pas de site personnel pour le moment, mais cela est prévu dans un futur
proche.
 Prix et/ou bourses obtenus
Avez-vous déjà obtenu des prix, bourses ou autres récompenses ? Si oui, lesquels
(merci d’indiquer les années d’obtention) ?
2011 : 1er prix d’Harmonie du CNSMDP(mention très bien à l’unanimité, premier
nommé)
2012 :1er prix de Contrepoint du CNSMDP (mention très bien à l’unanimité)
2013 : 1er prix de Fugues et Formes du CNSMDP(Mention très bien à l’unanimité)
2013 : 1er prix d’Analyse musicale du CNSMDP (Mention très bien)
 Projets en cours ou en préparation
Ma dernière composition, « Black Simone Signoret » (10’), écrite à la demande du
claveciniste Jean Rondeau pour son groupe de jazz « Note Forget, The Project », va
être créée le 17 mars puis diffusée sur France Musique le 29 Mars dans l’émission de
Gaëlle le Gallic, « Génération Jeunes Interprètes ». Je suis par ailleurs en train
d’écrire un cycle de pièces pour piano où je compte explorer sous forme de
miniatures diverses ambiances musicales contrastées, un peu à la manière d’un
éphéméride. Je dois également produire, arranger et enregistrer l’album d’un groupe
de pop émergent, « Spring », qui m’a confié les rênes de son projet. Enfin, en avril
aura lieu la création d’un spectacle d’improvisation entre piano et danse avec la
danseuse Soa Ratsifandrihana, spectacle pour lequel plusieurs représentations sont
prévues à Paris.
 Autres informations
Vous pouvez ajouter tout renseignement sur vous ou votre parcours qui vous
paraitrait pertinent
Parallèlement à mes activités de compositeur et d’interprète, je suis depuis 2 ans
pianiste improvisateur dans l’association les Concerts de Poche, qui vise à faire
découvrir la musique classique au plus grand nombre en organisant des concerts
dans des lieux défavorisés en matière d’offre culturelle. En amont de ces concerts qui
ont lieu le plus souvent en périphérie des villes ou en milieu rural, l’association
organise des ateliers de sensibilisation dans les écoles, collèges, hôpitaux, maisons
de retraite, centres Emmaüs, etc ; ateliers que je suis régulièrement chargé d’animer
musicalement . Cette expérience participe de ma volonté de faire sortir la musique
dite « classique » de tous les carcans qui peuvent l’enfermer, qu’ils soient sociaux,
culturels, ou même musicaux.
Je rêve d’une musique de l’avenir où écriture et improvisation se mélangent
harmonieusement grâce à des musiciens possédant les deux cultures : à la fois la
technique et la connaissance du patrimoine musical occidental écrit, et l’esprit de
liberté, la vivacité rythmique, l’ivresse propres à toutes les musiques non écrites,
qu’elles soient extra-européennes, jazz, folk, rock, électro etc.. Pour réaliser ce rêve,
je commence à travailler à la fondation d’un collectif de musiciens, compositeurs
et/ou interprètes, possédant cette double personnalité, qui n’en est en réalité qu’une
seule, celle de la musique de demain. La musique que j’écrirais pour le projet Swiss
Life à quatre mains, autour de la peinture de Chagall et des photographies de mon
partenaire, s’inscrirait très certainement dans cet esprit et pourrait même être une
première occasion rêvée de commencer à construire ce collectif de musiciens
polyvalents et ouverts.
Lettre d’intention
Décrivez en quelques lignes (1 page maximum) ce que le thème « Chagall et la musique »
vous inspire et la création artistique que vous envisagez sur ce thème ?
En ce qui concerne la musique elle- même, celle que j’envisage tentera de rester
fidèle à l’esprit esthétique chagallien, à sa générosité, et notamment à l’exigence que j’en
retiens : la diversité et l’éclat des couleurs, la souplesse et en même temps la clarté des
formes, une atmosphère poétique et onirique que j’aime énormément évoquer dans ma
musique mais également une vivacité rythmique que mon œil écoute inlassablement dans
ses tableaux. Pour évoquer un artiste qui n’a jamais hésité à se servir de thèmes ou
d’images populaires dans son œuvre, je n’hésiterai pas à m’inspirer de tout ce répertoire,
qu’il soit fidèle à la lettre de l’univers de Chagall (musique yiddish, musiques du Paris et du
Berlin des années 10-30), ou à son esprit (musiques actuelles, etc.). Dans cette optique je
pense que l’éclectisme revendiqué de ma formation et de l’ouverture assumée de mon
identité musicale me sera plus que jamais utile. Il est également tout à fait possible que
j’introduise de l’improvisation dans la musique de ce projet, si cela se justifie !
J’ai pour l’instant réfléchi à plusieurs manières d’envisager le cœur du projet, c’est à
dire une œuvre « en triangle », mêlant photographie et musique sous l’inspiration d’un
peintre.
Une première, assez simple, serait de sélectionner des tableaux de Chagall et de
créer pour chacun une pièce de musique qui en soit comme une émanation musicale, une
correspondance, quand le photographe créerait lui une correspondance photographique. En
ce cas, plutôt qu’un choix de tableaux un peu gratuit, il faudrait éventuellement créer une
cohérence, soit par un thème commun à tous les tableaux choisis, soit par une dramaturgie
imaginaire créée par l’enchaînement des tableaux.
Mais dans le cadre de la collaboration avec le photographe, la musique pourrait
également faire entendre la différence entre photographie et peinture : en imaginant que le
photographe revisite à sa manière des tableaux de Chagall, je pourrais écrire une musique
qui réponde elle aussi au principe de la variation, de la transcription : écrire une musique
inspirée par l’original, et une, qui garde le même thème mais le « torde », pour sa
transposition photographique. Toujours en partant de cette idée que le photographe recrée,
avec son propre style et ses propres moyens, des tableaux de Chagall, la musique pourrait
remplir uniquement le rôle de la photographie, et il est envisageable d’utiliser des thèmes
déjà existants (issus du folklore russe, yiddisch, ou bien d’œuvres importantes pour Chagall
comme la Flûte enchantée, l’Oiseau de feu, le Trio de Tchaïkovski, etc..), et que ma musique
s’en saisisse pour créer une nouvelle œuvre, comme le photographe se saisirait du modèle
Chagall pour créer une œuvre originale.
On peut encore imaginer une manière différente de relier les trois niveaux que sont la
peinture, la photographie et la musique. Je pourrais écrire une musique inspirée par une
œuvre de Chagall, la faire écouter au photographe sans que celui – ci sache de quel tableau
je me suis inspiré, et qu’il fasse une photographie inspirée par ma musique. Cela mettrait
ainsi à jour la pluralité et la complexité des allers retours entre image et son, selon les
époques et les personnalités, ce qui me semble être le vif du sujet.
Cependant ces quelques idées pour relier ma musique à un travail photographique
inspiré par Chagall ne sont que des pistes qui me semblent envisageables pour l’instant, et
tout l’intérêt de ce projet étant de créer à deux, je suis bien entendu preneur de toutes les
propositions possibles apportées par le photographe avec qui je travaillerais, que celles – ci
se rapprochent de mes idées ou en différent complètement ! L’important me semble
également de sélectionner une idée forte et de donner ainsi une cohérence et une identité
puissante au projet.
Les rapports entre son et image, musique et arts visuels me semblent au cœur de la
création contemporaine, et y réfléchir me semble aujourd’hui vital bien qu’extrêmement
complexe voire vertigineux… C’est pourquoi ce projet, autour d’un des peintres dont l’œuvre
me touche le plus, m’inspire à la fois l’enthousiasme de l’expérimentation et le respect de la
profondeur du sujet.