les incas

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les incas
LES INCAS
Un peu d’Histoire …
Les Incas, dont l’Empire a duré à peine plus d’un siècle, de 1 400 à 1 532, sont considérés comme
une des civilisations les plus avancées de notre temps. Ils ont, en effet, accumulé tous les
savoirs et connaissances des autres civilisations précolombiennes avant eux : les civilisations de
Chavin, de Paracas, de Nasca, les Chimu, les Moche, les Wari …
La légende des Incas raconte que vers la fin du XIIIe siècle, une petite tribu d’Indiens, les «
Quechuas » était à la recherche de l’endroit idéal pour s’établir. Ils étaient dirigés par Manco
Capac et Mama Ocllo sa soeur-épouse, descendants du Soleil. Ils ne devaient fonder leur cité qu’à
l’endroit où le bâton d’or de Manco Capac s’enfoncerait. Et c’est ce qu’il arriva. Ils fondèrent la
ville de Cuzco, « le nombril du monde » en langue Quechua, et réunirent sous leur autorité les
populations qui vivaient dans la « barbarie », pour les faire accéder à la civilisation. Manco Capac
leur enseigna l’agriculture et l’artisanat et Mama Ocllo inculqua aux femmes l’art du tissage.
Les Incas ont eu une expansion militaire très rapide et ont intégré la plupart des cultures
présentes du sud de la Colombie au centre du Chili, y compris les régions andines de la Bolivie et
du nord de l’Argentine. Ils ont imposé leur mode de vie aux populations conquises et instauré un
système administratif très développé pour contrôler leur Empire.
Lors de la découverte du Nouveau Monde par Christophe Colomb en 1492, Atahualpa et Huascar,
les deux fils du 11ème empereur Inca, Huayna Capac, s’affrontaient pour régner sur l’immense
territoire que ce dernier avait laissé à sa mort (on devient Inca de père en fils). L’arrivée de ces
hommes blancs a la recherche d’or a certes intrigué les Indiens mais ceux ci en proie à la guerre
civile, ne se sont guère souciés de cette poignée d’étrangers. Malgré l’infériorité numérique des
Espagnols (Pizarro était accompagné d’une armée de 180 hommes seulement), ceux-ci mirent
rapidement fin à l’Empire Inca. Tout d’abord, les maladies amenées par les Espagnols décimèrent
20 000 Indiens sans défense contre ces infections. Les Incas furent aussi terrorisés par les
chevaux et les armes à feux qui n’existaient pas chez eux. Enfin, un vieux mythe Indien annonçait
la venue du Dieu Viracocha afin de rétablir l’ordre et la paix sur l’Empire et Francisco Pizarro
ressemblant étrangement à ce personnage, les Incas virent en lui un allié potentiel.
En 1532, Franciso Pizarro, tendit une embuscade à Atahualpa et le captura en exigeant une
rançon de 11 tonnes d’or et de 6 tonnes d’argent ! Il ne tint pas sa promesse car une fois la
rançon livrée, il donna l’ordre d’exécuter le chef Inca. Les Espagnols soutenus par les tribus
rebelles progressèrent ensuite rapidement jusqu’à Cuzco qu’ils pillèrent puis imposèrent sur le
trône le demi-frère de Huascar, Manco Inca, nouveau souverain totalement soumis aux espagnols.
Les Incas devinrent alors la main d’œuvre des espagnols, afin de s’emparer des précieuses
ressources naturelles de cette région au profit de l’Espagne. Le pays fût dirigé avec une poigne
de fer par des gouverneurs espagnols et la religion catholique imposée. L’histoire des Incas, qui
ne connaissaient pas l’écriture, fut rédigée telle que racontée par les Incas, par Garcilaso de la
Vega, fils d’une princesse Inca et d’un conquistador espagnol.
Suivirent des luttes contre l’envahisseur, en vain, ainsi que des luttes de pouvoir entre
immigrants venus d’Espagne ; jusqu’à 1824 où le Pérou devint indépendant.
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L’organisation de la civilisation Inca
La société Inca pourrait être qualifiée aujourd’hui de dictature socialiste impérialiste. La
hiérarchie dans l’empire Inca reprenait l’organisation traditionnelle des communautés andines
soumises tout en les intégrant dans les lois de l’Empire. La société était organisée sur un système
de castes où chacun avait des tâches bien déterminées : la classe laborieuse, la classe de
gouvernance locale et la classe dirigeante de souche Inca -fonctions religieuses, administratives
ou militaires. Enfin, dans cette société communautaire, des systèmes d’entraide existaient pour
les plus démunis. La religion consistait en la vénération des divinités du Soleil et d’autres comme
la Lune, la Terre …
Quelques éléments de la vie des Incas
Ce que l’on a appris sur des sites Incas ou dans des musées :
Le quipu
Les Incas ne connaissaient pas l’écriture.
Cet ensemble de cordelettes de laine de
différentes longueurs et de différentes
couleurs, avec un nombre variable de
nœuds à différentes distances ainsi que
différentes
formes
de
noeuds
permettait
de
transcrire
des
informations et même des récits, plus
complexes, de génération en génération.
Aujourd’hui, les chercheurs cherchent
encore à les déchiffrer.
La yupana
Cette calculatrice permettait en utilisant
des grains de maïs de différentes
couleurs de réaliser des comptes et de
suivre
les
productions
agricoles,
l’évolution de la population ou encore les
biens de l’Etat.
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Les offrandes et les sacrifices
Les Incas offraient régulièrement des
offrandes aux Dieux et à la Pachamama,
la Terre-Mère (maïs, feuilles de coca,
chicha, coquillages, …) pour que les
récoltes soient bonnes.
Aujourd’hui
encore,
des
familles
Indiennes enterrent sous leur maison des
offrandes à la Pachamama sous risque
que quelqu’un de leur famille tombe
malade.
Les sacrifices quotidiens d’animaux
(lamas) ou d’humain lorsque l’Inca était
malade (adulte ou enfant en bonne santé,
pris
parmi
les
peuples
défaits)
permettaient aux chefs spirituels de
communiquer avec les esprits pour leur
demander des conseils.
L’agriculture
Les Incas cultivaient de nombreuses
plantes (200 espèces de patates, quinoa,
maïs, tomate, cacao, ananas, …) et
étaient très forts en agronomie. Ils
avaient mis au point des systèmes de
terrasses, chaque différent niveau
jouissant d’un propre micro-climat, selon
la profondeur et donc adapté à un type
de culture.
Ils ont mis au point des systèmes
d’irrigation exceptionnels pour l’époque.
Enfin, les récoltes étaient stockées afin
de ne pas connaître la faim en morte
saison.
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L’architecture
Les Incas ne connaissaient ni la roue, ni
le fer, ni l’écriture et ils ont pu
cependant créer d’imposants temples
(dédiés aux divinités du Soleil, de la
Lune, des Etoiles, de l’Arc en ciel ou du
Tonnerre) résistant au temps et aux
séismes.
Les énormes pierres, pesant jusqu’à des
centaines de tonnes étaient amenées par
des villageois en tant qu’impôt à l’Inca.
On pense aujourd’hui qu’elles étaient
taillées avec une sorte de grand couteau
fait d’un alliage or-argent-bronze puis
polies dans les rivières. Elles étaient
ensuite tirées grâce à une corde par
plusieurs hommes. On pense que ceux-ci
arrivaient à tirer un tel poids grâce aux
feuilles de coca qu’ils mâchaient.
Un système « mâle-femelle », invisible de
l’extérieur, assure la solidité de la
construction, ainsi que des fondations de
plusieurs mètres.
Les portes étaient trapézoïdales de
manière
à
ce
que
les
séismes
n’endommagent pas les constructions.
Sous des temples, ont été découverts
des tunnels, certains étant estimés à
plusieurs centaines de kilomètres. Ces
découvertes
sont
récentes
et
aujourd’hui, on ne sait toujours pas trop
à quoi pouvaient servir ces tunnels …
On a aussi retrouvé des maquettes de
sites réalisées sur des pierres (ci contre
la maquette du Machu Picchu sur le site
même).
Enfin, de nombreuses routes pavées et
piétonnes sillonnaient l’Empire, réservées
à l’Armée ou aux messagers et ponctuées
d’auberges de ravitaillement.
4
La chirurgie et la médecine
Les Incas des différentes régions
avaient coutume de se déformer le crâne.
Ainsi par exemple, quand on rencontrait
quelqu’un au crâne allongé on savait d’où il
venait dans l’Empire.
On a aussi retrouvé des crânes trépanés
(le trou était recouvert d’or par
exemple). On pense que c’était soit pour
soulager les douleurs dues à la
déformation, soit pour chasser les
mauvais esprits … L’opération se faisait
sous prise de feuilles de coca.
Ils savaient aussi utiliser nombre de
plantes pour se soigner (et notamment la
quinine contre le paludisme !).
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