RENDRE LA JUSTICE ACCESSIBLE AMÉLIORE LES
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RENDRE LA JUSTICE ACCESSIBLE AMÉLIORE LES
RENDRE LA JUSTICE ACCESSIBLE AMÉLIORE LES CONDITIONS DE VIE DES INDIVIDUS Stratégie d’intervention d’Avocats Sans Frontières Avocats Sans Frontières (ASF) participe à l’instauration de l’Etat de droit dans les pays fragiles et en situation de post conflit. Son objectif principal est de contribuer à la mise en place de mécanismes permettant l’accès à une justice indépendante et impartiale, capable de garantir la protection et l’effectivité des droits fondamentaux pour tous. ASF a développé une expertise dans la mise en œuvre de programmes d’aide légale en faveur des vulnérables qui s’appuie sur plus de 20 ans d’expérience dans des Etats fragiles et/ou en développement (Burundi, Israël-Palestine, Népal, Ouganda, RD Congo, Rwanda, Timor oriental, Tunisie, Tchad). Principes d’intervention La stratégie générale d’intervention d’ASF est basée sur les principes suivants : 1. Promotion du rôle social de l’avocat et renforcement de ses capacités techniques : ASF renforce les compétences et l’indépendance de l’avocat afin que celui-ci, ou celle-ci, soit un acteur clé dans la garantie de l’accès à la justice et du droit au procès équitable. Par ailleurs, ASF promeut le rôle social de l’avocat comme acteur de changement, susceptible de générer une jurisprudence progressiste et d’impulser une réforme légale. 2. Synergie et partenariat avec les acteurs du pays d’intervention : ASF engage un dialogue constructif avec les acteurs des pays d’intervention afin d’identifier des objectifs et des actions communes ou complémentaires. Les Barreaux et les avocats individuellement sont les partenaires privilégiés d’ASF. Les institutions publiques et les organisations internationales travaillant dans le secteur de la justice ou de la sécurité sont également des interlocuteurs et, le cas échéant, des partenaires de mise en œuvre. 3. Partage de savoir et leçons apprises : Pour répondre aux défis auxquels les pays en situation post conflit et fragiles doivent faire face, ASF a développé des « modèles » de fourniture de services aux populations, endogènes et innovateurs (tels que les « audiences foraines »), qui peuvent être repris et répliqués par nos partenaires locaux. ASF développe également des processus et outils de renforcement de qualité de ces services, intégrant les apprentissages au sein des projets et partageant cette expertise avec ses partenaires locaux. Approche « droits humains » : la mise en œuvre du principe d’indivisibilité et d’interdépendance des droits Face à une situation problématique, la stratégie d’ASF consiste à traiter les causes du problème et à associer tous les acteurs dans l’élaboration et la mise en œuvre de la stratégie. Cette action est fondée sur une « approche droits de l’Homme », qui vise à s’assurer que toutes les activités d’ASF mettent en œuvre concrètement le principe de l’indivisibilité et de l’interdépendance des droits humains. A titre d’exemple, la question des détentions illégales n’est pas vue comme exclusivement une problématique d’atteintes aux droits civils et politiques des détenus (approche classique destinée à garantir le droit à un procès équitable et le respect des principes de l’ « Habeas corpus »), mais en termes de conséquences sur la capacité des prisonniers et leurs familles à jouir de leurs droits économiques et sociaux. L’accès à la justice et la lutte contre la pauvreté1 L'absence d’accès à la justice devient un facteur aggravant de pauvreté dans laquelle vivent les populations les plus marginalisées : l'exclusion juridique s'ajoute à l'exclusion économique, et rend celle-ci plus difficile encore à combattre. Cette double exclusion frappe plus particulièrement les femmes, qui subissent souvent des formes diverses de discrimination. ASF estime que l’accès à la justice peut avoir un effet positif sur les conditions de vie des populations les plus marginalisées : Intégrer l’égal accès de tous à la justice dans les stratégies de lutte contre la pauvreté présente une véritable opportunité de développement pour les groupes de populations socialement et économiquement les plus marginalisés. L’accès à la justice doit être considéré comme un levier essentiel au service des justiciables ou de ceux qui ont besoin d’une aide pour faire valoir leurs droits, afin de conduire les Etats à rendre compte de leurs obligations à leur égard et de donner la priorité à la mise en œuvre de politiques de lutte contre la pauvreté non discriminatoires et durables. Cette position s’inscrit dans le prolongement des objectifs programmatiques d’ASF : permettre aux plus marginalisés de réaliser l’ensemble de leurs droits, en utilisant leur droit à l’accès à la justice ainsi que tous les mécanismes juridiques et judiciaires disponibles. Processus de démarginalisation ASF définit le processus de démarginalisation comme une approche permettant aux personnes et communautés d’utiliser le droit pour résoudre leurs problèmes ; la personne à la recherche ou en besoin de justice est ainsi au centre des efforts pour améliorer l’accès à la justice. Cette approche permet d’intégrer à l’action d’ASF les points de vue, besoins et ambitions, tant des bénéficiaires que des partenaires, et fournit un niveau de contrôle supplémentaire quant à la pertinence et la capacité de l’action d’ASF de répondre à une situation complexe. L’objectif d’une telle approche est de rendre la loi accessible, fonctionnelle et applicable pour tous. Pour plus d’information: www.asf.be 1 Pour plus d’information, lire la note d’ASF Comment l’accès à la justice peut réduire la pauvreté, mai 2013, http://www.asf.be/justice2015/wp-content/uploads/sites/7/2013/03/ASF_Conf%C3%A9rence-JusticePauvret%C3%A9_Note_FR_A4.pdf