eric draven - Daily mars
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eric draven - Daily mars
100 icônes badass du cinéma Les années 90 • Kasilla • ERIC DRAVEN E Interprété par Brandon Lee • Le film : The Crow (1994). Réalisé par Alex Proyas • n cet an de grâce 1994, j’ai 16 ans. Aaah 16 ans (soupir), cet âge où l’on se sent si différent, si incompris, où l’on est à la fois idéaliste, rêveur et un peu mélancolique. Autant dire que le film The Crow est sorti exactement au moment où j’étais le mieux à même de l’apprécier. Un antihéros choisi par un étrange corbeau, une âme en peine toute de noir vêtue, en quête de vengeance. Interprété par le regretté Brandon Lee en tête d’affiche, ce long métrage dirigé par l’Australien Alex Proyas a permis à toute une génération de découvrir cette histoire d’amour et de mort, ainsi que cet acteur impressionnant de charisme qu’était Lee. Mais The Crow, c’est avant tout un comic book en noir et blanc, aux traits vifs, imaginé par James O’Barr, dessinateur ô combien encensé par les fans du genre et vénéré par la communauté gothique. Car l’histoire d’amour qu’il raconte est triste à en mourir : deux âmes sœurs, deux destins tragiques et une créature ailée – un corbeau – qui ramène Eric Draven d’entre les morts… The Crow. Brandon Lee était idéal pour ce rôle : à la fois grand, athlétique (il pratiquait plusieurs arts martiaux depuis l’âge de 4 ans, normal me direz vous vu le paternel…) et acteur par vocation puisqu’il avait choisi la voie de l’Actors Studio pour tenter de suivre les traces de son père, Bruce Lee, mort lorsqu’il avait 8 ans. Sa belle gueule et sa légère mélancolie ont certainement fini de convaincre Proyas de lui confier le rôle-titre. Investi de certains pouvoirs, dont l’invincibilité, Eric Draven va utiliser cette seconde chance pour se venger de ceux qui ont assassiné sa fiancée et brisé son bonheur, en cette terrible Nuit du Diable. Rythmée par une bande-son à base de Rage Against the Machine, The Cure, The Smashing Pumpkins, Pantera et Nine Inch Nails, cette histoire à la fois belle et tragique sera hélas doublée d’une autre tragédie, véridique celle-ci : le décès de Brandon Lee en plein tournage, victime d’un tir à balles réelles lors d’une scène de fusillade alors que l’arme du tireur était supposée chargée à blanc. Une sinistre (et assez mystérieuse) boulette d’accessoiriste et un drame qui, d’une façon horrible, apporta une dimension éternelle au film. The Crow restera ainsi la dernière apparition de Brandon Lee, talent si prometteur fauché en plein vol. Le comic book eut une suite, le film aussi (on se crève les yeux, merci…), mais aucun d’entre eux ne parvint à atteindre la dimension poétique (O’Barr est un inconditionnel d’Edgar Allan Poe) de ce premier opus, seul et unique film digne de ce nom, d’après ses nombreux fans. Moi, je pleure toujours à la fin. “ Real Love is Forever. ” ¶ 157