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Morilles i. — En 1872 déjà, près de Fontainebleau, M. Geslin avait obtenu plusieurs récoltes successives en plantant quelques morilles dans un terrain sec, mêlé de poudrette et de bois pourri pulvérisé. M. le baron d'Ivoire a repris ces expériences^ et démontré que la morille est cultivable, surtout dans les terres plantées d'artichauts . 2 Terrains. — Si le terrain est très sec, on l'amende en l'arrosant plusieurs fois pendant l'été avec de l'eau contenant quelques grammes de salpêtre par litre. Au mois d'avril o u mai, on plantera dans le sol quelques cha;mpignons, 8 ou 10 pour une surface de 30 'à 40 m i t r e s carrés, qu'on abandonnera ainsi à leur sort. Les morilles sèches conviennent également, mais la récolte est moins, abondante. Protection, des plants l'hiver. — L'automne venu, on répand sur le ,sol une c o u c h e d'environ 1 centimètre de marc de pommes frais, ayant servi à la fabrication du cidre, mais non à la distillation de i'eau-de-vie; puis, 15 jours plus tard, on dispose sur le m a r c une c o u c h e de feuilles sèches de chêne, de hêtre, ou de marronnier qu'on recouvre de menues brindilles pour entraver l'action du vent. Récolle. — Ce n'est guère avant les premiers jours d'avril qu'on dégarnit légèrement le terrain à l'aide d'un râteau, afin de donner un peu plus d'air et de j o u r aux champignons qui poussent . 1 On aura soin, chaque année, de mettre de l'engrais dans le sol, et de renouveler, i a u x , époques indiquées, les couches de marc et de feuilles sèches. Peu à peu, les 'morilles poussent d'avril à juin, en variable, de 4 à 5 kilos par mètre carré. quantité 1'. Almanach Hachette, 1908. 2. A l'assemblée générale de la Société mycologique de la Côte-d'Or, 'le 14 mars 1909, à Dijon, un des membres a parlé de morilles récoltées sous des pommiers où l'on avait laissé pourrir des pommes, alors qu'il n'en vient pas ailleurs. A u château de La Chaux-sous-Champagny, près Salins (Jura), les morilles croissent notamment sous un pommier à grand vent, en bordure du p o tager (H. G.).