C.F.A Victor Hugo / Logis des jeunes
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C.F.A Victor Hugo / Logis des jeunes
C.F.A Victor Hugo / Logis des jeunes - Carpentras Jeudi 17 octobre 2013 Comité de Bassin d’Emploi Pays du Ventoux Comtat Venaissin 32, impasse de l’Hôpital, 84200 Carpentras Tel : 04.90.61.73.89 / Fax : 04.90.61.73.90 www.cbeventoux.com Présentation de l’action : 3ème édition de la rencontre entre étudiants et chefs d’entreprises Un évènement organisé par le Comité de Bassin d’Emploi Pays du Ventoux Comtat Venaissin avec la collaboration du CFA et du Logis des Jeunes de Carpentras Avec le concours financier du Conseil Général de Vaucluse et de la Ville de Carpentras. Avec le soutien logistique et organisationnel : Du C.F.A Victor Hugo (avec la participation des Professeurs et Elèves) Du Logis des Jeunes du Comtat Venaissin La Mission Locale du Comtat Venaissin L’Association Française pour l’Insertion de Jeunes (A.F.I.J) L’Université et l’I.U.T d’Avignon et des Pays de Vaucluse La radio Fly FM : Permettre à des jeunes et des professionnels de se rencontrer dans un contexte d’ouverture et de convivialité. Des entretiens d’embauches ont été possibles, mais il s’agit surtout de favoriser les échanges et la compréhension mutuelle entre le monde de l’entreprise et celui de l’étudiant. Les étudiants ont eu accès à des conseils et des informations diffusés par des professionnels leurs permettant de bien préparer leur entrée dans le monde du travail. C’est aussi pour eux l’occasion de développer leur réseau de contacts professionnels, car la réussite passe aussi beaucoup par ce biais. Les chefs d’entreprises ont parlé de leurs parcours et développé sur leur carrière professionnelle, ils ont échangé avec d’autres professionnels et avec les institutions locales. Mais aussi, ils ont pu repérer de jeunes talents pour de futures collaborations. : → 13h30 à 14h : ACCUEIL Le public a été accueilli (avec des rafraichissements) au Logis des jeunes par le discours d’ouverture des représentants des trois structures organisatrices : Mr Camille SENOBLE, Président du CBE Mr Bruno GANDON, Président du Logis des Jeunes Mme GINESTET, Proviseur du C.F.A Victor Hugo Mme DEMAISON, directrice déléguée du Lycée Victor Hugo Mr le Maire de Carpentras, Francis ADOLPHE a également fait le déplacement pour encourager les jeunes et les organisateurs à reproduire ce genre d’actions qui sont utiles à l’emploi. → 14h à 17h30 : ATELIERS & STANDS & CONFERENCES Des stands et des ateliers de démonstration de métier en tension, se sont déroulés dans les espaces du C.F.A Victor Hugo : Atelier 1 : "Soutien personnalisé": les jeunes ont été conseillés sur la présentation de leur CV lors d’entretiens individuels et sur la lettre de motivation, sur les méthodes de recherche d’un poste de travail, de cibler les entreprises correspondantes au profil, de recherches d’orientation sur des formations universitaires, ……. Atelier 2 : Stands de "Démonstration des métiers en tension": secteurs représentés : la coiffure : démonstration de l’école d’apprentissage AFTEC, recrutement dans l’armée de l’air et de terre : les modalités d’entrée et de suivi de carrière, l’industrie graphique, le commerce et l’automobile : des explications et démonstrations faites par les professeurs et les élèves sur les métiers en apprentissage au CFA de Carpentras. Atelier 3 : "Organismes d'orientation et d'emploi": formations locales, débouchés emploi, réorientation professionnelle, stages disponibles et modalités administratives, soutien financier liés aux études,……. Atelier 4 : "Les jeunes parlent aux pros": recueil et formalisation des questions, témoignages des jeunes à l'intention des professionnels, enregistrement des "ticketsrencontre" Quatre conférences thématiques ont eu lieu dans la salle de réunion du Logis des Jeunes : Des intervenants spécialisés sur des thèmes cités plus bas. De 14h30 à 15h : "L'alternance et l'apprentissage d’aujourd’hui " Comment aborder l’alternance et l’apprentissage en entreprise avec les modalités d’inscription, de contrat et le suivi ? Les attentes des professeurs et des chefs d’entreprise pendant l’alternance ? Quels sont les aides et les soutiens apportés aux jeunes dans ces démarches et son parcours d’apprentissage ? De 15h à 15h30 : ERASMUS : « Comment acquérir de l’expérience à l'étranger" Un dispositif qui aide les jeunes à vivre et expérimenter leur période d’étudiant dans différents pays. Pourquoi partir hors de France ? Les modalités, l’organisation et les aides ont été largement expliquées. De 15h30 à 16h : "Comment bien se loger et se nourrir aujourd'hui?" Des informations sur la recherche d’un logement, les modalités d’inscription, les dispositifs d’aide et de soutien financier locaux pour accompagner les jeunes dans cette expérience locative, l’encadrement et les règles de vie en communauté,…. Comment se nourrir équilibré aujourd’hui ? Les inscriptions et règles de la cantine du Logis des jeunes. Mais aussi : Comment circuler en louant auto, vélo électrique,…… à moindre coût ? Expliqué par l’Association « ROULEZMOB » Une source d’information d’aide et de soutien personnalisé,….. Expliqué par l’Association « LOU TRICADOU » De 15h30 à 17h : "Jeunes créateurs d'entreprise": Explications de l’accompagnement des porteurs de projets, des démarches, des aides financières, des statuts juridiques, de la fiscalité et de l’immatriculation des entreprises. Comment d’une simple idée, de grandes entreprises naissent ? Remise d’un chèque de la Fondation ADECCO qui soutient cette année le CBE pour les projets de création d'entreprise des jeunes en difficultés et éloignés du système scolaire (diplômés ou non). Avec la présence de l’agence ADECCO de Carpentras. → De 17h30 à 18h : SPECTACLE Un entracte animé par la compagnie « Le comptoir des mots » qui a mis en scène, toujours de façon conviviale de mini scénettes sur les péripéties de l’entretien d’embauche pour les jeunes d’aujourd’hui et la vision de l’étudiant et du patron après trois de cohabitation en entreprise. → De 18h à 19h30 : TABLE RONDE Vingt professionnels issus de différents secteurs (chefs d’entreprises, responsables d’associations, représentants de branches professionnelles, collectivités locales,…) ont répondu en direct aux questions posées par les étudiants et jeunes diplômés (ces derniers ayant préparé leurs questions en cours et dans l’atelier n°4 "Les jeunes parlent aux pros" de façon à les structurer autour du thème « le savoir-être en entreprise »). Les échanges avec les jeunes étaient libres et instructifs, chaque professionnel ayant pu apporter des réponses en fonction de son propre vécu (voir compte rendu détaillé des échanges page suivante). → De 19h30 à 21h : APERITIF DINATOIRE Pour remercier les participants, mais aussi pour prolonger les échanges de façon conviviale, les discussions se sont poursuivies autour d’un buffet organisé par le Logis des Jeunes : Jeudi 17 octobre 2013 - C.F.A Victor Hugo / Logis des jeunes - Carpentras Compte rendu des échanges entre étudiants et professionnels Le fils rouge de cette rencontre : « le savoir être en entreprise » : Camille SENOBLE (Président du CBE) : Je serai court car vous n’êtes pas venus assister à une prestation de ma part, mais je tiens à renouveler tous mes remerciements aux élus, au Conseil Général de Vaucluse qui nous soutien dans cette action et aux professionnels qui se sont déplacés aujourd’hui. Max RASPAIL (Conseiller Général) : Merci aux entreprises qui font vivre ce territoire. C’est une évidence que de le dire, mais les jeunes embauchés en entreprises sont la visibilité de demain, et les entreprises ont besoin de visibilité pour investir, se développer et tirer toute l’économie derrière elles. On a, malgré la crise, de nombreuses demandes d’entreprises qui souhaitent s’implanter chez nous mais on a du mal à les accueillir. Une requalification des zones d’activités est en place pour libérer du foncier et le Département de Vaucluse développe un réseau haut débit partout sur le territoire, notamment pour aider la ruralité à se développer. Le soutien à la création d’entreprise fait aussi partie des axes d’action du Département en matière économique. Carpentras a longtemps été pénalisé par sa mauvaise accessibilité, d’où le contournement financé récemment. Merci à vous tous, et bon courage aux jeunes. Je suis retraité, mais j’ai encore de l’enthousiasme et je le partage avec vous ! Francis ADOLPHE (Maire de Carpentras) : Je présente à mon tour mes sincères remerciements à toutes parties prenantes de cette rencontre. Même si la ville de Carpentras n’a pas la compétence économique (qui est déléguée à la CoVe), nous sommes impliqués dans le développement de l’emploi et nous allons continuer, avec le soutien du Département de Vaucluse, par un forum des métiers de la croissance verte à la MJC de Carpentras le 28 novembre dès 8h30 du matin. Marie COSTE (directrice du CBE) : Un spectacle va maintenant vous être présenté pour illustrer la rencontre entre deux mondes : celui du travail et celui des étudiants. Les chefs d’entreprises seront ensuite face aux étudiants pour répondre à leurs questions. Vous pourrez ensuite vous restaurer et boire (avec modération) au buffet qui est prévu en dernière partie de soirée. Dernière information : nous avons comptabilisé 230 visiteurs cet après midi, qui se sont déplacés entre les conférences et les ateliers et les stands, donc merci à tous pour votre implication. Merci à tous nos partenaires financiers et aux professionnels qui ont participé pleinement à cette action. Vous trouverez devant vous un dossier avec toutes les informations nécessaires ainsi que la liste des chefs d’entreprise présentes. Nous sommes par ailleurs très heureux que le CFA et le Logis des jeunes prennent le relais pour reconduire la manifestation l’année prochaine. C’est aussi le rôle du CBE que de lancer des animations territoriales de ce type pour qu’elles soient ensuite reprises par d’autres structures partenaires. → SPECTACLE : … Avec la troupe « Le comptoir des mots » … → TABLE RONDE : (Extraits des réponses pertinentes de chefs d’entreprise) → UNE TRENTAINE DE QUESTIONS ONT ETE ENREGISTREES. UNE SYNTHESE A ETE FAITE ET ON PEUT DEGAGER PLUSIEURS THEMES. LE PREMIER CONCERNE LA DEFINITION DU CONCEPT DE « SAVOIR-ETRE » : Kévin : Quelle est la différence entre le savoir, le savoir-faire et le savoir-être ? Marc GOUTAILLER (Défense Mobilité) : Je représente la reconversion des militaires en général et l’armée de l’air en particulier. La différence entre les trois concepts : le savoir, c’est que vous êtes en train d’acquérir, la base de connaissance. Le savoir-faire c’est la mise en œuvre de ces connaissances. Le savoir-être est lié à vos qualités innées, votre caractère. Les qualités et les défauts… Jean Pierre FARINEAU (Coach-Psychothérapeute) : Je suis psychologue et je fais aussi du coaching. Le savoir être c’est aussi savoir être naturel. Quand on embauche quelqu’un c’est la 1 ère impression qui compte. Souvent les gens se présentent avec un masque et certaines questions les déstabilisent. Il vous faut un appui sur le corps, il doit y avoir une assise avec a parole. Ne regardez pas vers le bas en saluant quelqu’un et il faut avoir le pied droit en avant. Evitez aussi de croiser les jambes, il faut avoir le pied droit devant, même assis, c’est l’affirmation de soi. Marie Hélène VATAUX (ICRE BTP 84): Il ne faut pas oublier les fondamentaux : être courtois fait partie de la qualité des échanges que vous avez en entreprise. Certains candidats ont des attitudes nonchalantes, ce qui est dévastateur en termes d’image. Sébastien BOUCHET (Acteur de la troupe « Au comptoir des mots ») : …et quand c’est l’employeur qui vous reçoit les jambes croisées, vous regardant à peine ou utilisant son téléphone... ça veut dire quoi ? Jean Pierre FARINEAU (Coach-Psychothérapeute) : c’est un dirigeant qui manque de savoir vivre et doit difficilement gérer sa boîte. A éviter ! Michel GALLARDO (JCE) : Je suis retraité de la banque, j’ai recruté tout un tas de jeunes, et tout cela est vrai jusqu’à un certain point. La 1ère chose que je vois chez les candidats qui entrent dans mon bureau, c’est l’inquiétude, la panique. Je suppose qu’il faut passer du temps pour maitriser ça. J’ai très rarement vu un candidat se positionner d’égal à égal avec moi. La personnalité ça se travaille, mais ça n’est pas appris à l’école. La PNL des coaches peut vous aider. La façon de serrer la main est aussi extrêmement importante. Il y a une vidéo du gouvernement australien sur les 10 façons de serrer la main à éviter absolument. Le retard est aussi proscrit, dans le monde occidental, 1/4h de retard est un grand manque de respect. Corinne : Quelles erreurs de savoir-être peut-on faire au travail ? Laurence DUVILLARD (SARL LOLA Optique): On en a eu un échantillon dans le spectacle et dans ce qui vient d’être dit. A éviter : le téléphone portable, arriver en retard, ne pas dire bonjour systématiquement aux clients, ne jamais sourire… Christophe VAUDOU (Once Upon a Wine) : Je suis négociant en vin à l’export, j’ai beaucoup voyagé, et les erreurs à éviter sont partout dans le monde un peu les mêmes. Sans faire d’études approfondies, il s’agit avant tout d’être poli. Il faut se souvenir de ce qu’on a appris enfant sur les bases de la politesse. Si vos parents ne vous ont pas donné cette éducation, ça peut s’apprendre. Les mains moites, un léger bégaiement dû au stress… tout ça peut se comprendre, mais les salutations, le vouvoiement, le respect de l’interlocuteur… c’est obligatoire ! Sandra VICH (Post Scriptum) : On a un territoire composé de TPE, les chefs d’entreprises ont aussi peur que les candidats lors d’un recrutement car ils ne sont pas des professionnels de la RH et l’embauche d’un salarié est extrêmement important pour eux. On vous demande une capacité d’adaptation, surtout dans les TPE, il faut être polyvalent. Dans les grandes boites, les codes sont plus rigides. Astrid JOURDAN (Jourdan Création et Présidente d’un groupement d’entreprise CARPENSUD) : Je suis Présidente de Carpensud et gérante d’une agence de communication). Une première étape dans la relation candidat/employeur : le mail de demande de rdv. L’orthographe est très importante. Si vous ne savez pas rédiger un mail sans faute, faites-vous corriger car c’est prohibitif. Jean Pierre FARINEAU (Coach-Psychothérapeute) : On voit aussi des entreprises qui ne savent pas s’y prendre. On dit souvent : « un bon patron fait un bon ouvrier ». De plus en plus, le contexte humain a été mis de côté pour des histoires de rentabilité. Au Japon, en Corée, les rendements et le temps de travail sont énormes, mais la relation humaine est restée importante. Par exemple, dans certaines grandes boites, les dirigeants connaissent les dates d’anniversaire de tous leurs collaborateurs. Ça permet de donner des encouragements, de montrer qu’ils s’intéressent aussi à leurs salariés en dehors du travail. Norbert LEPATRE (Action Propreté) : On n’a que des TPE sur ce territoire. J’ai 7 salariés et j’ai commencé seul. Je crois aux relations humaines. Je connais très bien mes salariés, certains peut-être mieux qu’eux-mêmes. Toutes ces techniques sont intéressantes, mais on a énormément d’entreprises toutes petites qui ne sont pas rôdées à la PNL, à la gestion RH etc. et qui demandent simplement d’avoir des jeunes fiables avec eux, car la question de confiance est extrêmement importante. Johnny : L'engagement, l'investissement font-ils partie du savoir-être ? Fabien : S’adapter à une situation donnée fait-il partie du savoir-être ? Marie Hélène VATAUX (ICRE BTP 84): Trois fois OUI ! C’est important d’identifier vos points forts : qu’avez-vous envie de faire dans cette entreprise ? Etes-vous vous bon en relation clientèle ? etc… Un très bon moyen de développer votre savoir être est d’assimiler les objectifs de l’entreprise. Laurence DUVILLARD (SARL LOLA Optique): Il faut, comme en sport, avoir envie de faire gagner votre équipe. Il faut vous intégrer dans l’esprit de l’entreprise. → UN DEUXIEME THEME EST APPARU DANS LES QUESTIONS : COMMENT PEUT-ON ACQUERIR LE « BON » SAVOIR-ETRE ? Alyson : L'apprentissage professionnel joue-t-il sur le savoir-être ? Julien : Quelles qualités du savoir-être sont nécessaires au métier de vendeur ? Pierre PASTOR (Conseil Général de Vaucluse) : La question du savoir-être est un apprentissage de tous les jours. Il y a d’un côté la base culturelle, l’éducation, et d’autre part les choses qu’on développe au contact des autres. La façon d’aborder la hiérarchie, les collègues… tout ça se construit au fur et à mesure. On se rend compte des comportements les plus adaptés à l’esprit de l’entreprise et aux autres avec le temps. Patrick BRES (SVDA Peugeot Carpentras): La 1ère qualité du vendeur est l’écoute. La première chose est de bien comprendre ce que veut le client, et ce n’est pas donné à tout le monde. Camille SENOBLE (Président du CBE) : Je confirme ce que dit Monsieur : le bon vendeur n’est pas celui qui parle le plus, mais celui qui écoute le mieux. → NOUS AVONS EGALEMENT RECUEILLI DEUX TEMOIGNAGES DE JEUNES QUI ONT OBTENU L’AN DERNIER LEUR PREMIER EMPLOI : Témoignage 1 : « Mon patron crie sans arrêt sur moi. Au début ça ne se passait pas trop mal, mais nous n’avons plus beaucoup de clients et il ne sait faire que des reproches (pas toujours justifiés) à tout le monde. Aujourd’hui, je ne suis plus motivé et je cherche une autre entreprise pour faire ma 2ème année. Mais je ne trouve aucun employeur… c’est très difficile, et je ne sais pas comment je vais faire !» Axelle CHARASSE (Cabinet Comptable AGECOM) : Ce n’est pas évident de se prononcer sur ce témoignage sans vraiment connaître la situation, mais lorsqu’un patron a un comportement de cette nature, c’est que le problème doit être plus profond sur la gestion de son entreprise. Laurence DUVILLARD (SARL LOLA Optique): Dans l’apprentissage, ce qui est difficile, c’est que le jeune attend énormément du patron. Il faut faire la différence entre les reproches liés à l’action, au travail réalisé, de ceux liés à la personne, les jugements de valeur. Les patrons doivent aussi savoir féliciter et encourager lorsqu’il y a du positif. Sandra VICH (Post Scriptum) : Si ça ne va pas, il faut partir ! Personne n’est obligé de supporter ou de se sentir en osmose. Vous n’allez pas tomber toujours sur le patron idéal. Jean Pierre FARINEAU (Coach-Psychothérapeute) : Ce qui est dommage, c’est de ne pas savoir pourquoi le monsieur crie. Peut-être a-t-il des problèmes ailleurs ? Peut-être qu’il se défoule sur ce jeune ? Si le chiffre d’affaire baisse depuis plusieurs mois… ça crée du stress ! Laurence DUVILLARD (SARL LOLA Optique): Il ne faut pas que ce jeune se décourage et cesse de chercher du travail, car c’est plus facile de trouver un emploi quand on en déjà un… Christophe GILLES (Ste Algovital) : Il faut communiquer, demander un entretien pour évoquer ces problèmes. Si l’entretien ne fonctionne pas, il faut partir, mais il ne faut pas rester dans une situation comme ça sans réagir. Jean Pierre FARINEAU (Coach-Psychothérapeute) : La confiance est déterminante : dans les 3ers mois, le patron jauge l’employé, et l’employé jauge le patron. Ça se passe souvent bien au début car chacun fait attention à l’autre, un peu comme dans une relation de couple. Puis quand l’effet de nouveauté commence à disparaître, les problèmes peuvent surgir. Soit ça passe, grâce à une réadaptation, soit ça casse. Laurence DUVILLARD (SARL LOLA Optique): Quand on embauche un jeune, on est un peu impatient d’avoir le retour sur investissement. C’est normal, mais certains patrons peuvent mettre la pression trop maladroitement et rapidement sur leurs employés, ce qui crée des conflits. Stéphane QUILLES (Axeo services et Salle d’O) : Je gère trois entreprises, mais j’ai été salariés de trois boites différentes, et si à l’instant T ça ne se passe pas bien il y a que deux solutions : 1 : demander un entretien 2 : ou partir ! Au jour d’aujourd’hui, personne ne reste dans la même boite toute sa vie, votre avenir vous appartient ! Si vous devez quitter une entreprise, ça peut être une opportunité de changer de voie ou de trouver une autre boite. C’est comme les appartements, les portables, les voitures… quand on n’en veut plus on change. Y’a rien de pire que d’arriver au travail la boule au ventre. Je l’ai vécu… avoir le cafard le dimanche soir ou passer ses vacances à appréhender la rentrée… c’est horrible et je ne le souhaite à personne. Jean Claude CLAVEL (Conseil National des Professions de l’Automobile) : Je ne suis pas tout à fait d’accord avec ce que vient de dire Monsieur. C’est peut-être parce qu’on n’est pas de la même génération… J’ai créé une entreprise, et dans ma vie d’apprenti et de salarié, il y a eu des moments compliqués. J’ai été découragé, j’ai eu des baisses de moral et l’envie de faire autre chose. Mais j’ai insisté, je n’ai pas baissé les bras et je ne le regrette pas. L’idée du zapping ne me convient pas. Il faut tout essayer avant de partir. Il faut sera remettre en question, savoir patienter, s’accrocher. Témoignage 2 : « Je travaille depuis un an mais j’ai des difficultés avec les autres employés de la boîte. Ils étaient habitués à recevoir des stagiaires, mais un apprenti en contrat de 3 ans... c’est nouveau pour eux et ils ne comprennent pas. Ça va un peu mieux depuis deux ou trois mois, mais c’était vraiment dur au début ! » Christophe VAUDOU (Once Upon a Wine) : Ce qui vient d’être dit est très intéressant, et ma position est un peu entre les deux. Je me souviens d’un job dans lequel je n’ai tenu qu’une semaine. Le vendredi j’ai tapé à la porte de ma patronne pour lui dire que je partais. Pour prendre ce genre de décision, il ne faut pas se mentir à soi-même. Le passage des études et de la post adolescence au monde professionnel est difficile. C’est un des plus durs passages de la vie. Ça demande une vraie prise de conscience : qu’est-ce que je fais là, qu’est-ce que je veux ? Il y a des patrons de toutes sortes : des hystériques, des « cools », mais ils ont aussi leur vie : ce sont des pères, des maris… Dans tous les cas, vous devez vous demander si votre cœur, votre personnalité profonde est adéquation avec l’entreprise. Si c’est le cas, si vous avez une grande envie de faire quelque chose, vous supporterez beaucoup d’imperfections, ça vous fera aller loin. Donc ne vous mentez pas à vous-même ! Muriel BENOIT (Ste ADECCO) : Je travaille dans le recrutement. Une chose qui ne se fait pas chez les jeunes : solliciter spontanément votre patron après quelques semaines pour faire un point. Il faut enclencher le dialogue dès le début, et le maintenir sur la durée. Dites-lui ce que vous avez appris, demandez-lui ce qu’il pense de vous. On a souvent rattrapé des situations complexes par le dialogue. Les patrons apprécient et ça permet souvent de délayer des situations qui, trop tard, deviennent irrécupérables. → IL Y A AUSSI DES QUESTIONS RELATIVES AUX METHODES DE RECRUTEMENT : Comment choisissez-vous entre deux candidats qui ont le même profil et les mêmes diplômes lors d'un recrutement ? Qu'est-ce qui compte le plus pour vous lorsque vous recrutez quelqu'un ? Marc GOUTAILLER (Défense Mobilité) : Le comportement, l’envie de s’investir, de travailler. Quand on recrute, on acquiert un certain feeling avec les gens. Entre 2 candidats qui sont égaux, le critère de l’intégration dans l’équipe est déterminant. L’employeur se demande : « Est-ce que je vois bien ce candidat dans mon équipe ? ». Michel GALLARDO (JCE) : Le candidat a-t-il vraiment envie de travailler avec moi, dans mon entreprise ? S’il n’est au courant de rien, ça montre qu’il n’est pas impliqué particulièrement. Le dynamisme, le manque d’initiative sont très pénalisants. Les patrons, réfléchissent en, terme de rendement ce qui est normal. Il faut très vite attraper et comprendre les codes de l’entreprise, comment elle fonctionne. Camille SENOBLE (Président du CBE) : L’investissement personnel dans le sport, la culture, etc… sont des indicateurs qui peuvent aussi faire la différence entre deux candidats équivalents. Marie Hélène VATAUX (ICRE BTP 84): C’est vrai ! Par exemple, l’an dernier j’avais trois finalistes sur un poste. Une jeune fille s’est démarquée par sa « patate » : elle avait géré une opération humanitaire du haut de ses 23 ans. Je l’ai choisie pour cette expérience à priori hors cadre professionnel et je ne regrette pas ! Elle restait humble malgré son cursus universitaire et ses engagements. Elle savait demander des conseils en cas de besoin. Marie Coste (Directrice du CBE) : je pose une question aux chefs d’entreprises ici présents : rencontrezvous des problèmes particuliers avec les jeunes que vous recrutez aujourd’hui ? Norbert LEPATRE (Action Propreté) : Les téléphones mobiles sont un véritable prolongement physique des jeunes, ils ont ça dans l’ADN ! Il faut être diplomate pour les faire lâcher leurs engins, sinon ils se braquent. Mais il faut bien comprendre que, pour être respecté, il faut être respectable. Christophe GILLES (Algovital) : On a démarré à 8, on est aujourd’hui 33. Les portables sont confisqués. Le règlement intérieur est clair : pas de portable hors des temps de pause. Ce n’est pas qu’une question de productivité ou de respect, mais aussi de sécurité. Quant aux recrutements, ma méthode est de faire « craquer le vernis ». Tous arrivent « tout beau » avec des diplômes, des expériences, etc, mais quand on sélectionne quelqu’un, c’est un investissement, donc il ne faut pas se planter. En 3 mois, le candidat doit prendre son rôle et décoller. On signe donc d’abord des CDD pour vérifier si le vernis tient ou pas dans la durée. Et j’ai d’autre, part 4 critères de sélection des candidats : L’enthousiasme de l’individu. Un jeune bardé de diplôme, s’il n’a pas envie, c’est pas la peine. La qualité d’exécution du travail qu’on demande. Il faut des gens consciencieux dans leur tâche. La vitesse d’exécution. Il peut être faible au démarrage, mais il doit vite évoluer. La capacité d’acquisition de nouvelles compétences au sein de l’entreprise. Si l’un de ces 4 paramètres manque, je ne le garde pas. Jean Pierre FARINEAU (Coach-Psychothérapeute) : Vous devez avoir un turn-over important ? Christophe GILLES (Algovital) : Non, parce que je débute toujours par des CDD, donc les équipes sont stables. Avant d’être en CDI, il faut faire ses preuves en CDD. C’est gagnant-gagnant pour les deux parties, car comme pour un mariage, si ça ne marche pas, c’est invivable ! Il faut être naturel. Patrick BRES (SVDA Peugeot) : Si un nouvel élément ne s’intègre pas, effectivement on s’en rend compte au bout de 3<4 mois, la relation ne dure pas. La capacité d’intégration dans l’équipe existante, c’est très important. On nous demande souvent d'avoir de l'expérience, mais quand on est jeune et qu'on sort de l'école, on n’en a pas forcément beaucoup. Comment faire si personne ne nous laisse la chance d'en acquérir ? Stéphane QUILLES (Axéo Services et Salle d’O) : Pendant les vacances ! C’est le meilleur moyen d’acquérir de l’expérience. Travaillez l’été : gagnez de l’argent ! Ça vous apprend divers fonctionnement d’entreprises. J’ai travaillé tous les étés depuis l’âge de 16 ans. Chez Ducros, j’ai porté des sacs de poivre sans masque durant des semaines. A la rentrée scolaire, j’étais content ! Ça, en plus du sport, de vos activités humanitaires ou autres… vous avez largement de quoi convaincre une entreprise. Le manque d’expérience se complète par la personnalité et l’image que vous donnez de vous-même. Camille SENOBLE (Président du CBE) : Ce qui fait la différence entre deux candidats, c’est le « savoir être », d’où l’intérêt de cette rencontre ! Tout ce qui a été dit ce soir doit vous servir pour être vous-même. Nicole SENOBLE (Présidente de la MJC de Carpentras) : J’ai une question pour les entrepreneurs présents : Lorsque vous recevez des CV en candidature spontanée, prenez-vous le temps de répondre ? J’ai souvent des jeunes qui se plaignent de ne jamais recevoir de réponses, même négatives, suite à leurs démarchages. Pierre PASTOR (Conseil Général de Vaucluse) : Tout dépend de la taille de l’entreprise. J’ai été DRH d’une grosse boite, et quand on recrute, c’est la moindre des politesses que de répondre. Mais quand on en reçoit 20 CV par jour, on ne fait pas de réponses systématiques. Personnellement, je mettais de côté les CV, je me constituais une réserve pour « y piocher » plus tard selon les besoins. Laurence DUVILLARD (SARL LOLA Optique): Oui, nous répondons systématiquement, sauf quand ils se présentent en bande au magasin pour déposer un seul CV… Astrid JOURDAN (Jourdan Création et Présidente d’un groupement d’entreprise CARPENSUD) : Le « savoir être » n’est pas que du côté des étudiants, mais aussi de celui des entreprises. Mais je le répète : un CV minable, garni de fautes d’orthographe ne retient pas mon attention. Sandra VICH (Post Scriptum) : Le manque de temps fait qu’on ne peut pas tjrs répondre lorsqu’on est une TPE, mais tous les CV sont lus et j’ai récemment embauché une apprentie qui m’avait envoyé son CV des mois plus tôt. Marie COSTE (directrice du CBE) : Il faut cibler les entreprises dans lesquelles vous vous présentez. Plus vos messages sont personnalisés et adaptés aux entreprises que vous sollicitez, plus vous aurez de chances d’obtenir une réponse (positive ou négative). Christophe GILLES (Algovital) : Dans les candidatures spontanées, la recommandation, le parrainage sont également très importants. L’employeur va y porter une attention particulière, car celui qui recommande le candidat s’engage indirectement à ce que ça se passe bien dans l’entreprise. Camille SENOBLE (Président du CBE) : Pour finir sur ce point : il faut s’atteler chaque jour à renforcer votre réseau. André BEAUMOND (ABEAUMOND SARL) : Je suis plombier à CAROMB. Il a été dit tout à l’heure : « on ne nous laisse pas la chance d’acquérir de l’expérience ». C’est d’abord à soi-même qu’il faut s’adresser pour en acquérir ! Remettez-vous en cause. J’ai des employés et des apprentis. S’il y en a un qui se présente, motivé, à l’heure, intéressé au travail, et bien je lui donnerai sa chance. Ce sont des signes qui montrent qu’on est prêt à s’intégrer. Marie COSTE (directrice du CBE) : Et bien merci encore à vous tous, Chefs d’entreprise, Professionnels et étudiants pour ces échanges intéressants. Sachez que l’évènement sera organisé l’an prochain, avec le même intitulé, par le C.F.A Victor Hugo et le Logis des Jeunes de Carpentras. La table ronde arrive à sa fin et je vous invite maintenant à vous rendre au buffet organisé dans la cantine du Logis des jeunes pour prolonger les débats autour du verre de l’amitié. Bi la n : Nouvelle réussite et passage de relais Au cours de cette troisième édition, ont été comptabilisés : 230 entrées : Des jeunes étudiants du lycée Victor Hugo, du lycée Agricole de SERRES, du lycée FABRE, de l’Université d’Avignon, de l’Agence d’ADECCO, de la Mission locale, de la MJC, des PIJ de Pernes les Fontaines et Monteux, des Centres Sociaux et notamment de LOU TRICADOU, de ROULEZ-MOB’. (Accueil du public et visite des locaux CFA et Logis des Jeunes tout au long de la journée organisé par les élèves du CFA et Logis des jeunes) 13 stands professionnels : ADECCO Carpentras AFIJ Avignon AFT-IFTIM Formation Transport Logistique Armée de l'Air et l’armée de Terre Campus Louis GIRAUD Centre d'Information et de Recrutement Gendarmerie Nationale Défense Mobilité EREQ IFAP Maison Familiale Rurale La Denoves O.M.S SARL AFTEC (centre formation coiffure et esthétique) SARL LOLA MJC de Carpentras 20 chefs d’entreprises présents lors de la table ronde : André BEAUMOND (ABEAUMOND SARL) Astrid JOURDAN (Jourdan Création) Axelle CHARASSE (AGECOM) Christophe GILLES (ALGOVITAL) Christophe VAUDOU (ONCE UPON A VINE) Laurence DUVILLARD (SARL LOLA) Estelle SERVAIS (CAMPUS LOUIS GIRAUD) Fabienne JACQ (AFT-IFTIM Formation Transport Logistique) Fatiha MAHJOUB (A.F.I.J) Guillaume MILLET (Consultant en assurance d'entreprise) Jean Claude CLAVEL (Conseil National des Professions de l’Automobile) Jean Pierre FARINEAU (Psychothérapie et coaching) Maxence MUSSET (CRTA - Pôle Développement industriel et de l'innovation) Michèle MAZE (Cabinet Actédia) Muriel BENOIT (ADECCO Carpentras) Patrick BRES (Peugeot S.V.D.A) Patrick ZAMBELLI (PLATRERIE ZAMBELLI) Roland DAVAU (OMS) Sandra VICH (Post Scriptum) Stéphane MALLET (ATELIER MALLET) Couverture média complète : 2 radios pour assurer le direct et enregistrement des interviews : POSTCAST sur le site du cbeventoux.com Fly Fm (Monteux) et RTV Radio (Carpentras) Spots annonces sur RAJE (Avignon) et Mix Radio (Orange) Relais par FACEBOOK du CBE Pays du Ventoux et Twitter Presse locale : La Provence, Vaucluse Matin La Provence 21.10.2013 Vaucluse Matin 19.10.2013