le poids du tourisme dans le jura

Transcription

le poids du tourisme dans le jura
184
octobre 2014
www.jura.cci.fr
le poids du tourisme
dans le jura
L’accessibilité,
11
Portrait
la loi et l’esprit de la loi
Au 1er janvier, les établissements recevant
du public devront être équipés pour
accueillir les personnes en situation de
handicap. Si la démarche est louable, les
écueils sont nombreux, tant règlementaires
que financiers.
Paroles de décideur
Nicole Guyot,
Thomas Le Paul
la battante
Smoby, le retour… C’est lui
Quand il a été nommé à la direction
de Smoby par le PDG du groupe
Simba-Dickie, Thomas Le Paul avait 32 ans.
Six ans après, le fleuron du jouet jurassien
a repris des couleurs. Rencontre avec un
décideur sage et avisé.
07
Le débat est ouvert
08
Venue de son Rhône natal dans le Jura en
1966, Nicole Guyot a dû se battre pour
être reconnue et respectée comme chef
d’entreprise dans un milieu d’hommes,
l’emboutissage. Portrait d’une femme
atypique.
21
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Sommaire
P.4
Actualités
CCI de Montagne
« Créons une intelligence collective
de la Montagne »
P.5
P.7
Conférence :
Attractivité, marketing territorial
et entreprises
Paroles de décideur
Thomas le Paul,
« L’entreprise Smoby Toys
a tous les moyens pour être
performante »
P.8
à 10
P.11
à16
P.21
P.27
P.29
Edito
le débat est ouvert
L’accessibilité,
la loi et l’esprit de la loi
Dossier
Le poids du tourisme
dans le Jura
Portrait
Nicole Guyot,
l’entreprise au féminin
Dans la période économique difficile qui
perdure, la Chambre de Commerce et
d’Industrie du Jura poursuit sa sensibilisation
auprès des décideurs sur l’urgence de la
situation.
Si le manque de compétitivité de la Maison
France est désormais un fait admis de tous,
des mesures d’urgence s’imposent au-delà
des dispositifs CICE et Pacte de compétitivité
dont les retombées ne peuvent être qu’à
moyen et long termes. Il convient d’aller plus
vite et plus loin dans le traitement des réformes
pour permettre de rendre aux entreprises
les marges de manœuvre dont elles ont
impérativement besoin. Il faut notamment
procéder à la réduction effective des déficits
publics en réduisant prioritairement avec le
bon ciblage, les dispositifs du modèle social
que nos concitoyens et les entreprises n’ont
plus les moyens d’assumer. La gravité de la
situation implique aussi une véritable mise à
plat de la règlementation du droit du travail,
entrave reconnue à l’embauche tout comme
également le taux d’utilisation encore faible
des capacités de production du fait d’un
niveau concurrentiel entravé.
La situation économique de notre économie
ne peut durablement s’inverser qu’avec une
Compétences
25 ans du Centre
de Bilans de Compétences
Enseignement supérieur
Je suis GUCS
et j’aime ça !
Crédits photos :
Studiovision - Jean-Marc Baudet / CCI du Jura /
Armand Spicher / CDT Jura / Banque
Populaire Bourgogne Franche-Comté /
ThinkStock / SCI DIO / CCI Territoire de Belfort /
Mairie d’Orgelet / CG39 / Régie MCC.
véritable confiance retrouvée qui dépend
beaucoup de la réalité des réformes
annoncées dont certaines sont encore
trop « floues » ou trop dogmatiques pour
véritablement enclencher des changements
effectifs attendus des français. Réduisons les
tabous et verrous de toutes natures…
Ce numéro d’Entrenews, au travers des
nombreux et riches témoignages dans des
domaines très variés, reflète les chantiers,
les préoccupations et les accompagnements
assurés par la CCI pour ses ressortissants
et ses partenaires. Cette grande diversité,
possible du fait de la proximité, de la réactivité
et de l’expertise des équipes sur le terrain,
inscrit le réseau consulaire comme référent
dans le paysage économique jurassien ;
et cela, même si le réseau national des
CCI de France est abusivement « attaqué »
depuis ces deux dernières années, tout
particulièrement sur les ressources en
provenance des entreprises qui font l’objet de
prélèvements importants de la part de l’Etat.
Nous poursuivons néanmoins nos missions
économiques de soutien, souvent en
partenariat, avec quelques évènements
ciblés s’adressant au plus grand nombre tel
que les « cafés des décideurs », une table
ronde sur « la réforme de la formation
professionnelle », la rencontre d’accueil
des nouveaux arrivants, des conférences
sur « le marketing des RH » ou encore
« la transmission de son entreprise » avec la
Chambre des Notaires et « l’attractivité des
territoires » avec l’UIMM, de même qu’un
débat sur « l’origine France »…
La CCI demeure toujours et plus que jamais
votre Maison…
Rémy Laurent,
Président de la Chambre de Commerce
et d’Industrie du Jura
Chambre de Commerce et d’Industrie du Jura
BP 377-39016 Lons-le-Saunier cedex
Tél. 03 84 24 15 76 - Fax 03 84 24 54 62
[email protected] - www.jura.cci.fr
Directeur de la publication : Luc Drevet
Rédacteur en chef : Claudie Favre
Conception et réalisation : IDAHO
Numéro réalisé avec le concours d’Armand Spicher, journaliste
Impression : Imprimerie de Champagne • EntreNews est
imprimé sur un papier Inapa Oxygen offset 100% recyclé
Régie publicitaire : MCC ( En cours de renouvellement )
Périodicité semestrielle • N° de commission paritaire
ISSN 01963-2649 • Dépôt légal n° 0.1073 - Octobre 2014
octobre 2014
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Actualités
« Créons une intelligence
collective de la montagne ! »
Le 19 juin aux Rousses, la CCI du Jura
a reçu le Club des CCI de Montagne
pour une table ronde sur le thème :
« Le foncier d’entreprises, vecteur
d’attractivité en zone de montagne :
quel pilotage par la gouvernance d’un
territoire ? » L’occasion de rencontrer
André Marcon, Président de CCI France.
Les zones de montagne sont-elles les
parents pauvres des CCI de France au
point de les rassembler en un club ?
C’est tout le contraire ! Pour moi, pour que
les hommes soient efficaces, ils doivent
partager des valeurs. La montagne a
toute sa place dans notre système de
CCI, ce n’est pas un « club anti » mais
un club qui dit : « Créons une intelligence
collective de la montagne » qui est
un formidable outil de richesses et un
territoire d’expérimentation.
Que contient le « cahier d’espérances » des
CCI de Montagne ?
Déjà, il s’agit d’un cahier d’espérances
et pas de doléances ! Les grandes idées
qui sont développées tournent autour de
l’eau qui descend de nos montagnes dans
les vallées. Il faut en tirer un revenu et la
valoriser. Le haut-débit qui doit être accessible
à toutes les entreprises car c’est une condition
sine qua non de leur développement.
Le tourisme hors saison en moyenne montagne
et notamment la formation, la saisonnalité, la
polyvalence. L’accès aux services. Nous avons
des propositions à faire autour de ces thèmes.
Cette démarche a-t-elle un sens alors
qu’un projet envisage la suppression des
CCI départementales ?
Elle a de plus en plus de sens au contraire
car le besoin de partager n’a jamais été aussi
important.
André Marcon,
Président de CCI France
Attractivité, Marketing territorial
et entreprises
Joël Gayet,
conférencier
La Chambre de Commerce et d’Industrie
du Jura et l’Union des Métiers et de
l’Industrie de Franche-Comté proposent
le 25 novembre à la Commanderie à
Dole une conférence de Joël Gayet sur
le thème : « Le Jura face aux tendances
04
et aux nouvelles pratiques du marketing
territorial ».
L’attractivité est devenue aujourd’hui une
préoccupation majeure pour l’avenir des
territoires compte tenu de son impact
sur l’emploi, l’économie, la culture et
plus globalement la qualité de vie des
habitants. Un nouveau marketing territorial
est en train de naître dans le monde,
conséquence de l’hyper-concurrence
entre les territoires et des bouleversements
récents des environnements économique,
sociologique, climatique, démographique
et technologique.
Spécialiste de ce sujet, Joël Gayet
est chercheur associé à Sciences-Po
Aix et dirige la chaire « Attractivité et
Nouveau Marketing Territorial ». Expert
du marketing territorial et des nouvelles
stratégies d’attractivité et de marque
de territoire, il a été le fondateur et
dirigeant de CoManaging, cabinet
conseil spécialisé dans le marketing
territorial. A ce titre, il est intervenu
comme conseiller en France et en Europe
auprès de nombreux organismes publics
et collectivités territoriales.
Entrée libre sur inscription sur :
www.jura.cci.fr
octobre 2014
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Actualités
Marques et labels
protègent la provenance et la qualité
Pour les entreprises, les marques, AOC
et labels constituent une garantie sur la
provenance d’un produit. Petite revue
de détails.
C’est un signe européen qui protège le
nom du produit dans toute l’UE.
L’AOC désigne un produit dont
toutes les étapes de fabrication sont
réalisées selon un savoir-faire reconnu
dans une même zone géographique.
L’AOP est l’équivalent européen de
l’AOC. L’IGP désigne un produit dont
les caractéristiques sont liées au lieu
géographique dans lequel se déroule au
moins sa production ou sa transformation
selon des conditions bien déterminées.
La nécessité de protéger la provenance
se fait d’ailleurs sentir pour l’ensemble
des produits et services. Ce n’est plus
simplement la nature et le prix du
produit qui importent, mais également
sa qualité, sa provenance et son
contenu en emplois français, ainsi
que son impact écologique et social.
Des labels comme « Origine France
Garantie » créé suite à la mission Jégo
Pas que l’alimentaire
en 2012, « Entreprise du Patrimoine Vivant »
qui distingue des entreprises françaises
aux savoir-faire artisanaux et industriels
d’excellence ont été mis en place.
Une rencontre sera organisée par la CCI
du Jura sur ce sujet en début d’année
2015.
Contact :
Daniel Lepré
au 03 84 86 42 26 ou [email protected]
Nouveaux entrepreneurs,
une soirée pour vous !
Le 9 octobre dernier, la Chambre de
Commerce et d’Industrie a organisé
une grande rencontre sous forme de
speed-meeting de tous les entrepreneurs,
dirigeants et cadres nouvellement installés
dans le Jura. Dans un temps chronométré
favorisant un premier contact, les
participants se sont présentés les uns
aux autres par petits groupes. L’occasion
d’élargir leur réseau professionnel, de se
faire connaître et d’initier des opportunités
d’affaires dans un contexte convivial !
Rendez-vous est pris l’an prochain pour
les personnes qui s’installeront d’ici là !
Retrouvez les photos de cette soirée sur
www.jura.cci.fr
Félicitations à l’entreprise Vuillermoz qui a reçu une
« Mention spéciale du Jury » des Microns d’Or sur
Micronora, salon international des microtechniques
et de la précision qui s’est tenu à Besançon du 23 au
26 septembre derniers. L’entreprise de 11 salariés,
basée à Saint-Claude, travaille avec de nombreux
clients dans l’horlogerie, l’aéronautique, le nucléaire,
le médical et la connectique, y compris à l’international.
Elle réalise l’usinage de micro-pièces métalliques,
plastiques et autres, conçoit des micro-moules pour
l’injection plastique et réalise également l’injection.
Ce prix récompense sa technique mise au point pour
fabriquer une vis de piton inox surmoulée d’une rondelle
élastomère Ø 0.99 x 0.34 ± 2 µm (poids de 5 mg).
Vuillermoz repousse toujours plus loin les limites en termes
de micro-usinage et micro-injection !
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octobre 2014
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Paroles de décideur
Thomas Le Paul : « l’entreprise smoby toys
a tous les moyens pour être performante ! »
À 38 ans, vous êtes directeur général de Smoby Toys depuis
6 ans. Comment fait-on pour accéder à cette fonction aussi vite ?
J’ai fait des études supérieures dans le commerce international.
Après mon service militaire en Italie comme coopérant pour le groupe
Berchet, je suis resté dans l’entreprise jusqu’en 2005, puis j’ai rejoint
le groupe Simba. En 2008, au moment du rachat de Smoby par le
groupe Simba Dickie, on m’a demandé de venir dans le Jura. C’est
aussi simple que cela !
Quelle est la place exacte de Smoby Toys dans le groupe
Simba Dickie ?
En termes financiers, M. Sieber, propriétaire du groupe Simba Dickie,
est actionnaire majoritaire à 90%, mais Smoby n’est pas une filiale de
Simba. Le siège social, basé à Lavans-lès-Saint-Claude, a toutes les
compétences : les ressources humaines, la création, le développement.
Les salariés de Smoby ont donc leur destin en mains. Le poids du
groupe Simba Dickie nous aide dans la distribution internationale
et dans la commercialisation, mais tous les investissements dans le
Jura ne sont réalisés que par Smoby.
Le rachat de Smoby par Simba en 2008 était-il une bonne
opération ?
C’est la meilleure opération que M. Sieber aie jamais faite car le
groupe Simba Dickie n’était pas bien implanté en France. En rachetant
Smoby, Simba est passé du statut d’importateur de jouets à celui de
fabricant, il a pris une dimension industrielle de créateur, connue et
reconnue.
en elle le choix de rester dans le Jura. C’est aussi la vision d’un
actionnariat familial qui se transmet de génération en génération.
Un actionnaire financier n’aurait jamais investi ici, il aurait voulu des
retours immédiats. M. Sieber nous a laissé du temps.
Quelles sont vos valeurs ?
L’envie, les relations humaines, l’humilité qui permet de
garder les pieds sur terre, l’ambition positive, l’exigence.
Et, puisqu’on n’a pas vraiment d’autre choix, faire en sorte qu’un
capitalisme à visage humain profite au plus grand nombre et tire
l’entreprise vers le haut.
Quel est l’avenir de Smoby ?
Aujourd’hui, l’entreprise a tous les moyens pour être performante.
Soit nous sommes bons et Smoby se développe, soit nous ne sommes
pas bons et on ne pourra s’en prendre qu’à nous. 2013 n’a pas
été une année facile en termes de vente, 2014 s’annonce mieux.
Nous avons investi alors que notre chiffre d’affaires baissait, mais on
a bien fait de le faire. Je pense que l’on a retrouvé un dynamisme
de croissance. Maintenant on va pouvoir s’employer à montrer que
Smoby est capable de se développer !
Comment avez-vous procédé pour relancer la mécanique de
production ?
Au départ, la situation était très chaotique. Il a fallu du temps pour
avoir une connaissance profonde et subtile de l’entreprise. On a tout
d’abord demandé aux salariés de nous faire confiance, c’était difficile
car l’ancienne direction avait perdu cette confiance. Nous avons
rebâti un socle social homogène en harmonisant les conventions entre
toutes les sociétés. Nous avons apporté beaucoup de transparence,
mais l’élément déclenchant a été l’inauguration de l’usine d’Arinthod
en 2011 avec l’ensemble des salariés et leurs familles. Chacun a pu
voir que ce qui avait été dit était concrètement réalisé. A partir de
là, le changement a été important. Trois ans après, l’entreprise est
bien, elle a de l’espace devant elle…
Quelle est votre politique de management ?
Je prône un management participatif, ce n’est pas au directeur de
prendre toutes les décisions. C’est aux managers de se projeter,
d’imaginer, d’oser. S’ils veulent investir, ils doivent se justifier. Je laisse
de l’autonomie et il faut vouloir la prendre.
Pourquoi avoir reconcentré l’activité dans le Jura ?
Le Jura reste le berceau historique du jouet. Smoby, c’est aussi
Charton, Clairbois… Une entreprise sans racines a du mal à
susciter l’adhésion de ses salariés. La reprise de Smoby portait
Thomas Le Paul,
Directeur général de
Smoby Toys :
« L’entreprise a maintenant
de l’espace devant elle »
07
Le débat
est ouvert
L’accessibilité,
la loi et l’esprit de la loi
Emmanuel Carlu,
Responsable de
l’accessibilité à l’APF
sur le pas de porte
d’un restaurant lédonien
Le 1er janvier 2015, la loi obligera tous les
Etablissements Recevant du Public (ERP) à
être accessibles aux personnes en situation
de handicap ou à mobilité réduite. Hôtels,
restaurants,
hébergements
collectifs,
commerces, lieux publics… Cette loi n’est
pas nouvelle, une première version est
apparue en 1975, mais n’a jamais pu être
appliquée. Sa petite sœur, votée en janvier
2005, accordait dix ans aux propriétaires
pour engager les travaux nécessaires.
Mais à quelques semaines de l’échéance,
très peu d’établissements sont en règle.
Pire, cette loi suscite de vives réactions,
notamment dans le milieu commercial où la
mise aux normes atteint parfois des sommes
très importantes. Pour trouver un compromis,
le comité interministériel du handicap a
décidé de faire évoluer la réglementation
au printemps dernier. Un « Agenda
d’Accessibilité Programmée (Ad’AP) » permet
à ceux qui ne sont pas en règle d’obtenir
des reports pouvant aller jusqu’à 3 ans.
Ces annonces viennent de se concrétiser
par une ordonnance publiée au Journal
Officiel du 26 septembre 2014*.
Bref, ça bouge… En attendant, si
l’installation d’une rampe, d’un élévateur,
de portes, de toilettes, coûte parfois très
cher, il est possible aussi de faire beaucoup
avec de petits riens. Ce qui compte, c’est
l’esprit de la loi !
Handicap
(Définition de l’article 114 de la loi n°2005-102 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des
personnes handicapées)
Constitue un handicap toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par
une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales,
cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant.
*Ordonnance publiée au Journal Officiel du 26 septembre 2014
Celle-ci clarifie l’Agenda d’Accessibilité Programmée (Ad’AP) qui doit être déposé par chaque gestionnaire d’ERP ou par celui à qui incombe
les travaux de mises aux normes, en Préfecture pour validation avant le 1er octobre 2015 avec un phasage et chiffrage des travaux. En cas
de non-respect, une amende de 1500 € est prévue par les textes.
08
octobre 2014
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Pascal Berthaud, Direction Départementale des Territoires
« La loi développe la notion de
continuité dans le déplacement »
« La problématique de l’accessibilité n’est pas récente. La première loi remonte à
juin 1975. Ensuite, il y a eu la loi de 1982 et la loi de 2005 portant sur tous les
handicaps et les personnes en situation de handicap temporaire. Elle développe
également la notion de continuité dans la chaine de déplacement. L’esprit de la loi,
c’est l’accès de tous à tout. Il s’agit d’un enjeu sociétal dans notre société vieillissante.
Cette loi concerne tous les locaux d’habitation hormis ceux utilisés pour son propre
usage, lieux de travail, installations ouvertes au public et surtout, établissements
recevant du public. Pour ces derniers, les bâtiments neufs devront automatiquement
être équipés, les autres pourront faire l’objet de dérogations pour motif, soit
d’impossibilité technique, soit de conservation du patrimoine, soit pour motifs
économiques.
Des adaptations sont prévues dans la loi, notamment les agendas d’accessibilité
programmée. Ce qu’il faut comprendre, c’est que la loi de 2005 reste toujours
d’actualité, mais il est possible de déroger pour des motifs particuliers. Encore faut-il
que les personnes montent un dossier! »
« Une personne handicapée doit avoir une autonomie
pour pouvoir vivre »
Emmanuel Carlu, Responsable de l’accessibilité à l’Association des Paralysés de France
« Le problème, c’est d’informer tout le monde. La loi de 2005 n’a pas été suffisamment expliquée. Certains élus ne savent même pas
qu’il existe des dérogations et les responsables d’établissements recevant du public ne savent pas non plus que des artisans ont été
formés, qu’ils ont un label garantissant les travaux. La loi sera sans doute reportée, mais les établissements qui n’auront rien fait au
31 décembre risqueront une amende. C’est normal, une loi existait déjà en 1975, ceux qui voulaient faire des travaux avaient le
temps…
Ce qui compte, c’est l’esprit de la loi qui dit qu’une personne handicapée doit avoir une autonomie pour pouvoir vivre et consommer,
il ne s’agit pas d’être extrémiste. Certains jouent le jeu, d’autres font un effort avec de petites choses : une sonnette, une bande de
contraste visuel… Certains jouent la montre. Je reste confiant parce qu’il faut l’être, les choses bougent, mais le regard sur nous
change peu, la personne handicapée fait peur et notre pays est en retard à ce niveau-là. »
« Des situations très complexes
pour les commerçants »
François Perrodin, Maire de Bletterans
« A Bletterans, l’accessibilité a été anticipée bien avant la loi. Les trottoirs ont été équipés de
plans inclinés à chaque intersection, le pont de France a été doublé d’une passerelle pour les
piétons. Après l’incendie de la Mairie en 2004, les services administratifs ont été descendus au
rez-de-chaussée, une rampe a été faite pour accéder à la salle des fêtes…
Mais aujourd’hui, la situation est insoluble car la loi sur l’accessibilité arrive en même temps
que le plan de prévention des risques d’inondation. D’un côté, on nous demande de surélever
tous les bâtiments de 30 à 60 cm ; de l’autre, de les abaisser pour les personnes handicapées.
Je trouve normal de sensibiliser les gens à cette problématique, mais on est allé trop loin, les
commerçants s’arrachent les cheveux…
Pour chaque permis de construire, je dois demander une dérogation qui est accordée au
compte-goutte. On est tombé sur la tête ! »
09
« une évolution dans l’accueil »
Philippe Drhouin, Commerce Territoire d’Homme
à Lons-le-Saunier
« Cette mise aux normes n’est pas une contrainte mais une évolution dans l’accueil,
elle permet une réflexion sur notre avenir. L’an dernier, nous avons réfléchi aux
aménagements à apporter dans la rénovation de notre magasin. Nous avons supprimé
une marche, élargi la porte, placé du mobilier moins volumineux pour que les gens
puissent se mouvoir, aménagé une cabine pour personne handicapée, installé une
caisse modulable, placé un éclairage spécifique au-dessus de la caisse.
La surface ne change pas, il s’agit de trouver des astuces et il n’y a pas de surcoût
si c’est pensé avant. Le but n’est pas de gagner un chiffre d’affaires, c’est le respect
du client… Aujourd’hui que les travaux sont terminés, je constate que les gens en
difficulté représentent un potentiel de clientèle dont on ne mesurait pas l’importance
auparavant. »
« 70 000 € de travaux »
Laure Grappe, Hôtel la Redoute aux Rousses
« J’ai racheté le fonds de commerce de l’hôtel-restaurant en décembre 2011.
Dès la première année, il a fallu mettre en place les normes pour la sécurité incendie :
18 000 € en autofinancement. La validation de la troisième étoile en 2013 a nécessité
l’amélioration des chambres et de nouvelles dépenses… J’ai fait évaluer le coût des
travaux d’accessibilité pour deux chambres adaptées aux personnes handicapées,
les toilettes et l’accès au restaurant (il existe des marches). Le coût avoisine les
70 000 €. Il serait inconscient d’engager une dépense aussi importante.
J’ai contacté la CCI qui a fait un pré-diagnostic et m’oriente vers une entreprise spécialisée.
Selon le rapport d’évaluation, je verrai ce qu’il est possible de mettre en place. Pour le reste,
j’établirai un dossier pour obtenir une dérogation ou un report. Je regrette surtout la manière
dont les normes sont imposées. »
« Notre société en question »
Laurent Petit, maire de Morez
« Intellectuellement, cette loi est une bonne chose, mais elle ne fait pas dans le détail.
Il faut rester guidé par le bon sens commun et ne pas devenir des Ayatollah d’un
système ! A Morez, nous avons engagé une action avec la DDT, la CCI et les
commerçants pour évaluer les enjeux et faire la part des choses, mais j’ai constaté
une vraie déstabilisation. Les contraintes sont très mal vécues, il a fallu dédramatiser.
Le législateur a prévu des dérogations lorsque l’impossibilité s’impose (technique,
financière…). Personnellement, je regrette que cette loi, en voulant donner toute leur
place aux personnes handicapées, renforce finalement l’individualisme car si l’esprit,
c’est que chacun puisse aller partout, il y va tout seul ! La loi fait fi de la solidarité
et l’entraide qui devraient prévaloir dans nos relations humaines. La personne
handicapée n’est pas rejetée, elle est différente et cette différence doit être acceptée
par tous dans la vie quotidienne. C’est notre vie en société dont il est question. »
10
octobre 2014
184
DOSSI R
octobre 2014
SOMMAIRE
le poids du tourisme
dans le jura
12
La recherche
de l’excellence gastronomique
13
La formation,
une réponse aux enjeux actuels
14
Les enjeux de la transmission,
la rénovation et la montée en gamme
15
Quel tourisme demain ?
16
Répondre et anticiper
les demandes des clients
La voix de sirène et l’invitation à un voyage équivoque dans les
courbes jurassiennes ont-elles séduit les visiteurs ? Au-delà de
la boutade, il faut bien reconnaître que le Jura attire de plus en
plus. Un succès médiatique, sans doute, mais aussi une montée
en gamme et une offre de plus en plus large.
Le Jura a su créer sa marque. Les choses sont encore en
devenir, mais les 7 millions de nuitées enregistrées en 2013 et les
268 millions d’euros de consommation liée aux séjours sont des
signaux concrets. Le tourisme dans le Jura, c’est quand même
3200 emplois directs en moyenne et 4500 en saison.
La stratégie vise à développer les séjours. Le tourisme diffus et
l’offre très diversifiée poussent en ce sens. De nouveaux produits
arrivent sur le marché : l’Echappée Jurassienne, les tours du Jura
à vélo, l’œnotourisme, la gastronomie, le tourisme culturel…
Reste les ombres : la qualité de l’accueil, un hébergement trop
limité, un standing hôtelier moyen, un manque de professionnels
et parfois d’ambition… Et une météo pour le moins capricieuse !
Plongée dans un monde qui bouge.
11
Jean-Paul Jeunet
« L’excellence est
une manne »
Samuel Richardet
Petit Grapiot
deviendra grand…
De la petite guinguette fréquentée par les habitués du coin,
le Grapiot est devenu un restaurant très coté. Le secret ?
Rigueur et régularité.
Quand il débarque à Pupillin en juin 2003, Samuel Richardet
a 29 ans et a déjà pas mal bourlingué : château de
Germigney avec Pierre Basso-Moro, Saint-Tropez et Avoriaz
avec Christophe Leroy, chef dans la marine nationale
et deux années d’enseignement au CFA de Gevingey.
Il vient pour travailler, mais quand il ressort, il a acheté l’établissement !
Trois mois de travaux et c’est l’ouverture en septembre 2003 :
« On a commencé à deux avec mon épouse qui n’est pas du métier.
Elle s’occupe de la salle, moi je suis en cuisine. Aujourd’hui,
l’équipe compte quinze personnes avec une moyenne de
100 couverts par jour. »
Partie de quelques amis passionnés par l’excellence,
l’association « Mon Jura » réunit depuis deux ans
21 partenaires pour offrir au visiteur ce que la région a
de meilleur.
« Le client est quelqu’un d’exceptionnel et quand il
repart, il doit avoir des pétillements dans les yeux et des
souvenirs pleins la tête ! » Jean-Paul Jeunet, Président de
l’association « Mon Jura » a coutume de placer la barre
très haut : « Tout est parti de l’idée de conseiller aux clients
ce qui se fait de meilleur dans la région. Restaurants,
chambres d’hôtes, vignerons, artisans… Au départ, c’était
amical et puis les cuisiniers ont amené des fournisseurs
passionnés par la qualité, d’autres ont amené des artistes.
Uniquement des gens vecteurs de création et d’excellence.
On a décidé de se regrouper en association. Ainsi est né le
cercle des Jurapicuriens ! »
Entre temps, il s’est passé beaucoup de choses. D’abord, le
travail sur l’image : « Notre force, c’est le rapport qualité-prix.
Tout est frais et local, je fidélise mes fournisseurs et ma carte
change tous les mois. » Quatre entrées, quatre plats, quatre
desserts et une formule du jour. Le reste se fait par le bouche
à oreille. Du Bib Gourmand au guide Michelin, répertorié
par Gault et Millau, Samuel Richardet ne vise pas l’étoile :
« Nous restons avant tout formateurs, on aime travailler avec les
jeunes. »
Depuis 2003, le Grapiot a fait sa mue. 1,5M€ d’investissements,
deux nouvelles salles, une terrasse, une cuisine neuve et le
projet de créer la boutique du Grapiot à base de produits
sélectionnés : « Nous sommes dans le bon créneau, l’image
du Jura monte en gamme, les clients ont une belle idée
de l’assiette jurassienne, on vit sur place avec nos enfants.
C’est le bonheur ! »
Cette démarche n’est pas anodine, elle s’inscrit
dans la recherche menée depuis plusieurs années
par le Conseil Général et le Comité Départemental
du Tourisme pour améliorer l’image du Jura :
« En mettant l’excellence en avant, on apporte au tourisme
jurassien une manne nouvelle et importante et on montre que
le massif a une véritable cohérence. »
www.monjura.com
Le Jura touristique, c’est :
• 110 000 lits (41 % du parc franc-comtois)
• 7,1 millions de nuitées (40 % des nuitées régionales)
• 582 000 nuitées étrangères
• 268 millions d’euros de consommation
• 3200 emplois (3,5 % de l’emploi départemental)
12
octobre 2014
184
L’EMC propose une formation
Tourisme à Bac+3
Pas de développement du tourisme sans
professionnels. L’Ecole de Management
Commercial propose depuis la rentrée
une nouvelle formation ouverte à
une quinzaine de futurs responsables
d’équipements.
Michel Meuret
et Virginie Schmit
ont œuvré à l’ouverture
de la nouvelle formation
Campings, centres de loisirs, hébergements
de collectivités… La nouvelle formation
lancée par l’EMC vise à former des
professionnels du tourisme pour toute
la région Bourgogne Franche -Comté.
La demande existe, les opportunités de
reprise d’équipements se multiplient,
l’image du Jura est en pleine évolution.
Autrement dit, tous les signaux sont au
vert.
Les futurs Responsables de Centre de Profit
en Hôtellerie, Tourisme et Restauration
bénéficient de 3 mois de formation à
temps plein, 3 mois de stage en entreprise
et à nouveau 3 mois de formation avant
validation d’un diplôme national délivré
par Negoventis, réseau national de
formation des CCI de France, tout en
ayant le statut d’étudiants. Cette formation
s’adresse à toute personne de niveau
Bac+2. Au programme : management
des équipements, commercialisation de
l’offre, gestion financière et gestion de
production qui constitue l’originalité de
cette formation. Et l’Union des Métiers et
des Industries de l’Hôtellerie (UMIH) est
partenaire…
Le CLAQ veille
sur l’alimentation
Qui dit tourisme dit alimentation. Depuis
1996, le CLAQ (Centre Local d’Action
Qualité) du Jura conseille et accompagne
les professionnels en phase de création ou
de reprise d’activité. Anne De Bouclans,
responsable départementale, suit près de
70 établissements par an : « Notre
association explique la règlementation
concernant l’hygiène, le transport,
la qualité, la traçabilité, la température…
L’essentiel de notre clientèle concerne de
toute petites structures et beaucoup de
personnes sont mal préparées. »
L’intervention du CLAQ n’est pas une
obligation, elle se fait à la demande du
professionnel : « C’est une démarche
volontaire d’amélioration de la qualité,
nous faisons un état des lieux et délivrons
une attestation de conformité, document
demandé par les banques ou les notaires.
Il n’y a pas de contre-visite, pas
d’obligation. C’est une forme d’initiation. »
La prestation a un coût : environ 300 €
pour un accompagnement complet, mais
peut éviter bien des déboires!
Le Jura touristique, c’est :
• 26,90 % des hébergements en gîtes, locations, chambres d’hôtes
• 6,90 % en camping
• 4,5% en hôtel
• 36,1% dans la famille
• 6% chez des amis
13
Elie Sclafer : «
C’est aux professionnels
d’agir pour remplir les hôtels! »
« On dit qu’il n’y a pas assez d’hôtels
dans le Jura, mais on ne remplit pas
ceux qu’on a ! » Remarque frappée
au coin du bon sens pour celui qui
est Président des Logis du Jura et…
investisseur.
« J’ai racheté, il y a quelques mois, l’hôtel
des Deux Forts et la résidence Sanders
à Salins-les-Bains, deux établissements
de très bonne qualité, et j’ai investi
dans le restaurant. Paradoxalement,
la restauration marche très bien, mais
l’hôtellerie a du mal à décoller. On ne
remplit pas. Je vais travailler avec l’écran
multi-taux des Logis et les Online Travel
Agency (OTA), j’y suis obligé. Ils prennent
15% mais ils ramènent une clientèle
étrangère non négligeable. »
Que se passe-t-il ? Le mauvais temps
de l’été ? La crise ? Pas seulement :
« Le Jura a une excellente image,
nous le constatons sur les salons, elle
ne fait que s’améliorer, mais un hôtel
ne suffit pas. Il faut une équipe de
professionnels, un site connu et surtout,
des choses à découvrir. Sinon, les gens
préfèrent Genève ou Besançon. On dit
qu’il manque des hôtels quatre étoiles,
mais pour quelle clientèle ? On les
trouve à la mer, à la montagne, à Paris...
ça ne peut marcher qu’avec des groupes.
En a-t-on besoin? Un vrai travail a été
engagé avec la montée en gamme,
les nouvelles normes. Après, c’est aux
professionnels d’agir et d’avoir la
volonté de tirer vers le haut. Le confort
et la qualité paient toujours. »
alain gicquaire
cinq étoiles à Chalain, ça se mérite…
Pour intégrer le top 100 des meilleurs
campings de France, la famille Gicquaire
n’en finit pas d’optimiser ses prestations.
La réussite est dans le détail.
Deux frères, une sœur, la Pergola est une
affaire de famille. Chacun à son poste
pour tout voir, tout entendre, tout savoir :
« On ne dit jamais non et on trouve une
solution, le client est un ami. Dans notre
maison, le personnel doit avoir le sourire! »
Alain Gicquaire, chargé du développement,
vise l’excellence : « Il faut écouter et
comprendre, un questionnaire client
sous-traité à une société nous permet
d’avoir une vue hebdomadaire synthétique.
C’est indispensable parce que tout bouge
très vite. »
Exemple avec internet : « Il y a cinq ans,
90% des réservations étaient terminées
début mai. Aujourd’hui, c’est 30% au
premier semestre et 70% en pleine saison.
Une révolution complète. Les gens se
décident au dernier moment. » La mise en
place du principe de tarification dynamique
permet d’adapter les tarifs en permanence
en fonction de la concurrence, de la météo
et des demandes…
Autre valeur, le choix. Sur 150 hébergements,
30 sont de haut-gamme : les Taos, les
Liberty Kid dans un espace totalement
dédié aux enfants et les cabanes du Jura.
Idem pour la restauration : trois formules
avec un snack, un service sur table et
un buffet-plancha. Ajoutez une piscine
couverte toute neuve, le développement
de l’accueil de groupes et une addiction
au respect des normes réglementaires :
« Le camping est sur un marché de niche,
on doit avoir le niveau de l’hôtellerie mais
dans un standing de vacances en plein
air. »
Le Jura touristique, c’est…
• 2% de nuitées en moins (504 567) dans les hôtels en 2013
• 50% de taux d’occupation hôtelière
• Un séjour moyen de 1,5 jour en hôtel
14
octobre 2014
184
le musée de l’Abbaye L’aéroport Dole Jura
renforce l’image
fait le plein
de saint-claude
Cet équipement est aujourd’hui capital pour le tourisme
jurassien. La preuve, à la fin du mois de septembre,
84 000 passagers avaient transité par l’aéroport régional.
Depuis 2012, l’aéroport sert de plateforme à l’ensemble du
tourisme jurassien. Si des vols réguliers vers Porto, Nice,
Lisbonne, Marrakech permettent aux Jurassiens et aux
Franc-comtois de partir vers des destinations de loisirs,
ces lignes accueillent également des visiteurs. Et de plus
en plus. Les tour-opérateurs, quant à eux, proposent
des séjours vers la Crête, Malte, Madère, la Croatie…
A ces flux, vient s’ajouter une clientèle d’affaires. La situation
géographique de l’aéroport produit un véritable effet
d’attractivité, portée par une présence touristique du Jura
dans de nombreuses régions.
Le Jura se fait connaître. Tous les mois de l’année 2014 ont
enregistré une augmentation de la fréquentation de passagers,
tant dans les départs que dans les arrivées. Le vrai succès est
là. On commence vraiment à venir dans le Jura… Et de loin !
Valérie Pugin est conservatrice du musée ouvert en 2008
à partir des donations de Bardone-Genis.
« L’identité de ce Musée va bien au-delà du Jura. Il est unique
puisqu’il réunit une collection d’œuvres d’art et propose un
site archéologique lié au rayonnement de l’abbaye de SaintClaude au Moyen-âge, mais demeure singulier dans une
région marquée par les savoir-faire. Il doit étonner, proposer
des œuvres bien sûr, mais aussi… un moment de sérénité.
Depuis sa création, le Musée est devenu un véritable
atout touristique pour la ville et l’ensemble de la région,
il a trouvé un public qui revient, des visiteurs étrangers, mais
sur place son attractivité n’est pas naturelle, elle doit encore
être travaillée. Il reste beaucoup à faire, par une meilleure
signalétique, par une stratégie sur l’ensemble du territoire, par
des expositions temporaires présentant des artistes connus,
par des partenariats avec d’autres musées. Le pass mis en
place avec le musée de la pipe est un début. Il faut que le
musée trouve sa place, tout ça est en train de se bâtir. »
Sandrine la bisontine, sous le charme
Jeune fonctionnaire dans une collectivité à Besançon,
Sandrine a déjà pris quatre fois l’avion depuis Dole pour
se rendre à Porto : « Je suis originaire du Portugal, mes
parents sont là-bas et j’y retourne chaque année pour les
vacances. J’atterris à Porto et delà, je prends un bus jusque
dans mon village. » L’ouverture de la ligne Dole-Porto a
changé sa vie : « Avant, je prenais un bus avec 24 heures de
trajet et ça me coûtait plus de 100 € alors que je paye 30 € l’aller
en 2 heures ! » Quand elle ne prenait pas le bus, Sandrine
prenait l’avion, parfois de Bâle-Mulhouse, parfois de
Lyon : « Dole est près de Besançon, c’est pratique. En plus,
c’est un petit aéroport, les horaires sont bien adaptés et
le parking est gratuit. C’est vraiment bien! »
Le Jura touristique, c’est…
• 295 286 personnes accueillies
dans les Offices de tourisme
• 1 million de visites sur le site internet de Jura Tourism
• 31 % de progression du nombre de visites
sur les sites des Offices de tourisme
• La 35e place des départements en nombre de nuitées
• 2 séjours sur 3 réalisés en hébergements non marchands
• Rhône-Alpes et Ile de France comme premiers clients
15
Jean-Pascal Chopard :
« La tendance est à l’affirmation du Jura »
Jean-Pascal
Chopard, Directeur
de Jura Tourism
« La tendance est à l’affirmation nette du
Jura au niveau national dans les médias
et comme destination. Par sa diversité,
le Département capte un marché des
régions septentrionales, mais également
de proximité qui fait progresser le nombre
de nuitées. Clairement, dans la forme de
tourisme qui est la nôtre, le fait d’offrir une
multitude de centres d’intérêts est devenu
un véritable atout.
c’est une forme de solidarité territoriale.
La marque Jura et la spécificité de l’offre
doivent attirer des consommateurs qui
peuvent se déplacer sur les différents
pôles, séjourner et consommer sur place.
Tout cela à travers des offres facilement
accessibles dans un rapport qualité/prix
maitrisé, liant par exemple l’hébergement,
la restauration, la découverte de lieux et
d’activités, l’animation.
Une offre diversifiée permet de capter les
clientèles pour des séjours et pas seulement
des clients à la journée. Le tourisme a su
se développer de façon harmonieuse,
Ce qui est important, c’est notre
progression dans un contexte de crise
économique où les gens partent moins et
moins longtemps ! »
Jean-François Crédoz :
« Continuer à développer la marque Jura »
« Le tourisme est la troisième activité
après l’industrie et l’agriculture dans
notre département. Sa part augmente
régulièrement dans la répartition générale
de l’économie. Il est vraiment porteur
de ressources. Nous portons le même
nom que les montagnes du Jura. C’est
important, c’est aussi ce qui permet le
développement d’une marque Jura.
Trop longtemps, pour les gens, le Jura
signifiait, loin, froid, vide. Il faut modifier
cette image. On peut le faire parce que
notre région a un patrimoine exceptionnel.
Mais on doit renouveler notre offre,
augmenter la qualité, monter en gamme,
être parfait dans les détails. On ne peut
plus simplement répondre à la demande,
il faut étonner nos clients, imaginer…
L’accueil touristique, c’est un métier :
combien de professionnels parlent
couramment anglais ? La CCI les
accompagne et les forme. La grande
difficulté dans l’avenir sera de continuer
à faire connaître notre image avec
finesse et délicatesse. Faire parler de
nous, convaincre les gens de venir coûte
très cher, mais c’est la seule façon d’être
gagnants ! »
JeanFrançois
Crédoz est
Vice-Président
de la CCI en charge
du Tourisme.
Rémy Ohayon : «
Retrouver un contact
direct avec le consommateur »
Le fondateur d’Apicius, société de création
et gestion de sites web pour les hôteliersrestaurateurs, plaide pour une évolution
de la relation avec les gestionnaires des
centrales de réservation.
Rémy
Ohayon,
Fondateur
d’Apicius
16
Les centrales et sites d’avis de
consommateurs sont-ils encore un atout ?
Ces outils parasitent aujourd’hui la relation
avec le consommateur. Les tarifs sont
plus compétitifs sur les sites officiels des
établissements que sur ces portails qui font
payer des commissions. Il faut réapprendre
à collaborer avec ces acteurs pour
qu’ils redeviennent partenaires dans une
distribution équilibrée.
Comment est-ce possible ?
Les professionnels doivent renouer un
contact direct avec les consommateurs en
faisant exister leur marque sur les portails
de distribution mais aussi sur les réseaux
sociaux et la doter d’outils de fidélisation. Le
potentiel de croissance dans le numérique
est très fort, la marque « Jura » est un capital
qui augmente les opportunités.
octobre 2014
184
Qualité
Conseil
Proximité
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17
Entreprendre
bourse immobilière,
Pour repérer les opportunités
Que l’on crée son entreprise ou que
l’on développe son activité, il faut être à
l’affût des terrains et locaux industriels ou
commerciaux disponibles, à la vente ou à
la location. La Chambre de Commerce et
d’Industrie recense et diffuse les bonnes
opportunités.
Cette bourse immobilière, développée en
lien avec les collectivités, les professionnels
et l’Agence Régionale de Développement,
propose des annonces géo-localisées
et détaillées, avec des entrées multicritères
pour faciliter vos recherches.
forum pro-EST :
les solutions du commerce
et de l’artisanat Partenaire de la CCI du Territoire de
Belfort pour la seconde édition du Forum
Pro-Est, destiné à mettre en avant les
concepts innovants des acteurs du
commerce et des services, la CCI du
Jura a proposé aux entreprises du
département de participer le lundi
29
septembre
à
cette
journée
ponctuée par des ateliers thématiques,
un plateau TV, des mini-challenges et
une conférence animée par Marc Touati,
Président de l’ACDEFI (Aux Commandes
18
De l’Economie et de la Finance), avec la
présence de Gérard Atlan, Président du
Conseil du Commerce de France.
Trois chefs d’entreprises jurassiens ont
été primés : Patrick Mago, Brick’AFOLI à
Lons-le-Saunier et David Vanacker,
Alter Bâti Comtois à Tavaux lors des
Challenges « Les Meilleurs Designs et
Concepts de Point de Vente » et Michel
Vernet, T’enrev à Dole lors du Challenge
« Les Meilleurs Sites E-Commerce ».
Bravo à eux !
Les annonces sont consultables sur
www.jura.cci.fr/bourse-immobiliere
et diffusées dans le bulletin d’opportunités
franc-comtoises. Des offres peuvent
également être déposées en remplissant un
questionnaire détaillé.
Contacts :
Florence Lonjaret
au 03 84 86 42 25 ou [email protected]
Sylvie Perrot
au 03 84 86 42 29 ou [email protected]
sites internet marchands :
les dix commandements
de la loi hamon
Depuis le 14 juin dernier, les dix nouvelles
procédures de la loi Hamon transforment
le commerce en ligne. Le délai de droit de
rétractation passe à 14 jours et pourra être
supprimé dans certains cas (un modèle
de formulaire standardisé va être publié).
La bonne information, notamment sur
les moyens de paiement acceptés,
devra être visible « au bon endroit »,
le bouton de commande identifié et le
clic devra se produire avant la réalisation
du paiement. Le consommateur pourra
réclamer le remboursement des options
pré-cochées et non voulue. La livraison, le
risque et l’assurance du transport, comme
options supplémentaires payantes, sont
interdites. Après la vente, le e-marchand
fera parvenir au consommateur sur un
« support durable » une confirmation
contenant les informations essentielles
énumérées par les textes et sauvegardera
les documents contractuels.
Un décret d’application précisera les
obligations d’information et les différentes
sanctions prévues en cas de non-respect
de ces dix nouveaux commandements…
Plus d’informations sur
« www.cci.fr/loihamon »
octobre 2014
184
Entreprendre
Un entrepreneur qui se jette à l’eau !
Jérôme Faroz a repris une entreprise de conception, installation,
rénovation et maintenance d’équipements de traitement d’eau,
principalement de piscines et de spas. Témoignage.
Pourquoi vous lancer ?
Après une expérience de technico-commercial, j’ai commencé
comme technicien de bureau d’étude dans une entreprise de
traitement d’eau et j’ai gravi les échelons jusqu’au poste de
chef d’agence. Mon travail me plaisait, mais il me manquait les
délégations sur les choix stratégiques et financiers de l’entreprise.
J’avais envie de plus d’indépendance.
Comment avez-vous préparé votre projet de reprise
d’entreprise ?
Pour valider mes connaissances, j’ai suivi une formation spécialisée
pour la reprise, la transmission et le développement d’entreprise à
l’Ecole Des Managers, sous l’égide de la CCI. Ce cycle, ponctué
par un diplôme de niveau 2 intitulé « Chef d’entreprise développeur
de PME », m’a permis une analyse des bilans, l’élaboration d’une
stratégie de développement et le montage des business plan et
prévisionnels.
Avez-vous obtenu des aides financières ?
J’ai eu une Avance Remboursable pour le Développement des
Entreprises et de l’Artisanat (ARDEA) de la Région Franche-Comté pour
le financement de l’augmentation du besoin en fond de roulement.
Aujourd’hui quelles sont vos perspectives ?
D’abord, développer l’activité « piscines des particuliers » sur une
gamme plus qualitative en prenant des parts sur le marché de la
rénovation et de l’amélioration des équipements. Je crois également
au développement des équipements de bien-être comme les spas,
hammams et saunas.
Jérôme Faroz :
« J’avais envie
d’indépendance »
Et si c’était à refaire ?
Il est trop tôt pour répondre à cette question. Est-ce que je ferais
les choses de la même manière ou différemment ? Je ne peux pas
encore le dire. Ce dont je suis sûr, c’est que cette aventure est
passionnante !
Des informations « sur mesure »
pour le commerce L’Observatoire Territorial du Commerce - qui a fait l’objet d’un
article dans le précédent numéro d’Entrenews - est désormais en
ligne sur le site de la Chambre de Commerce et d’Industrie du
Jura. Des informations économiques (nombre et répartition des
établissements, des effectifs, des établissements commerciaux,
des enseignes de plus de 300 m2) sont disponibles gratuitement
sous formes graphique et cartographique par catégories et
territoires.
Ce nouvel outil propose également des études personnalisées
et des devis « sur mesure » pour les collectivités, les bureaux
d’études ou encore les porteurs de projet souhaitant connaître
davantage leur marché : simulation d’implantation, zone de
cannibalisation, densités commerciales, géolocalisation…
www.jura.cci.fr/economie-du-territoire/observatoire-ducommerce
19
Aménagement
du territoire
En 2015,
Scabois va déménager à Innovia
A la recherche d’un nouveau site pour
assurer son développement, la coopérative
des artisans du bois a choisi de quitter
Perrigny pour venir se développer sur la
zone Innovia à Dole. 3,5 Ha ont ainsi été
vendus à Scabois pour y construire un
bâtiment de 8 000 m2 permettant la mise en
valeur de ses métiers, de ses adhérents et
de leurs savoir-faire.
Début des travaux cet automne
De
quoi
favoriser
également
le
développement de nouvelles activités, en
adéquation avec les filières ciblées par
Innovia : formation, salle d’exposition pour
la construction bois, label RGE (Reconnu
Garant de l’Environnement). Validé par
le Comité Syndical Innovia - dont la
présidence est assurée par Christophe
Un nouveau
bâtiment
de 8000m2
pour Scabois
Perny, Président du Conseil Général depuis
le mois de juin - ce projet devrait voir le jour
en 2015, avec un lancement des travaux
prévu à l’automne 2014. Le Comité Syndical
Innovia a également validé le projet de
l’entreprise Mahytec, qui étudie en interne
les modalités de montage du projet.
Contact :
Alexia Vincent-Viry
au 06 16 83 14 35
ou [email protected]
Ecouter les entreprises
pour mieux comprendre leurs besoins
Etre à proximité et à l’écoute de
l’économie et des territoires, c’est
la nouvelle prestation que la CCI
propose aux collectivités locales et
intercommunales.
Conduite sur une année, cette expertise
territoriale est une mission en relation
avec le tissu local d’entreprises basée sur
des entretiens confidentiels en face à face
avec les principaux dirigeants.
L’exemple d’Orgelet
Jean-Luc
Allemand :
« Une mission très
utile comme base de
départ à l’élaboration de
notre projet de territoire »
20
Les objectifs sont multiples : favoriser la
connaissance du tissu économique, garantir
une bonne réactivité de la part des élus
face aux attentes exprimées, hiérarchiser
les priorités d’accompagnement des
projets de développement en renforçant
la concertation…
Jean-Luc Allemand, Maire d’Orgelet et
Vice-Président de la Communauté de
Communes de la Région d’Orgelet, en
tire un bilan positif : « La Communauté
de communes a fait réaliser par la CCI
une étude sur le tissu économique afin de
réfléchir sur les zones d’activités présentes
sur le territoire. L’objectif final était
d’identifier les enjeux de développement
et d’attractivité du territoire pour les
porteurs de projets, mais à court terme
de percevoir le ressenti des acteurs
économiques locaux et de visualiser les
forces et faiblesses de notre territoire.
Le planning a été respecté, avec deux
restitutions intermédiaires, une restitution
finale et une synthèse publique.
C’est aujourd’hui un état des lieux général
et prospectif très utile comme base de
départ à l’élaboration de notre projet de
territoire. »
Contact :
Alexia Vincent-Viry
au 06 16 83 14 35
ou [email protected]
octobre 2014
184
Portrait
Nicole Guyot,
l’entreprise au féminin
En 1966, quand elle débarque de Lyon dans la petite
usine d’emboutissage de son mari, Nicole Guyot doit
faire ses preuves dans un univers exclusivement masculin.
Une trentaine d’années plus tard, sa fille Maud reprend
l’entreprise. Histoire d’une saga au féminin.
Aujourd’hui, Guyot Découp’ entame sa troisième génération.
Créée à Pimorin il y a plus de soixante dix ans par Paul Guyot,
l’entreprise aujourd’hui implantée à Beaufort, était à l’origine
spécialisée dans la fabrication de machines agricoles avant
de prendre le virage du découpage-emboutissage dans les
années 70. C’est donc dans un environnement industriel
d’hommes, de bruit, de métal et de machines que Nicole Guyot
débarque en 1966 : « Je suis lyonnaise, j’ai fait une année d’école
commerciale et j’ai suivi mon mari qui était chef d’entreprise à
Pimorin. On s’est rapidement installé à Beaufort. Lui s’occupait
de la partie technique, moi de la partie administrative. »
« Se remettre sans cesse en question »
Le travail ne manque pas. La petite entreprise passe d’une
dizaine de salariés à 70 avant de se restructurer en 1986.
Depuis, l’effectif est stable à 35 personnes : « Dans les années
81/86, la conjoncture était tendue, nous étions équipementiers
de 2ème et 3ème rang dans l’automobile. Pour ne plus être
dépendants, nous avons choisi de nous diversifier. Cette
décision nous a sauvés par la suite. Aujourd’hui, l’entreprise
travaille tous les métaux, les aciers, le laiton, l’inox, l’aluminium…
dans les secteurs de l’automobile, du bâtiment, du jouet, de
l’électro-ménager, de l’ameublement… On ne veut surtout pas
retrouver la règle du 80/20 ! » Avec le temps, Nicole Guyot est
devenue philosophe : « Il y a eu des années fastes, mais les
périodes de crise obligent à rester en éveil, à innover, à investir
sans tomber dans le pessimisme exagéré actuel… »
« Femmes et hommes sont complémentaires »
Après tout ce temps, Nicole Guyot n’a pas de regrets, bien au
contraire : « Si c’était à refaire, je le referais. J’ai eu des moments
difficiles, une femme doit constamment faire ses preuves, surtout
dans un métier typiquement masculin, mais hommes et femmes
peuvent être complémentaires. Ce n’est pas simple de travailler
dans une entreprise familiale. Il faut savoir lâcher du lest, arriver
à faire confiance aux nouvelles générations. Le monde change,
la jeunesse apporte un sang neuf, des idées. »
Justement… Son fils aîné n’a pas souhaité reprendre l’entreprise
après y être resté quatre ans. Il a choisi une autre voie :
« L’implication dans une petite entreprise est importante, la vie
familiale s’en ressent. » Curieusement, c’est sa fille Maud qui a
repris le flambeau : « Elle est arrivée en 1996 de son propre choix,
personne ne l’a forcée. A l’issue de ses études de commerce
Nicole Guyot
et sa fille
Maud qui a repris
le flambeau
international et gestion des entreprises, elle nous a rejoints.
Elle a suivi des stages de régleur sur presse et fait ses preuves,
elle aussi. Aujourd’hui, elle est PDG depuis 10 ans. Quand elle
est arrivée, on a libéré une partie de nos salaires pour qu’elle
puisse embaucher des responsables techniques performants. »
Néanmoins, Nicole Guyot reste Directrice générale de la SAS :
« ça me permet de conserver une curiosité intellectuelle. Pour
moi, garder un œil sur l’entreprise, c’est être impliquée dans la
vie économique jurassienne. J’ai lâché prise, mais j’ai toujours
cette passion en moi. C’est tellement important d’échanger et de
donner aux autres. Si on me disait de partir, j’aurais du mal ! »
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octobre 2014
184
Réseaux
entreprises
Les Réseaux Territoriaux
Interprofessionnels tissent leur toile
Les Réseaux Territoriaux Interprofessionnels
(RTI) sont des instances d’échanges entre les
collectivités, les organisations patronales
et les branches professionnelles (santé,
tourisme, experts-comptables, notaires…)
mises en place par la CCI. L’objectif :
échanger sur l’actualité économique et
les enjeux d’aménagement, les projets
et les collaborations nouvelles qui
permettraient de parler d’une même
voix et d’apporter au secteur et aux
entreprises des réponses concertées.
Les élus
de la Région
d’Orgelet,
du Pays des Lacs et
de la Petite Montagne
sont prêts
le Pays des Lacs et la Petite Montagne.
Et en 2015, sont envisagées des séances
de travail sur le Pays de Saint-Amour,
Jura Sud et Haut-Jura Saint-Claude.
Après le Pays du Revermont, et les
territoires de Haut-Jura Arcade, la
Grandvallière et de la Station des
Rousses, la CCI a lancé en juin dernier
le RTI groupant la Région d’Orgelet,
Clus’Ter Jura,
des entreprises qui vont plus loin !
Contact :
Philippe Rouget
au 03 84 86 42 22 ou [email protected]
Ressources
Humaines,
Basé sur une volonté de porter des projets
en commun, le Clus’Ter Jura regroupe
plusieurs entreprises avec l’objectif de créer
plus de 250 emplois dans les prochaines
années !
échanger sur
les bonnes
pratiques
Le Clus’ter Jura est initialement un projet porté
par Juratri, PME de 130 salariés spécialisée dans
le recyclage qui se heurte depuis sa création au
déficit d’emplois privés sur le bassin de Lons-leSaunier et constate que les entreprises locales
portent très peu de projets communs. Deux
problématiques que Matthieu Grosset, Directeur
exécutif de Juratri résume en une formule : « Seul,
on va plus vite… Ensemble, on va plus loin ! »
En faisant de la coopération entre entreprises
le levier de la création d’emplois, le Clus’Ter
Jura visera à mobiliser les ressources, projets
et stratégies des entreprises associées pour
imaginer des pistes d’activités communes, puis
les concrétiser. D’ores et déjà, une dizaine
d’idées ont germées dont trois seront à l’étude
dès les prochaines semaines.
Organisée dans les locaux de l’entreprise
Bel le 23 juin, la réunion du Club RH de
Lons-le-Saunier (ouvert, comme ceux
du Haut-Jura et de Dole, à tous les
Responsables des ressources humaines,
Responsables du personnel ou Dirigeants
de petites structures) a permis d’échanger
sur les actualités sociales et les évènements
RH, notamment sur le contrat de génération
et le temps partiel.
Reçus par Paméla Boursot, Responsable
des Ressources Humaines et son directeur,
Yann Lambelin, les membres ont visité
l’entreprise et les différents postes de
travail.
Retrouvez les dates des prochains clubs RH
en page 30.
Contact :
Mathieu Grosset, Juratri
au 03 84 47 00 60
ou [email protected]
Contact :
Rachel Theureaud
au 03 84 86 42 39 ou [email protected]
23
Innovation
Fromtome : LA créativité dans le fromage !
Experte dans le négoce de spécialités
fromagères, Fromtome opère sur le
marché international depuis 2007.
Pour pérenniser son activité tout en
conservant ses valeurs, l’entreprise
souhaite devenir le référent des
fromages de qualité. Analyse d’une
réflexion créative.
Une fois les objectifs de développement
fixés, il est nécessaire de les développer
en tenant compte des impératifs
économiques de la société. Pour cela,
Benoit Jaillet (étireur de projet, société
BJ’ID) et Frédéric Fraichot (modeleur
financier, Finovea) ont accompagné
la démarche de l’entreprise* : il ne
s’agissait pas de réécrire un projet
existant mais d’en approcher chaque
étape et d’aller au bout des idées.
« Même si elles paraissaient de prime
abord loufoques, les idées retenues
forment aujourd’hui de véritables
avantages concurrentiels » témoigne
Ulysse Charpentier, dirigeant de
Fromtome. « Cette expérience humaine
a été riche et la méthodologie a obligé
à un autre regard sur soi, sur l’entreprise
et son environnement. La grande réussite
Avec MamhiqUE, fini le
casse-tête des gardes d’enfants
Travail tôt le matin, tard le soir, la nuit, les weekends… Les parents aux horaires décalés ont
tous des problèmes de garde d’enfants ! Avec
à la clé absentéisme, retards répétés, stress,
congés parentaux prolongés… Un casse-tête
qui peut devenir aussi celui des entreprises.
Acheter des « places familles »
Face à cette situation, la Mutualité Française
du Jura propose une solution simple et efficace.
Avec Mamhique, des assistantes maternelles
peuvent garder les enfants chez elles ou au
domicile des parents, mais surtout - afin de
rendre ce service accessible financièrement les entreprises peuvent passer une convention
et « acheter » des « places famille ». Le coût
24
pour l’entreprise avoisine 90 € par mois, une
fois le crédit et l’économie d’impôt déduits.
Ce nouveau service a été présenté lors de
la dernière rencontre du Réseau Territorial
Interprofessionnel, le 18 septembre au sein de
l’Hôtel Restaurant la Parenthèse à Chille. Des
travaux sont en cours pour le proposer aux
dirigeants indépendants.
Contact :
Margot Beauve,
Mutualité Française du Jura
au 06 09 49 38 65 / 03 84 87 19 75
ou [email protected]
a été d’avoir une approche à la fois très
rigoureuse et très créative avec,
pour aboutissement, un concept
tout à fait original, à découvrir
prochainement sur les belles tables
gastronomiques françaises… ».
* L’entreprise a bénéficié d’un chèque innovation du Réseau Innovation
Franche-Comté (RIFC).
Contact : Emmanuel Vallet
au 03 84 86 42 27 ou [email protected]
L’Ecole de
Management
Commercial
du Jura,
fournisseur de
compétences
Fromtome a embauché
Lisa Camus,
ancienne élève de l’EMC
pour lancer son
nouveau concept.
Margot Beauve, chargée
du développement
commercial de la nouvelle
activité Mamhique de la
Mutualité française du Jura,
est étudiante à l’EMC.
Camille Jorrot,
Directrice de Hôtel
Parenthèse,
a également été formée
à l’EMC.
octobre 2014
184
Environnement
Gaz et électricité, ça bouge !
Le
droit
européen
supprime
progressivement les tarifs réglementés
imposés par les fournisseurs historiques
de gaz et d’électricité. Ouverture des
marchés oblige !
Pour l’électricité, l’échéance est fixée au
1er janvier 2016 pour les contrats d’une
puissance supérieure à 36 kVA en France
métropolitaine. Pour le gaz, la suppression
se fera par étape. Au 1er janvier 2015
pour les consommations supérieures à
200 MWh par an. Au 1er janvier 2016 pour
les consommations comprises entre 30 et
200 MWh par an. Il faudra avoir signé
un nouveau contrat avec un fournisseur
de votre choix avant ces échéances. Vous
recevrez alors trois courriers de votre
fournisseur vous informant de la date
d’échéance de votre contrat.
En l’absence de nouveau contrat, une
bascule automatique de votre contrat en
cours vers une offre de marché vous sera
proposée par votre fournisseur historique,
elle sera valable pendant une durée de
6 mois non reconductible.
Contact :
Delphine Pauget
au 03 84 86 42 24 ou [email protected]
Audit énergétique obligatoire
pour les grandes entreprises
Hormis les entreprises certifiées ISO 50001
(système de management de l’énergie
certifié)
qui
en
sont
exemptées,
les grandes entreprises - de plus de
250 salariés ou réalisant un chiffre
d’affaires hors taxes annuel de plus de
50 millions d’euros ou un total bilan de plus
de 43 millions d’euros - devront réaliser un
audit de leurs usages énergétiques avant le
5 décembre 2015.
Economiser l’énergie
L’objectif est de permettre aux entreprises
d’identifier les domaines dans lesquels
des économies d’énergie sont possibles et
de proposer des solutions d’amélioration.
L’audit consiste en un examen et une analyse
méthodiques des flux de consommations
énergétiques d’un site, d’un bâtiment ou
d’un organisme et il est établi de manière
indépendante par des auditeurs compétents
(prestataire externe qualifié ou auditeur
interne compétent). La méthode de l’audit
énergétique doit être conforme à la norme
EN16247.
Contact :
Delphine Pauget
au 03 84 86 42 24 ou [email protected]
covoiturage : sur les chapeaux
de roues dans le jura
Le Conseil Général a mis à la disposition des
Jurassiens un site internet de covoiturage.
Il s’agit d’un site de mise en relation
entièrement gratuit, très simple d’utilisation et
complétement sécurisé qui s’adresse à toute
personne majeure ou mineure accompagnée,
aux conducteurs occasionnels ou réguliers
et aux personnes sans véhicule. Il est idéal
pour les déplacements domicile-travail, mais
également pour les loisirs ou les études.
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Compétences
25 bougies pour le Centre de Bilans
de Compétences du Jura
Laurence Guillaume
Nina Baranski
Nathalie Gagneux
Didier Gagneur
Marie-Claude Parent
Michel Mercuriali
Responsable
Conseillère
Assistante
Conseiller
Conseillère
Conseiller
Créé à l’automne 1989, bien avant la loi
instaurant le congé-bilan, le Centre de
Bilans de Compétences du Jura (CIBC)
- financé par le Fongecif Franche-Comté a accompagné près de 10 000 personnes
depuis 25 ans.
Que ce soit pour réaliser un Bilan de
compétences ou une Validation des
Acquis de l’Expérience (VAE), sur une
initiative personnelle ou à la demande
d’une entreprise ou d’un service public
de l’emploi, les entreprises jurassiennes
utilisent de plus en plus ce service de la
CCI pour du recrutement ou de la mobilité
interne.
Réparti sur l’ensemble du territoire avec
ses trois sites, Lons-le-Saunier, Dole et
Saint-Claude, le CIBC regroupe des
conseillers experts dans l’accompagnement
des
parcours
et
des
mobilités
professionnelles. Si depuis 25 ans, son
expertise s’est développée autour du bilan
de compétences, le CIBC se positionne
clairement aujourd’hui comme service
d’appui conseils dédiées aux personnes,
aux organisations, aux entreprises sur le
champ de la formation et du conseil RH.
De
par
leur
connaissance
des
problématiques
de
travail,
les
conseillers réalisent des prestations
d’accompagnement individuel telles que
l’identification des compétences et des
potentialités pour une évolution ou un
©Albert Zablit
changement, la meilleure connaissance
et le développement des ressources
personnelles pour faire face à la
complexité des contextes professionnels,
l’appréhension
de
l’environnement
socio-économique,
l’accompagnement
des situations de mal-être professionnel.
Les prestations proposées permettent
d’accompagner une personne à construire
son projet professionnel, à envisager des
perspectives d’avenir professionnel et
à ajuster son profil en fonction de l’offre
proposée par les entreprises du territoire
jurassien.
Une conférence pour l’occasion
Pour célébrer le 25e anniversaire du CIBC,
Didier Reinach a animé une conférence
le 23 septembre dernier intitulée
« Le marketing des RH, quand les RH
prennent le pouvoir… ». Rencontre avec ce
conférencier, formateur, chargé de cours
à l’ESC Amiens qui a travaillé pour de
grandes entreprises...
L’intitulé de votre conférence n’est-il
pas une sorte de provocation ?
Si on considère les « 4 P » du marketing :
« Production, Place, Promotion, Prix »,
on s’aperçoit que le marketing s’applique
parfaitement aux Ressources Humaines
(RH). La production, c’est la productivité,
la performance des salariés ; la place,
c’est leur rôle sur la chaîne de valeurs ;
la promotion, c’est leur parcours et le
développement de leurs compétences ;
le prix, c’est le salaire et les autres
avantages. Qui d’autres que les RH
ont les compétences pour gérer ce mix
marketing ?
Pourquoi considérer les Ressources
Humaines sous l’angle « Marketing » ?
Tout simplement pour vendre l’entreprise,
la rendre attractive pour attirer les
meilleurs talents et les meilleurs clients.
Pour conserver les meilleurs salariés en leur
offrant les meilleures conditions de travail.
Pour développer l’innovation, l’implication
et la motivation.
Qu’entendez-vous par leadership de
l’entreprise ?
C’est une discipline qui s’acquière, c’est
un ensemble de facteurs humains comme
l’ambition altruiste, la culture, les valeurs,
la qualité du discours, la cohérence
des comportements. Les RH possèdent
quasiment toutes les compétences pour
développer le leadership des personnes et
des organisations.
Contact :
Nathalie Gagneux
au 03 84 24 80 29
et [email protected]
27
Formation
Répondre « sur-mesure »
aux besoins des entreprises
EMC Formation propose des formules
personnalisées et sur-mesure pour
accompagner une salariée à acquérir
ou développer des compétences
nécessaires pour sa fonction. Entretien
avec Marie-Pierre Teillet, Directrice du
village de vacances Georges Moustaki
aux Moussières.
Quelle formation désiriez-vous ?
Je voulais corriger mes lacunes en français et
notamment tout ce qui touche la rédaction,
l’écriture. Aujourd’hui, nous communiquons
par mails avec un langage succinct et plus
aucun contenu.
Comment
s’est
déroulée
cette
formation ?
Elle m’a réconcilié avec le français ! C’était
une formation individuelle, ce qui représente
un « plus ». Elle a duré 35 heures et le
formateur a toujours été très à l’écoute et
très disponible. De plus, on a travaillé sur
des exemples concrets pris dans ma vie
professionnelle. Ce travail me sert dans ma
vie quotidienne.
Quel bilan faites-vous ?
La formation était adaptée à mon niveau
avec beaucoup d’exercices pratiques.
J’ai appris à écrire des courriers, des
mails, des notes de synthèse. Nous avons
même travaillé sur les dossiers de presse
et powerpoint. C’était du « sur-mesure »!
Contact :
Virginie Monnier
au 03 84 24 15 76
et [email protected]
Un Compte Personnel de Formation,
tout au long de sa carrière
L’Ecole de Management Commercial
et EMC Formation (Organisme de
Formation professionnelle continue) ont
réuni le 23 septembre leurs partenaires :
Pôle Emploi, Opcalia, Agefos PME, Fongécif
afin de répondre aux interrogations de
50 entreprises jurassiennes concernant
le CPF (Compte Personnel de Formation).
Ce dispositif entre en vigueur dès le
1er janvier 2015. Il permet à tous les salariés,
demandeurs d’emploi et jeunes diplômés
sortis du système scolaire, de disposer d’un
compte de formation qui les suit tout au
long de leur carrière.
Ce compte est crédité de 24 heures
par an jusqu’à 120 heures, puis 12 heures
par an jusqu’à 150 heures pour les salariés
à plein temps.
Le salarié dispose alors de son compte
de formation de façon autonome et
devra effectuer lui-même les démarches
de recherche de formations souhaitées
auprès d’un organisme pour répondre à
ses besoins.
Contact :
Virginie Monnier
au 03 84 24 15 76
et [email protected]
Les Journées nationales des CEL dans le Jura !
La CCI du Jura a accueilli les 26 et 27 juin au Carrefour de la communication de Lons-le-Saunier les
journées nationales des Centres d’Etude des Langues (CEL) des Chambres de Commerce et d’Industrie,
premier opérateur de formation linguistique en France. Une centaine de personnes ont échangé sur des
questions pédagogiques, commerciales ou réglementaires à travers des ateliers et des conférences.
C’est la seconde fois que le Jura organise cet événement.
28
octobre 2014
184
Enseignement
supérieur
je suis GUCS
et j’aime ça !
La boulangerie Mie and You à
Lons-le-Saunier accueille depuis
septembre 2013 une apprentie
Gestionnaire d’Unité Commerciale
Spécialisée (GUCS) en formation à
l’Ecole de Management Commercial.
Rencontre.
Christophe Rochet : « Une réelle valeur
ajoutée ».
Vous
êtes
responsable
de
la
Boulangerie Mie&You. Pourquoi avoir
choisi de recruter une apprentie BAC+2
de l’EMC ?
Nous avions besoin d’un profil
responsable et autonome pour combler
le surcroît d’activité de notre magasin
et accueillir notre clientèle dans les
meilleures conditions. Après avoir pensé
recruter une personne en CDD à temps
partiel, nous avons finalement choisi
d’accueillir une apprentie.
Selon-vous, que permet l’alternance ?
C’est la possibilité d’accompagner une
personne en poursuite d’études et de lui
apprendre concrètement un métier en
l’impliquant dans une réalité de terrain.
Lorsque nous observons en plus, comme
chez Mayline, motivation, dynamisme et
intérêt, nous sommes ravis !
Le rythme d’alternance (2 jours de
formation/21h
d’entreprise)
vous
convient-il ? En grande partie oui. Il permet à
Mayline de se reconnecter rapidement
à son activité d’une semaine à l’autre.
Son absence n’est pas toujours évidente
mais on s’adapte.
Que pensez-vous de la formation de
Gestionnaire d’Unité Commerciale
Spécialisée ?
Elle permet aux élèves de rencontrer des
professionnels des métiers du commerce
et de la distribution, des personnes qui
accompagnent réellement des entreprises
Une formule
gagnant-gagnant
ou des porteurs de projets dans leur offre
de commercialisation. C’est une réelle
valeur ajoutée.
Que dites-vous des aides reçues
pour le recrutement d’un apprenti en
Franche-Comté ?
Cela n’est pas pour nous un critère de
choix. Nous devons avant tout avoir envie
de former. Ceci-dit, c’est toujours bon à
prendre !
d’informations magistrales car on peut très
vite les mettre en application en entreprise.
Et il permet également de demander conseil
aux formateurs sur notre propre expérience
en entreprise.
Que pensez-vous de votre programme de
formation ?
Il est complet, on avance étape par étape, j’en
suis très satisfaite. Les mises en situation sont
réalistes et l’expérience de nos formateurs est
de bon conseil.
Mayline : « un programme complet »
Comment vous sentez-vous en entreprise?
Mayline, vous passez cette année
en 2 ème année GUCS, comment
avez-vous connu l’EMC ?
Capable de servir la clientèle et de contribuer
à la gestion du point de vente. J’apprends
des choses nouvelles, propres à l’activité de
mon entreprise mais néanmoins utiles car je
n’aurais pas eu l’occasion d’aborder tout
cela seulement avec les cours. J’ai la chance
d’avoir d’excellents tuteurs. En étant une
salariée à part entière, je me sens impliquée
et responsabilisée.
Grâce à des amis qui ont également suivi cette
formation. J’avais envie de rentrer dans la vie
active. Le rythme d’alternance des cours et du
temps en entreprise me convient tout à fait.
On n’a pas l’impression de recevoir quantité
29
Compétences
Plateforme RH Jura :
LE Document Unique dans les petites structures
Le DUER (Document Unique d’Evaluation
des Risques Professionnels) prévu par
le Code du travail consigne les risques
professionnels liés aux différents postes
de travail afin de mettre en œuvre des
actions de prévention.
Suite à la demande d’un client américain,
Sylvie Kocher dirigeante de l’entreprise
Boutons Kocher SAS à Lavans-lèsSaint-Claude a dû actualiser son DUER
conformément à la règlementation. Elle a
donc fait appel à la Plateforme RH Jura
et à Jérémy Fontaine, juriste et spécialiste
du sujet pour l’aider dans des délais très
courts à identifier les risques, les analyser,
en faire une synthèse et proposer dans
le document unique des solutions que la
dirigeante se charge de mettre en place
et de suivre dans les délais qu’elle a fixés.
la bades désormais obligatoire
La Base de Données Economiques et Sociales
que l’entreprise devra donner aux membres
des CE afin qu’ils puissent contribuer
- à minima être correctement informés aux décisions stratégiques des directions,
est obligatoire depuis le 14 juin 2014 dans
les entreprises d’au moins 300 salariés.
Pour celles ayant de 50 à 300 salariés,
le délai de mise en place est d’un an
supplémentaire et il suffit d’avoir ouvert les
négociations en rapport pour en bénéficier.
Les Clubs RH proposés par la CCI permettent
des échanges autour de cette BADES.
Contact :
Rachel Theureaud
au 03 84 86 42 39
et [email protected]
Contact :
Rachel Theureaud
au 03 84 86 42 39
et [email protected]
AGENDA RH
- 23 octobre
Réunion du club RH de Dole
- 7 novembre
Réunion d’information sur le conseil des
prud’hommes animée par Jean Nozière,
formateur des conseillers prud’hommaux
employeurs
- 21 novembre
Journée FREGAT à Paris sur le thème
Haute Tension au Travail
- 9 décembre
Réunions d’information sur le DUER
(Document Unique d’Evaluation des
Risques) animé par Jérémy Fontaine,
conseiller en droit social.
International
Pour la 9ème année consécutive, CCI International Franche-Comté propose aux exportateurs franc-comtois de se
retrouver lors du forum Les Clés de l’International, le 27 novembre à Besançon.
Autour d’un Village Experts regroupant une vingtaine de spécialistes de l’accompagnement à l’international,
les visiteurs pourront participer à différents rendez-vous, tout au long de la journée : un parcours dédié aux
jeunes exportateurs présentant un dispositif adapté à leur profil, des ateliers thématiques pour découvrir des
pistes de développement, des Cafés Pays afin d’envisager l’international à travers le témoignage de dirigeants
franc-comtois expérimentés, des Temps forts Filière, moment d’échanges sur mesure, des rendez-vous BtoB avec
13 experts pays.
Programme détaillé et inscription en ligne sur www.lesclesdelinternational.fr
Contact : Claire Rohart au 03 81 25 25 88 ou [email protected]
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octobre 2014
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Vous débordez de
Franche-Comté
2014
Vous êtes Agriculteurs, Artisans ou Restaurateurs,
Inscrivez-vous sur talents-gourmands.fr,
à partir du 20 octobre 2014.
À gagner : 5 000 € et votre publicité
dans le Bottin Gourmand.
Parlez-en aux talents autour de vous !
* Inscription du 20/10/2014 au 20/12/2014 inclus, dans les Caisses Régionales participantes. Les conditions de participation sont disponibles dans le règlement mis en ligne sur
talents-gourmands.fr et chez maître Nelly Marzilli-Fourcaut, huissier de justice, au 6 rue des Fonds Verts 75012 Paris.
SOUS LE HAUT
PATRONAGE DU
09/2014 – B90101 – Édité par la Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel de Franche-Comté - Siège social : 11, avenue Elisée Cusenier 25084 Besançon Cedex 9 -Tél. 03 81 84 81 84
Fax 03 81 84 82 82 - www.ca-franchecomte.fr - Société coopérative à capital et personnel variables agréée en tant qu’établissement de crédit - 384 899 399 RCS Besançon - Société de courtage d’assurances
immatriculée au Registre des Intermédiaires en Assurances sous le n° ORIAS 07 024 000.
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BPCE – Société anonyme à directoire et conseil de surveillance au capital de 155 742 320 € – Siège social : 50, avenue Pierre-Mendès-France - 75201 Paris Cedex 13 RCS Paris n° 493 455 042 – BPCE, intermédiaire en assurance inscrit à l’ORIAS sous le n°08 045 100 – Réf. 01/2014 – Illustration : NOROC –
UN PETIT PAS POUR VOTRE ÉQUIPEMENT,
UN GRAND PAS POUR VOTRE ACTIVITÉ
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