Janvier 2009

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Janvier 2009
Revue de presse de L’ARP – Janvier 2009
1. Claude Berri
17 Janvier 2009
Claude Berri, le grand patron
Par Jacques Morice
LE FIL CINEMA - Il y a quelques jours, au moment où disparaissait Claude Berri, notre journaliste
Jacques Morice lui avait rendu hommage. Brièvement, forcément. Aujourd’hui, nous vous
proposons en avant-première, signé du même Jacques Morice, un article plus développé retraçant
la carrière de l’acteur-réalisateur-producteur-collectionneur à paraître dans “Télérama”.
« Souvent on ne voit pas que je m’amuse. J’ai l’air sinistre. » Ainsi s’exprimait Claude Berri dans son
Autoportrait sans fard, publié en 2003 (1), où le grand producteur français se montrait en vieil enfant
indigne, dévoilant soucis de santé, tocades et obsessions, sur un ton sec à la Léautaud. Claude Berri,
disparu le 12 janvier à l’âge de 74 ans des suites d’un accident vasculaire cérébral, n’avait rien d’un
nabab flamboyant. Au contraire de son fils, Thomas Langmann, producteur d’Astérix aux jeux
Olympiques et de Mesrine, qui a pris la relève.
Claude Berri est un « tycoon » qui s’est fait tout seul, sans cuillère d’argent dans la bouche. Fils de
fourreurs juifs ashkénazes, Claude Langmann, dit Berri, voit le jour en 1934, à Paris – passage du
Désir exactement, comme aimait le rappeler cet amoureux des femmes. A son père, communiste, qui
l’a toujours soutenu, il a consacré un film, Le Cinéma de papa (1970). Yves Robert y interprétait le
boute-en-train paternel, qui rêvait d’être une vedette. C’est le fils qui réalisera ce vœu.
Acteur de théâtre, voilà en effet la vocation première de Berri, fasciné dans sa jeunesse par Charles
Dullin et Gérard Philipe. Il devient comédien et ne cessera jamais tout à fait de l’être, composant
même hors de l’écran une sorte de personnage bougon, atrabilaire, un misanthrope qui fait toujours
la tronche sur les photos. Il est présent dans les premiers films qu’il réalise et le sera bien plus tard
dans L’Homme blessé, de Chéreau, ou Stan the Flasher, de Gainsbourg. Le chanteur avait vu juste en
lui confiant le rôle d’un exhibitionniste en plein désarroi existentiel. Défait, malsain, un peu minable,
c’est dans ce registre pathétique que Berri excella.
Le théâtre, hélas, ne nourrit pas son homme. A 29 ans, Berri se lasse d’enchaîner les petits rôles.
Incité par Maurice Pialat – futur compagnon de la sœur de Claude, Arlette Langmann –, qui le
surnomme alors « le Pagnol du faubourg Poissonnière », Berri se lance dans l’écriture d’un court
métrage, Le Poulet (1962), l’histoire d’un enfant qui s’est pris d’affection pour un poulet et qui, pour
le sauver, le fait passer pour une poule. Suivant le conseil de son père (« Il faut que tu donnes les
cartes ! »), Berri se débrouille déjà comme un chef, un patron : il crée Renn Production pour financer
ce court métrage tourné en cinq jours. Le film est vite remarqué, décroche un prix à Venise puis un
oscar à Hollywood ! A peine né, le cinéaste connaît le succès. Qui se répète avec son premier long
métrage, un triomphe dans les salles : Le Vieil homme et l’enfant (1967), sur l’émouvante relation
entre un vieux grincheux, antisémite pétainiste, et un petit garçon juif en pleine Occupation. Michel
Simon, dans l’un de ses derniers rôles, y est magistral.
L’histoire du Vieil Homme et l’enfant s’inspirait en partie de ce que Berri avait vécu enfant. De fait,
bien avant ses projets pharaoniques du type Germinal, Berri a creusé dans les années 70 un sillon
semi-autobiographique plutôt original pour l’époque. Mazel Tov ou le Mariage (1969), Le Pistonné
(1970), Sex-shop (1972) ou Le Mâle du siècle (1975) sont bancals, frisent la caricature mais ont au
moins le mérite d’être personnels et de ne ressembler à rien de connu. Ce qui faisait dire à Truffaut :
« Claude Berri n’est pas un metteur en scène cinéphile, il ne se réfère pas aux films existant mais à la
vie elle-même, il puise à la source. »
Reste que ses films, hormis Le Vieil Homme et l’enfant, ne remportent pas le triomphe escompté.
Au début des années 70, il s’associe avec Christian Fechner et touche le pactole grâce aux Charlots.
Après avoir créé sa société de distribution, AMLF, il devient une figure incontournable du cinéma
français. Il produit les valeurs sûres du moment comme Claude Zidi (La moutarde me monte au nez,
l’Aile ou la Cuisse) mais aussi Rivette (Céline et Julie vont en bateau) ou Jacques Rozier (Les Naufragés
de l’île de la Tortue). Il travaille sans œillères, avec passion, soutenant même des cinéastes étrangers
comme Milos Forman, un ami en qui il a toujours cru. En 1968, dans l’atmosphère festive du
printemps de Prague, il fait le voyage jusqu’en Tchécoslovaquie pour négocier les droits d’Au feu les
pompiers. Plus tard, il participera à la production de Taking off.
Dans les années 80-90, il devient l’empereur incontesté du box-office. Au mieux, le symbole du
cinéma populaire, au pire, celui du cinéma commercial. Une sorte de « parrain », craint, respecté,
rarement honni. En 1988, il fonde l’ARP (Association des auteurs, réalisateurs, producteurs) pour
défendre les intérêts de la profession. C’est l’époque où il se lance aussi dans des superproductions.
Jean de Florette et Manon des Sources, qu’il réalise en 1986, font un carton, alors que tout le monde
l’avait dissuadé de monter ce diptyque. Une « pagnolade » à l’académisme très honorable,
multirediffusée à la télévision, qui vaut surtout pour ses numéros d’acteur, celui d’Auteuil en tête,
révélation dans le rôle d’Ugolin. La fresque adaptée de Zola, Germinal (1993), quoique plus
ambitieuse, sera nettement moins convaincante.
La critique ne l’a pas épargné. Cela fait partie du jeu. Il aurait pu s’en moquer, la regarder de haut,
mais non. Il l’a parfois attaquée de front, de manière violente, interdisant à tel ou tel journaliste
l’accès aux projections de presse ou exigeant un droit de réponse (dans Libération, suite à une
critique défavorable d’Uranus par Serge Daney). Berri s’est souvent cru le maître du monde. Mais
force est de reconnaître qu’il a été un grand producteur. Au flair infaillible, au culot imposant. Il
calculait peu, carburait surtout à l’envie, fidèle à certains (Zidi, Annaud), ouvert aux auteurs et prêt à
s’endetter pour des films à ses yeux importants – Tess, de Roman Polanski, Trois places pour le 26, de
Jacques Demy ou La Reine Margot, de Patrice Chéreau. Il a produit une soixantaine de films, dont la
liste comporte pas mal de chefs-d’œuvre, et impressionne surtout par sa variété.
Le Berri cinéaste, lui, s’intéressait peu à la forme, et davantage au plaisir dispensé par les acteurs.
L’emballage comptait moins en somme pour lui que le déballage. Dans l’impudeur ou la platitude de
la vie, c’est peut-être là où il a été le meilleur. Rien ne semblait d’ailleurs tabou pour cet homme, pas
même la panne de désir, exposée au grand jour avec pas mal d’humour et d’aplomb dans La
Débandade (1999). Parmi ses vingt films, on retient surtout Tchao Pantin (1986), polar blême, avec
un Coluche à contre-emploi, formidable en pompiste hébété d’alcool qui revient momentanément à
la vie pour tenter de sauver un voyou (Anconina). Lucie Aubrac (1997) évocation sobre et glaçante
d’une page de la Résistance. Et plus récemment Une Femme de ménage (2002), fine adaptation d’un
roman de Christian Oster, avec Jean-Pierre Bacri.
Ces dernières années, il avait été frappé par deux tragédies successives qu’il a lui-même relatées
dans son Autoportrait. D’abord le suicide de sa femme, Anne-Marie Rassam (la sœur de Jean-Pierre
Rassam, producteur mythique de Bresson, Godard et Ferreri). Puis, peu après, la chute depuis une
fenêtre de l’hôtel Raphaël de leur fils Julien Rassam, acteur, notamment dans La Reine Margot.
Devenu tétraplégique, ce dernier décédera quelques années plus tard, en 2002. Après cette double
épreuve, Berri plonge dans la dépression. Le cinéma l’intéresse moins, une autre marotte prend le
dessus : l’art moderne et contemporain.
Cette passion est pour lui un sacerdoce. En 1986, Claude Berri a vendu l’essentiel de ses parts de
Renn Production à Pathé afin de se constituer le début d’une collection importante. Au fil des
années, il devient l’un des plus importants collectionneurs en France. Il a l’œil, repère vite les
meilleures pièces. Il se passionne pour l’œuvre très variée de Dubuffet ou celle répétitive de
Morandi. Mais l’artiste qu’il vénère le plus est Robert Ryman, peintre très subtil et radical, qui
travaille exclusivement sur la déclinaison du blanc. Dans les années 90, Berri ouvre deux lieux
d’exposition à Paris, l’un rue de Lille, où sont montrés des artistes plus connus (Buren, Simon Hantaï,
Yves Klein), l’autre rue de Verneuil, où il présente tout un pan méconnu de la photographie
plasticienne. Puis, en 2008, il ouvre le vaste Espace Claude Berri, qui tient à la fois de la galerie et du
centre d’art.
Acteur, scénariste, dialoguiste, producteur, distributeur, créateur d’une collection vidéo illustre (les
Films de ma Vie), collectionneur, producteur d’art... Claude Berri aura multiplié les activités sans
jamais donner l’impression de vraiment travailler. Inépuisable, imprévisible, impatient. Même
malade, il avait encore des ressources pour faire le grand écart : produire à la fois Dany Boon
(Bienvenue chez les Ch’tis, le plus gros succès de l’histoire du cinéma français) et Abdel Kechiche (La
Graine et le mulet), l’un des cinéastes les plus stimulants du moment. Mémorable et ultime pied-denez de Claude Berri au sectarisme. L’éclectisme, voilà au fond sa grande leçon.
12 Janvier 2009
Claude Berri, "le chef de famille"
du cinéma français, est mort
Par Jean-Luc Douin
Deux images perdurent. Celle d'un homme pressé qui affirmait s'être amusé toute sa vie plutôt
qu'avoir travaillé, avoir été rongé par des envies auxquelles il résistait rarement. Et celle d'un homme
irrémédiablement sinistre, comme hanté par des tourments secrets. Le second masque prit le
dessus, ces dernières années, lorsque Claude Berri fut fracassé, miné par une dépression chronique
depuis qu'au suicide de sa femme, Anne-Marie Rassam, en 1995, s'était ajouté l'accident de son fils
Julien Rassam, qui mourut en 2002 après s'être retrouvé tétraplégique. Soixante quatorze ans,
quarante-cinq ans de carrière : avec un mélange de crainte, d'admiration et d'affection, on l'avait
surnommé "le parrain", "l'empereur", "le pilier", "le chef de famille" du cinéma français. Le cinéaste
Claude Berri est mort lundi 12 janvier à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, des suites d'un accident
vasculaire cérébral.
Né le 1er juillet 1934, il avait pris le nom de sa mère comme nom de scène, en y ajoutant un r,
pensant que Berri était plus facile à retenir que Langmann. Il le regrettait. Claude Berri disait être
resté fils toute sa vie. Fils d'un fourreur juif du Faubourg Poissonnière, acteur-né qui faisait rire tout
le quartier ("Il disait qu'il allait mettre De Funès au chômage") et auquel il rendra hommage dans Le
Cinéma de papa (1970), il voulut faire carrière au théâtre. En dépit d'un concours gagné, de débuts
prometteurs, son profil peine à s'imposer. "Petits rôles, petits rôles. Comme disait mon père : il vaut
mieux être balayeur dans les rues que comédien au chômage." Son père disait aussi : "Il faut que tu
donnes les cartes !" Berri est devenu un "patron" : auteur, réalisateur, producteur, distributeur.
Brasseur de millions.
GRAND COLLECTIONNEUR DE PEINTURES
Son ascension commence en 1963. Son court-métrage Le Poulet décroche un Oscar. Personne n'avait
voulu le produire. Lorsqu'il gagne de l'argent, il réinvestit ses profits dans les films des autres :
Chéreau, Annaud, Balasko, Zidi, Almodovar, Kechiche… "Produire est un moyen d'éviter de penser à
soi-même. A un moment, j'en ai eu assez de me regarder le nombril. Je n'ai jamais voulu faire des
affaires. J'ai partagé le magot." En y laissant des plumes : Tess, de Polanski, l'endetta jusqu'au cou.
La passion avec laquelle il s'acharne à aider Milos Forman est un bel exemple de sa ténacité. Cette
année-là, il n'a pas un rond, mais sûr du talent du jeune cinéaste tchèque, il achète Au feu les
pompiers et négocie sa sortie. Accompagnant Forman à Prague, Berri pense en son for intérieur :
"Son prochain producteur ne sera pas Lelouch mais moi." Ne dédaignant pas de jouer ici et là (dans
Stan le flasher de Serge Gainsbourg par exemple, peu soucieux de son image, jusqu'à la provocation),
Claude Berri a fondé l'ARP (Association des auteurs, réalisateurs, producteurs) en 1988, instance
majeure pour défendre les droits de ses camarades lors des négociations du GATT (accord général
sur les tarifs douaniers et le commerce), et sur la télévision à péage. Elu président de la
Cinémathèque française en 2003, il devient celui qui peut obtenir des subsides du pouvoir et initier
une mutation vers la modernité, ouvrir des expositions. Il était aussi un grand collectionneur de
peintures et de photographies. Il date sa passion de 1954, lors d'une visite à l'exposition que
consacrait le Musée de l'Orangerie à Van Gogh. Au début des années 1970, il acquiert sa première
œuvre, une gouache de Magritte. Il s'intéresse ensuite à l'art déco, puis, confiait-il, a "une sorte
d'hallucination" : "J'ai entendu des voix me dire qu'il fallait que je vende ma société de production
pour acheter de la peinture…" Jean Dubuffet, d'abord, puis l'américain Robert Ryman, dont il
possédait la plus importante collection au monde. Il disait collectionner "pour apprendre" et ajoutait
: "La connaissance passe par la possession." En 1990, puis en 2008, il avait ouvert, d'abord rue de Lille
et ensuite dans le Marais, des espaces où il organisait des expositions d'art contemporain.
Mais c'est comme cinéaste qu'il s'exprimait le plus ouvertement. "Je n'aime pas le cinéma
confidentiel", écrivait-il dans ses mémoires. Il n'était pas hostile, par contre, au cinéma de
confidences. C'est dans sa propre vie qu'il a puisé le matériel d'une grande partie de ses films. "On
m'en a fait le reproche, insinuant que je n'avais pas d'autre source d'inspiration." François Truffaut
l'en félicitait : "Claude Berri n'est pas un metteur en scène cinéphile, il ne se réfère pas aux films
existants mais à la vie elle-même, il puise à la source, il a d'abord des histoires à raconter." Ainsi Le
Vieil homme et l'enfant (1966), un sujet qu'il avait raconté à Godard "avec l'espoir de l'intéresser" : "Il
m'a conseillé de l'écrire moi-même." Un gamin juif sous l'Occupation. Une évocation de son enfance,
à la fin de la guerre, "où j'étais caché sous un faux nom chez de braves vieux, admirateurs du
maréchal Pétain. Pour moi, ce n'était pas seulement un film sur l'antisémitisme, mais sur les préjugés,
la bêtise". En 1968, Mazel Tov ou le mariage : Claude Berri y entame une série où il joue lui-même le
personnage principal. "Quand j'ai écrit cette histoire de mariage, je n'étais pas encore marié. Ce
n'était pas mon expérience que je racontais, mais plutôt mon appréhension d'être marié." Berri au
service militaire : Le Pistonné (1969). Berri fasciné par la libération sexuelle des années 1970 : les
clubs échangistes dans Sex shop (1972), jalousie et crise conjugale dans Le Mâle du siècle (1974). La
Première fois (1976) : l'adolescent Claude Langmann victime de la misère sexuelle dans les années
1950.
"MA VIE NE ME FAISAIT PLUS RIRE"
Apparemment, la veine autobiographique s'arrête là. Claude Berri passe à la fiction pure, à
l'adaptation de livres, semble abandonner les films personnels. "Ma vie ne me faisait plus rire, je ne
pouvais plus la raconter. Tout ce que j'avais vécu dans mon enfance, dans ma jeunesse, même les
moments les plus tristes, avec le recul je les trouvais drôles. J'arrivais à en rire et à faire rire. Mais le
jour où ma vie a basculé, où la mère de mes enfants est tombée malade, je ne pouvais plus rigoler."
Claude Berri transforme Coluche en prof soixante-huitard qui laisse le bordel s'installer dans sa classe
(Le Maître d'école, 1981), puis en flic à rouflaquettes reconverti en pompiste alcoolique (Tchao
Pantin, 1983). Il rend hommage à Marcel Pagnol : Jean de Florette et Manon des sources (1986),
signe sa trilogie historique française : Uranus d'après Marcel Aymé (1990), Germinal d'après Emile
Zola (1993), Lucie Aubrac (1996).
Mais il n'a pas totalement refoulé ses souvenirs : dans Je vous aime (1980), il fait revivre à Catherine
Deneuve l'émoi de ses propres rencontres amoureuses, la souffrance de ses ruptures. "A travers son
personnage, je cherchais à comprendre comment on peut faire sa vie en plusieurs fois, moi qui avais
toujours cru que je la ferais en une." Plus qu'une comédie sur le Viagra, La Débandade (1999) est une
autodérision sur la perte du désir. Adapté de Christian Oster, Une femme de ménage (2002), qui
montre un homme prostré depuis le départ de sa femme, porte les traces de sa dépression. C'est à
ce moment-là que Claude Berri rencontre Nathalie Rheims. L'un reste, l'autre part (2005) évoque
cette période. Comment refaire sa vie. La culpabilité qui en découle.
Pour être complet, il faut citer A nos amours de Maurice Pialat, qui vécut un temps avec Arlette
Langmann, la sœur de Claude. Pialat y incarne le père Langmann, Arlette est jouée par Sandrine
Bonnaire, et Claude Berri par Dominique Besnehard. Les rapports de Pialat et de Berri (producteur de
L'Enfance nue) étaient compliqués. D'où la réplique vacharde adressée au fils : "Moi je me disais, ce
gars-là, il pourra devenir une sorte de Pagnol contemporain… Où il en est ?"
Berri avait un fantasme : écrire, devenir "le Paul Léautaud de la rue Lincoln". Il raconte sa vie dans
Autoportrait, dont est extraite la majeure partie des propos de cet article (éditions Léo Scheer). Il est
mort en plein tournage de Trésor, un film avec Alain Chabat et Mathilde Seignier évocateur du couple
qu'il formait avec Nathalie Rheims, que celle-ci compte mener à bien.
Revue de presse de L’ARP – Janvier 2009
2. Manifestations
13 Janvier 2009
Éducation à l'image : « Les Amours d'une blonde » à l'affiche
de CinéClyc
Du 15 au 30 janvier, les lycéens de Côte-d'Or participant à CinéClyc, programme européen
d'éducation à l'image, vont découvrir le film du programme : les Amours d'une blonde, du tchèque
Milos Forman.
CinéClyc est mis en place par le conseil régional de Bourgogne et Lycéens et Apprentis au cinéma.
Costa Gavras parrain 2008-2009.
Cette année, le parrain d'honneur de l'opération est Costa Gavras. Ce programme permet aux
lycéens des quatre régions partenaires, qui sont la Bourgogne, la Bohême centrale en République
tchèque, la Voïvodie d'Opole en Pologne et la Rhénanie-Palatinat en Allemagne, de découvrir un film
de ces pays mais aussi de participer à un concours de critiques cinématographiques. C'est justement
sur le film les Amours d'une blonde de Milos Forman que devront porter les critiques des lycéens
bourguignons.
Le même concours est organisé dans chaque pays. Les finalistes, 20 par pays, se retrouveront du 19
au 24 avril à Louhans (71) pour quatre jours d'échanges et d'écriture sur le cinéma européen.
Quatre régions d'Europe partenaires
Au programme : débats sur la critique et le cinéma européen encadrés par des professionnels,
réalisation d'un film, ciné-concert,… Pendant ces rencontres, les lycéens devront à nouveau exercer
leurs talents de critiques en herbe.
Un jury se réunira et désignera un lauréat par pays qui sera invité par l'ARP, société civile des
Auteurs-réalisateurs-producteurs, au Festival de Cannes.
Projections. - Jeudi 15 janvier à 9 heures, cinéma l'Eldorado de Dijon (lycée le Castel et CFA AntoineRosati de Dijon) ; lundi 19 à 10 heures, cinéma l'Eldorado (lycée Simone-Weil) ; mardi 27 janvier, à 10
h 30, cinéma l'Empire d'Auxonne (lycée Prieur-de-la-Côte-d'Or) ; vendredi 30, à 10 heures au Cap
Cinéma de Beaune (lycées Etienne-Jules-Marey et Clos-Maire).

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