Jean-Claude Gallotta contact presse Céline Gaubert c.gaubert

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Jean-Claude Gallotta contact presse Céline Gaubert c.gaubert
Jean-Claude Gallotta
Des Gens qui dansent
chorégraphie Jean-Claude Gallotta
dimanche 9 novembre à 15 : 00
maison de la culture – salle Jean-Cocteau
durée 1 heure 15
danse
retrouvez un extrait vidéo du spectacle sur notre site internet
et découvrez dans le Journal de la Comédie n°12 (nov-dèc.) une interview exclusive
de Jean-Claude Gallotta
contact presse Céline Gaubert
[email protected]
t.0473.170.183
www.lacomediedeclermont.com
direction Jean-Marc Grangier
renseignements & réservation :
0473.290.814
Nous retrouvons avec bonheur le poète d'une danse qui réveille et qui révèle. Dans la suite de Trois
générations, accueilli à la Comédie en 2004, Jean-Claude Gallotta présente un même concentré
d'humanité. Sur scène ils sont onze, de tous âges : des danseurs qui sont aussi des gens et des gens
qui sont aussi danseurs. Ils portent le même nom qu’à la ville, les mêmes habits sûrement. Une mère
et sa fille, un couple qui s'est tant aimé, un homme venu de nulle part, un vieil écrivain, deux gais
barytons, un chorégraphe un peu fébrile, une femme infiniment femme composent la tribu de ces gens
presque ordinaires. Ils traversent le plateau comme on passe dans la rue, enchaînant des fragments
de vie joyeuse, tendre ou cabossée. Quand un geste est fini, c’est un mot qui s’échappe, quand le mot
s’épuise, il cède la place à la musique. Entre mouvements choraux et moments plus intimes, tout
se mélange – bruitages et collages de petits riens – comme dans le tourbillon de la vie. Cette vraie
vie sans artifice, ni subterfuge que le chorégraphe convoque sur la scène, la délivrant du masque du
spectaculaire. Et dans cette vie-là, on danse comme on respire.
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chorégraphie Jean-Claude Gallotta
assistante à la chorégraphie Mathilde Altaraz
dramaturgie Claude-Henri Buffard
musique Strigall
lumières Marie-Christine Soma
costumes Jacques Schiotto assisté de Marion Mercier
scénographie Jeanne Dard
répétiteurs Mathilde Altaraz, Darrell Davis
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avec
Françoise Bal-Goetz, Camille Cau, Darrell Davis, Christophe Delachaux, Ximena Figueroa,
Jean-Claude Gallotta , Benjamin Houal, Martin Kravitz, Thierry Verger, Béatrice Warrand et en
alternance Cécile Renard et Loriane Wagner
régie lumières Frédéric Willhelm
régie son Antoine Strippoli
réalisation des costumes et régie Marion Mercier et Anne Jonathan
Production Centre chorégraphique national de Grenoble et Théâtre National de Chaillot
Avec le soutien de la MC2, Maison de la culture de Grenoble
Note d’intention
Des Gens qui dansent est le troisième volet d’une trilogie commencée en 2002 avec 99 duos et poursuivie
en 2004 avec Trois Générations.
Une mère et sa fille, un vieil écrivain mourant, un homme venu de nulle part, un petit chaperon rouge,
quelques loups, un couple sur le pont, une danseuse sur talons hauts, deux barytons joyeux, deux
amants d’ailleurs…Cette pièce convoque sur la scène un groupe de dix danseurs d’âges différents qui
s’entrelacent par duos passionnés, trios tendres et quatuors insolites. Façon pour Jean-Claude Gallotta
de nous souhaiter d’être follement aimés. Des figures qui évoquent, entre frictions et fiction, des
histoires comme les nôtres, ou entraperçues dans la vie des autres.
Sur la scène, de moins en moins d’artifices. Ceux qui sont là portent le même nom qu’à la ville,
Béatrice, Camille, Françoise, Ximena, Mathilde et Benjamin, Christophe, Darrell, Martin, Thierry.
Peut-être même portent-ils les mêmes habits. Une chose est sûre, ils portent les mêmes joies et les
mêmes angoisses, la même énergie et la même poésie. Des Gens qui dansent est une fluide transposition
de la vie à la scène. Il y a parfois si peu d’écart, Jean-Claude Gallotta a entrepris de mettre dans son
spectacle si peu de « machinerie » qu’on pourrait croire au premier abord que, sur scène, il a davantage
voulu agencer de la vie que chorégraphier. Alors que bien entendu la chorégraphie qu’il propose,
si elle paraît être comme la vie, si elle est à ce point la vie, est simplement délivrée du masque du
spectaculaire. Elle s’offre ici sans manipulations, sans enrobements, sans subterfuges.
Car le spectaculaire aujourd’hui a changé de camp, il a quitté les théâtres, s’est répandu au-dehors où
désormais il habille et déguise le réel. A la scène, dès lors, de se repeupler autrement, avec des gens.
Mieux, avec des êtres. Bien entendu, sur le plateau des Gens qui dansent, la plupart de ces êtres sont des
danseurs, de grands danseurs. Mais ils ne sont pas là pour faire étalage de leur virtuosité, ni de leurs
muscles, ni de leurs chairs. Ce qu’ils ont à dénuder avant tout, c’est les rapports qu’entretiennent les
hommes et les femmes, entre eux, et avec le monde, dont ce spectacle ne reproduit pas à l’identique
les déconstructions, les affolements, les fragmentations. En revanche, la scène des Gens qui dansent
est évidemment traversée par leurs lignes de fracture. Et c’est là, sur cet étroit fil, sur ces cicatrices, en
équilibre, qu’il y a à danser, à penser peut-être un peu si c’est possible, de toutes ses forces.
Novembre 2005
Le point de vue du dramaturge
On nous avait prévenus, et depuis longtemps : le spectacle s’est infiltré partout. Plus un seul
événement, plus une seule joie ou plus une seule horreur, plus un seul jour ou plus une seule mort sans
le secours du spectacle. Aux artistes de la scène, cette lente pénétration du spectaculaire dans toutes les
fibres de la société donne du fil à retordre. Que faire en effet face à ce retournement perfide qui renvoie
le spectacle scénique à une inutilité noyée dans le spectacle du monde ? Faire plus fort que lui, sur le
même terrain, du côté de l’hyperbole, dans une course perdue d’avance ? Sinon, que faire de la scène,
un radeau de la Méduse où quelques épris du vivant viennent piteusement se raccrocher pour tenter de
croire encore en l’homme ?
Intuitivement, Jean-Claude Gallotta a toujours empêché le spectaculaire de voler la vedette à
ses chorégraphies. La vérité des corps, d’abord. Au risque de l’âpreté. Les quelques expériences
précédentes, qu’il s’agisse de 99 duos, des Blik ou de Trois générations, l’ont conforté dans cette voie. Le
spectacle vivant, s’il demeure – et finalement, depuis des décennies, en dépit de cent morts annoncées,
il demeure – doit à son tour apprendre à se retourner, à retourner le gant du spectaculaire. Les masques
et les rôles ont franchi le quatrième mur. La scène va donc devoir se repeupler autrement, avec des
gens. Mieux, avec des êtres. Ici on est, devra-t-on peut-être écrire sur le fronton des théâtres.
Ce n’est pas nouveau, d’autres s’y attellent, c’est simplement urgent. Les théâtres, malgré leur nom,
seraient donc les derniers endroits où l’on ne machine pas, où l’on ne manipule pas, où l’on n’enrobe
pas, où peut-être l’on dénonce tout cela, peut-être les derniers endroits d’où il est possible de dialoguer
avec le monde, puisque toutes les instances faites pour ça se sont lentement vendues au spectaculaire.
Ne soyons pas naïfs. Le spectacle sans spectacle est encore du spectacle et Des Gens qui dansent est bien
le nouveau spectacle de Jean-Claude Gallotta. Mais sous ce titre nu se cherche tout de même une façon
de ne pas laisser le spectaculaire endormir la danse, de raconter cette exploration-là, même paradoxale,
d’une scène qui approfondit sa vérité hors les artifices qui lui ont été nécessaires jusqu’ici.
Voici donc des gens qui dansent, c'est-à-dire une poignée d’êtres humains, de tous âges, qui veulent
parler des hommes aux hommes, qui vont tenter de le faire sans le maquillage qui dissimule, sans le
filet qui rassure. Ils n’ont bien sûr ni masque ni rôle. Ils n’ont pas d’autre nom que le leur.
Voici une danse recommencée, dans le métissage originel des sexes et des âges.
L’entreprise est immense tant elle est humble. Disons qu’elle en est aux premiers défrichements.
Ainsi, dites-vous, l’artiste, de sa toute petite voix, prétend répondre, aux hurlements du monde ?
Posez-moi la question : que fait Jean-Claude Gallotta ? Je répondrai simplement : il parle avec la
danse.
Claude-Henri Buffard
Entretien
Claude-Henri Buffard : Peut-on dire que 99 duos, Trois générations et la nouvelle création Des Gens qui
dansent forment un triptyque ?
Jean-Claude Gallotta : Dans ces trois pièces, il s'agit de poser un regard sur les gens mais avec une focale
à chaque fois un peu différente. 99 duos jouait avec le plan large et quelques gros plans, Trois générations
était plutôt un plan moyen, Des Gens qui dansent se présente davantage, mais seulement bien sûr, comme
une succession de plans rapprochés. Aux trois générations présentées séparément succède un groupe
plus indistinct de danseurs, jeunes et moins jeunes, ensemble sur la scène, réunis en une sorte de choeur.
Un choeur, ou si l'on préfère un concentré d'humanité. Ou encore, tout simplement, une famille.
C-H.B : Cette façon de mêler sur scène danseurs professionnels et « gens » n'est donc pas chez toi une
simple idée de spectacle. En quoi cette sorte de melting pot t'est nécessaire aujourd'hui pour raconter
le monde?
J-C.G : Je précise d'abord que pour moi il n'y a pas d'un côté des danseurs professionnels et de l'autre
les gens. Ce qui m'intéresse c'est de montrer « la personne », d'aller chercher sous le danseur, quelque
soit sa technique, ou son absence de technique chorégraphique. Face au chaos du monde, il y a je crois
une alternative pour l'artiste à celle qui consiste à proposer une surenchère ou au contraire à considérer
la scène comme un refuge à l'écart des tracas du monde. J'aimerais faire en sorte que la scène soit autre
chose, une sorte de poche de résistance, où on essaie d'y voir clair, avec les armes – les corps – dont on
dispose: un peu d'espace, un peu de pensée, un peu de poésie.
C-H.B : Comment alors se construit Des Gens qui dansent ?
J-C.G : Il s'agit d'un entrelacement entre moments choraux et d'autres plus intimes, un enchaînement
de courtes histoires, belles et désespérées parfois, voire drôles. Des chroniques. Peut-on dire qu'il s'agit
de tranches de vie ? Ou de fragments de journaux intimes ? Avec une mère et sa fille, un vieil écrivain
mourant, un homme venu de nulle part, un petit chaperon rouge, quelques loups, une danseuse sur
talons hauts, deux barytons joyeux… On y verra aussi le chorégraphe se questionner sur le « comment
faire ? », façon de parler de la puissance et de l'impuissance de celui qui fait acte de création. Non pas
par artifice de construction mais pour renvoyer à cette inquiétude latente, partagée par beaucoup je
crois, à chaque nouveau spectacle : sais-je encore chorégraphier ? Mais comment je fais d'habitude? Ai-je
seulement des habitudes en la matière ? Une façon également de ne pas se laisser griser par son savoirfaire.
C-H.B : Après Trois Générations, dont il faut rappeler que le ballet se donnait dans la boîte noire de la
scène totalement nue, dans des à-peine-costumes, noirs aussi, et un seul effet de lumière, vas-tu vers
toujours plus de radicalité, vers le dépouillement ?
J-C.G : J'appellerais ça la simplicité. Ça ne veut pas dire austérité. La simplicité, et ça rejoint ce que nous
disions au début sur le rapport au spectaculaire, ce n'est pas refuser les outils de la modernité, ce n'est pas
rejeter la technologie, c'est s'en servir sans se laisser contaminer par l'esthétique qui va avec, qu'on essaie
de nous « fourguer » avec, si je peux parler comme ça. Il y aura des images dans Des Gens qui dansent
mais je les utiliserai comme je l'ai fait dans mes spectacles précédents, en les intégrant le plus possible
au rythme, à la matière même de la scène, pour qu'elles ne se fassent pas remarquer, qu'elles paraissent
appartenir au même monde que celui des danseurs.
Décembre 2005
Jean-Claude Gallotta, chorégraphe
Venu des Beaux-Arts, Jean-Claude Gallotta expérimentait déjà à Grenoble des spectacles « éclatés », faisant intervenir
comédiens, musiciens, danseurs et plasticiens. Après un séjour à New York en 1978, il découvre notamment le travail de
Merce Cunningham et sa liberté de construire l’espace, le temps et les mouvements de sa danse.
Au retour, avec Mathilde Altaraz, il fonde le Groupe Emile Dubois, qui s’insère en 1981 dans la Maison de la Culture de
Grenoble, comme cellule de création chorégraphique. C’est là que vont naître toutes ses premières œuvres, Ulysse, Daphnis
é Chloé, Hommage à Yves P., Les Louves et Pandora, Mammame, Docteur Labus….
Avec ces pièces, et devenu Centre Chorégraphique National, le Groupe Emile Dubois commence à tourner dans le monde
entier, notamment au Japon, aux Etats-Unis, au Canada.
De 1986 à 1988, à Grenoble, Jean-Claude Gallotta devient le premier chorégraphe nommé à la tête d’une Maison de la
culture, rebaptisée le Cargo.
Après une dizaine de collaborations audiovisuelles, notamment avec Claude Mouriéras et Raoul Ruiz, Jean-Claude
Gallotta réalise son premier long métrage : Rei Dom – La Légende des Kreuls en 1989 ; puis son second, l’Amour en deux, en
1991.
Une collaboration soutenue s’est construite avec le Japon, à l’invitation du metteur en scène Tadashi Suzuki : de 1997 à
2000, Jean-Claude Gallotta a conduit le département de la danse du nouvel ensemble culturel Shizuoka Performing Arts
Center, formant et dirigeant une compagnie permanente de huit interprètes japonais.
Pour le Ballet de l’Opéra de Paris, Jean-Claude Gallotta a créé Les Variations d’Ulysse, présentées à l’Opéra Bastille en 1995,
et reprises en 1998. Il y a également créé Nosferatu en mai 2002 sur une musique de Pascal Dusapin, ballet qui sera repris au
printemps 2006 à l’Opéra Bastille.
En 1999, il crée Presque Don Quichotte à l’Hippodrome de Douai, une pièce présentée également à Shizuoka, Japon. En
2000, l’Incessante, solo pour Mathilde Altaraz, au Festival d’Avignon dans le cadre du Vif du sujet. En 2001, Les Larmes de
Marco Polo pour la Biennale internationale de Lyon. En 2002, 99 duos au Théâtre National de Chaillot, premier volet d’une
trilogie sur les Gens. En 2003, Trois générations, pièce qui rassemble des enfants, des anciens danseurs et les interprètes de la
Compagnie.
Auteur d’une cinquantaine de chorégraphies, il travaille aujourd’hui avec sa Compagnie dans le nouveau studio de la
MC2 : Maison de la culture de Grenoble, où il crée en 2004 My Rock puis en 2005 avec le metteur en scène Hans-Peter
Cloos, un spectacle mariant la danse, le théâtre et la musique, Les Sept péchés capitaux de Bertolt Brecht et Kurt Weill. Sa
dernière pièce, troisième volet de la trilogie, s’intitule Des Gens qui dansent. Elle a été créée en mars 2006 à la MC2 puis
reprise, notamment, au Théâtre National en 2006, date à laquelle il crée également à Bamako, avec le metteur en scène
Moïse Touré, 2147, l’Afrique, un spectacle danse-théâtre-musique (en tournée française début 2007).
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Il s'agit de rendre hommage au vivant sous toutes ses formes, sans flancher, coûte que coûte, pour répondre aux menaces
du monde. Dès ses débuts, avec sa compagnie, le Groupe Emile Dubois, Jean-Claude Gallotta a fondé son originalité, sa
pratique et son éthique sur cette idée que la danse peut naître de tout, et partout, à partir de n’importe quel silence, de
n’importe quel lieu, de n’importe quel corps fut-il non-danseur. Il s'est ouvert ainsi un champ chorégraphique infini.
Depuis près de vingt ans, le désir de danse de Jean-Claude Gallotta ne peut être contenu. Parfois le ballet lui-même ne
parvient pas à clore le désir de création qui l’a engendré. D’où l’existence de triptyques (Waslaw-désirs 1980-1981), de titres
génériques (Hommage à Yves P. 1982-1983 regroupant quatre oeuvres, Mammame 1985 en deux actes), des variations (Ulysse
1981, Cher Ulysse 2007), des rejaillissements (Mammame-Montréal 1987).
Quand au corps de son interprète, il est invité à explorer ses limites au-delà des conventions ou même des convenances.
Jean-Claude Gallotta traque chez ses danseurs tout ce qui est chorégraphiable, du ventre à la nuque, des reins au regard,
jusqu’à la langue, jusqu’au langage. Si bien que les incursions de Jean-Claude Gallotta du côté du texte peuvent être
perçues comme autant de tentatives d’étendre jusqu’au son, jusqu’à la pensée, le champ des possibilités chorégraphiques du
corps.
Si le mot possédait encore son éclat, il faudrait désigner Jean-Claude Gallotta comme un poète. Profondément,
métaphysiquement, irrévérencieusement, quotidiennement poète. Un qui soulève le voile de la réalité, le cache-sexe de
la représentation, la chape de la joute amoureuse. Oscillant constamment entre l’abstraction charnelle et l’empoignade
spirituelle. A la fois religieux et profane, mystique et mécréant. Auteur d’une danse qui réveille et qui révèle. Et qui n’en
finit pas d’éplucher les trois peaux sans cesse renouvelées du mot « vie ».
Claude-Henri Buffard
Claude-Henri Buffard, dramaturge
Auteur dramatique, scénariste et romancier, Claude-Henri Buffard a d’abord été journaliste et
critique dramatique dans la presse quotidienne, rédacteur en chef de journaux culturels, et a dirigé la
communication de la Maison de la culture de Grenoble jusqu’en 1990.
Il est l’auteur d’une dizaine de pièces jouées, diffusées, et publiées, dont La Minute de silence.
Pour le théâtre, il a également réalisé de nombreux entretiens et textes destinés à accompagner la
représentation théâtrale (regroupés en un premier volume : Qui va là ?, Comp’Act, 1997).
Dramaturge de Jean-Claude Gallotta depuis 1998, il écrit avec lui Presque Don Quichotte (1999),
L’Incessante (Festival d’Avignon 1999) les Larmes de Marco Polo (2000), 99 duos (2002), Trois générations
(2004), Des Gens qui dansent (2006).
Au cinéma, il a écrit des scénarios de longs-métrages dont L’Amour en deux (réalisation Jean-Claude
Gallotta, 1992) et Mazeppa (réalisation Bartabas, sélection officielle Festival de Cannes 1993).
Il publie avec le photographe Guy Delahaye Mon lointain parent, texte pour la chorégraphie 99 duos
(Comp’Act, 2004), Les Rêves ont leurs usines, sur l’histoire artistique de la Maison de la culture de
Grenoble (Glénat, 2004) et Gallotta : souvenirs obliques d’un chorégraphe, qui retrace le parcours du
chorégraphe de ses débuts à nos jours (Actes Sud, 2005).
Il est également l'auteur de romans: la Fille d'Emma (Grasset, 2001), Oki ne voit pas le mal (Fayard/
Mille et une nuits, 2007) et d'un livre d'humeur, Je hais l'été (Fayard/Mille et une nuits, 2007).
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Mathilde Altaraz, assistante et répétitrice
Figure marquante parmi les interprètes qui ont propulsé la danse contemporaine à son rang actuel,
Mathilde Altaraz est née à Grenoble. A l’âge de sept ans, ses parents l’inscrivent à un cours de danse
classique. Elle poursuit sa formation à l’école de danse grenobloise : le Conservatoire de la Danse, où
elle rencontre Jean-Claude Gallotta en 1970.
Elle interprète sous sa direction En attendant et Le Temps d’une histoire, primé au concours de Bagnolet
en 1976. Elle étudie plus tard la danse moderne, auprès de Mirjam Berns notamment, puis à New
York.
Parallèlement à son engagement chorégraphique, elle mène à leurs termes des études de médecine et
obtient un doctorat de pneumo-phtisiologie.
En 1979, elle est aux côtés de Jean-Claude Gallotta quand il fonde le Groupe Emile Dubois qui
deviendra, en 1984, le Centre Chorégraphique National de Grenoble.
Elle sera l’interprète jusqu’en 1994 de toutes les chorégraphies de Jean-Claude Gallotta dont elle est
également l’assistante.
Invitée dans le Vif du Sujet organisé par la SACD à Avignon, elle interprète L’Incessante, chorégraphie
de Jean-Claude Gallotta (solo) et danse en 2002 dans 99 duos, créé au Théâtre National de Chaillot.
En 2006, elle participe à la création Des Gens qui dansent.
Strigall, musique
Après avoir participé à différents groupes comme guitariste, Antoine Strippoli se passionne pour les
techniques d’enregistrement et de sonorisation ; c’est par ce biais qu’il rencontre Jean-Claude Gallotta
au début des années 1990.
Il collabore en tant que régisseur à plusieurs spectacles avant de s’impliquer plus directement dans
la réalisation de bandes son. Depuis les paysages sonores, les premières propositions musicales
apparaissent naturellement sur Presque Don Quichotte ; mêlant détournement bruitistes aux volutes
électroniques.
C’est à cette occasion que Strigall est créé, entité musicale gravitant autour de l’image et les corps en
action qui embarque parfois Jean-Claude Gallotta devant un micro ou sur la bande magnétique d’un
dictaphone.
Strigall écrit ensuite la bande son de Blik et signe la musique de 99 duos et Trois Générations, trois autres
chorégraphies de Jean-Claude Gallotta, ainsi que sa dernière en date Des Gens qui dansent.
Mars 2004 voit la sortie du premier album de Strigall, Ozbroune au Label Bleu Electric.
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Les interprètes
Françoise Bal-Goetz
Professeur de danse classique et de modern' jazz depuis trente ans, elle transmet passionnément ce
plaisir à « l’Amateur ». Ses plus grandes richesses sont ses rencontres: Irène Le Vincent, son premier
professeur et point de départ de cette vie, W. Piollet, J. Guizerix et J-C. Paré, pour leur générosité et
leur partage, Barbara Pearce, pour les expériences théâtrales et surtout pour la musicalité de son jazz
marqué d'une grande personnalité indissociable d'une profonde amitié.
Camille Cau
Camille Cau débute sa formation en danse à l’âge de onze ans à l’Atelier de danse de Carcassonne. En
1999, elle intègre l’école de danse de Rosella Higthower à Cannes et obtient son diplôme EAT section
jazz puis contemporain. En 2003, une bourse financée par le Ministère de la Culture lui permet de
parfaire sa formation à New York où elle fréquente les écoles Alvin Ailey, Cunningham, Graham,
Steps, Broadway Dance Center. Elle rejoint le Centre chorégraphique national de Grenoble en 2005.
Darrell Davis
De 1978 à 1986, Darrell Davis est membre de la Compagnie Dance Theatre of Harlem (New York) ou
il collabore à toutes les créations de la troupe. Membre du Groupe Emile Dubois depuis 1991, Darrell
Davis devient répétiteur au sein de la compagnie en 1997. Il assiste Jean-Claude Gallotta à Grenoble et
remonte ses pièces avec les compagnies qui les inscrivent à leur répertoire, comme le Ballet du Rhin,
le Ballet du Nord, le Ballet de l’Opéra de Paris, ainsi qu’au Japon ou en Argentine.
Christophe Delachaux
Après une formation à l’Ecole du Théâtre National de Strasbourg, il mène une carrière de comédien
et de danseur. Il participe notamment à toutes les créations de Jean-Claude Gallotta de 1982 à 1989.
Au théâtre, il a travaillé avec Philippe Delaigue, Georges Lavaudant, Christophe Perton, Catherine
Marnas, Pascale Henry, Hans-Peter Cloos, entre autres. Il retrouve Jean-Claude Gallotta en 2003 où il
intègre la distribution de Trois Générations.
Ximena Figueroa
Née à Cali, Colombie, Xiména Figueroa y suit sa formation et y vit sa première expérience
professionnelle au sein du Ballet Classique. En 1997, elle intègre le projet El Puente à Cartagène
portée par Marie-France Delieuvin venue du CNDC d’Angers. Ximena Figueroa rejoint le Centre
chorégraphique national de Grenoble en 1999.
Jean-Claude Gallotta
Depuis ses débuts, à la fin des années soixante-dix, Jean-Claude Gallotta intervient comme interprète
dans la quasi-totalité de ses propres chorégraphies, jusqu’en 1997. Il danse notamment quelques solos,
dont l’acte IV d’Yves P. en 1983, le Solo des origines en 1992 ou l’Hommage à Pavel Haas en 1995. En
2000, il reprend un rôle dans les Larmes de Marco Polo en hommage à Lucien Mars, disparu. Il apparaît
également dans 99 duos en 2002, et, aujourd’hui, aussi bien dans l’Enfance de Mammame que dans les
formes plus légères regroupées sous le nom de Blik..
Benjamin Houal
Benjamin Houal a reçu sa formation au sein du CNR de Lyon où il a suivi notamment l’enseignement
de Lucien Mars en danse classique, puis au CNDC L’Esquisse. Cette formation trouvera son
prolongement auprès de Marie-France Delieuvin en Colombie au sein du projet El Puente à
Cartagène. Benjamin Houal intègre en 1999 le Centre chorégraphique national de Grenoble.
Martin Kravitz
Martin Kravitz a été l’interprète avec le Repertory Dance Theater (USA) et la Batsheva Dance
Company (Israël) de plusieurs chorégraphes contemporains. En tant que professeur, chorégraphe et
soliste, il a enseigné en France au Conservatoire National de Paris, à l’Université de Paris VIII et au
Centre National de Danse d’Angers. Avec sa propre compagnie, il a monté des spectacles qui ont été
présentés en France, en Espagne, en Allemagne et en Tunisie.
Cécile Renard
Cécile Renard entre au Conservatoire National de Région de Nancy en 1991 où elle obtient le diplôme
de fin d’études avec mention Très bien en danse classique. En 2002 elle intègre la Compagnie Coline
en formation pré-professionnelle avec laquelle elle participe à de nombreuses reprises de répertoires.
En 2005, elle rejoint le Centre Chorégraphique National de Grenoble dans le cadre d’un projet de
professionnalisation et participe à la reprise de L’Enfance de Mammame puis Des Gens qui dansent en
2006.
Thierry Verger
Né à Mulhouse, il débute sa formation en danse classique et moderne à l'âge de quinze ans. Il assiste
et danse pour Philippe Découflé à l’occasion des cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux
Olympiques d’Albertville. Il entre comme interprète au Centre chorégraphique en 1992 dans La
Légende de Don Juan. Il participe, depuis, à toutes les créations de Jean-Claude Gallotta.
Loriane Wagner
Loriane Wagner commence l’apprentissage de la danse contemporaine en 1985 avec Laurence
Wagner. Elle continue sa formation en tant qu’auditeur libre au Centre Chorégraphique National
de Montpellier puis au Conservatoire Régional de Montpellier. En 2002, elle intègre la compagnie
Coline en formation pré-professionnelle avec qui elle participe à de nombreuses reprises de répertoires
En 2005, elle rejoint le Centre Chorégraphique National de Grenoble dans le cadre d’un projet de
professionnalisation et participe à la reprise de L’Enfance de Mammame puis Des Gens qui dansent en
2006.
Béatrice Warrand
Très jeune, elle débute une formation en danse classique et modern jazz à Toulon. A l’âge de 16 ans,
elle est engagée dans le Ballet Théâtre Joseph Russillo à Toulouse. De 1995 à 1999, elle prend part à
toutes les créations de Jean-Claude Gallotta. De 2000 à 2003, elle est danseuse dans des comédies
musicales telle Les demoiselles de Rochefort ou encore Roméo et Juliette, chorégraphie Redha, et participe
au film Les côtelettes de Bertrand Blier. L’année 2005 voit son retour au Centre chorégraphique de
Grenoble.
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