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CENTR'NATIONAlDE LA RECHERCHE SCIENTIFIOUE rrz,l.l* Paris' le 0 o ;yp12{}o7 Le SecréaaireGénéral NoL à l'.ttenllon de Mesdârnesel Mcasieùrr les Délégu& Région|ùx MoBieùr l€ Directeû. Adjoint ÂdmiDistrâtif de I'IN2P3 Monsieur le Directeur Àdjoint Administrâtlf de I'INSU Mesdâmês€t Messlculr le! Directeun de DéparlementsScieùtillques Objet : Potts detigaes ottantatoirer religieax au sein det anitéset sen'ieet da CNRS Suite à de nombteùsesinterrogatioB concenurt la qùestion dù port de signes religieux osteûtaloiresau sein des uités et seryices du CNRS, la présentenote vise à préciser I€ dispositif juridique régissant cette question (D âinsi qu€ l€s modalités de traitement des situationsde cettenatur€( ). v L,ébt dr dmit Cett€ qg€stioû du port dê sl'gnesroligieqx osidtâtoires doif être exaûiûée à l,aune d€s principesde lôfcftede l'Etat €t do neutralitédesservicespublics. Il doit êtle coûsidé.équ'au(1rnêdisposition de ùatùre législdive ou Églefieûteire n'interdit expf€ssément,au sein dos Etablissementspûblics, ie pofl de signesr€ligieux ostentatoiresr. Pour aùtânt la liberté dê coùscienced€s âgentspublics, bien qu'elle constihrÊùn principe de valeùr constihrtio!ûell€, ne saùrait être exercéeau dériment d'autr6 ûri[ciDes de même vsreurquesonl la lslcité de I'Eta! et solr cororlairela neut rli!é desesservicespublics. Cetie délictè quegtiondu port de sigtresaeligieuxostent&toir$ r€pos€donc nécessaircment sur la conciliation de ces différents principes ainsi qùe le confirme la récerte Charte de la lalcilé dqr,sles serr'icerpubnct ûne*ée ^ la Ciraulâi.edu ?remierMinistr€ n,5209/SC du ll avril 2007quevoustrouverezci-jointes. S€uls les E$lisscmenis poblirs d'Ë.nleig'l€ln€ûr dr priinsire er du $condairc font l,objet d'une iDterdiction +écjfqtn cortcnoeà Antde L14l-5t .t|, Co.te dê I'Educslior : ( Dansles écolë, l€s collèg€set le3 lré€s publlcs! l€ pon de sign6 ou t€nu€spar l€squelsles étèv6 nârifestent ost€nsiblalEnrunê oppartenmccrÊligicù!€elt inûerdit. L€ règlemeÉ irÉrid râppeltequ. râ nise en oeùvrÊd un€ procédurcdisciplinâireen précédéed,ùndialogueâvec CA}!PUS6€RARDM€CIE pÀRtsCEDEX 75?94 3, RUEMTCHEL-ANCê t6 - TÉL 0r 449640oo- ffLÉcoprEot14% t]90 Ainsi qu'il ressorthès clairementde cetteCharte,la lib€rté de conscienceqùi est gamntieaux agentspublicstrouve sa limite : e dans I'inéreeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee du sericê: les agents publics <(...) béhéfcient d'autorisatiohs d'obsencepout pa iciper à une Jête leligie se sous réteme q 'elles soiekt compatiblesavecles hécessitésdufonctionnement4ormal du ser\tice, ; - dânsle pd!gipc-d9-!eqtê!.{éju-s9ry!ee-public. Le respectde ce principe est ainsi expressement imposéà tout agentpublic danssesrâpportsavecautrui : <<Toul agen,public a un devo de slîicle neuînliré. ll doit traiter égalemenl toutes les pe8onnes et respecter le r liberté de conscience>>, @ mais éqalement dans les modalités d'exoression même de cette libefté de LOnSCienCe: ( Le faÏt poar aû agen, prblic de ,ru,rfe$er tes convictiaûs religizases ùans I'exercice de ses lonctians cowttitae arr manquernen à sesoblborions )r, Cett€ analysequi retient comme comportemeûtfaùtif (donc sanctionnable)le fait pour un ôg€ûtpublic de manifestersesoonvictionsrôligieùsesdansle cadrede sèsfonctionsrejoint la positionadoptée p lejugeâdministratiflui-méme. Celui-ci a dégâgéune positior olaire en la matière: il considèreqùe le port d'un signe rcligieùx par ùn egentpublic daîs le cadaede l'exercice de ses fonctions est confuaLeaux prirÉipes de lai'oitéde l'Elât et de neuhalité de sesse$ices publics et corstitutif d'une faute dont la gravilé devraêtre&ppréciéeau oaspar câspoltr prendrcla mesurela plus sdéquate. A I'exâmende lajurisp.udence,le droit essentieltenôntà la libené de consciencereconnuaux agenlspùblicsleû permet: - d'avoir et d'exprimer librement leùrs convictionsreligieuses,en dehorstoùtefois deI'exercicode leursfonctioos?' de déclarorleur âpparærancerel'igieuseà l'un de leurscollèguesou leur supàleùr hiémrohiquesaufs'il y a âctede prosélytisme; de demand€rà leul chef d€ servic€une autorisationd'absetce les jours de €tes religieuse lcette autorisationest néânmoinsâccordéepar le chef de servicesous réserve des {écêssités du service, de son bolr fonctionneûent, du respect du prinoipede continuité,etcl. Toùtefois, le respect det principes de |ritilé de I'Etât et de rcutrâlité d€s servicespublics iDpûsc rut sgertr publics da rc p|s extérioriser, dans le csdre de I'exercice de leurs foncaions,leùlE corviclions religieuses. Le CoNoil d'Etat a depuisl'^ttêt Deûoiselle Jometet date du 3 mai 1950fixé le principe de lâ neùtralitédes servicespublics qui imposeaux ageatsde ne pas manifesterleurs croyances religieùsesdânsle oadredu servicepublic, exigencercpise dansu1 avis codertieux du 3 mai 2000 [C.E.,Avis du3 mai2000,MelleMarteauxl. 'C.8.,28 e!Îil1938, Weiss,Rec.p.379. 3 Aùx termesde cel avis <<si les age ts du seDice de I'enseignementbénélicientcommetolts les age4tsdc la libefté de co$cience qû hterdil loute disctîuinatioû dans I'accèsa*x fotlctions commedans le déroulementde catièrc qui seruitfondé sur la rcligion, le principe de laicité fait obstacleà ce qu'ils dîsposent,dansle cadredu servicepublic, du droit de manifesterleurs cloyancesreligieuses., Ont par conséquentété confirmé€s par le juge adminisfatif la régularité des sanctions p.ononcéesà l'encontre d'un agentpublic hospitalier,une surveillantescolaireou encorerme contrôleusedu travail arbotantun voile. lnitialement limitée aux seuh persoDD€b de l'€Neignement public, cette stricte ( neutmlité religieuse> a ainsiétéprogrcssivemeDl étenduepar lejuge administratif aux agentsdes âttres service pnblica, Par un ârrêt récent du 23 novembre 2003, MâdemoiselleNadjet Ben Abdallh, la Cour ûdministrâtive d'appel de Lyon a considéréla légalité de la mesure disciplinairc prise à I'encontrêd'un fonctiormairepoftant son voile islamiquependantson serviceretenantpour sô f^îe qtld'e <<Iefûg pottr un agentpablic, qttellesqûe soierrttesforrcrtoûs, de ,rronifettei darrs Itexercice de ces dernières sescro)ttt rcesrcligieantes,notammentenpo ant un signe destiné à narqaet son appartenaûceà une religion, constirue an manquementà sesobligdtlons pfofession^ellese, danc ûûefaûte (...)) IC.A.A.Lyon,23 nov.2003,M€ll€NadjetB€nÀbdallhl. Il doit ainsi êtie retenu de la jurisgudence administrâtive qùe si l'agent est libre de mânifestorsesopinions et c.oyamcessoùstéserve que ce! manifestationsn'aiçnt pas de répercussionssur le service, autaût dans le cadrêdu service,le devoir de neuhalite le plus stricte s'impose. Toùte manifestationde oonvictionr€ligieusedansle eadredu service est interdite et Ie port de signe.eligieux l'est aùssi,mêûe lo$que les agelts ne sontpannu contâctdù public. II/ l,€6 modâlités de trâitement de! sitrations de cette Dature An rcgard des élémentssusmentiornés,et de l'exigence liée au caractèrep.oportionnéde la saûctionprononcé€,il convientdô memeen exerguele fait que de maoièrcgérérale,les signes religieux ne soat pmhibés que pouÎ orfant qr'ils revêtent un canctère ostentatore ou revendicatif Pouventainsi etre portésdiscrèlementsâflsqu'il soit porté âtteintesux princip€sde lâIcité et de ne,utralitédes seûices publics des médâilles, des croix catholiques ou huguonotes, croissânl,main de fatra ou encor€&oile de David. Chaquesituationdevla êtreexamiûéeau oâspar côsafm de pr€ndreles mesuresad hoc. PÉaltbleûent au pnoroncéd'une quoleonquem€rnre à l'égârd de I'ageni cotcerné, celui-ci del,ra etre reçu en entrêtienpar sorl supérieû hiérarchiqueen vue de ésoudre la difficùlté corsidéré€par lâ concertetionet de solliciler le retrait du signeostentatofte. En ras d'échec,il appartiendraau supérieurhiérarchiquede I'agent de réitérer sa demande plus formellementsousforme de courrierrecorffnandé,souscouvert du Déléguérégional. Enfin, si c€s démarchesprealablesse sont avéréesinfructueuses,cette sifi.lationpoura faire l'objet de poursuitesdisciplinaires. Je vous rappelle que l'échelle des sanctionspouvant aller du sirnple avertissernentà la révocation, il conviendra d€ prendre l'attâche des serwicesde la Dfuectiondes ressources hûnâiûes alin d'étudier au caspar câsles démmchesà initier sùr un sujetaussisensible Corformément aux p1€scriptionsdu Prehier ministre, je voùs iûvite à faùe diffuser par les chefs desservicesou d'unités de votre circonsciptiorrl^ Chartede l.r laïcité dansles senices publics par la voie d'un âIfichage le plùs visible et accessibleou par tout âutre moyen qu€ vousJugerez approprié. Alain RESPLANDY-BERNARD !.L: Circulairedu Pr€nier minisûe n" 5209du 13 êwil2007 relative à la Chanede la laicité dansles seNices çepÈ : Isabele LONG4,I, Dir€ctrice patrintdiri de lâ Dæction desaffai.esjuridiques ; Jos€rhILLAND, Fonctiomaire de sécùité d€ défeNe. I[-W L,t li , tstin tMù tafoBr|quÈFR,\]rçÀrst S/1 .?. -,,r, .,,/1".it* Ilaris,le 13 âvril 2Oo7 N" s209lsc â Mesdâ.rn€ri el messieulsles rninislresMeMameset Mcssieu.slesminisltes délégués glig: Chrr"aedc h làftitô dltrs ks scrvieespubli$ 'l-axtc Anflcxe : dc ln Charte Lt (:herb de fu ld:iciiédanslas ser,'lcetFuhli6t, donl vous bouv{rez ci-joirl ic axte, a été redigéeà ma alèmândesû la btse d'ù!r texte poposé pnr le I'lâui conseil â I'intégation. L,aCbôneÉppellê le cadrc|lâcé pâr not1edrcit pour â$urer le reqlct, dânsles public.s, du pdncipe républicâinde laltité. Elle €xposelcs gârâdics q!'il assure senr'ices et les oblig{tions qu'il iûrplique. L'objct de lâ Chârte est de rappelcr aux âgmtr publics coinrDcaux ù$agen des servioospublics quels sorl lerfs d.oits et leurs devoirs à cet égard,pour coltdbùer â|rbon fonctionnemml dossewicespublics. Cornple tenu de I'interôÎ qùi s'attachgà I& bonneconnaissarcede ca catel. je vous dcmanded'assu.er une large di{fusion de là Chsîte de la lûicili da&, let sîrvicet prrtci au seiû de vos se.ices, par tout moyen que vous jugcrcz ûpproprié, Vous veillerez, en particulicr, à ce que lâ Châlte soit exposée,do mânièrevisible el âccessiblc, dmr les lierù qui accueillontdu pirblic. En ta.|l qre de besoin"vous ôn assulere?ulre pleselltûiion auprès des organisationssyûdicalss âiosi que des egents des différcnts serviccsde votre rrinistètc. Dlll exemplaircsde lâ Chartevous serontprochaincmenttrînsmis |x)ul faciliter cct excrciced'ilr1'oimâtion.U'le veB;on électruûiquesusceptbled'êrre repmduilc vous seraadrosséeel ssradisponible$ur le site du Fremi€anrioislrc. Je vous invite à mc fai{e coûnrltre toute difïculté que vos scrvicespouraicnl rencortrer dsnsl'âpplication de Ia présentecirdrlaire. 'l*'1* -Dominiquc ) dc VII-LI]PIN _ ?t0Cr Pê'!s Chârte de la laïcitédanslessei'vicespublics La Franceesl ùne Républiqueindivisible,ialque,dé$ocrâliqueel sociale-Elle assure l'égalitédevanlla loi de tous les ciloy€nssan$distinctiondbrigine, de flce ou de religior. Ell.. gardltit d€sdroits égauxâuJ(lommes €t aux lemmcsel rcspeclctoutcs lcs cloyânces. Nul ne doit Ctreiûquiétépour res opinions,nolarnmenlreligicuscs,pourvuquc lcur rirâr)ifertstjor ne troùblc prs I'ordrepublic étâblipar h loi. l,a liberté do religio(t ou de conviclion ns peul recevoir d'aulrcs limilatioru que celles qui sont n6ce$êires au rrspect du pluralismereligieux, â b p.otection des dncils €t liberlés d'autui, aux impéÉtifsdo l'ordrcpùbljr et âumùintieûde la pair civile. lâ Répùbljquêâssùe la liberté do consciencÊet garântit le libre cxffcice des clrltes danslcs conditionslixéês ')âr lû loi dll 9 décernbre1905. LES USÂCNRS DU SERVTCf, PUBLIC ToÙsle3ùsagerssont égâuxdevad le soffi.e public. I-es usagersdes servicespdrlica ont le droit d'cxpdmer leûs ôonvictionsreligieuses dansles lhnite6 dù reôpectd€ la neuhalitédu servicepublic, de son bon ônctionnement gi des impérarifsd'ordre fllurc, de sec&ité, de sarlé el d'àygiè!e. Les usâge$desservicespublics doivont s'âbstedkde toute forme dr progél}tisme. I-os usagersdos servicô6 plrblics ne peuvelrt réoùser ùn agônt public o1r d'ôutrÊs usâgers,ni ëxigef une âdrytation dù fototioûteûent du sedice public ou d'qn tqùipement public. Cependant,1oscrvices'elïorce de prendreer considerationles conyidions desusâgcrs dân91êrôspectdegrèglesâùquelil est soEnis €t dô lon bon fonctionneme4t. Lorsque lâ vérjfi.âtion de I'identité est nsces$âire,lqs usagersdôiv€nt se conlormer arrxobligalion$qui en déeoulont. Les usâgels dccùeillis à temps compl€t dats ùn servioepublio, notamlleDt atr sei[ d'établislemenls médico-sociâfx, hospitaliersou penitôntiair€sorl droit sù res]èci de leurs croyânçcs et pcuvÊnt pârticipc. à I'exercice de leur culie, sous réserve des conlraùtes décoularltdcs néc$sités du bon fonciionæmentdll gervicc. l,NS AGENTS DU SNR\ICE PUBI-IC Tout agentputllic a un devoirde strictcneutralité.ll doil tfailer égâ]eûenttolrtesIes et respecter personnes leur hbenéde conscience, l,e fait pour un ag€nt}ûblic de manilesterscsconvicliorsrèligieuses dansl'€xercice dr sesfonctionseonsdt e ùr manqueûen1 à sesobligâtiors. ll appartientaux rvsponsablcs desservirespublicsde fairercspcctrrI'applicâtiondu principcdc laicitédlns l'enccintc dc ccsservrccs. publics.lls benéficrent La libenéde conlciencÊestgaûntic rx atsenrs d'aulorisations d'abseocepour plrliciper à ù e iète rgligieùsedès lors qr.r'elles $onl compâliblcôavecles drtlonclionnemcnt norrnal nécessilés du scrvjce.