Bedi Ould Ebnou évoque un conflit de générations

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Bedi Ould Ebnou évoque un conflit de générations
Conférence de presse :
Bedi Ould Ebnou évoque un conflit de générations
Journal Indépendant d’Informations et d’Analyses - Deux éditions Arabe et Française
N° 927 MERCREDI 15 FEVRIER 2006
Directeur de Publication
CHEÏKHNA OULD NENNI
Site web
www.mapeci.com
www.nouakchottinfo.com
E-mail: [email protected]
11 ANNÉE
N° 927
ÈME
Prix: 100UM
Etranger: 1Euro - 1US$
Accords de pêche Mauritanie-UE:
Le ministère des pêches investi par
les pêcheurs artisanaux
Entretien avec la Secrétaire d'Etat
auprès du Premier Ministre chargé
des Technologies Nouvelles
En ce début de siècle, on vit le triomphe de la société de l'Information et
de la Communication. Une ère qui consacre le règne de l'Internet dont la
toile de fond est l'amplification des disparités : numérique, économique,
politique…une ghettoïsation des pays en retard dans ce domaine. Pour parer
au plus pressé et prendre le taureau par les cornes, le Secrétariat d'Etat
auprès du Premier Ministre Chargé des technologies Nouvelles (SETN) a mis
en place une batterie d'initiatives et un arsenal
juridique afin que la Mauritanie soit un
acteur et non un consommateur dans ce
réseau international.
Nouakchott-Info : Mme la Secrétaire
d'Etat, pouvez-vous nous donner des indications sur la situation et les réalisations
de votre Département ?
Ils ont littéralement pris
d'assaut, mardi 14 février, le
ministère des pêches pour
protester contre la signature
de nouveaux accords de
pêche entre la Mauritanie et
l'Union Européenne. Des
accords qu'ils considèrent
noués au détriment de leurs
intérêts. Pour contenir la grogne des pêcheurs artisanaux,
le ministre leur a proposé de
les rencontrer dans une
semaine. Une tentative de
noyer le poisson dans l'eau,
répliquent t-ils!
C
omme en témoignent les différentes
banderoles
déroulées
face
aux responsables
européens de la
commission pêche de l'Union
Européenne, les pêcheurs artisanaux accusent le vieux
Continent de les spolier de leurs
ressources. Pour défendre leur
pain quotidien, ils ont pris d'assaut, tôt le matin, le ministère
des pêches. Pour eux, la signature en catimini des nouveaux
accords ne présage de rien qui
vaille. A défaut de mettre fin au
fait accompli de la signature,
prévue en présence des ambassadeurs de l'UE accrédités à
Nouakchott, ils ont quand même
tenu à marquer de leur présence, leur affiche au refus d'une
telle signature. Samba Bouna
Diagne, président de la fédération nationale des pêches, section Nouakchott, est complètement sidéré. Pour lui l'arrivée
des nouvelles autorités avait
suscité beaucoup d'espoirs de
voir l'intérêt général primer sur
toutes les autres considérations. "Avant le 3 août, nous n'avions pas le choix. Nous étions
obligé d'accepter n'importe quoi.
Aujourd'hui compte tenu des
changements politiques opérés
et des difficultés de production,
signer un tel accord équivaut à
tuer la population en lui enlevant
le pain de la bouche". Comme s'il
Mognana Sow: Dès sa création, le
SETN s'est attelé à la mise en place de
ses structures ainsi que la mise en
chantier d'activités opérationnelles,
sur fond de développement d'une
coopération diversifiée bilatérale,
multilatérale
et
décentralisée.
Au cours de cette
croyait encore à une éventuelle période, le SETN a
possibilité de retenir les respon- réalisé l'informatisasables du ministère des pêches tion de son adminisd'apposer leurs signatures sur le tration, initié pludocument d'accord final, Samba sieurs projets et
Bouna Diagne met en garde que porté
assistance
si un tel accord était scellé, "ce aux autres adminisserait l'arrêt de mort" de l'activi- trations dans le
té artisanale au sein du secteur domaine
de
des pêches. "Il n' y aura plus que l'Informatique et de
du sable" pour les autochtones, l'Internet.
dit-il presque en larmes car,
Ainsi, le SETN a
ajoute t-il, "si le gouvernement va développé une action soutenue visant à assurer : le développement de
y gagner aujourd'hui des miet- l'Informatique et de l'Internet ; la formation et la vulgarisation des NTIC ;
tes, demain ce sera la désola- la Recherche et la Veille technologique ; le développement de l'économie
tion pour tout le monde".
numérique ; la préparation du cadre juridique ; les appuis multisectoriels
; le renforcement de la coopération au service des NTIC ; la présence
Des accords qui tuent la aux niveaux régional et international de la Mauritanie dans le domaine
des NTIC.
pêche artisanale
Dans le domaine informatique, l'action du SETN a porté sur la réalisaCette mise en garde est lartion de plusieurs projets prioritaires à savoir l'informatisation de
gement partagée par Mohamed
l'Administration, l'Internet de l'Administration publique, le développement
Vall Ould Ma'élim, représentant
de sites web, la mise en œuvre de la Convention Microsoft et la réalisades mareyeurs, qui atteste qu'ils
tion d'études relatives à l'Informatique. Cette année verra la distribution
sont près de sept mille
au profit de l'ensemble des services administratifs, d'un lot de 1000 ordimareyeurs à vivre directement
nateurs et la réalisation de plusieurs sites web. S'agissant de l'Internet
de l'activité artisanale. "La situadu Gouvernement, il y a lieu de rappeler que plus de 90% des administion est déjà difficile " explique-t-il
trations au niveau de Nouakchott sont d'ores et déjà raccordées au
, calculatrice au poing.
réseau. Pour ce qui de l'Internet, le SETN gère l'ensemble des
Suite page 3 connexions Internet de l'Administration publique. Aussi, plusieurs études
relatives au développement de l'Internet en Mauritanie ont été réalisées
par le Département.
En ce qui concerne la formation, le SETN a organisé plusieurs sessions de formation, mis en œuvre des actions de vulgarisation, tenu des
séminaires et ateliers et réalisé diverses études.
Dans le cadre de la vulgarisation, je me permet de rappeler que plusieurs actions ont été entreprises, afin de sensibiliser le grand public à
l'usage des NTIC (Organisation de la " Caravane Internet " qui a visité tous
les chefs lieux de wilaya ; l'équipement des 14 Lycées en ordinateurs et
liaison à Internet par Radio BLR etc.) Dans le domaine de la veille technologique, le SETN a mis en place l'Observatoire des Technologies de
l'Information en Mauritanie (OTIM) qui a mission de suivre et de communiquer aux décideurs et acteurs du développement, l'état des lieux de l'évolution des NTIC tant en Mauritanie que dans la sous-région et dans le
monde et d'encourager la plus grande diffusion possible des NTIC en
faveur du développement national. Quant à la recherche, une étude relative à la réalisation d'un Plan d'action pour la recherche technologique en
Mauritanie est déjà réalisée.
Suite page2
INTERVIEW
2
NOUAKCHOTT INFO
QUOTIDIEN
N° 927 MERCREDI 15 FEVRIER 2006
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Suite de la Une
Entretien avec la Secrétaire d'Etat auprès du
Premier Ministre chargé des Technologies Nouvelles
LA RONDE DU
Délinquance:
Un voleur qui opère au grand jour
e car qui se dirigeait vers l'arrêt bus abordait l'avant-dernière ligne droite dans cette direction
après un bref stationnement au niveau du point
rond situé non loin de la mosquée marocaine. Le
minibus était si bondé que l'on s'accrochait à qui mieux
mieux. Profitant de cette situation marquée par une confusion générale, un intrus en profita pour déplumer les passagers. Le jeune homme qui agissait à visage découvert et
que tout le monde prenait pour l'encaisseur fit le tour des
passagers en les interpellant en ces termes : " la monnaie
s'il vous plait ! " Et l'on ne se fit pas prier plus longtemps et
chacun s'exécuta. Et après une belle moisson, le faux
encaisseur se retira en prenant congé du car sur la pointe
des pieds. Un vieux passager intrigué par l'éclipse de l'encaisseur (le faux) commença à se poser des questions ce
qui ne manqua pas d'étonner et d'inquiéter les autres
clients qui se demandaient : " N'était-il donc pas l'encaisseur ? " Non répondit, le vrai encaisseur enfin sortit de son
mutisme. Le vieux qui avait bien suivi tout ce manège car il
était assis tout près de la porte de sortie accusa l'encaisseur d'être complice. Il jurait sur les dieux qu'il avait bien vu
le faux encaisseur faire et qu'il l'avait laissé agir. Au début,
il nia tout en bloc mais l'insistance du vieux qui était sûr de
ce qu'il disait et l'offensive générale menée par les passagers finirent par l'amener à reconnaître sa bêtise. Mais il
ne s'avoua pas vaincu et prétendit que ce type n'était pas
un inconnu et qu'il se postait souvent à cet endroit précis
pour tendre la main aux usagers des minibus. Mais ce jourlà, les clients ne voulurent rien entendre et ils étaient tous
convaincus que l'encaisseur était bel et bien de mèche avec
celui qui leur a joué ce sale tour. Conséquence, ils jurèrent
unanimement de ne plus débloquer le moindre sou pour
payer une nouvelle fois leurs places. Ce malentendu donna
lieu à un bras de fer qui tourna à l'avantage des passagers
qui descendirent les uns après les autres sans payer une
nouvelle fois ce qui n'était évidemment pas du goût de l'encaisseur qui, malheureusement pour lui, ne pouvait rien
faire.
Enseignement:
Un instituteur mal inspiré
e vendeur de méchoui gara son four mobile juste
devant la porte de la salle de classe qui ouvrait sur
la rue. A sa vue, le maître apparemment débordé
par les cris des jeunes enfants qu'il ne pouvait plus
contrôler, se dirigea vers le nouveau venu dont la cargaison
répandait une odeur enivrante de viande grillée de quoi donner de l'appétit . L'instituteur en choisit les morceaux qui lui
convenaient et qui étaient à la portée de son maigre bourse. Il les fit découper, en jeta dans sa bouche et regagna
sa classe en mâchonnant et en tenant à la main la viande
qu'il venait d'acheter. Il déposa le méchoui sur son bureau
et bouffait sans gêne comme un vrai affamé. Les gosses
excités par ce comportement piaillaient de plus belle. Triste
image que celle de cet éducateur qui apparemment ne fait
rien pour inculquer à ses élèves les bonnes manières. Au
contraire, il leur donne là un mauvais exemple et ne se rend
même pas compte qu'il est en train de se discréditer. C'est
là malheureusement le lot d'une bonne partie de cette nouvelle génération d'enseignants ayant embrassé le métier
non pas par vocation mais par pur hasard sinon par simple
instinct de conservation. Cela n'est pas juste et le plus beau
métier du monde mérite beaucoup mieux. On est sûr qu'avec de tels comportements les pionniers de l'enseignement
se retournent actuellement dans leurs tombes. En effet,
l'instituteur était un exemple vivant de perfection. Il était le
prototype dont le comportement et les manières forçaient
l'admiration et suscitaient le respect. C'était un phare qui
éclairait la cité et servait de repère à tous.
Malheureusement, ce modèle d'enseignant n'existe plus et
il va falloir le réhabiliter. Malheureusement, l'Etat qui devrait
s'atteler à cette tâche ne fait pas grand chose. Et comme
tout le monde s'y accorde, l'éducation est jusque-là la grande oubliée de la transition.
Au chapitre de l'économie numérique, l'action du SETN a porté sur
l'élaboration du DAO de l'étude de
faisabilité techno-économique du
Technopôle de Nouakchott ainsi que
le développement du Portail de
l'Artisanat dans le cadre du projet de
commerce Electronique.
Aussi et je tiens à le souligner,
dans le cadre de la définition du régime juridique des NTIC dans notre
pays, le SETN a élaboré plusieurs
avant-projets des textes juridiques
portant, notamment sur : la Loi relative aux preuves et commerce
électroniques ainsi que le Décret
d'application ; la Loi relative au cryptage ainsi qu'un Décret d'application
et un Arrêté relatif au cryptage ; le
Décret relatif à certaines infractions
en matière informatiques et sites
Internet publics ; le Décret relatif aux
Fournisseurs d'accès Internet et aux
cybercafés ; Arrêté ministériel sur la
charte de nommage des sites
Internet nationaux. Par ailleurs, au
sujet des appuis sectoriels, le SETN
a mis en place, en concertation avec
le Ministère de la Santé, le Projet de
Télé médecine. Pour ce qui est de la
coopération le SETN tisse un réseau
de coopération et d'échanges fructueux tant sur le plan bilatéral que
multilatéral.
J'ajoute qu'en ce qui concerne nos
réalisations notamment dans le
cadre de l'informatisation de l'administration publique, le SETN a réalisé
les projets suivants : la mise en place
d'un Centre de Données (Data center) ; la mise en exploitation du
Réseau Intra net de l'Administration ;
l'achat de 700 ordinateurs et 200
ordinateurs portables au profit des
services administratifs et l'achat de
200 imprimantes. S'agissant de
l'Intra
net
de
l'administration
publique, 20 sites comprenant
Ministères ou administrations au
niveau de Nouakchott sont connectés à l'Intra net du Gouvernement.
Pour le projet télé médecine, tous les
hôpitaux régionaux et les centres de
référence au niveau de Nouakchott
sont raccordés au réseau national de
télé médecine.
NI : Quel bilan faites-vous de la
Stratégie nationale de Développement
des Technologies Nouvelles ?
MS : En concertation avec les
administrations, le secteur privé et la
société civile, le SETN a élaboré une
Stratégie Nationale et un Plan
Directeur pour le Développement des
Technologies Nouvelles sur la période 2002-2006. Cette stratégie a
été élaborée en prenant en compte
la situation et les capacités du pays,
les expériences menées par d'autres
pays africains, les attentes et
besoins des différents acteurs (administrations, secteur privé et société
civile).
Cette stratégie s'articule autour
de huit axes stratégiques qui sont :
1) L'installation des moyens d'accès
pour tous à la société de l'information ; 2) La Valorisation des
Ressources Humaines ; 3) La
modernisation de l'Etat par l'outil
numérique ; 4) L'adaptation des
aspects juridiques aux NTICs ; 5) Le
développement des usages des
Technologies Nouvelles dans le secteur privé ; 6) Le développement des
contenus numériques (visibilité de la
Mauritanie sur le Web) ; 7) Les renforcements technologiques sectoGF PF WNL Z  _J riels ; (8) Les activités motrices
générales du SETN pour le renforceGF HF WNL Z J _J E _F MT T /KW
ment du secteur des technologies
nouvelles.
Les programmes ont été élaborés
à partir de la Stratégie de
Développement
des
Nouvelles
Technologies (2002-2006). Cette
stratégie a été mise à jour en juin
2005 pour la période 2006-2008
en fonction des résultats de la période 2002-2005.
Effectivement, nous n'avons pas
atteint l'ensemble des objectifs qu'on
s'est fixés en raison particulièrement
de la rareté des ressources financières. Nous avons en 2005 en collaboration avec le PNUD recouru à une
assistance extérieure pour une évaluation à mi-parcours de cette stratégie. Cette évaluation indique que
l'état d'avancement sur la réalisation
des objectifs est en moyenne de 40
%, toutes axes confondues.
Nouakchott-Info : Où en êtes-vous
avec
la
modernisation
de
l'Administration, c'est-à-dire, l'intra net
ou le e-gouvernement ?
MS : Le Processus est en cours.
Notre action dans ce cadre est spécifique, et concerne la modernisation
de l'Etat par l'outil numérique. C'est
ce qui est à l'origine de la mise en
œuvre
du
Programme
d'Informatisation de l'Administration
publique. Ce programme se décline
en 5 axes principaux : les équipements, la formation, les réseaux de
communication administrative, le
développement d'application et le
déploiement de l'Internet et des technologies associées. Dors et déjà,
nous avons acquis un millier d'ordinateurs pour le compte de l'administration. Nous allons déployer des
réseaux locaux au niveau de chaque
département. La formation d'un
millier de fonctionnaires devra débuter très prochainement.
Actuellement, tous les départements disposent d'un point d'accès
au backbone de l'Administration. A
l'heure où je parle, 17 administrations utilisent effectivement ce
réseau mais essentiellement pour
l'Internet car les autres services sont
en cours d'implantation. Le département a engagé aussi le câblage interne de tous les bureaux, ce qui permettra aux agents d'accéder plus
facilement au réseau.
NI : Le monopole de la Mauritel sur le
téléphone et l'Internet est-ce un choix
politique ou une contrainte économique
due à l'étroitesse du marché ?
MS : Il n'y a plus de monopole de
Mauritel sur la téléphonie Fixe et
l'Internet depuis le 30 juin 2004.
Depuis cette date, l'Autorité de
Régulation conformément à la loi, a
engagé un processus de concertation avec tous les acteurs en vue de
lancer une procédure d'octroi de
licences sur les segments de la téléphonie Fixe et de l'Internet. Nous
espérons que ce processus puisse
aboutir avant la fin de l'année.
NI : Au niveau national, quelles sont
les dispositions prises ou les mesures
envisagées pour réduire les disparités
entre régions ?
MS : Vous savez que la réduction
de cette disparité met en jeu plusieurs acteurs : notre département,
celui de l'Intérieur, l'Autorité de
Régulation, l'Agence d'accès universel, les opérateurs de télécommunications, etc.
Ce n'est donc pas une tâche
aisée. Ce que je peux vous dire c'est
que, en concertation avec tous es
acteurs, nous comptons coordonner
Nouakchott Info Quotidien N° 927 DU 15 FEVRIER 2006
nos efforts pour que cette disparité
soit réduite au maximum. De notre
côté, nous avons déjà mis en œuvre
des campagnes de vulgarisation,
ainsi que des projets pilote dans toutes les régions du pays. Mais c'est
une tâche difficile et le problème est
de portée mondiale, et cela a constitué l'un des sujets de discussion du
Sommet mondial sur la société de
l'information.
NI : Y a-t-il des politiques incitatives de
réduction des taxes, primes ou remises
pour les importateurs ?
MS : Le matériel informatique n'est
plus soumis aux taxes d'importation
depuis 2001. Normalement, ceci
doit contribuer à faire baisser le prix
du matériel informatique. Nous ne
prévoyons pas encore de systèmes
de primes ou de remises, qui sont
des outils difficiles à mettre en œuvre
dans notre contexte. Par contre,
nous envisageons dans notre stratégie, la mise en place d'une technopole qui permettra de mutualiser certaines ressources au bénéfice de nos
entrepreneurs.
NI : Quels services peut offrir le
Secrétariat d'Etat aux citoyens mauritaniens ?
MS : Notre département est un
département transversal et offre des
services de support aux autres secteurs qui, eux, sont en contact direct
avec le citoyen : la santé (avec le projet télémédecine), l'éducation avec
l'introduction des TIC dans l'éducation, etc. Cela dit nous avons mis en
place un observatoire qui fournit
beaucoup sur l'utilisation des TIC en
Mauritanie. Nous avons par ailleurs
développé des programmes de formation qui pourraient en partie bénéficier aux citoyens.
NI : Quelle est la position de la
Mauritanie par rapport à l'initiative de
Me Abdoulaye Wade dénommée le Fonds
de Solidarité Numérique pour la réduction de la fracture numérique ?
MS : Notre pays, par la voix du
Chef de l'Etat lors de son discours à
l'occasion du Sommet Mondial de la
Société de l'Information à Tunis en
novembre dernier, a soutenu cette
initiative, dont nous espérons la
concrétisation. Mais vous savez que
beaucoup d'obstacles se dressent
encore sur son chemin.
NI : Le recensement administratif à
vocation électorale va démarrer le 16
février prochain. Quelle est la contribution de votre département dans cette
opération et dans celle visant à sécuriser la fiabilité des données ?
MS : Nous participons activement
au RAVEL, qui constitue comme vous
le savez, un tournant historique pour
notre pays. Notre département a
déjà fourni des efforts importants,
notamment par la mise à la disposition du Ministère de l'Intérieur, d'équipements informatiques qui vont
permettre de saisir les données
issues de ce recensement. Il est également présent dans les groupes de
travail qui supervisent cette opération et participera à l'élaboration des
solutions, notamment techniques,
qui seront mises en œuvre à cette
fin. Je saisis cette occasion pour inviter tous mes concitoyens à se faire
inscrire afin qu'ils aient enfin leur mot
à dire dans la gestion des affaires
publiques de leur pays.
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ACTUALITÉ
3
NOUAKCHOTT INFO
QUOTIDIEN
N° 927 MERCREDI 15 FEVRIER 2006
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Accords de pêche Mauritanie-UE:
Le ministère des pêches investi par les pêcheurs artisanaux
"Une marée de 4 à 7 jours
coûte aujourd'hui près de 150
mille ouguiyas. Les plus chanceux
d'entre nous, et ils sont rares de
nos jours, sauvent les meubles
en réduisant la perte des investissements. Si on doit aujourd'hui
assister à un nouvel accord, il ne
nous reste plus qu'à récupérer
notre
matériel".
Mais
les
pêcheurs artisans ne sont pas
les seuls à souffrir d'une éventuelle crise du secteur. D'autres
activités en annexe, comme les
usines locales qui rachètent la
production artisanale, les usines
de glace aussi, les boutiques, les
taxis et même les âniers, peuvent subir de plein fouet le marasme dans ce secteur. Pour
Mohamed Vall, l'intérêt du pays
devrait conduire les autorités à
interdire tout simplement la
reconduction d'accords qui ouvriraient l'accès aux ressources
halieutiques car, dit-il, il y a "
beaucoup d'hypocrisie dans la
pratique de pêche européenne.
S'ils brandissent d'une main les
bienfaits du respect de l'environnement, de l'autre, ils détruisent
par leurs techniques de pêche,
tout ce qui se trouve sur la route
des chaluts ; même les hommes
n'échappent pas à cette destruction" maugrée-t-il faisant allusion
aux accidents survenus en mer et
dont les principales victimes sont
les pêcheurs artisanaux, souvent
surpris dans leur propre zone de
pêche par le passage d'un chalut
de navire européen. L'accusation
est très grave, mais les pêcheurs
persistent et signent. Ainsi pour
Bamba M'Bareck Fall, président
de l'Union nationale des coopératives pour le développement de la
pêche artisanale, les bateaux
européens ne respectent jamais
la limite des 6 milles. Ils sont parfois à quelques mètres seulement
de la berge.
Samba Bouna Diagne
Pour lui, au-delà des critiques
qui peuvent être faites à la reconduction des accords de pêche,
qu'il rejette, beaucoup de problème inhérents à leur gestion par le
département, font perdre au
pays et aux pêcheurs d'énormes
Med Vall Ma'élim
possibilités économiques. Pour
ce dernier, la législation n'est pas
respectée et l'irresponsabilité des
hommes en charge du secteur
est à l'origine d'un manque à
gagner très important pour le
pays. Les exonérations sont tues,
les intrants connaissent une flambée sans précédent, des projets
dont le financement est acquis
sont sabotés à l'autel des caprices d'individus.
Pourtant ces trois hommes
impliqués dans la pêche artisanale savent de quoi ils parlent. Leur
préférence pour des accords de
partenariat privé, à travers la
constitution de société mixte, en
Mauritanie serait à leurs yeux
plus bénéfique que ces accords
pour permettre l'accès à la ressource, sans incidence réelle sur
le développement économique et
social du pays. L'accès aux ressources ne garantit, selon eux,
aucun transfert de technologie, ni
de savoir-faire pour le pays. Pire,
les pratiques de pêche des navires européens menaceraient les
équilibres fragiles de l'environnement marin.
O
I
Conférence de presse :
Bedi Ould Ebnou évoque un conflit de générations
"Il est flagrant que les décideurs appartiennent à une génération révolue et que la majorité de la population appartienne
à une toute autre génération. C'est cet état de fait qui me semble devoir s'écrouler aujourd'hui avec l'ancien régime."
C
'est au Chinguetti
Palac e qu e Bedi
Ould
Ebnou,
le
porte-parole
du
Forum de l'Opposition en Exil,
rentré au bercail quelq ues
jours plus tôt, a tenu, ce
mardi soir 14 février 2006, à
l'invitation du Centre AraboAfricain d'Information et de
Développement, une conférence de presse à laquelle ont
participé nombre de journalistes et de personnalités de la
classe politique et de la société civile. On notait, en effet la
p résence de Cheikh Ou ld
M'Haimed du Front Populaire,
Mohamed Jemil Mansour, Ely
Ould
S neib a,
Saleh
Ou ld
Hanena,
Mohame d
Ou ld
Cheikhna,
N aji
Mohamed
Limam, Samory Ould Bey, etc.
Dans son mot d'introduction, Bedi Ould Ebnou, après
avoir salué son "ami Mohamed
Salem Ould Dah et son Centre
Arabo-Africain", a appellé à "la
rénovation de la classe politique, mise en dynamique mais
à laquelle s'oppose farouchement la "tribalisation" extrême
pratiquée par l'ancien régime
qui est encore vivante et la
mise en connexion entre
la diaspora et les mauritaniens d e l'intérieur."
D évelo ppa nt
so n
discours, Ould Ebnou dira :
"je pense qu'il y a sérieusement une opportunité
historique qui s'offre à ce
pays depuis ce que j'appelle entre guillemets l'ind épendance. Je pense
que l'administration héritée de la colonisation, les
m entalités héritées d u
système colonial ont été
largement pour beaucoup
dans ce qui a perduré jusqu'au moins le 3 août dernier.
Je pense que la classe politique, la classe sociale, ceux
qui décident au niveau politique, économique, social, au
niveau des tribus et d es
régions, sont pour l'essentiel
des gens issus de l'ancienne
génération, celle qui a formé
et mis en place ces structures
mentales avant que l'Etat existe. Or, la majorité aujourd'hui
des citoyens de ce pays sont
nés après l'indépendance, et
on voit un malaise chez ma
génération d ans le rapport
q u'elle entretient avec ces
appartenances traditionnelles,
tribales, etc. C'est cet état de
fait qui me semble devoir s'écrouler aujourd'hui avec l'ancien régime. Cela doit s'inscrire dans un front historique et
ce front n'est pas pour moi
une espèce de rassemblement
de partis puisque j'appelle à la
rupture avec ce que j'appelle
"l'Etat-interprète" qui joue un
rôle d'intermédiaire entre les
locaux et les étrangers y compris dans son fonctionnement
administratif, social, de l'armée, etc. Cet Etat ne peut que
s'écrouler puisque les 2/3 de
ses citoyens sont nés après
l'indépendance, après l'émergence de ce noyau d'Etat. Il
est flagrant que les décideurs
appartiennent à une génération révolue et que la majorité
de la population appartienne à
une toute autre génération."
" Esclavage et justice sociale, le problème est politique "
Répondant à notre première
question de savoir pourquoi
tenir sa conférence sous les
c ouleurs d u Centre Ara boAfric ain et no n du Fro nt
Populaire auquel il appartient,
il répondra : "mes relations
avec le Front Populaire sont
plus qu'excellentes, quant au
choix du cadre dans lequel je
m 'exp rime
aujourd'hui,
il
revient tout simplement à la
proposition faite par le Centre
Arabo-Africain d'Information et
d e Développ ement q ue j'ai
acceptée avec bonheur, j'estime qu'il n'était pas pertinent
aujourd'hui, en tant que portep arole
du
Forum
de
l'Opposition en Exil de m'exprimer sous une bannière qui
p ourrait
être
co nsidérée
comme étant partisane ". Sur
la q uestio n rela tive à son
appel à la rénovation de la
classe politique actuelle au
sujet de laquelle nous lui avons
rappelé que le discours de
l'opposition aussi bien à l'intérieur q u'à l'extérieur q u'il
représe nte, ayant volé en
éclats depuis le départ de Ould
Taya, cet appel à la rénovation
de la classe politique ne constitue-t-il pas une tentative de
piéger la transition, car c'est
un appel à une confrontation
entre la classe politique traditionnelle et celle qui émerge
qui risque de servir d'alibi pour
les militaires de rester faute
d'avoir trouver une classe politique capable d'assurer son
relais, Ould Ebnou affirmera :
"En tous cas, je n'appelle pas
à la guerre mais à la rénovation au niveau des structures
mentales. Je pense d'ailleurs
que la plupart des leaders des
p artis p olitiqu es sont euxmêmes tout à fait d'accord.
Ce n'est pas une question d'individus ou de la place qu'occupent certains individus en tant
que tels mais de certaines
mentalités qui règnent encore,
que tout le monde consacre
encore y compris les victimes
de cette situation. Tout changement pyramidal qui vient de
haut ne marchera pas. Il ne
faut pas s'attendre à ce que le
changement vienne du CMJD
ou des chefs des partis politiques, il faut que ce soit une
dynamique populaire qui finalement s'impose par elle-même,
y compris aux partis politiques
existants. Toute dynamique qui
ne s'impose pas par le peuple
et pour le peuple, en général
est vouée à l'échec parce
qu'elle relève toujours de ce
que j'appelle "l'Etat factice"
issu de l'ancienne administration tout à fait déconnectée
des réalités locales."
Répondant à une question
de M. Saidou au sujet de la
cohabitation des négro-mauritaniens et des maures, des
déportés et du passif humanitaire, Ould Ebnou dira que "la
Mauritanie continue, malheureusement, à ruminer depuis
l'indépendance trois questions
centrales : la question de la
cohabitation, dite "nationale"
par certains mouvements politiques qui commence à être
résolue aujourd'hui au vu des
journées nationales de concertation, la question de l'esclavage et la question de la justice
sociale." Mais le problème,
dira-t-il, est d'abord un problème politique.
R
T MF R J I
T Z QI P MF Y Y F Y
Affaire Zeidane Ould Hmeida :
La police disperse une nouvelle
manif de ses proches
A
u moment où la police s'apprêtait à sortir Zeidane
Ould Hmeida de la prion centrale où il est incarcéré
depuis son déferrement fin janvier 2006, les
parents de celui-ci, armés de posters présentant
l'ancien ministre du Pétrole comme un héros et des banderoles réclamant sa libération ont envahi le parc de la prison. La
police a du faire usage de matraques pour disperser la foule
et frayer un passage sous bonne escorte du véhicule transportant Zeidane Ould Hmeida. Devant le juge, Ould Hmeida ne
pipera mot arguant qu'il exige la présence de ses avocats pour
parler. Il convient de rappeler que c'est la troisième fois que
l'ancien Ministre comparaît devant le juge d'instruction du
2ème cabinet qui instruit son dossier.
Nouakchott Info Quotidien N° 927 DU 15 FEVRIER 2006
ECONOMIE
4
NOUAKCHOTT INFO
QUOTIDIEN
N° 927 MERCREDI 15 FEVRIER 2006
927
Le secteur industriel mauritanien:
Les industries de transformations, un avenir incertain !
Ainsi donc, mis à part le secteur minier et celui de la pêche
complètement extravertis, et
dont le pays tire l'essentiel des
recettes d'exportation, l'industrialisation en Mauritanie
demeure assez faible, si l'on
sait que le nombre des entités
manufacturière (41 en janvier
2005) est resté stagnant depuis
presque deux décennies.
L
'industrialisation, ne l'oublions pas, a toujours
était considérée comme
une force qui contribue
à la progression économique
d'ensemble. Son importance
n'est plus à démontrer pour les
pays en voie de développement
(PVD), et particulièrement pour la
Mauritanie qui y trouvera le support d'une politique économique
d'indépendance réelle.
Ceci est d'autant plus vrai que
notre pays possède un potentiel
industriel considérable dont la
judicieuse mise en œuvre par des
opérateurs économiques nationaux peut assurer une base solide d'industrialisation : des ressources naturelles importantes,
fer, cuivre, gypse, sel, phosphate, terres rares; une des côtes
les plus poissonneuses du monde
; un secteur agricole (agriculture,
élevage, gomme) occupant une
grande partie de la population et
qui mérite d'être modernisé ; et
en fin une large ouverture sur la
mer.
" La faiblesse de l'industrialisation est presque unanimement
considérée comme la caractéris-
tique la plus évidente des pays du
tiers-monde, à tel point que l'on
tend à faire du terme de sousdéveloppement un synonyme de
non industrialisation et du terme
développement l'équivalent d'industrialisation
",
notait
A.O.Hirsman, Stratégie du développement économique.
Les retombées bénéfiques
Le secteur industriel exerce
des effets d'entraînement sur
d'autres secteurs tels que les
transports,
la
pêche,
les
banques, les services et les activités commerciales, tout en stimulant par ses impacts de liaison, en amont et en aval, la création de nouvelles branches d'activité.
Le code des investissements,
avec ses différents liftings, en vue
d'assainir l'environnement institutionnel dans lequel évoluent les
entreprises industrielles, a toujours insisté sur la valorisation
des matières premières locales
et la création d'emplois.
En effet, il semble qu'il existe
bien un surplus agricole transformable qui devrait être exploité ne
serait-ce que pour diminuer la
dépendance du pays vis-à-vis de
l'extérieur en matière d'importations, particulièrement pour les
produits alimentaires qui y occupent une importante place.
Plusieurs produits locaux sont
concernés, comme le lait, la
gomme arabique, les aliments
pour ruminants à base de céréales, de son et de farine de pois-
sons, l'eau minérale sans oublier
les produits de carrière et autres.
D'un autre côté, en distribuant
des revenus salariaux, les industries, non seulement, réduisent
les inégalités sociales, mais augmentent également le Revenu
National en intégrant dans le circuit économique une partie de la
population jusqu'ici oisive.
Enfin, face à une tradition commerçante bien établie, qui a
conduit à l'hypertrophie du secteur tertiaire (commerce et services), l'industrialisation permet de
dégager une plus-value locale
plus importante qui peut donner
un souffle nouveau au marché
intérieur.
Cependant la réalité est bien
différente, car les sous-secteurs
porteurs sont concentrés, non
pas dans le secteur secondaire
mais bien dans le tertiaire.
Aujourd'hui, la situation du secteur de l'industrie de transformation n'est donc pas brillante, le
nombre de salariés est en constante diminution, et la valeur
ajoutée ne cesse de décroître.
Le taux d'intégration, (rapport
entre la valeur ajoutée et la production) s'amenuise car les entreprises génèrent de moins en
moins de valeur ajoutée.
Le tassement de la croissance
s'explique, jusqu'en 2003, en
grande partie, par les mauvaises
performances répétées du secteur de la pêche (-20% en volume
en 2002), de l'agriculture et
de l'élevage (-10%), et des
mines (-7.3%), qui sont pourtant
les principales activités productives du pays.
En revanche, la croissance
depuis 1998 repose à 80% sur
le dynamisme des services :
transport et télécommunications
(+13.8% en 2002), le commerce
et la restauration (+3.8%), et les
administrations
publiques
(+7.8%). Le BTP contribue largement aussi à la croissance
(+13%).
Les obstacles à
l'industrialisation
Seul l'agro-alimentaire connaît
un certain dynamisme, et occupe
désormais la première place des
entreprises manufacturières par
le nombre d'unités (13 sur 41
unités), le volume des investissements, les emplois créés, la production et la valeur ajoutée. La
valeur ajoutée générée par ce
secteur représente 34% de la
valeur ajoutée nationale. Les
investissements dans ce domaine
sont aussi très importants, ils
représentent 37% des investissements industriels.
Globalement, le nombre de
salariés est en baisse constante,
37
unités
industrielles
employaient en 1987 plus de
2225 personnes contre 1294
pour 41 entreprises opérationnelles en janvier 2005.
Ainsi les industries locales ont
perdu, en moyenne, plus de 40%
de leur effectif sur une quinzaine
d'année. Prises individuellement,
on se rend compte qu'à titre
d'exemple, les industries textiles
(suite)
ont quasiment remercié tout leur
personnel.
Contrôlées
essentiellement
par le secteur privé, les industries manufacturières ne représentent que 3% du Produit
Intérieur Brut (PIB) et continuent
de buter sur nombre d'obstacles.
Les plus importants sont : l'étroitesse du marché local, le faible pouvoir d'achat des consommateurs, la dépendance quasi
totale des matières premières et
des produits semi-finis importés,
la concurrence des produits
étrangers, qui bénéficient de l'ouverture du marché avec la libéralisation du commerce extérieur,
et le coût élevé des moyens de
production (énergie, devises,
etc.).
Le tableau peut encore s'assombrir, si l'on prend en considération l'isolement volontaire de la
Mauritanie qui n'appartient qu'à
un seul ensemble régional,
l'Union du Maghreb Arabe
(UMA). D'aucuns avancent que
ce choix risque de rendre
inconfortable la situation du pays
lors des négociations avec l'Union
Européenne dans le cadre des
Accords de Cotonou où les groupes déjà constitués comme
l'Union Economique et Monétaire
de l'Ouest Africain sont mieux placés.
R T MF R J I T Z QI F MR J I
J QPT W_
R J I F MR J I I E _F MT T /KW
Le leader du Rfd reçu par la coordination tripartite
C'est une coordination des
cadres issus de trois villes :
Nouakchott, Méderdra, et
Rosso. Ils ont opté pour le parti
du Rassemblement des Forces
Démocratiques (RFD) d'Ahmed
Ould Daddah qu'ils ont reçu au
cours d'une cérémonie festive à
Nouakchott avec la douce et
pénétrante voix de la diva
Malouma Mint Meidah...
D
ès 19 heures, les
sympathisants de ce
groupe de cadres, les
militants du RFD, les
curieux de Nouakchott prennent
d'assaut la concession située sur
l'axe routier de Nouadhibou où
une douzaine de tentes avaient
été dressées pour l'occasion. Dès
vingt heures déjà, une foule estimée par les observateurs présents à 1500 personnes, occupe
les tentes avant même l'arrivée
des invités officiels auxquels des
sièges sont réservés dans la partie Nord des tentes. La commission d'organisation était débordée
au point de devoir faire appel la
police afin d'évacuer les sièges en
prévision de l'arrivée de Ould
Daddah et sa suite. Ce dernier
n'arrive qu'une heure trente plus
tard. Dans sa délégation figurent
quelques barons du régime de
Ould Taya, en l'occurrence Kaaba
Ould
Elewa,
Moctar
Ould
Bousseif, Abderrahmane Ould
Moine, Yahya Ould Abdi l'ex-député d'Aleg, le maire de Kiffa, l'exdéputé de Kankossa Ould Hama
Khattar, l'ex-sénateur Baham
Ould Mohamed Laghdaf, les deux
ex-walis Mohamed Ould Boilil (qui
vient de rejoindre le RFD) et
Mohamed Sid'Ahmed. L'homme
d'affaires Salimou Ould Taki.
Parmi la direction du RFD, on
note la présence de Mohameden
Ould Babbah vice-président du
parti et quelques autres responsables. L'érudit Hamden Ould Tah
est aussi du cortège, ainsi que l'avocat Salek Ould Bah. Parmi les
élus du Trarza, il faut noter la
présence de l'ex-sénateur de
Mederdra Ewah Ould Louleid, de
Abdallahi Ould Dewa maire de
Awleigatt et de l'ex-maire de
Nouadhibou
Abdallahi
Ould
Minnih. D'autres personnalités
non moins importantes de la
sphère politico-économique locale
et nationale assistent aussi à
cette rencontre : Baba Ould
Ahmed Youra, l'homme d'affaires
Yacoub Ould Hamza, Mohamed El
Moctar Guaguih, Dah Ould
Brahim Vall et Moctar Ould
Sid'Ahmed…
Dès le début de la cérémonie,
les haut-parleurs vibrent au rythme des tubes de Malouma, qui
rappellent à l'assistance les deux
campagnes électorales de 1992
et 2003. Le présentateur Baba
Ahmed, anime dans les intervalles du mini-concert, les différentes interventions, ses poèmes
politico- satiriques sur le programme politique du RFD.
Un incident vite clos
Le premier à prendre la parole
au nom de l'initiative des cadres
est Sidi Mohamed Ould Cheikh
Ahmedou, un des principaux
initiateurs de la rencontre. Dans
son intervention improvisée, Sidi
Mohamed souhaite d'abord la
bienvenue à tous ceux qui ont
accepté de faire le déplacement
pour assister à l'événement et
remercie de tout cœur, tous ceux
qui ont accepté d'adhérer à cette
initiative qui, dit-il, suscite l'espoir
de tout le monde pour la transparence et la justice des futurs
scrutins. "Cette grande assistance témoigne de notre grande
mobilisation
au
sein
du
Rassemblement des Forces
Démocratiques " conclura Ould
Cheikh Ahmedou.
Ensuite la parole est donnée à
Amar Ould Cheikh Saad Bouh. il
adresse ses remerciements à
tous pour avoir fait le déplacement. Ould Cheikh Saad Bouh par
la suite rappelle la probité morale
du président du RFD, notamment
lors de ses fonctions de ministre
et en tant que gouverneur de la
BCM. Ce qui pour lui est une
preuve de son aptitude à assumer les charges présidentielles.
Sid'Ahmed Ould Sidi Heiba à sa
suite, a lu une motion d'adhésion
au RFD ,des cadres de cette
intiative. Le clou de la rencontre a
été planté par le groupe de
Malouma Mint Meidah qui a
remis au souvenir toutes les
chansons composées en l'honneur d'Ahmed Ould Daddah et
son parti. Puis le groupe Ahel
Meidah a pris le relais, épaulé
par Mohamed Salem et Loubaba
qui ont fait vibrer l'assistance. A
noter qu' un petit incident a failli
gâcher la soirée n'eut été l'intervention de quelques sages personnes. En fait, Sidi Ould Ely n'ap-
Nouakchott Info Quotidien N° 927 DU 15 FEVRIER 2006
préciait pas l'un des morceaux de
la chanteuse Loubaba qu'il a qualifiée de provoquant et antidémocratique. Mais trente minutes
plus tard, l'incident était clos.
Rappelons que l'initiative tripartite des cadres comprend plusieurs personnalités et notables
issus de trois villes : Mederdra,
Rosso et Nouakchott. Parmi ces
cadres et notables on peut citer
entre autres Baba Ould Boubacar
Ould Maaloum, Ely Ould Denebja,
Amar Ould Cheikh Saadbouh, Sidi
Mohamed Ould Cheikh Ahmedou,
Ely Ould Abdalla, Hamed Ould
Ahmed Blegroun, Beyatt Ould
H'bib Ould Ely, Sid'Ahmed Ould Ely
Khamlech, Mohamed Ould Boyah,
Mohamed Ould Amar Ould Ely,
Ghadhy Ould Ely, Ahmed Ould Sidi
Moyla, Mohamed Ould Baba Ould
Mohamed Lebeid et Yacoub Ould
Mohamed El Abd pour ne citer
que ceux-là.
Les cadres de cette initiative
entendent vulgariser ce genre de
rencontre dans le futur pour
qu'elles aient lieu dans d'autres
localité du Trarza (Mederdra et
Rosso).
R T X_
CULTURE-SOCIÉTÉ
5
NOUAKCHOTT INFO
QUOTIDIEN
REGIONS
Habitat et Immobilier :
" La maffia de la pierre " sévit à Nouakchott
"D'ici quelques mois,
Nouakchott sera comme Paris
" : cette boutade sortie de la
bouche d'un nouakchottois, à
ne pas s'y méprendre est loin
d'être flatteuse pour notre
capitale. Elle en dit long sur le
calvaire des ménages dont la
bourse ne suit plus la progression exponentielle des prix du
loyer. Le boom immobilier
consacre le règne de l'arbitraire dans le foncier et l'habitat.
Des " Khaïma " en tissus au
béton armé, Nouakchott s'élargit indécemment.
UF W J Q MF I OUT U _J HNXX
HNXXJ 36E _F MT T /KW
I
l y a plus d'une cinquantaine d'années Nouakchott a
été créée sur des dunes
mouvantes, comme dans
un rêve. Au fil des ans, ce rêve
est devenu cauchemar pour bon
nombre d'habitants de celle ville
: habitats chers, absence d'infrastructures sanitaires adéquates, démission des élus locaux.
Les populations ne respirent
plus. Et pour compléter le
tableau déjà sombre, l'apparition
d'une caste de "marchands de
sommeils "
Investir dans la " pierre ",
c'est leur créneau. Spéculer,
acheter, revendre, faire monter
les loyers, cumuler des terrainquartiers à leur nom et au nom
des siens. Ils ont des millions
d'ouguiya ou du moins en ont
l'air. Ils ont accès aux crédits
bancaires octroyés avec une
facilité déconcertante.
Un seul chiffre pour comprendre : 600 millions d'ouguiya.
C'est le prix d'un terrain de 150
m2 situé au quartier E Nord, à
vendre et qui n'a pas tardé à
trouver preneur dès l'annonce. "
L'heureux acquéreur : un mauritanien. Profession : " boursicoteur dans l'habitat ". Incroyable
non !
D'autant plus incroyable que
80% des fonctionnaires de l'Etat
touchent un revenu mensuel
compris entre 40 000 et 60
000 ouguiya.
Ces spéculations d'un nouveau genre sont apparus selon,
certains à la faveur de l'annonce
de la découverte et de l'exploitation du pétrole. En réalité, c'est
une catégorie de métiers qui
existait bien avant. Ils avançaient
" masqués "…des courtiers, des
agents immobiliers, des propriétaires de quelques dizaines de
villas, d'appartements, de titres
fonciers… Bref, une vraie maffia
de la " pierre ". Ici l'omerta est
de rigueur ! Ils se connaissent
tous ou presque. Une centaine
de membres. Ils ont le monopole du secteur de la nouvelle
valeur refuge. Ces gens n'aiment pas voir leur rang grossir.
Ici l'appartenance tribale est
importante. La richesse familiale
essentielle.
Yahya…, l'un d'entre eux,
auto-proclamé " courtier et "
agent immobilier ", dit " gérer un
patrimoine de pas moins de 20
appartements situés au centre
ville, une demi-douzaine de grandes villas et plusieurs terrains
927
N° 927 MERCREDI 15 FEVRIER 2006
de fortes valeurs. "
Pour lui qui a été mis en "orbite "par un parent : "l'arrivée des
sociétés étrangères gravitant
autour du pétrole, aidant…les
agents immobiliers ne résistent
plus aux diktats des propriétaires qui exigent des loyers de
plus en plus exorbitants. "
Ces agences pour la plupart,
sont en violation avec la législation locale. Si elles ne souffrent
pas d'un défaut d'autorisation
d'exercice, ces " courtiers "
ayant pignon sur rue, réclament
- ce qui est totalement interdit
par la loi - le payement du loyer
en euros.
Ce qui prédomine dans ce
marché de l'immobilier et du foncier, ce sont l'implantation sauvage c'est à dire le " gazra " et
l'occupation illégale donnant à la
Capitale un air de capharnaüm.
Pourtant à l'occasion de l'ouverture des festivités commémoratives du cinquantenaire de
la ville de Nouakchott, la
Ministre de la Culture de la
Jeunesse et des Sports déclarait ce 13 février que : " …Voici
aujourd'hui Nouakchott, en
temps relativement court, devenue un lieu de brassage des cultures des composantes de notre
population et du monde, résolument tournée vers un avenir
prometteur de modernisation et
de progrès."
De quelle Nouakchott parle telle ?
Nouakchott…
grand souk médiéval
Depuis une dizaine d'années,
des habitants de quartiers populaires assistent impuissants à
des délogements " forcés " organisés par ce qu'on nomme désormais la maffia de la pierre.
Une organisation qui agit à coup
de millions. Seydou Sall est l'une
des victimes - si on peut appeler
cela comme ça - des méthodes
de ce groupe. Pour sa maison
située en un point stratégique
qu'il avait achetée dans les
années 70 pour une bouchée de
pain. On lui en a proposé 100
fois le prix. " Difficile de résister
pour moi qui ai beaucoup d'enfants à entretenir ", se résignet-il à dire.
C'est un secteur sans foi ni
loi. Les permis de construction
sont délivrés à tour de bras. Il
existerait une bourse " fictive "
de l'habitat et du foncier. Le téléphone sonne. On décroche. On
fait jouer ses relations. La surenchère s'ensuit. On empoche le
magot. Le tour est joué…Parti
pour un autre terrain, une autre
affaire…
En revanche, pour le gouvernement, le payement des impôts
sur le foncier est juste l'objet
d'un tapage événementiel. Paye
qui veut. Et ne payent pas les
gros bonnets ! En 2004, pas
moins de 20 grandes sociétés
et entreprises auraient bénéficié
d'une exonération frauduleuse
de paiement d'impôts. Combien
sont-ils, ces citoyens à qui on
octroie des hectares de terrain
à Nouakchott ?
" De son côté, le peuple
trinque ! " A la fin du mois, il faut
du cash. Rien d'autre. Se pro-
mener au marché du 6ème
arrondissement, après une
matinée de pluie s'apparente à
se faire " harakiri ". Le lot quotidien des quartiers périphériques
: manque d'eau - ou de qualité
douteuse quand elle existe -,
absence d'électricité, de fosses,
amoncellement de déchets
ménagers à même la rue…
Résultats: pas de plages
aménagées ou protégées, pas
d'espaces verts ou de parcs
publics propres. Et l'architecture
?
Quel mode architectural
léguer à l'humanité et aux générations futures ? Peut-on seulement s'enorgueillir de l'architecture du palais des congrès, du
stade olympique, du palais de la
République… comme patrimoine
culturel nouakchottois ?
Les chiffres sont là. Selon le
dernier recensement général de
la population et de l'habitat réalisé en 2000, seulement 10% de
la population mauritanienne
disposent de toilettes équipées
de système d'évacuation. En
milieu urbain : 1 ménage sur 4
compte au moins 9 personnes.
Conséquences : promiscuité,
développement de pathologies
comme le paludisme, le choléra,
le tétanos…
Un paradoxe mauritanien. La
superficie nationale est de
1.030.000 km2 pour une population totale estimée à moins de
3 millions : cherchez l'erreur.
Dans la Capitale : 1 ménage
sur 10, dispose de fosses ou de
latrines rudimentaires…de toilettes équipées de chasse d'eau.
Les propriétaires n'en font pas
une nécessité. Ainsi, les grandes villas - répondant aux normes - trouvent difficilement des
locataires : +72% inoccupées.
Plus le logement est proche du
lycée français, plus cher il est.
Une seule issue : les fonctionnaires se rabattent sur les petites villas ou appartements - en
nombre très insuffisants : - où
les aisances ne sont pas au top.
40% de ces logements ont le sol
recouvert de terre ou de sable.
A l'opposé : 5% des ménages
vivent dans un logement avec sol
cimenté ou carrelé.
Or, Nouakchott, c'est beaucoup de salariés du public
comme du privé qui émargent
autour de 50.000 UM. Par
ailleurs, les primes proposées
aux agents de l'Etat - ne bénéficiant pas de logement de fonction - dépassent rarement 5000
UM.
La prime mensuelle pour le
logement d'un professeur est de
6000 UM, alors qu'un instituteur n'en a que la moitié. Pire :
celles d'un policier ou d'un militaire sont respectivement de 300
et 240 UM.
Reste à espérer selon la
même Ministre : " que les manifestations du cinquantenaire de
la ville attireront l'attention des
habitants et qu'en découvrant le
passé de leur ville et les grands
défis qu'il a fallu relever pour
qu'elle voie le jour, ceux ci participeront davantage à son développement et à lui donner
l'aspect esthétique et urbain
qu'elle mérité. "
Rosso:
Le printemps des passeurs
de clandestins
e début de week-end, un grand passeur de clandestins et un policier du commissariat de Toujounine ont tenté aux environs de 20
heures de faire voyager clandestinement des femmes sénégalaises
de Rosso à Nouakchott à bord d'une Mercedes 190. Le policier qui
était au volant de la voiture a cherché, en vain, à dévier le poste du PK 3 de
Rosso. Les policiers du poste qui l'ont aperçu, se sont mis à sa poursuite.
C'est au poste de la Gendarmerie au PK10 qu'ils ont pu lui mettre la main
dessus. Après l'interrogatoire au niveau du commissariat de Rosso, il s'est
avéré que l'une des femmes avait été déjà refoulée. Elle possédait une carte
d'identité mauritanienne qui n'était pas la sienne. La carte d'identité lui a été
remise par le passeur pour lui permettre de voyager. Interrogé sur la provenance de cette carte le passeur dira que la carte lui a été expédiée de
Nouakchott par l'un des parents de la femme et qu'il n'a pas eu le temps, en
la lui remettant, de vérifier s'il s'agissait bien d'elle ou d'une autre.
Le policier et le passeur ont été arrêtés et sont gradés à vue à la maison
d'arrêt de Rosso pour un butin de 58.000 UM.
Mais cette affaire n'a pas tardé à faire des émules. Samedi 10 février
2006, c'est un gendarme du groupement d'escorte et de sécurité qui est
tombé dans les filets du même poste. Lui aussi cherchait à faire voyager deux
sénégalaises de Rosso à Nouakchott. Le gendarme a été confié au commandant de la brigade de Rosso qui, selon une source officieuse, l'aurait libéré.
HU0 MT GI
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WT XXT
Gorgol:
Grippe aviaire, fausse alerte
Touldé M'Bomé, une localité de l'arrondissement de Toufndé Civé,
il a été signalé les 09 et 10 février, la mort suspecte parmi les basses-cours de la localité. Les responsables du service vétérinaire et
celui de la santé publique se sont rendus sur les lieux pour constater les dégâts et en déterminer l'origine.
Après des diagnostics effectués sur le cadavre de quelques volailles, les
responsables sanitaires ont fourni un rapport dans lequel ils ont mentionné
qu'il s'agit d'une épidémie virale tout à fait ordinaire s'apparentant à la maladie
Newcastle. Une psychose commençait à gagner les populations, compte tenu
de la menace de grippe aviaire dont on commence à recenser quelques cas
en Afrique et au Nigeria en particulier où l'épidémie a commencé à faire des
ravages.
Mais pour ce qui concerne le cas précis de Touldé M'Bomé, il faut dire
qu'il y eut plus de peur que de mal. A en croire le rapport des autorités sanitaires, ce n'était qu'une fausse alerte. Selon le médecin-chef de Maghama,
cependant, les populations doivent observer une grande vigilance et avoir le
réflexe de saisir les autorités compétentes, au moindre signe inhabituel constaté chez les volailles.
S 'I
Assaba:
FR FI T Z
HU0L T WL T Q
NF _J
Le PRDR en campagne
ous nous verrez donc sur le terrain et ceux qui disaient que nous
sommes enterrés verront bien qu'il était trop tôt de l'affirmer !"
Ainsi parlait Sidi Mohamed Ould Vall dit Ghrini, le Secrétaire Général
du PRDR dans un entretien exclusif accordé à notre journal le 9
février courant (édition n°923).
Une affirmation du premier militant du PRDR à laquelle il joindra le geste en
envoyant, le même jour, une délégation présidée par le fédéral du PRDR en
Assab, Dane Ould Ethmane et comprenant entre autres, Chrif Ould Mohamed
Mahmoud, ex-sénateur du PRDS de Kiffa, Mohamed Mahmoud Ould Ghazwani,
ex-député PRDS de Boumdeid, Kaber Ould Hamoudi, membre du Comité
Permanent du PRDR et Mohamed Vall Ould Bou, homme d'affaires à
Boumdeid.
La mission de la délégation était de transmettre le message du Parti à ses
militants en insistant sur son unité, le processus de rénovation et de modernisation du Parti, son changement de nom, ses textes de base, son discours,
ses méthodes de travail et la pratique de la démocratie au sein de ses structures. La mission de cette délégation sera également de sensibiliser les militants du Parti sur le recensement administratif à vocation électorale dont le
démarrage est prévu pour le 16 février courant.
Cette délégation qui fera le tour de Sélibaby et Boumdeid entamera son
périple par un rassemblement populaire à "Legneiba", une localité relevant de
la commune de Thani, puis un meeting à Kankossa où plusieurs acteurs politiques de ce département et des maires des communes avoisinantes seront
remarqués, notamment Lemrabott ould Benahi, membre du Conseil national
du PRDR.
Ce meeting de Kankoussa, organisé à 16H verra une participation massive
des populations venue de plusieurs communes et localités environnantes.
Auparavant, le meeting de Sélibaby, tenu à 10H avait lui aussi fait mouche
, comme ce fut le cas le lendemain samedi 11 février à Boumdeid, le message véhiculé par la délégation ayant été très applaudi par les militants dont certains ont pris la parole pour affirmer leur attachement au PRDR, à son unité
et à ses valeurs républicaines.
Poursuivant leur tournée, les envoyés spéciaux s'arrêteront à Boulahraf,
Rdheidhih, Barkéol et bien d'autres communes de l'Assaba où le même discours sur la rénovation du Parti, son changement de nom, sa nouvelle orientation, mais aussi sur la nécessité de se faire recenser dans le cadre du Ravel,
sera vivement martelé.
Reste à savoir si le cœur et la raison étaient bien là, côté populations de
l'Assaba. A en croire certains membres de la délégation, cette mission est une
réussite et, comme le disaient Ghrini, "le PRDR est loin de la désintégration."
Nouakchott Info Quotidien N° 927 DU 15 FEVRIER 2006
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NOUAKCHOTT INFO
QUOTIDIEN
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N° 927 MERCREDI 15 FEVRIER 2006
Vers les sociétés du savoir
R F YXZ Z WF +
o m m e s -n o u s
à
l'aube d'un nouvel
âge : celui des
sociétés d u savoir
? Les bouleversements de la
science au XXe siècle ont
été à l'origine d'une troisièm e ré vol uti on ind u strie lle ,
celle des nouvelles technologies, qui sont des technologies fondamentalement intellectuelles. Cette révolution,
qui s'est accompagnée d 'une
nouvelle avancée de la mondialisation, a jeté les bases
d ' u ne
économie
de
la
c o n na i ss a n c e, p l a ç a nt l e
savoir au cœur de l'activité
humaine, du développement
et
d es
t ra ns f o rm a t io n s
sociales.
C e p e nd a n t,
in f o rm a ti o n
n'est pas savoir. Et la société mondiale d e l'information
en gestation, ne tro uvera
tout son sens que si elle
f a c i li t e
l' é m e rg e nc e
de
sociétés du savoir, pluraliste s e t p a rti c i p a ti v es , q u i
incluent au lieu d'exclure.
Peut-on dire pour autant
que le XXIe siècle verra l'essor de sociétés du savoir
partagé ? Comme le souligne le Rapp ort mondial d e
l'U NESCO Vers les sociétés
d u s a v o ir c o o r d o nné p a r
Jérôme Bindé et publié dans
six langues, il ne devrait pas
y avoir d'exc lus dans des
sociétés apprenantes : car
la connaissance est un b ien
public qui doit être accessible à tout un chacun. Le
s a v oi r p ré s en te e n ef f e t
deux qualités remarquables
: sa non-rivalité et, une fois
expirée la période de protection garantie par les d roits
d e propriété intellec tu elle,
sa non-exclusivité. La première illustre une p ropriété
d e l a c o n na i s sa n c e d é jà
mise en relief par Jefferson
: son usage par quelqu'un
n'em pêc he pa s l'utilisa tion
du même savoir p ar q uelqu'un d'autre. La second e
s i g ni f ie q u e c ha c u n p e u t
faire usage librement d'un
savoir relevant du domaine
public.
On sait bien aujourd'hui
que l'essor de sociétés du
savoir partagé est la voie qui
no u s p erm e ttra d e lu tt er
efficacement contre la pauvre té e t d e p ré ve ni r l e s
risques sanitaires majeurs
tels q ue les pandémies ; d e
réduire les terrib les pertes
humaines causées par les
tsunam is et les temp ête s
tropicales et d e promouvoir
un développement humain et
d ura ble. Ca r d e no uveau x
s ty l e s d e d é ve l o p p e m e nt
sont aujourd'hui à notre portée : ils ne sont plus fondés,
comme jadis, sur " la sueur,
le sang et les larmes ", mais
sur l'intelligence, les capaci-
tés scientifico-techniq ues de
tra i te r l e s p ro b l è m e s, l a
valeur ajoutée intellectuelle,
et l'expansion d es services
dans tous les secteurs de
l'éc ono mie, c e qui devrait
favoriser un dévelop pement
citoyen et, face à la société
du risq u e,
l 'es so r d ' une
démocratie prospective.
Cinq obstacles s'opposent
cep endant à l'avènement de
sociétés d u savoir partagé :
·La fracture numérique :
pas de connexion, pas d'accès. Certes, le nombre d'inte rna u t e s a u g m e nt e s a ns
cesse, atteignant désorm ais
près d'un milliard . Mais 2
milliards d'individus ne sont
pas reliés à un réseau électrique et n'ont pas ou peu
ac cè s au x télé co mm unic ations d e base.
- La f rac ture co gni tive,
encore plus profonde et bien
plus ancienne, divise profondément Nord et Sud, m ais
aussi c haque société.
· L a c o n c en tra t io n d u
savoir, et notam ment des
savoirs de pointe, ainsi que
des investissements scientifiques et éducatifs majeurs,
sur des aires géographiques
restreintes, ce qui entraîne
l'aggravation de la fuite des
cervea ux, d u Su d vers le
N o rd , e t en tre p a y s d u
Nord.
· Le savoir est par principe ob jet de partage ; m ais
dès lors qu'il est converti en
information, il a un prix. Où
se situe le nécessaire compro mi s entre l' univ ersa lité
du savoir qui imp lique qu'il
soit ac cessib le à tous, et le
respect des droits de propriété intellectuelle ?
· L'essor de sociétés du
savoir partagé est aujourd'hui entravé par l'aggravation
de frac tures sociales, nationales, urbaines, familiales,
scolaires et culturelles qui
affectent un grand nombre
de pays, et par la persistance de la fracture entre hommes et femmes : aujourd'hui
29% des filles de la planète
ne sont pas scolarisées et
les femmes sont sous-rep résentées dans les sciences.
Pour surmonter ces obstacles, les nations du monde
vont devoir investir massiveme nt da ns l' éd u ca tio n, la
rec he rc he , l' in fo d é ve lo p p ement et le développem ent de
" sociétés apprenantes ". Il
en va du destin d e chaque
pay s, c ar les nations qui
n'investissent pas suffisamment dans le savoir et dans
une éd ucation et une science d e qualité compromettent
leur p ropre futur : la fuite
d e s c e rv e a u x ri s q u e , à
terme, de les vid er de leurs
forces vives.
Q uelles solutions concrètes p roposons-nous dans le
rapport Vers les sociétés du
savoir ? En voici quelques
exemples :
· Investir davantage dans
u n e é d u c a t io n d e q u a l it é
pour tous : c'est la clé d e
l'égalité des chances effectiv e . L e s p a y s d ev ra i e nt
consacrer une part importante de leur PNB à l'éducation ; l'aid e publiq ue au développement d oit être davantag e orientée vers l'éducation.
· Gouvernements, secteur
privé et partenaires sociaux
devraient explorer la possibilité de mettre en place progressivement, au c ours du
X X I e s iè c l e , u n " c ré d i ttemps " d'éducation donnant
droit à un certain nombre
d ' a nn é es
d ' e ns e ig ne m e nt
après la fin de la scolarité
oblig atoire : ainsi tous pourraie nt se form er to ut au
long de la vie, et auraient
une seconde c hance en cas
de sortie prématurée du système éducatif.
· S 'il faut investir davant ag e d a ns l a re c he rc h e
s c i en ti f i q u e , et d a ns u n e
re c h er c he d e q u a li t é e n
p h a se a v ec l e s d é f i s d u
futur, il faut aussi promouvoir d es modalités concrètes
et novatrices de partage du
savoir, telles que le collaboratoire : cette nouvelle institu t io n vi rt u el l e q u i ré u ni t
dans le même mot laboratoire et collaboration permet à
des chercheurs de travailler
en réseau au-delà des frontières. Cette innovation, à
laquelle on doit le décrypt ag e d u g é n o m e h u m a in ,
pourrait changer la relation
N o rd - S u d en m a t iè re d e
science et freiner la fuite
des cerveaux.
· Il faut aussi promouvoir
la diversité linguistique dans
l es no u ve l le s s o c ié té s d u
s a v o ir
et
v a lo ri s e r
les
savoirs locaux et traditionnels.
Mais le Sud peut-il s'offrir
le s so c i é té s d u s a v o ir ?
N'est-ce pas un luxe réservé
au Nord ? Je p ourrais bien
sûr répondre, en paraphrasant Lincoln : " Vous trouvez
que le savoir coûte cher ?
Essayez l'ignorance ! ". Ne
faut-il pas tirer les leçons du
succès tangib le obtenu par
nombre de pays du m onde ?
Les uns ont investi massivem e nt
p e nd a n t
p l u si e u rs
décennies dans l'éducation
et dans la recherche scientifique et ont pu réduire ainsi
consid érab lement la pauvreté absolue. Certains ont d'ores et déjà dépassé nombre
de pays riches en terme de
PIB par habitant. D'autres
pays, qui étaient déjà parmi
les plus avancés, ont encore
accru leurs chances à l'éc he l le m o nd ia l e , to u t e n
a m é li o ra nt
e nc o re
leur
ni ve a u d e d é v e lo p p e m e n t
humain et durable.
Une planète qui consacre
d és o rm ai s 1 000 mi ll ia rd s
de dollars par an aux d épenses m ilitaires n'a-t-elle pas
les moyens de promouvoir
des sociétés du savoir pour
to u s ? D e s f ina n c em e nt s
importants pourraient aussi
être dég ag és en faveur de
l'éducation et d u savoir par
des p olitiques de réform e
courageuses, visant à réduire
c er ta i ne s
d é p e ns e s
improductives, à améliorer
la productivité des services
p ub lics, à rationa liser le s
a d m i ni st ra tio n s, à su p p ri mer un certain nombre de
subventions ineffic aces et à
lutter contre la corruption.
Face à un monde profondément divisé par d e multip le s f ra c ture s, f ac e à la
contradiction entre des problèmes globaux et la partiti o n d es sa vo i rs, i l n' e st
d'autre solution que le partag e des savoirs. Pour parap hra ser u n p rove rb e a fricain, le savoir est comme
l ' a m o u r : c ' es t la s e u l e
chose que le partage g randit.
P T ÄHMNWT R
+I
F Y XZ Z WF
NWJ HY J Z W L  S  WF Q I J
Q'Z S
J XHT
L'UFP dit non à la dilapidation
des ressources
L
es coups tordus, le parti de Mohamed Ould Maouloud
s'est insurgé contre, dans sa déclaration rendue publique
le 13 février 2006 portant sur l'affaire Woodside. Dans
ce communiqué, le parti indique que depuis l'annonce de
la découverte du pétrole, sa gestion a toujours été un sujet de préoccupation pour la formation politique. Raison pour laquelle, ajoute le communiqué, l'Ufp a appelé à maintes reprises, à une gestion transparente de cette nouvelle richesse. Le parti explique que
son souci était fondé sur la gabegie qui a caractérisé la gestion
des richesses antérieures et plus particulièrement les ressources
halieutiques. A ce titre, la formation politique a rappelé les interventions de ses députés à l'Assemblée nationale évoquant cette
question plusieurs fois. Tout comme également, ils ont organisé en
2004 un débat là-dessus avec le front Populaire.
S'agissant de la crise avec Woodside, le parti à travers son
communiqué, déclare son soutien à la position du gouvernement
dans son opposition au bradage des intérêts nationaux et condamne toute tentative de dilapidation des ressources nationales et particulièrement le pétrole. Le parti estime que pour bannir à jamais
toute pratique de ce genre, il est indispensable de définir des
mécanismes et des règles appropriés et de procéder à un audit
général de tous les secteurs de l'économie nationale en vue de
faire la part des choses et situer les responsabilités.
Nouakchott Info Quotidien N° 927 DU 15 FEVRIER 2006
ACTUALITÉ
7
NOUAKCHOTT INFO
QUOTIDIEN
N° 927 MERCREDI 15 FEVRIER 2006
Prochaines consultations électorales:
Barrer la route aux délinquants électoraux
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION
ET RÉDACTEUR EN CHEF
C HEIKHNA O ULD N ENNI
MAPECI
Société éditrice de Nouakchott
Info et Akhbar Nouachott
Président du Conseil de direction :
Cheikhna Ould
Nenni
Vice-président :
Mohamed Mahmoud Ould Abou El
Maali
Directeur des Ressources : Lô Amadou Abdoul
Directeur Commercial : Moulaye Zein Ould Nenni
Coordination Cellule des Ntic : Mohamed Ould
Khattat
Responsable Méssagerie : Moulaye Ould Zein
Secrétariat Central : Birane Amadou Kassé
CONSEILLERS DE LA RÉDACTION
Mohamed Saïd Ould Hamody
Mohamdy Ould Babbah
-Mohamed Yehdih Ould Breidileil
-Mohamed Lemine Ould Kettab
RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT
Jedna Deida 6306337
SECRÉTAIRE DE RÉDACTION
Moussa Abdelkader Diop 6502496
[email protected]
Modiop2001@ yahoo.fr
GRAND REPORTER
khalidou Diagana 6706095
DESK POLITIQUE ET NTIC :
Mohamed Ould Khattat 641 61 17
DESK ECONOMIE :
Mohamed Ould Ahmed
El Kory
DESK SOCIETE:
Mosy
DESK CULTURE:
Elhadj Popèye Cissé
DESK SPORTS
:Mohamed Ould Feily dit Antar
6708951
COORDINATION DU RÉSEAU
DES CORRESPONDANTS :
Khalil Sow
RÉDACTION :
Cheikhna Ould Nenni
Moussa Diop
Jedna Deida
Khalidou Diagana
Mohamed Ould Khattat
Elhadj Popèye Cissé
Mohamed Mahmoud Ould Aboulmaaly
Mohamed Ould Feïly, dit Antar
Mohamed Ould Ahmed El Kory
CORRECTEUR
Bakary Gueye
STAGIAIRE
Mamoudou Kane
Saisie
Ly Alassane Mamadou
DISTRIBUTION:
Kane Demba 6414061
Le processus démocratique, de 1991
au 03 août 2006 a été ponctué d'une
dizaine d'élections (présidentielles, législatives et parlementaires). Ces différents
scrutins ont été tous contestés pour "
fraudes massives." Mais plus que le
bourrage des urnes et les obstructions à
l'inscription sur les listes électorales,
c'est l'achat des voix qui a le plus ôté
aux scrutins d'avant trois août tout
caractère sérieux. Qu'est ce qui a été
fait pour qu'il en soit autrement pour les
élections à venir ?
A
u début du processus démocratique, il était ordinaire de
voir des militants ou responsables du parti-Etat se promener avec des sachets remplis de cartes
d'identité jaunes. Pour renverser les tendances, on en fabriquait en grand nombre et dans l'urgence. La création de la
carte d'identité infalsifiable a mis fin à la
fabrication rapide et en grande quantité
de pièces mais pas à l'achat des consciences.
Certes, durant les scrutins d'avant
trois août, les chefferies tribales, familiales ou autres exerçaient une pression
sur les citoyens pour les amener à voter
pour le parti Etat. Mais la vente, à très
grande échelle, de voix est due au bas
degré de conscience citoyenne des mauritaniens. S'il y a achat de voix, c'est qu'il
y a des vendeurs. La mentalité ambiante
n'ayant pas fait le voyage du Qatar, certains se demandent ce qu'il faut faire
pour que les futurs scrutins ne soient
pas ceux de l'argent, des plus offrants.
Que faut-il faire pour que les habitants du
fin fond des Hodh ou du Guidimagha ne
portent leurs dévolus sur celui qui leur
offrira quelques sacs de riz ou de blé ?
Ces populations, loin des débats sur la
transition, qui n'ont pas encore découvert le petit écran et qui écoutent Radio
Mauritanie en onde courte, ne connaissant aucun parti politique autre que le
défunt PRDS, n'hésiteront pas beaucoup
entre les belles idées émancipatrices et
les sacs de riz.
Les partis politiques, occupés à combattre les candidatures indépendantes, à
se partager les morceaux du PRDS, à
gérer les adhésions tribalo-ethniques, à
répondre aux convocations du Premier
ministre ou du ministre de l'intérieur… ne
semblent pas préoccupés par ce que
sera le poids de l'argent au cours des
futurs scrutins. Certes, il y a eu l'idée du
bulletin unique défendue par certains. Il
permettra de contourner l'obligation faite
aux vendeurs de voix de sortir avec les
bulletins des concurrents. Mais, Pour
que l'argent ne soit pas largement déterminant de l'issue des élections à venir, il
faut plus.
La Céni interpellée
Quatorze ans de clientélisme, de politique du ventre ont fait que certains
citoyens-ils sont très nombreux- pendant
les campagnes électorales, sont plus
portés vers ceux qui débarquent en 4X4
et ont la poche facile. Qu'est ce qui a été
fait depuis le trois août pour faire comprendre aux habitants de Thialgou, Adel
Begrou, Ghabou…que l'acte de vote est
un droit inaliénable ? Rien. Croire qu'ils
sont, par le simple fait du coup d'Etat,
passés de la condition de marchandise
électorale à celle de citoyens libres ayant
une claire conscience des enjeux, serait
la pire des naïvetés qui pourrait déboucher sur d'amères surprises post-électorales. A moins que ça ne soit médecin
NOUADHIBOU
El Vagha Ould Mohamed Cheïbani
TAGANT
Khalil Sow
TRARZA
Ousseinou M’bareck Diarra
BRAKNA
Abdoulaye Alassane
TIRIS ZEMOUR
Harouna Cissé
Mise en Page
Aliyene Ahmed Salem
Boîte postale : 1905
Téléphone : 525.02.71 Fax : 525.54.84
Fils d’agence : AMI - AFP
Ilot “P” n° 007 - Tevragh-Zeina
Visa n° 015/MIPT/DAPLP du 15.05.1995
site web: www.mapeci.com
Tiré sur les Presses
de l’Impremerie Nationale
Nouakchott Info Quotidien N° 927 DU 15 FEVRIER 2006
927
L'article 111 du Code Pénal
Tout citoyen qui aura, dans les élections, acheté ou vendu un suffrage à un
prix quelconque, sera puni d'interdiction
des droits de citoyen et de toute fonction ou emploi pendant cinq ans au
moins et dix ans au plus. Seront, en
outre, le vendeur et l'acheteur du suffrage, condamnés chacun à une amende double de la valeur des choses
reçues ou promises.
après l'enterrement, les partis politiques,
le gouvernement et la société civile doivent se lancer dans une opération de
sensibilisation de grande envergure pour
barrer la route aux acheteurs de conscience, pour que les plus offrants ne
l'emportent. On s'en est rendu compte
avant le trois août, la voix d'un citoyen, ça
ne coûte pas beaucoup. 2000 à 3000
ouguiyas suffisent. 3000 ouguiyas multipliées par 500 voix, c'est à la portée de
certains et ils n'hésiteront pas à mettre
la main à la poche.
Ce qui doit être expliqué aux mauritaniens, en perspective du marathon électoral de la transition, ce n'est pas " comment voter ?" Ils le savent. Mettre le bulletin dans une urne et le balancer dans
une caisse est une gymnastique plusieurs fois répétée. Ce qu'il faut expliquer
à tous, c'est que les vendeurs et acheteurs de suffrages sont des délinquants
aux yeux du code pénal (Voir encadré). Ils
sont passibles de 10 ans d'interdiction
des droits de citoyen.
Le rôle de la CENI étant de veiller à la
propreté des élections, il lui appartiendra, à l'aide du personnel récemment
recruté, de montrer du doigt ceux qui
seront tentés de jouer la carte de l'Etat
de nécessité et de l'ignorance des populations pour se faire élire.
P MF QNQT Z /G/I
NF L F S F
PMF QNT Z GNE _F MT T /KW
BUREAU MAURITANIEN DE CONSEILS
EN MANAGEMENT DE LA QUALITE
* Certification ISO 9001 :2000
* Certification ISO 18001(OHSAS)
* Certification ISO 22000 (HACCP)
* Formation Normes ISO9001 & Auditeurs
* Chasseurs de têtes (recrutement, diagnostic RH)
128 Immeuble BMCI BP: 3672, Nktt -Mauritanie
TEL 222 525 72 26 Mobile 6 30 39 13
[email protected] - Site Web: www.cdm2.mr
8
NOUAKCHOTT INFO
QUOTIDIEN
SPORTS
UF W
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T MF R J I
T Z QI KJ NQ_
HT Z WWNJ Q>R T MF R J I
Raid Sahara :
La ministre félicite les athlètes
Madame Mehla Mint Ahmed, ministre de la Culture de la
Jeunesse et des Sports en présence du Directeur des Sports
M.Beyni, a reçu mardi dans son bureau le président de la
Fédération Mauritanienne d'Athlétisme M.Mohamed Ould
Ghaly, en compagnie des athlètes qui ont représenté notre
pays dans le Raid Sahara, qui s'est déroulé du 27 janvier au 5
février 2006 dans la wilaya de l'Adrar. Ce raid de 220 kilomètres repartis entre 5 étapes est considéré pour ses obstacles
parmi les plus difficiles dans le monde. Non seulement, il
emprunte des routes montagneuseuses, mais aussi sablonneuses et rocailleuses. Les coureurs qui y prennent part viennent
d'Europe, d'Afrique et d'Amérique et sont pour la plupart des
professionnels. Pour cette année 23 participants venus de 7
pays différents y ont pris part. Nos deux représentants Chrif
Ahmed Ould Taleb et El Hacen Ould Sidaty, ont terminé
respectivement 3ème et 4ème.
engagement et le sérieux de la
préparation des athlètes.
Bref, la rencontre qui entre
dans
les
habitudes
de
Madame la ministre depuis sa
nomination vise à encourager
tous les sportifs qui doivent
sentir que le département s'intéresse à ce qu'ils font. Les
deux athlètes qui étaient reçus
pour la première fois par un
ministre des Sports ne
cachaient pas leur joie après
l'entrevue : " Nous sommes
touchés par la sollicitude dont
nous avons été l'objet de la
part de Madame la ministre.
Nous allons redoubler d'efforts pour faire encore de
" Vous avez fait honneur
à notre pays "
S
uite à ces performances, Madame la
ministre, malgré un
emploi de temps
chargé a tenu à rencontrer
les rencontrer afin de les
encourager. Au cours de la
rencontre, elle a qualifié leur
participation de performance
qui mérite tous les encouragements : " Vous avez fait honneur à notre pays dans une
compétition difficile aux côtés
de professionnels, malgré
votre manque d'équipements.
Je profite de l'occasion pour
vous féliciter et vous annoncer
De gauche à droite, le directeur des sports,
Mme la ministre et le président de la FARIM
consciente de l'importance de
la performance des deux jeunes athlètes, a souhaité une
plus grande participation dans
les différentes compétitions
Mme Mehla Mint Ahmed en compagnie des athlètes
le soutien inconditionnel du
département ". Poursuivant,
elle a demandé aux deux athlètes de continuer à travailler
avec le même brio pour encore plus de succès. A l'adresse
des responsables de la
Fédération présents, elle leur
demandera de mettre l'accent
sur la préparation et le suivi
des athlètes : " Il ne faut pas
que le travail s'arrête après
les compétitions, il faut la
continuité. C'est seulement à
ce prix que les résultats suivront".
Deux athlètes heureux
Dans une atmosphère bon
enfant, Madame la ministre
pour leur permettre d'acquérir
plus d'expérience.
Les techniciens Beibou Ould
Guigui et Adermaz qui avaient
encadré les deux jeunes, ont
eux aussi, été félicité pour leur
Compétitions Africaines des Clubs:
Ahmedi et Entente forfaits !
C
omme on s'y
attendait, le
verdict
est
finalement
tombé. Les équipes de
l'Ahmedi et l'Entente de
Sebkha ne participeront
pas au premier tour des
compétitions africaines
prévues la semaine prochaine dont les matchs
allers étaient prévus les
18 et 19 février 2006 à
Nouakchott. Donc finalement c'est la Fédération
Entente Sebkha, un forfait mal venu
Mauritanienne
de
Football qui a envoyé une
lettre de désistement à la Confédération Africaine de Football pour annoncer les forfaits de nos deux équipes. Selon des sources qui lui sont proches, la lettre fait suite
à un ultimatum qui a été donné par la fédération aux clubs pour leur permettre de
respecter les délais d'engagement. Selon toujours les mêmes sources, les clubs n'ont
pas pu respecter les délais fixés pour l'envoi des PTA des officiels qui est de 10 jours
avant les rencontres. C'est suite à cela et en dernier recours que la Fédération a
décidé de prendre les devants pour éviter que les équipes étrangères ne viennent
sans crier gare.
Au niveau des clubs, nous n'avons pas d'informations fiables à ce jour. On sait seulement que l'équipe de l'Ahmedi courait après un sponsor de la Mauritel et l'Entente
cherchait aussi de son côté. On ne sait pas exactement ce qu'elles ont obtenu. Quoi
qu'il en soit ces forfaits n'honorent pas notre football qui sera encore absent au niveau
des clubs. La non participation de nos équipes contribuera à creuser l'écart déjà
grand avec les équipes de la sous-région.
Il faut signaler que les équipes de l'Entente et Ahmedi seront sanctionnées chacune d'une amende de 1500 dollars et probablement d'une suspension des compétitions africaines.
Football :
Les Rossossois se mobilisent
meilleurs résultats parce
qu'on s'intéresse à ce que
Dimanche dernier la maison des jeunous faisons ", disent-ils.
nes
de Rosso a abrité une réunion des
Même ton du côté des
responsables de la Fédération cadres de la ville de venus au chevet du
Mauritanienne d'Athlétisme : " football dans la région. L'initiative de
Nous sommes contents parce cette rencontre revient à la ligue régioque Madame la ministre mon- nale de football et aux cadres résidents à
tre un réel intérêt pour la pro- Nouakchott. Le but est de redonner au
motion du sport ", disent-ils. football la place qui lui sied par la mise
Cet état de fait nouveau per- en place d'une sélection régionale qui va
met d'espérer des lendemains désormais représenter toute la région.
meilleurs pour nos sportifs qui Cette solution intervient à un moment
étaient las devant le manqué où le football dans la région connaît une
d'intérêt manifesté à leur régression au niveau des résultats.
égard par les responsables du Aucune équipe de Rosso ne joue parmi
département. L'on se rappel- l'élite et les perspectives ne sont prometle, les jeunes basketteurs qui teuses, surtout que la ville doit abriter
avaient remporté avec brio le les phases finales de la deuxième divititre de champion du Maghreb sion.
Arabe en 2002 et qui n'a- " Ne pas disperser les forces "
ans son introduction le présivaient même étaient accueillis
dent de la ligue de Rosso M.
à l'aéroport. Le ministre de l'éChoueine Sow est revenu larpoque n'avait même pas daigement sur la
situation
gné envoyé l'un de ses
actuelle, qui est selon lui, due à la disperconseillers.
Classement des 10 premiers
du Raid Sahara:
1-Tony (Slovénie) 5 h 06
2-Christien Dubois (France) 17 h 49
3-Chrif Ahmed Taleb (Mauritanie) 18 h 37
4-El Hacen Ould Sidaty (Mauritanie) 19 h 05
5-Eguel Charlie (France) 21 h 04
6-Dechamps Michel (France) 22 h 15
7-Corne Katell (France-Dames ) 23 h 03
8-Jean Pierre Vozel (France ) 23 h 04
9-Peche Réné (France) 23 h 20
10-Adeline Thierry (France-Dames) 23 h 27
F S YF W
KJ NQ_ E _F MT T /KW
I NY
D
sion des forces : " Autrefois, les
Rossossois faisaient de bons résultats
parce qu'ils étaient mobilisés autour
d'une même équipe qui représente toute
la région. Aujourd'hui, ce n'est plus le
cas parce que chacun tire vers son équipe de quartier ". M. Sy Abdoul , secrétaire général de la ligue interviendra
ensuite pour parler du bilan de la ligue et
de ses activités. Dans un débat ouvert,
les différents intervenants ont exprimé
leurs avis par rapport à l'ordre du jour.
Certains ont même préconisé le changement de la ligue qui de leur avis ne fait
pas son travail. Finalement, il a été
décidé de dépasser ce point et de passer à l'essentiel qui est de mettre en
place une commission provisoire chargée de gérer la sélection régionale.
Nouakchott Info Quotidien N° 927 DU 15 FEVRIER 2006
Une commission à l'unanimité
En commun accord avec la ligue
régionale de football , la commission
provisoire aura un rôle d'appui pour le
développement du football dans la
région. Bien qu'elle soit sous la tutelle de
ligue régionale de football, elle a son
autonomie financière et administrative.
Néanmoins tous ces programmes doivent être approuvés par la ligue régionale de football. Elle sera chargée de chercher les fonds pour l'équipe régionale.
Sa première mission consistera à
amener la sélection de Rosso en 1ère
division (D1) et aux phases finales de la
coupe du Président. La commission est
composée de 11 membres qui ont été
désignés en unanimité.
Il faut signaler que Mohamed Vall Ould
Youssef, vice-président de la ligue régionale de Rosso, a été renvoyé de la salle
de réunion par les membres de la commission. Ces derniers ont argué qu'ils
étaient venus en perturbateur non en
participant comme tout ressortissant de
la ville. C'est pourquoi pour avancer, il a
été décidé de ne pas le laisser participer
à la réunion.
H0U MT G / I
NF WWF
Composition du Bureau :
Président : Moussa Diop vice-président
Vice-président :Limam Ould Moulaye
SGA : Walo Traoré
SGA: Zakaria Thiam,
Trésorier Général : Cheikh Ould
Maouloud
Trésorier Adjoint : Mamadou Dièye
Commissaire aux comptes :Cheikh
Thiam
Membres : Ahmed Gueye, Abou
Abdoulaye, Diop Brahim Ould Abdoulaye
N'Diaye.

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