Programme détaillé - Société Tunisienne d`ORL et de Chirurgie

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Programme détaillé - Société Tunisienne d`ORL et de Chirurgie
Société Tunisienne d’ORL
et de Chirurgie Cervico-Faciale
XVIème Congrès National d’ORL
16-17-18 mai 2014
Hôtel Le Palace
Gammarth
Président du congrès
Mohamed Tahar Charfi
Programme et recueil des résumés
Bureau de la STORL
Président d’honneur
Nabil DRISS
Président
Said GRITLI
Vice-Président
Abdelmonem GHORBEL
Secrétaire Général
Chiraz M’BAREK CHAOUCH
Secrétaire Général Adjoint
Jamel KOUBAA
Trésorier
Samia SAHTOUT JOUINI
Trésorier Adjoint
Tahar CHARFI
Membres
Sarra ZRIBI
Elies GASSAB
Boutheina HAMMAMI
Mohamed BEN AMOR
Secrétariat
Wassila ALLAGUI
REMERCIEMENTS
Le Comité d’organisation remercie pour leur participation :
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Cochlear
Monitor Medical System
GSK
Stallergenes
Pierre Fabre
MSD
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Medis
Ipsen pharma
Hikma
Alpha wassermann
Galpharma
Adwia
Gmiha Houria
Labbatt
Medikipment
Abbott
QMB Quality Medical Bisiness
Medico-International Instrument
Toucoumex
Saiph
MC Pharma
Dar Essaydali
Teriak
Oxyplus Santé
Somnomed
RECOMMANDATIONS
Posters :
-
Sous forme de E-Posters envoyés avant le 11 mai 2014 à
[email protected] sous forme de présentation Power Point avec un
maximum de cinq planches.
-
Les posters séléctionnés seront présentés le 17 mai 2014 à 8h à la salle Les
Emirs. La présentation ne doit pas dépasser 3 mn et sera suivie de 2 mn de
discussion.
Communications Orales, Conférences et ateliers :
Les orateurs sont priés de :
-
Respecter les 25 minutes prévues pour chaque conférence, suivies de 5 minutes
de discussion.
-
Se limiter aux 7 minutes qui sont allouées à chaque communication afin de
permettre la discussion des présentations.
-
Respecter les 45 minutes prévues pour chaque atelier discussion comprise.
-
Déposer leurs supports pédagogiques au moins 30 minutes avant le début de la
séance.
Les Présidents de séances et les modérateurs
Sont priés de faire respecter le temps imparti à chaque présentation afin de
permettre aux organisateurs la réalisation du programme prévu.
Nous les remercions d’avance pour leur efficace collaboration.
Chers collègues et amis,
Comme chaque année à la même période, le bureau de la STORL a
l’immense plaisir d’organiser le XVIIème congrès National d’ORL et de
Chirurgie Cervico-Faciale, occasion propice pour l’enseignement,
l’échange d’expériences mais aussi les rencontres dans une ambiance
confraternelle.
Ainsi nous avons le sentiment de fiéreté d’affirmer que notre
société savante se porte bien comme en témoigne le programme riche et
varié résultat de l’engouement de tous les collègues et fruit d’une
sélection rigoureuse.
Nous avons essayé d’équilibrer le programme en traitant de thèmes
relatifs aux différentes branches de la spécialité en insistant sur les
implants auditifs pour lesquels nous avons reservé une table ronde, deux
symposiums et deux ateliers pratiques.
Pour la première fois et dans le souci d’être conformes aux normes
internationales, les communications affichées seront présentées sous
forme de E-Posters.
Nous sommes également très heureux d’accueillir nos prestigieux
invités venus de France, de Suisse, d’Egypte sans oublier nos confrères
Maghrébins avec lesquels les relations sont bien scellées.
Encore une fois les infirmiers ORL seront de la fête puisqu’une
demi journée sera allouée à leur formation continue.
Au nom du bureau, je vous souhaite un excellent congrès.
Chiraz Mbarek Chaouch
Secrétaire Générale de la STORL
Programme Scientifique
Vendredi 16 mai 2014 ___________________________________
12h
Inscription
13h30-15h _______________________________________ Salle Sérail
Communications orales
Otologie 1
Présidents de séance : J. Koubaa, A. Charfi, B. Hammami
C1.Chirurgie des oreilles décollées : A propos de 30 cas
Hammami. MI, Briki. S, Elleuch. W, Ayadi. A, Karray. F, Dhouib. M, Abdelmoula. M
Service de chirurgie maxillo-faciale, Hôpital Habib Bourguiba, Sfax
C2.L’otospongiose évoluée
R. Bechraoui, S. Meherzi, J. Marrakchi, F. Rabaoui, R. Zainine, M. Ben Amor, N. Beltaief, G.
Besbes
Service d’ORL et de CCF La Rabta. Tunis
C3.Place du traitement conservateur dans la prise en charge des mastoïdites
aiguës extériorisées : A propos de 54 observations
W. Kermani, M. Ferjaoui, M. Bellakhdhar, A. Meherzi, M. Mejbri, N. Khaireddine, M.
Ghammem, M. Ben Ali, M. Belcadhi, M. Abdelkéfi
Service d’ORL. CHU Farhat Hached Sousse Tunisie
C4.Les otites externes nécrosantes fongiques : à propos de 20 cas
A. Mediouni, S. Akkari, H. Chahed, D. Chiboub, M. Ben Amor, R. Zainine, N. Beltaief, G.
Besbes
Service d’ORL et de CCF La Rabta. Tunis
C5.Place de l’imagerie dans la prise en charge de l’otite externe nécrosante
R. Lahiani, F. Hedhili, K. Ouertani, K. Khamassi, L. Bougacha, K. Gaïed, N. Kaffel, D. Nejah,
M. Ben Salah, M. Ferjaoui
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis
C6.Apport de la vidéo-nystagmographie dans le diagnostic des vertiges : A propos
de 100 cas
S. Manoubi, I. Hariga, I. Nacef, B. Gassab, W. Abid, F. B.H. Younes, S. Zribi, O. Ben Gamra,
Ch. M’barek
Service d’ORL et de Chirurgie Cervico-faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis
C7.Prise en charge des paralysies faciales en pratique de ville, de 1992 à 2014
H. Yassine, Y. Yassine
Nouvelle Ariana
C8.Paralysie faciale idiopathique : facteurs pronostiques
A. Chakroun, S. Kallel, S. Ayadi, F. Maalej, I. Charfeddine, B. Hammami, M. Mnejja, A.
Ghorbel
Service ORL, CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine de Sfax, Tunisie
Vendredi 17 mai 2013 ___________________________________
C9.Nouveau spectre des mutations du gène GJB2 dans les surdités autosomiques
récessives non syndromiques (SARNS) chez les familles tunisiennes
R. Zainine, Z. Riahi*, J. Marrakchi, H. Hachicha, H. Chahed, D. Chiboub, S. Abdelhak*, M.
Ben Amor, N. Beltaief, G. Besbes
Service d’ORL et de CCF, Hôpital La Rabta, *Laboratoire de Génomique Biomédicale, et
Oncogénétique, Institut Pasteur de Tunis
C10. Prise en charge de la surdité de l’enfant : de la mutité à la production de
parole
K. Snoussi
Casablanca, Maroc
13h30-15h ______________________________________ Salle Al Diwan
Communications orales
Laryngologie et Chirurgie Cervicale
Présidents de séance : S. Gritli, Kh. Akkari, S. Turki
C11. Kystes
et fistules congénitaux
latéro-cervicaux : à propos de 20
observations
M. Ghammam, L. Aouf, N. Kheireddine, F.B Amor, W. Kermani, M. Bellakhdhar, M. Ben Ali,
M. Belcadhi, M. Abdelkefi
Service d’ORL et de CCF Hopital Farhat Hached Sousse Tunisie
C12. Kystes du tractus thyréoglosse : à propos de 201 cas
M. Hasnaoui, N. Ben Hamida, F. Masmoudi, S. Ben Tkhayat, K. Mighri, H. Hamza, N. Driss
Service ORL, EPS Tahar Sfar, Mahdia
C13. Lymphadénite tuberculeuse cervicale : à propos de 55 cas
A. Dhaoudi, A. Ben Youssef, H. Mbarek, Z. Ayadhi
Service d’ORL et de Chirurgie cervico-faciale, Hôpital Régional de Menzel Bourguiba
C14. Métastases dans les cancers pharyngo-laryngés (cavum exclu) : à propos
de 47 cas
N. Khaireddine, M. Mejbri, M. Ghammam, M. Ferjaoui, M. Belakhdher, W. Kermani, M. Ben
Ali, M. Belkadhi, M. Abdelkafi
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Farhat Hached, Sousse
C15. Curage ganglionnaire cervical dans les cancers ORL
A. El Korbi, N. Kolsi, Z. Ben Rhaiem, B. Alaya, S. Kadi, N. Krifa, K. Harrathi, J. Koubaa
Service ORL et de CCF, Hôpital Fattouma Bourguiba, Monastir
C16. Oesopharyngolaryngectomie totale (OPLT) : indications et résultats : A
propos de 14 cas.
Z. Attia, S. Jbali, K. Cheikh, S. Kedous, S. Touati, S. Gritli.
Service de carcino-ORL, institut Salah Azaiz.
Vendredi 16 mai 2014 ___________________________________
C17. Les laryngectomies partielles : résultats anatomiques et fonctionnels.
N. Kolsi, A. El Korbi, Z. B. Rhaiem, H. Chouchène, S. Kadi, N. Krifa, K. Harrathi, J. Koubaa.
Service d’Orl et CCF, CHU Fattouma Bourguiba, Monastir
C18. Les lésions bénignes non tumorales des cordes vocales : facteurs de risque
et de récidive
M. Sellami, I. Achour, F. Maalej, A. Ben Said, I. Charfeddine, B. Hammami, M. Mnejja, A.
Ghorbel
Service ORL, CHU Habib Bourguiba, Faculté de médecine, Sfax, Tunisie
C19. Réparation de la perte de substance dans les cancers de la lèvre.
Kedous S, Dimassi H, Nefzaoui S, Hmila J, Attia Z, Touati S, Gritli S
Service de carcino-ORL, institut Salah Azaiz.
13h30 – 15h ____________________________________ Salle Les Emirs
Communications Orales
_____________________________ Rhinologie
Présidents de séance : S. Benzarti, I. Hariga, S. Abid
C20. Reconstruction des pertes de substance par lambeaux loco-régionaux au
niveau de la face
G. Chebbi, S. Naija, H Brahem, A. Mardassi, N. Mathlouthi, R. Ben Mhamed, Kh. Akkari, S.
Benzarti
Service d’ORL et CCF - Hôpital Militaire de Tunis, Tunisie
C21. Résultats
de
l’ethmoïdectomie
fonctionnelle
dans
la
polypose
nasosinusienne
A. El Korbi, N. Kolsi, B. Alaya, Z. Ben Rhaiem, S. Kadi, N. Krifa, K. Harrathi, J. Koubaa
Service ORL et de CCF, Hôpital Fattouma Bourguiba, Monastir
C22. Prise en charge de la Polypose nasosinusienne dans le cadre de la maladie
de Fernand Widal
W. Abid, I. Hariga, I. Nacef, A. Ben Azzouz, S. Manoubi, S. Zribi, O. Ben Gamra, Ch. M’barek
Service d’ORL et de Chirurgie Cervico-faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis
C23. Les épistaxis graves : à propos de 56 cas
A. Mediouni, M. Masmoudi, J. Marrakchi, MA. Chaabouni, M. Ben Amor, R. Zainine, N.
Beltaief, G. Besbes
Service d’ORL et de CCF La Rabta. Tunis.
C24. Les sinusites fongiques : à propos de 35 cas
R. Zainine, J. Marrakchi, D. Chiboub, A. Mediouni, S. Akkari, M. Ben Amor, N. Beltaief, G.
Besbes
Service d’ORL et de CCF, Hôpital La Rabta
Vendredi 16 mai 2014 ___________________________________
C25. Prise en charge des sinusites compliquées
K. Khamassi, A. Smaïli, I. Kesraoui, R. Lahiani, L. Bougacha, D. Ben Gharbia, D. Nejah, N.
Kaffel, M. Ben Salah, M. Ferjaoui
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis
C26. Traitement des mucocèles naso-sinusiennes
I. Achour, M. Sellami, A. Ben Saïd, F. Maalej, B. Souissi*, I. Charfeddine, M. Mnejja, A.
Ghorbel
Service ORL, Service radiologie*, CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine de Sfax,
Tunisie.
C27. Les papillomes inversés naso-sinusiens : à propos de 19 cas
N. Ben Hamida, M. Hasnaoui, F. Masmoudi, A. Ben Yahia, S. Jerbi, K. Mighri, N. Driss
Service ORL, EPS Tahar Sfar, Mahdia
C28. La prise en charge endoscopique des rhinorrhées cérébrospinales
M. Ben Ammar*, IC. Zgolli, I. Kasraoui, S. Mezri, N. Ben Moussa, N. Mathlouthi, A. Mardassi,
K. Akkari, R. Ben M’hamed, S. Benzarti
Service d'ORL et de CCF, *Service de neurochirurgie, Hôpital Militaire Principal d’Instruction
de Tunis
15h-15h45 ________________________________________ Ateliers
Salle Sérail Exploration radiologique des adénopathies cervicales chroniques E. Menif
Salle Al Diwan Chirurgie endoscopique de l’angle pontocérébelleux A. Chays
Salle Les Emirs Réparation après chirurgie des tumeurs cutanées de la face S. Gritli
Salle Al Nadwa Polygraphie ventilatoire : pour qui et comment ? S. Maalej
Salle Al Wazir Blocs anesthésiques cervico-faciaux A. Majdoub
15H45-16h15 _________ Pause café ____________________________
16h15- 17h45 ____________________________________ Salle Sérail
Table ronde
Algies faciales et migraine
Modérateur A. Ghorbel
Introduction, Classification
Physiopathologie
Migraine: prise en charge thérapeutique:
Névralgie de Trousseau:
Algie vasculaire
Acupuncture
Place de l'imagerie
A. Ghorbel
B. Hammami
C. Triki
A.Chays
B. Mostafa
E. Jbali
E. Menif
Vendredi 16 mai 2014 ___________________________________
17h45-18h45 ____________________________ Symposium Cochlear®
Implants à ancrage osseux BAHA
I -­‐ Introduction K. Abdennour -­‐ Implant à ancrage osseux BAHA : Indications & Suivi K. Abdennour -­‐ Cochlear® DermaLock® : Cas clinique A. Benghalem, R. Abada -­‐ Cochlear® BAHA® Attract: Premiers résultats D. Lourenco, H. Hajri -­‐ Anomalies Malformatives: Epithèses & Vistafix® K. Abdennour 18h45-19h30 ________________________________________ Ateliers
Salle Sérail
Salle Al Diwan
Ronflement simple : Radiofréquences et autres traitements F. Chabolle
Subtotal Petrosectomy: indications and highlights of the surgery T.
Linder
Salle Les Emirs Ethmoidectomie : Step by step Ch. Mbarek, S. Sahtout
Salle Al Nadwa Apport de l'échographie et de la cytoponction dans la prise en charge
des nodules thyroïdiens
N. Beltaief, B. Amor, H. Mizouni, S. Haouet
Salle Al Wazir
Ossiculoplasties : Principes de base et technique A. Mahgoune
Samedi 17 mai 2014 ___________________________________
8h-9h30 ________________________________________
Communications orales
Salle Sérail
Otologie 2
Présidents de séance : N. Beltaief, O. Ben Gamra, I. Miled
C29. Résultats anatomiques et fonctionnels de la tympanoplastie en technique
fermée dans le cholestéatome acquis de l’oreille moyenne
R. Fdhila, W. Elleuch, S. Mehrezi, S. Mansour, R. Ben Hammouda, L. Bassoumi
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Nabeul
C30. Cholestéatome acquis de l’enfant : Résultats et facteurs pronostiques
R. Fdhila, G. Kharrat, W. Elleuch, H. Ben Chikha, S. Mansour, R. Ben Hammouda,
Service d’ORL et de CCF, Hôpital Mohamed Tahar Maamouri Nabeul
C31. Résultat de la chirurgie du cholestéatome de l’oreille moyenne
Zgolli IC, S. Mezri, N. Hlila, H. M’barek, N. Mathlouthi, A. Mardassi, K. Akkari, R. Ben
M'Hamed, S. Benzarti.
Service d'ORL et de CCF, HMPIT.
C32. La réparation des perforations tympaniques subtotales : quel matériel
utiliser ?
R. Fdhila, M. Bahlouli, G. Kharrat, S. Mansour, R. Ben Hammouda, L. Bassoumi
Service ORL et CCF, Hôpital régional de Nabeul, Tunisie
C33. Faut-il préserver le marteau dans les tympanoplasties ?
O. Ben Gamra, W. Abid, W. Elleuch, I. Nacef, F. Ben Hadj Younes, S. Zribi, I. Hariga, Ch.
M’barek
Service d’ORL et de CCF, Hôpital Habib Thameur, Tunis
C34. L’atteinte neurosensorielle dans les otites moyennes chroniques simples
M. Sellami, S. Kallel, F. Maalej, I. Kharrat, I. Charfeddine, M. Mnejja, B. Hammami, A.
Ghorbel
Service ORL, CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine de Sfax, Tunisie
C35. Résultats des myringoplasties : cartilage ou aponévrose temporale
S. Kallel, A. Chakroun, F. Maalej, I. Kharrat, J. Jdidi*, I. Charfeddine, B. Hammami, M.
MNejja, A. Ghorbel
Service ORL, CHU Habib Bourguiba, *Médecine préventive, CHU Hédi Chaker
Faculté de Médecine Sfax- Tunisie
C36. Résultats anatomiques et fonctionnels des myringoplasties d’oreilles
instables
B. Hammami, I. Achour, F. Maalej, S. Ayedi, B. Souissi*, I. Charfeddine, M. Mnejja, A.
Ghorbel
Service ORL, Service de radiologie* CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine de Sfax,
Tunisie
Samedi 17 mai 2014
______________________________
C37. Les mastoidites aiguës chez l’enfant
A. Chakroun, S. Ben Ameur*, I. Kharrat, F. Maalej, B. Souissi**, I. Charfeddine, M. Mnejja, A.
Ghorbel
Service ORL, Service de radiologie** CHU Habib Bourguiba,
*Service de pédiatrie CHU Hédi Chaker, Faculté de Médecine de Sfax, Tunisie
8h-9h30 ______________________________________ Salle Al Diwan
Communications orales
Chirurgie Cervicale
Présidents de séance : T. Charfi, R. Ben Mhamed, S. Ben Slimene
C38. Nodules thyroïdiens : Indications chirurgicales
A. Mahgoune, Boudjelal, Lahmari, K. Laouar
Clinique de Chirurgie ORL et D’ophtalmologie « Belle Vue » Sétif Algérie.
C39. Intérêt de la cytoponction dans le diagnostic des nodules thyroïdiens.
N. Kolsi, A. El Korbi, Z. B. Rhaiem, H. Chouchène, A. Moussa*, S. Kadi, N. Krifa, K. Harrathi,
J. Koubaa.
Service d’Orl et CCF, *Service d’anatomopathologie, CHU Fattouma Bourguiba Monastir.
C40. Cancers différenciés de la thyroïde : facteurs pronostiques
I. Achour, M. Sellami, I. Kharrat, F. Maalej, I. Charfeddine, M. Mnejja, B. Hammami, A.
Ghorbel
Service ORL, CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine de Sfax, Tunisie
C41. Carcinome Médullaire Thyroïdien : Options Thérapeutiques et Pronostic.
A. Gargoura, S. Jbali*, N. Chraiet, Z. Attia*, S. Kedous*, S. Gritli*, A. Mezlini
Service de carcinologie Medicale,*Service de carcinologie ORL, Institut Salah Azaiez, Tunis.
C42. Thyroïdites lymphocytaires chroniques
N. Ben Hamida, M. Hasnaoui, E. Chebil, S. Ben Tkhayat, A. moussa, K. Mighri, N. Driss
Service ORL, EPS Tahar Sfar, Mahdia
C43. Tumeurs de la glande parotide : à propos de 64 cas
A. El Korbi, N. Kolsi, W. Abed, S. Belhadj Rhouma, S. Kadi, N. Krifa, K. Harrathi, J. Koubaa
Service ORL et CCF, Hôpital Fattouma Bourguiba, Monastir
C44. Les tumeurs malignes de la parotide
M. Bellakhdhar, F. Ben Amor, W. Kermani, S. Ouni, M. Ghammem, N. Khaireddine, M. Ben
Ali, M. Belcadhi, M. Abdelkafi
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Farhat Hached, Sousse
C45. Prise en charge de l’hypocalcémie post chirurgie de l’hyperparathyroïdie
primaire : à propos de 28 cas
S. Mezri, IC. Zgolli, H. M’barek, N. Hlila, N. Mathlouthi, A. Mardessi, K. Akkari, R. Ben
M'Hamed, S. Benzarti.
Service d’ORL et de Chirurgie Maxillo-Faciale. Hôpital Militaire de Tunis
Samedi 17 mai 2014 _________________________________________
C46. L’hyperparathyroïdie secondaire : notre expérience à travers 28 cas
R. Fdhila, R. Bouzguenda, H. Ben Chikha, S. Mansour, K. Bouzaidi*, E. Chelbi**, R. Ben
Hammouda, L. Bassoumi, K. Charada
Service d’ORL et de CCF, *Service d’Imagerie médicale, **Service de Cytologie et d’Anatomie
Pathologiques, Hôpital Mohamed Tahar Maamouri, Nabeul
C47. Lymphangiomes kystiques cervico-faciaux
K. Khamassi, I. Kesraoui, A. Smaïli, R. Lahiani, L. Bougacha, H. Sellami, D. Nejah, N. Kaffel,
M. Ben Salah, M. Ferjaoui
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis
8h-9h30
_____________________________________ Salle Les Emirs
Posters Sélectionnés
Présidents de séance : S. Zribi, R. Zainine, M. Mnejja
9h30-10h15 ________________________________________ Ateliers
Salle
Salle
Salle
Salle
Salle
Sérail La prise en charge des paragangliomes de la tête et du cou B. Mostafa
Al Diwan Otospongiose: points importants de la technique chirurgicale G. Besbes
Les Emirs Chirurgie des tumeurs parotidiennes J Koubaa, Kh. Harrathi
Al Nadwa Endoscopie du sommeil M. Blumen
Al Wazir Pièges en audiométrie B. Hammami, I. Achour
10h15 -10h45 _________ Pause café
___________________
10h45 - 11h15 _________________________________
Conférences
Salle Sérail
Chronic suppurative otitis media: it's not so simple as you might
think T. Linder
Modérateur : H. Hajri
Salle Al Diwan Les cholestéatomes pétreux étendus
A. Benghalem, R. Abada
Modérateur : M. Belcadhi
Salle Les Emirs Indication PET Scanner en ORL
I. Slim, I. Yedas
Modérateur : S. Touati
Samedi 17 mai 2014
______________________________
11h15-12h45 ____________________________________
Salle Serail
Table Ronde
Les implants auditfs
Modérateur G. Besbes
- Bone Anchored Hearing Implants :
A. Benghalem, R. Abada
- Implants d'oreille moyenne :
A. Chays
- Implant cochléaire : indications de base : G. Besbes
- New Trends in Cochlear Implants (Simultaneous versus sequential CI in young
children, electroacoustic stimulation in adults, unilateral cochlear implants in adults,
malformations and cochlear implantation) :
T. Linder
- Impact du design et du positionnement de l’électrode sur les résultats de
l’implant cochléaire :
M. Marx
- Approches alternatives aux implants cochléaires : B. Mostafa
12h45 __________________ Déjeuner _________________________
14h30-15h30 ____________________________________
Salle Sérail
Symposium Cochlear ®
Implants Cochléaires
-
Introduction K. Abdennour
Les nouveautés du système Nucleus®6 E. Katona
L’implant cochléaire en Tunisie : Etat des lieux G. Besbes, H. Chahed
Discussion de cas cliniques A. Benghalem, R. Abada
Implant cochléaire et SSD
M. Marx
14h30-15h30 __________________________________
Symposium Stallergenes®
Immunothérapie Allergique sublinguale
Pour qui et comment ?
F. Tritar
Salle El Diwan
Samedi 17 mai 2014 _______________________________
15h30-16h15 ____________________________________
Ateliers
Salle Sérail Prise en charge de la base de langue dans le syndrome d'apnée du sommeil
F. Chabolle
Salle Al Diwan Cas cliniques en carcinologie S. Touati
Salle Les Emirs Cone beam du massif facial et du rocher Ch. Chammakhi, O. Ben Gamra
Salle Al Nadwa Les tympanoplasties cartilagineuses : Technique en pétale : K. Laouar
Salle Al Wazir Septoplastie : Comment je fais ? M. Maamouri
16h15-16h45 ____________ Pause café ____________________________
16h45-18h15 ____________________________________
Salle Serail
Table Ronde
Ronflement et syndrome d’apnée du sommeil
Modérateur : N. Driss
·
·
·
·
Valeur de l’interrogatoire
N. Driss
Bilan clinique et para-clinique
M. Blumen
Imagerie du SAS
E. Menif
Prise en charge thérapeutique :
Radio-fréquence, Implants vélaires, Neurostimulation du XII, OAM, PPC
F. Chabolle
L' UVPP est-elle encore d’actualité ?
M. Maamouri
· Stratégie thérapeutique et suivi
F. Chabolle
· Particularités de l’enfant
M. Ben Salah
18h15 ___________________________________________
Salle Sérail
Assemblée générale élective STORL
21h
____________ Diner Gala & Remise des prix
____________
Dimanche 18 mai 2014
____________________________
8h15-9h ________________________________________ Ateliers
Salle Sérail Paralysie Faciale : place de la chirurgie
T. Linder
Salle Al Diwan Surdités de transmission à tympan normal
O. Ben Gamra, Ch. Chammakhi
Salle Les Emirs Kystes et fistules congénitaux cervico-faciaux N. Driss, N. Ben Hamida
Salle Al Nadwa Méatotomie moyenne
M. Ben Amor, H. Chahed
Salle Al Wazir Greffes osseuses Maxillo-Mandibulaires préimplantaires:
Décision et Exécution
F. Kadiri
9h-9h45 ________________________________________
Salle Sérail
Salle Al Diwan
Salle Les Emirs
Salle Al Nadwa
Salle Al Wazir
Ateliers
Les PDR tympaniques A. Chays
Polygraphie : de la théorie à la pratique M. Abouda, S. Turki
Intérêt de la sialendoscopie diagnostique et thérapeutique H. Kooli
Curages ganglionnaires cervicaux R. Ben Mhamed
Atelier Cochlear® Chirurgie BAHA Dermalock M. Maamouri
9h45-10h15 ___________________________________
Conférences
Salle Sérail Place actuelle de la chirurgie partielle, dans le traitement des cancers
glottiques D. Chevalier
Modérateur : R. Ellouz
Salle Al Diwan Prise en charge du neurinome de l'acoustique : surveillance,
radiothérapie, chirurgie ? A. Chays
Modérateur : G. Besbes
Salle Les Emirs Analgésie post opératoire : la gestion au quotidien
K. Ben Fadhel
Modérateur : Ch. Mbarek
10h15-10h45
_____________ Pause café _____________________
Dimanche 18 mai 2014
____________________________
10h45-11h30 ____________________________________
Ateliers
Salle Sérail Symposium de Chirurgie esthétique T. Jmal, R. Youssef, F B. Rhouma
Chirurgie du rajeunissement du cou
Rhinoplastie : Chirurgie de la pointe
Rhinoplastie : Chirurgie du dorsum
Salle Al Diwan Injections intratympaniques M. Ghorbel, M. Mnejja
Salle Les Emirs Stratégie de surveillance d'un cholestéatome opéré chez l'adulte: N.
Beltaief, M. Jrad
Salle Al Nadwa Symposium Stallergenes
Immunothérapie Allergique sublinguale Pour qui et comment ? F. Tritar
Salle Al Wazir Atelier Cochlear Chirurgie BAHA Attract H. Hajri
®
®
®
11h30-13h ____________________________________
Salle sérail
Table Ronde
Prise en charge des métastases en oncologie ORL Modérateur : S. Gritli
Panel : M. Ayedi, D. Chevalier, S. Hammami, L. Kochbati,
T. Kraiem, H. Raies, H. Rajhi
Posters
P1. Les ostéomes du conduit auditif externe : A propos de 6 cas
M. Hasnaoui, N.Ben Hamida, A. Ben Yahia, E. Chebil, K. Mighri, H.Hamza, N. Driss
Service ORL, EPS Tahar Sfar Mahdia
P2. Résultats des myringoplasties par greffe graisseuse : A propos de 10 cas
S. Kallel, M.Sellami, F.Maalej, S.Ayedi, I. Charfeddine, B.Hammami, A. Ghorbel
Service ORL, CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine Sfax-Tunisie
P3. Prise en charge des fistules labyrinthiques cholestéatomateuses : A propos de 37 cas
J. Marrakchi, S. Meherzi, H. Chahed, M. Masmoudi, M. Ben Amor, R. Zainine, N. Beltaief, G.
Besbes
Service d’ORL et de CCF, Hôpital La Rabta
P4. Cholésteatome iatrogène après myringoplastie : Cause et conduite à tenir
B. Hammami, S. Kallel, F. Maalej, S.Ayedi, I. Charfeddine, M. Mnejja, A. Ghorbel
Service ORL, CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine de Sfax, Tunisie
P5. Le cholestéatome iatrogène : A propos de 5 cas
C. Zgolli, S. Mezri, N. Hlila, H. M’barek, N. Mathlouthi, A. Mardassi, K. Akkari, R. Ben M'Hamed, S.
Benzarti.
Service d'ORL et de CCF. HMPIT.
P6. Les mastoïdites cholestéatomateuses
J. Marrakchi, M. Masmoudi, R. Bechraoui, S. Meherzi, R. Zainine, M. Ben Amor, N. Beltaief, G.
Besbes
Service d’ORL et de CCF, Hôpital La Rabta
P7. Mastoïdite aigue chez l’enfant : à propos de huit observations
A. Mardassi, N. Mathlouthi, N. Ben Moussa, H. Mbarek, S. Mezri, C. Zgolli, C. Halwani, R. Ben
M’hamed, K. Akkari, S. Benzarti.
Service d’ORL et CCF, Hôpital Militaire de Tunis, Tunisie
P8. Oto-mastoïdite candidosique avec localisation cérébrale : complication rare de la
granulomatose septique chronique : A propos d’un cas
M. Ouederni, A. Haoua, M. Ben Khaled, N. Dhouib, S. Thraya, R. Hassouna, F. Mellouli, M.
Bejaoui
Service d’Immuno-Hématologie pédiatrique, Centre National de Greffe de Moelle Osseuse de
Tunis
P9. Otite externe nécrosante : Particularités cliniques, thérapeutiques et évolutives
C. Zgolli, S. Mezri, I. kasraoui, N. Ben Moussa, N. Mathlouthi, A. Mardassi, K. Akkari, R. Ben
M’hamed, S. Benzarti
Service d'ORL et de CCF. HMPIT.
P10.
Otite externe nécrosante compliquée d’un abcès du cervelet
K. Khamassi, M. Dhaha, K. Ouertani, R. Lahiani, L. Bougacha, E. Brahem, D. Nejah, N. Kaffel, M.
Ben Salah, M. Ferjaoui
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis
P11. Otite externe nécrosante étendue à l’articulation temporo- mandibulaire
A.El Korbi, N. Kolsi, W. Abed, S. Belhadj Rhouma, S. Kadi, N. Krifa, K. Harrathi, J. Koubaa
Service ORL et CCF de l’hôpital Fattouma Bourguiba, Monastir
P12. Otite externe nécrosante étendue au rhinopharynx
R. Lahiani, M. Dhaha, W. Kaabachi, L. Bougacha, K. Khamassi, D. Ben Gharbia, N. Kaffel, D.
Nejah, M. Ben Salah, M. Ferjaoui
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis
P13.
Tumeur parapharyngée révélée suite à une otite externe
Khlifa Z. El Aoud Ch. Ennaili M. Harzallah M.
Service ORL Et Chirurgie Cervico-Faciale - Hôpital Gafsa
P14.
Paralysies faciales otogènes
R. Lahiani, K. Ouertani, F. Hedhili, K. Khamassi, L. Bougacha, Ch. Hssan, D. Nejah, N. Kaffel, M.
Ben Salah, M. Ferjaoui
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis
P15.
Les Paralysies faciales idiopathiques de l’enfant
I. Achour, A. Chakroun, S. Ayadi, A. Ben Said, I. Charfeddine, M. Mnejja, B. Hammami, A.
Ghorbel
Service ORL, CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine Sfax-Tunisie
P16.
La diplégie faciale idiopathique : A propos d’un cas
A. Mardassi, N. Mathlouthi, H. Mbarek, N. Ben Moussa, S. Mezri, C. Zgolli, C. Halwani, H.Brahem
G. Chebbi, R. Ben M’hamed, K. Akkari, S. Benzarti.
Service d’ORL et CCF, Hôpital Militaire de Tunis, Tunisie
P17.
Diplégie faciale chez l’enfant
W. Kermani, M. Mejbri, N. Kheireddine, A. Mlika*, M. Ferjaoui, M. Bellakhdhar, M. Ghammem, M.
Ben Ali, M. belcadhi, M. Abdelkéfi
Service d’ORL, * Service de pédiatrie. CHU Farhat Hached Sousse Tunisie
P18.
Syndrome de Ramsay Hunt
Fdhila.R, Bouzguenda.R, Ben Chikha.H, Ben Hammouda.R, Mansour.S, Bassoumi.L
Service ORL et CCF - Hôpital Mohamed Tahar Maamouri Nabeul
P19.
Syndrome de Ramsay-Hunt. A propos de 13 cas
O. Ben Gamra ; S. Mannoubi, I. Ben Ghrib ; A. Ben younes ; W. Abid, S. Zribi ; I. Hariga ; Ch.
Mbarek
Service d’ORL et de Chirurgie Cervico-faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis
P20.
Zona de la Face : A propos de 2 observations
R. Daoud ; R.Bouzgenda; G.kharrat; S. Mansour ; R. Ben Hamouda ; K. Ayachi ; L. Bassoumi.
Service ORL et CCF; Hôpital Mohamed TaherMaamouri ; Nabeul.
P21.
Une paralysie faciale périphérique révélant une leucémie aigue : A propos d’un
cas
M. Hasnaoui, N. Ben Hamida, F. Masmoudi, E. Chebil, K. Mighri, H. Hamza,N. Driss
Service ORL, EPS Tahar Sfar Mahdia
P22.
La paralysie faciale périphérique : la technique de réanimation par le muscle
temporal.
R. Youssef, T. Djemal, F. Ben Rhouma
P23.
La migraine vestibulaire
S. Mannoubi, O. Ben Gamra, A. Ben Azzouz, A. Kaabi, F. Bel Haj Younes, W. Abid, S. Zribi, I.
Hariga, Ch. M’barek
Service d’ORL et de Chirurgie Cervico-faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis
P24.
Les paragangliomes temporaux
J. Marrakchi, S. Akkari, A. Mediouni, D. Chiboub, M. Ben Amor, R. Zainine, N. Beltaief, G. Besbes
Service d’ORL et de CCF, Hôpital La Rabta
P25.
Myélome multiple révélé par une symptomatologie otologique
K. Khamassi, K. Ouertani, K. Tarhouni, R. Lahiani, L. Bougacha, E. Brahem, D. Nejah, N. Kaffel,
M. Ben Salah, M. Ferjaoui
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis.
P26.
Réparation des pertes de substance du pavillon de l’oreille par une greffe de
cartilage septal : à propos de 3 cas
G Chebbi, S. Naija, H Brahem, A. Mardassi, N. Mathlouthi, R. Ben Mhamed, Kh. Akkari, S.
Benzarti
Service d’ORL et CCF - Hôpital Militaire de Tunis, Tunisie
P27.
Imagerie des mucocèles nasosinusiennes
J. Marrakchi, S. Meherzi, R. Bechraoui, S. Akkari, M. Jrad*, R. Zainine, M. Ben Amor, N. Beltaief,
H. Mizouni*, G. Besbes
Service d’ORL et de CCF. * Service de radiologie. La Rabta. Tunis
P28.
Mucocèles sinusiennes de l’Enfant
A. Chakroun, I. Achour, A. Ben Saïd, F. Maalej,B. Souissi*, I. Charfeddine, B. Hammami, M.
Mnejja, A. Ghorbel
Service ORL, Service de radiologie *, CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine de Sfax, Tunisie
P29.
Mucocèle frontale : A propos de deux cas
S. Mezri, IC. Zgolli, I. kasraoui, N. Ben Moussa, N. Mathlouthi, A. Mardassi, K. Akkari, R. Ben
M’hamed, S. Benzarti
Service d'ORL et de CCF. HMPIT.
P30.
Les mucocèles sphénoidales
R. Lahiani, W. Kaabachi, M. Dhaha, K. Khamassi, L. Bougacha, D. Ben Gharbia, D. Nejah, N.
Kaffel, M. Ben Salah, M. Ferjaoui
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis
P31.
Mucocèle du cornet moyen : A propos d’un cas.
R. Daoud, M.Bahlouli, R.Bouzgenda, S.Ben Slimen, S. Mansour, R. Ben Hamouda, K. Ayachi, L.
Bassoumi.
Service ORL et CCF; Hôpital Mohamed Taher Maamouri ; Nabeul.
P32.
Rhinosclérome nasosinusien révélé par une mucocèle éthmoido-frontale
A. Chakroun, I. Achour, I. Kharrat, B. Souissi*, A. Kossentini, I. Charfeddine, B. Hammami, A.
Ghorbel
Service ORL, Service de radiologie* CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine de Sfax, Tunisie
P33.
Asthme et polypose naso-sinusienne (PNS) : A propos de 19 cas
Fdhila.R, Kharrat.G, Bahlouli.M, Mansour.S, Ben Hammouda.R, Bassoumi.L
Service ORL et CCF, Hôpital Mohamed Tahar Maamouri Nabeul
P34.
Polypose naso-sinusienne compliquée : A propos d’un cas
L. Bougacha, M. Lajhouri, W. Kaabachi, R. Lahiani, K. Khamassi, E. Brahem, N. Kaffel, D. Najeh,
M. Ben Salah, M. Ferjaoui
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis
P35.
Polype de Killian
I. Hariga, W. Abid, A. Ben azzouz, W. El Euch, F. Ben Hadj Younes, S. Zribi, O. Ben Gamra, Ch.
M'barek
Service d’ORL et de Chirurgie Cervico-faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis
P36.
Les sinusites sphenoïdales isolées : Diagnostic et Traitement
J. Marrakchi, D. Chiboub, H. Chahed, S. Akkari, M. Ben Amor, R. Zainine, N. Beltaief, G. Besbes
Service d’ORL et de CCF, Hôpital La Rabta
P37.
Complications orbitaires des sinusites : A propos de 42 cas
I. Hariga, O. Ben Gamra, I. Nacef, W. Elleuch, W. Abid, F. Bel Haj Younes, S. Zribi, Ch. Mbarek
Service d’ORL et de Chirurgie Cervico-faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis
P38.
Particularités cliniques et thérapeutiques des cellulites orbitaires chez l’enfant
A Chebbi, M Bouzain, I Nacef, R Bhiri, I Malek, L Jalali, I Zeghal, H Bouguila, L Nacef.
Institut Hedi Raeis d’ophtalmologie. Service A. Tunis
P39.
Les ethmoidites compliquées : prise en charge thérapeutique
J. Marrakchi, S. Meherzi, A. Mediouni, F. Rabaoui, M. Ben Amor, R. Zainine, N. Beltaief, G. Besbes
Service d’ORL et de CCF, Hôpital La Rabta
P40.
Ostéomes nasosinusiens : Place et limites de la chirurgie endoscopique
I. Hariga, W. Abid, B. Gassab, A. Kaabi, F. Ben Hadj Younes, S. Zribi, O. Ben Gamra, Ch. Mbarek
Service d’ORL et de Chirurgie Cervico-faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis
P41.
Intérêts et limites de la chirurgie endonasale dans le traitement des papillomes
inversés
R. Zainine, J. Marrakchi, S. Meherzi, A. Mediouni, F. Rabaoui, M. Ben Amor, N. Beltaief, G. Besbes
Service d’ORL et de CCF, Hôpital La Rabta
P42.
Schwannome des fosses nasales : A propos de 2 cas
K. Khamassi, A. Smaïli, W. Kaabachi, R. Lahiani, L. Bougacha, K. Gaïed, D. Nejah, N. Kaffel, M.
Ben Salah, M. Ferjaoui
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis
P43.
Adénome pléomorphe des cavités nasales : à propos d’une observation
B. Hammami, I. Achour, A. Kossentini, A. Ben Said, I. Charfeddine, M. Mnejja, A. Ghorbel
Service d’ORL, Hôpital Habib Bourguiba, Faculté de médecine Sfax, Tunisie
P44.
La dysplasie fibreuse osseuse du massif facial : A propos de trois cas
S. Kedous, M. Mahjoubi, J. Hamila, S. Kdous, Z. Atia, S. Touati, S. Gritli
Service d’ORL et de CCF de l’ISA
P45.
Prise en charge de la dysplasie fibreuse des maxillaires : A propos d’un cas
G. Chebbi, S. Naija, H. Brahem, A. Mardassi, N. Mathlouthi, R. Ben Mhamed, Kh. Akkari, S.
Benzarti
Service d’ORL et CMF - Hôpital Militaire de Tunis, Tunisie
P46.
Fibrome ossifiant : A propos d’un cas
Zgolli IC, Mezri S, Hlila N, M’barek H, Mathlouthi N, Mardassi A, Brahem H, Chebbi G, Akkari K,
Ben M'Hamed, R Benzarti S.
Service d'ORL et de CCF. HMPIT
P47.
Place de la radiothérapie dans le traitement de l’angiofibrome nasopharyngien
juvénile : à propos d’un cas et revue de la littérature
Hammami H, Kochbati L, Maalej M
Service de Radiothérapie Carcinologique Institut Salah Azaiz .Tunis
P48.
Difficultés diagnostiques et thérapeutiques devant une tumeur du sac lacrymal
Maalej A, Khallouli A, Mokrani M, Zaghdoudi T, Wathek C, Rannen R
Service d’Ophtalmologie Hôpital Militaire de Tunis
P49.
Dacryocystorhinostomie endonasale : à propos de 24 cas
A Chebbi, H Bouguila, I Nacef, N Ben Slimen, I Malek, I Zeghal, S Sahtout, L Nacef.
Institut Hedi Raeis d’ophtalmologie. Service A. Tunis
P50.
Dacryocystorhinostomie par voie endoscopique : A propos de 10 cas
R. Daoud ; G. Kharrat ; *H.Laabidi ; R.Bouzguenda ; S. Mansour ; R. Ben Hamouda ; K. Ayachi ;
L. Bassoumi ; **K. Bouzaidi.
Service ORL et CCF ; *Service d’ophtalmologie. **Service de radiologie ; Hôpital Mohamed
TaherMaamouri ; Nabeul.
P51.
Le kyste nasolabial: A propos de 66 cas
J. Marrakchi, H. Hachicha, A. Mediouni, A. Ben Ouarghrem, S. Hindaoui, R. Zainine, M. Ben Amor,
N. Beltaief, G. Besbes
Service d’ORL et de CMF. La Rabta. Tunis
P52.
Une rhinite purulente chronique révélant une granulomatose septique
M. Ouederni, R. Hassouna, M. Ben Khaled, N. Dhouib, A. Haoua, S. Thraya, F. Mellouli, M.
Bejaoui
Service d’Immuno-Hématologie pédiatrique, Centre National de Greffe de Moelle Osseuse de
Tunis,
P53.
Tuberculose du sinus maxillaire : une localisation rare
K. Khamassi, H. Dimassi, S. Nefzaoui, R. Lahiani, L. Bougacha, H. Sellami, D. Nejah, N. Kaffel, M.
Ben Salah, M. Ferjaoui
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis
P54.
Tuberculose à localisation rhinopharyngée : A propos de trois observations.
Kedous S, Dimassi H, Nefzaoui S, Hmila J, Attia Z, Touati S, Gritli S
Service de Chirurgie Carcinologique Cervico- Faciale et O.R.L de l’Institut Salah Azaiez de Tunis
P55.
Tuberculose thyroidienne : A propos de 3 cas
R. Lahiani, K. Tarhouni, M. Ayadi, K. Khamassi, L. Bougacha, H. Sellami, N. Kaffel, D. Nejah, M.
Ben Salah, M. Ferjaoui
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis
P56.
Particularités cliniques, thérapeutiques et évolutives de la tuberculose
ganglionnaire cervicale de l’enfant
A. Mardassi, N. Mathlouthi, S. Mahfoudhi, H. Mbarek, S. Mezri, C. Zgolli, C. Halwani, H. Brahem,
G. Chebbi, R. Ben M’hamed, K. Akkari, S. Benzarti.
Service d’ORL et CCF - Hôpital Militaire de Tunis, Tunisie
P57.
Echec du traitement médical de la tuberculose ganglionnaire : place de la
chirurgie
S. Kallel, M. Sellami, I. Kharrat, F. Maalej, I. Charfeddine, M. Mnejja, B. Hammami, A. Ghorbel,
Service ORL, CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine de Sfax-Tunisie
P58.
Mélanome malin primitif de la fosse nasale : A propos de 1 cas
S. Mezri, IC. Zgolli, N. Hlila, H. M’barek, N. Mathlouthi, A. Mardassi, K. Akkari, R. Ben M'Hamed,
S. Benzarti.
Service d'ORL et de CCF. HMPIT
P59.
Les mélanomes du massif facial
I. Achour, A. Chakroun, I. Kharrat, F. Maalej, I. Charfeddine, M. Mnejja, B. Hammami, A.
Ghorbel
Service ORL, CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine de Sfax, Tunisie
P60.
Prise en charge de mélanome du cuir chevelu : à propos d’un cas
G Chebbi, S. Naija, H Brahem, A. Mardassi, N. Mathlouthi, R. Ben Mhamed, K. Akkari, S. Benzarti
Service d’ORL et CMF - Hôpital Militaire de Tunis, Tunisie
P61.
Mélanome malin cutané de l’oreille : à propos d’un cas.
S. Jbali, S. Kedous, K. Cheikh, Z. Attia, S. Touati, S. Gritli.
Service de carcino-ORL, institut Salah Azaiz
P62.
Hémangiopéricytome des fosses nasales
K. Khamassi, A. Smaïli, K. Tarhouni, R. Lahiani, L. Bougacha, K. Gaïed, D. Nejah, N. Kaffel, A.
Boubaker*, M. Ben Salah, M. Ferjaoui
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis
*Service de neurochirurgie, Institut National de Neurologie, Tunis
P63.
Carcinome épidermoïde de la cloison nasale. À propos d’un cas.
M. Bellakhdhar, S.Ouni, M. Ghammem, A. Meherzi, N. Khaireddine, W. Kermani, M. Ben Ali, M.
Belcadhi, M. Abdelkafi
Service ORL, CHU Farhat Hached, Sousse
P64.
Carcinome naso-sinusien indifférencie : A propos d’un cas
R. Lahiani, F. Hedhili, M. Lajhouri, K. Khamassi, L. Bougacha, K. Gaïed, D. Nejah, N. Kaffel, M.
Ben Salah, M. Ferjaoui
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis
P65.
Les Lymphomes T/NK : aspects cliniques et thérapeutiques
Zarmedini H, Bouzid N, Saidi A, Ben Youssef Y*, Khlif A*, Bouaouina N
Service de Radiothérapie carcinologique, *Service Hématologie Clinique, CHU Farhat Hached ;
Sousse
P66.
Lymphome malin non hodgkinien à localisation orbitaire : A propos d’un cas
Dhouib.M, Hammami.MI, Kallel.A, Ayadi.A, Ghorbel.M*, Karray.F, Elloumi.M*, Abdelmoula.M
Service de chirurgie maxillo-faciale, *Service d’hématologie, Hôpital Habib Bourguiba, Sfax
P67.
Place de la radiothérapie dans le traitement des lymphomes de l’anneau de
Waldeyer
I. Ben Aicha, N. Bouzid, N. Bouaouina
Service de Radiothérapie carcinologique, CHU Farhat Hached, Sousse
P68.
Lymphomes à localisation laryngées : A propos de 5 observations.
Kedous S, Dimassi H, Nefzaoui S, Hmila J, Attia Z, Touati S, Gritli S
Service de Chirurgie Carcinologique Cervico- Faciale et O.R.L de l’Institut Salah Azaiez de Tunis
P69.
Utilisation de l’ADN serique du virus d’EPSTEIN-BARR dans le diagnostic de
cancer du cavum
F. Ghoul, L. Satouri, M. Jendoubi-FerchichI, W. Toumi, N. Khedhiri, M. Zili, R. Khelifa.
Unité de Diagnostic Viral et Moléculaire des Tumeurs, Service des Laboratoires
Hôpital Habib Thameur, Tunis.
P70.
Tumeurs parotidiennes : Corrélation anatomo- radiologique
W. Abid, O. Ben Gamra, I. Ben Ghrib, A. Ben younes, S. Zribi, I. Hariga, Ch. Chammakhi*, M.
Daghfous*, Ch. Mbarek
Service d’ORL et de CCF, *Service de radiologie de l’hôpital Habib Thameur de Tunis
P71.
Tumeur desmoïde de la parotide : à propos d’une observation
M.Ghammam, A.Mehrzi, W. Kermani, M. Ferjaoui, M. Bellakhdher, N. Khaireddine, H. Zarmdini*,
S.Tebra*, M.Ben Ali, M.Belcadhi, M.Abdelkefi
Service d’ORL et de CCF, *service de radiothérapie Hopital Farhat Hached Sousse
P72.
Carcinome à cellules acineuses de la glande parotide : à propos de 8 cas
S. Kallel, M. Mnejja, I. Kharrat, A. Khbou, R. Kallel*, B. Souissi**, I. Charfeddine, B. Hammami,
A. Ghorbel
Service ORL, Laboratoire anatomopathologie*, Service radiologie**, CHU Habib Bourguiba,
Faculté de Médecine de Sfax, Tunisie
P73.
Hémangiopericytome récidivant de la parotide : A propos d’un cas.
Kedous S, Nefzaoui S, Dimassi H, Hmila J, Attia Z, Touati S, Gritli S
Institut de Salah Azaiez, Tunis, Tunisie.
P74.
Métastase intraparotidienne d’un rétinoblastome
N. Khaireddine, M. Ferjaoui, W .Kermani, M. Mejbri, M. Ghammam, M. Belakhdher, M . Ben Ali,
M. Belkadhi, M. Abdelkafi
Service d’Orl et de chirurgie cervico-faciale Farhat Hached, Sousse
P75.
L’adénome pléomorphe de la glande submandibulaire
Fdhila. R, Bouzguenda. R, Ben Chikha. H, *Bouzaidi. K, **Chelbi. E, Ben Hammouda. R, Mansour.
S, Bassoumi. L
Service ORL et CCF, *Service d’Imagerie médicale, **Service de Cytologie et d’Anatomie
pathologiques, Hôpital Mohamed Tahar Maamouri, Nabeul
P76.
Kyste hydatique de la loge sous-maxillaire
A. Charfi, M.Ben Salah, P. Dimetri, B. Daabek
Service d’ORL et de CCF de Sidi Bouzid
P77.
Hémangiome de la glande sublinguale chez un Adulte
K. Khamassi, H. Dimassi, S. Nefzaoui, R. Lahiani, L. Bougacha, D. Ben Gharbia, D. Nejah, N.
Kaffel, M. Ben Salah, M. Ferjaoui
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis
P78.
Diagnostic et prise en charge des tumeurs nerveuses cervico-faciales
I. Hariga, W. Abid, A. Ben Azzouz, A. Kaabi, F. Ben Haj Younes, S. Zribi, O. Ben Gamra, Ch.
M’barek.
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis
P79.
Les schwannomes à localisation cervico-faciale
J. Marrakchi, F. Rabaoui, H. Chahed, S. Meherzi, R. Zainine, M. Ben Amor, N. Beltaief, G. Besbes
Service d’ORL et de CCF La Rabta. Tunis
P80.
Schwannome du nerf vague : A propos d’un cas.
Kedous S, Nefzaoui S, Dimassi H, Hmila J, Attia Z, Touati S, Gritli S
Institut de Salah Azaiez, Tunis, Tunisie.
P81.
Les paragangliomes carotidiens : A propos de 9 cas
J. Marrakchi, S. Akkari, A. Mediouni, D. Chiboub, R. Zainine, M. Ben Amor, N. Beltaief, G. Besbes
Service d’ORL et de CCF, Hôpital La Rabta
P82.
Paragangliome de la bifurcation carotidienne : A propos d’un cas
A. Mardassi, N. Mathlouthi, I. Kesraoui, N. Halila, S. Mezri, C. Zgolli, C. Halwani, H. Brahem, G.
Chebbi, R. Ben M’hamed, K. Akkari, S. Benzarti.
Service d’ORL et CCF - Hôpital Militaire de Tunis, Tunisie
P83.
Paragangliome carotidien bilatéral : A propos d’un cas
R. Lahiani, F. Hedhili, A. Smaïli, N. Kaffel, K. Khamassi, L. Bougacha, H. Sellami, T. Kalfat*, D.
Nejah, M. Ben Salah, M. Ferjaoui
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis
*Service de chirurgie cardio-vasculaire, Hôpital La Rabta, Tunis
P84.
Artère carotide commune aberrante : A propos d’un cas
K. Khamassi, A. Smaïli, F. Hedhili, R. Lahiani, L. Bougacha, K. Gaïed, D. Nejah, T. Kalfat*, M. Ben
Salah, N. Kaffel, M. Ferjaoui
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis
*Service de chirurgie cardio-vasculaire, Hôpital La Rabta, Tunis
P85.
Angiolipome cervical : A propos d’un cas
El Aoud Ch. Khlifa Z. Ennaili M. Harzallah M
Service ORL etChirurgie Cervico-Faciale - Hôpital Gafsa
P86.
Apport l’imagerie dans les lymphangiomes kystiques
R. Zainine, J. Marrakchi, D. Chiboub, H. Chahed, S. Akkari, M. Ben Amor, N. Beltaief, G. Besbes
Service d’ORL et de CCF, Hôpital La Rabta
P87.
Goitres plongeants : Apports de l’imagerie médicale
I. Hariga, O. Ben Gamra, I. Ben Ghrib, A. Kaabi, W. Abid, F. Ben Hadj Younes, S. Zribi, Ch.
Chammakhi*, M. Daghfous*, Ch. M’barek
Service d’ORL et CCF, Hôpital Habib Thameur Tunis
P88.
Les goitres plongeants : à propos de 37 observations
N. Kolsi, A. El korbi, W. El Abed, H.Chouchène, W. Mnari *, N.Krifa, K.Harrathi, J. Koubaa.
Service d’Orl et CCF, *Service d’imagerie Médicale, CHU Fattouma Bourguiba Monastir.
P89.
Thyroïde ectopique : A propos de trois observations
J. Marrakchi, S. Meherzi, R. Bechraoui, A. Fourati, M. Ben Amor, R. Zainine, N. Beltaief, G.
Besbes
Service d’ORL et de CCF, Hôpital La Rabta
P90.
Facteurs prédictifs de malignité d’un nodule thyroïdien
A. El Korbi, N. Kolsi, S. Belhadj Rhouma, W. El Abed, S. Kadi, N. Krifa, K. Harrathi, J. Koubaa
Service ORL et CCF de l’hôpital Fattouma Bourguiba, Monastir
P91.
Cancer de la thyroïde : les faux négatifs à l’extemporané : quelle attitude ?
W. Abid, O. Ben Gamra, W. Elleuch, I. Nacef, S. Zribi, I. Hariga, I. Chedly*, Ch. M’barek
Service d’ORL et de CCF, *Service d’anatomopathologie, Hôpital Habib Thameur, Tunis
P92.
Indications du curage ganglionnaire dans les cancers différenciés de la thyroïde
O. Ben Gamra, I. Hariga, I. Nacef, A. Ben Younes, W. Abid, F. Ben Hadj Younes, S. Zribi,
ChMbarek
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis
P93.
Micro-carcinome papillaire de la thyroïde
IC. Zgolli, S. Mezri, I. kasraoui, N. Ben Moussa, N. Mathlouthi, A. Mardassi, K. Akkari, R. Ben
M’hamed, S. Benzarti
Service d'ORL et de CCF. HMPIT.
P94.
Prise en charge du carcinome medullaire de la thyroïde
K. Khamassi, F. Hedhili, W. Kaabachi, R. Lahiani, L. Bougacha, Ch. Hssan, N. Kaffel, M. Maalej*,
D. Nejah, M. Ben Salah, M. Ferjaoui
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis
*Service de radiothérapie, Institut Salah Azaïez, Tunis
P95.
Carcinome anaplasique de la thyroïde développé à partir d’un papillaire
préexistant : à propos d’une observation
M. Ghammam ; L. Aouf ; M. Bellakhdhar, F. Ben Amor, W. Kermani, N. Khaireddine, M. Ben Ali,
M. Belcadhi, M. Abdelkefi
Service d’ORL et de CCF Hopital Farhat Hached Sousse Tunisie
P96.
Carcinome parathyroïdien : à propos de deux cas
B.Hammami, I.Achour, S.Ayedi, I.Kharrat, N.Gouiaa*, I. Charfeddine, M.Mnejja, A.Ghorbel
Service ORL, Laboratoire anatomopathologie *
CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine de Sfax, Tunisie
P97.
Hyperparathyroïdie en rapport avec un syndrome paranéoplasique
K. Khamassi, A. Smaïli, M. Lajhouri, R. Lahiani, L. Bougacha, H. Sellami, D. Nejah, N. Kaffel, M.
Ben Salah, M. Ferjaoui
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis
P98.
Le nerf laryngé inférieur non récurrent : A propos de trois cas
S. Kedous, M. Mahjoubi, S. Kdous, Z. Attia, S. Touati, S. Gritli
Service d’ORL et de CCF de l’ISA
P99.
Papillomatose laryngée : quelle prise en charge ?
O. Ben Gamra, I. Hariga, A. Ben Younes, I. Ben Ghrib, W. Abid, S. Zribi, Ch. Mbarek
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis
P100. Apport de l’imagerie dans la prise en charge des kystes laryngés et des
laryngocèles
L. Bougacha, W. Kaabachi, M. Lajhouri, R. Lahiani, K. Khamassi, H. Sellami, N. Kaffel, D. Najeh,
M. Ben Salah, M. Ferjaoui
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis
P101. Palmure laryngée : A propos d’un cas
Kdous. S ; Attia. Z ; Mahjoubi. M ; Kedous. S ; Hmila. J ; Gritli. S ; Touati. S
Service ORL et chirurgie cervico-faciale de l’institut Salah Azaiz
P102. Abcès rétro pharyngés de l’adulte : à propos de 3 cas
Fdhila. R, Kharrat. G, Bahlouli. M, Ben Hammouda. R, Mansour. S, Bassoumi.L
Service ORL et CCF, Hôpital Mohamed Tahar Maamouri Nabeul
P103. Les abcès retro et parapharyngés
R. Lahiani, K. Ourtani, K. Tarhouni, K. Khamassi, L. Bougacha, E. Brahem, D. Nejah, N. Kaffel, M.
Ben Salah, M. Ferjaoui
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis
P104. Les abcès profonds de la face : A propos de trois cas
N Sayah, S Jellali, A Dhaouadi, I Riahi, A Zribi, Z Ayadhi
Service d’ORL et de CCF de l’Hôpital Menzel Bourguiba
P105. Tumeur cervicale rare
I. Achour, M. Sellami, I. Kharrat, A. Kossentini, A. Khabir*, I. Charfeddine, B. Hammami, A.
Ghorbel
Service ORL, *Laboratoire d’Anatomo-pathologie, CHU Habib Bourguiba Sfax-Tunisie.
P106. Confrontation radio-histologique dans le diagnostic des tumeurs mandibulaires.
J. Marrakchi, A. Ben Ouarghrem, R. Bechraoui, H. Hachicha, S. Hindaoui, R. Zainine, M. Ben
Amor, N. Beltaief, G. Besbes
Service d’ORL et de CMF. La Rabta. Tunis
P107. Sarcome d'Ewing maxillaire: à propos d'un cas et revue de la littérature
Gargoura A., Jbali S.*, Attia Z. *, Chraiet N., Ayedi M., Gritli S.*, Mezlini A.
Service de Carcinologie Médicale, * Service de Carcinologie ORL, Institut Slalah Azaiez, Tunis.
P108. Carcinomes synchrones de la sphère ORL : à propos de deux cas
A. Mardassi, N. Mathlouthi, N. Halila, I. Kesraoui, S. Mezri, C. Zgolli, C. Halwani, H. Brahem, G.
Chebbi, R. Ben M’hamed, K. Akkari, S. Benzarti.
Service d’ORL et CCF - Hôpital Militaire de Tunis, Tunisie
P109. Carcinome baso-cellulaire étendu de la joue. Reconstruction par un lambeau
grand dorsal libre.
Dhouib.M, Hammami.MI, Briki.S, Kallel.A, Ayadi.A, Elleuch.W, Karray.F, Abdelmoula.M
Service de chirurgie maxillo-faciale, Hôpital Habib Bourguiba, Sfax
P110. L’angiomyxome agressif de la joue : à propos d’une observation
Attia. Z, Kdous S, Mahjoubi M, Kedous s, Touati S, Gritli S
Service de chirurgie cervico-faciale et ORL de l’institut Salah Azaiz de Tunis
P111. Association cancer du larynx avec un 2eme cancer: A propos de 3 cas
M. Bellakhdhar, F. Ben Amor, N. Khaireddine, L. Aouf, W. Kermani, M. Ghammem M. Ben Ali, M.
Belcadhi, M. Abdelkafi
CHU F. Hached - Sousse
La fasceite nodulaire cervicale : à propos d’un cas
M. Hasnaoui, N.Ben Hamida, F.Masmoudi, S. Ben Tkhayat, K. Mighri, H.Hamza,N. Driss
Service ORL, EPS Tahar Sfar Mahdia
P112.
P113.
Carcinome baso-cellulaire du méat auditif externe
A. Charfi, M. Ben SALAH, P. Dimetri, B. Daabek
Service d’ORL et de CCF DE Sidi Bouzid
P114. Métastases osseuses dans les cancers ORL en milieu rhumatologique
I. Henchiri, I. Nacef, Z. Alaya, K. Baccouche, H. Zeglaoui, S. Belghali, A. Jamel, N. Amara, I. Ben
Smida, N.Bagané, E. Bouajina.
Service de Rhumatologie de l’hôpital Farhat HACHED – Sousse
P115. Carcinomes à petites cellules du sinus piriforme
S. Kedous, M. Mahjoubi, S. Kdous, Z. Attia, S. Touati, S. Gritli
Service d’ORL et de CCF de l’ISA
P116. Carcinome améloblastique du maxillaire : A propos d’un cas
R. Lahiani, F. Hedhili, A. Smaïli, K. Khamassi, L. Bougacha, Y. Zidi*, S. Rammeh*, D. Nejah, N.
Kaffel, M. Ben Salah, M. Ferjaoui
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, *Service d’Anatomopathologie, Hôpital Charles
Nicolle, Tunis
P117. Xéroderma pigmentosum et tumeurs ORL
F. B.H. Younes, I. Hariga, W. Elleuch, I. Ben Ghrib, w. Abid, S. Zribi, O. Ben Gamra, M. Zghal*,
Ch. M’barek
Service d’ORL et de CCF de l’hôpital Habib Thameur de Tunis
* Service dermatologie Hôpital Charles Nicolle
P118. Sténose œsophagienne haute et Déficit immunitaire primitif: deux cas Tunisiens
M. Ben Khaled, A. Haoua, M. Ouederni, L. Bouzidi, N. Dhouib, R. Hassouna, S. Thraya, F.
Mellouli, M. Bejaoui.
Service d’Immuno-Hématologie Pédiatrique, Centre National de Greffe de Moelle Osseuse, Tunis
P119. La maladie de Kikuchi-Fujimoto : à propos de 2 observations
Fdhila. R, Bouzguenda. R, Ben Chikha. H, *Chelbi. E, Ben Hammouda. R, Mansour. S, Bassoumi.
L
Service d’ORL et de CCF, Service de Cytologie et d’Anatomie Pathologiques, Hôpital Mohamed
Tahar Maamouri Nabeul
P120. Syndrome de Tolosa-Hunt. A propos d’une observation
W. Kermani, A. Meherzi, M. Ghammem, S. Ouni, N. Khaireddine, M. Bellakhdhar, M. Ben Ali, M.
belcadhi, M. Abdelkéfi
Service d’ORL. CHU Farhat Hached Sousse Tunis
P121. Syndrome d’Eagle : Aspects cliniques et radiologiques
Fdhila. R, Kharrat. G, Bahlouli. M, Mansour. S, Ben Hammouda. R, Bassoumi. L
Service ORL et CCF, Hôpital Mohamed Tahar Maamouri Nabeul
P122. Syndrome d’Eagle : à propos de sept cas
Mani R. ; Cheniti A. ; Ayachi S. ; Khochtali H.
Service de chirurgie maxillo-faciale et de stomatologie, CHU Sahloul, Sousse, Tunisie
P123. Syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) chez les personnes âgées
Sellami. A, Mhamdi. S, Kalai. R, Dabboussi. S, Moatamri. Z, Soussi. G, Aichaouia. C, Khadhraoui.
M, Echeikh. R
Service de pneumologie hôpital Militaire, Tunis
P124. L’apport de la polygraphie de ventilation dans le diagnostic de SAOS
Sellami.A, Mhamdi.S, Kalai.R, Moatamri.Z, Dabboussi.S, Soussi.G, Aichaouia.C, Khadhraoui.M,
Echeikh.R
Service de pneumologie hôpital Militaire, Tunis
P125. Syndrome de STEVENS-JOHNSON et stomatite aphteuse
A. Charfi, M. Ben Salah, P. Dimetri, B. Daabek
Service d’ORL et de CCF DE Sidi Bouzid
Résumés
Communications Orales
C1.Chirurgie des oreilles décollées : A propos de 30 cas
Hammami. MI, Briki. S, Elleuch. W, Ayadi. A, Karray. F, Dhouib. M, Abdelmoula. M
Service de chirurgie maxillo-faciale, Hôpital Habib Bourguiba, Sfax
Introduction
Les oreilles décollées représentent une situation inesthétique fréquemment observée. Elles
peuvent être secondaire a une ou plusieurs déformations : une ouverture de l’angle céphaloconqual, un défaut de plicature de l’anthélix ou une hypertrophie conquale. L’intervention
vise à corriger ces anomalies de façon à obtenir des oreilles harmonieuses et symétriques
permettant ainsi de mettre fin aux difficultés psychologiques
Matériels et méthodes
Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 30 patients suivis pour des oreilles décollées
sur une période de 8 ans
Résultats
Tous les patients étaient jeunes. L’âge moyen était de 10 ans avec des extrêmes de 6 et 18
ans. Le sex-ratio était 0,4. Les patients consultaient pour des oreilles décollées. Un
consentement des parents ainsi qu’un bilan photographique étaient effectués pour tous les
patients. Tous les patients avaient bénéficié d’un traitement chirurgical : une voie d’abord
postérieure, une exposition du cartilage et une plicature de l’anthélix. Les suites opératoires
étaient simples. Le résultat esthétique était satisfaisant avec un enroulement harmonieux de
l’anthélix.
Conclusion
Les oreilles décollées sont des malformations congénitales fréquentes. Elles présentent une
situation inesthétique pouvant provoquer des difficultés psychologiques. Plusieurs techniques
étaient décrites. L’association d’une résection cutanée à la chondrotomie longitudinale
partielle et au reposionnement de la conque représente la technique préférée par notre
équipe.
C2.L’otospongiose évoluée
R. Bechraoui, S. Meherzi, J. Marrakchi, F. Rabaoui, R. Zainine, M. Ben Amor, N. Beltaief, G.
Besbes
Service d’ORL et de CCF La Rabta. Tunis
Introduction :
L’otospongiose est une ostéodystrophie de la capsule otique. La forme évolutive est rare et
très handicapante. Sa fréquence varie de 0.6 à 22 %. Elle se caractérise sur le plan
audiométrique par une surdité mixte profonde avec une altération de la conduction osseuse
et souvent une atteinte de l’intelligibilité. L’attitude thérapeutique oscille entre la chirurgie,
l’appareillage et l’abstention.
But : établir le profil épidémiologique, clinique et para clinique de l’otospongiose évoluée et
évaluer la place de la chirurgie dans la prise en charge thérapeutique de l’otospongiose
évoluée.
Matériel et méthodes :
Etude rétrospective portant sur 54 malades, soit 59 oreilles, opérées pour une otospongiose
évoluée (stade IV de la classification audiométrique d’Aubry) dans notre service, colligées
sur une période de 15 ans (1997 – 2011).
Résultats :
Notre série comportait 10 hommes et 44 femmes. L’âge moyen était de 43 ans. Le délai
moyen de consultation était de 5.1 ans. L’hypoacousie était le motif de consultation dans
tous les cas. Les acouphènes ont été retrouvés dans 87 % des cas. Le tympan était normal
dans 94 % des cas. L’audiométrie tonale a objectivé une surdité mixte à prédominance
transmissionnelle dans tous les cas. La moyenne en CA, CO et le Rinne préopératoires
étaient respectivement de 81.71 dB, 47.05 dB et 33.08 dB. Un scanner des rochers a été
réalisé chez 22 malades. Un stade III a été noté dans sept cas. Tous les malades ont été
opérés par voie intraméatique. Une platinotomie a été réalisée dans 93 % des cas. Tous les
malades ont eu un audiogramme postopératoire à 03 mois. La CA moyenne était de 50,51
dB et la CO moyenne de 36,63 dB. Le Rinne résiduel postopératoire était de 13,91dB en
moyenne. La fermeture du Rinne a été obtenue dans 28 cas (47%). Une amélioration de la
CO a été notée dans 52% des cas avec un gain moyen de 9 dB. Cinq échecs fonctionnels
ont été notés. Un appareillage a été indiqué dans cinq cas.
Conclusion :
La chirurgie platinaire des formes évoluées de l’otospongiose reste la meilleure alternative
thérapeutique de première intention, qu’elle soit suivie d’une aide auditive conventionnelle
ou pas. Il s’agit d’un moyen simple, peu coûteux qui n’affecte pas les résultats d’une
implantation cochléaire secondaire si elle s’avère nécessaire.
C3.Place du traitement conservateur dans la prise en charge des mastoïdites
aigues extériorisées : A propos de 54 observations
W. Kermani, M. Ferjaoui, M. Bellakhdhar, A. Meherzi, M. Mejbri, N. Khaireddine, M.
Ghammem, M. Ben Ali, M. Belcadhi, M. Abdelkéfi
Service d’ORL. CHU Farhat Hached Sousse Tunisie
Introduction :
La mastoïdite aigue est une ostéite bactérienne de l’os mastoïdien observée essentiellement
chez les nourrissons et les jeunes enfants. Elle complique 0,004 à 0,04 % des otites
moyennes aiguës. Bien que la mastoïdectomie reste le principal traitement de la mastoïdite
aigue extériorisée pour de nombreux auteurs, aucun consensus n’est actuellement admis
concernant ses indications. Le but de cette étude est d'analyser les caractéristiques
épidémiologiques et cliniques des mastoïdites aigues extériorisées et de discuter le
traitement conservateur comme traitement de première intention.
Matériels et méthodes :
Etude rétrospective à propos de 54 patients hospitalisés pour otomastoïdite aigue
extériorisée sur une période de 15 ans (janvier 1996-décembre 2011).
Résultats :
Une prédominance masculine a été notée avec un sex-ratio de 1,25. L'âge moyen était de 4
ans et 9 mois. Le délai entre la constatation des premiers symptômes et la consultation était
en moyenne de 10 jours. Les signes fonctionnels étaient dominés par l’otorrhée (56%) et
l’otalgie (54%). L'examen clinique a objectivé une tuméfaction rétro-auriculaire dans 94%
des cas, et un effacement du sillon rétro-auriculaire dans 77% des cas. L'otoscopie a
objectivé une chute de la paroi postérieure du conduit auditif externe dans 15 cas. Le
Tympan était congestif dans 20 cas, bombant dans 17 cas. Une TDM des rochers a été
réalisée chez 13 patients notant une lyse corticale dans 3 cas et un abcès sous périosté dans
9 cas. Une complication a été observée chez 9 patients: Thrombose du sinus latéral (3 cas),
une paralysie faciale périphérique (2 cas), un abcès extra dural (2 cas) et un abcès du
cavum (2 cas).
Un traitement conservateur de première intention a été indiqué dans 32 cas : 23 patients ont
eu un traitement antibiotique seul et 9 patients ont eu une antibiothérapie associée à un
geste non invasif (drainage de l'abcès dans 4 cas, une paracentèse dans 3 cas, une
ponction-drainage dans 1 cas, une ponction avec paracentèse dan 1 cas). Une
mastoïdectomie d’emblée a été préconisée chez 22 patients. Le faite d’associer un geste non
invasif au traitement médical a permis de diminuer le recours à un traitement chirurgical
complémentaire de façon significative (p=0,015). La durée d’hospitalisation était comparable
entre le groupe de malade ayant eu un traitement conservateur et ceux ayant eu un
traitement chirurgical d’emblée (p=0,1). Une guérison sans séquelle était obtenue pour tous
les patients.
Conclusion :
La stratégie de prise en charge des mastoïdites aigues chez l’enfant doit débuter par la
réalisation d’un scanner des rochers dès le diagnostic clinique. En l’absence de complication
endocrâniennes un traitement conservateur est une alternative efficace à la mastoïdectomie.
C4. Les otites externes nécrosantes fongiques : à propos de 20 cas
A. Mediouni, S. Akkari, H. Chahed, D. Chiboub, M. Ben Amor, R. Zainine, N. Beltaief, G.
Besbes
Service d’ORL et de CCF La Rabta. Tunis
Introduction :
L’otite externe nécrosante (OEN) d’origine fongique est une forme rare mais grave d’otite
externe nécrosante. Réputée survenir classiquement sur des terrains d’immuno dépression,
autre que les terrains diabétiques (infection par VIH, hémopathies), nous assistons depuis
quelques années à une recrudescence de cette forme d’otite externe chez des patients
diabétiques âgés.
Nous nous proposons d’analyser les caractéristiques cliniques et l’évolution dans cette forme
d’otite externe, qui nous met devant des difficultés diagnostiques et thérapeutiques
Patients et méthodes :
Etude rétrospective portant sur 20 dossiers de patients traités pour une OEN mycosique
entre 2004 et 2013 (10 ans). L’origine fongique de l’otite externe nécrosante a été attestée
par l’isolement de l’agent pathogène sur les prélèvements auriculaires et ou la biopsie de
tissu de granulation.
Résultats :
Notre série comporte 20 cas d’OEN fongique, représentant 22% du total des otites externes
nécrosantes prises en charge dans le service pendant cette même période. L’âge moyen est
de 70,6 ans. Le sexe ratio = 2,33. Le délai moyen de consultation était de 1,9 mois. Tous
nos malades étaient diabétiques. L’examen clinique a trouvé une sténose du conduit auditif
externe dans tous les cas associée à une otorrhée dans 45% des cas. L’atteinte des paires
crâniennes a été notée dans 6 cas, une tuméfaction prétragienne avec trismus dans 4 cas en
rapport avec une atteinte de l’articulation temporo-mandibulaire. Tous les patients ont été
explorés par une tomodensitométrie des rochers avec et sans Injection de PDC. En plus de la
classique ostéite du tympanal, la TDM a mis en évidence, un comblement de l’oreille
moyenne dans 19 cas, une infiltration des espaces profonds chez 8 patients, une ostéite de
la base du crâne chez 6 patients et une thrombophlébite de la veine jugulaire interne a été
constatée chez 4 malades. Tous les patients ont eu une antibiothérapie anti pyocyanique
pendant une durée moyenne de 5,8 semaines.
Les prélèvements mycologiques ont permis d’isoler l’agent fongique dans un délai moyen de
40 jours, il s’agissait d’un candida dans 70% des cas (9 C.Albicans, 4 C.parapsilosis et
1C.tropicalis). Une origine aspergillaire a été retenue dans 30% des cas (A. Fumigatus : 2, A.
Flavus : 4 cas). Le traitement anti fongique a consisté en : voriconazole dans 9 cas,
Fluconazole chez 10 malades et Itraconazole chez 1 malade pendant une durée moyenne de
5 mois (3 à 9 mois). L’évolution était favorable pour 13 malades avec un recul moyen de 4,7
mois après arrêt du traitement. 4 malades ont été perdus de vue, une malade est décédée.
L’otite a été jugée persistante chez 2 malades.
Conclusion :
Les OEN mycosiques sont dans la majorité des cas des formes sévères dont le diagnostic
microbiologique est souvent tardif. L’origine fongique doit être évoquée devant toute OEN à
prélèvement bactériologique négatif réfractaire à une antibiothérapie anti pyocyanique. Les
prélèvements à visée mycologiques doivent faire partie du bilan initial de toute OEN.
L’augmentation de fréquence des formes fongiques pourrait être liée à l’usage plus fréquent
des fluoroquinolones.
C5.Place de l’imagerie dans la prise en charge de l’otite externe nécrosante
R. Lahiani, F. Hedhili, K. Ouertani, K. Khamassi, L. Bougacha, K. Gaïed, N. Kaffel, D. Nejah,
M. Ben Salah, M. Ferjaoui
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis
Introduction :
L’otite externe nécrosante (OEN) est une infection grave du conduit auditif externe (CAE).
Elle survient surtout chez les sujets diabétiques, âgés et est souvent causée par le
pseudomonas aeruginosa.
Le but de notre travail est de présenter certains aspects radiologiques, retrouvés en cas
d’OEN, et de préciser l'apport de l'imagerie dans le diagnostic et dans le suivi de cette
pathologie.
Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 19 cas d’OEN hospitalisés dans notre service
entre 2011 et 2013. Tous les malades ont bénéficié d’un interrogatoire, d’un examen
clinique, biologique, bactériologique et radiologique. Une TDM des rochers a été réalisée
dans tous les cas, associée à une IRM et à une scintigraphie au Tc99 respectivement dans 1
et 2 cas.
Nous avons exclu de notre étude les patients présentant des otites externes ne répondant
pas aux critères diagnostiques d’OEN.
Résultats :
Il s’agit de 14 hommes et 5 femmes, âgés entre 57 et 84 ans, avec un âge moyen de 70,5
ans, tous diabétiques mal équilibrés. L’otalgie insomniante résistante aux traitements était
leur motif de consultation commun. L'examen a retrouvé dans tous les cas un aspect
otoscopique compatible avec le diagnostic d’une OEN : un CAE inflammatoire avec présence
d'un tissu de granulation au niveau de la jonction chondro-osseuse, plus ou moins associé à
une otorrhée. Une paralysie faciale a été notée chez 5 patients. Deux patients avaient un
trismus, associé à une tuméfaction douloureuse de l’articulation temporo-mandibulaire. Le
prélèvement bactériologique a isolé un Pseudomonas Aeruginosa, un Aspergillus et un
Candida dans respectivement 9 cas, 3 cas et 1 cas.
La TDM a montré un épaississement et une sténose des parois du CAE dans tous les associé
à une érosion des corticales osseuses dans 16 cas, une lyse de l'ATM dans 2 cas et une
infiltration des espaces profonds de la face dans 2 cas avec thrombose veineuse jugulaire
dans un cas. L’IRM a objectivé une infiltration de l’espace parapharyngé et de l’ATM. Chez 2
patients, la scintigraphie a objectivé une hyperfixation en regard de la région auriculaire
droite semblant diffuser en intracrânien dans un cas.
Tous nos patients ont bien évolué après une bi-antibiothérapie prolongée par voie
parentérale pour une durée moyenne de 6 semaines, associée à des soins locaux quotidiens,
à une équilibration du diabète et à une antibiothérapie par voie orale à la sortie du service
dans tous les cas.
Conclusion :
L'otite externe nécrosante est une maladie grave. L'imagerie joue un rôle majeur permettant
d’évoquer le diagnostic d’ostéomyélite de la base du crâne, de préciser l’extension
lésionnelle, d’éliminer certains diagnostics différentiels, et de suivre l’évolution de la
maladie.
C6.Apport de la vidéo-nystagmographie dans le diagnostic des vertiges : A propos
de 100 cas
S. Manoubi, I. Hariga, I. Nacef, B. Gassab, W. Abid, F. B.H. Younes, S. Zribi, O. Ben Gamra,
Ch. M’barek
Service d’ORL et de Chirurgie Cervico-faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis
Introduction
Cette dernière décennie, de nombreux progrès ont été réalisés dans l’exploration du système
vestibulaire, parmi ces nouvelles techniques, la vidéonystagmographie occupe une place de
choix. Malgré un interrogatoire minutieux orientant le diagnostic dans 40% des cas, une
exploration fonctionnelle est nécessaire afin d’étayer l’étiologie.
But Le but de ce travail est de valoriser ces tests qui ont pour but de guider le praticien dans
le diagnostic étiologique des symptômes allégués par le patient.
Matériel et méthodes
Il s’agit d’une étude prospective à propos de 100 cas, réalisée durant 4 mois (octobre 2013janvier 2014). Nous avons retenu tous les patients adressés pour syndrome vertigineux, qui
ont bénéficié d’un bilan vidéonystagmographique. L’âge moyen de nos patients était de
52,34 ans [20 à 81 ans]. La répartition entre les deux sexes était sensiblement proche avec
un sex-ratio de 0,92 (48H/52F). Dans 40% des cas les patients étaient sans antécédents
particularités. Par ailleurs, une hypertension artérielle était retrouvée chez 18% des patients,
un terrain migraineux dans 13% des cas et un accident vasculaire cérébral dans 4% des
cas. Soixante et onze pour cent de nos patients avaient un vertige de type rotatoire, à type
de trouble d’équilibre dans 29% des cas. Une surdité concomitante au vertige était notée
dans 31% des cas. Le bilan vidéonystagmographique était d’un apport considérable dans le
diagnostic topographique des syndromes vestibulaires, de même que la recherche des signes
de centralité grâce aux tests oculomoteurs. Les principales étiologies retrouvées dans cette
étude étaient : un vertige paroxystique positionnel bénin dans 30% des cas, un hydrops
labyrinthique dans 19% des cas, une migraine vestibulaire chez 12% des patents et une
névrite vestibulaire dans 6% des cas. Un neurinome de l’acoustique a été décelé chez une
patiente et un accident ischémique transitoire chez 8% des patients.
Conclusion
Les vertiges sont d’étiologies variées et imposent des traitements différents. Grâce à
l’évolution des techniques d’investigations et l’apport des protocoles de rééducation, les
patients peuvent bénéficier d’une meilleure prise en charge.
C7.Prise en charge des paralysies faciales en pratique de ville, de 1992 à 2014
H. Yassine, Y. Yassine
Nouvelle Ariana
Objectif de l'étude: Suivi et évaluation des patients par vidéoscopie.
Matériel et méthodes:
De janvier 1994 à Mars 2014, 96 patients ont bénéficié du même protocole thérapeutique,
en fonction de l'âge et de la pathologie. L'âge moyen de la population était de 32 ans
(prédominance féminine 60%) avec des extrêmes de 9 mois à 75 ans. L'étiologie la plus
fréquente est la paralysie faciale essentielle.
Résultats: Satisfaisant dans 80% des cas.
Conclusion:
Le suivi des paralysies faciales par vidéoscopie permet une meilleure classification, selon le
score de House et Brackmann et une meilleure observance de la prise en charge
thérapeutique.
C8.Paralysie faciale idiopathique : facteurs pronostiques
A. Chakroun, S. Kallel, S. Ayadi, F. Maalej, I. Charfeddine, B. Hammami, M. Mnejja, A.
Ghorbel
Service ORL, CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine de Sfax, Tunisie
Introduction :
La paralysie faciale idiopathique (PFI) est l’étiologie la plus fréquente des paralysies faciales
périphériques. L’évolution est le plus souvent favorable mais laisse dans 16% des cas des
séquelles graves. Il est donc capital de reconnaitre les patients susceptibles de développer de
telles complications pour proposer une prise en charge adaptée.
L’objectif de notre travail est d’analyser les facteurs pronostiques chez les patients atteints
d’une paralysie faciale périphérique idiopathique afin de proposer une prise en charge
adéquate.
Méthodes :
Notre étude porte sur 156 patients atteints de PFI pris en charge de 2007 à 2012. Nous
avons procédé à une étude descriptive puis analytique à fin de dégager les facteurs qui
influencent le taux de récupération au cours de la PFI. Nos critères de jugement étaient
l’évolution de la PFI estimée par le grading de House et Brackmann. L’évolution vers un
grade I ou II était considérée favorable et au-delà du garde III défavorable.
Résultats :
L’analyse statistique univariée a montré que, l’âge, le diabète, le délai de consultation
retardé, un testing musculaire de Freyss initial ≤11, un grade de House-Brackmann ≥ IV,
le réflexe stapédien initial absent, le délai de traitement retardé, le traitement sans
corticothérapie et l’évolution sans amélioration à un mois avaient un impact pronostique
péjoratif sur la récupération de la fonction du nerf facial.
En analyse statistique multivariée, le grade de House Brackmann, le réflexe stapédien initial,
le délai de la prise en charge thérapeutique, le traitement par corticoïdes et le délai de bonne
évolution, étaient des facteurs pronostiques indépendants pour la récupération de la PFI.
Conclusion :
La prise en charge des patients atteints de PFI doit tenir compte du terrain et des signes de
gravité cliniques et paracliniques. Le traitement par corticoïdes doit être précoce. Le bénéfice
du traitement par antiviral n’est pas établi. Une meilleure connaissance de la
physiopathologie nous permettra de proposer d’autres options thérapeutiques qui vont
permettre d’éviter la survenue de complications lourdes de conséquences.
C9.Nouveau spectre des mutations du gène GJB2 dans les surdités autosomiques
récessives non syndromiques (SARNS) chez les familles tunisiennes
R. Zainine, Z. Riahi*, J. Marrakchi, H. Hachicha, H. Chahed, D. Chiboub, S. Abdelhak*, M.
Ben Amor, N. Beltaief, G. Besbes
Service d’ORL et de CCF, Hôpital La Rabta, *Laboratoire de Génomique Biomédicale, et
Oncogénétique, Institut Pasteur de Tunis
Introduction:
La surdité héréditaire est une pathologie fréquente, génétiquement très hétérogène. La
prévalence est de 3 pour mille naissances. Dans plus de 50% des cas, la SARNS est causée
par une mutation du gène GJB2. Plus de 200 mutations et variantes sont décrites.
Objectif:
Le but de notre travail est de décrire notre expérience dans le dépistage des mutations du
gène GJB2 et de rapporter la fréquence relative des variantes alléliques de GJB2 en Tunisie.
Matériel et méthodes:
Il s'agit d'une étude portant sur 138 enfants porteurs d'une surdité congénitale sans
caractère syndromique, issus de 131 familles originaire des différentes régions de la Tunisie.
Un dépistage des mutations du gène GJB2 a été pratiqué chez toutes les familles.
Résultats:
Tous nos patients avaient une surdité bilatérale sévère à profonde. L'âge variait de 1 à 7
ans. Une mutation du gène GJB2 a été retrouvée chez 39% des familles (N=51). Six
mutations ont été décrites: c.35delG, p.E47X, p.V37I, c.235delC, p.G130A et la mutation du
site d'épissage IVS1+1G>A. Ces 4 dernières mutations n'ont jamais été décrites en Tunisie.
La mutation la plus fréquente était la c.35delG, retrouvée chez 35% des familles avec une
fréquence allélique de 31%. Cette mutation représentait 85.4% de tous les allèles mutants
identifiés du gène GJB2.
Par ordre de fréquence, la deuxième mutation retrouvée était la p.E47X, décrite chez 3.8%
des familles. Le reste des mutations ont été retrouvé chacune chez une seule famille.
La consanguinité a été notée chez 53.65% des familles homozygotes pour les mutations du
gène GJB2.
La répartition géographique des 51 familles porteuses de mutations était comme suit: 18 du
nord, 25 des régions côtières, 3 du centre et 5 du sud de la Tunisie. Nous avons noté que la
mutation c.35delG était la plus fréquente dans toutes les régions à part le centre. Les 4
nouvelles mutations décrites en Tunisie ont été retrouvé dans le Nord.
Conclusion:
Notre étude confirme la forte prévalence des mutations du gène GJB2 dans la population
tunisienne. Elle a permis de dépister de nouvelles mutations. La c.35delG reste cependant la
mutation la plus fréquente. Ce travail sera un outil précieux qui permettra d'établir une
meilleure approche diagnostique moléculaire dans l'étude des surdités congénitales.
C10. Prise en charge de la surdité de l’enfant : de la mutité à la production de
parole
K. Snoussi
Casablanca
Passer à coté d'une surdité peut avoir de graves conséquences pour l'enfant pouvant
conduire à la mutité. Il existe des moyens simples de dépistage des surdités bilatérales
moyennes à profondes pour abaisser l'âge de diagnostic de la surdité et donc améliorer son
traitement.
Le projet d’implantation cochléaire chez l’enfant s’inscrit dans une prise en charge au long
cours et tient compte des éléments médicaux, rééducatifs et sociaux de l’enfant et de sa
famille.
But : discuter de l'importance de l’implantation cochléaire chez l'enfant sourd Marocain, en
évaluant son intérêt ainsi que ses indications bien codifiées ; l'aspect chirurgical sera traité
avec les difficultés rencontrées par rapport à la fenêtre ronde.
Les mesures NRI peropératoire, l’activation de l’implant postopératoire ainsi que tous les
réglages qui suivent seront abordés.
C'est une étude rétrospective portant sur 69 enfants, opérés entre 2008 et Mars 2014 ; il
s'agissait d'une implantation unilatérale chez tous nos patients en dehors de trois cas
d’implantation bilatérale.
L'âge des enfants s'étendait de 10 mois à 7 ans 3 mois, la médiane étant de 4 ans 3 mois. La
majorité des implantés de notre série étaient sourds congénitaux. Dans 5 cas, la surdité
profonde entrait dans un cadre malformatif.
Tous les enfants ne tirent pas le même bénéfice de l’implant.
Le facteur principal influençant les résultats est l’âge d’implantation. Précoce, il permet le
plus souvent une réhabilitation de très bonne qualité.
L’efficacité de l’implant cochléaire n’est plus à prouver que ce soit en termes de
performances auditives / vocales ainsi qu’en bénéfices ressentis. C’est une technique bien
codifiée, reproductible, mais à adapter aux difficultés anatomiques.
C11. Kystes
et fistules congénitaux
latéro-cervicaux : à propos de 20
observations
M. Ghammam, L. Aouf, N. Kheireddine, F.B Amor, W. Kermani, M. Bellakhdhar, M. Ben Ali,
M. Belcadhi, M. Abdelkefi
Service d’ORL et de CCF Hopital Farhat Hached Sousse Tunisie
Introduction :
Les fistules et les kystes congénitaux latéro-cervicaux représentent des malformations
fréquentes en oto-rhino-laryngologie. Bien que présents à la naissance, leur découverte peut
se faire tardivement. Leur prise en charge nécessite une exérèse chirurgicale complète.
Le but de ce travail est d’étudier les aspects épidémio-cliniques et
les modalités
thérapeutiques de ces anomalies congénitales.
Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 20 patients porteurs de fistules et kystes
congénitaux latéro-cervicaux colligée sur une période de 20 ans (de 1994 à 2014).
Résultats :
Il s’agit de patients âgés de 3 ans à 73 ans (âge moyen de 24ans) répartis en 7 hommes
(35%) et 13 femmes (65%). La pathologie s’est exprimée dans l’enfance dans 45% des cas
et à l’âge adulte dans 55% des cas. Les motifs de consultations était une tuméfaction latérocervicale dans 45% et une fistule productive dans 55%. Les formes cliniques ont été
dominées par les fistules et les kystes de la 2ème fente. Une échographie cervicale était faite
pour tous nos patients, le scanner demandé dans 5 cas et la fistulographie dans 4 cas. Une
cervicotomie était faite pour tous les patients. L’examen anatomo-pathologique des pièces
d’exérèse a confirmé le diagnostic dans 100% des cas. Les suites post-opératoires étaient
simples. Une reprise chirurgicale était indiquée pour un seul patient.
Conclusion :
Les fistules et les kystes congénitaux latéro-cervicaux sont des malformations fréquentes en
oto-rhino-laryngologie. La symptomatologie et l’évolution sont aggravées par les risques
infectieux. Si les fistules posent peu de problèmes diagnostiques, les kystes sont parfois
difficiles à distinguer des autres tuméfactions cervicales. Leur traitement repose sur l’exérèse
chirurgicale complète en dehors des épisodes infectieux.
C12. Kystes du tractus thyréoglosse : à propos de 201 cas
M. Hasnaoui, N. Ben Hamida, F. Masmoudi, S. Ben Tkhayat, K. Mighri, H. Hamza, N. Driss
Service ORL, EPS Tahar Sfar, Mahdia
Introduction :
Les kystes du tractus thyréoglosse (KTT) représentent une malformation fréquente. Ils sont
dus à un défaut de résorption du canal thyréoglosse.
But : rappeler les caractéristiques cliniques et paracliniques
des kystes du tractus
thyréoglosse et d’étudier les facteurs favorisant la récidive.
Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 201 cas de KTT opérés entre 1988 et 2012.
Résultats :
L’âge de nos patients varie entre 1 et 76 ans avec une moyenne de 15 ans. Les
circonstances de découverte étaient soit une tuméfaction cervicale isolée (71,1%) soit une
fistulisation cervicale antérieure (28,9%). La taille de la tuméfaction varie entre 1 et 6 cm.
La localisation pré-hyoïdienne était la plus fréquente (65,8%) suivi par le siège sus hyoïdien
(36%). Un cordon fibreux était retrouvé dans 41 % des cas.
Une échographie cervicale a été réalisée dans 90% des cas.
La technique de Sistrunck a été réalisée dans 96,5 % des cas. Une simple kystectomie ou
fistulectomie a été réalisée dans 3,5 % des cas.
Une récidive a été survenue dans 9 cas (4,5%)
Dans 3 cas, l’examen anapath a révélé un cancer développé sur la paroi du kyste.
Conclusion :
Les kystes du tractus thyréoglosse posent un problème de récidive, ce qui souligne l’intérêt
d’une technique opératoire rigoureuse.
Lorsque la technique de Sistrunck est respectée, le taux de récidive est nul. Si elle est
modifiée, ce taux est plus important de 3 à 14,2%.
C13. Lymphadénite tuberculeuse cervicale : à propos de 55 cas
A. Dhaoudi, A. Ben Youssef, H. Mbarek, Z. Ayadhi
Service d’ORL et de Chirurgie cervico-faciale, Hôpital Régional de Menzel Bourguiba
Introduction:
La tuberculose est une affection granulomateuse chronique due le plus souvent au
Mycobactérium Tuberculosis ou Bovis. La localisation ganglionnaire constitue la localisation
extra-pulmonaire la plus fréquente. Actuellement, l’échec du traitement médical constitue un
problème de santé publique.
Objectif: Le but de ce travail est d’évaluer notre stratégie diagnostique et thérapeutique de
la tuberculose ganglionnaire cervicale.
Matériels et méthodes:
Il s’agissait d’une étude rétrospective à propos de 55 cas de tuberculose ganglionnaire
cervicale colligés sur une période de 5 ans (2009-2013).
Résultats:
Il s’agissait de 47 femmes et 8 hommes. L’âge moyen était 43 ans avec des extrêmes de 8 à
71 ans. Les antécédents personnels de tuberculose pulmonaire traitée ont été rapportés
dans deux cas. Il s’agissait d’adénopathies évoluant en moyenne depuis 4 mois. Le siège
prédominant était jugulo-carotidien. Il s’agissait d’une adénopathie unique chez 30 patients
et multiples chez 25 patients. Le diagnostic était histologique dans tous les cas. Aucune
autre localisation tuberculeuse n’a été trouvée au bilan biologique et radiologique. Tous nos
patients ont été traités médicalement sur une durée moyenne de 10 mois. L’évolution était
favorable dans la majorité des cas avec un délai moyen de disparition des adénopathies de 5
mois. Une réapparition de tuberculose ganglionnaire à été observés chez 3 patients dans un
délai moyen de 6 mois après l’arrêt du traitement médical. Le traitement médical
antituberculeux adapté à l’antibiogramme a été réadministré dans tous les cas, associé à un
évidement ganglionnaire chez un patient avec une bonne évolution.
Conclusion:
La tuberculeuse ganglionnaire est de plus en plus fréquente. Le diagnostic est
bactériologique et histologique. Son traitement reste avant tout médical. L’échec
thérapeutique est cependant en hausse. Le traitement chirurgical est réservé à des cas bien
particuliers.
C14. Métastases dans les cancers pharyngo-laryngés (cavum exclu) : à propos
de 47 cas
N. Khaireddine, M. Mejbri, M. Ghammam, M. Ferjaoui, M. Belakhdher, W. Kermani, M. Ben
Ali, M. Belkadhi, M. Abdelkafi
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Farhat Hached, Sousse
Introduction :
Les cancers pharyngo-laryngés représentent plus que 25% des cancers des voies
aérodigestives supérieures. Ils s'observent dans plus de 90 % des cas chez l'homme,
touchent dans deux tiers des cas à l’âge de 45 à 70 ans. Il s'agit d'un carcinome épidermoïde
plus ou moins différencié. Leurs caractéristiques évolutives et le pronostic controversé sont
liés à leur extension et leur lymphophilie et obéit à des modalités thérapeutiques
particulières. C'est la fréquence et l'importance de l'envahissement ganglionnaire cervical et
surtout à distance qui expliquent en partie cette plus grande gravité des cancers pharyngo
laryngés et cela même pour les lésions encore limitées.
Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective d’une série de 41 malades diagnostiqués ayant un cancer
pharyngo-laryngé (cavum exclu) pris en charge sur une période de 6 ans (de 2008 à 2013).
Résultats :
L’âge moyen était de 63 ans. La prédominance masculine était nette avec 85% d’hommes
atteints. Un tabagisme chronique était noté dans 93% des cas et une consommation d’alcool
dans 37% des cas. Une dysphonie isolée comme motif de consultation était retrouvée dans
39% des cas, associée à une dyspnée et ou dysphagie dans 31 %des cas, une dysphagie
isolée dans 21% des cas et des adénopathies cervicales dans 9% des cas. La lésion
intéressait le larynx dans 80% des cas et le pharynx dans 20% des cas. Le carcinome
épidermoide était le type histologique le plus fréquent (95%). Une chirurgie exclusive était
pratiquée chez 60% des patients et une chirurgie associée à une radio et/ou une
chimiothérapie étaient pratiquées dans 15% des cas. Un protocole de conservation d’organe
a été pratiqué pour 5 patients soit 12%.
Des métastases à distance notées chez 8 patients (7 métastases découvertes lors du
diagnostic initial et un 1 an après). La localisation des métastases était pulmonaire dans 4
cas, hépatique dans 3 cas et osseuse dans 1 cas.
Une chimiothérapie première à visée métastatique a été indiquée chez 7 patients et une
chimiothérapie en complément du traitement chez un seul patient.
La survie globale à 5 ans est de 65% pour les tumeurs laryngées et de 20% pour les
tumeurs pharyngées.
Conclusion :
La survie globale à 5 ans dans les cancers pharyngo-laryngés varie en fonction de la
localisation tumorale. Elle est de 55 % en cas de cancer laryngé et de 30% pour les cancers
pharyngés.la présence de métastase à distance, qui reste selon notre série rare, rend
encore le pronostic plus péjoratif. Il s’agit d’un véritable tournant dans l’évolution de la
maladie.
C15. Curage ganglionnaire cervical dans les cancers ORL
A. El Korbi, N. Kolsi, Z. Ben Rhaiem, B. Alaya, S. Kadi, N. Krifa, K. Harrathi, J. Koubaa
Service ORL et de CCF, Hôpital Fattouma Bourguiba, Monastir
Introduction:
La présence de ganglions métastatiques (en dehors des métastases à distance) constitue le
principal facteur pronostique indépendant pour les cancers de la tête et du cou. De ce fait on
a voulu rapporter notre expérience en matière de curage cervical lors d’un cancer de la tête
et du cou, ainsi seront préciser les indications, les types de curages, les complications et les
résultats histo-pathologiques.
Matériels et méthodes:
On a mené une étude rétrospective sur 6 ans (2008-2013) intéressant 80 patients ayant eu
un curage cervical pour un cancer ORL.
Résultats:
Sexe : masculin 42 % et féminin 58 %. Age moyen : 57 ans
Le type de cancer recensé est dans la plus part des cas un carcinome différencié de la
thyroïde dans 47 cas, un carcinome médullaire de la thyroïde dans 2 cas, un carcinome
épidermoïde du larynx dans 24 cas, une tumeur maligne parotidienne dans 4 cas, un
carcinome spinocellulaire de la lèvre dans 3 cas.
Tous les cancers différenciés de la thyroïde ont eu un curage du compartiment VI, un curage
cervical fonctionnel a été pratiqué seulement en cas d’adénopathie palpable cliniquement ou
suspecte à l’échographie (12 cas). Les 2 cas de cancers médullaires ont eu un curage
bilatéral des secteurs I à VI.
En cas de carcinome épidermoïde du larynx un curage bilatéral des secteurs I à V a été fait
dans tous les cas et le curage a été étendu au secteur VI en cas d’atteinte sous glottique.
Les carcinomes spinocellulaires de la lèvre ont eu un curage bilatéral des secteurs de I à V
dans 2 cas et des secteurs I à III dans un cas.
Pour les cancers de la parotide un curage fonctionnel a été pratiqué dans 3 cas de N+, et un
curage du secteur II homolatéral dans un cas de N0.
Cinq patients ont présenté une complication spécifique au curage: lymphorrhée, parésie du
récurrent et parésie du spinal tous réversibles par traitement médical.
Pour les carcinomes thyroïdiens on n’a pas retrouvé de corrélation significative entre la taille
de la tumeur et la métastase ganglionnaire.
Pour les carcinomes épidermoïdes du larynx on a retrouvé une corrélation significative entre
la métastase ganglionnaire et l’extension extra laryngée de la tumeur.
Conclusion:
Ni la taille des carcinomes différenciés de la thyroïde ni leur effraction capsulaire n’étaient
associé à un taux de métastase ganglionnaire plus élevé, par contre en cas de carcinome du
larynx une extension extra laryngé a été associé significativement à des métastases
ganglionnaires.
C16. Oesopharyngolaryngectomie totale (OPLT) : indications et résultats : A
propos de 14 cas.
Z. Attia, S. Jbali, K. Cheikh, S. Kedous, S. Touati, S. Gritli.
Service de carcino-ORL, institut Salah Azaiz.
Introduction :
Le traitement des cancers de l’hypopharynx et/ou de l’œsophage cervical soulève des
problèmes complexes en terme de stratégie thérapeutique. L’exérèse chirurgicale type OPLT
avec reconstruction digestive est l’une des armes thérapeutiques. Notre étude est
rétrospective, portant sur 14 patients opérés entre 1990 et 2000.
Résultats :
Notre étude comporte 14 patients : 8 femmes et 6 hommes. L’âge moyen de nos patients
est de 47 ans. La sous-localisation cancéreuse était la bouche de l’œsophage dans 3 cas, la
RCA dans 7 cas et le sinus piriforme dans 4 cas. En termes de classification TNM : 6 patients
était T2, 1 patient T3, 7 patients T4, 7 patients N0, 4 patients N1 et 3 patients N2. Le délai
moyen de consultation est 4 mois. Tous nos patients ont eu une OPLT. Le rétablissement de
la continuité digestive a été réalisé par interposition de l’estomac tubulisé dans 12 cas et par
une plastie colique dans 2 cas. Cette plastie était montée dans le médiastin postérieur dans
12 cas. Seuls 2 plasties gastriques ont été montées en rétro-sternal. Un curage cervical
bilatéral était réalisé pour tous nos patients. Ce curage était radical, en homolatéral, pour 5
patients. Un curage récurrentiel bilatéral et une thyroïdectomie totale ont été réalisés pour
tous les patients. L’acte opératoire a duré, en moyenne 5h30mn. Les suites opératoires
étaient simples dans 29% des cas, compliquées dans 42% avec une mortalité postopératoire
de 29% (4 patients). L’alimentation orale a été reprise en moyenne au bout de 18 jours. Ce
délai était de 15 jours quand les suites opératoires étaient simples et de 19 jours quand les
suites étaient compliquées. Le séjour postopératoire moyen est de 23 jours. La radiothérapie
postopératoire était réalisée dans 9 cas avec une dose moyenne de 53 Gy sur le lit tumoral
et de 56 Gy sur les aires ganglionnaires. Sur l’ensemble de 14 malades, 7 n’ont présenté
aucune récidive et 7 patients ont présenté une récidive locale dans un délai moyen de 11
mois. La récidive ganglionnaire était notée dans 4 cas avec un délai moyen de 11 mois. Une
évolution métastatique était notée dans 2 cas.
Conclusion :
Le pronostic des cancers de l’hypopharynx et/ou de la bouche œsophagienne reste réservé.
La chirurgie reste aujourd’hui l’alternative thérapeutique la plus efficace. Son indication reste
cependant limitée, à la fois, par des contraintes d’ordre général et carcinologique.
C17. Les laryngectomies partielles : résultats anatomiques et fonctionnels.
N. Kolsi, A. El korbi, Z. B. Rhaiem, H. Chouchène, S. Kadi, N. Krifa, K. Harrathi, J. Koubaa.
Service d’Orl et CCF, CHU Fattouma Bourguiba, Monastir
Introduction :
Premier cancer ORL en Tunisie, le cancer du larynx est de traitement essentiellement
chirurgical. Afin de garantir un contrôle carcinologique optimal avec un bon résultat
fonctionnel la laryngectomie partielle est le traitement de première intention en l’absence de
contre-indications.
Nous présentons notre expérience en matière de laryngectomie partielle avec les résultats
anatomiques et fonctionnels.
Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective étalée sur 24 ans intéressant 55 malades (50 hommes et 5
femmes) d’âge moyen 59 ans qui ont été atteints d’un cancer du larynx (T1 ou T2). La
plupart des patients étaient N0 M0 (4 cas étaient en N1M0). Il s’agissait d’un carcinome
épidermoïde dans 96 % des cas (2 cas de carcinome verruqueux). Le siège de prédilection
du cancer était l’étage glottique dans 34 cas (61.8 %)
Tous les patients ont eu une laryngectomie partielle par voie externe. Les types de
chirurgies : cordectomie dans 2 cas (3.6 %), une laryngectomie fronto-latérale dans 1 cas
(1.8 %), laryngectomie type Tucker dans 26 cas (47.2 %), une laryngectomie sus glottique
dans 4 cas (7 %), laryngectomie partielle supra cricoidienne (LPSC) avec crico-hyoïdoepiglottopexie (CHEP) dans 13 cas (23.6 %), et avec crico-hyoïdopexie (CHP) dans 9cas
(16.3 %).
Le recul moyen est de 6 ans.
Résultats :
Les suites immédiates post opératoires étaient généralement favorables.
Le délai moyen d’ablation de la sonde naso gastrique et de décanulation était respectivement
de 13 jours et de 16 jours. Ce délai était moins allongé après les interventions type
cordectomie et laryngectomie frontale antérieure reconstructive type Tucker.
La rééducation orthophonique a été débutée en moyenne au 26éme jour post opératoire. La
qualité de la voix a été jugée bonne dans 87 % des cas.
Les fausses routes fréquentes ont été observées dans 6 cas dont 4 ayant eu une LPSC avec
CHP mais aucun n’a présenté de bronchopneumopathie d’inhalation.
La limite d’exérèse chirurgicale était envahie
chez un seul malade ayant eu une
laryngectomie sus glottique pour une tumeur T2N0 repris par la suite pour totalisation de la
laryngectomie.
On a noté aussi 4 cas de récidive locorégionale survenant en moyenne à 18 mois post
chirurgie, 2 cas ont eu une chirurgie de rattrapage avec totalisation suivie de radiothérapie
et les deux autres ont eu un complément par radiothérapie externe.
Des métastases pulmonaires et hépatiques ont été découverts après 1 an chez un seul
patient qui a eu une laryngectomie supra cricoidienne avec CHP pour un cancer vestibulaire
T1N0.
La survie globale à 3 ans est 96 % (2 cas de décès après un an)
Conclusion :
Il apparait dans notre série que les meilleurs résultats fonctionnels ont été observés lors
d’une laryngectomie partielle type cordectomie ou laryngectomie frontale antérieur
reconstructive de Tucker. La LPSC avec CHP s’associait le plus souvent avec des fausses
routes fréquentes. L’échec carcinologique n’était pas associé à une technique particulière.
C18. Les lésions bénignes non tumorales des cordes vocales : facteurs de risque
et de récidive
M. Sellami, I. Achour, F. Maalej, A. Ben Said, I. Charfeddine, B. Hammami, M. Mnejja, A.
Ghorbel
Service ORL, CHU Habib Bourguiba, Faculté de médecine, Sfax-Tunisie
Introduction :
Les lésions bénignes des cordes vocales (polypes, nodules et kystes) représentent des
causes fréquentes qui altèrent la qualité de la voix.
Le but de notre travail est d’étudier les facteurs de risque de genèse des lésions bénignes
des cordes vocales et de récidive après microchirurgie laryngée.
Patients et méthodes :
Nous avons mené une étude rétrospective portant sur 100 patients qui ont eu une
laryngoscopie directe pour une lésion bénigne des cordes vocales sur une période de 9 ans
(de janvier 2004 à janvier 2013). Nous avons réalisé une étude du tableau clinique du
résultat anatomopathologique et des différents facteurs pouvant influencer la persistance
des symptômes ou la récidive (l’âge, le sexe, le RGO, le tabac, le surmenage/malmenage
vocal, l’allergie, le délai de consultation et le traitement postopératoire).
Résultats :
L’âge moyen des patients était de 43 ans (extrêmes de 15 et 83 ans). Les patients étaient
majoritairement des hommes (77 %). Le motif principal de consultation était la dysphonie
évoluant depuis une durée moyenne de 2 ans et 3 mois (1mois-20 ans). L’interrogatoire des
patients retrouvait un tabagisme chez 71 % des hommes et 17 % des femmes (p<0,001),
une notion de RGO chez 22 patients, un surmenage vocal chez 13 patients, un malmenage
vocal chez 22 patients.
En postopératoire les malades ont eu une corticothérapie locale dans 57 cas, une
corticothérapie générale dans 15 cas et un traitement anti-reflux dans 9 cas. Une
rééducation orthophonique était réalisée chez 48 patients.
Au cours du suivi 25 patients avaient une persistance de la dysphonie et 10 patients avaient
une récidive. L’étude univariée retrouvait que la rééducation orthophonique avait un rôle
protecteur contre la persistance de la dysphonie (p=0,02) et que la corticothérapie inhalée
postopératoire prévenait la récidive de la lésion glottique (p=0,04). L’étude multivariée
confirmait le rôle protecteur contre la persistance de la dysphonie.
Discussion et conclusion:
Le malmenage ou le surmenage vocal prolongé peuvent provoquer un phonotraumatisme qui
se traduit par une lésion épithéliale et/ou sous-épithéliale des plis vocaux. Les lésions les
plus fréquemment rencontrées sont soit bilatérales à type d’épaississements nodulaires, ou
unilatérales à type de polype soit plus diffuses avec œdème du bord libre des plis vocaux
La rééducation vocale est indiquée dans tous les cas. Elle peut aboutir à la guérison ou
préparer la phonochirurgie, en évitant les récidives postopératoires.
C19. Réparation de la perte de substance dans les cancers de la lèvre.
Kedous S, Dimassi H, Nefzaoui S, Hmila J, Attia Z, Touati S, Gritli S
Service de carcino-ORL, institut Salah Azaiz.
Introduction :
Le carcinome épidermoïde (CE) représente le type histologique le plus fréquent du cancer
des lèvres (90%). L’atteinte est labiale inférieure dans plus de 90% des cas. La réparation de
la perte de substance labiale après une exérèse tumorale complète est un temps essentiel
afin de garantir un bon résultat fonctionnel.
Matériel et méthodes :
Nous avons colligé 57 patients opérés à notre service pour tumeur labiale sur une période de
3 ans de 2011 à 2013. Il s’agissait d’une chirurgie de rattrapage chez 3 patients traités
initialement par radiothérapie (RT). Tous les patients ont eu une biopsie première avant le
traitement chirurgcal.
Résultats :
Il s’agissait de 6 femmes et 51 hommes d’âge moyen égal à 65 ans, dont 41 étaient
tabagiques et 14 avaient une teinte claire. Une notion d’exposition au soleil a été notée chez
27 patients. Un lupus a été retrouvé chez 2 hommes ; Lupus discoïdes de la face dans un
cas et systémique chez le 2ème patient. Des antécédents néoplasiques ont été notés chez 2
patients ; carcinome épidermoide du pied et du larynx (avec RT post-opératoire). La tumeur
était d’aspect ulcéro-bougennant dans 93% des cas et infiltrant dans 7 % des cas. Un des
patients traité initialement par RT présentait une tumeur à fond nécrotique surinfectée avec
importante perte de substance. La taille moyenne de la tumeur était de 3 cm.
L’atteinte était labiale inférieure, labiale supérieure, commissurale, dans respectivement
66,7, 17,5 et 15,8 % des cas. Elle était étendue à la ligne médiane, au sillon gingivolabial, à
la joue, et au sillon nasogénien dans respectivement 9, 4, 17 et 4 cas. L’atteinte
commissurale était bilatérale dans 1 cas.
La réparation après exérèse tumorale et vérification extemporanée des recoupes a été faite
dans 32 cas par lambeau local, dans 3 cas par lambeau musculo-cutanée du grand pectoral
et par suture simple (en Y, W, M ou en V) dans 22 cas. Les lambeaux locaux utilisés étaient
selon la localisation de type Abbe, Esstlander, Camille Bernard, Karapandzic, Webster, ainsi
que des lambeaux de simple translation ou rotation locale pour les petites pertes de
substance.
L’examen anatomopatologique de la pièce a conclu à un carcinome épidermoide dans 53 cas,
à un carcinome verruqueux dans 2 cas et à un carcinome basocellulaire dans 1 cas.
On a noté une microstomie chez 4 patients et une fuite alimentaire chez 2 patients. Une
commissuroplastie secondaire a été réalisée chez 14 patients.
Conclusion :
Le diagnostic de CE labial est tardif et le traitement est souvent délabrant. L’amélioration du
pronostic repose non seulement sur le diagnostic et le traitement précoces des lésions
précurseurs, mais aussi sur la photo protection et l’éviction éthylotabagique. La qualité de
réparation est fonction de l’importance de la perte de substance initiale ainsi que de
l’expérience de l’opérateur.
C20. Reconstruction des pertes de substance par lambeaux loco-régionaux au
niveau de la face
G. Chebbi, S. Naija, H Brahem, A. Mardassi, N. Mathlouthi, R. Ben Mhamed, Kh. Akkari, S.
Benzarti
Service d’ORL et CCF - Hôpital Militaire de Tunis, Tunisie
Introduction :
Les pertes de substance de la face d’origine tumorale est une situation courante. Leur
reconstruction parfois complexe a un double but fonctionnel et esthétique.
Matériel et méthode :
Nous rapportons une étude rétrospective sur une période de 2 ans à propos de 6 patients
opérés de tumeur cutanée de la face occasionnant une perte de substance nécessitant une
réparation par lambeaux locorégionaux.
Résultats :
Tous nos patients étaient de sexe masculin. L’âge moyen était de 55 ans. Le Siège de la
lésion était variable : temporale, frontale, pointe du nez, aile du nez, latéro-nasale, lèvre
inférieure et région jugale.la réparation était réalisée par des lambeaux locorégionaux.
Discussion :
La réparation des pertes de substance de la face à un double but : fonctionnel en réparant
les orifices de la face (occlusion palpébrale, la compétence labiale) et esthétique en
respectant les unités esthétiques de la face. Pour un résultat carcinologique, les marges
d’exérèse qui varient en fonction du type histologique de la lésion, doivent être respectées.
La réparation qui en découle et le choix des lambeaux dépendent de la taille et du siège de
la perte de substance.
C21. Résultats
de
l’ethmoïdectomie
fonctionnelle
dans
la
polypose
nasosinusienne
A. El Korbi, N. Kolsi, B. Alaya, Z. Ben Rhaiem, S. Kadi, N. Krifa, K. Harrathi, J. Koubaa
Service ORL et de CCF, Hôpital Fattouma Bourguiba, Monastir
Introduction :
La PNS est une maladie inflammatoire caractérisée par la dégénérescence œdémateuse
multifocale et bilatérale de la muqueuse des masses latérales de l’ethmoïde. Bien que
bénigne elle entraine parfois une gène fonctionnelle invalidante. Son traitement basé
initialement sur la corticothérapie, est maintenant plus efficace après l’avènement de la
chirurgie endonasale.
Matériels et méthodes :
Le but de ce travail est d’évaluer les résultats fonctionnels après ethmoidectomie endonaslae
chez 154 patients opérés pour polypose naso-sinusienne sur une période de 12 ans (2002 et
2013).
Résultats :
L’âge moyen était de 39 ans (6 -73 ans), une discrète prédominance masculine a été notée.
On a réparti nos patients en 4 groupes : G1 : PNS isolée (50 %), G2: associée à un
syndrome de Widal (14%), G3 : association avec un asthme (32%), associée à une
intolérance à l’aspirine (3%). 91% avaient une PNS stade III ou IV.
Le traitement chirurgical était indiqué devant une mauvaise réponse au traitement médical
dans 100 cas (64,9%), une contre-indication à la corticothérapie par voie générale dans 20
cas, des formes exubérantes de PNS dans 16 cas, et des récidives après traitement
chirurgical dans 18 cas.
Les résultats du traitement chirurgical étaient : une amélioration de l’obstruction nasale dans
76% des cas, une récupération de l’odorat dans 74% des cas du G1 à 33% des cas du G2,
une amélioration de l’asthme dans 63,8%. Les résultats endoscopiques étaient jugés bons
dans 77,9% des cas, moyen dans 18,8% et mauvais dans 3,3% des cas.
Les complications précoces étaient à type d’hémorragie dans 3,1%, d’ecchymose périorbitaire dans 2,59% et une fuite de LCR dans 0,64%.
Les complications tardives à type de synéchie a été notée dans 3,2% et une mucocèle dans
0,64%.
Une récidive polypeuse a été notée dans 26 cas (16,8%) dont 23 cas de récidive mineure et
3 cas de récidive majeure.
Les facteurs influençant la récidive après traitement chirurgical étaient : un syndrome de
Widal (28,4%) ; une mucoviscidose (0,64%) ; antécédent de chirurgie endonasale dans 5cas
(3,24%), et la malobservance post opératoire dans 2 cas (1,29%)
Conclusion :
La polypose nasosinusienne est une maladie chronique bénigne, son traitement a bien
évolué avec la chirurgie endonasale pour les formes résistantes au traitement médical.
L’association à d’autre pathologie comme l’asthme reste un facteur influençant des résultats
post-opératoires.
C22. Prise en charge de la Polypose nasosinusienne dans le cadre de la maladie
de Fernand Widal
W. Abid, I. Hariga, I. Nacef, A. Ben Azzouz, S. Manoubi, S. Zribi, O. Ben Gamra, Ch. M’barek
Service d’ORL et de Chirurgie Cervico-faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis
Introduction :
La polypose naso-sinusienne (PNS) est une maladie inflammatoire bénigne caractérisée par
la dégénérescence œdémateuse multifocale de la muqueuse éthmoïdale. Le syndrome de
Fernand Widal représente une des formes les plus agressives de cette maladie.
Objectif de l’étude :
Préciser les particularités épidémiologiques, cliniques, paracliniques ainsi que les résultats du
traitement chirurgical dans la maladie de Widal.
Patients et méthodes :
Notre étude rétrospective a concerné un total de 122 patients suivis et opérés pour PNS, sur
une période de 11 ans (2002-2012). Ces patients ont été scindés en deux groupes : groupe
1 (35 cas porteurs d’une maladie de Widal) et groupe 2 (le reste des patients). Pour chaque
malade, ont été relevées les données suivantes : antécédents, signes fonctionnels, résultat
de la tomodensitométrie, type de chirurgie ainsi que les résultats thérapeutiques à moyen et
long terme. Nous avons eu recours au test de chi-deux pour l’analyse des facteurs pouvant
influencer ces résultats dans chaque groupe.
Résultats :
L’âge moyen des patients de notre série était de 41,3 ans avec des extrêmes allant de 17 à
69 ans. La répartition globale selon le sexe était à peu près égale avec un sex-ratio de 1,03.
Nous avons répertorié 35 cas de maladie de Widal dont 26 femmes et 9 hommes ; leur
moyenne d’âge était de 41,4 ans. Une atopie a été retrouvée chez 25,7% d’entre eux. La
symptomatologie était dominée dans les deux groupes par l’obstruction nasale (97% et 93%
respectivement) suivie par l’anosmie et la rhinorrhée séreuse. L’endoscopie nasale a
objectivé des polypes stade 3-4 dans 71,4% des cas du groupe 1 contre 63,2% des cas du
groupe 2 sans différence significative. Le bilan scannographique a fait appel au score de
Lund Mackay qui était supérieur ou égal à 16 chez 62,8% des patients atteints de la maladie
de Widal. L’exploration fonctionnelle respiratoire (EFR), réalisée chez 13 patients de ce
groupe était normale dans 6 cas, en faveur d’un syndrome obstructif dans 4 cas et d’un
trouble mixte dans 3 cas. L’indication chirurgicale était posée devant la résistance à la
corticothérapie générale (moyenne de 3,7 cures) dans 97,5% des cas et devant la présence
de contre-indications à celle-ci chez 3 patients. Il s’agissait d’une polypectomie (7%), d’une
ethmoidectomie fonctionnelle (81%) et d’une ethmoidectomie radicale (12%). Une
amélioration moindre de l’obstruction nasale et des troubles de l’odorat a été constatée dans
le groupe de la maladie de Widal (68,5% et 48,5% respectivement) par rapport au reste des
patients (75,2% et 63,2% respectivement) et 6 ont rapporté une diminution de la fréquence
des crises d’asthme dans cette maladie. Après délai moyen de 24 mois, 28,5% des patients
porteurs de ce syndrome avaient présenté une récidive de la polypose contre 13,7% chez le
reste des malades avec une différence significative (p=0,05).
Conclusion :
La triade de Fernand Widal est une entité qui possède des résultats anatomiques et
fonctionnels moins bons dans la chirurgie de la polypose nasosinusienne. Ceci rend compte
de la nécessité d’une prise en charge précoce et d’une collaboration étroite entre ORL et
pneumologue permettant d’adopter une stratégie globale faces à une maladie inflammatoire
qui intéresse souvent l’ensemble des voies respiratoires.
C23. Les épistaxis graves : à propos de 56 cas
A. Mediouni, M. Masmoudi, J. Marrakchi, MA. Chaabouni, M. Ben Amor, R. Zainine, N.
Beltaief, G. Besbes
Service d’ORL et de CCF La Rabta. Tunis.
Introduction :
L’épistaxis est une hémorragie provenant des fosses nasales ou du rhinopharynx. Elle peut
être grave, mettant en jeu le pronostic vital si elle est abondante et ou récidivante. Ainsi une
prise en charge urgente doit-elle être entreprise pour arrêter le saignement, vient ensuite le
tour du bilan étiologique.
Le but de notre travail est d’étudier le profil épidémiologique, clinique et évolutif des
épistaxis grave, et d’en discuter les outils thérapeutiques.
Patients et méthode :
Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 56 patients hospitalisés pour prise en charge
d’une épistaxis grave sur une période de 6 ans entre 2008 et 2013. L’épistaxis a été
considérée grave si elle a nécessité un méchage postérieur et ou si la perte sanguine a
justifié une transfusion.
Résultats :
L’âge moyen de nos patients est de 56,4 ans (17-81 ans). Le sex-ratio est de 2,11.
L’épistaxis était de grande abondance chez 50 patients (89,28 %) parmi lesquels 29 (58%)
avaient une anémie aigue avec signes généraux de retentissement.
Le traitement en urgence a consisté en un méchage antérieur chez tous les patients, le
méchage postérieur a été associé chez 47 patients (83,9 %).
Une transfusion de culots globulaires a été nécessaire chez 28 patients (50 %). Quatre
patients ont eu une angiographie avec embolisation sélective : dans 3 cas aucune cause n’a
été retrouvé et les patients ont eu une embolisation des 2 artères sphéno-palatines, dans
l’autre cas il s’agissait d’une fistule carotido-caverneuse d’origine infectieuse, et l’anévrysme
a été embolisé. Aucune ligature vasculaire, ni par voie endoscopique ni par voie externe, n’a
été pratiquée dans le service.
La durée moyenne d’hospitalisation était de 5,8 jours (2 et 45 jours).
Le recul moyen dans notre série est de 8,6 mois. L’évolution est généralement bonne : pas
de décès, 4 cas de récidive.
Sur le plan étiologique : l’épistaxis a été considérée essentielle dans 32.14 % des cas,
l’hypertension artérielle a été retenue à l’origine du saignement dans 26,7% des cas, les
troubles de la crase sanguine étaient en cause dans 12,5% des cas et les épistaxis post
traumatiques représentaient 10,7 % des cas. Aussi, d’autres étiologies plus rares ont été
découvertes: un cas de syphilis naso-sinusienne et un cas d’anévrysme carotidien avec une
fistule carotido-caverneuse.
Conclusion :
L’épistaxis peut engager le pronostic vital des patients par son abondance et sa répétition. La
prise en charge thérapeutique des formes graves doit être précoce, instaurée en milieu
hospitalier. Les moyens thérapeutiques en urgence, sont hiérarchisés en une escalade selon
la gravité du saignement et la réponse au traitement.
Toute épistaxis nécessite un bilan complet clinique, biologique et endoscopique pour en
déterminer la cause et planifier le traitement étiologique.
C24. Les sinusites fongiques : à propos de 35 cas
R. Zainine, J. Marrakchi, D. Chiboub, A. Mediouni, S. Akkari, M. Ben Amor, N. Beltaief, G.
Besbes
Service d’ORL et de CCF, Hôpital La Rabta
Introduction :
La sinusite fongique est une infection opportuniste. Elle regroupe des aspects anatomocliniques variés. La recrudescence de cette pathologie est dûe aux nombres croissants des
sujets immnodéprimés.
But : Rapporter les caractéristiques épidémio-cliniques, thérapeutiques et évolutives de cette
pathologie
Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 35 cas colligés sur une période de 18 ans
(1996-2013). Elle s’est basée sur un examen clinique, une exploration radiologique, un
examen mycologique avec un traitement médical et/ ou chirurgical.
Résultats :
L’âge moyen de nos patients était de 47,5 ans (15 - 74 ans). On a noté dans les
antécédents: un diabète non insulinodépendant dans 8 cas, un traitement
immunosuppresseur pour RCH dans 1 cas, une corticothérapie au long cours dans 1 cas, une
rhinite allergique dans 4 cas, un asthme dans un cas et des soins dentaires dans 18 cas. La
symptomatologie a été dominée par l’obstruction nasale (unilatérale dans 25 cas /bilatérale
dans 4 cas), la rhinorrhée purulente dans 28 cas, les céphalées dans 12 cas, le jetage
postérieur dans 10 cas, la cacosmie dans 4 cas. La durée moyenne d’évolution a été de 6
ans (5 j-25 ans). L’examen a noté une tuméfaction de l’hémiface dans 2 cas et un
empâtement endobuccal dans 1 cas L’endoscopie nasale a objectivé : la présence de pus au
niveau du méat moyen dans 23 cas, une muqueuse nasale congestive dans 10 cas, une
déviation de la cloison nasale dans 13 cas et la présence d’un polype au niveau du méat
moyen dans 2 cas. L’examen a montré une ulcération du palais osseux dans 3 cas, une
formation noirâtre au niveau du palais dans un cas, un ptosis dans 2 cas, une exophtalmie
dans 2 cas, une paralysie du globe dans 1 cas et une tuméfaction de l’hémiface dans 2 cas.
Une TDM du massif facial a été faite dans tous les cas ; elle a montré un comblement
maxillaire unilatéral dans 15 cas avec présence de fines calcifications au sein du
comblement, un comblement fronto-ethmoïdo-maxillaire unilatéral dans 8 cas, des lésions
invasives avec des destructions osseuses dans 12 cas. Une IRM du massif facial a été faite
dans 2 cas montrant une masse tissulaire hétérogène avec hyposignal T1 et signal
intermédiaire T2. Une angio-IRM a été effectuée dans un cas montrant une nécrose du
palais avec thrombose du sinus caverneux droit et de la carotide interne. Le prélèvement
mycologique a été fait dans 27 cas retrouvant un aspergillus fumigatus dans 13 cas, un
aspergillus flavus dans 10 cas
et une mucormycose dans 4 cas. Le
traitement chirurgical a été fait dans tous les cas : par voie para-latéro-nasale dans 1 cas et
par voie endonasale dans 34 cas. Un traitement antifongique a été associé au traitement
chirurgical dans 9 cas. L’évolution a été marquée par la survenue d’une récidive après 2 ans
dans un cas et le décès de 3 patients atteints de mucormycose.
Conclusion :
La symptomatologie clinique, l’aspect radiologique et la prise en charge thérapeutique de
cette pathologie varient selon les champignons en cause. Le traitement chirurgical est
essentiel dans toutes les variétés des sinusites fongiques.
C25. Prise en charge des sinusites compliquées
K. Khamassi, A. Smaïli, I. Kesraoui, R. Lahiani, L. Bougacha, D. Ben Gharbia, D. Nejah, N.
Kaffel, M. Ben Salah, M. Ferjaoui
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis
Introduction :
Les complications des sinusites sont rares mais potentiellement graves et sources de
séquelles fonctionnelles pouvant être invalidantes. Elles peuvent parfois même engager le
pronostic vital.
Le but de ce travail est d’étudier le profil clinico-épidémiologique et d’analyser les
particularités thérapeutiques dans la prise en charge des sinusites compliquées.
Matériel et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 51 patients, colligés sur une période de 8 ans
(2005-2012) et hospitalisés dans notre service pour sinusite compliquée. Tous les patients
ont bénéficié d’un interrogatoire, d’un examen clinique et d’une TDM du massif facial. Le
traitement a été médical dans tous les cas, associé ou non à un traitement chirurgical.
Résultats :
Il s’agissait de 37 hommes et de 14 femmes. L’âge moyen était de 28 ans (18 mois - 68
ans). Sept patients étaient diabétiques. Le délai de consultation moyen était de 8 jours. Une
antibiothérapie en ambulatoire a été prescrite dans 33 cas. La rhinorrhée (48 cas),
l’obstruction nasale (46 cas) et les algies de la face (45 cas) étaient les signes fonctionnels
les plus fréquents. L’examen physique a montré une atteinte oculaire dans 44 cas. Celle-ci
était essentiellement représentée par l’œdème palpébral ou de l’angle interne de l’œil,
l’exophtalmie, le chémosis et l’ophtalmoplégie. Une porte d’entrée dentaire a été retrouvée
dans 13 cas.
La TDM du massif facial a montré un comblement sinusien dans tous les cas. L’ethmoïdite
aiguë chez l’enfant et la sinusite frontale chez l’adulte étaient les types de sinusites les plus
pourvoyeuses de complications. Une complication orbitaire (cellulite, abcès) a été objectivée
dans 44 cas et une complication endocrânienne (empyème, abcès, thrombophlébite du sinus
caverneux, ostéite) dans 11 cas.
Tous les patients ont eu une antibiothérapie parentérale. Une héparinothérapie a été
administrée dans 2 cas. Un geste chirurgical (drainage de collection orbitaire ou frontale ou
endocrânienne, méatotomie moyenne, ethmoïdectomie, cranialisation du sinus frontal) a été
associé dans 32 cas. Des séquelles fonctionnelles (baisse définitive unilatérale de l’acuité
visuelle) ont été notées dans 4 cas. L’évolution a été favorable chez les autres patients.
Conclusion :
La prise en charge des complications oculo-orbitaires et endocrâniennes des sinusites doit
être précoce et adéquate afin de préserver le pronostic vital et fonctionnel. Leur
prévention passe par la recherche et l’éradication de la lésion causale.
C26. Traitement des mucocèles naso-sinusiennes
I. Achour, M. Sellami, A. Ben Saïd, F. Maalej, B. Souissi*, I. Charfeddine, M. Mnejja, A.
Ghorbel
Service ORL, Service radiologie*, CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine de Sfax,
Tunisie
Introduction :
La mucocèle naso-sinusienne est une lésion bénigne expansive se développant au niveau des
sinus paranasaux. Elle peut au cours de son développement s’étendre aux structures
adjacentes et entrainer des complications orbitaires et cérébrales potentiellement graves.
Son traitement est exclusivement chirurgical et doit être instauré dès le diagnostic afin de
prévenir ou traiter les complications. La voie d’abord à utiliser reste un sujet de controverses.
Les objectifs de notre étude sont de décrire de rechercher les différents facteurs pouvant
influencer le choix de la voie d’abord à utiliser ainsi que les facteurs prédictifs de récidives.
Matériels et méthodes :
Nous avons mené une étude rétrospective portant sur les patients suivis pour mucocèle
naso-sinusienne sur une période de 15 ans allant de janvier 1998 à décembre 2012. Tous les
patients ont eu un examen clinique complet ainsi qu’une imagerie en coupe du massif facial
(TDM et /ou IRM).
Résultats :
Notre étude a inclus 37 patients. L’âge moyen était de 46 ans. Le sex-ratio était de 1,2. La
localisation ethmoido-frontale était la plus fréquente (45,9%). Les céphalées et les
tuméfactions faciales étaient les signes les plus fréquents. La TDM et l’IRM ont été réalisés
respectivement chez 32 et 12 patients. Une étiologie pouvant expliquer la survenue de la
mucocèle a été retrouvée dans 40,5% des cas. Nous avons réalisé une voie d’abord externe
dans 9 cas, une marsupialisation par voie endonasale dans 26 cas et une voie combinée
dans 2 cas. Le recul moyen était de 21 mois avec survenue de récidive dans 5 cas. L’analyse
statistique n’a pas permis de retrouver de facteurs pouvant influencer le choix de technique
opératoire à utiliser que ce soit en étude univariée et multivariée. Elle n’a pas permis aussi
de retrouver des facteurs prédictifs de la survenue de récidive lors de la réalisation de la
chirurgie endonasale.
Conclusion :
Aucune étude n’a réussi à réussi à prouver de façon nette la supériorité d’une technique à
une autre. La voie d’abord externe garde certaines indications mais la règles actuelle est de
priviliger la technique endonasale. Cette voie est favorisée par l’amélioration constante de la
technologie des optiques et des instruments endoscopiques, ainsi que de l’expérience des
chirurgiens ORL.
C27. Les papillomes inversés naso-sinusiens : à propos de 19 cas
N. Ben Hamida, M. Hasnaoui, F. Masmoudi, A. Ben Yahia, S. Jerbi, K. Mighri, N. Driss
Service ORL, EPS Tahar Sfar, Mahdia
Introduction :
Le papillome inversé naso-sinusien est une tumeur le plus souvent bénigne qui se développe
au niveau de la cavité nasale et des sinus para-nasaux. C’est une tumeur rare, qui
représente 0,5 à 4% de toutes les tumeurs de la fosse nasale et des sinus.
But : Analyser les aspects cliniques, para-cliniques, thérapeutiques et évolutifs des
papillomes inversés naso-sinusiens à partir de notre série et après revue de la littérature.
Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective de 19 cas de papillomes inversés naso-sinusiens pris en
charge entre 1988 et 2013
Résultats :
L’âge moyen de nos patients était de 58 ans (27 à 84 ans). Nous avons noté une nette
prédominance masculine (17 hommes et 2 femmes). Le délai moyen de consultation était de
30 mois. L’obstruction nasale était le motif de consultation le plus fréquent retrouvée chez 17
patients (89%), la rhinorrhée chez 11 patients (57,9%), l’épistaxis chez 4 patients (21,1%)
et les troubles olfactifs chez 4 patients (21,1%). A l’examen, la tumeur a été visualisée chez
18 patients. L’aspect macroscopique était un aspect de néoformation translucide dans 8
cas, tissulaire polylobée dans 8 cas, charnu et saignante dans 7 cas et un aspect en grappe
de raisin chez un patient. Une extension au cavum a été notée chez 2 patients. Une TDM du
massif facial a été réalisée chez 18 patients. La tumeur prenait un aspect de
densité tissulaire homogène chez tous les patients. Les remaniements osseux ont étés notés
chez 16 patients. Un seul patient a eu une IRM. Au terme de ce bilan, nos patients ont
été répartis selon la classification de Krouse, le stade T3 était le plus fréquent, retrouvé
chez 11 patients (57,9%). Tous nos patients ont eu un traitement chirurgical. La voie
d’abord était endonasale dans 6 cas, mixte dans 7 cas, vestibulaire dans 5 cas et une voie
externe para-latéro-nasale dans un cas. Nous avons eu un seul cas de récidive. Aucun cas de
transformation maligne n’a été répertorié. Un seul patient a été repris chirurgicalement. Tous
nos patients sont suivis régulièrement à la consultation avec un recul moyen de 25 mois.
Conclusion :
Malgré sa bénignité, le papillome inversé se caractérise par une agressivité locale, un risque
élevé de récidive et la possibilité de transformation maligne. Le tableau clinique est non
spécifique. L’imagerie, essentiellement l’IRM, permet une analyse de l’extension locale et une
meilleure décision thérapeutique. Le traitement est chirurgical.
C28. La prise en charge endoscopique des rhinorrhées cérébrospinales
M. Ben Ammar*, IC. Zgolli, I. Kasraoui , S. Mezri, N. Ben Moussa, N. Mathlouthi, A. Mardassi,
K. Akkari, R. Ben M’hamed, S. Benzarti
Service d'ORL et de CCF, *Service de neurochirurgie, Hôpital Militaire Principal d’Instruction
de Tunis
Introduction :
La rhinorrhée cérébrospinale est le résultat d’une communication anormale entre l’espace
sous-arachnoïdien et les cavités nasales. La réparation chirurgicale précoce est essentielle
afin d’éviter les infections ascendantes. Au cours des deux dernières décennies, la prise en
charge neurochirurgicale de ce genre de fistules a évolué de la craniotomie à l’endoscopie
nasale avec un taux de réussite élevé et une diminution de la morbidité.
But : L'objectif de ce travail est de décrire la technique endoscopique utilisée pour la
fermeture étanche des fuites du LCR le long de la base antérieure du crâne et d'évaluer nos
premiers résultats.
Matériel et méthodes :
C’est une étude prospective colligeant 20 patients ayant subi une réparation endoscopique
d’une brèche ostéoméningée de mars 2012 jusqu’à mars 2014.
Résultats :
Vingt patients ont subi une réparation endoscopique d’une bèche ostéoméningée. Les causes
étaient traumatiques dans 7 cas, spontanées dans 11 cas et iatrogène dans 2 cas. La
réparation était réussie chez dix-neuf patients. Un patient a nécessité une reprise
chirurgicale en raison d’une défaillance précoce de la réparation et la fistule a été réparée
avec succès à la deuxième tentative. Nous avons connu un seul cas de méningite au cours
de
la
période
postopératoire.
Conclusion:
Le taux global de réussite de la réparation endoscopique des rhinorrhée cérébrospinale est
dans notre courte série de 100% avec une faible morbidité. Cette approche tend à devenir la
technique de choix dans cette pathologie.
C29. Résultats anatomiques et fonctionnels de la tympanoplastie en technique
fermée dans le cholestéatome acquis de l’oreille moyenne
R. Fdhila, W. Elleuch, S. Mehrezi, S. Mansour, R. Ben Hammouda, L. Bassoumi
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Nabeul
Introduction :
Le cholestéatome de l’oreille moyenne est une otite chronique dangereuse dont la gravité est
liée à son double potentiel de desquamation en surface et de lyse osseuse en profondeur. Le
traitement chirurgical permet l’éradication du cholestéatome, la prévention de la récidive
ainsi que l’amélioration ou la préservation de la fonction auditive. Bien que le choix de la
technique opératoire soit encore un sujet de débat, il y a une tendance accrue vers les
techniques fermées (TTF).
Objectifs : Analyser les résultats anatomiques et fonctionnels de la technique fermée en
étudiant les facteurs prédictifs de survenue de cholestéatome résiduel ou récidivant, ainsi
que les facteurs prédictifs de bon résultat fonctionnel.
Matériel et méthodes :
Notre travail est une analyse rétrospective portant sur 70 patients opérés d’une TTF pour
cholestéatome acquis de l’oreille moyenne entre 2001 et 2011. La bilatéralité était constatée
dans 4 cas ce qui porte le nombre total des oreilles opérées à 74 oreilles.
Résultats :
L’âge moyen de nos malades était de 32 ans avec un sex-ratio de 1,6. L’otorrhée et
l’hypoacousie étaient les signes fonctionnels dominants. Le Rinne moyen initial était de 34,9
dB. Le scanner des rochers était pratiqué dans 55 cas montrant l’aspect évocateur d’un
cholestéatome dans 18 cas. En peropératoire, le cholestéatome était en sac dans 62% des
cas et atteignait l’attique dans 87% des cas. La chaine ossiculaire était lysée dans 77% des
cas. Une tympanotomie postérieure était pratiquée dans 47 cas. Une ossiculoplastie était
effectuée chez 72 oreilles dont 63% était de type II. Le renforcement de la membrane
tympanique faisait appel au cartilage dans 72 cas. Après un recul moyen de 21 mois, le taux
de récidive était de 14,8% et le taux de cholestéatome résiduel était de 7,4%. Sur le plan
fonctionnel, le gain auditif en conduction aérienne était de 0,4 dB et le Rinne résiduel moyen
était de 33,5 dB. Le gain auditif moyen était de 11,4 dB pour les patients ayant bénéficié
d’un deuxième temps chirurgical avec un geste columellaire. Les facteurs prédictifs de
survenue de récidive retrouvés dans notre série étaient une audition ≥ 40 dB, une atteinte
de la région des fenêtres et la technique fermée. Aucun facteur prédictif de bon résultat
fonctionnel n’était retrouvé.
Conclusion :
La TTF est la technique de choix assurant la conservation de l’anatomie de l’oreille moyenne
et permettant d’avoir les meilleurs résultats fonctionnels ; mais elle reste pourvoyeuse de
plus de récurrence comparativement à la technique ouverte. Pour palier à ce risque,
plusieurs approches ont prouvé leur efficacité ; telles que la tympanotomie postérieure,
l’utilisation des oto-endoscopes et la large utilisation du cartilage.
C30. Cholestéatome acquis de l’enfant : Résultats et facteurs pronostiques
R. Fdhila, G. Kharrat, W. Elleuch, H. Ben Chikha, S. Mansour, R. Ben Hammouda,
Service d’ORL et de CCF, Hôpital Mohamed Tahar Maamouri Nabeul
Introduction
Le cholestéatome de l’enfant est caractérisé par son agressivité et son mauvais pronostic par
comparaison à celui de l’adulte. Le chirurgien doit prendre en considération à la fois le risque
de récidive, le résultat fonctionnel et à long terme le retentissement sur le langage et le
rendement scolaire. Une bonne connaissance des facteurs pronostiques guiderait le choix de
la technique chirurgicale la plus adaptée et améliorerait les résultats post opératoires.
L’objectif de notre travail est de rapporter nos résultats anatomiques et audiométriques et
d’identifier les facteurs de survenue de récidive ou de cholestéatome résiduel.
Matériels et méthodes
Etude rétrospective intéressant 24 enfants âgés de moins de 16 ans qui ont été opérés d’un
cholestéatome acquis entre 2001 et 2011. Tous nos patients avaient bénéficié d’un bilan pré
opératoire associant une audiométrie tonale, une TDM des rochers. Dix sept enfants ont été
opérés d’une tympanoplastie en technique fermée (TTF) et 7 malades avaient bénéficié
d’une tympanoplastie en technique ouverte (TTO). Le suivi post opératoire s’est basé sur
l’examen clinique associé ou non à une TDM et/ou une IRM. La détermination des facteurs
pronostiques s’est basée sur une étude statistique univariée utilisant le logiciel SPSS 16.0.
Résultats
L’âge moyen était de11, 9 ans [6-16ans]. Le sex-ratio était égal à 1. Les antécédents
chirurgicaux étaient marqués par une adénoïdectomie dans 2 cas, une amygdalectomie dans
1 cas, un aérateur trans tympanique chez 2 malades. Deux enfants avaient pour antécédent
une myringoplastie homolatérale au cholestéatome. Sur le plan clinique, nous avons noté
une otohorrée, une hypoacousie, une otalgie et des acouphènes dans respectivement 100%,
28,8%, 12,5% et 16,6%. L’aspect évident de cholestéatome a été retrouvé dans 66,66% des
cas. Par ailleurs, nous avons noté une perforation tympanique et une poche de rétraction
chez respectivement 5 et 15 malades. L’oreille controlatérale était pathologique chez 10
enfants. A l’audiométrie tonale, on a noté une surdité de transmission de 35,5dB en
moyenne [12 à 60 dB]. Dix sept enfants ont été opérés d’une tympanoplastie en technique
fermée (TTF) et 7 malades avaient bénéficié d’une tympanoplastie en technique ouverte
(TTO). La localisation antro épitympanique était dominante, l’extension mastoïdienne, au
sinus tympani et à la fenêtre ovale a été notée chez respectivement 4.16%, 25% et 8.32%
des patients. La chaine était lysée chez 21 opérés (87,5%). Douze malades (50%) avaient
bénéficié d’une ossiculoplastie par un matériel autologue. En post opératoire, la récidive a
été constatée chez 16,66% des patients, un cholestéatome résiduel dans 12.5%. Sur le plan
audiométrique, on n’avait pas relevé des cas de cophose. L’amélioration de l’audition a été
constatée chez tous les opérés d’une TTF avec un rinne résiduel moyen de 25.3 dB, par
contre une aggravation du rinne a été constatée en cas de TTO. L’étude statistique avait
conclu à deux facteurs prédictifs de récidive qui étaient la lyse ossiculaire et l’oreille
controlatérale pathologique, pour ce qui est des facteurs prédictifs de cholestéatome
résiduel, on avait relevé : la TTF, le type digitiforme, l’extension au sinus tympani et la lyse
ossiculaire.
Conclusion
Le cholestéatome de l’enfant est réputé par son mauvais pronostic surtout sur le plan
anatomique. Il est donc important de tenir compte des facteurs d’échec dans la stratégie
thérapeutique pour minimiser les taux de récidive et de pathologie résiduelle.
C31. Résultat de la chirurgie du cholestéatome de l’oreille moyenne
Zgolli IC, S. Mezri , N. Hlila, H. M’barek, N. Mathlouthi, A. Mardassi, K. Akkari, R. Ben
M'Hamed, S. Benzarti.
Service d'ORL et de CCF. HMPIT.
Introduction : Le traitement chirurgical du cholestéatome se base sur le principe de
l’éradication complète. Les modalités de cette chirurgie sont longtemps restées un sujet de
controverses où la fréquence des récurrences reste l’élément clé opposant les partisans de la
technique ouverte et ceux de la technique fermée. Le but du travail est d’évaluer les
résultats chirurgicaux, anatomiques et fonctionnels et les récidives après chirurgie du
choléstéatome de l’oreille moyenne
Matériel et méthodes :
On rapporte une étude rétrospective de 2005 à 2013, à propos de 54 cholestéatomes de
l’oreille moyenne opérés 27 en technique fermée et 27 en technique ouverte. La chirurgie a
été précédée d’un bilan clinique, audiométrique et d’une tomodensitométrie (100%). La
surveillance post opératoire clinique et radiologique a permis d’orienter l’indication du second
temps.
Résultats et discussion :
L’âge moyen de nos patients était de 36,2 ans avec un Sex-ratio de 3/1. Les plaintes
fonctionnelles étaient dominées par l’otorrhée (82%) et par l’hypoacousie (91%).
L’audiométrie préopératoire a monté une surdité de transmission pure dans 23 cas et une
surdité mixte dans 30 cas. L’audition était subnormale dans 1 cas. Une TDM des rochers a
été réalisé chez 100% de nos patients permettant d’évaluer le degré d’extension et de
rechercher des complications locales. Une exérèse minutieuse du cholestéatome a été
réalisée par voie postérieure, combinée, selon les cas, à une voie transcanalaire. Une
ossiculoplastie de type II a été réalisée dans 2 cas. Après élimination des patients perdus de
vue, 9 récidives ont été notées au décours du premier temps chirurgical faisant un taux de
récidive de 16%. Trois patients ont été repris pour un second look, ne retrouvant aucun
cholestéatome résiduel parmi les oreilles révisées. Sur le plan fonctionnel, le gain moyen
global en conduction aérienne était de 10.5 dB.
Le choix de la technique de tympanoplastie dépend de nombreux paramètres inhérents aux
caractéristiques du cholestéatome et du patient. La stratégie thérapeutique actuelle semble
privilégier les techniques conservatrices et préserver la technique ouverte aux situations où
son indication demeure indiscutable. La technique fermée est de plus en plus notre indication
de choix, préservant l’anatomie de l’oreille moyenne, assurant une fonction auditive
satisfaisante et un meilleur confort pour le patient. La qualité du renforcement du tympan et
du cadre osseux est essentielle pour prévenir la récidive. En tenant compte de la technique
chirurgicale, nos résultats auditifs étaient meilleurs après tympanoplastie en technique
fermée. Celle-ci représente pour nous la technique de choix en vue d’une restauration
optimale de la fonction auditive.
C32. La réparation des perforations tympaniques subtotales : quel matériel
utiliser ?
R. Fdhila, M. Bahlouli, G. Kharrat, S. Mansour, R. Ben Hammouda, L. Bassoumi
Service ORL et CCF, Hôpital régional de Nabeul, Tunisie
Introduction
La myringoplastie est une intervention réparatrice de la membrane tympanique. Elle a pour
objectif de restaurer l’intégrité anatomique et fonctionnelle du tympan lésé. L’objectif du
travail est d’étude comparative sur le plan des résultats anatomiques et fonctionnels de
différents matériaux utilisés pour réparer les perforations subtotales.
Matériels et méthodes
Il s’agit d’une étude rétrospective menée sur une période de 9 ans (2005-2013) concernant
60 patients suivis et traités pour une perforation subtotale de la membrane tympanique. La
perforation tympanique était bilatérale dans 11 cas. Trois patients étaient opérés des deux
oreilles.
Résultats
L’âge moyen était de 32,2 ans avec une prédominance féminine (43 femmes -17 hommes)
soit un sex-ratio de 2,52.
Les antécédents otitiques étaient dominés par l’otite à répétition (63,3%), la perforation post
traumatique et iatrogène constitue le reste des cas.
Les antécédents non otologiques étaient dominés par la rhinite allergique dans 8 cas. Les
délais de consultation étaient variables allant de 6 mois à plusieurs années.
Le motif de consultation était l’otorrhée purulente dans 56 cas soit 93%, l’hypoacousie dans
55 cas soit 91%, des acouphènes dans 14 cas soit 23,3% et une otalgie dans 21 cas soit
35%. L’audiométrie montrait une surdité unilatérale dans 42 cas soit 70%.
La tympanoplastie de type I menée par voie rétro-auriculaire était l’intervention pratiquée
chez tous les patients, le cartilage conqual était le matériau de greffe le plus utilisé dans
notre série (49 cas)
Dans 34 cas il a été associé au périchondre et dans 15 cas à l’aponévrose temporale
superficielle (ATS), dans tous les cas la greffe était déposée selon le mode Underlay.
En post opératoire 53 patients avaient une greffe en place tandis que dans 7 cas
l’exploration avait révélé un échec de la myringoplastie (perforation résiduelle dans la
plupart des cas). Une amélioration était notée dans 32 cas soit 53,3% avec un gain 10 à 35
DB .Les meilleurs résultats étaient obtenus dans les greffes associant cartilage et
périchondre ou cartilage et ATS. Dans notre série le recul moyen était de 9 mois.
Conclusion
L’aponévrose temporale ainsi que le cartilage conqual restent les matériaux les plus
communément utilisés au cours de la myringoplastie quelque soit la taille de la perforation.
Notre étude a montré, également que les meilleurs résultats sont obtenus en confectionnant
une greffe qui associe le cartilage conqual au périchondre ou à l’ATS.
C33. Faut-il préserver le marteau dans les tympanoplasties ?
O. Ben Gamra, W. Abid, W. Elleuch, I. Nacef, F. Ben Hadj Younes, S. Zribi, I. Hariga, Ch.
M’barek
Service d’ORL et de CCF de l’hôpital Habib Thameur de Tunis
Introduction :
Le marteau joue un rôle capital dans la physiologie de l’audition. Cependant, au cours de la
réparation ossiculaire dans le cadre des tympanoplasties, son rôle dans la transmission
sonore est sujet de controverse. On se propose d’évaluer l’effet de la présence du marteau
ou de son absence sur les résultats anatomiques et fonctionnels des tympanoplasties en
technique fermée.
Matériel et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 100 oreilles chez 89 patients opérés d’une
tympanoplastie en technique fermée pour une otite moyenne chronique sur une période de 6
ans allant de janvier 2008 au juillet 2013.
Résultats :
Il s’agit de 48 femmes et de 41 hommes avec un âge moyen de 34,3 ans. Les signes
fonctionnels étaient dominés par l’otorrhée et l’hypoacousie. Quarante six oreilles étaient
opérées pour une otite moyenne chronique cholestéatomateuse. L’enclume était l’osselet le
plus lysé (77%), suivi par le marteau et l’étrier. Une ossiculoplastie était pratiquée dans tous
les cas. Elle était de type II dans 63 cas et de type III dans 22 cas. Le marteau était déposé
dans 48 oreilles. La perte moyenne en CA préopératoire 42,4 dB avec un Rinne moyen de
23,5 dB. Lorsque le marteau était déposé, le gain auditif post opératoire était de 7 dB avec
un Rinne résiduel de 20,6. En cas de présence du marteau, le gain auditif était de 2,5 dB
avec un Rinne résiduel de 17,1. Huit patients avaient un échec anatomique, parmi lesquels 6
oreilles avaient un marteau déposé. Le recul moyen était de 20 mois.
Conclusion :
Notre étude rejoint d’autres séries qui ne prouvent pas un effet néfaste de l’absence du
marteau sur la transmission sonore lors des tympanoplasties. Cependant, d’autres facteurs
peuvent influencer les résultats fonctionnels tels que la technique opératoire et l’état de
l’étrier.
C34. L’atteinte neurosensorielle dans les otites moyennes chroniques simples
M. Sellami, S. Kallel, F. Maalej, I. Kharrat, I. Charfeddine, M. Mnejja, B. Hammami, A.
Ghorbel
Service ORL, CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine de Sfax, Tunisie
Introduction:
Les otites moyennes chroniques (OMC) s’associent classiquement à une atteinte de la
conduction aérienne. Toutefois l’altération de la conduction osseuse ou surdité
neurosensorielle représente une complication reconnue des OMC. Le but de notre travail est
d’étudier les facteurs de risque de cette atteinte de l’audition dans les OMC simples.
Patients et méthodes :
Nous avons mené une étude rétrospective à propos de 165 patients opérés dans notre
service d’une OMC simple sur une période de 12 ans (entre 2001 et 2012).
Les critères d’exclusions étaient : les antécédents de chirurgie ou de traumatisme
auriculaire, l’âge de plus de 60 ans ou de moins de 10 ans, une conduction osseuse
supérieure à 20 db de l’oreille controlatérale.
L’atteinte neurosensorielle était diagnostiquée par une audiométrie tonale réalisée en
préopératoire qui trouvait une valeur moyenne de conduction osseuse supérieure à 20 dB.
Nous avons étudié deux moyennes de conduction osseuse : la moyenne sur les deux
fréquences (2 et 4 Khz) et la moyenne sur 5 fréquences (0,25, 0,5, 1, 2 et 4 Khz).
Nous avons procédé à la comparaison de deux groupes de patients selon la présence ou non
d’une atteinte neurosensorielle.
Résultats :
L’atteinte neurosensorielle préopératoire a été trouvée chez 19 patients (11,5 %) pour la
moyenne des fréquences de 0,25 à 4 Khz et chez 42 patients (25,5%) pour la moyenne des
2 fréquences 2 et 4Khz.
Les facteurs étudiés pouvant influencer l’atteinte de la conduction osseuse étaient: l’âge, la
durée d’évolution, l’inflammation de la muqueuse, la tympanosclérose, l’importance de la
perforation et son siège.
En étude univariée nous avons trouvé une relation statiquement significative avec une durée
d’évolution supérieure à 3 ans en cas d’atteinte neurosensorielle dans les fréquences 0,25-4
Khz (p=0,04) et dans les fréquences 2-4 Khz (p=0,02), et avec l’âge (> 30 ans) en cas
d’atteinte neurosensorielle dans les fréquences 2-4 Khz (p=0.02).
En étude multivariée les mêmes relations significatives étaient confirmés (p<0,05).
Discussion et conclusion:
Le mécanisme de l’atteinte neurosensorielle de l’audition dans les OMC n’est pas bien
élucidé. Le passage répété des médiateurs de l’inflammation et des toxines bactériennes
dans l’oreille interne à travers la fenêtre ovale serait la principale cause. L’importance de la
durée d’évolution de l’OMC dans le développement de l’atteinte neurosensorielle a été
confirmée dans notre étude. Ainsi la prise en charge chirurgicale doit être réalisée aussitôt
que possible.
C35. Résultats des myringoplasties : cartilage ou aponévrose temporale
S. Kallel, A. Chakroun, F. Maalej, I. Kharrat, J. Jdidi*, I. Charfeddine, B. Hammami, M.
MNejja, A. Ghorbel
Service ORL, CHU Habib Bourguiba, *Médecine préventive, CHU Hédi Chaker
Faculté de Médecine Sfax- Tunisie
Introduction :
La myringoplastie a comme objectif la fermeture d’une perforation tympanique permettant
de prévenir la surinfection et de restaurer les pertes auditives. L’utilisation d’une greffe
cartilagineuse représente un moyen pour répondre à ces objectifs, mais ses résultats
anatomiques et fonctionnels sont variables. Le but de notre travail est d’analyser les
résultats des greffes tympaniques sur les plans anatomiques et fonctionnels en fonction
dumatériel de greffe (cartilagineuse ou aponévrose temporale (ATS)).
Matériel et méthodes :
Notre étude est rétrospective portant sur 110 cas de myringoplasties (30 cas par greffe
cartilagineuse et 80 cas par ATS) réalisées entre 2008 et 2012. La perforation tympanique
était dans le cadre d’otite moyenne chronique simple dans 89% des cas et traumatique dans
11% des cas.
La perforation tympanique était large (> 2 quadrants) dans 32 cas (9 cas pour le cartilage et
23 cas pour l’ATS), touchant deux quadrants dans 48 cas (15 cas pour le cartilage et 33 cas
pour l’ATS) et touchant un seul quadrant dans 30 cas (6 cas pour le cartilage et 24 cas pour
l’ATS).
L’audiogramme a montré un seuil moyen de 47dB (50db pour la greffe cartilagineuse et
45db pour l’ATS) et un Rinne moyen de 27db (27dB pour les deux groupes).
Le taux d’échec fonctionnel a été défini par le pourcentage des patients ayant un rinne
résiduel supérieur ou égal à 30 dB. Le rRnne résiduel est : conduction aérienne moyenne
post opératoire – conduction osseuse moyenne pré-opératoire.
Résultats :
Le recul moyen était de 20 mois. Nous avons obtenu 80% de succès anatomique pour les
tympanoplasties avec cartilage et 85% pour les tympnaplasties par ATS. La différence entre
les deux groupes est statistiquement non significative en matière de résultats anatomiques
(RR=1,06 ; p>0,5).
Nous avons obtenu 67% de succès fonctionnel après tympanoplasties par cartilage contre
80% après tympanoplasties par ATS. La différence entre les groupes était statistiquement
non significative (RR=0,98 ; p>0,5).
Conclusion :
D’après nos résultats et conformément aux données de la littérature, l’utilisation de cartilage
donne d’excellents résultats anatomiques et ne modifie pas le pronostic fonctionnel de la
tympanoplastie comparativement à l’aponévrose temporale.
C36. Résultats anatomiques et fonctionnels des myringoplasties d’oreilles
instables
B. Hammami, I. Achour, F. Maalej, S. Ayedi, B. Souissi*, I. Charfeddine, M. Mnejja, A.
Ghorbel
Service ORL, Service de radiologie* CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine de Sfax,
Tunisie
Introduction :
L’instabilité de l’oreille en préopératoire est débattu comme facteur d’échec des
myringoplasties.
Le but de notre travail et de comparer les résultats anatomiques et fonctionnels des
myringoplasties selon que l’oreille était stable ou instable.
Matériels et méthodes :
C’est une étude rétrospective portant sur 300 cas de myringoplasties entre 2001 et 2012.
Nous avons réparti la série en groupe 1 d’oreilles instables (50 cas) et groupe 2 stables (250
cas). L’oreille a été considérée instable si elle a coulée 4 semaines pré opératoire.
Résultats :
A l’otoscopie, la perforation tympanique était large dans 26% des cas (24% des oreilles
instables 26% des oreilles stables), touchant deux quadrants dans 35% des cas (42% des
oreilles instables et 34% des oreilles stables) et touchant un seul quadrant dans 39% des
cas (34% des oreilles instables et 40% des oreilles stables).
Cinquante de nos patients avaient une oreille instable (16%), le fond de la caisse était
inflammatoire dans 22 cas, hyperplasique dans 20 cas et polypoïde dans 8 cas.
La myringoplastie a été réalisée par voie retro-auriculaire dans 94% des cas. Nous avons
utilisé comme greffe l’aponévrose temporale superficielle dans 87% des cas (100% des cas
des oreilles instables et 84% des oreilles stables), le cartilage (tragale ou conchale) dans 6%
des cas (7,2% des oreilles stables) le périchondre dans 3% des cas (3,6% des oreilles
stables) et une greffe graisseuse dans 4% des cas (4,8% des oreilles stables).
Après un recul moyen de 21 mois la greffe tympanique était complète et en place dans 79%
des cas (78% en cas d’oreille instable et 79% en cas d’oreille stable). Un cholésteatome
iatrogène a été trouvé chez 11 patients (8% en cas d’oreilles instables et 2,8% en cas
d’oreilles stables).
Il n’a pas été prouvé de façon statistiquement significative que le caractère instable de
l’oreille peut influencer sur les résultats anatomique de la myringoplastie (X2=0,34 ; p>0,5).
En post opératoire, l’audiométrie réalisée chez 185 patients il n’y avait pas de différence
entre oreille stable et oreille instable (p<0,1).
Conclusion :
Dans les tympanoplasties simples, la stabilisation de l’oreille permet de facilité le geste
opératoire, diminué le risque de complication post opératoire et avoir un meilleur résultat
anatomique et fonctionnel, mais ceci n’est pas toujours possible.
C37. Les mastoidites aiguës chez l’enfant
A. Chakroun, S. Ben Ameur*, I. Kharrat, F. Maalej, B. Souissi**, I. Charfeddine, M. Mnejja, A.
Ghorbel
Service ORL, Service de radiologie** CHU Habib Bourguiba,
*Service de pédiatrie CHU Hédi Chaker, Faculté de Médecine de Sfax, Tunisie
Introduction :
La mastoïdite aigue est la complication la plus commune des otites moyennes aigues. Elle reste
un sujet d’actualité, du fait d’une augmentation constatée de son incidence et de l’absence
de consensus concernant sa prise en charge. L’objectif de notre étude est d’étudier le profil
épidémiologique, clinique et bactériologique de nos patients, rapporter nos résultats
thérapeutiques et proposer un protocole de prise en charge en fonction du stade.
Matériel et méthode :
Notre étude est rétrospective, portant sur 50 enfants d’âge inférieur à 16 ans, ayant
présentés un tableau de mastoïdite aiguë, colligés sur une période de 13 ans.
Résultats :
L’âge moyen de nos patients était de 4 ans et 3 mois, avec des extrêmes de 1 mois et 16 ans.
La mastoïdite aigue a compliqué une otite moyenne aigue dans 82% des cas et une otite
moyenne chronique simple dans 4% et cholestéatomateuse dans 14% des cas. La mastoïdite
extériorisée dans la région rétroauriculaire était la forme la plus fréquente. Les complications
n’étaient pas rares (30% des cas). Le germe le plus souvent retrouvé était le protéus Mirabilis.
Un traitement conservateur a été instauré avec succés dans 24 cas. Il a consisté à une
antibiothérapie seule dans dix-neuf cas, une pose d’aérateur transtympanique dans un cas et
une ponction ou incision de l’abcès dans 4 cas. Le recours à la mastoïdectomie était nécessaire
dans 26 cas, d’emblée ou après échec du traitement conservateur. L’évolution immédiate était
favorable dans 96% des cas. La surveillance ultérieure a montré une infection récurrente de
l’oreille moyenne dans trois cas, une récidive de la mastoïdite dans deux cas et une récidive du
cholestéatome dans quatre cas.
Conclusion :
La mastoïdectomie est systématique en cas de mastoïdite aigue compliquée, secondaire à un
cholestéatome ou en cas de germes anaérobies. Elle est également indiquée en cas d’échec
du traitement conservateur évalué après 48 h. Dans les autres cas, une antibiothérapie
efficace avec paracentèse et éventuellement ponction et/ou incision de l’abcès sous périosté
est une alternative efficace.
C38. Nodules thyroïdiens : Indications chirurgicales
A. Mahgoune, Boudjelal, Lahmari, Laouar
Clinique de Chirurgie ORL et D’ophtalmologie « Belle Vue » Sétif Algérie.
Introduction :
La pathologie nodulaire de la thyroïde est très fréquente en Algérie, dans la majorité des cas
elle est bénigne, le risque majeur reste la hantise du cancer thyroïdien, les recommandations
actuelles basées sur les scores cliniques, échographiques et cytopathologiques permettent de
diminuer le recours à la chirurgie.
Matériel et méthodes :
Une étude rétrospective sur 30 mois incluant 68 patients opérés pour nodules thyroïdiens.
Résultats
Dix huit carcinomes ont été diagnostiqués en majorité de type papillaire. La fréquence du
cancer thyroïdien est estimée à 26 %.
Les critères majeurs de malignité retrouvés sont : la dureté, la présence d’adénopathie
cervicale, la présence de trois ou quatre critères de KIM, les scores 4C et 5 de TI-RADS
Conclusion :
La performance de l’échographie et de la cytoponction thyroïdienne permettent actuellement
la distinction entre la pathologie nodulaire thyroïdienne bénigne et maligne dans la majorité
des cas, et de diminuer ainsi les indications chirurgicales pour une pathologie le plus souvent
bénigne
C39. Intérêt de la cytoponction dans le diagnostic des nodules thyroïdiens.
N. Kolsi, A. El Korbi, Z. B. Rhaiem, H. Chouchène, A. Moussa*, S. Kadi, N. Krifa, K. Harrathi,
J. Koubaa.
Service d’Orl et CCF, *Service d’anatomopathologie, CHU Fattouma Bourguiba Monastir.
Introduction :
Le nodule thyroïdien est une pathologie fréquente et bénigne dans la majorité des cas. La
cytoponction est un examen efficace pour estimer la probabilité de bénignité ou de
malignité d’un nodule thyroïdien, permettant ainsi d’éviter une chirurgie inutile et de
sélectionner un groupe de patients à opérer.
Notre objectif est d’évaluer la fiabilité de la cytoponction nodulaire thyroïdienne mais aussi
ses limites grâce à une confrontation cyto-histologique.
Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 85 patients colligés sur 3 ans (2011-2013), qui
ont eu une cytoponction de nodules thyroïdiens précédant une chirurgie thyroïdienne avec
un examen anatomopathologique de la pièce opératoire.
Critères d’inclusion : patients ayant des signes échographiques ou cliniques de malignité en
préopératoire, le groupe de patients ayant une cytologie bénigne ont été opéré vu la taille
des nodules.
La cytoponction a été pratiquée à l’aiguille fine dans tous les cas : échoguidée dans 20 cas
(24%), réalisée sur des nodules palpables dans les cas restants.
Résultats :
Sex-ratio : 1/8
Age moyen : 36 ans (21 ans- 68 ans)
La réponse du cytologiste a été répartie en 4 catégories : aspect bénin 53 % (45 cas),
suspect 16 % (14 cas), malin 18.8 % (16 cas) et non représentatif 11.7 % (10 cas).
Toutes les cytologies étaient vérifiées par une étude anatomopathologique après chirurgie.
Pour le groupe à cytologie suspecte, la majorité était bénigne à l’examen
anatomopathologique définitif (85 %).
La plupart des tumeurs malignes étaient des carcinomes papillaires, seulement 2 cas de
carcinome médullaire dont un associé à un papillaire.
La sensibilité était de 88.24 % et la spécificité de 98 %.
La valeur prédictive positive était de 93.75% et la valeur prédictive négative était de
96.67%.
Conclusion :
Peu coûteuse, simple et rapide la cytoponction thyroïdienne représente un examen
d’orientation considérable dans le diagnostic des nodules thyroïdiens. Sa fiabilité demande la
coopération avec un anatomopathologiste expérimenté et formé au cytodiagnostic.
C40. Cancers différenciés de la thyroïde : facteurs pronostiques
I. Achour, M. Sellami, I. Kharrat, F. Maalej, I. Charfeddine, M. Mnejja, B. Hammami, A.
Ghorbel
Service ORL, CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine de Sfax, Tunisie
Introduction :
Le carcinome différencié de la thyroïde se développe de la souche folliculaire. Son pronostic
est habituellement bon. Il dépend de plusieurs facteurs. Le taux de survie à 10 ans est de
95% pour le carcinome papillaire et de 75% pour le carcinome vésiculaire.
Le but de notre travail est d’analyser les données épidémiologiques, anatomo-cliniques et
thérapeutiques des patients atteints d’un carcinome différencié de la thyroïde afin de définir
les facteurs pronostiques de ce type de cancer, adapter le traitement et d’étudier la survie.
Matériels et méthodes :
Nous avons mené une étude rétrospective incluant 115 patients opérés de carcinome
différencié de la thyroïde entre Janvier 1995 et Décembre 2006. Tous ont eu une
thyroïdectomie totale. Soixante-deux pourcent des patients ont eu un curage médiatinorécurrentiel uni ou bilatéral et Soixante-dix-sept pourcent des patients ont eu un curage
ganglionnaire cervical type III modifié bilatéral. Tous ont eu une irathérapie à dose
suppressive. Le suivi moyen était de 104 mois.
Ces patients ont été suivis durant douze ans pour guetter d’éventuelles récidives et / ou des
métastases à distance. Les moyens de surveillance utilisés chez nos patients étaient le
dosage de la thyroglobuline stimulée (Tg) couplé à un balayage corps entier à l’iode-131,
l’échographie cervicale et dans certains cas la TDM.
L’analyse statistique pour la comparaison des taux de survie globale et sans récurrence chez
les différents groupes a été réalisée à l’aide du logiciel SPSS 20 avec l’utilisation du test du
chi carré de Pearson.
Résultats :
L’âge supérieur à 45 ans au moment de diagnostic (p=0,008), le sexe masculin (p=0,012), la
présence d’une métastase à distance au moment de diagnostic (p=0,05), stade III et IV
(0,015) et l’envahissement ganglionnaire (p=0,028) aggravent significativement le pronostic.
Cependant, la taille tumorale supérieure à 4 cm (0,188), la multifocalité (p=0,279), l’invasion
de la capsule tumorale (p=0,411) et l’invasion vasculaire (p=0,5) n’aggravent pas le
pronostic
Conclusion :
Plusieurs facteurs de pronostic ont été identifiés comme étant des facteurs aggravant le
pronostic du carcinome vésiculaire de la thyroïde. Les principaux facteurs retenus dans la
littérature sont en rapport avec le stade, le type histologique et le traitement instauré.
C41. Carcinome Médullaire Thyroïdien : Options Thérapeutiques et Pronostic.
A. Gargoura, S. Jbali*, N. Chraiet, Z. Attia*, S. Kedous*, S. Gritli*, A. Mezlini
Service de carcinologie Medicale,*Service de carcinologie ORL, Institut Salah Azaiez, Tunis.
Introduction:
Le cancer médullaire de la thyroïde (CMT) représente 5 à 10 % des cancers thyroïdiens. Il
est sporadique dans la majorité des cas (70 %), pouvant s'intégrer chez 30 % des patients
dans un cadre familial héréditaire. La prise en charge est essentiellement chirurgicale.
L'évolution, souvent lente, est liée au stade anatomo-clinique et à la qualité de l’exérèse
chirurgicale initiale.
Objectif :
Le but du présent travail est d'étudier la présentation clinique du cancer médullaire
thyroïdien, de clarifier le bilan minimal nécessaire et de revoir les différentes options
thérapeutiques.
Matériel et méthodes:
Il s'agit d'une étude rétrospective portant sur 16 patients traités pour carcinome médullaire
de la thyroïde entre 1999 et 2011. Le recul moyen est de 3 ans.
Résultats:
Les résultats de notre étude ont mis en évidence un âge moyen de 54 ans avec des
extrêmes allant de 28 à 80 ans. Notre population comportait 10 hommes et 6 femmes, avec
un sexe ratio H/F=1,66. Le délai moyen de consultation était de 11 mois. Une tuméfaction
cervicale découverte par le patient était le motif principal de consultation. Cliniquement un
nodule thyroïdien était palpable chez 5 patients (33 % des cas) et des adénopathies
cervicales étaient retrouvées dans 13 cas (82% des cas). Cette atteinte ganglionnaire était
bilatérale ou controlatérale dans 4 cas. Un syndrome compressif était présent chez 3
patients. Un flash syndrome était rapporté dans 2 cas. Une néoplasie endocrinienne multiple
(NEM) était authentifiée dans un seul cas. A l'échographie, la taille moyenne des nodules
thyroïdiens était de 3.9 cm. Les caractéristiques échographiques de malignité étaient
inconstamment rapportées (38% des cas).
Le Bilan d'extension initial était négatif dans 11 cas (68%). Des métastases à distance
étaient présentes au diagnostic initial chez 5 patients (31 %): poumon=2cas, foie=1cas,
multiples=2 cas.
Le traitement chirurgical était entrepris chez 12 patients (75 %) complété par une
radiothérapie externe post opératoire dans 8 cas. Une irradiation dans un but antalgique ou
décompressif était indiquée dans 3 cas. Etant donné le statut métastatique, quatre patients
ont eu un traitement systémique
par chimiothérapie, associé à un traitement
symptomatique et biphosphonate en cas de métastases osseuses.
Après traitement à visée curative, un échec local était noté dans un cas, un échec
ganglionnaire dans 4 cas et un échec métastatique dans 3 cas
La survie moyenne à deux ans est de 75 %, à 5 ans de 35 %.
Conclusion:
Le CMT est une maladie rare dont le traitement de base reste chirurgical. Le bilan initial
devra rechercher une NEM, à fortiori si la clinique est évocatrice. Faiblement chimio et radio
sensible, le traitement des formes localement avancées et métastatiques constitue encore un
challenge thérapeutique. Les thérapies ciblées forment une nouvelle option thérapeutique
prometteuse mais avec des résultats inconstants.
C42. Thyroïdites lymphocytaires chroniques
N. Ben Hamida, M. Hasnaoui, E. Chebil, S. Ben Tkhayat, A. moussa, K. Mighri, N. Driss
Service ORL, EPS Tahar Sfar, Mahdia
Introduction :
La thyroïdite lymphocytaire chronique est une pathologie auto-immune touchant environ
5% de la population.
Le traitement est habituellement conservateur médical à base d’hormone thyroïdienne.
L’association avec des pathologies thyroïdiennes bénignes ou malignes peut nécessiter une
prise en charge chirurgicale.
But : Analyser les aspects cliniques, para cliniques, thérapeutiques et évolutives des
thyroïdites lymphocytaires chroniques ainsi que la particularité de la coexistence de cette
pathologie avec d’autres thyropathies.
Matériels et méthodes :
Il s’agit dune étude rétrospective de 28 cas de thyroïdite lymphocytaire chronique pris en
charge entre 2000 et 2014.
Résultats :
L’âge moyen de nos patients était de 44 ans (23-70 ans). Nous avons noté une nette
prédominance féminine (26 femmes et 2 hommes). Une tuméfaction basi-cervicale
antérieure était le motif de consultation chez tous les patients (100%), associée des signes
de compression à type de dysphagie chez 4 patients (14%) et de dyspnée chez 2 patients
(7%). Une échographie cervicale a été réalisée chez tous les patients : montrant un goitre
multinodulaire dans 15 cas (53%), un nodule isolé dans 12 cas (42%) et l’aspect d’une
thyroïdite dans un seul cas (0,3%). Une scintigraphie a été réalisée chez 13 malades (46%)
et a montré un goitre hétéromultinodulaire dans 9 cas (64%), un nodule froid dans 4 cas
(30%). Sur le plan biologique, une euthyroidie a été noté chez 22 patients (78%), une
hypothyroïdie chez 6 patients (21%). Le diagnostic était porté dans tous les cas après la
chirurgie thyroïdienne qui a consisté en une loboisthmectomie chez 10 patients (35%) et une
thyroïdectomie totale chez 18 patients (64%). L’examen histologique définitif a conclu a une
thyroïdite lymphocytaire d’Hashimoto chez 14 malades (50%), adénome vésiculaire et
thyroïdite chez 8 malades (28%), goitre multi nodulaire et thyroïdite chez 4 malades (25%)
et thyroïdite et cancer de la thyroïde : papillaire dans 1 cas, lymphome dans 1 cas. Le
dosage des anticorps antithyroïdiens (anti TPO et anti TG) a été demandé chez 12 malades
(42%)
et
est
revenu
positif
chez
8
malades
(66%).
Conclusion :
La fréquence de l’association goitre multi nodulaire, adénome thyroïdien, cancers de la
thyroïde et thyroïdite lymphocytaire a suscité plusieurs études étio-pathogéniques d’ordre
clinique, biologique et surtout génétique à fin d’éclaircir les
particularités de ces
coexistences.
C43. Tumeurs de la glande parotide : à propos de 64 cas
A. El Korbi, N. Kolsi, W. Abed, S. Belhadj Rhouma, S. Kadi, N. Krifa, K. Harrathi, J. Koubaa
Service ORL et CCF de l’hôpital Fattouma Bourguiba, Monastir
Introduction :
La pathologie tumorale des glandes salivaires demeure relativement rare, elle représente 3 à
4 % de l’ensemble des tumeurs de la tête et du cou. La localisation parotidienne est
prédominante. Elles sont caractérisées par une grande diversité histologique dominée par les
formes bénignes. Les différents moyens de l’imagerie et la cytologie préopératoire ont facilité
le diagnostic. Le traitement est essentiellement chirurgical.
Le but de notre travail est de discuter la stratégie diagnostique et thérapeutique des
tumeurs parotidiennes.
Matériels et méthodes :
Nous rapportons une étude rétrospective à propos de 64 cas de tumeurs parotidiennes (63
patients) colligées sur une période de 14 ans (2000-2013).
Résultats :
L’âge moyen de nos patients était de 45,5ans (7-79 ans) avec une prédominance féminine.
Le motif de consultation était une tuméfaction parotidienne dans tous les cas, elle était
bilatérale dans 2 cas. L’examen clinique a permis la suspicion de malignité dans 5 cas : 3 cas
ayant des adénopathies cervicales et 2 cas ayant une paralysie faciale périphérique.
L’échographie cervico-faciale a été pratiquée chez 46 patients. L’IRM a été réalisée dans 20
cas. La cytoponction a été réalisée dans 15 cas, elle était fiable dans 11 cas. La chirurgie a
été pratiquée dans tous les cas. L’étendue de la parotidectomie était en fonction des
données cliniques, des examens complémentaires, des constatations per-opératoires et des
données de l’examen extemporané. En effet on a réalisé une parotidectomie exo-faciale dans
30 cas, totale dans 20 cas, 12 cas de parotidectomie subtotale et 2 patients ont eu une
énucléation. L’examen anatomopathologique définitif a conclu à une tumeur bénigne dans
55 cas dominée par l’adénome pléomorphe dans 42 cas et une tumeur maligne dans 9 cas.
Un complément par radiothérapie a été réalisé chez 4 patients présentant des tumeurs
malignes. La chimiothérapie a été réalisée dans un cas de lymphome. On n’ pas noté de
récidive avec recul de 2 ans.
Conclusion :
Les tumeurs de la parotide sont peu nombreuses par rapport au total de la pathologie
tumorale cervicale, l’imagerie permet d’affirmer l’origine salivaire et de préciser l’extension
locorégionale. Le traitement est essentiellement chirurgical et le pronostic dépend du type
histologique.
C44. Les tumeurs malignes de la parotide
M. Bellakhdhar, F. Ben Amor, W. Kermani, S. Ouni, M. Ghammem, N. Khaireddine, M. Ben
Ali, M. Belcadhi, M. Abdelkafi
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Farhat Hached, Sousse
Introduction:
Les tumeurs malignes des glandes salivaires constituent une entité relativement rare. La
majorité de ces tumeurs touchent la parotide. Elles suscitent un grand intérêt par leurs
variétés de présentation clinique, de leurs caractéristiques histologiques et évolutives à
l'origine de difficultés diagnostiques et des controverses dans leur prise en charge
thérapeutique.
Matériel et méthodes:
Nous rapportons une étude rétrospective portant sur 15 cancers parotidiens entre 2002 et
2013.
Résultats:
L'âge moyen des patients était de 51 ans avec des extrêmes allant de 9 à 78 ans. Le sexratio était de 1,8. Le délai moyen de consultation était de 26 mois avec des extrêmes allant
de 2 mois à 8 ans.
Le motif de consultation principal était la tuméfaction de la région parotidienne. L'examen
clinique avait noté une tuméfaction ferme (9 cas), dure (6 cas), fixée (7 cas), douloureuse
(5cas). L'examen de l'orifice du canal de Sténon, des aires ganglionnaires et du nerf facial,
était sans anomalie dans tous les cas. L'échographie cervicale pratiquée chez tous les
patients avait permis de préciser les caractéristiques de la tumeur et le statut ganglionnaire.
Six patients avaient eu une TDM, 4 avaient eu une cytoponction et 5 avaient eu une IRM.
Tous nos patients étaient traités chirurgicalement. Quatre avaient eu une parotidectomie
exo-faciale, 4 une parotidectomie subtotale et 7 une parotidectomie totale conservatrice du
nerf facial.
Concernant le geste ganglionnaire, six malades avaient eu un curage triangulaire, trois un
curage sous-digastrique et un patient un curage fonctionnel.
L'examen histologique définitif avait conclu à un carcinome adénoide kystique (6 cas),
carcinome mucoépidermoide (3 cas), carcinome myo-épithélial (2 cas), carcinome à cellules
acineuses (2 cas), adénocarcinome (1 cas), lymphome malin non hodgkinien (1cas)
Les suites opératoires étaient marquées par la survenue d'une paralysie faciale transitoire (3
cas), définitive (1 cas) et une surinfection de la plaie opératoire (1 cas).
Douze patients avaient eu une radiothérapie. Une récidive locale était notée dans un cas de
Carcinome adénoide kystique. Le recul moyen était de 35 mois (6 mois-10 ans).
Conclusion:
Les tumeurs malignes de la parotide sont relativement rares. Leur traitement est
essentiellement chirurgical. L'exérèse tumorale totale est un facteur pronostic majeur.
Toutefois, il y a souvent nécessité d'un traitement adjuvant essentiellement la radiothérapie
post-opératoire selon la nature histologique et l'extension tumorale.
C45. Prise en charge de l’hypocalcémie post chirurgie de l’hyperparathyroïdie
primaire : à propos de 28 cas
S. Mezri, IC. Zgolli, H. M’barek, N. Hlila, N. Mathlouthi, A. Mardessi, K. Akkari, R. Ben
M'Hamed, S. Benzarti.
Service d’ORL et de Chirurgie Maxillo-Faciale. Hôpital Militaire de Tunis
Introduction et objectifs :
L’hyperparathyroïdie primaire est la conséquence d’une production excessive et inappropriée
d’hormones parathyroïdiennes par une ou plusieurs glandes parathyroïdes. La chirurgie
représente le traitement de base de cette pathologie. Le but de notre travail est d’évaluer les
résultats de la chirurgie de l’hyperparathyroïdie primaire et d’étudier les facteurs de risque
ainsi que la prise en charge de l’hypocalcémie post-opératoire.
Matériel et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective colligeant 28 patients sur une période de 9 ans allant de
2006 à 2014 suivis et opérés pour hyperparathyroidie primaire.
Résultats :
L’âge moyen de nos patients était de 55 ans avec une nette prédominance féminine (22 /28.
Les douleurs osseuses représentent le symptôme le plus fréquemment rapporté (dans 15
cas). La calcémie était en moyenne de 2.82 mmol/l et le dosage de la PTH a montré des
taux moyens de 6.1 fois la valeur normale. Les PAL étaient dosées dans 7 cas avec des
valeurs élevées dans 3 cas. L’échographie cervicale a objectivé des nodules parathyroïdiens
chez 13 patients (taille entre 8 et 36mm). La localisation à la scintigraphie parathyroïdienne
était inférieure avec un adénome unique dans 21 cas et multiples dans 2 cas. Une
concordance entre la scintigraphie et l’exploration per-opératoire a été retrouvée chez 24
patients et un geste thyroïdien associé a été pratiqué dans 12 cas. L’étude
anatomopathologique a conclu à un adénome parathyroïdien dans 26 cas avec 2 cas
d’hyperplasie nodulaire. Les suites post-opératoires étaient compliquées d’une hypocalcémie
chez 6 patients dont 4 étaient symptomatiques. 5 ont reçu une supplémentation calcique+
vitamine D, traitement maintenu à vie dans un seul cas.
Conclusion :
La prise en charge de l’hyperparathyroïdie primaire repose sur la chirurgie qui constitue le
seul traitement curatif de cette maladie, et qui donne de bons résultats avec un taux de
morbidité faible. Le risque d’hypocalcémie post-opératoire varie entre 3 et 50% dans la
littérature. Il est impératif de connaitre les facteurs de risque, les moyens de prévention, et
de la prise en charge de cette complication qui peut, par sa sévérité, mettre en jeu le
pronostic vital.
C46. L’hyperparathyroïdie secondaire : notre expérience à travers 28 cas
R. Fdhila, R. Bouzguenda, H. Ben Chikha, S. Mansour, K. Bouzaidi*, E. Chelbi**, R. Ben
Hammouda, L. Bassoumi, K. Charada
Service d’ORL et de CCF, *Service d’Imagerie médicale, **Service de Cytologie et d’Anatomie
Pathologiques, Hôpital Mohamed Tahar Maamouri, Nabeul
Introduction
L’hyperparathyroïdie secondaire est une complication fréquente de l’insuffisance rénale
chronique. Son diagnostic est confirmé par le dosage immunologique de la PTH sérique. Le
traitement repose d’abord sur des moyens médicaux, le recours à la chirurgie peut s’avérer
nécessaire en cas d’échec du traitement médical ou dans les formes sévères. But : Analyser
notre expérience de la prise en charge de l’hyperparathyroïdie secondaire.
Matériel et méthodes
Etude rétrospective portant sur une série de 28 patients opérés d’une parathyroïdectomie sur
une période de 10 ans (2004-2013).
Résultats
Notre série était composée de 19 hommes et 9 femmes. L’âge moyen de nos patients était
de 43,5 avec des extrêmes de 22 à 77 ans. Tous ces patients étaient adressés par le service
de Néphrologie. Vingt- six patients étaient au stade d’hémodialyse, les deux autres patients
avaient une insuffisance rénale chronique modérée. Nos patients étaient dialysés depuis 8,7
ans en moyenne (extrêmes : 2-22 ans) à raison de 2 à 3 séances par semaine.
Les symptômes cliniques étaient dominés par les douleurs osseuses notées chez 71% des
malades, suivies par les arthralgies dans 15 cas (5 3,5%), les myalgies dans 05 cas
(17,2%). Deux patients avaient présenté une facture pathologique. Quatre patients
présentaient une asthénie importante (14%). Des déformations osseuses étaient notées
seulement chez 2 patients. Une pâleur cutanéo-muqueuse franche était notée chez 46% de
nos malades.
Un bilan radiologique standard a été réalisé chez 22 patients. Les signes radiologiques
étaient décrits sous forme de déminéralisation diffuse dans 22 cas (90%), un aspect en sel
et poivre dans 18 cas (85%) une résorption des houppes phalangiennes dans 7 cas (30%).
L’échographie cervicale préopératoire réalisée chez 26 patients avait montré un nodule
unique rétro-thyroïdien dans 10 cas (38%) et des nodules multiples chez 6 patients (23,5%),
elle était par ailleurs normale chez 50% des patients. La scintigraphie parathyroïdienne a
été pratiquée chez 7 malades, et elle était normale chez 2 malades. Elle avait visualisé une
seule lésion dans 3 cas et des lésions multiples (3 ou 4) chez les 2 autres patients.
Sur le plan biologique : la calcémie variait chez nos malades entre 1,8 et 2,63 mmol/l avec
une moyenne de 2,32mmol/l; la phosphorémie (réalisée chez 19 patients) variait de 0,45 à
3,01 mmol/l avec une moyenne de 1,82 mmol/l. Les phosphatases alcalines (réalisées chez
10 patients) étaient élevées (> 10 UI/l) chez 9 patients avec une moyenne de 693 UI/l. La
PTH sérique intacte était élevée chez tous nos patients ; elle variait de 140 à 2560 pq/ml
avec une moyenne de 1459 pq/ml.
L’indication chirurgicale était posée devant le syndrome osseux clinique et radiologique
rebelle au traitement médical ou L’élévation très importante de parathormonémie (10 fois la
valeur normale). Tous nos patients ont été opérés d’une parathyroïdectomie subtotale avec
ablation des 3 glandes parathyroïdes et de la moitié d’une glande qui semblait
macroscopiquement normale. Un examen extemporané a été réalisé chez 23 patients (79%)
avait confirmé la nature histologique de tissu parathyroïdien dans tous les cas et avait
objectivé un aspect de l’hyperplasie diffuse des 4 glandes sans signe de malignité chez 3
patients (13%) et un adénome dans 1cas. Les suites post-opératoires précoces ont été
simples dans 27 cas (96%), un hématome cervical était survenu chez 1 patient. La calcémie
postopératoire était normale chez 3 patients (11%) ; basse dans 21% des cas. Un mois en
moyenne après l’intervention, la calcémie était entre 2 et 2,52 mmol/l avec une moyenne de
2,3mmol/l.
L’évolution à distance avait consacré 7 patients avec un recul moyen de 1 an et demi. Parmi
les 28 malades ayant subi une parathyroïdectomie de réduction 5 ont été mis sous
traitement vitamino-calcique (17%).
Conclusion
La parathyroïdectomie subtotale constitue dans notre expérience un traitement de choix
dans l’hyperpathyroïdie secondaire à l’IRC sévère ou rebelle au traitement médical. Une
bonne collaboration entre néphrologue, anesthésistes, chirurgiens et anatomopathologistes
est nécessaire pour le succès de l’intervention.
C47. Lymphangiomes kystiques cervico-faciaux
K. Khamassi, I. Kesraoui, A. Smaïli, R. Lahiani, L. Bougacha, H. Sellami, D. Nejah, N. Kaffel,
M. Ben Salah, M. Ferjaoui
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis
Introduction :
Les lymphangiomes kystiques sont des malformations congénitales du système lymphatique.
Ce sont des tumeurs rares et bénignes, dont les localisations au niveau de la tête et du cou
sont les plus fréquentes.
Le but de ce travail est d’étudier les particularités cliniques, paracliniques et thérapeutiques
dans la prise en charge des lymphangiomes kystiques cervico-faciaux.
Matériel et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 45 patients ayant un lymphangiome kystique
cervico-facial, pris en charge entre 1990 et 2013. Tous les patients ont bénéficié d’un
examen physique et d’une imagerie. Le traitement était basé sur la chirurgie ou la
sclérothérapie. Le recul moyen était de 38 mois.
Résultats :
L’âge moyen était de 33 ans (4 - 82 ans) et le sex-ratio était de 1,36. Le délai moyen de
consultation était de 10 mois (1 mois - 4 ans). Trente et un patients consultaient pour une
tuméfaction latéro-cervicale, 12 pour une tuméfaction parotidienne unilatérale et un autre
pour une tuméfaction parotidienne bilatérale. Un patient avait une volumineuse tuméfaction
parotidienne étendue en latéro-cervical, associée à une asymétrie de la face et à une
dysphagie. A l’examen, la taille de la tuméfaction variait entre 2 et 12 cm avec une moyenne
de 5 cm. Un patient avait une paralysie faciale droite grade IV. L’échographie cervicale, faite
dans 37 cas, a montré une formation kystique à contenu anéchogène. La TDM cervicofaciale, pratiquée dans 29 cas, a montré une formation kystique uni ou multiloculaire qui
refoulait la veine jugulaire interne dans 4 cas. L’IRM cervico-faciale, réalisée dans 25 cas, a
montré une formation en hypo ou isosignal T1 et en hypersignal T2 se rehaussant après
injection de gadolinium. Quatre patients ont eu une cytoponction dont le résultat était en
faveur d’un lymphangiome kystique.
Quarante patients ont été opérés sous anesthésie générale. L’examen anatomopathologique
définitif a confirmé le diagnostic de lymphangiome kystique dans tous les cas. Une
sclérothérapie par l’Ethibloc* a été indiquée chez 5 patients devant la présence de lésion
étendue ou de contre-indication à l’anesthésie générale. L’évolution ultérieure a été marquée
par la survenue de récidive post-opératoire chez 6 patients, nécessitant une reprise
chirurgicale dans 4 cas et une sclérothérapie dans 2 cas. Pour les patients traités par
sclérothérapie seule, l’évolution a été marquée par l’augmentation de la taille du
lymphangiome dans 2 cas, nécessitant d’autres séances de sclérothérapie.
Conclusion :
L’imagerie joue un rôle important dans le bilan d’extension loco-régional du lymphangiome
kystique. La chirurgie représente le traitement de choix. La sclérothérapie constitue une
alternative en cas de tumeur non réséquable ou de contre-indication à la chirurgie. Seule
une exérèse complète permettra de diminuer le risque de récidive à long terme.
Posters
P1. Les ostéomes du conduit auditif externe : A propos de 6 cas
M. Hasnaoui, N.Ben Hamida, A. Ben Yahia, E. Chebil, K. Mighri, H.Hamza, N. Driss
Service ORL, EPS Tahar Sfar Mahdia
Introduction:
Les ostéomes du conduit auditif externe sont destumeurs osseuses bénignes rares avec une incidence
estimée à0,05 % de la chirurgie otologique totale.
But:Rappeler les caractéristiques cliniques et paracliniques de l'ostéome du conduit auditif externe
ainsi que la conduite thérapeutique.
Matériels e t méthodes:
Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 6 cas d'ostéomes du conduit auditif externe pris en
charge entre les années 1988 et 2013.
Résultats:
L'âge moyen de nos patients était de 55 ans (12ans-70ans) avec une prédominance masculine (4
hommes pour deux femmes). Le délai moyen de consultation était de 4 mois. Les acouphènes étaient
le motif de consultation le plus fréquent (4 patients) suivies par l'hypoacousie chez 3 patients,
l’otorrhée chez 2 patients et les otalgies chez un patient.
L’ostéome était inséré sur la paroi
antérieure du conduit dans 4 cas et sur la paroi postérieure dans 2 cas.Une TDM des rochers a été
faite chez 4 patients visualisant une excroissance osseuse à base d'implantation pédiculée dans 4 cas
et large dans 2 cas. Tous nos patients ont eu un traitement chirurgical avec ablation de la tumeur par
voie rétro-auriculaire. Il n’y avait pas de récidive après un recul moyen de 2 ans.
Conclusion:
L’ostéome pose le problème de diagnostic différentiel avec l'exostose du conduit auditif externe. Une
étiologie précise n'a pas étéencore discernée.
Le traitement est chirurgical. Il est indiqué dans les cas d’ostéomes symptomatiques
P2. Résultats des myringoplasties par greffe graisseuse : A propos de 10 cas
S. Kallel, M.Sellami, F.Maalej, S.Ayedi, I. Charfeddine, B.Hammami, A. Ghorbel
Service ORL, CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine Sfax-Tunisie
Introduction :
L’utilisation d’une greffe graisseuse dans les myringoplasties peut être indiquée dans les perforations
tympaniques de petite taille. Le but de notre travail est d’exposer les résultats anatomiques et
fonctionnels des myringoplasties par greffe graisseuse.
Matériels et méthodes :
Notre étude est rétrospective portant sur 10 cas de myringoplastie par greffe graisseuse.
Résultats :
Il s’agissait de 7 femmes et 3 hommes avec un âge moyen de 32 ans (extrêmes : 13 et 45 ans). La
durée moyenne d’évolution était de 13 mois. Tous les patients ont consulté pour une otorrhée.
La perforation tympanique a touché un seul quadrant dans tous les cas. Elle était antérieure dans 4
cas, inférieure dans 5 cas et postérieure dans un cas. Une myringosclérose était présente dans 3 cas.
Des signes rhinologiques étaient associés dans 3 cas.
Le seul auditif moyen était de 38dB (de 20 à 56 dB) avec un Rinne moyen de 22dB (de 18 à 31dB).
Après avinement des berges de la perforation, nous avons utilisé de la graisse abdominale en bouchon
de champagne par voie intraméatique dans tous les cas.
Une perforation de la greffe a été constatée chez 3 patients (30%) après un délai moyen de 3 mois.
Chez ces derniers, la perforation était bilatérale.
A l’audiogramme post opératoire, en dehors des cas de reperforation, le seuil moyen était de 36 db
avec un Rinne moyen de 19 dB soit un gain auditif moyen de 5 dB (entre 0 et 20 dB).
Conclusion :
La greffe graisseuse dans les tympanoplasties simples permet de diminuer le temps opératoire, le
risque de complication et la durée d’hospitalisation. C’est une bonne alternative pour les petites
perforations. Son indication doit être respectée pour ne pas avoir des échecs anatomiques et
fonctionnels.
P3. Prise en charge des fistules labyrinthiques cholestéatomateuses : A propos de 37
cas
J. Marrakchi, S. Meherzi, H. Chahed, M. Masmoudi, M. Ben Amor, R. Zainine, N. Beltaief, G. Besbes
Service d’ORL et de CCF, Hôpital La Rabta
Introduction :
La fistule périlymphatique est une pathologie fréquente compliquant l’évolution de l’otite chronique
cholesteatomateuse.
Le but de notre travail est de revoir les modalités thérapeutiques de cette entité.
Matériel et méthodes :
Etude rétrospective à propos de 36 patients et 37 oreilles opérées dans notre service sur une période
de 11 ans (2003 – 2013).
Résultats :
L’âge moyen des patients était de 50 ans avec des extrêmes de 10 et 80 ans. L’otorrhée chronique
récidivante était le 1er motif de consultation dans 91% des cas. Les vertiges ont été notés dans 54 %
des cas. L’examen a objectivé un syndrome vestibulaire et un signe de la fistule dans 8% et 5.4%
des patients. A l’audiométrie, 23 patients avaient une surdité mixte et 14 étaient cophotiques. La
fistule labyrinthique a été suspectée sur le scanner dans 64% des cas. L’IRM, réalisée chez 9 patients,
a montré une extinction du signal labyrinthique dans 5 cas. En peropératoire, le cholésteatome était
antroattical dans 65% des cas. La fistule concernait le canal semi circulaire latéral dans 86.4% des
cas. Une atteinte du labyrinthe membraneux a été retrouvée dans 13% des cas. La technique ouverte
a été adoptée dans 30 cas et la technique fermée dans 06 cas. Une dissection en totalité de la matrice
du cholé au contact de la fistule a été réalisée dans tous les cas associée à un colmatage de la brèche
par une aponévrose temporale superficielle dans la majorité des cas. Aucune cophose postopératoire
n’a été notée. La régression des vertiges a été rapportée dans tous les cas. Le recul moyen est de 22
mois.
Conclusion :
Les fistules labyrinthiques représentent une complication fréquente de l’otite chronique
cholestéatomateuse. Les signes évocateurs sont le plus souvent inconstants. Le diagnostic
préopératoire repose sur une analyse minutieuse de l’imagerie. Le choix de la technique chirurgicale
est dicté par les caractéristiques du cholésteatome et le siège de la fistule.
P4. Cholésteatome iatrogène après myringoplastie : Cause et conduite à tenir
B. Hammami, S. Kallel, F. Maalej, S.Ayedi, I. Charfeddine, M. Mnejja, A. Ghorbel
Service ORL, CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine de Sfax, Tunisie
Introduction :
Le cholésteatome iatrogène est une complication sérieuse après une myringoplastie.
Le but de ce travail est d’étudier les cas de choléstéatome iatrogène après myringoplastie afin de
dégager les facteurs en cause et planifier leur traitement.
Matériel et méthodes :
Notre étude est rétrospective portant sur 11 patients (11 oreilles) présentant un choléseatome
iatrogène après une myringoplastie.
Résultats :
Il s’agissait de 11 oreilles parmi 300 oreilles opérées d’une myringoplastie soit une incidence de 3,6%.
La perforation tympanique initiale était large dans 2 cas, touchant deux quadrants dans 6cas, et un
seul quadrant dans 3cas. Les myringoplasties ont été réalisé par des médecins sénior au grade
d’assistant dans 90% des cas. La greffe utilisé était l’aponévrose temporale superficielle dans tous les
cas sauf un (cartilage). Elle a été mise en underlay dans tous les cas.
L’âge moyen de nos patients était de 46 ans avec sex-ratio de 0,37.Le délai d’apparition des
symptômes par rapport à la myringoplastie était de 9 ans en moyenne (extrêmes de 3mois et 20
ans).Il s’agissait de récidive de l’otorrhée dans tous les cas. Un seul malade avait une otorrhée post
opératoire qui a résisté au traitement médical. L’aggravation de l’hypoacousie était associée dans 2
cas. L’examen avait montré une opacité blanchâtre derrière le néotympan dans 4 cas, au niveau du
conduit auditif externe dans 4 cas. La TDM a évoquée le diagnostic dans 3 cas.
Quatre patients ont été réopérés sous anesthésie locale d’une ablation de perle de choléseatome au
niveau du conduit auditif externe alors que sept patients ont été réopérés sous anesthésie générales.
Le cholésteatome a été localisé au niveau hypotympanique dans deux cas et au niveau protympanique
dans un cas, alors qu’il était diffus antroattical et mésotympanique dans 4 cas.
Les suites étaient simples avec guérison dans tous les cas.
Conclusion :
La surveillance post opératoire des tympanoplasties simples est nécessaire non seulement de
l’évaluation des résultats anatomiques et fonctionnels mais aussi pour un diagnostic précoce
d’apparition d’un cholésteatome iatrogène. Dans ce cas une prise en charge adéquate s’impose.
P5. Le cholestéatome iatrogène : A propos de 5 cas
C. Zgolli, S. Mezri, N. Hlila, H. M’barek, N. Mathlouthi, A. Mardassi, K. Akkari, R. Ben M'Hamed, S.
Benzarti.
Service d'ORL et de CCF. HMPIT.
Introduction : Le cholestéatome iatrogène est une affection rare survenant essentiellement après
tympanoplastie. Le diagnostic est essentiellement clinique aidé par l’imagerie qui permet de le
différencier des autres pathologies inflammatoires.
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective colligant 5 cas de cholestéatomes
iatrogènes après une tympanoplastie entre la période allant de 2000 et 2013 au service d’ORL et de
chirurgie cervico-faciale de l’hôpital premier d’instruction de Tunis.
Résultats : L’âge moyen de nos patients était 39.5 ans avec un sexe ratio de 4/1. L’étiologie de la
perforation tympanique était une otite moyenne chronique dans 4 cas et un barotraumatisme dans 1
cas. Le siège de la perforation était antero- supérieure dans 1 cas, postero-supérieure dans 1 cas et
une perforation subtotale dans 3 cas. Trois patients ont été opérés d’une tympanoplastie simple et 2
patients ont eu une antro-attico-mastoidectomie, avec mise en place d’une greffe par aponévrose
temporale superficielle dans tous les cas.
La surveillance postopératoire a montré une latéralisation de la greffe dans 2 cas et une otorrhée dans
3 cas.
A la reprise, 2 patients ont présenté un cholestéatome étendu et 3 patients un cholestéatome localisé.
Conclusion : Le cholestéatome iatrogène est une affection rare dont la survenue peut dépendre de
plusieurs facteurs. D’où l’importance d’une technique chirurgicale parfaite évitant toute inclusion
d’épiderme sous le lambeau méatal et d’un suivi post opératoire minutieux afin de prévenir cette
complication.
La prise en charge du cholestéatome iatrogène implique, outre le contrôle complet des lésions
épidermiques, le traitement des lésions associées et la reconstruction adéquate du mur postérieur. Le
calibrage du CAE et la surveillance ultérieure régulière guetteront toute récidive de la maladie
P6. Les mastoïdites cholestéatomateuses
J. Marrakchi, M. Masmoudi, R. Bechraoui, S. Meherzi, R. Zainine, M. Ben Amor, N. Beltaief, G. Besbes
Service d’ORL et de CCF, Hôpital La Rabta
Introduction :
L’otite chronique cholestéatomateuse est souvent qualifiée d’otite dangereuse. Sa dangerosité est liée
aux propriétés ostéolytiques et au caractère évolutif. La mastoïdite est une complication rare du
choléstéatome. Son traitement doit être urgent, il est chirurgical.
Le but de notre travail est d’étudier les particularités cliniques et para cliniques de cette complication.
Matériels et méthodes :
Etude rétrospective de 14 cas de mastoïdites choléstéatomateuses opérées dans le service d’ORL et
CCF de la Rabta Tunis entre 1993 et 2012.
Résultats :
Notre série comportait 7 femmes et 7 hommes. L’âge moyen de nos patients était de 24.9 ans avec
des extrêmes d’âge de 3 ans et 93 ans.
Trois de nos patients ont eu des antécédents de tympanoplastie antérieure soit 21.4% des cas. Le
motif d’hospitalisation était dans tous les cas une otorrhée récidivante ou rebelle au traitement
antibiotique associée à une tuméfaction rétro auriculaire inflammatoire d’installation récente. La durée
moyenne d’évolution était de 5.8 jours .La tuméfaction rétro auriculaire avait une extension cervicale
chez un patient, elle atteignait la région temporale dans 3 cas. Un orifice pustuleux au sein de la
tuméfaction a été retrouvé dans 64.2% des cas. L’otoscopie a montré la chute de la paroi postérieure
dans 78.5% des cas. Un cholésteatome à travers une perforation marginale postéro supérieure a été
diagnostiqué dans 78.5% des cas. Un polype inflammatoire comblant le conduit auditif externe a été
retrouvé chez 35.7% des patients. Une tomodensitométrie cérébrale et des rochers a été réalisée
chez 9 patients soit dans 64.28%. Elle montrait un comblement mastoïdien et de la caisse du tympan
dans tous les cas. Le comblement était non spécifique dans tous les cas. Un abcès sous périosté a été
retrouvé dans 7 cas. Une lyse ossiculaire et osseuse a été retrouvée dans 77.7% des cas. Une fistule
labyrinthique a été rapportée dans deux cas.
Tous nos patients ont été opérés. Un drainage de l’abcès associé à une tympanoplastie en technique
ouverte avec aménagement d’une mini caisse dans 92.8%. Un seul patient a bénéficié d’une
tympanoplastie en technique fermée.
En post opératoire, un cas de paralysie faciale séquellaire a été noté. L’otorrhée a été contrôlée dans
tous les cas avec un recul moyen de 5.3 ans.
Conclusion :
Une mastoïdite peut être la circonstance de découverte d’une otite choléstéatomateuse. Une évolution
subaiguë ou chronique et une résistance au traitement médical bien conduit doivent inciter à
rechercher un choléstéatome.
P7. Mastoïdite aigue chez l’enfant : à propos de huit observations
A. Mardassi, N. Mathlouthi, N. Ben Moussa, H. Mbarek, S. Mezri, C. Zgolli, C. Halwani, R. Ben
M’hamed, K. Akkari, S. Benzarti.
Service d’ORL et CCF - Hôpital Militaire de Tunis, Tunisie
Introduction : la mastoïdite aiguë (MA), complication redoutable des otites moyennes aiguës (OMA),
a une incidence qui a considérablement diminué depuis l’apparition des antibiotiques. Nous nous
proposons d’étudier les aspects cliniques, radiologiques, thérapeutiques et évolutifs de ces affections.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective ayant inclus 8 enfants hospitalisés au
service d’ORL de l’hôpital militaire de Tunis pour une mastoïdite aigue durant la période [2011-2013].
Résultats : Nous avons colligé 08 patients (6 garçons et 2 filles), d’âge moyen 15,37 mois. Dans
leurs antécédents, 2 enfants étaient nés prématurés. La MA survenait alors qu’un traitement
antibiotique oral était déjà prescrit dans 3 cas. À l’admission, tous les enfants étaient fébriles. La
principale présentation clinique était une tuméfaction mastoïdienne d’aspect inflammatoire décollant le
pavillon de l’oreille avec un tympan inflammatoire. Le germe responsable était identifié dans deux cas
(Streptococcus pneumoniae et pseudomonas aéruginosa). Un scanner des rochers a été demandé
pour tous les patients et a objectivé un comblement de l’oreille moyenne dans tous les cas, un abcès
sous-périosté dans 2 cas et une infiltration inflammatoire non collectée rétroauriculaire dans 6 cas. Le
traitement incluait une antibiothérapie parentérale dans tous les cas, associée à un drainage
percutané dans un cas et une antro-attico-mastoïdectomie dans un autre cas.
Conclusion : La mastoïdite aigue est une complication grave des OMA. Les indications
thérapeutiques sont guidées par l’imagerie des rochers et dépendent de la présentation clinique et du
profil évolutif de la maladie.
P8. Oto-mastoïdite candidosique avec localisation cérébrale : complication rare de
la granulomatose septique chronique : A propos d’un cas
M. Ouederni, A. Haoua, M. Ben Khaled, N. Dhouib, S. Thraya, R. Hassouna, F. Mellouli, M. Bejaoui
Service d’Immuno-Hématologie pédiatrique, Centre National de Greffe de Moelle Osseuse de Tunis
Introduction : Les anomalies congénitales de la phagocytose, dont la granulomatose septique
chronique, prédisposent auxinfections bactériennes et fongiques sévères pouvant être mortelles. Les
localisations pulmonaires, ganglionnaires et osseuses sont fréquentes. Cependant une infection
fongique oto-mastoidienne a été très rarement rapportée dans la granulomatose septique chronique.
Matériels et méthodes : Nous rapportons l’observation d’une fille suivie dans notre service pour
granulomatose septique chronique et qui a développé une otomastoidite candidosique.
Observation : Il s’agit d’une fille âgée de 3 ans et 4 mois. Le diagnostic degranulomatose septique
chronique a été fait à l’âge de 8 mois et depuis elle recevait une prophylaxie à base de
COTRIMOXAZOLE et ITRACONAZOLE. Elle a été hospitalisée pour otorrhée droite sans fièvre associée
à une tuméfaction rétro-auriculaire droite fluctuante faisant 3 cm de grand axe évoquant une
otomastoidite. La TDM cérébrale et des rochers et avec injection de PDC a montré un comblement
otomastoidien droit avec une importante destruction mastoïdienne associée à une lésion corticale
cérébrale contiguë. Elle a eu une mastoidectomie et a été traitée par antibiothérapie probabiliste.
L’examen bactériologique du pus était négatif, l’examen mycologique du pus a conclu à la présence
d’un Candida Albicans. L’enfant a été traitée par VORICONAZOLE en IV pendant 3 semaines.
L’évolution clinique initiale était favorable avec amélioration partielle des images radiologiques. A
l’arrêt du traitent, une fièvre est apparu avec une dyspnée et une diarrhée. Les hémocultures étaient
positives à Candida. Le traitement antifongique a été repris par AMPHOTERECINE B liposomale IV
pendant encore 2 semaines permettant une apyrexie durable et un nettoyage radiologique complet.
Discussion et Conclusions: La localisation oto-mastoïdienne des infections fongiques au cours de la
granulomatose septique chronique est rare mais peut être invasive avec diffusion cérébrale et
septicémie secondaire. La recherche de candida doit faire partie de l’enquête infectieuse dans un tel
contexte. Le traitement antifongique doit être suffisamment prolongée afin d’éviter la diffusion de
l’infection.
P9. Otite externe nécrosante : Particularités cliniques, thérapeutiques et évolutives
C. Zgolli, S. Mezri, I. kasraoui, N. Ben Moussa, N. Mathlouthi, A. Mardassi, K. Akkari, R. Ben M’hamed,
S. Benzarti
Service d'ORL et de CCF. HMPIT.
Introduction : L’otite externe nécrosante est une affection grave, potentiellement létale en cas de
retard diagnostique ou de traitement inadapté. Elle résulte d’une conjonction d’un terrain prédisposé
(diabète) et d’un germe opportuniste (plus fréquemment le pyocyanique). Les prélèvements
microbiens sont dans la majorité des cas négatifs à cause d’un traitement initial empirique mal
adapté. Le but de nôtre travail est d’exposer les particularités de la prise en charge de l’otite externe
nécrosante sans germe trouvé à l’étude bactériologique et de préciser leurs conséquences
thérapeutiques et évolutives.
Materiels et methodes : Nous rapportons une étude rétrospective colligeant 15 patients hospitalisés
pour otite externe nécrosante progressive dans la période allant de 2003 à 2013.
Resultats : Il s’agit de 15 patients dont 7 femmes et 8 hommes avec une moyenne d’âge de 66 ans.
87% des patients sont diabétiques. Les signes fonctionnels ayant amené les patients à consulter sont
dominés par les signes otologiques à type d’otalgie et d’otorrhée persistante, des signes neurologiques
sont présents dans 6% des cas dominés par les céphalées. L’examen clinique était évocateur d’une
otite externe nécrosante dans 80% des cas. Le bilan biologique était perturbé dans 100% des cas.
Dix patients sur 15 ont eu une scintigraphie osseuse au Tc99 qui était positive chez 100% d’entre eux.
En absence de germe aux prélévements, 80% des patients ont été mis sous bithérapie (C3G et cipro)
contre 20% sous ciprofloxaine seule asociés a des soins locaux dans tous les cas. Seulement 33% de
nos patients ont bénéficié de séances d’oxygénothérapie hyperbare. La surveillance était clinique
biologique et scintigraphique par la réalisation d’une scintigraphie au Ga67.
Conclusion : L’otite externe maligne ou otite externe nécrosante progressive est une infection
redoutable. Il faut y penser afin d’instituer le plus précocement possible, après confirmation
diagnostique, un traitement adapté avant l’extension basicrânienne. Celui-ci est devenu presque
exclusivement médical avec l’apparition des nouveaux antibiotiques malgré une bactériologie négative
qui ont transformé le pronostic. Le traitement reste avant tout préventif.
P10.
Otite externe nécrosante compliquée d’un abcès du cervelet
K. Khamassi, M. Dhaha, K. Ouertani, R. Lahiani, L. Bougacha, E. Brahem, D. Nejah, N. Kaffel, M. Ben
Salah, M. Ferjaoui
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis
Introduction : L’otite externe nécrosante est une pathologie infectieuse grave du conduit auditif
externe (CAE), touchant le plus souvent les sujets diabétiques et immunodéprimés L’extension
locorégionale de ce processus infectieux en fait une pathologie potentiellement grave. L’abcès du
cervelet constitue une complication rare et particulièrement grave de cette maladie.
Observation : Nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 68 ans, diabétique et hypertendue, qui
nous a été adressée pour une otalgie droite avec otorrhée, associée à une hypoacousie du même côté
et à des épisodes de vertige et à des céphalées postérieures persistantes évoluant depuis 2 mois.
L’otoscopie a montré un CAE droit très rétréci, avec otorrhée et présence de tissus de granulation.
L’examen neurologique spécialisé a montré un syndrome cérébelleux.
Le bilan a révélé un syndrome inflammatoire biologique et un diabète très déséquilibré. Le
prélèvement bactériologique a confirmé la présence de pseudomonas aeruginosa. L’audiométrie tonale
a montré une surdité mixte droite avec un Rinne à 50 dB. La TDM des rochers et cérébrale a montré
une ostéolyse de l’os tympanal droit, associée à une plage hypodense assez bien limitée, non
rehaussée par l’injection du produit de contraste, siégeant au niveau de l’hémisphère cérébelleux
droit. L’IRM cérébrale, demandée afin de mieux caractériser cette lésion, a montré une image
cérébelleuse droite à centre nécrotique entourée par un œdème péri-lésionnel mesurant 19 x 17 mm,
en rapport avec un un abcès cérébelleux. La ponction lombaire n’a pas été réalisée car contreindiquée pour risque d’engagement.
Après avis des neurochirurgiens, la chirurgie pour drainage n’a pas été indiquée. La patiente a été
mise sous ciprofloxacine et ceftazidime par voie parentérale et à doses méningées pendant 10
semaines, associées à une insulinothérapie et à des soins locaux quotidiens. Le traitement a été relayé
ensuite par voie orale. L’évolution était lente mais favorable, avec disparition des otalgies, ouverture
du conduit, disparition du syndrome inflammatoire biologique et régression partielle de la lésion
cérébelleuse, constatée par une IRM réalisée 4 mois après le début du traitement.
Conclusion : L’otite externe nécrosante peut engendrer des complications endocrâniennes
redoutables. L’IRM représente l’examen de choix et est particulièrement plus sensible dans la
détection de ces complications. Un traitement médical précoce et bien conduit, associé ou non à un
traitement chirurgical, permet d’éviter l’évolution fatale de cette pathologie. Des germes atypiques,
notamment mycosiques, doivent toujours être recherchés devant ce type de complications.
P11.
Otite externe nécrosante étendue à l’articulation temporo- mandibulaire
A.El Korbi, N. Kolsi, W. Abed, S. Belhadj Rhouma, S. Kadi, N. Krifa, K. Harrathi, J. Koubaa
Service ORL et CCF de l’hôpital Fattouma Bourguiba, Monastir
Introduction :
L’inflammation et l’ostéolyse de l’articulation temporo-mandibulaire (ATM) est une complication rare
de l’otite externe nécrosante (OEN) malgré la proximité de cette articulation du conduit auditif
externe. Quelques cas ont été publiés dans la littérature. L’OEN peut s’étendre à l’ATM par différents
moyens entrainant des douleurs intenses et une diminution de sa mobilité.
Observation :
IL s’agit d’un patient âgé de 58 ans, diabétique sous antidiabétique oraux qui consultait pour une
otorrhée droite associée à des otalgies homolatérales évoluant depuis deux semaines non améliorées
sous ciprofloxacine et gouttes auriculaires. L’examen a objectivé un conduit auditif externe légèrement
rétréci avec un polype antérieur et un tympan complet macéré. Pas de signes neurologique ni
vestibulaires associés. Le prélèvement bactériologique a isolé un pseudomonas aeruginosa avec une
VS à 43. La TDM des rochers n’a pas montré d’ostéolyse. Le patient était hospitalisé et mis sous
ciprofloxacine et céftazidime. L’évolution était marqué par la persistance de l’otorrhée à J40 de
traitement, une oxygénothérapie hyperbare a été réalisée avec une disparition complète de l’otorrhée
et restitution du calibre normal du CAE. Un mois après il reconsulte pour une réapparition de
l’otorrhée associée à une tuméfaction en regard de l’ATM et VS à 75 avec une sérologie candida
positive. La TDM a montré une otite externe et étendue à l’ATM et à l’espace parapharyngé droit. Une
association imipenème et fluconazole à été mise en route mais sans amélioration. Le patient a été mis
alors sous teicoplanine et imipinem-cilastatine puis tigécycline. L’évolution était marquée à J60
d’antibiotique et J34 d’antifongique par la normalisation clinique, biologique et radiologique.
Conclusion :
L’otite externe nécrosante étendue à l’ATM est un processus inflammatoire résistant avec des rechutes
fréquentes. Le traitement de choix reste l’antibiothérapie prolongée. Le débridement chirurgical de
l’ATM est parfois nécessaire pour l’identification du germe pathogène dans le cas d’un abcès ou
d’ostéomyélite au niveau du condyle ou au niveau de la cavité glénoïde de la sphère ORL.
P12.
Otite externe nécrosante étendue au rhinopharynx
R. Lahiani, M. Dhaha, W. Kaabachi, L. Bougacha, K. Khamassi, D. Ben Gharbia, N. Kaffel, D. Nejah,M.
Ben Salah, M. Ferjaoui
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis
Introduction : L’otite externe nécrosante est une infection grave du conduit auditif externe (CAE).
Son extension vers les parois du rhinopharynx est relativement rare et peut poser un problème de
diagnostic différentiel avec une tumeur primitive de cette région.
A travers une observation d’un patient, nous rappelons les particularités cliniques, paracliniques et
thérapeutiques de cette entité.
Observation : Il s’agit d’un patient âgé de 75 ans diabétique, hypertendu, appareillé depuis 3 ans
pour une hypoacousie bilatérale, présentant des céphalées, une otalgie gauche insomniante et une
otorrhée homolatérale évoluant depuis 2 mois résistante au traitement médical. L’examen clinique a
objectivé un CAE gauche rétréci présentant au niveau de sa paroi inférieure un granulome
inflammatoire et un tympan épaissi. L’examen neurologique, des paires craniennes et vestibulaire était
normal. L’endoscopie nasale a montré un bourrelet tubaire gauche inflammatoire tuméfié.
Un syndrome inflammatoire biologique a été noté. Le scanner des rochers et du cavum a objectivé un
épaississement des parois du CAE gauche, un comblement de l’oreille moyenne, une déminéralisation
du tympanal, associé à une infiltration de l’ATM, de la loge parotidienne de la paroi postérieur du
cavum avec 2 abcès à son niveau de 1 et 1.5 cm et une thrombose de la veine jugulaire gauche.
Les prélèvements bactériologiques, mycologiques réalisées au niveau du CAE n’ont pas isolé de
germe. Deux biopsies profondes du cavum ont conclu à un aspect inflammatoire non spécifique, sans
signe de malignité.
Le patient a été traité par une antibiothérapie (ceftazidime et ciprofloxacine) pendant 45 jours par
voie parentérale, puis par voie orale, avec des soins locaux de son oreille et équilibration de son
diabète. L’évolution a été favorable avec disparition de la symptomatologie et régression des lésions
cliniques.
Conclusion : L’otite externe nécrosante est une pathologie des sujets immunodéprimés, qui peut
s’avérer grave par son extension à la base du crâne et aux espaces profonds sous-jacents. L’extension
des lésions aux parois du rhinopharynx peut simuler en tout point une affection maligne du cavum.
L’imagerie en coupes oriente fortement le diagnostic mais des biopsies du cavum répétées et
profondes sont souvent nécessaires pour écarter le diagnostic de lésion tumorale.
Elle pose un problème de diagnostic différentiel dans les formes localisées ou débutantes avec des
tumeurs malignes, les métastases ganglionnaires et les myosites post-traumatiques.
Sa prise en charge est surtout préventive vise à diminuer la fréquence et l'intensité des poussées
inflammatoires en évitant tout traumatisme musculaire même minime.
La biopsie musculaire est contre-indiquée tout comme la chirurgie car dangereuses, s’associant au
risque d’exacerbation et de poussées inflammatoires de la maladie.
La kinésithérapie doit rester douce et non traumatisante. Le traitement médical sert dans un premier
temps à réduire les douleurs (antalgique, de myorelaxants) et à réduire l’inflammation avec de fortes
doses de corticoïdes lors de chaque poussée de la maladie.
P13.
Tumeur parapharyngée révélée suite à une otite externe
Khlifa Z. El Aoud Ch. Ennaili M. Harzallah M.
Service ORL Et Chirurgie Cervico-Faciale - Hôpital Gafsa
Introduction :
Les tumeurs parapharyngées sont des tumeurs rares et représentent moins de 1% des tumeurs de la
tête et du cou. Ils sont d’étiologies variées et sont caractérisés par une grande variété histologique.
Ces tumeurs restent longtemps asymptomatiques
Observation :
Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 83 ans, diabétique, admis pour otite externe gauche
associée à une paralysie faciale périphérique. L’examen clinique a montré un aspect rétréci du conduit
auditif externe (CAE) avec otorrhée, une paralysie faciale périphérique gauche grade III. Le reste de
l’examen ORL était sans anomalie, en particulier absence de tuméfaction cervicale et absence de
bombement parapharyngé à l’examen de l’oropharynx. Un scanner de rochers a objectivé un
épaississement de la paroi du conduit auditif avec comblement tissulaire de l’attique et intégrité du
nerf facial au niveau des différentes portions. Le patient a été mis sous antibiothérapie avec équilibre
de diabète et soins locaux. L’évolution a été marquée par l’amélioration de l’état local du CAE avec
persistance de la paralysie faciale ; un scanner du rocher de contrôle a été donc demandé, mettant en
évidence une formation au contact de la face inférieure de la pyramide pétreuse avec lyse osseuse en
regard. On a complété par un scanner cervical, confirmant l’existence d’une masse tissulaire
infiltrante, occupant l’espace parapharyngée rétro-stylien gauche et le lobe profond de la parotide
gauche. L’IRM cervicale a confirmé le diagnostique d’une tumeur du prolongement parapharyngé de la
parotide gauche.
Conclusion :
Le diagnostic des tumeurs parapharyngées repose sur un examen clinique minutieux. Cet examen
clinique, associé à l’imagerie , permettent dans la majorité des cas de préciser la topographie exacte
de l’affection et de suspecter l’étiologie.
La paralysie faciale peut être le motif de découverte de cette affection.
P14.
Paralysies faciales otogènes
R. Lahiani, K. Ouertani, F. Hedhili, K. Khamassi, L. Bougacha, Ch. Hssan, D. Nejah, N. Kaffel, M. Ben
Salah, M. Ferjaoui
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis
Introduction : Une paralysie faciale périphérique otogène peut être liée soit à une otite externe
notamment nécrosante, soit à une otite moyenne aigue, ou chronique
notamment
cholestéatomateuse.
L’objectif de notre travail est de rappeler les caractéristiques cliniques, parcliniques, ainsi que les
modalités thérapeutiques et évolutives des paralysies faciales otogènes.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 7 patients hospitalisés dans
notre service entre 2010 et 2014 pour paralysie faciale otogène. Tous nos malades ont eu un
interrogatoire, un examen clinique et un bilan biologique. Tous les patients ont bénéficié d’une
imagerie (TDM dans tous les cas et IRM dans 1cas). On a utilisé l’échelle de House-Brackmann pour
évaluer le déficit facial.
Résultats : Notre série comportait 4 hommes et 3 femmes. La moyenne d’âge était de 47.5 ans avec
des extrêmes de 14 et 81 ans. Le délai de consultation variait entre deux jours et deux mois. Tous les
patients avaient consulté pour une asymétrie faciale associée à des otalgies.
Les données cliniques et l’imagerie étaient en faveur d’une otite externe nécrosante, d’une otite
moyenne aigue et d’une otite cholestéatomateuse dans respectivement 4, 2 et 1 cas.
Tous les patients ont eu un traitement antibiotique par voie parentérale. La patiente présentant une
otite cholestéatomateuse a eu une tympanoplastie en technique fermée et 2 malades ont bénéficié de
la mise en place d’ATT.
L’évolution était favorable avec récupération complète chez 4 patients, partielle chez 2 autres. Deux
patients ont été perdus de vue à leur sortie du service.
Conclusion : La paralysie faciale périphérique compliquant une otite nécessite une prise en charge
rapide et adéquate. Le recours à la chirurgie dans les plus brefs délais peut s’impose notamment en
cas de cholestéatome.
P15.
Les Paralysies faciales idiopathiques de l’enfant
I. Achour, A. Chakroun, S. Ayadi, A. Ben Said, I. Charfeddine, M. Mnejja, B. Hammami, A. Ghorbel
Service ORL, CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine Sfax-Tunisie
Introduction
La paralysie faciale idiopathique de l’enfant est moins fréquente que celle de l’adulte. Il s’agit d’un
diagnostic d’élimination. L’atteinte chez l’enfant est de meilleur pronostique que chez l’adulte.
L’objectif de notre travail est d’étudier les particularités cliniques et pronostiques de la paralysie faciale
idiopathique chez l’enfant.
Patients et méthodes
Etude rétrospective portant sur 37 enfants atteints de paralysie faciale périphérique à frigore suivis
entre 2007 et 2012.
Résultats
Il s’agissait de 24 filles et 13 garçons, d’un âge moyen 13,9 ans. Un seul enfant avait un antécédent
de paralysie faciale idiopathique homolatérale et 14 rapportaient la notion d’un facteur déclenchant.
Le délai moyen de consultation était de 3,75 jours. L’évaluation initiale des patients selon le grading
de House et Brackmann a trouvé 4 patients grade II, 11 patients grade III, 18 patients grade IV et 4
patients grade V. L’audiométrie tonale laminaire pratiquée dans 20 cas, montrait une surdité de
transmission dans 3 cas.
La prise en charge était en ambulatoire chez 32 patients, en hospitalisation chez 3 patients et en
ambulatoire puis en hospitalisation chez 7 patients.
Tous les patients traités en ambulatoire ont reçu corticothérapie (prédnisolone), 3 seulement parmi
eux ont reçu un traitement antiviral et 13 patients ont eu une vitaminothérapie.
En hospitalisation, 17 patients ont reçu des corticoïdes seuls (Hémisuccinate d'hydrocortisone
5mg/Kg/j), 7 autres patients ont reçu l’association corticoïdes et antiviral (zovirax/zilitrex) et 11
patients corticoïdes associés aux vasodilatateurs et à la vitaminothérapie.
L’évolution était favorable (grade I et II) chez 35 patients (94,6%).
Deux patients dont le grading initial était à IV et traités en ambulatoire, avaient une évolution
défavorable (grade III) au bout d’un mois.
Un Seul patient traité en ambulatoire, a développé une complication type contracture.
Conclusion :
La paralysie faciale idiopathique est la forme la plus fréquente de paralysie faciale chez l’enfant.
L’évolution spontanée se fait le plus souvent vers l’amélioration au bout deux à six semaines.
L’âge, le sexe, délai de consultation, un grade de House Brackmann >=IV n’ont pas un impact
pronostic péjoratif sur la récupération chez l’enfant.
Les corticoïdes et les antiviraux sont les deux types de traitement actuellement évoqués pour
accélérer la récupération et surtout diminuer les séquelles des PFI. Leurs effets est plus marqué si ils
sont associés, utilisés précocement chez des formes modérés à sévères.
P16.
La diplégie faciale idiopathique : A propos d’un cas
A. Mardassi, N. Mathlouthi, H. Mbarek, N. Ben Moussa, S. Mezri, C. Zgolli, C. Halwani, H.Brahem G.
Chebbi, R. Ben M’hamed, K. Akkari, S. Benzarti.
Service d’ORL et CCF, Hôpital Militaire de Tunis, Tunisie
Introduction : La diplégie faciale est une affection rare qui représente moins de 2 % de toutes les
paralysies faciales. Contrairement à la paralysie faciale périphérique unilatérale qui est le plus souvent
idiopathique (70% des cas), la diplégie faciale ne l’est que dans moins de 20 % des cas. Les
principales étiologies sont dominées par la maladie de Lyme, le syndrome de Guillain Barré, la
sarcoïdose et les traumatismes. L’objectif de notre travail est de mettre l’accent sur cette entité rare
en étudiant les différentes étiologies auxquelles il faudra penser avant de retenir ce diagnostic.
Observation : Nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 67 ans sans antécédents pathologiques
qui a consulté pour une diplégie faciale d’installation rapide sans autres signes associés. L’examen
clinique a révélé une paralysie faciale bilatérale sévère avec un signe de Charles Bell positif des 2
côtés. L’examen otoscopique, l’examen des autres paires crâniennes et le reste de l’examen ORL et
somatique étaient sans anomalies. L’électromyographie a conclu à une dénervation sévère bilatérale
des nerfs faciaux. Les examens biologiques (glycémie, fonction rénal, fonction hépatique, bilan
lipidique) étaient sans anomalies. Les bilans inflammatoire et immunologique étaient également
normaux. La sérologie de la maladie de Lyme était négative. Des biopsies linguales et labiales ont été
pratiquées et étaient sans particularités. Un examen neurologique spécialisé ainsi qu’une imagerie
cérébrale par résonance magnétique ont été demandés et n’ont pas objectivé d’anomalies
significatives. Le dosage de l’enzyme de conversion de l’angiotensine était également normal.
L’évolution s’est faite vers la régression partielle de la diplégie faciale sans apparition d’autres signes
d’orientation diagnostique. Le recul est de 6 mois.
Conclusion : Les diplégies faciales idiopathiques sont rares et doivent rester un diagnostic
d’élimination au décours d’un panel d’explorations bien conduit. Une surveillance rigoureuse et
prolongée s’impose permettant dans certains cas de dévoiler à temps la pathologie causale.
P17.
Diplégie faciale chez l’enfant
W. Kermani, M. Mejbri, N. Kheireddine, A. Mlika*, M. Ferjaoui , M. Bellakhdhar, M. Ghammem, M. Ben
Ali, M. belcadhi, M. Abdelkéfi
Service d’ORL, * Service de pédiatrie. CHU Farhat Hached Sousse Tunisie
Introduction :
La paralysie faciale périphérique est un motif de consultation courant. Si les formes unilatérales sont
les plus frèquentes, les formes bilatérales restent plutôt rares survenant dans moins de 1% des
paralysies faciales. Il est encore plus rare de les observer à l’âge pédiatrique.
Le but de notre travail est de discuter les étiologies des diplégies faciales chez l’enfant et de préciser
la prise en charge thérapeutique.
Matériel et méthodes :
Nous rapportons l’observation d’un enfant hospitalisé pour prise en charge d’une diplégie faciale
d’installation brutale.
Observation :
Il s’agit d’un enfant âgé de 10 ans, sans antécédents pathologiques notables, qui a consulté pour
défaut d’occlusion palpébrale, d’installation rapide associée à des troubles de l’élocution.
A l’examen physique, le patient avait un visage atone avec un signe de Charles Bell bilatéral. Le
testing musculaire de Freyss était évalué à 6/30 des deux côtés. L’examen otoscopique était normal.
Le reste de l’examen clinique et neurologique était sans anomalies. Le diagnostic de paralysie faciale
périphérique bilatérale a été retenu.
La recherche étiologique a abouti à une sérologie herpétique positive contrôlée à 15 jours d’intervalle.
Le reste du bilan radiologique (IRM cérébrale) et biologique (sérologies EBV, CMV, HIV, oreillons,
maladie de Lyme, ponction lombaire) était revenu normal. L’évolution était favorable sous
corticothérapie à base de prednisolone à la dose de 1mg /kg/jour, acyclovir à la dose de 80mg/kg/j et
une kinésithérapie motrice faciale.
Conclusion :
La paralysie faciale périphérique bilatérale chez l’enfant est une pathologie rare devant laquelle il
conviendrait d’éliminer une cause infectieuse, neurologique, traumatique ou une maladie systémique
qui pourrait compromettre le pronostic vital ou fonctionnel. Un bilan étiologique méthodique doit être
réalisé avant de conclure à une forme idiopathique, qui reste un diagnostic d’élimination. Le
traitement doit être démarré dans de prompts délais mais la récupération peut s’avérer lente et
incomplète.
P18.
Syndrome de Ramsay Hunt
Fdhila.R, Bouzguenda.R, Ben Chikha.H, Ben Hammouda.R, Mansour.S, Bassoumi.L
Service ORL et CCF - Hôpital Mohamed Tahar Maamouri Nabeul
Introduction
Le zona auriculaire est une cause relativement fréquente de paralysie faciale périphérique, de
sévérité variable. L’éruption cutanée complète le syndrome de Ramsay Hunt, elle peut précéder, ou
suivre la paralysie, voire exceptionnellement manquer totalement.
L’objectif du travail est de préciser les données épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et
évolutives.
Matériels et méthodes
IL s’agit d’une étude rétrospective menée entre 2000 et 2013 portant sur 8 patients ayant présenté un
zona dans le territoire du nerf facial.
Résultats
Il s’agissait de 4 femmes et 4 hommes. L’âge moyen de nos patients était de 52 ans avec des
extrêmes entre 29 et 81 ans. Tous les patients étaient atteints d’une paralysie faciale périphérique
post-zostérienne avec des otalgies et des éruptions vésiculeuses dans le territoire de Ramsay-Hunt.
Une hypoacousie homolatérale était présente chez 7 patients. Une crise vertigineuse rotatoire et des
éruptions vésiculeuses dans le territoire de trijumeau homolatéral étaient associées dans
respectivement 3 cas et 2 cas. Tous les patients ont été traités par un traitement antiviral (Aciclovir)
associé à des corticoïdes et à des antalgiques palier 1 (dans 4 cas) par voie intraveineuse. L’évolution
a été marquée par la persistance d’une paralysie faciale séquellaire partielle chez 7 patients et
complète dans un seul cas. Aucun patient n’a présenté des séquelles douloureuses. La moyenne du
suivi était de 3 mois et demi avec des extrêmes allant de 10 jours à 20 mois.
Conclusion
La présence d’une éruption vésiculeuse dans la zone de Ramsay-Hunt évoque le diagnostic de zona
du ganglion géniculé : la paralysie faciale est en règle massive et très douloureuse, avec une atteinte
auditive ; un traitement par antiviral et corticoïde est indiqué mais son efficacité reste douteuse.
P19.
Syndrome de Ramsay-Hunt. A propos de 13 cas
O. Ben Gamra ; S. Mannoubi, I. Ben Ghrib ; A. Ben younes ; W. Abid, S. Zribi ; I. Hariga ; Ch.
Mbarek
Service d’ORL et de Chirurgie Cervico-faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis
Introduction :
Le syndrome deRamsayHunt, provoqué parle virusvaricelle-zona(VZV), se caractérise parune paralysie
facialeassociée àune éruption vésiculeuse au niveau de la zone de RamsayHunt. Souventcompliqué
d’une atteinte vestibulo-cochléaire, il représente la deuxième cause de paralysie faciale périphérique.
But :
Relever les caractéristiques épidémio-cliniques et thérapeutiques de cette pathologie à travers 13 cas
colligés au service et après revu de la littérature sur une période allant de 2002 à 2013.
Résultats :
L’âge moyen de nos patients est de 55,7 avec une prédominance féminine (Sex-Ratio : 0,3). Le motif
principal de consultation était l’asymétrie faciale associée à une éruption vésiculeuse douloureuse de
la conque. Des céphalées occipitales ont été notées dans 8 cas, une otalgie homolatérale chez 8
patients, une hypoacousie homolatérale dans 7 cas, la sensation vertigineuse dans 2 cas. Le délai
moyen de consultation était de 2.8 jours.
L’examen clinique objectivait une paralysie faciale avec un grading variant entre III et V selon la
classification de House-Brackman avec des lésions vésiculeuses au niveau de la zone de Ramsay-Hunt
pour tous nos patients. L’otoscopie était normale pour 10 patients avec un tympan remanié pour 1cas
et un conduit inflammatoire pour 2 cas. L’examen vestibulaire était normal pour tous nos patients.
L’audiométrie tonale trouvait une surdité de perception unilatérale pour 7 patients avec un seuil
moyen de 45 db, le réflexe stapédien était absent dans tous les cas.
Tous les patients ont reçu un antiviral (l’acciclovir), une corticothérapie par voie générale , un
traitement vasodilatateur par voie orale et des soins locaux du pavillon pour une durée moyenne de
10 jours.
L’IRM de l’angle ponto-cérébelleux et du conduit auditif interne, faite pour 6 patients dans un délai
46,5 jours est revenue normale.
Le recul est en moyenne de 7 mois avec amélioration de la paralysie faciale d’un grade 4 à grade 2
pour 10 patients, stable pour 3 patients grade 4. Par ailleurs, on a noté un gain d’audition de 25db en
moyenne pour 4 patients.
Conclusion
Le syndrome de Ramsay-Hunt est une pathologie d’origine virale, due à la réactivation virus (HVZ) au
niveau du ganglion géniculé. Il est responsable d’un dysfonctionnement sévère et de moins bon
pronostic pour le nerf facial par rapport à la paralysie de Bell. Son diagnostic est surtout clinique et
son traitement comprend un antiviral, une corticothérapie et des vasodilatateurs
P20.
Zona de la Face : A propos de 2 observations
R. Daoud ; R.Bouzgenda; G.kharrat; S. Mansour ; R. Ben Hamouda ; K. Ayachi ; L. Bassoumi.
Service ORL et CCF; Hôpital Mohamed TaherMaamouri ; Nabeul.
Introduction :
Le zona facial est une forme fréquente de dermatose aigue, surtout chez le sujet âgé. Il est causé par
une réactivation du virus varicelle zona et correspond le plus souvent à la topographie radiculaire du
nerf trijumeau (V). Les trois branches de ce nerf peuvent être atteintes séparément ou
simultanément.
Matériels et méthodes :
Nous présentons 2 cas de zona de la face (de trijumeau: ophtalmique V1 et de V2) pris en en charge
au service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale de l’Hôpital Mohamed Taher Maamouri à Nabeul.
Observation n°1 :
Il s’agissait d’une patiente âgée de 72 ans qui a consulté pour des placards érythémateux et
vésiculeux de l’hémi face gauche. L’interrogatoire révélait la notion de douleur de l’hémiface 3 jours
avant l’apparition de l’éruption cutanéo-muqueuse. L’examen clinique notait la présence des croûtes
hémorragiques et nécrotiques groupés en topographies métamériques de territoire de trijumeau 2
(V2), avec des lésions ulcéreuses endobuccales, l’examen ophtalmologique était sans particularités. La
patiente a été mise sous double antibiothérapie associée à un traitement antiviral (aciclovir).
L’évolution a été marquée par la disparition des lésions cutanéo-muqueuses mais la persistance des
douleurs post zostériennes
Observation n°2 :
Il s’agissait d’une patiente âgée de 62 ans qui a consulté pour des lésions vésiculeuses surinfectés et
œdème de l’hémi face gauche dans un contexte fébrile. L’examen clinique notait la présence de
lésions vésiculaires surinfectées au niveau du front, du nez, et des paupières associés à un œdème
palpébralhomolatéral, l’examen ophtalmologique révélait la présence d’une kératite ponctuée
superficielle. Un traitement à base de double antibiothérapie et d’aciclovir en intra-veineux était
prescrit avec une durée de 7jours associé à l’aciclovir ophtalmique, des antiseptiques oculaires et des
soins locaux cutanés. Une douleur post zostérienne importante justifiait le recours des antalgiques à
long terme.
Conclusion :
Le diagnostic de zona facial est clinique et repose en particulier sur la mise en évidence de lésions
unilatérales limitées à un ou deux métamères, sur un tableau douloureux intense. Des douleurs postzostériennes sont fréquemment observées. Leur traitement est difficile. Des séquelles cutanées sont
également fréquentes.
P21.
Une paralysie faciale périphérique révélant une leucémie aigue : A propos
d’un cas
M. Hasnaoui, N.Ben Hamida, F.Masmoudi , E. Chebil, K. Mighri, H.Hamza,N. Driss
Service ORL, EPS Tahar Sfar Mahdia
Introduction :
Les leucémies aigues sont les hémopathies les plus fréquentes de l’enfant. L’atteinte otologique au
cours des leucémies est relativement fréquente. L’atteinte isolée du nerf facial, quand à elle, est
exceptionnelle.
Observation :
Il s’agissait d’une fille âgée de 2 ans , sans antécédents pathologiques notables qui a été admise dans
le service ORL de Mahdia pour une exploration d’une asymétrie faciale d’apparition récente évoluant
depuis 1 semaine et une tuméfaction mandibulaire gauche qui a augmenté progressivement de taille
depuis 2 mois.
L’examen a objectivé une patiente en bon état général, apyrétique présentant une paralysie faciale
périphérique droite stade V de HB et un testing à 1.5/30. L’examen otologique était strictement
normal. L’examen cervico-facial a retrouvé deux tuméfactions une en regard de la branche horizontale
de la mandibule gauche de 4 cm, une temporo-zygomatique droite de 2cm. Ces deux tuméfactions
avaient les mêmes caractéristiques : de consistance dure, fixées par rapport au 2 plans et
recouvertes d’une peau saine. Les aires ganglionnaires étaient libres et le reste de l’examen ORL,
ophtalmologique spécialisé et général étaient sans particularités.
Une TDM du massif facial a montré de multiples lésions ostéolytiques agressives associées à une
réaction périosté en poils de brosse.
Une biopsie sous anesthésie générale de la lésion mandibulaire a été faite. L’examen histologique était
en faveur d‘un sarcome d‘Ewing corrigé par l’étude immuno-histo-chimique qui a conclu finalement
à une leucémie lymphoblastique aigue.
L’évolution a été marquée par la persistance de la paralysie faciale, une altération très rapide de
l’état général avec anorexie, fièvre, une détresse respiratoire et une impotence fonctionnelle des
membres inferieurs. Une NFS de contrôle a montré un taux Hb à 3g/dl et une leucocytose à 78000.
La patiente a été alors transférée au service d’hématologie pour complément de prise en charge, mais
elle est décédée avant toute thérapeutique.
Conclusion :
L’atteinte des paires crâniennes notamment, le nerf facial et les nerfs oculomoteurs, est habituelle au
cours de l’évolution des leucémies aigues mais l’atteinte avant l’installation du syndrome tumoral est
exceptionnelle. L’absence de signes associés fait souvent porter à tord le diagnostic d‘une maladie de
Bell.
P22.
La paralysie faciale périphérique : la technique de réanimation par le
muscle temporal.
Youssef. R; Djemal .T; Ben Rhouma. F
Une paralysie faciale (PF) peut se définir comme un déficit de la fonction du nerf facial, principal nerf
moteur des muscles de la face. Lorsqu’elle est périphérique, elle atteint les territoires supérieur
(palpébral) et inférieur.
Elle est généralement de bon pronostic. Les cas de paralysies faciales avec séquelles motrices
responsables d’un préjudice esthétique important peuvent faire l’objet de multiples techniques de
réhabilitation dont les plus couramment utilisées sont l’anastomose hypoglosso-faciale, la myoplastie
d’allongement du muscle temporal et la canthopexie externe de Tenzel.
A travers 3 cas de paralysie faciale périphérique d’étiologie congénitale, entrainant essentiellement un
préjudice esthétique, nous allons exposer la technique de la myoplastie d’allongement du muscle
temporal, et son impact sur l’esthétique et la fonction.
P23.
La migraine vestibulaire
S Mannoubi, O. Ben Gamra, A. Ben Azzouz, A. Kaabi, F. Bel Haj Younes, W. Abid, S. Zribi, I. Hariga,
Ch. M’barek
Service d’ORL et de Chirurgie Cervico-faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis
Introduction
Sujet polémique mais dont la fréquence dépasse largement le cadre classique de l’aura des migraines
basilaires. La migraine serait la deuxième cause de vertige après les VPPB. Malgré que cette opinion
ne soit pas partagée par tous les auteurs, la conviction qu’il y a une relation forte entre migraine et
vertige se renforce progressivement.
La notion de « vertige Migraineux » ou « vestibulopathie migraineuse » ou encore « migraine
vestibulaire ».
Le but de ce travail prospectif est de montrer la prévalence assez élevée de la vestibulopathie
migraineuse dans un recrutement de malades vertigineux, et mettre le point sur cette association
fréquente ainsi que la prise en charge thérapeutique.
Matériel et méthodes
Nous rapportons notre série de 20 patients explorés et suivi au service ORL de l’hôpital Habib
Thameur, avec une prépondérance féminine 13F/7H, l’âge moyen est de 36,95 ans [13-60ans] un
terrain migraineux familial a été retrouvé chez 7 patients.
Dans la majorité des cas (60%) la crise de vertige est de type rotatoire, de durée variable de 10mn à
24h, parfois il s’agit de troubles de l’équilibre dans 15% des cas, sous forme d’un VPPB dans25% des
cas.la crise vertigineuse est souvent associées à des céphalées chez 60% des patients sous forme
d’aura de la crise ou durant la crise. Les signes neurovégétatifs étaient associées à la crise dans 65%
des cas. Des acouphènes graves annonciateurs de la crise ont été signalés fréquemment par les
patients (80%). On a retrouvé une surdité fluctuante chez 15% des patients. Tous nos patients ont
bénéficié d’une exploration videonystagmographique qui a révélé un nystgamus de position vertical,
particulièrement chez les patients qui se sont présentés en crise (15%). Une hypovalence chez 40%
des patients. Une prépondérance dans 25% des cas. Une verticale visuelle subjective perturbée chez
4 patients. La majorité de nos patients ont été mis sous pizofène, bétahistine. Malgré un recul de
quelques mois, on a noté une amélioration nette de la symptomatologie. Le recours à une
rééducation vestibulaire n’a pas été préconisé chez nos patients.
Conclusion
Une meilleure reconnaissance de cette entité permet un diagnostic et une prise en charge plus
efficace. Malheureusement, il n’y a pas de test objectif permettant de prouver la responsabilité de la
migraine. Seule l’efficacité thérapeutique des traitements antimigraineux peut finalement emporter la
conviction.
P24.
Les paragangliomes temporaux
J. Marrakchi, S. Akkari, A. Mediouni, D. Chiboub, M. Ben Amor, R. Zainine, N. Beltaief, G. Besbes
Service d’ORL et de CCF, Hôpital La Rabta
Introduction
Les paragangliomes tympaniques et jugulaires sont les tumeurs les plus fréquentes de l’oreille
moyenne. Le diagnostic est suspecté cliniquement par l’otoscopie et est confirmé par l’imagerie. Le
CT-scan et l’angioIRM représentent le gold standard.
Le but de notre travail était de revoir les aspects cliniques et les modalités thérapeutiques de cette
entité.
Matériel et Méthodes :
Etude rétrospective concernant 6 patients suivis et traités pour paragangliome tympanojugulaire (4
tympaniques et 2 tympanojugulaires) colligés au service d’ORL et de CCF La Rabta sur une période de
10 ans (2004-2013). La classification de Fisch a été adoptée.
Résultats :
Tous nos malades étaient de sexe féminin. La moyenne d’âge était de 55 ans ( des extrêmes de 47 et
70 ans). Le motif de consultation était des acouphènes unilatéraux dans tous les cas. L’examen
clinique a trouvé une formation rouge rétrotympanique. L’examen neurovestibulaire était normal. La
tomodensitométrie des rochers avait objectivé une opacité tissulaire prenant le contraste, qui comblait
la caisse avec une lyse au niveau du promontoire dans 3 cas et une lyse de l’apex pétreux dans 1 cas.
L’IRM a été demandée dans le cadre du diagnostic et du bilan d’extension lésionnelle chez 2 malades.
Les tumeurs ont été classées stade A dans 1cas, stade B dans 3 cas, stade C dans 1cas et stade D
dans 1 cas.
Quatre malades ont été opérés par voie transmastoidienne avec des suites opératoires simples. Une
radiothérapie a été indiquée chez 2 malades. L’évolution a été marquée par l’absence de récidive
confirmée par une imagerie par résonnance magnétique chez 3 malades opérés avec un recul moyen
de 2 ans et demi et une stabilité chez une malade irradiée. Deux malades ont été perdues de vue
(dont une opérée et une chez qui une radiothérapie a été indiquée mais non faite).
Conclusion :
Le diagnostic de paragangliome tympanojugulaire doit être évoqué devant toute acouphène pulsatile.
Ce sont des tumeurs presque toujours bénignes d’évolution lente. Il est parfois difficile de choisir le
moment auquel intervenir, en mettant en balance, d’un côté l’évolution lene, et de l’autre côté les
risques liés au traitement.
P25.
Myélome multiple révélé par une symptomatologie otologique
K. Khamassi, K. Ouertani, K. Tarhouni, R. Lahiani, L. Bougacha, E. Brahem, D. Nejah, N. Kaffel, M.
Ben Salah, M. Ferjaoui
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis
Introduction :
Le myélome multiple est une pathologie lymphoproliférative B maligne, caractérisée par l’infiltration de
la moelle osseuse par des plasmocytes clonaux, des lésions ostéolytiques du squelette et la présence
d’immunoglobulines monoclonales dans le sang ou les urines. Il peut rarement se révéler par une
symptomatologie otologique lors d’une atteinte inaugurale au niveau du rocher.
Observation :
Il s’agissait d’une patiente âgée de 57 ans, sans antécédents pathologiques notables, qui nous a été
adressée pour asymétrie faciale gauche évoluant depuis 8 mois, associée à une hypoacousie profonde
et à des acouphènes prédominant à gauche, sans vertige ni céphalées. Par ailleurs, il n’y avait pas la
notion de douleurs osseuses ni de fractures pathologique.
L’examen physique a mis en évidence une paralysie faciale périphérique gauche avec un testing
musculaire à 9/30. Les tympans étaient normaux, ainsi que l’examen vestibulaire. Les loges
parotidiennes étaient libres. Le reste de l’examen neurologique était normal. L’audiométrie a montré
une subcophose gauche et une surdité de perception droite à 60 dB. Le tympanogramme était central
des 2 côtés.
La TDM des rochers a montré une atteinte myélomateuse diffuse des 2 rochers avec une extension à
gauche au niveau du conduit auditif interne et au labyrinthe osseux postérieur. La patiente a été alors
adressée en hématologie, où on a découvert à l’électrophorèse des protides un pic correspondant à
une immunoglobuline monoclonale. Le myélogramme a confirmé le diagnostic de myélome multiple en
mettant en évidence une infiltration plasmocytaire pathologique. La patiente a été mise sous
chimiothérapie et corticothérapie. L’évolution a été marquée par la régression partielle de la paralysie
faciale vers un grade III, et la persistance de l’atteinte auditive, nécessitant un appareillage.
Conclusion :
Le myélome multiple est une pathologie maligne qui se révèle rarement par une atteinte pétreuse. Le
diagnostic doit être évoqué devant toute symptomatologie otologique atypique et persistante.
L’imagerie est d’un grand apport pour orienter le diagnostic.
P26.
Réparation des pertes de substance du pavillon de l’oreille par une greffe de
cartilage septal : à propos de 3 cas
G Chebbi, S. Naija, H Brahem, A. Mardassi, N. Mathlouthi, R. Ben Mhamed, Kh. Akkari, S. Benzarti
Service d’ORL et CCF - Hôpital Militaire de Tunis, Tunisie
Introduction : Les pertes de substance des pavillons de l’oreille sont fréquentes et d’étiologies
multiples. Les principes de réparation sont complexes
en raison de la double composante
cartilagineuse et cutanée nécessitant parfois plusieurs temps opératoires.
Materiel et methodes : Nous présentons 3 patients ayant une perte de substance d’étiologie
variable : post traumatique, tumeur vasculaire nécrosée, carcinome basocellulaire. Tous nos patients
ont été opérés en 2 temps opératoires. Le recouvrement cutané a nécessité le recours à des lambeaux
régionaux. L’évolution sur le plan esthétique était satisfaisante chez tous nos patients.
Discussion : La reconstruction par cartilage septal est une bonne indication pour les petites pertes
de substance. Il a l’avantage d’être fin, malléable, ayant la même consistance que le cartilage du
pavillon. Sa situation dans le même champ opératoire ainsi que la rapidité de son exérèse diminue le
temps opératoire.
P27.
Imagerie des mucocèles nasosinusiennes
J. Marrakchi, S. Meherzi, R. Bechraoui, S. Akkari, M. Jrad*, R. Zainine, M. Ben Amor, N. Beltaief, H.
Mizouni*, G. Besbes
Service d’ORL et de CCF. * Service de radiologie. La Rabta. Tunis
Introduction :
Les mucocèles sont des pseudo-tumeurs bénignes rares. Elles ont une tendance extensive et
évolutive. Elles peuvent entraîner la distension, voire la destruction des parois osseuses.
Le but de ce travail est d'étayer les caractéristiques sémiologiques en imagerie tomodensitométrique
(TDM) et imagerie par résonance magnétique (IRM) des mucocèles naso-sinusiennes, de préciser leur
apport dans les bilans topographique et étiologique.
Matériel et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 34 cas de mucocèles nasosinusiennes traitées dans
notre service sur une période de 09 ans (2004-2012).
Résultats :
Il s’agit de 24 hommes et 10 femmes avec un sex ratio de 2.4. L’âge moyen était de 44.5 ans. Le
délai de consultation moyen était de 09 mois. Le tableau clinique était dominé par les signes oculoorbitaires (52%). La TDM du massif facial a été réalisée dans tous les cas. La mucocèle était isodense
dans 56% des cas. Une prise de contraste périphérique a été notée dans 30% des cas. L’aspect
soufflé et lysé des parois osseuses a été retrouvé dans tous les cas. L’IRM réalisée dans 19 cas, a
montré une lésion en hyposignal T1 dans 36 % des cas, hypersignal T2 dans 52% des cas. Les
localisations éthmoïdales et fronto-ethmoidales étaient les plus fréquentes. L’extension orbitaire a été
retrouvée dans 67% des cas et l’extension endocrânienne dans 8% des cas. Le caractère surinfecté
de la mucocèle a été suspecté dans 02 cas. Une étiologie a été retrouvée dans 14% des cas (polypose
nasosinusienne = 2 cas, concha bullosa = 1cas, cloisonnement sinusien = 1 cas, obstruction du canal
nasofrontal = 1 cas).
Conclusion :
La TDM constitue un examen clé au diagnostic positif et au bilan d’extension des mucocèles nasosinusiennes. L’IRM est d’un grand apport en cas de doute diagnostique (positif et étiologique) et pour
une meilleure étude de l’extension orbitaire et intracrânienne.
P28.
Mucocèles sinusiennes de l’Enfant
A. Chakroun, I. Achour, A. Ben Saïd, F. Maalej,B. Souissi*, I. Charfeddine, B. Hammami, M. Mnejja, A.
Ghorbel
Service ORL, Service de radiologie *, CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine de Sfax, Tunisie
Introduction
Les mucocèles des sinus para nasaux sont des formations pseudo kystiques expansives, d'évolution
lente, qui se développent au sein des cavités sinusiennes. Elles possèdent la capacité d'éroder les
parois osseuses et présentent une évolution pseudo tumorale. Les mucocèles des sinus para nasaux
sont extrêmement rares chez l’enfant et l’adolescent.Nous rapportons trois cas de mucocèles
survenant chez l’enfant, afin de relever les particularités de cette forme clinique, tant sur le plan
clinique que thérapeutique.
Matériels et méthodes
Nous rapportons les observations de trois enfants opérés d’une mucocèle des sinus para nasaux
colligés entre 2003 et 2013.
Résultats
Il s’agissait de deux garçons et une fille dont l’âge était compris entre 32 mois et 14 ans. Aucun
antécédent particulier n’était noté chez les trois enfants. Deux enfants ont été explorés à la recherche
d’une mucoviscidose et le bilan était négatif. La symptomatologie était dominée par les signes
ophtalmologiques. La TDM et l’IRM ont été réalisés chez le trois enfants. La localisation ethmoïdale été
retrouvée dans deux cas et le troisième avait une localisation sphénoïdale. Une extension orbitaire a
été retrouvée dans 1 cas. La mucocèle a été abordée par voie endoscopique chez les trois enfants.
Les suites opératoires étaient simples avec un recul moyen de 5 ans.
Conclusion
La mucocèle sinusienne est exceptionnelle chez l’enfant. La mucoviscidose en est le principal facteur
favorisant mais elle peut survenir en dehors de toute cause. La symptomatologie fonctionnelle dépend
de la localisation et de la taille de la mucocèle. Le traitement est exclusivement chirurgical et la
tendance actuelle est l’utilisation de plus en plus de la technique endonasale d’autant plus qu’il s’agit
d’un enfant dont le massif facial est en pleine croissance.
P29.
Mucocèle frontale : A propos de deux cas
S. Mezri, IC. Zgolli, I. kasraoui , N. Ben Moussa, N. Mathlouthi, A. Mardassi, K. Akkari, R. Ben
M’hamed, S. Benzarti
Service d'ORL et de CCF. HMPIT.
Introduction: La mucocèle, formation pseudo-kystique expansive des sinus, est constituée par une
muqueuse plus ou moins modifiée de la cavité sinusienne dont le contenu est un liquide aseptique.
But du travail : est de préciser les caractéristiques cliniques et radiologiques des mucocèles dans
leur localisation frontale et d'établir les moyens de prise en charge thérapeutiques.
Materiel et methodes Il s’agit d’une étude rétrospective a propos de deux patients :
Observation 1 Il s’agit d’un patient agé de 60 ans aux ATCDs d’UCNT du cavum classé T4N3M0 traité
par 3 cures de chimiothérapie suivie de radiothérapie (70 Gy) qui a consulté pour une tuméfaction
canthale accompagnée de céphalées frontales, avec à l’examen l’existence d’une tuméfaction
canthale interne droite de consistance dure, légèrement sensible de 3*4cm associée à une
exophtalmie non axile . L’endoscopie nasale trouve un cavum libre. L’examen ophtalmologique
montre une baisse de l’acuité visuelle de l’œil droit avec des troubles de l’oculomotricité. Un scanner
et une IRM du massif facial révèlent la présence d’un processus expansif de l'angle supra-interne de
l'orbite droit avec extension vers le sinus frontal et le labyrinthe éthmoïdal.
Observation 2 Il s’agit d’un patient âgé de 34 ans qui consulte pour des céphalées frontales avec
obstruction nasale droite chronique, l’examen et l’endoscopie nasalesétaient normaux. La TDM et
l’IRM du massif facial montrent la présence, au niveau du sinus frontal droit, d’une formation
évoquant une mucocéle frontale.
Le traitement était chirurgical pour les deux patients.
Resultats : Le diagnostic a été confirmé par l’examen histopathologique.
Une récidive tumorale avec mucocèle frontale a été notée pour le premier patient. Les suites
opératoires étaient simples pour le deuxième patient.
Conclusion : Les mucocèles sinusiennes sont des lésions bénignes, d’évolution progressive.
L’imagerie est indispensable pour orienter le diagnostic et guider le choix du traitement chirurgical. Le
traitement par voie endonasale est devenue le traitement de référence pour cette pathologie.
P30.
Les mucocèles sphénoidales
R. Lahiani, W. Kaabachi, M. Dhaha, K. Khamassi, L. Bougacha, D. Ben Gharbia, D. Nejah, N. Kaffel,
M. Ben Salah, M. Ferjaoui
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis
Introduction :
La localisation sphénoïdale des mucocèles est rare. Ses rapports neuroméningés et orbitaires font la
gravité de cette entité.
But : Décrire les particularités cliniques et thérapeutiques des mucocèle sphénoïdales.
Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 6 cas de mucocèles sphénoïdales pris en charge entre
les années 2006 et 2013. Tous les patients ont bénéficié d’un interrogatoire, d’un examen clinique,
d’une TDM injectée du massif facial et d’une IRM.
Résultats :
L’âge moyen des malades était de 43 ans. La prédominance était masculine avec un sexe ratio de 2.
La céphalée était le maitre symptôme. Par ailleurs, une atteinte ophtalmiques a été décrite chez tous
les patients, à type de flou visuel (2 cas),de baisse de l’acuité visuelle (3 cas),une exophtalmie (1 cas).
Un malade a consulté pour une sensation de pesanteur oculaire, associée à un larmoiement. Un autre
a présenté des épisodes d’épistaxis. L’examen rhinologique a mis en évidence une hypertrophie du
cornet inférieur, un pied de cloison chez un malade, un méat moyen confiné avec une déviation de la
cloison nasale chez un autre, un bombement du récessus sphéno_éthmoidal chez un 3ème patient.
Tous les patients ont été explorés par une TDM et une IRM du massif facial. La mucocèle était
sphénoidale dans 3 cas et sphénoido-ethmoidale dans 3 cas. Tous les patients ont été opérés par voie
endonasale avec sphénoidotomie et marsupialisation de la mucocèle.
Conclusion :
La symptomatologie clinique, en cas de mucocèle sphénoïdale, est très diversifiée et non spécifique.
L’imagerie en coupes et d’un apport considérable permettant le diagnostic positif, le bilan d’extension
et guidant le geste thérapeutique. Le traitement de choix reste la sphénoidotomie par voie
endoscopique avec marsupialisation de la mucocèle.
P31.
Mucocèle du cornet moyen : A propos d’un cas.
R. Daoud ; M.Bahlouli; R.Bouzgenda; S.Ben Slimen; S. Mansour ; R. Ben Hamouda ; K. Ayachi ; L.
Bassoumi.
Service ORL et CCF; Hôpital Mohamed Taher Maamouri ; Nabeul.
Introduction :
Les mucocèles sont des lésions expansives pseudokystiques développées au dépens des cavités
naso-sinusiennes, bordées d’un épithélium contenant un mucus généralement aseptique.Les formes
intraturbinale sont peu habituelles et rarement rapportées dans la littérature.
A partir d’une Observation colligée au service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale de l’Hôpital
Mohamed Taher Maamouri à Nabeul, nous rappelons les aspects cliniques, radiologiques ainsi que la
prise en charge de la mucocèle de la cloison nasale.
Observation :
Il s’agissait d’une patiente de 14 ans sans antécédents notables présentant une obstruction nasale
bilatérale plus marquée à gauche évoluant depuis 1 année sans rhinorrhee sans céphalée ni épistaxis
ou dysosmie.
L’examen révélait un comblement de la fosse nasale gauche par une formation à muqueuse saine.
Le scanner du massif facial montrait une lésion expansive polyploïde du carrefour ostio méatique du
sinus maxillaire gauche de 4 cm de grand axe de rehaussement hétérogène, refoulant les structures
osseuses sans lyses .L’IRM du massif facial objectivait un aspect de Concha Bullosa gauche comblé
en transformation mucocèlique avec rhino-sinusite chronique d’amont.
Elle a eu une marsupialisation de la mucocèle du cornet moyen gauche avec turbinoplastie et
meatomie moyenne homolatérale. Les suites opératoires étaient simples. L’évolution était marquée
par une amélioration de l’obstruction nasale avec à l’examen une fosse nasale gauche libre et un
méat large.
Conclusion :
Les mucocèles turbinales constituent une pathologie très rare que pourrait révéler le recours
systématique à un examen rhinologique (endoscopie) et une imagerie des cavités naso sinusiennes
devant toute obstruction nasale progressive notamment unilatérale. Le traitement repose actuellement
sur la marsupialisation de la poche mucocèlique par voie endonasale endoscopique.
P32.
Rhinosclérome nasosinusien révélé par une mucocèle éthmoido-frontale
A. Chakroun, I. Achour, I. Kharrat, B. Souissi*, A. Kossentini, I. Charfeddine, B. Hammami, A. Ghorbel
Service ORL, Service de radiologie* CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine de Sfax, Tunisie
Introduction :
La mucocèle est une formation pesudokystique expansive qui se développe à partir de la muqueuse
naso-sinusienne. Elle est due généralement à une accumulation anormale du mucus secondaire à
l’obstruction de l’ostium du sinus. Cette obstruction peut être causée par plusieurs facteurs dont
l’inflammation chronique est la plus fréquente.
Le but de notre travail est d’exposer une association exceptionnelle d’une mucocèle et d’un
rhinosclérome.
Matériel et méthodes :
Il s’agit d’une étude de cas de rhinosclérome naso-sinusien associé à une mucocèle éthmoido-frontale.
Résultat de l’observation :
Il s’agit d’un homme âgé de 72 ans qui a présenté une obstruction nasale intermittente à bascule avec
éternuement et anosmie remontant à 1 an, résistante au traitement médical à base d’une
corticothérapie locale et générale. Quatre mois plus tard, il a présenté une tuméfaction frontoorbitaire droite douloureuse associée à un larmoiement et un flou visuel, qui l’ont amené à
reconsulter. L’examen a montré une tuméfaction fronto-orbitaire droite, de 4 cm, comblant l’angle
interne de l’œil. L’examen rhinologique a montré une muqueuse nasale inflammatoire polyploïde avec
présence d’une formation tissulaire au niveau de la fosse nasale droite.
L’imagerie a conclu à une mucocèle ethmoido-frontale droite associée à un comblement diffus des
autres sinus et des fosses nasales avec présence de formations hyperdenses.
Le patient a été opéré par voie endonasale sous guidage endoscopique. Il eu une marsupialisation de
la mucocèle avec exérèse de la formation nasale droite associée à une éthmoidectomie complète
bilatérale.
L’examen anatomopathologique a conclu à un rhinosclérome naso-sinusien. Un mois plus tard, le
patient a présenté une réapparition de la tuméfaction fronto-orbitaire. L’IRM du massif facial a montré
le même aspect initial suggérant une récidive de la mucocèle frontale. Une reprise chirurgicale a été
réalisée par voie combinée avec exclusion du sinus frontal droit.
Conclusion :
Le rhinosclérome est une affection bénigne mais qui peut être agressive entrainant des complications
graves tant sur le plan fonctionnel que vital. Aucun cas d’association d’un rhinosclérome avec une
mucocèle n’a été décrit dans la littérature. Nous estimons que cette mucocèle pourrait être la
complication de l’évolution de l’infection chronique, qui, en créant des lésions granulomateuses et
pseudo-tumorales, a entravé le flux naso-sinusien normal favorisant ainsi la formation secondaire
d’une mucocèle.
P33.
Asthme et polypose naso-sinusienne (PNS) : A propos de 19 cas
Fdhila.R, Kharrat.G, Bahlouli.M, Mansour.S, Ben Hammouda.R, Bassoumi.L
Service ORL et CCF, Hôpital Mohamed Tahar Maamouri Nabeul
Introduction
La relation entre asthme et polypose naso-sinusienne (PNS) est connue depuis longtemps. La PNS est
un facteur aggravant l’asthme et de ce fait le contrôle de la PNS améliorerait le pronostic de
l’asthmatique. L’objectif de notre travail est d’étudier l’impact du traitement chirurgical de la PNS sur
les malades asthmatiques.
Matériels et méthodes
Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 19 asthmatiques opérés d’une éthmoïdectomie ou
d’une polypectomie entre 2005 et 2012. Le diagnostic d’asthme a été porté par le pneumologue après
EFR dans tous les cas. Tous les patients ont bénéficié d’une TDM du massif facial en pré opératoire.
Le recul moyen était de 1,75 an.
Résultats
L’âge moyen de nos patients était de 44 ans [19-64 ans], il s’agissait de 14 femmes et 5 hommes, 2
parmi nos malades étaient tabagiques. Un syndrome de Widal a été relevé dans 6 cas, un antécédent
d’allergie naso-sinusienne a été retrouvé chez 14 malades. La symptomatologie rhinologique était
dominée par l’obstruction nasale et l’anosmie notées dans respectivement 100% et 84,2. Il s’agissait
d’un asthme persistant modéré à sévère. Le stade III de PNS était prédominant. Le score
tomodensitométrique de Lund-Mackay était de 17,2 [12-24]. Une polypectomie a été pratiquée dans 6
cas, une éthmoïdectomie fonctionnelle dans 13 cas. Aucune complication per opératoire n’a été
relevée. En post opératoire la seule complication que nous avons notée était une synéchie. Une
amélioration de la symptomatologie rhinologique a été obtenue dans 52,6% des cas. La diminution de
la fréquence des crises et/ou de l’utilisation des 2 inhalés a été constatée chez 62,5% des opérés.
Concernant les patients atteints d’une maladie de Widal, l’amélioration des signes rhinologiques et de
l’asthme a été notée dans 50% des cas chacune. L’amélioration de la maladie asthmatique était de
61,5% chez les opérés d’une éthmoïdectomie versus 0% en cas de polypectomie.
Conclusion
L’éthmoïdectomie chez les malades présentant une association asthme-PNS massive est actuellement
recommandée. Elle améliore l’asthme cliniquement mais aussi l’épreuve fonctionnelle, par contre, elle
influence peu le pronostic des malades atteints d’une maladie de Widal. La polypectomie ne semble
pas influencer la maladie asthmatique.
P34.
Polypose naso-sinusienne compliquée : A propos d’un cas
L. Bougacha, M. Lajhouri, W. Kaabachi, R. Lahiani, K. Khamassi, E. Brahem, N. Kaffel, D. Najeh, M.
Ben Salah, M. Ferjaoui
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis
Introduction :
La polypose nasosinusienne (PNS) est une pathologie fréquente et généralement bénigne. Cependant,
des complications peuvent émailler l’évolution de cette maladie faisant toute sa gravité.
A travers une observation de PNS compliquée de cellulite orbitaire et thrombophlébite du sinus
caverneux, on discute les particularités cliniques et radiologiques de cette entité ainsi que ses
implications thérapeutiques.
Observation :
Il s’agit d’une patiente âgée de 27 ans suivie depuis l’âge de 6 ans pour maladie de Widal sous
corticothérapie au long cours. Elle a consulté en urgence pour exophtalmie brutale gauche et
céphalées frontales évoluant depuis 48 heures dans un contexte fébrile. L’interrogatoire a révélé la
notion de prise de corticothérapie orale non associée à une antibiothérapie devant un poussé
inflammatoire de sa maladie. A l’examen la patiente était fébrile. L’examen ophtalmologique a
objective un œdème palpébral supérieur gauche, une exophtalmie non pulsatile, un chémosis, un
ptosis, une ophtalmoplégie complète et une cécité gauche. La rhinoscopie antérieure a objectivé une
polypose naso-sinusienne grade 3 bilatérale associée à une rhinorrhée purulente gauche. La biologie a
conclu à un syndrome inflammatoire. La TDM du massif facial et cérébral avec injection de produit de
contraste a montré un comblement total et bilatéral des fosses nasales et des sinus de la face, avec
présence d’un abcès intra-orbitaire supéro-externe gauche mesurant 22 x 11 mm, une érosion de la
table interne du sinus frontal gauche avec un réhaussement méningé focal en regard et une
thrombophlébite du sinus caverneux.
La patiente a été hospitalisée en urgence et mise sous quadruple antibiothérapie à large spectre et
sous héparinothérapie à dose curative. Un drainage de l’abcès orbitaire par voie fronto-sourcilière de
Jacques a été pratiqué. L’évolution a été marquée par la régression totale de l’exophtalmie et de
l’ophtalmoplégie ainsi que la normalisation du bilan biologique. Cependant, la patiente a gardé une
cécité gauche séquellaire.
La patiente a consulté 3 mois après la fin du traitement pour récidive de la cellulite orbitaire gauche
avec infiltration de la graisse orbitaire et exophtalmie grade I, sans collection associée. La patiente a
été mise sous antibiothérapie à large spectre. Après régression des signes cliniques elle a eu une
nasalisation bilatérale. L’évolution a été marquée par l’amélioration des signes rhinologiques et
l’absence de récidive après un suivi de 2 mois.
Conclusion :
Les cellulites orbitaires peuvent compliquer certaines formes évolutives de la maladie de Widal.
L’absence de traitement antibiotique initial est fréquemment observée. Le diagnostic est évoqué sur
des arguments cliniques et confirmé par l’imagerie qui permet la stadification de la complication
orbitaire et la recherche de complications endocrânienne. Un traitement radical de la PNS parait
indiscutable en cas de surinfection rhinosinusienne récidivante exposant à des complications orbitaires
et endocrâniennes qui peuvent engager le pronostic visuel voire même le pronostic vital.
P35.
Polype de Killian
I. Hariga, W. Abid, A. Ben azzouz, W. El Euch, F. Ben Hadj Younes, S. Zribi, O. Ben Gamra, Ch.
M'barek
Service d’ORL et de Chirurgie Cervico-faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis
Introduction:
Le polype antrochoanal est une pathologie bénigne. Le diagnostic est clinico-radiologique reposant sur
l'endoscopie nasale et la tomodensitométrie du massif facial. Son traitement est chirurgical, la voie
endonasale est préconisée. L'exérèse doit être complète du polype et de son pédicule d'insertion afin
d'éviter les récidives.
But : Le but de notre travail est d'évaluer les résultats de la prise en charge thérapeutique et
d'analyser les cas de récidive.
Patients et méthodes :
Il s'agit d'une étude rétrospective à propos de 104 cas suivis et traités sur une période de 14 ans
entre 1997 et 2010.
Résultats :
L'âge de nos patients était de 24 ans avec des extrêmes de 6 à 60 ans. Il a été noté une discrète
prédominance masculine.
La symptomatologie était dominée par l'obstruction nasale et la rhinorrhée.
L'endoscopie nasale systématique, a permis d'objectiver dans 98% des cas un aspect caractéristique
de polype translucide provenant du méat moyen.
La tomodensitométrie a été réalisée chez tous nos patients. Elle a montré une opacité homogène
unilatérale du sinus maxillaire et de la fosse nasale homolatérale avec extension vers le cavum dans
45 cas.
Tous les patients ont bénéficié d'une méatotomie moyenne afin de contrôler la base d'implantation du
polype associée à une voie de mini Cald-well-Luc dans 5 cas et une méatotomie inférieure dans 2 cas.
Les suites opératoires étaient simples.
L'examen anatomopathologique a confirmé le diagnostic dans tous les cas.
Le taux de récidive était à 11,53% nécessitant une reprise chirurgicale.
Conclusion:
La prise en charge thérapeutique du polype antrochoanal est exclusivement chirurgicale. Elle laisse
une place de choix à la voie endonasale en première intention. Les récidives constituent la hantise de
cette pathologie.
P36.
Les sinusites sphenoïdales isolées : Diagnostic et Traitement
J. Marrakchi, D. Chiboub, H. Chahed, S. Akkari, M. Ben Amor, R. Zainine, N. Beltaief, G. Besbes
Service d’ORL et de CCF, Hôpital La Rabta
Introduction :
La pathologie infectieuse du sinus sphénoïdal est une pathologie rare et de diagnostic difficile. Elle
peut être à l’origine de redoutables complications du fait de la proximité des organes nobles. Le
traitement dépend du type de l’infection (mycosique ou bactérienne), de la durée de l’évolution (aigue
ou chronique) et de la présence ou non de complications.
But : L’objectif de notre travail était de rappeler la démarche diagnostique et thérapeutique dans les
sinusites sphénoïdales isolées.
Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 4 cas colligés sur une période de 10 ans de 2002 à
2013. Notre étude s’est basée sur un examen clinique, une exploration radiologique avec un
traitement médical et chirurgical pour tous les patients.
Résultats :
L’âge moyen de nos patients était de 39,5 ans (19-61), une nette prédominance féminine a été notée
(3 F/1H). On n’a pas relevé d’antécédents pathologiques particuliers chez tous nos patients. Le délai
d’apparition des signes cliniques a été de 7 mois avec des extrêmes allant de 10j à 2 ans. Les signes
cliniques ont été dominés par les céphalées frontales et rétro-orbitaires retrouvées chez 3 patients.
Une baisse rapide de l’acuité visuelle avec flou visuel et amputation du champ visuel droit ont été
notés 1 cas et une rhinorrhée purulente intermittente avec une obstruction nasale ont été retrouvés
dans 1 cas. L’examen rhinologique a trouvé des méats moyens libres dans tous les cas. L’examen
ophtalmologique a objectivé un œdème papillaire avec une hémianopsie droite dans 1 cas et un
œdème palpébral dans 1 cas. L’examen neurologique a été normal dans tous les cas. La TDM du
massif facial a été faite dans 3 cas, elle a objectivé : un comblement total du sinus sphénoïdal droit
dans 1 cas, un processus tissulaire du sinus sphénoïdal droit siège de calcifications évoquant une
origine aspergillaire dans 1 cas, un comblement partiel du sinus sphénoïdal gauche dans 1 cas. L’ IRM
cérébrale et du massif facial a été faite dans 1 cas, elle a montré : un comblement du sinus
sphénoïdal droit en hyper signal hétérogène T2 et en hyposignal T1 responsable d’un rétrécissement
du canal optique. Des PEV ont été faites chez une patiente objectivant une neuropathie optique par
atteinte inflammatoire réactionnelle du nerf optique. Trois patients ont eu un traitement antibiotique
basé sur une antibiothérapie probabiliste en pré-opératoire. Le traitement chirurgical a été indiqué
dans tous les cas dont deux cas après échec du traitement médical seul. Il a consisté dans tous les
cas en une sphenoïdotomie par voie endonasale. L’examen anatomopathologique a confirmé l’origine
aspergillaire dans 1 cas. L’évolution clinique a été bonne dans tous les cas après un recul moyen de
7,5 ans.
Conclusion :
Le diagnostic de sphénoïdite est trompeur. Le praticien doit y penser en particulier devant toute
céphalée ne faisant pas sa preuve. Le traitement des sphénoïdites bactériennes repose sur
l’antibiothérapie. Le traitement chirurgical est indiqué en cas d'échec du traitement médical, de
complications ou en cas d'infection mycosique.
P37.
Complications orbitaires des sinusites : A propos de 42 cas
I. Hariga, O. Ben Gamra, I. Nacef, W. Elleuch, W. Abid, F. Bel Haj Younes, S. Zribi, Ch. Mbarek
Service d’ORL et de Chirurgie Cervico-faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis
Introduction :
Les complications oculo-orbitaires des rhino-sinusites sont rares mais graves. Elles posent un
problème thérapeutique et peuvent engager le pronostic fonctionnel et vital.
Le but de notre travail est de préciser les particularités épidémiologiques, cliniques et paracliniques de
ces complications ainsi que leurs modalités thérapeutiques et évolutives.
Patients et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective sur 16 ans (1998-2013) portant sur 42 patients hospitalisés pour
une complication orbitaire d’origine sinusienne.
Résultats :
L’âge moyen de nos patients était de 21 ans avec des extrêmes allant de 1 à 64 ans. La prédominance
masculine était nette (34H/8F). Les signes rhinologiques étaient marqués par la rhinorrhée (64,3%),
l’obstruction nasale (21,4%) et les troubles de l’odorat (9,5%).Vingt-neuf patients avaient des
céphalées concomitantes de siège essentiellement frontal. L’examen ophtalmologique a révélé un
œdème péri-orbitaire dans 97,6% des cas, une exophtalmie dans 52,4% des cas, un chémosis dans
26,2% des cas et une baisse de l’acuité visuelle chez 9 patients. Une hémiparésie était notée dans 2
cas en rapport avec une extension endocrânienne. L’endoscopie nasale a révélé l’issue de pus par le
méat moyen dans 57,1% des cas et la TDM a montré un comblement fronto-éthmoido-maxillaire dans
la majorité des cas. Une hyperleucocytose était notée chez 34 patients et une élévation de la CRP
dans 17 cas. Le prélèvement bactériologique était positif dans 3 cas (Staphylocoque Auréus et
Staphylocoque D) et des filaments mycéliens en faveur d’une mucormycose étaient présents dans un
cas. L’antibiothérapie consistait surtout en une trithérapie (céfotaxime, metronidazole, gentamycine)
et ce dans 26,2% des cas sur une durée moyenne de 13,7 jours en moyenne. Un drainage de la
collection était pratiqué chez 27 patients, associé à une méatotomie moyenne chez 15 d’entre eux.
L’évolution était favorable dans la plupart des cas (95%).
Conclusion :
Les sinusites compliquées constituent une urgence diagnostique et thérapeutique nécessitant une
prise en charge adaptée et précoce. Leur pronostic s’est manifestement amélioré depuis l’avènement
des nouvelles classes d’antibiotique et le recours à la tomodensitométrie.
P38.
Particularités cliniques et thérapeutiques des cellulites orbitaires chez
l’enfant
A Chebbi, M Bouzain, I Nacef, R Bhiri, I Malek, L Jalali, I Zeghal, H Bouguila, L Nacef.
Institut Hedi Raeis d’ophtalmologie. Service A. Tunis
Introduction :
Les cellulites orbitaires sont des affections fréquentes chez l’enfant, le diagnostic clinique est aisé. Le
risque élevé de survenue de complications graves oculaires et neurologiques impose un diagnostic
précoce et un traitement adéquat.
Matériel et méthodes :
Etude rétrospective portant sur 45 patients colligés au service A de l’institut d’ophtalmologie entre
Mars 2006 et Janvier 2013. Tous les patients one bénéficié d’un examen ophtalmologique complet et
d’une exploration neuroradiologique par TDM et/ou IRM orbito-cérébrale.
Résultats :
L’âge moyen des patients était de 9 ans avec des extrêmes de 3 et 15 ans. Le délai de consultation
moyen était de 5 jours. L’atteinte était unilatérale dans tous les cas avec une légère prédominance
masculine (25 G/15 F). La cellulite était pré-septale dans 25 cas (55.5%), rétro-septale dans 8 cas
(17.7%) et diffuse dans 7 cas (15.3%). Les signes cliniques locaux sont dominés par l’œdème
palpébral et l’exophtalmie. La TDM orbito-cérébrale était réalisée dans 20 cas, l’IRM dans 13 cas et
l’échographie dans 7 cas. Les étiologies sinusiennes (éthmoïdite) ont représenté l’étiologie la plus
fréquente (48.8%). Les explorations neuroradiologiques ont mis en évidence des collections intraorbitaires dans 11 cas. Le traitement a été basé sur une antibiothérapie à large spectre par voie
parentérale (la Ceftriaxone associée à un aminoside), la corticothérapie a été démarrée à J3 post
opératoire dans 11 cas compliqués d’endophtalmie. Le drainage chirurgical a été réalisé dans 8 cas.
Conclusion :
Les cellulites orbitaires chez l’enfant sont dominées par la forme pré-septale. Le pronostic dépend de
la précocité diagnostique et thérapeutique.
P39.
Les ethmoidites compliquées : prise en charge thérapeutique
J. Marrakchi, S. Meherzi, A. Mediouni, F. Rabaoui, M. Ben Amor, R. Zainine, N. Beltaief, G. Besbes
Service d’ORL et de CCF, Hôpital La Rabta
Introduction :
L'éthmoïdite aiguë est l'infection bactérienne descellules du labyrinthe ethmoïdal. Il s'agit d'une
infectionsévère, nécessitant un diagnostic et un traitement urgentsdu fait du risque de complications
ophtalmologiques etendocrâniennes.
Le but de ce travail est d’analyser les caractéristiques cliniques, radiologiques et thérapeutiques des
formes compliquées.
Matériel et méthodes :
Etude rétrospective portant sur 15 cas d’éthmoidites compliquées colligés dans notre service entre
2002 et 2013.
Résultats :
Il s’agissait de 12 garçons et 3 filles. L’âge moyen était de 7 ans avec des extrêmes de 1 et 3 ans. Le
délai de consultation moyen était de 5 jours. La fièvre était retrouvée dans 7 cas, des signes
rhinologiques dans 10 cas. Neuf patients avaient une exophtalmie, associée à une atteinte de
l’oculomotricité et une baisse de l’acuité visuelle dans 3 cas. La biologie a montré un syndrome
inflammatoire dans tous les cas. La TDM du massif facial, réalisée en urgence chez tous les patients, a
objectivé une cellulite orbitaire dans 5 cas, un abcès sous périosté dans 6 cas, un abcès orbitaire dans
4 cas dont deux avaient un empyème frontal associé. L’antibiothérapie initiale était une monothérapie
dans 2 cas, une bithérapie dans 6 cas (céfotaxime + fosfomycine) et une trithérapie dans 7 cas
(céfotaxime + fosfomycine + flagyl ). La durée moyenne du traitement par voie parentérale était de
15 jours (11-30 jours). Un drainage par voie canthale interne a été pratiqué dans 6 cas. L’évolution
était favorable dans 13 cas. Deux patients ont présenté une récidive. Le recul moyen était de 11
mois.
Conclusion :
Le traitement des éthmoidites est basé essentiellement sur une antibiothérapie précoce à large
spectre. Les formes compliquées nécessitent un traitement médical plus prolongé associé le plus
souvent à un drainage chirurgical.
P40.
Ostéomes nasosinusiens : Place et limites de la chirurgie endoscopique
I. Hariga, W. Abid, B. Gassab, A. Kaabi, F. Ben Hadj Younes, S. Zribi, O. Ben Gamra, Ch. Mbarek
Service d’ORL et de Chirurgie Cervico-faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis
Introduction :
L’ostéome des sinus de la face est une tumeur ostéogénique bénigne, rare et d’évolution lente. Mais
son potentiel agressif est à l’origine de complications.
But de travail :
Analyser les tableaux épidemio-cliniques et paracliniques, de discuter les différentes modalités
thérapeutiques, de dégager leurs indications, leurs avantages et leurs limites et comparer nos
résultats aux données de la littérature.
Matériel et méthodes :
C’est une étude rétrospective à propos de 20 cas d’ostéomes nasosinusiens opérés sur une période de
19 ans (janvier 1993-décembre 2013).
Résultat :
L’âge moyen de nos patients est de 35 ans avec des extrêmes allant de17 à 45ans. Treize de nos
patients était des femmes et 7 des hommes. Le sex-ratio est égal à 0,53. Aucun antécédent de
traumatismes crânio-faciales n’a été rapporté. Des antécédents de sinusite chronique ont été
rapportés dans 20 % des cas. Le délai moyen de la première consultation était de 2 ans et 10 mois
avec des extrêmes allant de 5 mois à 4 ans. Les céphalées étaient le symptôme le plus fréquent
présente chez 15 de nos patients, de sièges frontales dans 12 cas (80%), et hémicrâniennes dans
20% des cas. Ces céphalées avaient une irradiation orbitaire chez 3 patients. Une tuméfaction faciale
a été rapporté par un seul patient. Six patients se plaignaient d’une obstruction nasale permanente
qui était bilatérale dans 4 cas et unilatérale dans 2 cas. Un jetage postérieur a été présent chez 9
patients. Aucun signe neurologique ni ophtalmologique n’a été noté. L’examen de la face chez un
patient a objectivé une tuméfaction canthale interne dure à la palpation, associée à une légère
exophtalmie gauche, irréductible et non pulsatile. L’endoscopie nasale a objectivé une polypose
nasosinusiennes dans 4 cas, des sécrétions purulentes aux méats moyens dans 2 cas, un aspect de
grappe de raisins provenant du méat moyen dans un cas et un œdème muqueux en rapport avec
une rinnhite chronique d’origine allergique dans un cas. On avait noté une communication bucco
sinusienne dans un cas. Une radiographie de Blondeau a été réalisé 17 cas : on a noté un aspect :
peu dense, finement calcifié dans 3 cas, opacité à contours irréguliers, bosselés mais nets dans 4 cas,
opacité volumineuse, occupant le sinus frontal dans 2 cas. Tous nos patients ont eu un scanner du
massif facial, révélant 3 ostéomes du sinus maxillaire, 11 du sinus frontale, 2
ethmoïdaux.
L’ostéome était ethmoïdo-frontal dans 3 cas et éthmoïdo nasal dans 1 cas. Une exérèse complète de
l’ostéome a été réalisée chez tous les patients symptomatiques.
Sept de nos patients ont été opéré par voie endoscopique. La voie de Jacques a été pratiquée dans 9
cas, Caldwell-Luc dans un cas et la voie paralatéronasale dans un cas. Les suites étaient simples chez
tous nos patients. Le recul moyen était de 36 mois. Nous avons noté une récidive dans 2 cas ; chez
un patient nous avons repris la même voie et l’autre patient, une surveillance a été indiquée.
Conclusion :
L’ostéome des sinus reste longtemps asymptomatique. Les complications sont d’ordre local avec
extension orbitaire et cérébrale. La voie endoscopique a permis d’améliorer la prise en charges mais
présente certaines limites.
P41.
Intérêts et limites de la chirurgie endonasale dans le traitement des
papillomes inversés
R. Zainine, J. Marrakchi, S. Meherzi, A. Mediouni, F. Rabaoui, M. Ben Amor, N. Beltaief, G. Besbes
Service d’ORL et de CCF, Hôpital La Rabta
Introduction :
Le papillome inversé (PI) est la plus fréquente des tumeurs des cavités naso-sinusiennes. Il s’agit
d’une tumeur bénigne mais agressive avec un risque non négligeable de dégénérescence et de
récidive.
Le but de ce travail est de préciser les indications et les limites de la chirurgie endoscopique dans le
traitement des papillomes inversés.
Matériel et méthodes :
Etude rétrospective portant sur 32 cas de papillome inversé opérés sur une période de 14 ans (2000
– 2013).
Résultats :
Notre série comportait 25 hommes et 7 femmes. L’âge moyen était de 47.9 ans. Les signes
fonctionnels étaient dominés par l’obstruction nasale. Le bilan radiologique a comporté une TDM du
massif facial dans 100% des cas et une IRM dans 95% des cas. Le traitement était chirurgical dans
tous les cas. Vingt et un patients ont été opérés par voie endonasale exclusive. Neuf patients ont
nécessité une voie combinée (endonasale + externe). La voie externe a été adoptée chez 2 patients.
Une récidive post opératoire a été notée chez 3 patients. Le recul moyen était de 9mois.
Conclusion :
La voie endonasale est devenue la technique de choix dans le traitement du papillome inversé.
Néanmoins, elle reste insuffisante dans certaines situations.
P42.
Schwannome des fosses nasales : A propos de 2 cas
K. Khamassi, A. Smaïli, W. Kaabachi, R. Lahiani, L. Bougacha, K. Gaïed, D. Nejah, N. Kaffel, M. Ben
Salah, M. Ferjaoui
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis
Introduction :
Le schwannome est une tumeur nerveuse bénigne prenant naissance au niveau des nerfs
périphériquesà partir des cellules de Schwann. La localisation naso-sinusienne est rare (4% des
localisations cervico-faciales) et se développe à partir des branches du nerf trijumeau.
Observation 1 : Il s’agit d’un patient âgé de 43 ans, tabagique à 15 PA, qui consultait pour une
obstruction nasale et une rhinorrhée purulente gauches, associées à des algies faciales, sans épistaxis
ni signes otologiques.L’examen physique a montré une formation de la fosse nasale gauche,
blanchâtre, friable et saignante au contact. Le cavum était libre. Il n’y avait pas de tuméfaction faciale
ni au niveau du palais. Les aires ganglionnaires étaient libres. La TDM du massif facial a montré un
processus expansif tissulaire de la fosse nasale gauche, de siège antérieur, envahissant le cornet
inférieur et moyen.
Le patient a été opéré par voie endonasale et a eu une résection totale de la tumeur. L’examen
anatomopathologique a conclu à un schwannome bénin. Les suites opératoires étaient simples. Le
recul était de 7 ans.
Observation 2 : Il s’agit d’une patiente âgée de 49 ans, hypertendue et diabétique, qui consultait
pour une tuméfaction narinaire gauche d’apparition récente, sans obstruction nasale ni rhinorrhée ni
épistaxis associées.L’examen physique a mis en évidence une formation du seuil narinaire gauche,
faisant 2 cm de grand axe, fixe par rapport aux plans profonds. La TDM du massif facial a montré une
formation tissulaire bien limitée, sans lyse osseuse associée.
La patiente a été opérée par voie vestibulaire et a eu une exérèse totale de la tumeur. L’examen
anatomopathologique a conclu à un schwannome bénin. Les suites opératoires étaient simples. Le
recul était de 4 ans.
Conclusion :
Le schwannome des fosses nasales est une tumeur rare, à évolution lente. Son tableau clinique n’est
pas spécifique. Son diagnostic est anatomopathologique. Sa prise en charge est chirurgicale La voie
endonasale représente le traitement de choix dans les formes peu étendues.
P43.
Adénome pléomorphe des cavités nasales : à propos d’une observation
B. Hammami, I. Achour, A. Kossentini, A. Ben Said, I. Charfeddine, M. Mnejja, A. Ghorbel
Service d’ORL, Hôpital Habib Bourguiba, Faculté de médecine Sfax, Tunisie
Introduction
L'adénome pléomorphe est le type histologique le plus fréquent des tumeurs des glandes salivaires
(45 à 65 %). Il siège le plus souvent dans les glandes principales, essentiellement la parotide, mais
atteint également les glandes salivaires accessoires au niveau de la cavité buccale ou nasale. Le but
du travail est d’étudier les caractéristiques de cette entité ainsi que sa prise en charge.
Matériel et méthodes :
Nous rapportons une observation d’un adénome pléomorphe des cavités nasales.
Résultats :
Il s’agit d’une femme âgée de 45 ans sans antécédent particulier. Elle consulte pour obstruction
nasale droite permanente évoluant depuis quelques mois.
L’examen rhinologique a montré une formation tissulaire polyploïde rosée au niveau de la cavité
nasale droite arrivant au plancher de la cavité nasale, en contact intime avec le cornet inferieur et le
septum nasal ne saignant pas au contact. L’examen ORL et somatique était par ailleurs normal.
La TDM du massif facial a montré une formation à bords convexes irréguliers de la cavité nasale droite
mesurant 50*46mm de grand axe se réhaussant modérément et de façon hétérogène après injection.
Il y avait des zones de nécrose centrale. Cette formation était bien limitée soufflant la cloison nasale
et lysant la paroi intersinuso-nasale droite. Un comblement quasi-total des sinus frontal, sphénoïdal et
maxillaire des 2 côtés.
La patiente a été opéré par voie endonasale avec exérèse macroscopiquement complète avec des
suites simples. L’examen anatomopathologique a conclu à un adénome pléomorphe.
Discussion et conclusion
L’adénome pléomorphe touche les glandes salivaires mineures 8% des cas, principalement au niveau
du palais. La localisation au niveau des fosses nasales est extrêmement rare.L’aspect endoscopique
est une masse polypoïde de couleur rose ou rose grisâtre, non ulcérée.Le diagnostic différentiel peut
se faire avec toutes les pathologies tumorales unilatérales des fosses nasales bénignes et malignes.
Elle pourrait provenir d’un reliquat de l’organe voméro-nasal ou de cellules épithéliales embryonnaires
d’origine ectodermique, ectopiques, ayant migré vers la cloison nasale.L’adénome pléomorphe est une
tumeur caractérisée par son évolution lente sur plusieurs années, ce qui exige une surveillance
rigoureuse et au long cours, vu la tendance à la récidive et la dégénérescence de ces tumeurs.
P44.
La dysplasie fibreuse osseuse du massif facial : A propos de trois cas
S. Kedous, M. Mahjoubi, J. Hamila, S. Kdous, Z. Atia, S. Touati, S. Gritli
Service d’ORL et de CCF de l’ISA
Introduction :
La dysplasie fibreuse osseuse de la face est une affection osseuse rare. Elle revêt un polymorphisme
clinique
et
radiologique,
le
diagnostic
de
certitude
est
anatomo-pathologique.
Le traitement est discuté en fonction de plusieurs critères, peut être conservateur (modelant) ou
radical. L’évolution demeure imprévisible et la dégénérescence sarcomateuse est possible.
Materiel et méthodes :
Nous rapportons 3 cas de dysplasie fibreuse osseuse de la face colligés sur une période de 14ans
(1994-2014).
Tous les patients ont bénéficié d’un interrogatoire, d’un examen clinique. Une tomodensitométrie du
massif facial a été faite dans 2 cas et une IRM du cavum dans un cas. Une biopsie par voie
endonasale a été faite dans un seul cas.
Résultats :
Il s’agit de 3 patientes de sexe féminin âgées respectivement de 39, 30 et 13 ans. Une patiente est
suivie pour un UCNT du cavum. Le motif de consultation était une douleur maxillaire droite (un cas),
une exophtalmie avec tuméfaction jugale gauche (un cas) et une découverte fortuite (un cas).
L’examen physique a objectivé une tuméfaction jugale avec une hypoesthésie de la face (un cas) et
une tuméfaction gingivale (un cas). Le bilan radiologique a conclu à une dysplasie fibreuse osseuse de
l’os maxillaire supérieur droit (un cas), de l’os maxillaire supérieur gauche (un cas) et de l’os
sphénoidal (un cas). Une seule patiente a eu une biopsie par voie endonasale qui a confirmé
histologiquement le diagnostic. Le traitement était chirurgical par voie vestibulaire (deux cas) et par
voie endonasale (un cas). Une seule patiente parmi les 3 a récidivé.
Conclusion :
La dysplasie fibreuse ou maladie de Jaffe-Lichtenstein est une pathologie osseuse bénigne, rare et
polymorphe dans ses aspects osseux.
Elle affecte le massif cranio-facial dans 20% des cas. A ce niveau, cette tumeur se comporte comme
un processus à malignité locale.
Elle présente des aspects cliniques et évolutifs particuliers. Les formes étendues et compliquées
posent des problèmes de prise en charge thérapeutique.
P45.
Prise en charge de la dysplasie fibreuse des maxillaires : A propos d’un cas
G. Chebbi, S. Naija, H. Brahem, A. Mardassi, N. Mathlouthi, R. Ben Mhamed, Kh. Akkari, S. Benzarti
Service d’ORL et CMF - Hôpital Militaire de Tunis, Tunisie
Introduction :
La dysplasie fibreuse des maxillaires est une affection osseuse rare. Elle revêt un polymorphisme
clinique et radiologique. Le diagnostic de certitude est anatomopathologique.
Observation :
Il s’agit d’une fillette de 13 ans sans antécédents pathologique notables qui a consulté pour une
tuméfaction maxillaire droite débordante sur le plancher de l’orbite droit et occasionnant une
exophtalmie et une asymétrie faciale.
L’exploration tomodensitométrique a révélé une tumeur maxillaire droite en verre dépolie évoquant
une dysplasie fibreuse. Elle a eu une résection modelante de la tumeur permettant de réduire
l’exophtalmie et de symétriser la face. Le diagnostic anatomopathologique a confirmé le diagnostic.
L’évolution était satisfaisante avec symétrisation de la face et absence de récidive aprés un 1 an de
recul.
Discussionet conclusion :
La dysplasie fibreuse des maxillaires est une tumeur osseuse bénigne rare. le tableau clinique est le
plus souvent celui d’une déformation faciale progressive indolore et asymétrique qui peut aller d’une
minime déformation asymptomatique à des déformations très importantes de la face. L’aspect
radiologique varie en fonction de l’évolution. La certitude diagnostique est histologique. La prise en
charge chirurgicale est discutée en fonction de plusieurs critères, elle peut être conservatrice
(résection modelante) ou radicale. L’évolution demeure imprévisible, la récidive et la dégénérescence
sarcomateuse sont possibles.
P46.
Fibrome ossifiant : A propos d’un cas
Zgolli IC, Mezri S, Hlila N, M’barek H, Mathlouthi N, Mardassi A, Brahem H, Chebbi G, Akkari K, Ben
M'Hamed, R Benzarti S.
Service d'ORL et de CCF. HMPIT
Introduction :
Le fibrome ossifiant est une tumeur bénigne, rare mais agressive. C’est une tumeur qui affecte l’os à
ossification membraneuse comme le squelette maxillo-facial. La localisation la plus fréquente est
mandibulaire (75%), le sphénoïde et l’éthmoïde viennent en deuxième rang. A partir d’une
observation nous soulignons les caractéres radiologiques de ces tumeurs et nous insistons sur la prise
en charge diagnostique et thérapeutique.
Observation :
Il s’agit d’une patiente âgée de 49 ans sans antécédents particuliers qui consulte pour une
tuméfaction frontale évoluant depuis un an qui a augmenté progressivement de volume sans signes
rhinologiques , ophtalmologiques ni neurologiques associés. Un bilan radiologique a été
réalisé comprenant une tomodensitométrie et une imagerie par résonance magnétique. La patiente a
été opérée par voie de Jaque avec exérèse compléte de la masse. L’examen histopathologique de la
pièce opératoire a confirmé le diagnostic de fibrome ossifiant.
Conclusion :
Le fibrome ossifiant ou ostéome fibreux affection bénigne rare d’évolution insidieuse et polymorphe
dans ces aspects. Il se différencie des autres types de fibromes par leurs aspects cliniques,
radiologiques et histologiques. Toutefois seul l’examen anatomopathologique pose le diagnostic. Elle
doit bénéficier d’un traitement chirurgical dont la voie d’abord est déterminée en fonction de
l’extension tumorale. Les récidives post opératoire de cette tumeur sont possibles ce qui justifie une
surveillance post opératoire prolongée.
P47.
Place de la radiothérapie dans le traitement de l’angiofibrome
nasopharyngien juvénile : à propos d’un cas et revue de la littérature
Hammami H, Kochbati L, Maalej M
Service de Radiothérapie Carcinologique Institut Salah Azaiz .Tunis
Introduction
Les fibromes nasopharyngiens
juvéniles sont des tumeurs bénignes rares qui touchent
essentiellement les adolescents de sexe masculin. Le traitement de ces tumeurs repose sur la
chirurgie. Néanmoins la radiothérapie reste une alternative pour les tumeurs inopérables. L’objectif
de cette observation est de discuter l’apport de la radiothérapie dans le traitement des fibromes
nasopharygiens à travers un cas clinique et une revue de la littérature.
Cas Clinique
Nous rapporterons le cas d’un garçon âgé de 12 ans qui a consulté pour des épistaxis récidivantes
gauches et un ronflement nocturne.A l’examen on trouve une tuméfaction jugale gauche, un
nystagmus horizontal bilatéral sans adénopathies cervicales palpables. Le scanner a montré une
masse centrée sur la région sphénoïdale fortement rehaussée par le produit de contraste avec
extension aux espaces profonds, à l’apex orbitaire et au foramen ovale, épargnant la loge caverneuse
avec lyse osseuse du sphénoïde.L’imagerie était en faveur d’un fibrome nasopharyngé. Le patient a eu
une embolisation puis une résection de la tumeur par voie para latéro nasale gauche. L’évolution a été
marquée par la récidive de la tumeur 1 an plus tard avec à l’artériographie une énorme tumeur para
pharyngée dont la vascularisation provient essentiellement de la carotide interne. Devant cet aspect
inopérable et récidivant de la tumeur une radiothérapie conforamtionnelle a été faite. Le Patient a eu
une irradiation à la dose de 36 Gy délivrée à la dose de 1,8 Gy par semaine, 5 séances par semaine
avec une bonne tolérance hémodynamique.
Après 6 mois, l’évolution était marquée par une rémission clinique avec une réduction de la
tuméfaction jugale gauche, et une disparition des épistaxis et radiologiquement par une réduction de
la masse tumoralede 20% par rapport à la taille initiale.
Commentaires et conclusion
Les angiofibromes nasopharyngiens juvéniles sont des tumeurs bénignes, rares et d’évolution lente.
La radiothérapie reste une bonne indication pour les tumeurs inextirpables. Les doses d’irradiation
recommandées sont entre 30 à 46 Gy. Les nouvelles techniques de radiothérapie ont permis un bon
contrôle local tout en réduisant la toxicité au niveau des organes à risque. Le contrôle local dans les
tumeurs inopérables, avec extension intracrânienne, est entre 85% à 100%. Le taux de réponse est
variable en fonction de l’âge du patient, de la taille tumorale et de l’agressivité locale de la tumeur.
Une surveillance rapprochée est recommandée afin de déceler les éventuelles récidives et les
complications post thérapeutiques.
P48.
Difficultés diagnostiques et thérapeutiques devant une tumeur du sac
lacrymal
Maalej A, Khallouli A, Mokrani M, Zaghdoudi T, Wathek C, Rannen R
Service d’Ophtalmologie Hôpital Militaire de Tunis
Introduction
Les tumeurs du sac lacrymal sont habituellement primitives et d’origine épithéliale.
50% des tumeurs du sac lacrymal sont malignes.
Le taux de mortalité de ces tumeurs est égal à 38 % et dépend de l’extension et du type de tumeur.
But: préciser les caractéristiques et les risques évolutifs des sarcomes du sac lacrymal.
Observation clinique
Patient de 67 ans, consulte pour une dacryocystite chronique unilatérale.
Examen ophtalmologique trouve : Tuméfaction canthale médiale de type inflammatoire
TDM: masse infiltrante hyper vascularisée du sac lacrymal + extension au canal lacrymo-nasal
Traitement : chirurgical
Histologie : sarcome
Conclusion
Le sarcome du sac est rare et récidivant.
Un diagnostic précis et un traitement adapté nécessitent une approche pluridisciplinaire.
P49.
Dacryocystorhinostomie endonasale : à propos de 24 cas
A Chebbi, H Bouguila, I Nacef, N Ben Slimen, I Malek, I Zeghal, S Sahtout, L Nacef.
Institut Hedi Raeis d’ophtalmologie. Service A. Tunis
Introduction :
L’Obstruction acquise basse des voies lacrymales est responsable de larmoiement chronique et de
dacryocystite aigue et doit être traitée par dacryocystorhinostomie (DCR) soit par voie externe ou
endonasale. La voie endonasale a été décrite pour la première fois en 1990. Il a été montré que la
voie endonasale donne des meilleurs résultats chaque fois qu'il ya une anomalie sinusienne qui peut
être traitée en même temps. Elle indiquée également dans les rares cas d'abcès lacrymal qui ne peut
être traité médicalement, ou en cas de récidive après chirurgie par voie externe.
Matériels et méthodes :
Etude rétrospective portant su 24 DCR endonasales réalisées sous guidage endoscopique. L’âge
moyen était de 35 ans (23-47 ans) avec une prédominance féminine (17F/7H). L’indication était une
dacryocystite chronique dans 21 cas et une reprise après échec de la DCR par voie externe dans 3
cas. Tous les patients ont bénéficié d’un examen ophtalmologique complet avec lavage et sondage
des voies lacrymales, d’un examen ORL à la recherche de polypose, de tumeur ou de malformation et
d’un dacryoscanner.
Résultats :
Le recul moyen était de8 mois (3-15 mois). Nous avons noté un succès dans 87% des cas et un échec
dans 3 cas (14%). Dans 1 cas d’échec de la DCR endonasale nous avons eu recours à une DCR par
voie externe, les 2 autres cas d’échec de la voie endonasale étaient en rapport avec une ostéotomie
soit très antérieure soit très petite.
Conclusion :
La DCR par voie endonasale se justifie sur des arguments anatomiques et esthétiques. C’est une
technique sûre avec un bon contrôle visuel de la stomie et des succès fonctionnels comparable à la
DCR par voie externe. Cette technique nécessite la collaboration entre Ophtalmologiste et ORL.
P50.
Dacryocystorhinostomie par voie endoscopique : A propos de 10 cas
R. Daoud ; G. Kharrat ; *H.Laabidi ; R.Bouzguenda ; S. Mansour ; R. Ben Hamouda ; K. Ayachi ; L.
Bassoumi ; **K. Bouzaidi.
Service ORL et CCF ;
*Service d’ophtalmologie. **Service de radiologie ; Hôpital Mohamed
TaherMaamouri ; Nabeul.
Introduction
La dacryocystorhinostomie (DCR) par voie endoscopiquetend à remplacer la voie externe dans le
traitement de l’épiphora. Elle donne de bons résultats, peu de complications et possède d’importants
avantages par rapport à la voie classique. La collaboration entre ophtalmologue et rhinologiste est
souhaitable et aurait un impact positif sur les résultats post opératoires.
Objectif : Présenter nos résultats de DCR endoscopique, discuter ses avantages, sa place et les
variabilités techniques de cette voie endonasale.
Materiels et methodes
Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 10 cas opérés d’une obstruction lacrymo nasale entre
2006 et 2013. Le diagnostic et l’indication opératoire ont été portés dans tous les cas par
l’ophtalmologue. Tous nos patients ont bénéficié d’une endoscopie nasale pré opératoire associée ou
non à un dacryoscanner. Les patients ont été évalués sur les2 plans fonctionnel et anatomique. Le
recul moyen était de 11mois [2-48 mois].
Résultats
Il s’agissait d’un homme et de 9 femmes d’âge moyen égal à 43,4 ans [26-59 ans].Les antécédents
étaient les suivants : DCR par voie externe dans 2 cas, par voie endonasale dans 1 cas, septoplastie et
méatotomie dans un cas chacune. On n’a pas relevé la notion de traumatisme de la face. Tous les
patients présentaient un larmoiement chronique en rapport avec une dacryocystite chronique. Des
épisodes de dacryocystite aigue ont été notés chez 4 patients. Une complication à type de cellulite
orbitaire était présente dans 30% des cas. A l’endoscopie nasale, une déviation de la CN a été
constatéedans 40% des cas, une hypertrophie des cornets inférieurs chez un patient. Une TDM du
massif facial a été pratiquée chez tous les malades associée ou non à une opacification de la voie
lacrymo nasale. Tous les opérés ont bénéficié de la mise en place d’une sonde bicanaliculaire. Nous
n’avons pas associé de geste rhinosinusien à la DCR.Nous avons obtenu un succès fonctionnel
(disparition du larmoiement chronique) dans 90% des cas.Le pourcentage de réussite sur le plan
anatomique (perméabilité de la voie lacrymonasale) était également de 90%. Il n’y avait aucune
complication majeure per ou post opératoire. Une effraction orbitaire minime est survenue chez un
patient .Une synéchie et une resténose ont été constatées dans 1 cas chacune.
Conclusion
La DCR par voie endoscopique est actuellement validée : son taux de succès est comparable avec la
voie classique avec beaucoup d’avantages par rapport à cette dernière. Ses complications sont
minimes et mineures.
P51.
Le kyste nasolabial: A propos de 66 cas
J. Marrakchi, H. Hachicha, A. Mediouni, A. Ben Ouarghrem, S. Hindaoui, R. Zainine, M. Ben Amor, N.
Beltaief, G. Besbes
Service d’ORL et de CMF. La Rabta. Tunis
Introduction:
Le kyste nasolabial (KNL) est une lésion kystique d'origine épithéliale non odontogénique des
maxillaires.Son étiopathogénie est controversée. Son exérèse permet sa guérison.
Le but de notre travail est de rappeler les aspects cliniques et radiologiques de cette entité et de
discuter les différentes modalités thérapeutiques.
Matériels et méthodes:
Nous rapportons 66 cas colligés de patients traités pour KLN entre 2000 et 2013.
Résultats:
Notre population était constituée de 30 hommes et 36 femmes. L'âge moyen était de 39 ans (de 24 à
55 ans). Le motif de consultation était une tuméfaction du plancher narinaire dans tous les cas et une
obstruction nasale chez 38 patients. Le délai moyen de consultation était de 19 mois. La tuméfaction
était bilatérale chez 3 patients. La TDM pratiquée chez 26 patients révélait une formation kystique
d'un diamètre moyen de 19 mm. Une IRM a été faite chez un patient. L'exérèse chirurgicale du kyste
a été faite par voie vestibulaire chez 95% des patients. Les autres patients ont été opérés par voie
endoscopique. L'examen histologique a confirmé le diagnostic de kyste du seuil narinaire dans tous les
cas. Aucune récidive n’a été notée.
Conclusion:
Le KNL est une pathologie rare. La radiologie n’est pas spécifique et le scanner peut être utile. Le
traitement de choix est l’exérèse chirurgicale. La voie endoscopique endonasale semble être une
nouvelle alternative thérapeutique intéressante.
P52.
Une rhinite purulente chronique révélant une granulomatose septique
M. Ouederni, R. Hassouna, M. Ben Khaled, N. Dhouib, A. Haoua, S. Thraya, F. Mellouli, M. Bejaoui
Service d’Immuno-Hématologie pédiatrique, Centre National de Greffe de Moelle Osseuse de Tunis,
Introduction :
La granulomatose septique est un déficit immunitaire rare caractérisé par la survenue précoce
d’infections bactériennes et fongiques récidivantes, associées à une incapacité des phagocytes à
produire des métabolites oxydés doués d’une activité microbicide. Nous présentons l’observation d’un
enfant de 12 ans pour lequel une obstruction nasale chronique avec écoulement nasal purulent était
un mode de révélation inhabituel et tardif de la maladie.
Observation :
S. est un enfant de sexe masculin âgé de 12 ans, né à terme de parents consanguins premier degré
qui nous consulte pour obstruction nasale évoluant depuis 12 mois. Il avait dans ces antécédents
familiaux une tante maternelle décédée à l’âge de 6mois pour méningite purulente et une cousine
maternelle aux antécédents d’infection urinaire récidivante depuis l’âge de 6 ans pour laquelle le
diagnostic de granulomatose septique était porté à l’âge de 10 ans à l’occasion d’un abcès de foie
.Sa maladie s’est révélé à l’âge de 11ans suite à une obstruction nasale trainante et un écoulement
purulent récidivant . L’examen clinique est normal .La rhinoscopie a permis d’éliminer un corps
étranger. La numération formule sanguine était normale de même que le dosage pondéral des
immunoglobulines. Les prélèvements bactériologiques au niveau de la sécrétion nasale ont isolé un
staphylocoque aureus. Le scanner des sinus était normal. Compte tenu des antécédents de La
granulomatose septique dans la famille, une exploration fonctionnelle des polynucléaires a été
réalisée. La réduction au nitrobleu de tetrazolium (NBT) était nulle à deux reprises permettant de
retenir le diagnostic de GSC. Outre le traitement de l’infection en cours, le patient a reçu un
traitement prophylactique au long cours associant le cotrimoxazole ( 25mg/Kg/48h) et l’Itraconasole
(10mg/Kg/j)
Conclusion :
Un écoulement nasal chronique est un signe fonctionnel rhinologique banal et fréquent. Sa chronicité
peut révéler des pathologies graves. Le diagnostic étiologique doit obéir à une démarche codifiée,
tenant compte aussi bien des éléments cliniques et anamnestiques.
P53.
Tuberculose du sinus maxillaire : une localisation rare
K. Khamassi, H. Dimassi, S. Nefzaoui, R. Lahiani, L. Bougacha, H. Sellami, D. Nejah, N. Kaffel, M. Ben
Salah, M. Ferjaoui
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis
Introduction :
La tuberculose est une infection bactérienne qui atteint le plus souvent les poumons et les ganglions.
Bien que fréquente dans notre pays, certaines localisations sont rarement décrites. Nous rapportons le
cas d’une patiente ayant une tuberculose à localisation sinusienne.
Observation :
Une patiente âgée de 43 ans, sans antécédents pathologiques notables, nous a consulté pour
rhinorrhée chronique et obstruction nasale unilatérales gauches, associée à des algies de l’hémi-face
homolatérale et à quelques épisodes d’épistaxis de faible abondance. L’endoscopie nasale a montré
une muqueuse nasale congestive, avec présence de rhinorrhée provenant du méat moyen gauche. La
TDM du massif facial a montré un comblement total du sinus maxillaire gauche avec présence de
calcifications intra-sinusiennes. La radiographie de thorax était normale. Les prélèvements
bactériologique et mycologique sont revenus négatifs.
La patiente a bénéficié d’une méatotomie moyenne gauche sous anesthésie générale. Un nettoyage
des lésions intra-sinusiennes a été pratiqué. L’examen anatomopathologique concluait à une
tuberculose caséo-folliculaire sinusienne. La bacilloscopie dans les crachats était négative et le bilan
pré-thérapeutique était normal. Un traitement antituberculeux a été instauré pendant 9 mois.
L’évolution ultérieure a été favorable.
Conclusion :
Bien que rare, l’atteinte sinusienne dans la tuberculose doit être évoquée devant toute
symptomatologie rhinologique chronique et atypique. Le traitement doit être complet et prolongé afin
d’éviter toute source de récidive.
P54.
Tuberculose à localisation rhinopharyngée : A propos de trois observations.
Kedous S, Dimassi H, Nefzaoui S, Hmila J, Attia Z, Touati S, Gritli S
Service de Chirurgie Carcinologique Cervico- Faciale et O.R.L de l’Institut Salah Azaiez de Tunis
Introduction :
Les localisations pharyngées de la tuberculose sont devenues rares depuis l'avènement des
antituberculeux modernes et de la vaccinothérapie. La principale topographie est oropharyngée,
essentiellement amygdalienne. La localisation rhinopharyngée est rare.
Le but de notre travail est de préciser les particularités épidémiologiques, étiopathogéniques,
topographiques ainsi que diagnostiques de la tuberculose pharyngée.
Matériel et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 3 cas de tuberculose rhinopharyngée colligés entre 2000
et 2013. Une cavoscopie avec biopsie et examen anatomopathologique a été pratiquée dans tous les
cas.
Observations :
Ils’agissait de 3 femmes âgées de 28, 33 et 47 ans. La première avait des antécédents d’UCNT du
cavum traité par radio-chimiothérapie il y a 2 ans. Les circonstances de découverte étaient : une
biopsie systématique du cavum dans le cadre du bilan de surveillance post thérapeutique chez la 1ère
patiente, une suspicion d’un lymphome de l’amygdale palatine droite chez la 2ème patiente qui
présentait une dysphagie chronique isolée. La 3ème patiente était explorée pour des adénopathies
cervicales chroniques bilatérales.
L’examen clinique a objectivé dans le 2ème cas une formation bourgeonnante des 2 amygdales
palatines avec voussure du toit du cavum à la nasofibroscopie ainsi que des adénopathies des
secteurs III droit et IIa gauches. La 3ème patiente avait des adénopathies bilatérales du secteur III,
l’aspect de la muqueuse rhinopharyngée était sans anomalie.
Le diagnostic était histologique dans tout les cas avec un aspect caséo-folliculaire chez une patiente et
folliculaire avec présence de granulomes épithéloides et giganto-cellulaires chez 2 patientes. L’atteinte
tuberculeuse était double rhino et oropharyngée dans le 2ème cas où le diagnostic de lymphome a été
récusé. Une atteinte ganglionnaire caséo-folliculaire associée était associée dans le 3ème cas. La TDM
cervico-thoraco-abdomino-pelvienne pratiquée dans le cadre de la suspicion initiale de lymphome chez
une patiente a montré un épaississement latéralisé a droite du toit du cavum ainsi des images
évocatrice de tuberculose pulmonaire. La recherche de BAAR dans les crachats était positive dans les
3 cas. L’IDR à la tuberculine ainsi que la sérologie VIH pratiquées dans 2 cas étaient négatives.
Le traitement anti-tuberculeux était quadruple pendant 2 mois et double pendant 7 mois en moyenne
chez les 2 premières patientes. Une cytolyse hépatique sous traitement a été observée dans un cas.
L’évolution à long terme a été favorable avec un recul moyen de 7 ans. La 3ème patiente est
actuellement à 2 mois du traitement anti-tuberculeux.
Conclusion :
La double localisation pharyngée de la tuberculose ainsi que l’association à une atteinte pulmonaire
sont expliqués par les différentes voies de dissémination des mycobactéries ; pouvant se faire par
voie aérienne, hématogène ou lymphatique.
P55.
Tuberculose thyroidienne : A propos de 3 cas
R. Lahiani, K. Tarhouni, M. Ayadi, K. Khamassi, L. Bougacha, H. Sellami, N. Kaffel, D. Nejah, M. Ben
Salah, M. Ferjaoui
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis
Introduction :
La glande thyroïde est une localisation rare de tuberculose, même dans les pays endémique. Elle se
définit par la présence du bacille de Koch ou l’existence de lésions histologiques spécifiques au sein du
tissu thyroïdien.
A travers 3 observations de patientes présentant une tuberculose thyroïdienne, dont le diagnostic a
été confirmé par l’examen anatomo-pathologique, nous discutons les spécificités étio-pathogéniques,
cliniques et thérapeutiques de cette localisation.
Observations :
Il s’agit de trois patientes sans antécédents pathologiques particuliers, présentant des tuméfactions
cervicales en rapport avec des nodules thyroïdiens. Il s’agissait de nodules uniques chez 2 patientes,
de tailles respectives 4 et 5 cm, et d’un goitre multinodulaire au dépend des 2 lobes chez la
3eme. Aucune malade ne présentait de signes de compressions ou de dysthyroidie. La mobilité des
cordes vocales était conservée dans tous les cas. Une patiente avait des adénopathies cervicales.
Le bilan hormonal thyroïdien était normal. L’échographie cervicale, réalisée dans tous les cas, a
objectivé les nodules thyroïdiens. La présence à leur niveau de calcifications et de zone liquidienne
centrale ont été notés dans 1 cas chacun. L’étude des chaines ganglionnaires et a montré une
adénopathie nécrosée jugulo-carotidienne dans un cas, des polyadénopathies jugulo-carotidiennes et
spinales polylobées hypoéchogènes dans un autre cas.
Deux patientes ont bénéficié d’une loboisthmectomie, associée dans un cas à une adénectomie et la
troisième a eu une thyroïdectomie totale. L’examen histologique des pièces opératoires a objectivé
des granulomes épithélioïdes et giganto-cellulaires avec des foyers de nécrose caséeuse diffus,
confirmant le diagnostic de tuberculose.
Les trois patientes ont été mises sous traitement anti tuberculeux pour une durée de 8 mois après
vérification du bilan pré thérapeutique et recherche d’une autre localisation tuberculeuse. L’évolution
était favorable avec un recul moyen de 2 ans.
Conclusion :
La tuberculose thyroïdienne est une localisation rare dont le diagnostic de certitude est histologique
ou bactériologique. Son traitement est médical, toutefois son diagnostic est généralement posé sur
une pièce opératoire de thyroïdectomie.
P56.
Particularités cliniques, thérapeutiques et évolutives de la tuberculose
ganglionnaire cervicale de l’enfant
A. Mardassi, N. Mathlouthi, S. Mahfoudhi, H. Mbarek, S. Mezri, C. Zgolli, C. Halwani, H. Brahem, G.
Chebbi, R. Ben M’hamed, K. Akkari, S. Benzarti.
Service d’ORL et CCF - Hôpital Militaire de Tunis, Tunisie
Introduction:
La tuberculose ganglionnaire représente la localisation extra-pulmonaire la plus fréquente de la
maladie et sévit à l’état endémique. Les formes infantiles se distinguent, essentiellement, par la
difficulté de la preuve bactériologique ainsi que par la toxicité de la chimiothérapie antituberculeuse
prolongée.
Matériel et méthodes:
Nous rapportons 12 cas de tuberculose ganglionnaire chez des enfants diagnostiqués et traités sur
une période de 5 ans (2009 à 2013).
Résultats:
L’âge moyen était de 12 ans (4 à 16 ans). Il s’agissait de 9 filles et de 3 garçons. La vaccination
antituberculeuse était effectuée dans tous les cas. Un contage tuberculeux a été retrouvé chez
uniquement un enfant. Le motif principal de consultation était une tuméfaction cervicale chronique
(100%). Le délai moyen de consultation était de 11 mois (3 mois à 2 ans). L’examen physique
objectivait des adénopathies cervicales (ADP) qui étaient de siège jugulo-carotidien dans 7 cas, sousdigastrique dans 4 cas et sub-mandibulaire dans 1 cas. La taille moyenne de ces ADP était de 2,5 cm
avec des signes inflammatoires locaux dans 2 cas. Une fièvre a été notée dans 5 cas. La vitesse de
sédimentation était accélérée dans 2 cas et l’IDR à la tuberculine était positive dans 9 cas
(phlycténulaire dans 1 cas). La cytoponction ganglionnaire, faite dans 4 cas, suggérait l’atteinte
tuberculeuse chez 3 enfants. Une adénectomie avec examen anatomopathologique confirmait le
diagnostic de tuberculose ganglionnaire dans tous les cas. Le traitement antituberculeux était
quadruple pendant 2 à 3 mois puis double pendant 6 mois. La persistance d’abcès froids après 9 mois
de traitement a nécessité une chirurgie de « nettoyage » dans 2 cas. Ailleurs, l’évolution était
favorable.
Conclusion:
L’évolution de la tuberculose ganglionnaire infantile sous traitement est souvent favorable. La
cytoponction pourrait faciliter la confirmation diagnostique et épargner une chirurgie cervicale
pourvoyeuse de cicatrices disgracieuses. Il est impératif de rappeler la nécessiter de la déclaration
obligatoire de cette affection.
P57.
Echec du traitement médical de la tuberculose ganglionnaire : place de la
chirurgie
S. Kallel, M. Sellami, I. Kharrat, F. Maalej, I. Charfeddine, M. Mnejja, B. Hammami, A. Ghorbel,
Service ORL, CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine de Sfax-Tunisie
Introduction:
La tuberculose ganglionnaire est la localisation extra pulmonaire la plus fréquente. Son traitement est
essentiellement médical, basé sur les antituberculeux. L’échec thérapeutique (persistance ou récidive)
pose un problème de santé publique. Le but de notre travail est d’étudier les différentes causes
d’échec thérapeutique de la tuberculose ganglionnaire et le résultat de la chirurgie dans ce cas.
Matériel et méthodes :
Etude rétrospective à propos de 8 patients opérés dans notre service sur une période de dix ans
(entre 2003 et 2012) d’une poursuite de tuberculose ganglionnaire traitée médicalement.
Résultats :
Il s’agissait de 7 femmes et un homme. L’âge moyen était de 31 ans (18 - 48 ans). Tous les patients
ont reçu des antituberculeux pendant une durée totale allant de 6 à 18 mois avec une évolution
défavorable par persistance des adénopathies après la fin du traitement dans 2 cas, par
l’augmentation de leur taille sous traitement dans 2 cas et une régression partielle initiale suivie d’une
ré-augmentation de leur taille dans 4 cas. Une mal-observance thérapeutique a été notée dans un
seul cas. Une fistulisation à la peau a été trouvée dans deux cas.
Nous avons réalisé un évidement cervical fonctionnel limité aux secteurs atteints chez tous les
patients. L’examen microbiologique de la pièce opératoire a conclu à la présence de mycobactéries
atypiques dans 3 cas. La chirurgie a été suivie d’une deuxième cure d’antituberculeux pendant une
période allant de 6 à 9 mois. L’évolution était bonne pour 6 patients. Un patient a présenté une
récidive après un an. Une repousse rapide des adénopathies a été notée dans un cas. Ces deux
derniers ont été réopérés et remis sous traitement antituberculeux adapté avec bonne évolution.
Conclusion :
L’échec du traitement médical de la tuberculose ganglionnaire n’est pas rare. Il s’agit souvent d’un BK
atypique. La chirurgie garde tout son intérêt. Elle consiste en un véritable curage ganglionnaire
emportant les ADP atteintes. Après étude bactériologique et antibiogramme sur pièce opératoire, on
doit adapter le traitement antituberculeux.
P58.
Mélanome malin primitif de la fosse nasale : A propos de 1 cas
S. Mezri, IC. Zgolli, N. Hlila, H. M’barek, N. Mathlouthi, A. Mardassi, K. Akkari, R. Ben M'Hamed, S.
Benzarti.
Service d'ORL et de CCF. HMPIT
Introduction :
Le mélanome muqueux primitif de la fosse nasale est une tumeur maligne très agressive, décrite pour
la première fois par Lucke en 1869. Il s’agit d’une entité rare, constituant entre 0,6 et 1% de
l’ensemble des mélanomes et 4 % des tumeurs cervico-faciales. Il s’agit d’une tumeur très
agressive, de traitement difficile et de pronostic sombre.
Nous rapportons le cas d’une patiente présentant un mélanome malin de la fosse nasale traitée dans
le service d’ORL et de chirurgie maxillo-faciale de l’hôpital militaire premier d’instruction de Tunis.
Observation :
Il s’agit d’une femme âgée de 61 ans, sans antécédents pathologiques notables, qui a consulté pour
une obstruction nasale chronique gauche associée à une épistaxis homolatérale sans signes
otologiques, ni neurologiques ni ophtalmologiques associés. A l’endoscopie nasale : il existait une
masse bourgeonnante d’allure hémorragique, de couleur brun-noirâtre, comblant toute la fosse
nasale gauche avec un cavum libre. A l’examen, elle n’avait pas de déformation de la face ni
d’adénopathies cervicales palpables. la tomodensitométrie du massif facial montrait une masse iso
dense occupant toute la fosse nasale gauche prenant le contraste de façon hétérogène associée à
une lyse de la paroi médiale du sinus maxillaire gauche .l’IRM du massif faciale a objectivé un
processus expansif occupant toute la fosse nasale gauche isoT1 isoT2 prenant fortement le
gadollinium, sans extension intracérébrale évoquant une origine maligne probable. La patiente a été
opérée elle a eu une exérèse complété de la masse avec une turbinectomie inférieur gauche, une
méatotomie moyenne et une éthmoidectomie antérieure et postérieure. L’examen
anatomopathologique définitif de la pièce opératoire a conclu à un mélanome malin de la fosse
nasale gauche. Un complément thérapeutique par radiothérapie a été préconisé. L’évolution était
bonne avec un recul de 6mois
Conclusion :
Le mélanome malin muqueux des fosses nasales, bien que rare, demeure une pathologie de pronostic
défavorable et pose des problèmes de prise en charge. L’amélioration de la probabilité de survie
globale passe certainement par un diagnostic précoce, un bilan locorégional et général le plus complet
possible (tomodensitométrie–IRM) et un traitement rapide basé sur une résection chirurgicale large de
la tumeur.
P59.
Les mélanomes du massif facial
I. Achour, A. Chakroun, I. Kharrat, F. Maalej, I. Charfeddine, M. Mnejja, B. Hammami, A. Ghorbel
Service ORL, CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine de Sfax, Tunisie
Introduction :
Le mélanome des cavités naso-sinusiennes est rare. Il représente moins de 7 % de tous les
mélanomes. Les signes révélateurs sont non spécifiques. L’imagerie en coupe est indispensable pour
le bilan d’extension pré thérapeutique. Le seul traitement curatif est la chirurgie. Le but de ce travail
est d’étudier les difficultés diagnostiques et thérapeutiques que pose cette entité particulière.
Matériel et méthodes :
Nous présentons six cas de mélanome des cavités nasosinusiennes colligés entre 2000 et 2010.
Résultats :
Notre étude a inclus six patients, dont quatre hommes et deux femmes. Le motif de consultation le
plus fréquent était l’obstruction nasale et l’épistaxis. Une tuméfaction jugale était retrouvée dans un
cas. Le délai de consultation était de 6 mois en moyenne. L’examen des fosses nasales a montré une
masse bourgeonnante, polypoïde charnue qui comblait la fosse nasale atteinte. Elle était noirâtre dans
trois cas. Tous les patients ont eu une TDM du massif facial. Elle a montré un processus expansif au
niveau de la fosse nasale, de densité tissulaire, infiltrant le tissu loco-régional avec lyse osseuse dans
3 cas.
Deux patients ont eu une IRM du massif facial. Elle a montré un processus en hyper signal T1 et hypo
signal T2, qui se rehaussait de façon hétérogène après injection de gadolinium.
Un examen dermatologique a été fait dans tous les cas à la recherche d’un mélanome cutané, et s’est
révélé négatif.
Un bilan d’extension comportant une radiographie de thorax, une échographie abdominale et une
scintigraphie osseuse était normal chez 5 patients. Il a montré la présence d’une métastase hépatique
dans un cas.
Cinq patients ont eu une exérèse large de la tumeur suivie d’une radiothérapie externe. La voie
endonasale a été pratiquée dans 2 cas, la voie externe paralatéronasale dans 2 cas et la voie
combinée dans 1 cas. Le patient ayant des métastases hépatiques a eu une radiothérapie exclusive.
Une récidive a été notée dans deux cas. Ils ont eu une exérèse large par voie para-latéro-nasale.
Conclusion :
Le mélanome des muqueuses nasosinusiennes est rare. Sa symptomatologie est non spécifique et
peut entrainer un retard de diagnostic. Le diagnostic de certitude est porté par l’étude
anatomopathologique et l’immunohistochimie. La chirurgie est le seul traitement curatif et consiste à
l’exérèse large de la tumeur. Cependant le pronostic reste sombre avec un taux de récidive élevé.
P60.
Prise en charge de mélanome du cuir chevelu : à propos d’un cas
G Chebbi, S. Naija, H Brahem, A. Mardassi, N. Mathlouthi, R. Ben Mhamed, K. Akkari, S. Benzarti
Service d’ORL et CMF - Hôpital Militaire de Tunis, Tunisie
Introduction:
Les mélanomes sont des tumeurs cutanées malignes agressives développées au dépend des
mélanocytes. Le diagnostic est clinique. L’examen anatomopathologique confirme le diagnostic et
conditionne la décision thérapeutique initiale et l’évaluation du pronostic. Le traitement chirurgical doit
respecter les marges d’exérèse large selon l’indice de Breslow.
Observation medicale :
Il s’agit d’un patient âgé de 63 ans hypertendu sous bétabloquant, qui a consulté pour une lésion
pariéto-frontale hyper pigmentée asymétrique et de bord irréguliers. La biopsie a confirmé le
diagnostic de mélanome nodulaire classé T3. Le bilan d’extension ganglionnaire et à distance était
négatif (N0 M0). Le patient a eu une exérèse tumorale large avec des marges de 5 cm avec recoupes
tumorales. Le résultat anatomopathologique a confirmé le diagnostic avec limites d’exérèse saines.
Une cicatrisation dirigée avec une trépanation de la corticale externe pariétale était indiquée.
L’évolution était bonne avec une bonne cicatrisation sans récidive locale ni à distance.
Discussion et conclusion :
Le mélanome représente une minorité des cancers de la peau, mais c’est le plus grave d’entre eux. Le
diagnostic doit être précoce. Il est confirmé par l’examen anatomopathologique. Le pronostic dépend
du stade, de l’indice de Breslow et des métastases à distance. L’exérèse chirurgicale doit être
carcinologique. Une surveillance clinique et radiologique est nécessaire tous les 6 mois surtout les 2
premières années.
P61.
Mélanome malin cutané de l’oreille : à propos d’un cas.
S. Jbali, S. Kedous, K. Cheikh, Z. Attia, S. Touati, S. Gritli.
Service de carcino-ORL, institut Salah Azaiz
Introduction :
Les mélanomes malins cutanés (MMC) de l’oreille sont rares. Ils représentent moins de 1 % des MMC.
La zone la plus souvent atteinte est l’hélix. Historiquement les MMC ont toujours été considérés
comme de pronostic très sombre, justifiant une attitude chirurgicale très agressive. Nous exposons le
cas d’un patient suivi dans le service de carcino-ORL de l’ISA pour mélanome malin de la conque de
l’oreille gauche.
Observation et discussion :
Il s’agit d’un patient âgé de 65 ans, connu porteur d’un noevus du pavillon de l’oreille gauche. Devant
l’augmentation rapide de la taille de cette lésion et la modification de sa pigmentation, une biopsie
était pratiquée. L’histologie a conclu à un MMC du pavillon de l’oreille. Par ailleurs, l’examen clinique
n’a pas objectivé des adénopathies palpables. Le bilan d’extension, incluant une TDM thoracoabdominal n’a pas montré de lésions métastatiques. Opéré, il a eu une exérèse tumorale passant à 1
cm de la tumeur. Par ailleurs, il a eu un curage cervico-parotidien prophylactique. Les suites
opératoires étaient simples.
Le schéma thérapeutique classique comportait l’amputation totale du pavillon associée à un curage
cervical radical. Certains y associaient même une parotidectomie homolatérale. Aujourd’hui, il est
reconnu que la localisation au pavillon de l’oreille n’est pas associée à un pronostic plus péjoratif par
rapport aux autres localisations. Toutes ces données sont en accord avec de nombreuses études, qui
retrouvent des taux de survie sans récidives comparables pour le traitement conservateur et
l’amputation du pavillon. Le curage ganglionnaire systématique ou prophylactique était la procédure
de rigueur lors du diagnostic de MMC jusque dans les années 1990.Les recommandations actuelles
émises par le SOR 2005 proposent un curage ganglionnaire régional chez les patients porteurs de
MMC cliniquement N1 ou plus ou chez les patients dont le ganglion sentinelle est positif.
Conclusion :
L’incidence du mélanome malin cutané (MMC) est en augmentation constante. Sa prise en charge
s’adresse aujourd’hui aux praticiens de différentes spécialités. L’acte chirurgical initial reste une étape
incontournable du traitement curatif.
P62.
Hémangiopéricytome des fosses nasales
K. Khamassi, A. Smaïli, K. Tarhouni, R. Lahiani, L. Bougacha, K. Gaïed, D. Nejah, N. Kaffel, A.
Boubaker*, M. Ben Salah, M. Ferjaoui
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis
*Service de neurochirurgie, Institut National de Neurologie, Tunis
Introduction :
L’hémangiopéricytome est une tumeur mésenchymateuse rare, issue des péricytes de Zimmerman qui
sont des cellules contractiles entourant les capillaires. C’est une tumeur souvent bénigne. La
localisation nasale est rare, observée dans 5% des cas.
Observation :
Il s’agit d’une patiente âgée de 59 ans, sans antécédents pathologiques notables, chiqueuse de neffa,
qui consultait pour une obstruction nasale gauche, associée à des algies faciales et à une diminution
de l’acuité visuelle gauche, sans épistaxis ni signes otologiques. L’examen physique a montré une
formation de la fosse nasale gauche rougeâtre et saignante au contact. Le cavum était libre. L’examen
de la cavité orale était normal. Les aires ganglionnaires étaient libres. L’examen ophtalmologique était
normal, ainsi que l’examen neurologique.
La TDM du massif facial a montré un volumineux processus expansif tissulaire de la fosse nasale
gauche avec extension ethmoïdo-maxillaire, intra-orbitaire et lyse de la base du crâne antérieur. L’IRM
a objectivé un processus expansif tissulaire centré sur la fosse nasale gauche, faisant 64 mm de
hauteur, en isosignal T1, se réhaussant intensément après injection de gadolinium. Ce processus était
étendu en intracrânien tout en restant en extra-dural.
La patiente a été opérée par voie paralatéronasale gauche élargie. Elle a eu une exérèse totale de la
tumeur et une reconstruction de la base du crâne antérieur par un fragment osseux costal. Les suites
opératoires étaient simples. L’examen anatomopathologique et immunohistochimique a conclu à un
hémangiopéricytome.
Conclusion :
L’hémangiopéricytome est une tumeur bénigne rare. Son diagnostic est anatomopathologique et
immunohistochimique. Son potentiel malin et son évolution imprévisible imposent une chirurgie
d’exérèse complète et une surveillance prolongée. Son traitement est chirurgical. Les récidives locales
sont fréquentes (40%) et sont le plus souvent en rapport avec une exérèse incomplète d’une tumeur
étendue.
P63.
Carcinome épidermoïde de la cloison nasale. À propos d’un cas.
M. Bellakhdhar, S.Ouni, M. Ghammem, A. Meherzi, N. Khaireddine, W. Kermani, M. Ben Ali, M.
Belcadhi, M. Abdelkafi
CHU F. Hached - Sousse
Introduction :
Les tumeurs malignes des cavités nasales sont peu fréquentes caractérisées par leur variété
histologique. Le carcinome épidermoide est la tumeur la plus fréquente représentant 50 à 60% des
tumeurs malignes des cavités nasales. Les symptômes révélateurs sont aspécifiques conduisant à un
diagnostic le plus souvent tardif.
Matériels et méthodes :
Un cas de carcinome épidermoide de la cloison nasale colligé au service d’ORL et chirurgie cervicofaciale Farhat Hached Sousse.
Observation :
Il s’agit d’un patient âgé de 58 ans qui a consulté pour des douleurs à la mobilisation de la pointe du
nez évoluant depuis 03 mois.
L’examen clinique a objectivé une lésion ulcérovégétante de 01 cm de diamètre au niveau du tiers
antérieur de la cloison nasale gauche douloureuse au toucher non saignante au contact à bordure
perlée translucide à base souple sans perforation de la cloison nasale.
Une TDM du massif facial a objectivé une pneumatisation d’une cellule à la base d’implantation de la
cloison nasale qui est comblée à contenu tissulaire non rehaussé, sans lyse osseuse.
Le patient a eu une biopsie sous anesthésie locale, l’examen anatomopathologique a conclu à un
carcinome épidermoide non différencié infiltrant la cloison nasale gauche.
Un complément d’exérèse chirurgicale était réalisé avec une exérèse large de la lésion.
L’examen histologique définitif a conclu à un carcinome épidermoide moyennement différencié de la
jonction cutanéo-muqeuse du vestibule narinaire gauche de 01 cm du grand axe, les limites de
l’exérèse étaient saines.
Conclusion :
Les tumeurs malignes strictement endonasale constituent une entité rare mais qui soulèvent plusieurs
difficultés : diagnostique, diversité histopathologique et thérapeutique.
Le profil évolutif reste dominé par les récidives locorégionaux d’où une surveillance post –
thérapeutique clinique et radiologique reste indispensable.
P64.
Carcinome naso-sinusien indifférencie : A propos d’un cas
R. Lahiani, F. Hedhili, M. Lajhouri, K. Khamassi, L. Bougacha, K. Gaïed, D. Nejah, N. Kaffel, M. Ben
Salah, M. Ferjaoui
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis
Introduction :
Le carcinome indifférencié naso-sinusien est un cancer rare. Son étiologie est inconnue. Sa prise en
charge n’est pas bien codifiée.
Le but de notre travail de décrire les aspects clinique, para cliniques et thérapeutiques du carcinome
indifférencié naso-sinusien.
Observation :
Il s’agit d’un patient âgé de 52 ans, peintre, tabagique à 70 PA, qui présente depuis 2 ans une
obstruction nasale droite avec un prurit nasal et une épistaxis intermittente, accompagnés d’un
ronflement gênant et des douleurs de la région sous orbitaire droite sans flou visuel ni diplopie.
L’examen clinique objective un bon état général, une tuméfaction paranasale et jugale droite s’étalant
en sous orbitaire, effaçant le sillon naso-génien droit, chaude, érythémateuse, sensible, une fosse
nasale droite comblée par un processus tissulaire régulier, saignant au contact, une cloison nasale
déviée à droite sans adénopathies cervicales.
L’imagerie (TDM et IRM) a objectivée un comblement de la fosse nasale droite et des cellules
ethmoïdales homolatérales associé à une rétention liquidienne au niveau des sinus maxillaire et frontal
droits.
Une biopsie large a été faite sous anesthésie générale. L’étude anatomopathologique et
immunohistochimique a conclu à un carcinome indifférencié naso-sinusien.
Suite à la biopsie, ont été notées une augmentation rapide du volume tumoral avec une accentuation
de la douleur devenant insomniante, une hypoesthésie de l’hémiface droite, avec une dermite
séborrhéique de la face rentrant dans le cadre d’un syndrome paranéoplasique.
Le patient a eu une radio-chimiothérapie. La tumeur a diminuée de volume de même que la douleur.
Conclusion :
Le carcinome naso-sinusien indifférencié est un cancer rare, qui touche l’homme de la cinquantaine. Il
est d’évolution rapide et de pronostic péjoratif. Son traitement n’est pas bien codifié, basée sur la
chirurgie, et la radio chimiothérapie.
P65.
Les Lymphomes T/NK : aspects cliniques et thérapeutiques
Zarmedini H, Bouzid N, Saidi A, Ben Youssef Y*, Khlif A*, Bouaouina N
Service de Radiothérapie carcinologique, *Service Hématologie Clinique, CHU Farhat Hached ; Sousse
Buts :
Etudier les aspects épidémiologiques, cliniques, évolutifs et les modalités thérapeutiques du
lymphome nasal T/NK, à partir d’une étude rétrospective colligeant 12 patients porteurs de
lymphome T/NK menée de 2001 à 2013.
Résultats :
Il s’agissait de 8 hommes et deux femmes (sex-ratio = 2). L’âge moyen était de 45 ans (extrêmes 22
et 70 ans). Le délai moyen de consultation était de six mois. Les symptômes les plus fréquents étaient
une obstruction nasale (33 %) et une rhinorrhée purulente (33 %), suivi par un amaigrissement
associé à une fièvre
(25 %).
Le diagnostic a été confirmé par l’étude histologique des prélèvements biopsiques complété par
l’immuno-histochimie.
Tous nos patients ont bénéficié d’un scanner du massif facial. La localisation du lymphome T/NK était
essentiellement nasale (8cas), sinusienne (1 cas), nasopharynx (1 cas), palais (1 cas) et du larynx (1
cas).Un processus tumoral obstructif des sinus maxillaires avec destruction des fosses nasales a été
observé dans 8 cas. Les lymphomes étaient classés stade I dans 58% des cas, stade II dans 25% des
patients et IV 17% des cas.
Huit patients ont été traités par une chimiothérapie seule. Les 4 autres patients ont eu une
chimiothérapie suivie d’une radiothérapie cervico faciale avec une dose variant entre 48.6 Gy et 55.8
Gy. L’évolution a été marquée par l’apparition d’une rechute locale dans 4 cas, une rémission
complète dans 4 cas. Les 4 autres malades ont été décédés avec une survie moyenne de 19 mois.
Conclusion
Le lymphome T/NK est une néoplasie rare faisant partie des lymphomes T périphériques selon la
classification de l’OMS en 2001. Ce type de lymphome est caractérisé par une agressivité aussi bien
locale que systémique. L’association radiothérapie et chimiothérapie semble être la meilleure approche
thérapeutique. La radiothérapie est caractérisé par un taux élevé de rémission complète avec survie
prolongée au sein des stades localisés, mais seule elle ne permet pas le contrôle locorégional.
P66.
Lymphome malin non hodgkinien à localisation orbitaire : A propos d’un cas
Dhouib.M, Hammami.MI, Kallel.A, Ayadi.A, Ghorbel.M*, Karray.F, Elloumi.M*, Abdelmoula.M
Service de chirurgie maxillo-faciale, *Service d’hématologie, Hôpital Habib Bourguiba, Sfax
Introduction
Les lymphomes sont des tumeurs malignes qui se développent à partir des cellules lymphoïdes. On
distingue les lymphomes hodgkiniens et les lymphomes non hodgkiniens. Parmi les sites extra
ganglionnaires, la localisation orbitaire est une des éventualités rare des lymphomes. Nous rapportons
une observation d’un lymphome malin non hodgkinien à localisation orbitaire et nous discutons son
bilan diagnostic ainsi que sa prise en charge thérapeutique.
Observation
Il s’agit d’un patient âgé de 53 ans sans antécédents pathologiques notables. Il a consulté pour une
exophtalmie gauche évoluant depuis 1 an s’aggravant progressivement associée à des douleurs
oculaires. L’examen clinique a objectivé au niveau de l’œil gauche : une exophtalmie grade III, une
hyperhémie conjonctivale, une paralysie du muscle droit supérieur et une paralysie du VI. Le scanner
a montré un processus tissulaire modérément vascularisé s’englobant dans le muscle droit externe.
L’IRM orbitaire a montré un processus intra orbitaire de 46 mm de grand axe assez bien limité,
oblongue, semble envahi le muscle droit externe avec un iso signal en t1, un discret hyper signal en
T2, se rehausse de façon intense et homogène évoquant en premier lieu un lymphome. La biopsie
était en faveur d’un lymphome B à petite cellule. Le patient a bénéficié d’une chimiothérapie ou
l’évolution était favorable avec un recul de 18 mois.
Conclusion
Le lymphome malin non hodgkinien à localisation orbitaire est une affection rare. L’exophtalmie est la
symptomatologie la plus fréquente. L’IRM et à défaut le scanner permettent d’établir le bilan
d’extension. L’examen anatomopathologique permet sa confirmation. Le pronostic ne peut être
amélioré que par un diagnostic précoce et une prise en charge adéquate.
P67.
Place de la radiothérapie dans le traitement des lymphomes de l’anneau de
Waldeyer
I. Ben Aicha, N. Bouzid, N. Bouaouina
Service de Radiothérapie carcinologique, CHU Farhat Hached ; Sousse
Objectifs :
Préciser la place de la radiothérapie dans la prise en charge des lymphomes de l’anneau de Waldeyer .
Patients :
Nous rapportons 6 cas de lymphomes de Waldeyer colligés entre 1995 et 2013.
Résultats :
Il s’agit de 5 adultes âgés respectivement de 22, 45, 63, 67 et 77 ans et d’un enfant âgé de 5 ans.
Le motif de consultation le plus fréquent était une tuméfaction cervicale.
Le délai de consultation variait de 6 mois à une année.
Tous les patients ont bénéficié d’un scanner cervical initial mettant en évidence la présence d’une
tumeur de l’amygdale droite dans 2 cas, d’une tumeur du cavum dans 3 cas et d’une tumeur
parotidienne bilatérale dans un cas.
La biopsie a conclu à un lymphome B à grande cellules dans 2 cas, Un lymphome B diffus de la zone
marginale dans un cas, un lymphome T diffus (CD 3+) dans un cas, un lymphome B à petites cellules
dans un cas et d’une maladie de Hodgkin de type cellularité mixte dans un cas.
Tous les patients ont une chimiothérapie avec un contrôle scannographique montrant une réponse
complète chez 3 patients et une réponse partielle chez les 3 autres patients.
Une radiothérapie de l’anneau de Waldeyer et des aires ganglionnaires cervicales a été pratiquée chez
les 6 patients dont 4 ont eu 44 Gy (2 Gy/séance, 5séances/semaines) et 2 patients ont eu 45 Gy
(1,8Gy/séance, 5 séances/semaine).
Après un recul moyen de 10 mois, 5 patients sont en rémission complète et une patiente est décédée.
Conclusion :
La présentation clinique des lymphomes de l’anneau de Waldeyer est souvent évocatrice et le plus
souvent associée à une atteinte ganglionnaire cervicale. Le diagnostic précis du type histologique est
le facteur déterminant du traitement et du pronostic. L'immunohistochimie est désormais
indispensable pour rechercher les marqueurs propres à chaque sous-type de lymphome et permettre
une catégorisation précise. Le pronostic a considérablement évolué et évolue encore en fonction des
progrès thérapeutiques notamment de la radiothérapie et de la chimiothérapie.
P68.
Lymphomes à localisation laryngées : A propos de 5 observations.
Kedous S, Dimassi H, Nefzaoui S, Hmila J, Attia Z, Touati S, Gritli S
Service de Chirurgie Carcinologique Cervico- Faciale et O.R.L de l’Institut Salah Azaiez de Tunis
Introduction :
Les lymphomes malins non hodgkiniens (LMNH) de localisation extra- ganglionnaire sont retrouvés
dans 60% des cas au niveau de la région de la tête et cou. Ils représentent 5% de l’ensemble des
tumeurs malignes de cette région, l’anneau de Waldeyer est le site le plus fréquent. L'atteinte
laryngée est peu rapportée dans la littérature et de diagnostic difficile, elle représente moins de 1%
des cancers laryngés.
Matériel et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective dans laquelle nous rapportons 5 cas de LMNH à localisation laryngée
colligés à notre service sur une période de 22 ans entre 1991 et 2012. La classification histologique
de l’OMS et clinique d’Ann Arbor des LMNH ont été utilisées.
Résultats :
Il s’agit de 3 hommes et 2 femmes d’âge moyen égal à 57 ans avec des extrêmes de 21 à 84 ans. Des
antécédents de lymphome gastrique de bas grade traité il y a 19 ans ont été notés dans un cas. Le
délai de consultation varie de 1 à 36 mois avec une moyenne de 16 mois. Les signes fonctionnels
étaient à type de dyspnée, dysphonie, dysphagie, et de fausses routes rapportés respectivement dans
80, 60, 40 et 20% des cas. Une toux en rapport avec un épanchement pleural ainsi qu’une altération
de l’état général ont été notés dans un cas. Une laryngoscopie directe avec biopsie a été pratiquée
dans tous les cas; l’atteinte était sus-glottique dans 3 cas et glotto-sus glottique dans 2 cas. L’examen
anatomopathologique conclu à un LMNH de bas grade de type B lymphocytique chez 4 patients et à
un carcinome du larynx dans 1 cas. Chez ce patient, le diagnostic de lymphome de type MALT a été
retenu après examen histologique de la pièce de laryngectomie. Le LMNH a été classé après bilan
d’extension (TDM thoraco-abdomino-pelvienne, biopsie ostéo-médullaire et du cavum, fibroscopie
digestive) stade IE dans 3 cas et stade IV (localisation pulmonaire) dans 2 cas. Le traitement était à
base de chimiothérapie dans les stades IV, de radiothérapie dans 2 cas et radio-chimiothérapie dans 1
cas. Une trachéotomie en urgence a été pratiquée dans 2 cas devant une dyspnée mal tolérée. Cette
dyspnée était en rapport avec une sténose post-radique dans 1 cas. L’évolution a été marquée par
une rémission complète dans 3 cas avec un recul moyen de 6 ans. Deux cas de décès ont été
observés dont un à 2 ans de l’évolution dans un tableau d’hémorragie cataclysmique due à une
radionécrose.
Conclusion :
La localisation laryngée des LMNH est exceptionnelle. Elle peut évoluer à bas bruit. Cependant la
symptomatologie respiratoire peut être au premier plan et être à l'origine de la découverte de la
maladie. Il s’agit d’un diagnostic à évoquer systématiquement du fait de son bon pronostic, au prix
d’un traitement simple et bien toléré.
P69.
Utilisation de l’ADN serique du virus d’EPSTEIN-BARR dans le diagnostic de
cancer du cavum
F .Ghoul, L.Satouri, M.Jendoubi-FerchichI, W.Toumi, N. Khedhiri, M.Zili, R.Khelifa.
Unité de Diagnostic Viral et Moléculaire des Tumeurs, Service des Laboratoires, Hôpital Habib Thameur
Introduction
Le virus de l’Epstein-Barr est un herpèsvirus humain qui infecte plus de 95% de la population normale
dans le monde. En plus d’être l’agent étiologique de la mononucléose infectieuse il est associé à
différentes affections malignes humaines et notamment le carcinome indifférencié du nasopharynx ou
cancer du cavum. C’est la présence de l’ADN viral dans le noyau des cellules malignes qui a constitué
l’argument majeur de la contribution du virus de l’Epstein-Barr au processus tumoral. Récemment,
l’ADN sérique libre du virus Epstein-Barr a été proposé comme marqueur tumoral pour le diagnostic,
le suivi, et le pronostic du carcinome indifférencié du nasopharynx. Les objectifs de notre étude ont
été de mettre au point une technique simple et économique, la réaction de polymérisation en chaine
conventionnelle pour la détection de l'ADN sérique libre du virus de l’Epstein-Barr et de déterminer sa
valeur diagnostique relativement à la sérologie du virus Epstein-Barr considérée comme méthode de
référence.
Matériel et méthodes
Un couple d’amorces spécifiques EBNA-1F et EBNA-1R délimitant une région de 262 pb du gène
EBNA-1 a été utilisé pour l’amplification de l’ADN du virus de l’Epstein-Barr. Les cellules lymphoïdes
EBV-positives B95-8 et Raji ont été utilisées comme source d’ADN viral pour les expériences de mise
au point de la réaction de polymérisation en chaine. L’ADN amplifié a été détecté par électrophorèse
sur gel d’agarose et la sérologie du virus Epstein-Barr a été effectuée par immunofluorescence
indirecte. Dix-huit patients atteints par le carcinome indifférencié du nasopharynx non traités et 5
patients traités par radiothérapie ont été inclus dans cette étude. Un groupe témoin constitué de 7
porteurs sains du virus de l’Epstein-Barr a été testé en parallèle.
Résultats
Les résultats obtenus indiquent l’amplification de l’ADN viral chez 83.3% des patients qui ont le
carcinome indifférencié du nasopharynx non traités et seulement 20% des patients traités ; tandis que
l’ADN viral était indétectable dans les sérums des porteurs sains du virus de l’Epstein-Barr. D’autre
part, la comparaison des résultats de l’étude moléculaire avec ceux de la sérologie EBV pour chaque
sérum a montré une forte corrélation entre le profil sérologique typique du carcinome indifférencié du
nasopharynx et la détection de l’ADN viral sérique libre. Nos résultats montrent aussi l’absence de
l’ADN viral sérique libre chez 80% des patients traités en parallèle avec un profil pratiquement normal
de la sérologie du virus de l’Epstein-Barr chez ces mêmes patients. En dépit du fait que nous n’ayons
pas pu obtenir et tester les sérums d’avant traitement de ces patients, ces résultats sont conformes à
une baisse putative des titres en anticorps anti-EBV et des taux d’ADN viral sérique libre suite au
traitement. En effet, les études rapportées par plusieurs équipes montrent que l’ADN sérique libre du
virus de l’Epstein-Barr diminue au cours de la radiothérapie pour devenir le plus souvent indétectable.
Conclusion et discussion
Bien que la méthode de la réaction de polymérisation en chaine conventionnelle que nous avons
utilisée ne soit pas quantitative comme la réaction de polymérisation en chaine en temps réel
préconisée actuellement pour la détermination de l’ADN sérique libre, elle est beaucoup plus
économique et plus disponible dans le pays. D’autre part elle semble suffisante pour le diagnostic du
carcinome indifférencié du nasopharynx et pour le suivi du traitement. Enfin, nos résultats dans leur
ensemble indiquent que la détection de l’ADN sérique libre du virus Epstein-Barr par la réaction de
polymérisation en chaine
conventionnelle semble suffisante pour confirmer le diagnostic du
carcinome indifférencié du nasopharynx au même titre que la sérologie du virus de l’Epstein-Barr.
D’autres travaux sont nécessaires pour confirmer son utilité dans le suivi des patients et démontrer sa
valeur pronostique de la méthode utilisée.
P70.
Tumeurs parotidiennes : Corrélation anatomo- radiologique
W. Abid, O. Ben Gamra, I. Ben Ghrib, A. Ben younes, S. Zribi, I. Hariga, Ch. Chammakhi*, M.
Daghfous*, Ch. Mbarek
Service d’ORL et de CCF, *Service de radiologie de l’hôpital Habib Thameur de Tunis
Introduction :
Les tumeurs parotidiennes représentent les tumeurs les plus fréquentes des glandes salivaires, elles
sont bénignes dans 80% des cas. Leur diagnostic repose sur un faisceau d’arguments cliniques,
radiologiques et histologiques. L’imagerie permet à la fois de confirmer la présence d’un processus
tumoral, de suspecter la malignité et de préciser l’extension afin de permettre une planification de
l'approche thérapeutique.
But de l'étude :
Le but de notre travail a été d'analyser la valeur diagnostique de l'imagerie par résonance magnétique
(IRM) préopératoire des tuméfactions de la glande parotide, sources de difficultés cliniques et
radiologiques.
Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective étalée sur 7 ans de 2006 à juin 2012, portant sur 55 patients
hospitalisés et opérés d’une tumeur parotidienne, sont exclus de notre étude les patients n’ayant pas
d’IRM parotidienne en pré opératoire.
Résultats :
L’âge moyen de nos patients est de 45,25 avec un sex ratio 0,95. Le motif principal de consultation
était une tuméfaction parotidienne, apparue progressivement, s’associant un asymétrie faciale dans
5% des cas, adénopathies cervicales dans 11.4% des cas, une otalgie unilatérale dans 17,1% des cas.
le délai de consultation était de 20 mois.
L’examen clinique objectivait une tuméfaction parotidienne de3,022 cm en moyenne ,de consistance
ferme dans 77,1%, dure dans 22.9% des cas, mal limitée dans 11% cas, fixe dans 25% des cas ,le
caractère douloureux est trouvé dans 5% des cas. Une paralysie faciale avec un grading trouvée dans
7% des cas variant entre II et IV selon la classification de House-Brackman. La palpation des aires
ganglionnaire objectivait des adénopathies cervicales dans 7% des cas, les groupes atteints
respectivement sont (IIa,V) .Le signe Nélaton est positif dans 45%.
Les examens para cliniques comportaient un échographie cervicale, ainsi qu’une IRM parotidienne en
séquences pondérées en T1 et T2 avec injection de Gadolinium en coupes axiales et coronales qui
évoquaient une tumeur bénigne dans 74% des cas (un adénome pléomorphe, un cystadénolyphome),
une tumeur maligne dans 21% des cas (adénocarcinome, carcinome muco-épidémoide),
ganglionnaire dans 5%.
Tous nos malades ont eu un traitement chirurgical. Celui-ci avait consisté en une parotidectomie totale
conservatrice du nerf facial dans 22.8% des cas, une parotidectomie exo faciale dans 74.2% des cas.
Une parotidectomie totale associée à un curage triangulaire homolatéral a été réalisée chez 2 malades
car l’examen histologique en extemporané était en faveur d’un carcinome muco-épidermoïde. Une
étude histologique est réalisée pour la pièce opératoire.
Pour les adénomes pléomorphes l'IRM a obtenu une sensibilité, spécificité et respectivement de 90%,
et 73,9%. Pour les tumeurs de Whartin, les mêmes valeurs ont été respectivement de 60%, et
95,6%. Pour les tumeurs malignes (n = 13), les résultats ont été respectivement de 75,3% et 82,21
%.
Conclusion :
L’IRM, par son approche multi planaire et son excellente résolution spatiale et de contraste est
incontestablement le meilleur examen d’imagerie pour détecter, localiser, apprécier les rapports
et caractériser une lésion parotidienne. En plus elle permet d’apprécier la nature bénigne ou maligne
de la tumeur et évoquer, éventuellement, le type histologique si l’aspect est caractéristique.
P71.
Tumeur desmoïde de la parotide : à propos d’une observation
M.Ghammam, A.Mehrzi, W. Kermani, M. Ferjaoui, M. Bellakhdher, N. Khaireddine, H. Zarmdini*,
S.Tebra*, M.Ben Ali, M.Belcadhi, M.Abdelkefi
Service d’ORL et de CCF , *service de radiothérapie Hopital Farhat Hached Sousse
Introduction :
Les tumeurs desmoïdes ou fibromatoses agressives sont des tumeurs rares. La localisation
cervicofaciale représente 9 à 33 % des cas. Bien que bénignes, ces tumeurs se caractérisent par leur
capacité d’infiltration très invasive. L’atteinte cervicofaciale est particulièrement agressive rendant la
prise en charge thérapeutique difficile.
Observation :
Il s’agit d’une femme âgée de 26 ans qui a été opérée il ya une année pour une tumeur parotidienne
droite, dont l’histologie définitive a confirmé sa nature fibromateuse. L’évolution a été marquée par la
réapparition de la tuméfaction parotidienne droite, quelques mois après, augmentant rapidement de
taille. A l’examen physique on a noté une tuméfaction parotidienne droite de 5 cm de grand axe,
indurée, à limites irrégulières, associée à un trismus modéré. Par ailleurs, il n’y avait pas de paralysie
faciale ni de bombement parapharyngé. L’IRM a objectivé une formation tissulaire hypervascularisée
occupant les deux lobes parotidiens, polylobée, en hyposignal T1. On a complété par le dosage des
marqueurs CD 117 (CKIT) qui sont revenus négatifs. Vue l’agressivité locale de cette tumeur, le risque
de récidive et de paralysie faciale post-opératoire très important (que la patiente refusait), une
radiothérapie conformationnelle était indiquée.
Conclusion :
Les particularités cliniques et anatomopathologiquse des tumeurs desmoides de la parotide ainsi que
la complexité anatomique et fonctionnelle de la région parotidienne expliquent les difficultés
thérapeutiques rencontrées. Ainsi l’excision complète sans mutilation est souvent difficile à réaliser et
le risque de récidive locale est très important. La radiothérapie comme alternative thérapeutique reste
discutée. La chimiothérapie ne semble être indiquée que pour les tumeurs dont les CD117 sont
positifs. Les anti-inflammatoires stéroïdiens peuvent être indiqués en association à la radiothérapie ou
la chimiothérapie.
P72.
Carcinome à cellules acineuses de la glande parotide : à propos de 8 cas
S. Kallel, M.Mnejja, I. Kharrat, A.Khbou, R.Kallel*, B.Souissi**, I. Charfeddine, B.Hammami, A.Ghorbel
Service ORL, Laboratoire anatomopathologie*, Service radiologie**, CHU Habib Bourguiba, Faculté de
Médecine de Sfax, Tunisie
Introduction:
Le carcinome à cellules acineuses est rare. Il représente 1 à 6% des cancers salivaires. La parotide est
le siège le plus fréquent. Devant l’absence de spécificité clinico-radiologique, son diagnostic est basé
sur l’histologie. Son pronostic est le meilleur parmi les autres carcinomes parotidiens.
Matériels et méthodes :
Nous avons colligé 8 cas de carcinomes à cellules acineuses de la parotide opérés dans notre service
sur une période de dix ans entre 2003 et 2012.
Résultats :
L’âge moyen était de 49,5 ans. Le sexe ratio est de 1. Le motif de consultation était une tuméfaction
de la loge parotidienne dans tous les cas mesurant entre 1,5 et 6 cm. La présence d’adénopathies
cervicales a été notée dans 3 cas.
L’IRM parotidienne a montré une tumeur en hyposignal T1 et hyper signal T2, se rehaussant après
injection de gadolinium.
Le diagnostic de malignité a été porté lors de l’examen extemporané dans 4 cas et lors de l’examen
histologique définitif dans 4 cas. Une parotidectomie totale conservatrice du nerf facial avec un
évidement ganglionnaire cervical ont été réalisés dans 7 cas. Une patiente n’a pas eu une totalisation
car elle avait une tumeur superficielle complètement réséquée avec un risque opératoire élevé. Les
limites d’exérèse étaient saines dans tous les cas, un engainement périnerveux était présent dans un
cas et des emboles vasculaires dans un cas. Des métastases ganglionnaires histologiques ont été
retrouvées dans deux cas. Une radiothérapie adjuvante a été faite dans 4 cas.
L’évolution était bonne dans 5 cas. Une poursuite évolutive locale a été notée chez une patiente qui a
été perdue de vue. Une récidive a été détectée chez deux patients à 3 ans. L’une était locorégionale
extensive. Ce patient a eu une reprise chirurgicale avec curage ganglionnaire et chirurgie de
reconstruction mais les limites d’exérèse étaient tumorales. L’évolution a été marquée par l’apparition
de métastase pulmonaire. Le deuxième avait une récidive métastatique au niveau pulmonaire. Il a eu
une chimiothérapie palliative.
Le recul moyen était de 33 mois.
Conclusion :
Les carcinomes à cellules acineuses sont des carcinomes de bas grade de malignité, dont l’évolution
est généralement lente et le potentiel métastatique est faible. Cependant, ces carcinomes peuvent
avoir une évolution agressive avec un taux de mortalité allant de 1,3 à 26%.
P73.
Hémangiopericytome récidivant de la parotide : A propos d’un cas.
Kedous S, Nefzaoui S, Dimassi H, Hmila J, Attia Z, Touati S, Gritli S
Institut de Salah Azaiez, Tunis,Tunisie.
Introduction :
Les hémangiopéricytomes (HPC) représentent 2,5% de toutes les tumeurs des tissus mous. Ils sont le
plus souvent localisés aux extrémités inférieures et au niveau du rétropéritoine. L'hémangiopéricytome
à localisation parotidienne est une tumeur rare. De diagnostic anatomo-clinique parfois difficile, cette
tumeur garde un pronostic généralement incertain. Nous rapportons une observation
d’hemangyopericytome parotidien colligé à notre service ey nous rappelons à travers les
caractéristiques cliniques thérapetiques et evolutives.
Observation :
Il s’agit d’un patient âgé de 55 ans sans ATCDs pathologiques notables opéré 3 ans auparavant pour
un hémangiopéricytome parotidien droit. Le patient a bénéficié d’une parotidectommie totale
conservatrice. Les suites opératoires étaient simples. Il s’est présenté pour apparition depuis quelques
semaines d’une tuméfaction de la région parotidienne droite. L’examen trouve une masse de 3 cm
parotidienne droite, fixe associée à un trismus serré. L’examen de l’oropharynx trouve un bombement
oropharyngée. Le nerf facial était intact. Une imagerie par résonnance magnétique a été faite
concluant à des multiples formations tissulaires en hypersignal T2 hyposignal T1avec rehaussement
intense après gadolinium de la loge parotidienne avec extension au niveau de l’espace parapharyngé.
Le patient a été opéré par voie de buccopharyngectomie transmandibulaire. L’examen
anatomopathologique a confirmé la récidive de l’hemangiopéricytome. Les suites opératoires étaient
marquées par unae paralysie faciale grade V. le patient a eu une radiothérapie post opératoire à la
dose de 70 Gy sur le lit tumoral et les les ganglios crvicaux. Il n’a pas été noté de récidive après un
recul d’un an.
Conclusion :
L’hémangiopéricytome se caractérise par son potentiel malin, son taux élevé de récidive et de
métastase à distance. Son évolution est imprévisible nécessitant une surveillance prolongée.
P74.
Métastase intraparotidienne d’un rétinoblastome
N. Khaireddine, M. Ferjaoui, W .Kermani, M. Mejbri, M. Ghammam, M. Belakhdher, , M . Ben Ali, M.
Belkadhi, M. Abdelkafi
Service d’Orl et de chirurgie cervico-faciale Farhat Hached Sousse
Introduction :
Le Rétinoblastome ou gliome de la rétine est la tumeur intra-oculaire la plus fréquente de l’enfant. 95
% des cas sont diagnostiqués avant l’âge de 5 ans.
Les métastases surviennent en général après 6 mois au niveau du système nerveux central, paupière,
conjonctive, nerf optique controlatérale et rarement l'os et les poumons.
On rapporte à travers cette observation une évolution atypique d'un rétinoblastome développé chez
un adulte et on discute des modalités cliniques, thérapeutiques et évolutives de ce tableau atypique.
Observation :
Il s'agit d'un patient âgé de 21 ans ayant été diagnostiqué porteur d'un rétinoblastome de l’œil
gauche, pour lequel le patient a été traité par une radio-chimiothérapie concomittante terminées au
mois de Novembre 2013
Le patient a consulté au mois de Décembre 2013 pour une tuméfaction pré-tragienne gauche évoluant
depuis un mois avec la notion d'une augmentation rapide de sa taille.
L'examen clinique objective une tuméfaction pré-tragienne se projettant sur l’ aire parotidienne
gauche de 2 cm de grand axe fixée par rapport au plan profond et mobile par rapport au plan
superficiel, indolore, dure, avec une peau en regard d'aspect sain. Les aires ganglionnaires cervicales
étaient libres.
une échographie cervicale demandée a conclu à une formation kystique intra-parotidienne gauche.
L'IRM mentionnait une lésion nodulaire de la loge parotidienne gauche de 3 cm à signal intermédiaire,
bien circonscrite, avec un faible réhaussement.
La décision était de procéder à une parotidectomie exofaciale avec conservation du nerf facial associé
à un curage sous digastrique homolatéral.
L'examen histologique conclut à une métastase ganglionnaire intra-parotidienne gauche par une
tumeur maligne à cellules rondes, compatible avec un rétinoblastome. Parenchyme parotidien de
voisinage non infiltré et les ganglions du curage sous digastrique étaient indemnes.
Le patient a été jugé justiciable d'une radio-chimiothérapie concomittante après concertation du
comité carcinologique-ORL.
Conclusion :
Le rétinoblastome étant une tumeur de l'enfant est très rare à un âge adulte, la métastase intra
parotidienne n'est pas commune.
P75.
L’adénome pléomorphe de la glande submandibulaire
Fdhila. R, Bouzguenda. R, Ben Chikha. H, *Bouzaidi. K, **Chelbi. E, Ben Hammouda. R, Mansour. S,
Bassoumi. L
Service ORL et CCF, *Service d’Imagerie médicale, **Service de Cytologie et d’Anatomie
pathologiques, Hôpital Mohamed Tahar Maamouri Nabeul
Introduction
Les adénomes pléomorphes représentent 81 % des tumeurs épithéliales bénignes et 50 à 70% de
l'ensemble des tumeurs salivaires. La localisation la plus fréquente se voit au niveau de la parotide
suivie de la glande submandibulaire. L’objectif de notre travail est de rechercher y-a-t-il des
particularités épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutives de cette entité dans sa
localisation submandibulaire.
Matériel et méthodes
Nous rapportons une étude rétrospective à propos de 4 cas d’adénome pléomorphe de la glande
submandibulaire colligés entre 2004 et 2013.
Résultats
Il s’agissait de 3 hommes et une femme. L’âge moyen était de 30 ans (16-40 ans). Le délai moyen de
consultation était de 2 ans. Tous les patients avaient consulté pour une tuméfaction isolée de la
région submandibulaire. L’examen clinique avait objectivé une tuméfaction de consistance ferme,
indolore dans tous les cas. Aucune atteinte du rameau mentonnier du facial n’a été notée. Les aires
ganglionnaires cervicales étaient libres. L’imagerie (4 échographies cervicales et une TDM cervicale)
avait objectivé la présence d’une masse tissulaire de taille variable (entre 2 et 4 cm) siégeant au
niveau des glandes submandibulaires. Un traitement chirurgical avec une submandibulectomie avait
été pratiqué dans tous les cas. L’examen anatomopathologique avait conclu à un adénome
pléomorphe. Les suites opératoires étaient simples. L’évolution était bonne sans récidive dans tous
les cas avec un recul moyen de 3 ans.
Conclusion
L'adénome pléomorphe est une tumeur bénigne mais potentiellement récidivante. Le risque de
récidive locale est dépendant de la qualité de l’exérèse initiale, évalué entre 0.5 et 4 %. Le risque de
cancérisation est très faible, le plus souvent au cours d’une tumeur évoluant depuis plusieurs dizaines
d’années ou récidivante. La surveillance doit être prolongée.
P76.
Kyste hydatique de la loge sous-maxillaire
A. Charfi, M.Ben Salah, P. Dimetri, B. Daabek
Service d’ORL et de CCF de Sidi Bouzid
Introduction :
La localisation sous-maxillaire du kyste hydatique représente une des localisations rares de
l’hydatidose. Elle peut être isolée ou associée à d’autres localisations surtout hépatiques ou
pulmonaires.
But du travail : rapporter les aspects cliniques, radiologiques ainsi que la modalité
thérapeutique.
Observations :
Il s’agissait d’une fillette de 10 ans et d’un homme de 50 ans. Des antécédents de kyste
hydatique du foie opéré ont été identifiés dans un cas.
Les deux malades ont consulté pour tuméfaction sous-maxillaire, évoluant de quelques mois.
L’examen clinique a mis en évidence une tuméfaction de la loge sous-maxillaire, molle, bien
limitée, indolore, avec peau en regard saine. Les aires ganglionnaires étaient libres.
A l’imagerie : échographie a conclu à une tuméfaction liquidienne de la loge sous-maxillaire.
Radiographie thorax : normale dans les deux cas.
Echographie abdominale : normale
Immunologie : était positive dans un seul cas.
Les deux malades ont été opérés avec ablation du kyste et du péri kyste ainsi qu’un
nettoyage et stérilisation de la cavité résiduelle.
Conclusion :
Le kyste hydatique est exceptionnellement localisé à la loge sous-maxillaire même en pays
endémique.
Le diagnostic doit être devant une masse molle d’évolution progressive dans un contexte de
bon état général. L’imagerie et la biologie orientent le diagnostic. La confirmation est peropératoire. Le traitement est chirurgical et surtout préventif.
P77.
Hémangiome de la glande sublinguale chez un Adulte
K. Khamassi, H. Dimassi, S. Nefzaoui, R. Lahiani, L. Bougacha, D. Ben Gharbia, D. Nejah, N. Kaffel, M.
Ben Salah, M. Ferjaoui
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis
Introduction :
L’hémangiome des glandes salivaires est une tumeur vasculaire bénigne qui touche surtout le
nourrisson et l’enfant. Sa survenue chez l’adulte est rare. Cette tumeur survient essentiellement au
niveau de la glande parotide et est particulièrement rare au niveau de la glande submandibulaire et de
la glande sublinguale. Elle impose souvent une chirurgie d’exérèse étant donné leur taille et l’absence
de tendance spontanée à la régression.
Observation :
Il s’agit d’une patiente âgée de 19 ans, sans antécédents, qui consultait pour une tuméfaction du
plancher buccal évoluant depuis 9 mois, associée à des crachats striées de sang. L’examen trouvait
une formation de 4 cm de grand axe, molle et de couleur bleutée, soulevant le plancher buccal. Les
orifices des canaux de Wharton étaient libres. L’IRM cervico-faciale a montré une formation bien
limitée et très vascularisée du plancher buccal. La patiente a bénéficié d’une exérèse totale par voie
endobuccale de la masse, qui était hémorragique lors de la dissection. Les suites post-opératoires
étaient simples. L’examen anatomopathologique a conclu à un hémangiome caverneux de la glande
sublinguale.
Conclusion :
L’hémangiome de la glande sublinguale chez l’adulte est rare. L’imagerie, en particulier l’IRM, permet
d’évoquer le diagnostic et de préciser les extensions éventuelles. Le traitement repose le plus souvent
sur la chirurgie. Une embolisation ou une sclérothérapie peuvent être indiquées dans certaines
tumeurs étendues.
P78.
Diagnostic et prise en charge des tumeurs nerveuses cervico-faciales
I. Hariga, W. Abid, A. Ben Azzouz, A. Kaabi, F. Ben Haj Younes, S. Zribi, O. Ben Gamra, Ch. M’barek.
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis
Introduction :
Les tumeurs nerveuses cervico-faciales sont rares en ORL. Le diagnostic peut être évoqué par
l’imagerie mais la certitude repose sur l’étude histologique.
Méthodes :
Etude rétrospective à propos de 47 patients opérés et suivis sur une période de 22 ans (89-2011).
Résultats :
L’âge moyen des patients était de 38.8 ans. Le sex-ratio était de 0,8. Le motif de consultation était
une tuméfaction cervicale dans 26 cas.
24 patients ont eu une échographie cervicale, 20 patients ont eu un scanner et 12 une IRM.
L’exérèse chirurgicale était complète chez 44 patients et partielle dans 3 cas.
L’étude histologique a montré 25 cas de schwannome, 8 cas de neurofibrome dont deux faisant partie
de la neurofibromatose de Von Recklinghausen, un paragangliome a été retrouvé chez 7 patients, 5
cas de neuroblastome, dont 4 étaient des neuroblastomes olfactifs, un cas de ganglioneurome et une
tumeur hétérotopique, retrouvée chez une patiente qui avait un méningiome du trou déchiré
postérieur.
Les suites opératoires étaient simples dans la majorité des cas, 2 patients ont présenté un syndrome
de Claude- Bernard- Horner et des troubles sensitifs ainsi que des paralysies ont été notés dans 7 cas.
Conclusion :
Le diagnostic des tumeurs nerveuses cervico-faciales n’est souvent envisagé qu’avec retard, étant
donné l’évolution lente et la non spécificité des signes cliniques. L’IRM a la meilleure sensibilité pour
le diagnostic préopératoire. La chirurgie est le seul traitement curatif. La certitude diagnostique repose
sur l’examen histologique.
P79.
Les schwannomes à localisation cervico-faciale
J. Marrakchi, F. Rabaoui, H. Chahed, S. Meherzi, R. Zainine, M. Ben Amor, N. Beltaief, G. Besbes
Service d’ORL et de CCF La Rabta. Tunis
Introduction :
Les schwannomes de la tête et du cou sont des tumeurs relativement rares qui représentent 25 % de
la totalité des schwannomes observés dans l'organisme. La dégénérescence des schwannomes est
exceptionnelle.
Le but de ce travail est d’étudier les particularités cliniques et thérapeutiques de cette entité en
fonction du siège de développement.
Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 6 cas de schwannomes cervico-faciaux colligés sur une
période de 6 ans (2008-2012).
Résultats :
Il s'agit de 6 patients : 4 femmes et 2 hommes. L’âge moyen était de 31 ans. Le délai moyen de
consultation était de 4 ans. Le motif de consultation était une masse du palais dans un cas, une
tuméfaction latérocervicale dans 4 cas et une masse jugale dans un dernier cas. Le bilan
radiologique a consisté en une échographie cervicale pratiquée chez 5 patients associée dans un cas à
une TDM cervicale. Le traitement a été chirurgical dans tous les cas et a consisté en une exérèse
avec biopsie. Le diagnostic positif a été confirmé après étude histologique. L’évolution était favorable
chez tous les patients avec absence de récidive sur un recul moyen de 3ans et demi.
Conclusion :
Les schwannomes de la tête et du cou sont des tumeurs relativement rares. Ils sont caractérisés par
une évolution lente et une dégénérescence exceptionnelle. L’imagerie est rarement contributive. Le
traitement est chirurgical.
P80.
Schwannome du nerf vague : A propos d’un cas.
Kedous S, Nefzaoui S, Dimassi H, Hmila J, Attia Z, Touati S, Gritli S
Institut de Salah Azaiez, Tunis, Tunisie.
Introduction :
Le schwannome est une tumeur mésenchymateuse bénigne développée exclusivement à partir des
cellules de la gaine de Schwann qui entourent les fibres nerveuses du système nerveux périphérique.
Les schwannomes sont retrouvés dans 25% des cas au niveau cervical ; L'atteinte du nerf vague
cervical est relativement rare. Nous rapportons un cas de schwannome colligé à notre service et nous
étudions a partir de ce cas les caractéristiques cliniques radiologique et thérapeutiques.
Observation :
Il s’agit d’un patient agé de 61 ans aux ATCDs d’ACFA sous traitement, qui s’est présenté pour une
tuméfaction cervicale droite évoluant depuis quelques mois. L’examen a trouvé une masse jugulo
carotidienne haute droite de 6 cm ferme mobile indolore sans autres signes associés. L’échographie
retrouve cette masse qui est oblongue de 5 cm de grand axe hypochogène bien limitée très
hétérogène, à vascularisation anarchique et refoulant l’axe vasculaire du cou. Une angio TDM cervical
a été faite concluant à formation hétérogène de l’espace carotidien droit prenant modérément le
contraste et refoulant la veine jugulaire en arrière et en dehors et l’artère carotidienne en avant et en
dedans. L'exploration chirurgicale a retrouvé une masse ovoïde homogène, bien encapsulée, refoulant
l’axe vasculaire droit sans l’envahir. La masse semblait être développée aux dépens du nerf vague
avec présence d’un plan de clivage. Une exérèse chirurgicale complète préservant le nerf vague a été
réalisée par voie de cervicotomie. L'examen anatomopathologique a conclu à un schwannome .les
suites opératoires étaient simples. Il n’a pas été noté de récidive après un recul d’un an.
Conclusion :
Le schwannome du nerf vague est une tumeur bénigne rare et de croissance lente. La
tomodensitométrie préopératoire est un examen de choix indispensable pour évoquer le diagnostic. Le
traitement est chirurgical, afin de confirmer le diagnostic histologique L'exérèse chirurgicale complète
extracapsulaire est le seul garent de la non récidive et de la préservation du nerf vague.
P81.
Les paragangliomes carotidiens : A propos de 9 cas
J. Marrakchi, S. Akkari, A. Mediouni, D. Chiboub, R. Zainine, M. Ben Amor, N. Beltaief, G. Besbes
Service d’ORL et de CCF, Hôpital La Rabta
Introduction :
Les paragangliomes sont des tumeurs rares, d’origine neuroendocrinienne, développées aux dépens
des paraganglions physiologiques. Le diagnostic de ces tumeurs a bénéficié du développement de
l’imagerie et surtout de l’IRM.
Le but de ce travail est d’étudier les aspects cliniques, radiologiques et la prise en charge
thérapeutique des paragangliomes carotidiens.
Matériel et méthodes :
Etude rétrospective portant sur 9 cas de paragangliomes carotidiens colligés au service d’ORL et de
CCF La Rabta entre 1995 et 2012.
Résultats :
L’âge moyen de nos patients était de 35,4 ans. On a noté une nette prédominance féminine (3H /6F).
Le délai moyen de consultation était de 18 mois. Le motif de consultation était toujours une
tuméfaction latérocervicale. Tous les patients ont été explorés par une tomodensitométrie cervicale,
seulement 5 ont eu un complément d’imagerie par résonnance magnétique. Le diagnostic de
paragangliome carotidien a été fortement évoqué sur les données de l’imagerie. Huit patients ont été
traités par une exérèse complète, compliquée dans 2 cas d’une blessure accidentelle de la carotide
externe réparée par résection - anastomose. Un seul cas de paragangliome malin a été noté sur la
présence de métastases cérébrales et osseuses. L’évolution était favorable dans 90% des cas après
un recul moyen de 11 mois.
Conclusion :
Les paragangliomes carotidiens sont des tumeurs rares, en règle générale bénignes, dont le diagnostic
repose fortement sur les données de l’imagerie. La malignité est affirmée par la présence de
métastases ganglionnaires ou à distance. Le seul traitement curatif, malgré les risques, reste la
chirurgie.
P82.
Paragangliome de la bifurcation carotidienne : A propos d’un cas
A. Mardassi, N. Mathlouthi, I. Kesraoui, N. Halila, S. Mezri, C. Zgolli, C. Halwani, H. Brahem,
Chebbi, R. Ben M’hamed, K. Akkari, S. Benzarti.
Service d’ORL et CCF - Hôpital Militaire de Tunis, Tunisie
G.
Introduction :
La tumeur glomique est une tumeur bénigne de croissance lente qui se développe à partir du glomus
neur-myo-artériel du tissu dermo-épidermique et ayant comme caractéristique une latence clinique.
C’est une tumeur rare avec une prévalence allant de 1/30000 à 1/100000. Le caractère familial est
retrouvé dans 10% des cas.
Observation :
Nous rapportons le cas d’une femme âgée de 71 ans aux antécédents d’une para-thyroïdectomie
inférieure droite pour un adénome parathyroïdien, qui consulte pour une tuméfaction latérocervicale
gauche apparue depuis quelques mois et augmentant progressivement de taille associée à des
cervicalgies. L’examen retrouve une masse jugulocarotidienne haute gauche de 3 cm, ferme à la
palpation, peu mobile par rapport aux plans profonds, indolore et non battante. La peau en regard
était saine et l’examen n’a pas retrouvé d’autres tuméfactions locorégionales. Par ailleurs, le reste de
l’examen ORL et somatique était sans particularités. L’imagerie (TDM et IRM cervicale) suggérait un
paragangliome carotidien. Le dosage des catécholamines était normal et le scanner abdominal était
sans anomalies. Une cervicotomie exploratrice a été réalisée objectivant la tumeur de la bifurcation
carotidienne gauche et conduisant à son exérèse complète qui était laborieuse en raison des multiples
adhérences aux structures avoisinantes. L’examen histologique de la pièce opératoire définitive avait
conclu à un paragangliome sans signes histologiques de malignité. Les suites opératoires étaient
marquées par l’installation de troubles de la déglutition ayant nécessité des séances de rééducation.
Conclusion :
Les paragangliomes jugulo-carotidiens sont des tumeurs bénignes dérivées de la crête neurale. Elles
sont rares et d’évolution lente. La TDM et surtout l’IRM permettent une bonne caractérisation
tissulaire et un bilan lésionnel précis. L’exérèse chirurgicale est le standard du traitement à visée
curative. La recherche de formes multicentriques et sécrétantes s’impose et une consultation
spécialisée de génétique pourrait identifier les formes familiales justiciables d’une surveillance armée.
P83.
Paragangliome carotidien bilatéral : A propos d’un cas
R. Lahiani, F. Hedhili, A. Smaïli, N. Kaffel, K. Khamassi, L. Bougacha, H. Sellami, T. Kalfat*, D. Nejah,
M. Ben Salah, M. Ferjaoui
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis
*Service de chirurgie cardio-vasculaire, Hôpital La Rabta, Tunis
Introduction :
Les paragangliomes cervico-céphaliques multiples et bilatéraux sont des formes cliniques rarement
observées, posant un problème de prise en charge thérapeutique.
A propos d’une observation de malade, nous discutons les aspects cliniques, para cliniques et
thérapeutiques du paragangliome carotidien bilatéral.
Observation :
Il s’agit d’un patient de 44 ans, diabétique, qui présente deux tuméfaction latéro-cervicales gauche de
6 cm, et droite de 2cm de grand axe, pulsatiles, mobiles horizontalement et non verticalement, sans
thrill ni souffle à l’auscultation, ni extension para pharyngée. Ce patient ne présente pas d’antécédents
personnels ou familiaux de tumeurs endocrines, d’hyperparathyroïdies, de phéochromocytomes ou de
carcinome médullaire de la thyroïde. Il n’a pas de flush syndrome, de céphalées, de palpitations,
d’hypertension artérielle, de tâches café au lait, de signes de localisations ou de signes neurologiques
évoquant une atteinte des paires crâniennes. Le reste de l’examen ORL et général était sans
particularité.
L’imagerie (TDM et angio-IRM) était en faveur d’un paragangliome cervical bilatéral centré sur les
bifurcations carotidiennes, classé comme un stade IIIb à droite et un stade II à gauche selon la
classification de Shambler. Le dosage des dérivés de l’acide vanyl mandélique était normal. Une
échographie abdominale, une audiométrie et une impédancemétrie, réalisées étaient normales.
Le patient est opéré du côté droit (le stade II) avec exérèse en monobloc de la tumeur, sans lésion
vasculo-nerveuse. L’examen anatomopathologique a confirmé le diagnostic de paragangliome. Le
patient a eu une radiothérapie pour traiter le paragangliome gauche.
Conclusion :
Les paragangliomes latérocervicaux sont des tumeurs rares, généralement bénignes et isolées. Le
bilan initial est essentiel, tant pour éliminer une forme sécrétante, multifocale ou maligne, que pour
dépister d’autres cas familiaux. La prise en charge thérapeutique nécessite une équipe
multidisciplinaire entraînée (chirurgiens ORL, chirurgiens vasculaires, radiologues et anesthésistes).
P84.
Artère carotide commune aberrante : A propos d’un cas
K. Khamassi, A. Smaïli, F. Hedhili, R. Lahiani, L. Bougacha, K. Gaïed, D. Nejah, T. Kalfat*, M. Ben
Salah, N. Kaffel, M. Ferjaoui
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis
*Service de chirurgie cardio-vasculaire, Hôpital La Rabta, Tunis
Introduction :
Le trajet aberrant de l’artère carotide commune est exceptionnel. Sa méconnaissance peut entrainer
des complications hémorragiques pouvant être fatales.
Observation :
Il s’agit d’une patiente âgée de 77 ans, hypertendue, qui consultait pour une découverte fortuite d’une
masse basi-cervicale antérieure avec une gêne à la déglutition, sans autres signes de compression ni
dysthyroïdie.L’examen physique a montré 2 nodules thyroïdiens, de 3 cm à droite et de 2 cm à
gauche, associés à une masse battante en regard du lobe droit de la thyroïde. Les aires
ganglionnaires étaient libres.
L’échographie cervicale a montré un goitre multinodulaire, associé à un aspect ectasique du tronc
artériel brachio-céphalique et à une carotide commune droite tortueuse, située en avant de la glande
thyroïde. L’angio-TDM cervicale a confirmé le trajet aberrant de la carotide commune droite, passant
en avant du lobe droit de la thyroïde. La patiente a été opérée en collaboration avec les chirurgiens
cardio-vasculaires. La carotide commune a été disséquée et libérée en totalité. Une thyroïdectomie
totale a été réalisée. Les suites opératoires étaient simples. L’examen anatomopathologique concluait
à la bénignité.
Conclusion :
Devant une masse cervicale battante et à côté des tumeurs vasculaires habituelles, une variante
anatomique telle qu’un trajet aberrant de la carotide commune doit toujours être évoqué. L’angioTDM permet de confirmer le diagnostic et de planifier le geste chirurgical qui reste toujours à haut
risque de complications hémorragiques pouvant être fatales.
P85.
Angiolipome cervical : A propos d’un cas
El Aoud Ch. Khlifa Z. Ennaili M. Harzallah M
Service ORL etChirurgie Cervico-Faciale - Hôpital Gafsa
Introduction :
L’angiolipome est une tumeur mixte, graisseuse et vasculaire ; la forme la plus commune est à
développement cutané affectant avec prédéliction les adultes jeunes de 15 à 25 ans. La localisation
cervicale est rare.
Observation :
Notre observation est à propos d’une patiente âgée de 35 ans qui nous a consulté pour tuméfaction
latéro-cervicale gauche haute évoluant depuis 3 ans. A l’examen , il s’agissait d’une masse jugulocarotidienne haute gauche , molle, faisant 4 cm de grand axe . L’échographie cervicale était en faveur
d’un angiolipome ; on a complété par un scanner cervical, qui a montré une formation isodense
homogène, siège de petites calcifications régulières centrales et comportant
des structures
vasculaires tubulées rehaussées après injection du produit de contraste. Une exérèse chirurgicale
complète a été pratiqué et l’examen anatomopathologique a conclu à un angiolipome . L’évolution
était sans récidive.
Conclusion :
Les angiolipomes sont une forme de tumeur bénigne intermédiaire entre les lipomes et les
hémangiomes. Par leur vascularisation importante, les angiolipomes sont en effet plus délicats à
opérer. Le seul traitement envisageable est l’exérèse chirurgicale complète de la tumeur. Une
surveillance régulière est nécessaire vu le risque de récidive.
P86.
Apport l’imagerie dans les lymphangiomes kystiques
R. Zainine, J. Marrakchi, D. Chiboub, H. Chahed, S. Akkari, M. Ben Amor, N. Beltaief, G. Besbes
Service d’ORL et de CCF, Hôpital La Rabta
Introduction :
Le lymphangiome kystique est une tumeur bénigne rare. Son caractère évolutif et sa tendance
disséquante peuvent être à l’origine de complications graves.
L’imagerie permet d’évoquer le diagnostic de lymphangiome kystique et d’étudier son extension et ses
rapports.
But : préciser l’intérêt de l’imagerie dans le diagnostic positif et la prise en charge du lymphangiome
kystique.
Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 20 cas colligés sur une période de 10 ans de 2003 à
2013.
On s’est basé dans notre étude sur un examen clinique, une exploration radiologique et un traitement
chirurgical dans 17 cas et sclérosant dans 3 cas.
Résultats :
L’âge moyen de nos patients était de 28 ans avec des extrêmes allant de 2 à 54 ans. La
symptomatologie a été dominée par l’apparition d’une tuméfaction latéro-cervicale : droite dans 15
cas et gauche dans 5 cas. L’examen a objectivé une tuméfaction latéro-cervicale faisant 5 cm de
grand axe en moyenne avec des extrêmes allant de 1.5 à 14 cm. Une échographie cervicale a été faite
dans 17 cas. Elle n’était contributive que dans 14 cas. . Une TDM cervico-thoracique a été faite dans
16 cas. Elle a objectivé une formation de densité liquidienne ne prenant pas le produit de contraste
dans tous les cas évoquant un lymphangiome kystique avec une extension à l’espace cervical
postérieur, scapulaire et axillaire droits dans 1 cas et une extension derrière le muscle
sternocleidomastoidien refoulant la carotide primitive et la veine jugulaire interne dans 1 cas. Une IRM
a été faite dans 8 cas. Elle a montré : une formation en hypersignal T2, hyposignal T1 non rehaussée
après injection de gadolinium dans 6 cas et en hyper T2 et hyper T1 non rehaussée après injection de
gadolinium dans 2 cas. L’exérèse chirurgicale a été faite dans 17 cas, une sclérothérapie a été
indiquée dans 3 cas. L’évolution a été bonne dans 18 cas. On a noté un cas de récidive après 2 ans et
une dysphonie avec poussées inflammatoires après sclérothérapie dans un cas avec un recul moyen
de 4 ans.
Conclusion :
L’imagerie est d’un grand apport dans le diagnostic des lymphangiomes kystiques. Elle permet en plus
d’orienter la démarche thérapeutique.
P87. Goitres plongeants : Apports de l’imagerie médicale I. Hariga, O. Ben Gamra, I. Ben Ghrib, A. Kaabi, W. Abid, F. Ben Hadj Younes, S. Zribi, Ch.
Chammakhi*, M. Daghfous*, Ch. M’barek
Service d’ORL et CCF, Hôpital Habib Thameur Tunis
Introduction :
Le goitre plongeant se définit comme une hypertrophie localisée ou généralisée du corps de la
thyroïde avec un développement intra thoracique en dépassant l’orifice supérieur du thorax
descendant plus ou moins vers le médiastin et dont la limite inférieure n’est pas palpable en position
chirurgicale, en cas d’extension du cou ou lors de la déglutition. Le but de notre travail est d’étudier
les caractéristiques épidémiologiques, les circonstances de découverte, les signes cliniques, la prise en
charge de cette pathologie et de préciser l’apport de l’imagerie médicale préopératoire dans
l’évaluation des prolongements endothoraciques, le choix de la voix d’abord et la prévention des
difficultés opératoires.
Matériel et méthodes :
Nous rapportons une étude rétrospective à propos de 60 cas de goitres plongeants opérés durant une
période de 13 ans [2001-2013] avec relecture et analyse du bilan d’imagerie des patients.
Résultats :
L’âge moyen de nos malades était de 58,9 ans avec une nette prédominance féminine (90% des cas).
Le motif de consultation était une tuméfaction basi-cervicale antérieure dans la plus part des cas
avec des signes de compression dans 38% des cas et des signes de dysthyroïdie dans 11,6% des cas.
A l’examen physique, le goitre était palpable chez 41 patients (95,3%). La radiographie du thorax
montrait une déviation trachéale dans 62%. Le caractère plongeant du goitre a été noté à
l’échographie chez 26 malades. Un scanner cervico-thoracique a été pratiqué chez 59 patients
(98,33%). Il a permis de confirmer le caractère plongeant du goitre chez tous les malades. Ces goitres
étaient plus fréquemment pré vasculaires (71,6%) par rapport au tronc veineux brachiocéphalique.
Les limites inférieures endothoraciques étaient notées : au niveau de la veine cave supérieure dans 7
cas (16,2%), au niveau du tronc veineux brachio-céphalique gauche dans 21cas (48.8%) et au niveau
de la crosse de l’aorte dans 15 cas (34,8%). Une compression des organes de voisinages était
observée chez 40% des cas (38% trachéale, 10% œsophagienne,10 % vasculaire ). La voie d’abord
cervicale était suffisante dans 57 cas (95%) et on a eu recours à une sternotomie chez 3 patients
(5%). Une thyroïdectomie totale était réalisée dans 68,3% des cas. Les suites opératoires étaient
simples pour 58% des malades, une dysphonie définitive était observée dans 3% des cas et une
hypocalcémie transitoire dans 21,6% des cas.
Conclusion :
Les goitres plongeants représentent une pathologie assez rare, susceptible d’entraîner des difficultés
techniques. Le scanner cervico-thoracique ou l’IRM permettent d’évaluer les prolongements
thoraciques. L’exérèse des goitres plongeants même volumineux peut être menée par voie cervicale
dans la majorité des cas. Néanmoins une coopération avec une équipe de chirurgie thoracique peut
être sollicitée si l’extension intra-thoracique est importante ou lors de rapports étroits avec les gros
vaisseaux
P88.
Les goitres plongeants : à propos de 37 observations
N. Kolsi, A. El korbi, W. El Abed, H.Chouchène, W. Mnari *, N.Krifa, K.Harrathi, J. Koubaa.
Service d’Orl et CCF, *Service d’imagerie Médicale, CHU Fattouma Bourguiba Monastir.
Introduction :
Les goitres plongeants (GP) sont des goitres cervicaux ayant un prolongement endothoracique à plus
deux travers de doigt du manubrium sternal. Ils peuvent poser des problèmes opératoires. Le but de
cette étude est de préciser les particularités cliniques des GP, la place de l’imagerie en préopératoire
ainsi que les difficultés et les risques de leur chirurgie.
Patients et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 37 patients colligés dans notre service sur une période
de 9 ans (2005-2013).
Résultats :
L’âge moyen de nos malades était de 48 ans (14 -80 ans) avec une prédominance féminine (9
hommes- 28 femmes). Le délai moyen de consultation était en moyenne de 36 mois. Le motif de
consultation était une tuméfaction basicervicale antérieure 35 cas (92%), une dysphonie dans 2 cas
(5%), une dysphagie dans 7 cas (18%) et une dyspnée d’effort dans 5 cas (13%).
L’échographie cervicale a noté le caractère plongeant du goitre dans 35 cas. Une TDM
cervicothoracique a été pratiquée dans 31 cas et une IRM dans 2 cas. La limite inférieure du goitre
atteignait le tronc veineux brachiocéphalique gauche dans 8 cas (21%), la crosse de l’aorte dans 2
cas (5%) et était supra-aortique dans les autres cas. Une thyroïdectomie totale a été pratiquée dans
24 cas et une loboisthmectomie dans 13 cas. La voie cervicale était suffisante dans 36 cas, une
sternotomie était nécessaire chez une patiente.
Les suites opératoires étaient marquées par une parésie réccurentielle transitoire dans trois cas, une
paralysie réccurentielle dans un cas et une hypoparathyroïdie dans 3 cas.
A l’examen anatomopathologique, le goitre était bénin dans 86% des cas et malin dans 14% des cas :
il s’agissait d’un carcinome médullaire dans 2 cas, d’un carcinome papillaire dans 2 cas et d’un
carcinome vésiculaire dans un cas. Le suivi moyen était de 6 mois.
Conclusion :
Les goitres plongeants représentent une situation assez fréquente susceptible d’entrainer des
difficultés opératoires. La tomodensitométrie cervico-thoracique permet de bien évaluer les
prolongements thoraciques et leurs rapports, ce qui permet de mieux orienter le chirurgien avant
thyroïdectomie.
P89.
Thyroïde ectopique : A propos de trois observations
J. Marrakchi, S. Meherzi, R. Bechraoui, A. Fourati, M. Ben Amor, R. Zainine, N. Beltaief, G. Besbes
Service d’ORL et de CCF, Hôpital La Rabta
Introduction :
L’ectopie thyroïdienne est une pathologie rare dont la pathogénie reste mal élucidée. Elle peut être
asymptomatique ou se manifester par des signes compressifs ou d’hypothyroïdie.
Objectif : discuter les particularités cliniques, radiologiques ainsi que le traitement de cette entité.
Observation 1 :
Il s’agit d’un patient âgé de 25 ans qui a consulté pour une gène pharyngée évoluant depuis 6 mois.
L’examen a trouvé une formation basilinguale recouverte d’un laci vasculaire. Le bilan thyroïdien était
normal. L’échographie, l’IRM et la scintigraphie ont conclu à une thyroide ectopique basilinguale. La
conduite était de surveiller le malade devant l’absence de signes compressifs majeurs et de
dysthyroïdie.
Observation 2 :
Il s’agit d’une patiente âgée de 25 ans qui a consulté pour une dysphagie haute et une dyspnée
intermittente évoluant depuis une année. L’examen de l’oropharynx a objectivé un bombement au
niveau de la base de la langue. Les explorations ont conclu à un goitre multinodulaire sur une thyroïde
basilinguale en hypothyroidie. La patiente a eu une thyroidectomie par voie médiane sus hyoidienne.
Les suites postopératoires étaient simples.
Observation 3 :
Il s’agit d’une patiente âgée de 18 ans, aux antécédents de thyroidectomie totale pour une maladie de
basedow. Elle a consulté 09 ans plus tard pour une dysphonie. L’examen a objectivé un bombement
de la paroi postérieure de l’hypopharynx. La TDM cervico-thoracique et la scintigraphie au Tc99 ont
objectivé la présence dans l’espace retropharyngé du parenchyme thyroidien. Un traitement par l’iode
radioactif a été indiqué devant l’inaccessibilité de la masse à la chirurgie.
Conclusion :
Le diagnostic de thyroïde ectopique doit être nécessairement évoqué devant toute hypothyroïdie en
l’absence de palpation d’une glande thyroïde en position normale même chez l’adulte. L’imagerie est
indispensable. Elle permet de préciser le siège et d’établir ainsi la conduite à tenir thérapeutique.
P90.
Facteurs prédictifs de malignité d’un nodule thyroïdien
A. El Korbi, N. Kolsi, S. Belhadj Rhouma, W. El Abed, S. Kadi, N. Krifa, K. Harrathi, J. Koubaa
Service ORL et CCF de l’hôpital Fattouma Bourguiba, Monastir
Introduction :
Le nodule thyroïdien est l’expression clinique d’un large spectre de maladies thyroïdiennes. La
difficulté de prise en charge de cette pathologie découle du fait que seulement l’examen
histopathologique permet de confirmer ou d’infirmer sa malignité. Cependant, certains signes cliniques
ou paracliniques auraient une orientation importante en préopératoire. Le but de notre travail est de
dégager les facteurs prédictifs de malignité d’un nodule thyroïdien.
Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 281 patients opérés pour nodules thyroïdiens ou goitre
multinodulaire entre 2012 et 2013. Nous avons utilisé le test statistique (X2). Ce test étant significatif
si P est inférieur à 0,05.
Résultats :
Notre série comporte 281 patients dont l’examen histo-pathologique définitif de la pièce opératoire a
identifié un cancer chez 42 patients soit 15% des cas. L’âge moyen des patients était de 44,7 ans
avec des extrêmes allant de 13 à 81 ans. La fréquence du cancer chez les patients de plus que 60 ans
était de 26% (P=0,002). La prédominance féminine était nette (86%). Le risque de malignité était de
35% chez les hommes et de 12,5% chez les femmes (P=0,06). 30 patients avaient des antécédents
familiaux de thyréopathie. 24 parmi eux avaient des nodules bénins et 6 avaient un cancer (P=0,12).
Le délai de consultation était inférieur à un an dans 69,5% des patients ayant un nodule malin et dans
74,8% de ceux ayant des nodules bénins. 17,4% des nodules malins et 3% des nodules bénins
étaient accompagnés de dysphonie, dysphagie et/ou dyspnée (P=0,05). Le risque de malignité était
de 13,9% pour les nodules uniques et de 13,5 % pour les goitres multi nodulaires (P=0,5). La taille
moyenne des nodules était de 3,1 cm pour les nodules bénins et de 2,7cm pour les nodules malins
(P=0,61). La consistance dure du nodule avait un risque de malignité de 62,5% (P=0,004). Un seul
patient avait un nodule fixe qui était malin. La présence d’ADP cervicales avait un risque de malignité
à 75% (P=0,01). Touts nos patients ont bénéficié d’une échographie cervicale. Dans notre série, il n’y
avait pas de relation statistiquement significative entre le nombre de nodules (P=0,5), leur siège
(P=0,73) et le risque de malignité. Les nodules malins étaient hypoéchogènes dans 70% des cas
(P=0,094), mal limités dans 26% des cas (P=0,001). 52% des nodules malins contenaient des
microcalcifications contre 3% des nodules bénins (P=0,02). 17 patients ont eu une cytoponction qui
avait conclu à un cancer dans 66% des nodules dont la malignité était confirmée par l’examen
anatomopathologique définitif.
Conclusion :
La prise en charge d’un nodule thyroïdien se base sur la distinction entre nodule bénin et nodule malin
qui ne sera confirmée que par l’histologie de la pièce opératoire. En pré-opératoire, la présence de
certains signes cliniques et ou para cliniques oriente le clinicien vers la forte possibilité de malignité.
P91.
Cancer de la thyroïde : les faux négatifs à l’extemporané : quelle attitude ?
W. Abid, O. Ben Gamra, W. Elleuch, I. Nacef, S. Zribi, I. Hariga, I. Chedly*, Ch. M’barek
Service d’ORL et de CCF, *Service d’anatomopathologie, Hôpital Habib Thameur, Tunis
Introduction :
L’examen extemporané est un examen de valeur incontestable car il assure rapidement le
diagnostic de malignité, empêche les gestes chirurgicaux abusifs et permet d’éviter les interventions
en deux temps. Cependant, malgré sa grande spécificité, il reste peu sensible surtout dans la
pathologie maligne de la thyroïde. Le taux des faux négatifs varie de 2,7 et 43 % selon les séries.
Matériel et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 71 patients opérés d’une pathologie thyroïdienne avec
un examen extemporané répondant « bénin » ou « ARAP » et un examen anatomopathologique
définitif confirmant la malignité. La durée de l’étude est de 13 ans allant de 2000 à 2012.
Résultats :
L’âge moyen de nos patients était de 45,2 ans avec une prédominance féminine marquante (sex-ratio
de 0,18). L’examen extemporané avait répondu « bénin » dans 47 cas et « ARAP » dans 24 cas.
L’examen anatomopathologique définitif avait conclu à un microcarcinome papillaire dans 49 cas, un
carcinome papillaire dans 13 cas, un carcinome vésiculaire dans 5 cas, et une tumeur de potentiel
de malignité incertain dans 4 cas. Le taux des faux négatifs est de 46%. Après avoir eu la
confirmation histologique définitive, une totalisation associée à un évidement central controlatéral
étaient pratiqués chez 17 patients. Si le curage médiastino-récurrentiel homolatéral n’était pas
initialement réalisé, la loge n’était pas reprise. Nous n’avons pas pratiqué de totalisation chez 54
patients porteurs de microcarcinome papillaire de moins de 4 mm encapsulé et unifocal, lorsqu’une
thyroïdectomie totale a déjà été pratiquée, et chez les patients dont la tumeur est de potentiel de
malignité incertain. Ces patients avaient bénéficié d’une surveillance clinique, biologique et
radiologique régulière tous les 6 mois. La sensibilité globale de l’examen extemporané était de 64,4%.
Conclusion :
Malgré l’importance de l’examen extemporané, les faux négatifs constituent un inconvénient non
négligent. En moyenne, 15 à 25 % du total des cancers ne sont pas détectés par l’examen
extemporané. Ces taux peuvent être améliorés par le développement des techniques de cytoponction
préopératoire à visée diagnostique.
P92.
Indications du curage ganglionnaire dans les cancers différenciés de la
thyroïde
O. Ben Gamra, I. Hariga, I. Nacef, A. Ben Younes, W. Abid, F. Ben Hadj Younes, S. Zribi, ChMbarek
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis
Introduction :
L’envahissement ganglionnaire dans les carcinomes différenciés de la glande thyroïde est présent
dans20%à90% des cas au moment du diagnostic.
L’étendue du curage, même en présence de ganglions palpables continue à faire débat.
Buts :
Préciser les indications du curage central et fonctionnel dans les cancers différenciés de la thyroïde.
Patients et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 800 dossiers de malades opérés sur une période de 12
ans (2000-2011) pour un nodule unique (N) ou un goitre multinodulaire (GMN).
Résultats :
La moyenne d’âge chez nos patients était de 45,2 ans avec des extrêmes allant de 13 à 86 ans.
L’histologie était bénigne dans 644 cas, maligne dans 152 cas et de malignité intermédiaire dans 4
cas. Concernant les carcinomes différenciés de la thyroïde et en s’aidant de l’examen extemporané, un
curage médiastino-récurrentiel (CMR) bilatéral était pratiqué en cas de GMN des deux lobes avec une
réponse différée ou si la réponse confirmait d’emblée la malignité (73 cas). Ce curage était unilatéral
(24 cas) si le résultat extemporané était différé pour les nodules solitaires et les GMN d’un seul lobe.
Dans un cas où l’examen extemporané était bénin et la cytoponction suspecte, nous avons complété
par un CMR bilatéral. Le curage fonctionnel des secteurs II, III et IV était pratiqué pour les
carcinomes différenciés si le curage central était malin (homolatéral : 16 cas) et en cas d’adénopathies
découvertes en per opératoire (8 cas).
Pour 67 patients, le diagnostic de malignité était porté sur l’examen anatomopathologique définitif :
carcinome papillaire dans 28 cas, microcarcinome papillaire dans 34 cas et carcinome vésiculaire chez
5 patients. Une totalisation thyroïdienne associée à un évidement central controlatéral étaient
pratiqués dans 17 cas (2,1%).Si le curage médiastino-récurrentiel homolatéral n’était pas initialement
réalisé, la loge n’était pas reprise.Nous n’avons pas pratiqué de totalisation dans 50 cas : 45 patients
ayant déjà eu une thyroïdectomie totale et 4 patients ayant à l’histologie définitive une tumeur de
potentiel de malignité incertain.L’évidement est revenu métastatique dans 71,4% des cas pour le
secteur central et dans 12,5% des cas pour le secteur latéral.
Conclusion :
La chirurgie reste le pilier de la prise en charge thérapeutique de tout carcinome différencié de la
thyroïde. La décision de curage ganglionnaire et son étendue doivent prendre en compte les données
de l’examen clinique, échographique et celles de l’exploration per-opératoire des aires ganglionnaires.
P93.
Micro-carcinome papillaire de la thyroïde
IC. Zgolli, S. Mezri, I. kasraoui, N. Ben Moussa, N. Mathlouthi, A. Mardassi, K. Akkari, R. Ben
M’hamed, S. Benzarti
Service d'ORL et de CCF. HMPIT.
Introduction :
Le micro-carcinome papillaire de la thyroïde est défini par l’organisation mondiale de la santé (OMS)
comme un carcinome papillaire de moins de 1 cm de diamètre. Il représente 30 % des carcinomes
papillaires.
Nous nous proposons, à travers ce travail de présenter les circonstances du diagnostic, les attitudes
thérapeutiques et les facteurs pronostiques de ces micro-carcinomes.
Matériels et méthodes :
Notre série comporte 15 cas de micro-carcinome papillaire de la thyroïde opérés entre les années
2009 et 2013.
Résultats :
Il s’agit de 11femmes et de 4 hommes. L’âge moyen était de 53 ans avec des extrêmes allant de 31 à
77 ans. Cinq de nos patients avient des signes de malignité découverts à l’échographie cervicale. Six
étaient opérés suite à une cytoponction thyroïdienne suspecte. Nous avons réalisé chez 4 patients une
loboisthmectomie première suivie d’une totalisation après un examen histologique de la pièce
opératoire définitif. Chez un seul patient, une totalisation a été pratiquée suite à un examen
extemporané montrant un carcinome papillaire. Un curage ganglionnaire a été réalisé dans un seul
cas.
La taille moyenne du micro-carcinome était de 4,7 mm avec des extrêmes allants de 1 à 10mm. Un
envahissement ganglionnaire n’a pas été retrouvé dans notre serie. Il y avait 4 cas de microcarcinome de taille ≥ 5 mm. Le foyer carcinomateux était situé dans un seul lobe chez 12patients,
dans les deux lobes chez deux patients et dans l’isthme chez 1 patient.
Dans 6 % des cas, un traitement à visée ablative à l’iode 131 était pratiqué.
Aucun cas de récidive n’a été noté après un recul moyen de 5ans.
Conclusion :
Le diagnostic de micro-carcinome papillaire est souvent fait par l’examen histologique définitif. La
conduite thérapeutique est toujours sujette à des controverses. Son pronostic est excellent.
P94.
Prise en charge du carcinome medullaire de la thyroïde
K. Khamassi, F. Hedhili, W. Kaabachi, R. Lahiani, L. Bougacha, Ch. Hssan, N. Kaffel, M. Maalej*, D.
Nejah, M. Ben Salah, M. Ferjaoui
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis
*Service de radiothérapie, Institut Salah Azaïez, Tunis
Introduction :
Le carcinome médullaire de la thyroïde (CMT) est un cancer rare (5 à 10% des cancers thyroïdiens). Il
se développe aux dépens des cellules C de la thyroïde. Il se présente sous 2 formes : sporadique et
familiale. Sa prise en charge repose sur la chirurgie et la radiothérapie.
Le but de notre travail de décrire les aspects clinique, paracliniques et les modalités thérapeutiques du
CMT.
Matériel et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 8 patients, pris en charge entre 2002 et 2013. Tous les
patients ont bénéficié d’un examen ORL, d’une échographie cervicale et d’un bilan thyroïdien. Une
TDM cervicale a été réalisée dans un cas et un dosage de la thyrocalcitonine en préopératoire dans 3
cas. Tous les patients ont été opérés et ont eu une radiothérapie post-opératoire. Le recul moyen était
de 28 mois (7 mois-6 ans).
Résultats :
L’âge moyen était de 40,5 ans (30-51 ans) et le sex-ratio était de 0,6. Un seul patient avait des
antécédents familiaux de goitre bénin opéré.
Le motif de consultation était dans tous les cas une tuméfaction basi-cervicale antérieure. La notion
de flush syndrome a été retrouvée dans 2 cas. Une dysphagie a été rapportée dans 2 cas. Aucun
patient n’avait des signes de dysthyroïdie. L’examen physique a montré un nodule unique dans 6 cas
et un goitre multinodulaire dans 2 cas. La taille des nodules variait entre 1,5 et 5 cm. La palpation des
aires ganglionnaires a trouvé des adénopathies des secteurs II et III dans 2 cas.
L’échographie cervicale a confirmé la nature thyroïdienne des nodules. Une TDM cervicale a été
réalisée dans un cas devant la présence d’un volumineux nodule dur et adhérent. La cytoponction,
pratiquée dans 4 cas, a montré une cytologie suspecte dans 2 cas et était non concluante dans les 2
autres cas. La radiographie du thorax était normale dans tous les cas, ainsi que le bilan thyroïdien.
Devant une forte suspicion clinique de CMT dans 2 cas, un dosage de thyrocalcitonine a été demandé,
montrant des taux respectifs de 33 et 52 pg/ml.
Tous les patients ont bénéficié d’une thyroïdectomie totale, d’un curage médiastino-récurrentiel
bilatéral et fonctionnel homo ou bilatéral. L’examen anatomopathologique a confirmé la présence de
CMT dans tous les cas. Une radiothérapie post-opératoire a été pratiquée chez tous les patients.
Le bilan à la recherche d’une néoplasie endocrinienne multiple (NEM) de type II, comportant le
dosage des VMA, de la parathormone et de la calcémie, est revenu normal dans tous les cas. La
surveillance clinique, biologique (par dosage de la thyrocalcitonine) et radiologique (par l’échographie
cervicale et la radiographie du thorax) n’a pas révélé de récidive loco-régionale ni à distance.
Conclusion :
Bien que rare, le CMT doit toujours être évoqué devant un nodule thyroïdien. Le dosage de la
thyrocalcitonine, éventuellement après test de stimulation à la pentagastrine, permet d’évoquer
fortement le diagnostic. La recherche d’une forme familiale (par mutation héréditaire du gène RET)
s’impose, que cette forme soit isolée ou bien associée à une NEM de type II. Le traitement doit être
toujours agressif, afin d’éviter toute récidive ou poursuite évolutive et afin d’améliorer le pronostic à
long terme.
P95.
Carcinome anaplasique de la thyroïde développé à partir d’un papillaire
préexistant : à propos d’une observation
M. Ghammam ; L. Aouf ; M. Bellakhdhar, F. Ben Amor, W. Kermani, N. Khaireddine, M. Ben Ali, M.
Belcadhi, M. Abdelkefi
Service d’ORL et de CCF Hopital Farhat Hached Sousse Tunisie
Introduction :
Les cancers anaplasiques de la thyroïde sont des tumeurs malignes indifférenciées développées aux
dépens du parenchyme thyroïdien. Ils représentent environ 1,6 % des cancers de la thyroïde. Ils sont
d’une gravité redoutable avec une prise en charge qui reste discutée selon le stade évolutif.
Le but de ce travail est d’étudier les caractéristiques étiopathogeniques, les aspects diagnostiques, les
modalités thérapeutiques et évolutives des carcinomes anaplasiques de la thyroïde développés sur des
carcinomes différenciés pré-existants.
Matériels et méthodes :
Nous rapportons une observation d’un carcinome anaplasique développé sur un carcinome papillaire
de la thyroïde, colligée au service ORL Farhat Hached de Sousse
Observation :
Il s’agit d’une femme âgée de 71 ans, sans antécédents pathologiques particuliers qui a consulté pour
une tuméfaction basi-cervicale antérieure évoluant depuis deux mois, augmentant rapidement de
volume, avec des signes de compression, sans signes de dysthyroidie.
L’examen physique a objectivé un nodule thyroïdien gauche, induré, indolore, sans signes
inflammatoires en regard. Les aires ganglionnaires cervicales étaient libres. Les cordes vocales étaient
mobiles. Le reste de l’examen ORL et général étaient sans particularités. L’échographie ainsi que la
tomodensitométrie cervicale ont montré la présence d’un nodule thyroïdien gauche suspect avec un
envahissement des plans musculaires et du cartilage cricoïde. Le dosage des hormones thyroïdiennes
a révélé une hypothyroïdie périphérique.
La cytoponction du nodule thyroïdien a ramené des cellules inflammatoires. La panendoscopie était
sans anomalies. La patiente a eu une lobo-isthmectomie gauche sacrifiant le nerf laryngé inférieur
gauche, et les deux parathyroïdes gauches. Le lobe droit était agénésique. L’examen histologique
extemporané était en faveur d’un carcinome anaplasique de la thyroïde. Un évidement cervical
fonctionnel gauche a été alors réalisé. L’examen anatomopathologique définitif était en faveur d’un
carcinome anaplasique de la thyroïde développé à partir d’un papillaire préexistant. Le bilan
d’extension à distance (échographie abdominale et scanner thoracique) n’a pas objectivé de
métastases.
Une radiothérapie externe a été débutée deux semaines après la chirurgie.
Conclusion :
Le carcinome anaplasique de la thyroïde est une tumeur épithéliale maligne qui se distingue des
autres cancers thyroïdiens par son évolution brutale et ses résultats thérapeutiques décevants. Des
hypothèses etiopathogéniques diverses ont été évoquées dont la plus importante est la
dédifférenciation d’un carcinome différencié de la thyroïde. La cause de cette transformation demeure
jusqu’à nos jours discutable. On ne dispose pas de protocole de prise en charge standard des
carcinomes anaplasiques de la thyroïde, elle repose sur une approche pluridisciplinaire associant la
chirurgie, la radiothérapie externe cervico-médistinale, et la chimiothérapie. La survie moyenne est de
4 à 9 mois.
La survie chute de 93% à 5 ans en l’absence de métastases à 50% à 18 mois si présence de
métastases. L’exérèse chirurgicale complète est le seul garent d’un meilleur pronostic.
P96.
Carcinome parathyroïdien : à propos de deux cas
B.Hammami, I.Achour, S.Ayedi, I.Kharrat, N.Gouiaa*, I. Charfeddine, M.Mnejja, A.Ghorbel
Service ORL, Laboratoire anatomopathologie *
CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine de Sfax, Tunisie
Introduction :
Le carcinome parathyroïdien représente moins de 5% des cas d’hyperparathyroïdie primaires. Le
diagnostic n’est pas aisé même histologiquement.
Le but de notre travail est d’étudier les critères diagnostiques et les modalités thérapeutiques du
carcinome parathyroidien à travers deux observations et une étude de la littérature.
Matériels et méthodes
Nous rapportons deux cas de carcinome parathyroidien se présentant
dans un tableau
d’hyperparathyroïdie primaire, traités chirurgicalement.
Résultats
Observation 1 : Patient âgé de 69 ans, a été hospitalisé pour des douleurs osseuses diffuses
chroniques. L’examen cervical était sans anomalies. Il avait une hypercalcémie à 3,5mmol/l et un
taux de PTH à plus que 10 fois la normale. Le couple échographie cervicale-scintigraphie sestamibi a
été
en
faveur
d’un
nodule
parathyroïdien
supérieur
gauche.
En per opératoire, la parathyroïde supérieure gauche était bien limité non adhérente et faisait 3cm. Le
patient a eu une parathyroïdectomie supérieure gauche. L’examen anatomopathologique définitif a
conclu
à
un
carcinome
parathyroidien
avec
image
d’angio-invasion.
L’évolution était favorable avec normalisation de la biologie. Le recul est de 9 mois.
Observation 2 : Patient âgé de 68 ans, aux antécédents d’HTA, BPCO, AVC ischémique et un petit
rein gauche congénital, a été hospitalisé pour douleurs osseuses. L’examen cervical était sans
anomalies. La calcémie était à 4,07mmol/l avec PTH à plus que 10 fois la normale. Le couple
échographie cervicale-scintigraphie sestamibi a été en faveur d’un double adénome parathyroïdien
inférieur droit et gauche. En per opératoire, la parathyroide inférieure gauche était mal limitée
adhérente aux organes de voisinage de 4,6cm. La parathyroïde inférieure droite était bien limitée de
3,7 cm. Le patient a eu une parathyroïdectomie inférieure droite et gauche. L’histologie définitive a
conclu à un carcinome parathyroïdien inférieur gauche avec des images d’emboles veineux, de
lymphangite carcinomateuse, d’envahissement de la capsule et d’extension à la graisse adjacente,
associé à un adénome parathyroïdien inférieur droit. Les suites étaient simples. Le bilan d’extension
locorégional et à distance était négatif.
Discussion et conclusion :
Le carcinome parathyroidien est une cause rare d’hyperparathyroïdie primaire, qu’il faut savoir
évoquer pour guider la prise en charge chirurgicale. Une hypercalcémie majeure ou une importante
élévation
de
PTH,
orientent
vers
le
diagnostic.
En per opératoire, le nodule dur, > 3 cm, adhérent aux organes de voisinage fait suspecter son
diagnostic.
Une tumorectomie, associée à l’ablation du lobe thyroïdien homolatéral, de la
parathyroïde homolatérale, et des chaînes ganglionnaires prétrachéales, récurrentielles voire jugulocarotidiennes homolatérales est recommandée.
P97.
Hyperparathyroïdie en rapport avec un syndrome paranéoplasique
K. Khamassi, A. Smaïli, M. Lajhouri, R. Lahiani, L. Bougacha, H. Sellami, D. Nejah, N. Kaffel, M. Ben
Salah, M. Ferjaoui
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis
Introduction :
L’hyperparathyroïdie correspond à une production excessive d'hormone parathyroïdienne par les
glandes parathyroïdes. Elle peut être primaire, ou secondaire généralement à une insuffisance rénale.
L’hyperparathyroïdie d’origine paranéoplasique est très rare.
Observation :
Il s’agit d’une patiente âgée de 42 ans, épileptique, qui se plaignait de douleurs osseuses et
d’épigastralgies chroniques. L’examen physique était normal. La biologie a montré une PTH très
élevée à 1105 pg/ml, une calcémie à 2,62 mmol/l, une hypophosphorémie à 0,8 mmol/l, un dosage de
la vitamine D et une fonction rénale normales. L’échographie cervicale était normale. La scintigraphie
au MIBI n’a pas montré de fixation parathyroïdienne. L’hypercalcémie, l’hypophosphorémie, la
fonction rénale normale et l’absence d’anomalie des glandes parathyroïdes ont fait orienter le
diagnostic vers un syndrome paranéoplasique. Les différentes explorations cliniques et paracliniques
ont conclu au diagnostic de lymphome gastrique de type MALT. La patiente a été adressée en
carcinologie médicale pour complément de prise en charge.
Conclusion :
L’hyperparathyroïdie d’origine paranéoplasique est en rapport avec la sécrétion tumorale d'un peptide
ressemblant à la parathormone et ayant la même activité biologique, appelée PTH like ou PTH related
peptide. Le dosage de la PTH 1-84 ou PTH intacte, qui est normal, permet de s’assurer de l’activité
normale des glandes parathyroïdes. Bien que très rare, l’hyperparathyroïdie paranéoplasique doit
toujours être évoquée en cas de tableau clinique et paraclinique atypique et en l’absence d’atteinte
évidente des glandes parathyroïdes. Son traitement est celui de la tumeur en cause.
P98.
Le nerf laryngé inférieur non récurrent : A propos de trois cas
S. Kedous, M. Mahjoubi, S. Kdous, Z. Attia, S. Touati, S. Gritli
Service d’ORL et de CCF de l’ISA
Introduction :
Le nerf laryngé inférieur non récurrent est une variation anatomique rare. Elle ne survient qu’à droite.
La connaissance de cette variation est indispensable pour le repérage et la préservation du nerf au
cours de la chirurgie thyroïdienne.
Matériel et méthodes :
Nous rapportons trois cas de nerf laryngé inférieur non récurrent observés dans le service d’ORL de
l’institut Salah Azaiez.
Observations :
Patiente âgée de 30 ans sans ATCD notables consulte pour TBCA avec dysphagie. L’examen a
objectivé un nodule lobaire droit de 5 cm sans adénopathies cervicales. L’échographie a objectivé un
nodule hypoéchogène hétérogène de 47 mm.
Patiente âgée de 53 ans adressée pour prise en charge d’un goitre multinodulaire. L’examen a
objectivé un nodule lobaire droit de 2 cm sans adénopathies associées. A l’échographie présence de
multiples nodules isthmolobaires droits dont la taille varie entre 15 et 20 mm.
Patiente âgée de 54 ans sans antécédents pathologiques notables, consulte pour une tuméfaction
cervicale antérieure. A l’examen présence d’un nodule lobaire droit de 3 cm. L’échographie a mis en
évidence un nodule kystique médiolobaire droit de 30 mm.
Les trois patientes ont eu une loboisthmectomie droite avec découverte per-opératoire d’un nerf
récurrent non récurrent.
Conclusion :
Rare mais non exceptionnelle, la non récurrence du nerf laryngé inférieur est une particularité que le
chirurgien cervico-facial doit avoir présente à l'esprit afin de prévenir un traumatisme nerveux pouvant
entraîner une paralysie définitive de la corde vocale.
P99.
Papillomatose laryngée : quelle prise en charge ?
O. Ben Gamra, I. Hariga, A. Ben Younes, I. Ben Ghrib, W. Abid, S. Zribi, Ch. Mbarek
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis
Introduction :
La papillomatose laryngée est une affection d’origine virale causée par HPV et responsable de lésions
bénignes d’allure papillomateuse pouvant toucher tout l’axe respiratoire et digestif. Bien
qu’histologiquement bénigne, cette maladie engendre un risque vital du fait de son potentiel obstructif
et dégénératif.
Matériel et méthode :
Etude rétrospective portant sur 16 cas de papillomatose laryngée pris en charge dans le service sur
une période de 13ans (de 2001 à 2013)
Résultat :
Il s’agit de 6 hommes et 10 femmes d’âge moyen de 14 ans (de 2 à 66 ans). Soixante quinze pour
cent des patients ont moins que 10 ans. L’âge médian de début de la symptomatologie est de 3,2 ans.
Les patients entaient dysphoniques dans tous les cas et dyspnéiques dans 44% des cas. Tous les
patients ont eu une laryngoscopie directe en suspension montrant des lésions papillomateuses
laryngées.
Tous les patients ont eu un épluchage à la pince. Une vaporisation au Laser d’iode a été utilisée pour
9 patients. Des injections intra lésionnelles de cidofovir ont été faites pour 3 patients. Un seul patient
a reçu un traitement par interféron. Le nombre d’endoscopies par patient était en moyenne de 3.
L’examen anatomopathologique a montré une dysplasie dans 5 cas et des signes d’infestation virale
dans 4 cas. La récidive a été notée dans 8 cas ; avec deux épisodes pour 2 patients et 13 épisodes
dans 1 cas.
Conclusion :
La papillomatose laryngée est une affection tumorale bénigne rencontrée souvent dans la population
infantile. La prise en charge nécessite un matériel adéquat, et des techniques anesthésiques
rigoureuses. Son évolution est essentiellement marquée par les récidives Les traitements itératifs
aboutissent à des séquelles fonctionnelles et à une frustration chirurgicale.
P100. Apport de l’imagerie dans la prise en charge des kystes laryngés et des
laryngocèles
L. Bougacha, W. Kaabachi, M. Lajhouri, R. Lahiani, K. Khamassi, H. Sellami, N. Kaffel, D. Najeh, M.
Ben Salah, M. Ferjaoui
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis
Introduction :
Les kystes laryngés et les laryngocèles forment une entité nosologique hétérogène. Le but de ce
travail est de préciser l’intérêt de l’imagerie dans le diagnostic et la prise en charge des kystes
laryngés et des laryngocèles.
Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 3 cas de laryngocèle et 3 cas de kyste laryngé pris en
charge
durant 9 ans (2004 -2012). Tous les patients ont bénéficié d’une imagerie et d’une
laryngoscopie directe sous anesthésie générale.
Résultats:
L’âge moyen des patients présentant un laryngocèle était de 52 ans, et de 40 ans pour ceux
présentant un kyste laryngé. La prédominance était masculine dans les deux cas (sex-ratio 2/1). Le
motif de consultation était une tuméfaction cervicale dans les 3 cas de laryngocèle. Un patient
présentant un kyste était asymptomatique. Les autres ont consulté pour dysphonie et dysphagie. Les
kystes avaient l’aspect d’une formation arrondie bien limitée siégeant respectivement au niveau de la
vallécule gauche, du repli aryépiglottique gauche et de la corde vocale droite. Les laryngocèles à
composante interne avaient l’aspect d’un bombement sous-muqueux sus-glottique. La TDM a montré
dans tous les cas une structure bien limitée de densité liquidienne se rehaussant finement en
périphérie. L’IRM, pratiquée dans un cas de laryngocèle glotto-susglottique droit, montrait une lésion
kystique en hyposignal T1 et hypersignal T2. Le traitement était la marsupialisation des kystes par
voie endoscopique, et l’exérèse par voie externe des laryngocèles. L’examen anatomopathologique n’a
pas montré de signes de malignité. Pas de récidive après 6 mois de recul.
Conclusion :
La TDM est l’examen clé pour poser le diagnostic positif des laryngocèle et des kystes laryngées ainsi
que pour préciser leurs extensions et leurs rapports anatomiques. La présence d’une image aérique
intra-lésionnelle permet de différencier entre ces deux entités. La TDM permet en outre de préciser le
type de développement des laryngocèles (interne, externe ou mixte). En cas de difficulté
diagnostique, l’IRM permet de mieux étudier le signal des lésions et leur extension.
P101. Palmure laryngée : A propos d’un cas
Kdous. S ; Attia. Z ; Mahjoubi. M ; Kedous. S ; Hmila. J ; Gritli. S ; Touati. S
Service ORL et chirurgie cervico-faciale de l’institut Salah Azaiz
Introduction
Les dysphonies sont un motif de consultation fréquent dans la population pédiatrique. La plupart des
troubles vocaux chez l’enfant sont dus au forçage vocal pour les formes aiguës et au malmenage pour
les formes chroniques. Cependant il est essentiel avant de parler de dysphonie dysfonctionnelle
d’avoir éliminer une cause organique.
Observation
Il s’agit d’une fille âgée de 7 ans sans antécédents pathologiques notables qui a consulté pour une
dysphonie congénitale sans dyspnée ni dysphagie. L’examen clinique était normal. Une endoscopie a
été réalisée elle a montré une fusion du 1/3 antérieur des cordes vocales en rapport avec une palmure
glottique. Un traitement par Laser a été pratiqué avec section de la fusion des cordes vocales.
L’évolution était marquée par l’amélioration de la dysphonie.
Conclusion
Devant une aphonie ou un cri faible à la naissance sans dyspnée il faut penser à une palmure
laryngée ou à une micropalmure sous commissurale antérieure. Elles sont traitées très efficacement
par une section à la faux ou au laser CO2 en endoscopie.
P102. Abcès rétro pharyngés de l’adulte : à propos de 3 cas
Fdhila. R, Kharrat. G, Bahlouli. M, Ben Hammouda. R, Mansour. S, Bassoumi.L
Service ORL et CCF, Hôpital Mohamed Tahar Maamouri Nabeul
Introduction
L’abcès rétro pharyngé est une pathologie rare qui touche surtout l’enfant, exceptionnellement
l’adulte. Le diagnostic peut être difficile en raison d’une variabilité clinique mais bénéficie actuellement
de l’apport de l’imagerie. Cette pathologie peut se solder de complications graves d’où la nécessité
d’une prise en charge thérapeutique rapide. Actuellement, il existe des controverses concernant la
place et le délai du traitement chirurgical. Le but de notre travail est une étude des différents volets
épidémiologique, clinique, et thérapeutique.
Materiels et methodes
Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 3 cas pris en charge à l’hôpital Mohamed Tahar
Mâamouri entre 2007 et 2013. Tous nos malades avaient bénéficié d’une TDM cervicale. L’un de nos
patients avait eu un traitement conservateur par contre les deux autres avaient bénéficié d’une
chirurgie de drainage en plus de l’antibiothérapie.
Résultats
Il s’agissait d’une femme et de 2 hommes. L’âge moyen était de 61 ans [52-65ans]. Les antécédents
étaient les suivants : diabète chez 2 patients, corticothérapie au long cours pour pemphigus dans un
cas. La notion d’ingestion de corps étranger a été retrouvée chez 2 patients. Les signes fonctionnels
étaient dominés par la dysphagie. A l’examen physique, un bombement du mur postérieur de
l’oropharynx a été retrouvé dans tous les cas, adénopathie cervicale et polypnée dans 1 cas chacune.
L’examen neurologique était normal. La TDM cervicale avait retrouvé la collection rétropharyngée, et
une extension au médiastin supérieur chez l’un des malades. Le traitement avait associé un drainage
chirurgical par voie trans orale à une tri-antibiothérapie (céfotaxime- métronidazole-gentamycine)
chez 2 patients, et médical uniquement dans 1 cas. Le délai d’intervention n’avait pas excédé les 6h.
Aucun patient n’avait nécessité une trachéotomie. A l’examen bactériologique, on avait isolé un
streptocoque hémolytique A dans un cas, la culture était revenue négative dans les autres. L’évolution
était favorable chez deux malades sur le plan clinique et radiologique, contrairement au 3ème malade
chez qui la collection était persistante au contrôle radiologique ce qui avait motivé la reprise par voie
externe mais sans amélioration. Le patient était décédé dans un tableau de médiastinite secondaire à
une fistule œsophagienne.
Conclusion
L’abcès rétro pharyngé représente une urgence. Son diagnostic est basé sur la clinique et surtout la
tomodensitométrie. Les examens complémentaires ne doivent pas retarder la prise en charge
thérapeutique qui associe une antibiothérapie efficace parvoie IV à un drainage chirurgical. Les
facteurs favorisants doivent être recherchés et contrôlés.
P103. Les abcès retro et parapharyngés
R. Lahiani, K. Ourtani, K. Tarhouni, K. Khamassi, L. Bougacha, E. Brahem, D. Nejah, N. Kaffel, M. Ben
Salah, M. Ferjaoui
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis
Introduction :
Les abcès rétro- et parapharyngés sont des infections des espaces profonds de la face et du cou,
potentiellement graves, pouvant mettre en jeu le pronostic vital.
Objectif : étudier les facteurs épidémiologiques, cliniques et paracliniques des patients présentant des
collections rétro et parapharyngées d’origine infectieuse et évaluer leur prise en charge thérapeutique
et leur évolution.
Matériel et méthodes :
Nous avons mené une étude rétrospective portant sur 11 patients hospitalisés entre 2006 et 2014
pour des abcès rétro et para-pharyngés. Tous nos patients ont eu un interrogatoire, un examen
clinique. Ils ont été explorés par une TDM cervicale ou cervico-thoracique, un bilan biologique et
bactériologique. L’évolution a été jugée selon les données cliniques et biologiques.
Résultats :
Notre série comportait 5 hommes et 6 femmes. La moyenne d’âge était de 31.5 ans avec des
extrêmes de 2 et de 61 ans.
Le motif de consultation était une odynophagie, une fièvre, une limitation de l’ouverture buccale, un
torticolis et une tuméfaction cervicale chez respectivement 8, 10, 6, 4 et 8 patients.
L’examen clinique a retrouvé une tuméfaction de la paroi latéro-pharyngée déjetant l’amygdale en
dedans chez 4 patients, une tuméfaction médiane de la paroi pharyngée postérieure chez 4 autres.
Un syndrome inflammatoire biologique a été noté dans tous les cas. La TDM a montré une collection
rétro-pharyngée chez 5 patients, une collection para pharyngée chez 4 patients, une collection rétro
et para pharyngée chez 2 patients et un aspect de médiastinite chez 2 patients.
Tous les patients ont été traités par une antibiothérapie par voie intraveineuse : amoxicilline-acide
clavulanique + metronidazole + gentamycine chez 9 patients et céphalosporine de 3eme génération +
metronidazole + fosfomycine chez 2 autres.
Huit patients ont été opérés dans notre service par voie cervicale dans 5 cas et par voie trans-orale
dans 3 cas. Un patient présentant une médiastinite a été opéré au service de chirurgie thoracique,
puis perdu de vue. Chez les autres malades, l’évolution a été marquée par une rémission complète
dans 9 cas et par un décès pour 1 patiente.
Conclusion :
Les collections retro et parapharyngées d’origine infectieuse représentent une pathologie grave,
engageant le pronostic fonctionnel et vital. Leur diagnostic et leur prise en charge doivent être
précoces et adéquats. Ils doivent se faire dans un centre regroupant une équipe multidisciplinaire
d’ORL, radiologues pouvant réaliser une imagerie en coupes, médecins réanimateurs, plus ou moins
chirurgiens thoraciques.
P104. Les abcès profonds de la face : A propos de trois cas
N Sayah, S Jellali, A Dhaouadi, I Riahi, A Zribi, Z Ayadhi
Service d’ORL et de CCF de l’Hôpital Menzel Bourguiba
Introduction :
Les abcès retro-et para-pharyngés sont des infections potentiellement sévères des espaces profonds
de la face. Ils sont rares et surviennent le plus souvent chez les enfants d’âge inférieur à cinq ans. Ils
posent un double challenge diagnostique et thérapeutique. Nous nous proposons dans ce travail
d’étudier les aspects cliniques et radiologiques et nous insistons sur les modalités de prise en charge
thérapeutiques et leurs indications.
Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de trois cas d’abcès profonds de la face colligés et traités
sur une période de quatre ans de 2010 à 2013.
Résultats :
Il s’agissait de deux garçons et d’une femme d’âge respectif de 7,13 et 84 ans. On a noté la présence
du diabète dans un cas. On n’a pas noté d’antécédents d’adénoïdectomie ou d’amygdalectomie. Le
tableau clinique était fait de torticolis et de fièvre dans deux cas et de tuméfaction parotidienne et de
trismus dans un cas. L’examen avait objectivé un bombement para-pharyngé et refoulement
amygdalien dans deux cas et un trismus dans un cas. Un scanner avait été pratiqué dans tous les cas
et avait montré la présence d’une collection para-pharyngée dans tous les cas avec infiltration de
l’espace retro-pharyngé dans deux cas. Le traitement était médical dans deux cas et chirurgical avec
drainage de la collection dans un cas. L’évolution était bonne dans tous les cas.
Conclusion :
L’évolution de la prise en charge des infections retro-et para-pharyngées a permis d’éviter, à certains
enfants, des complications gravissimes. En première intention, le traitement médical est indiqué et en
l’absence d’amélioration clinico-biologique, un scanner cervical est indiqué et une prise en charge
chirurgicale peut être discutée.
P105. Tumeur cervicale rare
I. Achour, M. Sellami, I. Kharrat, A. Kossentini, A. Khabir*, I. Charfeddine, B. Hammami, A. Ghorbel
Service ORL, *Laboratoire d’Anatomo-pathologie, CHU Habib Bourguiba Sfax-Tunisie.
Introduction :
Le sarcome fibro-myxoïde de bas grade est une tumeur rare qui prend naissance habituellement à
partir des tissus mous des extrémités proximales et du tronc. La localisation au niveau du cou et la
région maxillo-faciale n’est pas classique et seulement une vingtaine de cas ont été publiés. Le but de
ce travail, est de rapporter les difficultés diagnostiques et particularités thérapeutiques de cette entité
rare.
Matériel et méthode :
Nous rapportons un cas de sarcome fibro-myxoïde de bas grade de la région sus-claviculaire.
Observation :
Il s’agissait d’un enfant âgé de 14 ans, sans antécédents particuliers, qui nous a consulté pour une
tuméfaction basi-cervicale antérieure droite évoluant depuis 8 mois. Cette tuméfaction a augmenté
rapidement de taille devenant volumineuse sans signes de compression cervicale. Par ailleurs, il
n’avait pas de signes rhinologiques ni otologiques associés et l’état général était conservé.
A l’examen, la tuméfaction était sus claviculaire droite, bien limitée faisant 9 cmX7 cm de consistance
ferme, indolore fixée par rapport au plan profond.
L’IRM cervicale a montré une volumineuse masse tissulaire de la région sus claviculaire, en contact
intime avec l’extrémité interne de la clavicule, en hypo-signal T1 et en hyper-signal T2 qui se
rehaussait de façon intense et hétérogène après injection de gadolinium.
Le patient a été opéré avec exérèse complète de la masse qui était situé au niveau de la région susclaviculaire droite, en arrière du muscle sterno-cleido-mastoidien.
Macroscopiquement, la masse était encapsulée, bien limitée de 9*5,5*5 cm, molle avec, à la coupe,
un aspect myxoïde associé à des remaniements hémorragiques importants.
La microscopie électronique a montré une prolifération mésenchymateuse peu cellulaire faite de
cellules fusiformes, dans un stroma myxoide abondant. Le diagnostic de sarcome fibromyxoïde était
posé.
Le scanner thoracique et la scintigraphie osseuse se sont révélés normaux.
Nous avons complété par une radiothérapie post opératoire.
Conclusion :
Le sarcome fibro-myxoïde de bas grade est une tumeur rare. Il s’agit d’une tumeur maligne qui pose
un problème de diagnostic différentiel avec les tumeurs bénignes. En effet, elle se caractérise par une
évolution lente un aspect radiologique et histologique faussement rassurant. Son traitement se base
sur une exérèse chirurgicale complète. Le rôle du traitement adjuvant est encore controversé. Bien
qu’il s’agit d’une tumeur de bas grade, elle se caractérise par un potentiel de récidive et de
métastases important.
P106. Confrontation radio-histologique dans le diagnostic des tumeurs
mandibulaires.
J. Marrakchi, A. Ben Ouarghrem, R. Bechraoui, H. Hachicha, S. Hindaoui, R. Zainine, M. Ben Amor, N.
Beltaief, G. Besbes
Service d’ORL et de CMF. La Rabta. Tunis
Introduction :
Les tumeurs mandibulaires représentent un groupe de lésions très variées de nature et d’origine
diverses.
Le but de ce travail est de retrouver une corrélation entre l’exploration radiologique et les résultats de
l’examen anatomopathologique.
Méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective menée sur une période de 18 ans (1996-2013) colligeant 18 cas de
tumeurs de la mandibule.
Résultats :
Notre étude a inclus 11 femmes et 7 hommes soit un sex ration de 1,57 avec une moyenne d’âge de
29ans et des extrêmes de 8 et 73 ans. Le délai moyen de consultation était de 22 mois et 2 jours
avec des extrêmes de 2 mois et 10 ans. . Cette consultation était motivée dans 16 cas par la
constatation une tuméfaction mandibulaire, 1 cas par une lésion cutanée en regard de la mandibule,
et 1 cas par des douleurs mandibulaires. Le bilan radiologique comportait un panoramique dentaire
dans tous les cas et une TDM du massif facial dans 13 cas. Ces explorations ont permis de suspecter
la nature bénigne de la tumeur pour 12 patients, maligne pour 2 patients et étaient non contributives
pour 4 patients. Tous les patients ont été opérés. L’examen anatomopathologique a confirmé la
bénignité dans tous les cas (5 fibromes ossifiants, 4 kystes épidermoides, 3 améloblastomes, 3
ostéomes, 1 cémentome, 1 Histiocytose X). Une concordance de la bénignité a été observée pour 12
cas. Mais la concordance de diagnostic n’a été retrouvée que dans 6 cas/12. L’évolution a été
favorable pour 16 de ces patients. Seuls deux d’entre eux ont récidivé (2cas d’améloblastomes).
Conclusion :
La concordance radio histologique dans le diagnostic des tumeurs mandibulaire n’a été retrouvée que
dans un tiers des cas de notre série. L’exploration radiologique est un examen indispensable dans le
diagnostic des tumeurs mandibulaire mais la confirmation reste histologique.
P107. Sarcome d'Ewing maxillaire: à propos d'un cas et revue de la littérature
Gargoura A., Jbali S.*, Attia Z. *, Chraiet N., Ayedi M., Gritli S.*, Mezlini A.
Service de Carcinologie Médicale, * Service de Carcinologie ORL, Institut Slalah Azaiez, Tunis.
Introduction:
Le sarcome d'Ewing est considéré comme la deuxième tumeur maligne osseuse la plus fréquente de
l'enfant et de l'adulte jeune. Principalement localisée au niveau des os longs, cette tumeur n'atteint la
face que dans 1 à 2 % des cas. Elle représente une entité clinique particulière nécessitant
l’intervention d’une équipe multidisciplinaire afin d’améliorer le pronostic qui demeure redoutable.
Objectif:
A travers d'un cas rare de sarcome d'Ewing maxillaire et d'une revue de la littérature, nous souhaitons
rendre compte des difficultés de diagnostic de ces lésions et discuter des différentes modalités de
prise en charge thérapeutique.
Cas Clinique:
Un patient agé de 16 ans, s'est présenté en 2005 avec une tuméfaction jugale gauche de 6 cm de
diamètre évoluant depuis deux mois.L'examen clinique révèle en plus une adénopathie sous angulomaxillaire de 1,5 cm de diamètre. L'exploration radiologique par une IRM avait objectivé une lésion
agressive maxillaire et jugale gauche avec ostéolyse de la paroi mediane de sinus maxillaire et du
plancher de l'orbite gauche et extension nasale gauche .La biopsie de la masse qui a été faite à deux
reprises confirmait le diagnostic de sarcome d'Ewing,avec à l'immunohistochimie un marquage
membranaire intense au CD99.Le bilan d'extension initial comportant une TDM thoracique, une biopsie
ostéomédullaire et une scintigraphie osseuse n'a pas montré des localisations secondaires à distance.
Le patient a eu une chimiothérapie néoadjuvante par 6 cures VIDE associant l'Ifosfamide,de
l'Etoposide et les Antracyclines.Une nette regression clinique de la masse jugale a été notée avec a
l'évaluation radiologique une diminution importante de la composante charnue de la masse jugale
gauche avec persistance d'un comblement du sinus maxillaire gauche avec lyse osseuse des parois
antérolatérales de
8 mm.Le patient a eu par la suite une irradiation de la tumeur à la dose de 64
Gy.L'évaluation à 4 mois post radiothérapie n'a pas montré de reliquat tumoral ou de prise de
contraste pathologique . Actuellement, on est à 8 ans de recul , le patient est en remission clinique
complète.
Conclusion:
Le pronostic du sarcome d'Ewing s'est considérablement amélioré ces dernières années grâce à une
agressivité accrue des traitements. Une prise en charge multimodale dans le cadre d'un comité ORL
est considérée comme une impérative thérapeutique.
P108. Carcinomes synchrones de la sphère ORL : à propos de deux cas
A. Mardassi, N. Mathlouthi, N. Halila, I. Kesraoui, S. Mezri, C. Zgolli, C. Halwani, H. Brahem, G.
Chebbi, R. Ben M’hamed, K. Akkari, S. Benzarti.
Service d’ORL et CCF - Hôpital Militaire de Tunis, Tunisie
Introduction :
Les cancers primitifs multiples (CPM) constituent désormais une situation clinique de
fréquence croissante. Selon Bonfils, la prévalence des carcinomes épidermoïdes de la sphère ORL
avoisine les 7 à 15 % des cas selon les localisations. Nous rapportons, l’observation de 2 patients
présentant chacun 2 carcinomes de la face et du cou.
Observations :
Observation 1 : Il s’agit d’un patient âgé de 33 ans, sans antécédents pathologiques notables, suivi
pour un carcinome épidermoïde infiltrant kératinisant de la paupière inférieure gauche et présentant
de façon concomitante une tuméfaction submandibulaire gauche sans notion de coliques salivaires
avec à l’IRM du massif facial une masse submandibulaire gauche tissulaire partiellement nécrosée. Il a
eu une submandibulectomie avec un curage triangulaire homolatéral (extemporané : malin et examen
anapath définitif : carcinome mucoépidermoïde).
Observation 2 : Il s’agit d’une patiente âgée de 71 ans, asthmatique, hypertendue, opérée d’un
carcinome mucoépidermoïde de la glande parotide gauche qui reconsulte 2 mois après pour une
épistaxis de faible abondance avec à l’endoscopie nasale une formation bourgeonnante du toit du
cavum. La biopsie a conclu à un carcinome épidermoïde moyennement différencié du cavum. Le bilan
d’extension a montré une extension au niveau du corps du sphénoïde. Un complément de
radiothérapie a été alors indiqué.
Conclusion :
Lors du bilan diagnostique des cancers cervico-faciaux, le clinicien doit toujours garder à l’esprit la
possibilité d’être confronté à des localisations tumorales locorégionales synchrones ou métachrones.
Ceci impose, outre le bilan d’extension clinique et paraclinique systématique devant tout cancer de la
sphère ORL, d’assurer une surveillance régulière et adéquate du patient afin de guetter à temps ces
affections.
P109. Carcinome baso-cellulaire étendu de la joue. Reconstruction par un
lambeau grand dorsal libre.
Dhouib.M, Hammami.MI, Briki.S, Kallel.A, Ayadi.A, Elleuch.W, Karray.F, Abdelmoula.M
Service de chirurgie maxillo-faciale, Hôpital Habib Bourguiba, Sfax
Introduction
Le traitement de choix des carcinomes baso-cellulaires est la chirurgie. Actuellement et grâce au
progrès de la chirurgie plastique, on se permet à traiter chirurgicalement des lésions très étendues
traitées autrefois par radiothérapie. Nous rapportons un cas de carcinome baso-cellulaire jugal étendu
et récidivant ayant bénéficié d’une exérèse chirurgicale complète et une reconstruction par un
lambeau grand dorsal libre.
Observation
Il s’agit d’un patient âgé de 70 ans, hypertendu suivi pour un carcinome baso-cellulaire jugal droit
ayant irradié il y a 3 ans. Il a consulté pour une lésion jugale droite évoluant depuis 1 an. L’examen a
objectivé une lésion ulcéro-crouteuse étendue sur la presque totalité de la joue droite . Les aires
ganglionnaires étaient libres. Une biopsie a été faite en faveur d’un carcinome baso cellulaire. Le
scanner a montré un épaississement irrégulier des parties molles de la région jugale droite d’allure
tumorale sans signes d’extension profonde ni lyse osseuse ni atteinte ganglionnaire. Le patient a été
opéré par une exérèse tumorale avec une marge minimale de 1 cm, une exérèse alvéolaire en regard
et une reconstruction par un lambeau grand dorsal libre por le versant muqueux et une greffe de
peau pour le versant cutané. L’examen anatomopathologique définitif a confirmé le diagnostic d’un
carcinome baso-cellulaire métatypique infiltrant avec des limites chirurgicales saines. L’évolution est
marquée par l’apparition d’une tuméfaction parotidienne droite, 2 ans après l’intervention. L’examen a
objectivé une tuméfaction parotidienne de 2 cm de grand axe dure immobile avec peau en regard
saine. L’échographie a montré une masse parotidienne hypoéchogène vascularisée de 2 cm fortement
suspecte de malignité. L’exploration chirurgicale a montré une masse tumorale au dépend de la
parotide infiltrant quelques rameaux du nerf facial. Une parotidectomie avec sacrifice de 2 rameaux de
la branche cervico-faciale a été effectuée. L’examen anatomopathologique était en faveur d’un
carcinome baso cellulaire sclérodermiforme.
Conclusion
Les carcinomes baso-cellulaires présentent plusieurs formes cliniques et histologiques. Une exérèse
carcinologique complete est le seul garant d'un bon pronostic.
P110. L’angiomyxome agressif de la joue : à propos d’une observation
Attia. Z, Kdous S, Mahjoubi M, Kedous s, Touati S, Gritli S
Service de chirurgie cervico-faciale et ORL de l’institut Salah Azaiz de Tunis
Introduction :
L’angiomyxome agressif est une tumeur mésenchymateuse développée aux dépens de tissu
conjonctif. Son site de prédilection étant les parties molles du tractus génital féminin et sa localisation
cervico-faciale demeure rare. Le problème posé par cette tumeur est surtout thérapeutique lié au
risque accru de récidive après traitement.
Observation :
Il s’agit d’une patiente âgée de 16 ans sans antécédents, qui a consulté pour une tuméfaction jugale
droite évoluant depuis 6 mois qui a augmenté rapidement de taille. A l’examen on trouve une masse
tumorale extériorisée par la bouche de 8 cm, la base d’implantation de la tumeur était située au
niveau de la face interne de la joue. Une TDM a été pratiquée elle a montré un processus expansif de
la région ptérygo-palatine de 7 cm avec envahissement du sinus maxillaire droit et du plancher de
l’orbite. La patiente a eu une chirurgie de réduction tumorale par voie orale. L’examen
anatomopathologique définitif avait conclu à un angiomyxome agressif de la joue. Deux semaines
après l’intervention la masse jugale est de nouveau réapparue ce qui a nécessité une deuxième
chirurgie suivie d’une chimiothérapie. Après 3 cures de chimiothérapie l’état local de la patiente était
rassurant et nous n’avons pas noté de récidive.
Conclusion :
L’angiomyxome agressif est une tumeur mésenchymateuse infiltrante non métastatique. Le
diagnostique anatomopathologique doit être précis afin d’éliminer une prolifération sarcomateuse
maligne. Une chirurgie d’exérèse large demeure l’option thérapeutique de choix. Les récidives sont
fréquentes justifiant une surveillance régulière.
P111. Association cancer du larynx avec un 2eme cancer: A propos de 3 cas
M. Bellakhdhar, F. Ben Amor, N. Khaireddine, L. Aouf, W. Kermani, M. Ghammem M. Ben Ali, M.
Belcadhi, M.Abdelkafi
CHU F. Hached - Sousse
Introduction:
Les cancers des VADS touchent essentiellement l'homme avec un maximum de fréquence entre 45 et
70 ans. Ils sont dus essentiellement à l'association de 2 substances cancérigènes :tabac et alcool.
La recherche d'un cancer associé est systématique: synchrone, mais aussi secondaire ou métachrone,
d'ou l'intérêt du bilan pré-thérapeutique, et du suivi post thérapeutique.
Matériels et Méthodes:
Etude rétrospective sur une période de 3 ans, colligeant 3 dossiers de patients pris en charge pour
association de 2 cancers dont un est laryngé.
Résultats:
Il s'agit de 3 patients de sexe masculin, le 1er âgé de 65 ans, traité pour carcinome épidermoide du
poumon droit par chimiothérapie et une radiothérapie curative en 2010. Il a présenté 2 ans après une
dysphonie. Une laryngoscopie directe a montré la présence de bourgeon tumoral du 1/3 antérieur des
2 cordes vocales. Des biopsies faites, ont conclu à un carcinome épidermoide moyennement
différencié .Le patient a eu une laryngectomie totale et un curage fonctionnel bilatéral suivis d'une
radiothérapie post-opératoire.
Le 2ème malade, 62 ans, opéré pour un carcinome épidermoide moyennement différencié du larynx. Il
a eu une laryngectomie totale et un curage fonctionnel bilatéral. La radiographie thoracique initiale
était normale.
Il a été réadmis 03 mois après dans un tableau de toux, expectorations purulentes et adénopathies
sus claviculaires bilatérales. A la radiographie thoracique: opacités para-hilaires bilatérales. L'étude
histologique des biopsies bronchiques avait conclu à un carcinome pulmonaire à petites cellules.
Le 3ème malade, 73 ans, opéré pour carcinome épidermoide moyennement différencié du larynx. Il a
eu une pharyngo-laryngectomie totale.
Une échographie abdominale, pratiquée dans le cadre du bilan d'extension, a montré la présence
d'une masse bourgeonnante du plancher de la vessie, des biopsies faites ont conclu aun carcinome
urothélialinvasif avancé avec des métastases pulmonaires. Il a eu une radio-chimiothérapie palliative.
Conclusion:
L'exposition à un cancérigène incriminé dans la genèse des 2 néoplasmes distincts est la théorie la
plus adoptée pour expliquer l'association des 2 cancers ou plus, et est la base des recherches de
biologie moléculaire et de cyto-génétiques.
P112. La fasceite nodulaire cervicale : à propos d’un cas
M. Hasnaoui, N.Ben Hamida, F.Masmoudi, S. Ben Tkhayat, K. Mighri, H.Hamza, N. Driss
Service ORL, EPS Tahar Sfar Mahdia
Introduction :
La fascite nodulaire cervicale est une tumeur bénigne rare : 0.025% de toutes les tumeurs.
La localisation ORL est retrouvée dans 7 à 20 % des cas. Cette lésion pose toujours le
problème de diagnostic différentiel avec une pathologie maligne devant les caractéristiques
cliniques et la croissance rapide de la tumeur
Observation :
Il s’agit d’un patient âgé de 66 ans, non alcoolo-tabagique, suivi en urologie pour exploration
d’une hémospermie avec PSA négatif, qui a consulté pour une tuméfaction sus claviculaire
gauche évoluant depuis 7 mois et augmentant progressivement de taille.
L’examen a retrouvé une tuméfaction sus claviculaire gauche de 3 cm de grand axe dure,
peu mobile par rapport au 2 plans recouverte par une peau saine. Le reste des aires
ganglionnaires ainsi que le cavum et la loge thyroïdienne étaient libres. La laryngoscopie
indirecte était normale et le reste de l’examen ORL et général étaient sans particularités.
L’échographie a conclu à une adénopathie spinale de 25mm d’architecture conservée. La
cytoponction a révélé la présence de rares cellules carcinomateuse. Dans le cadre de la
recherche d’un primitif, une TDM thoraco-abdomino-pelvienne a été faite et est revenu
normale en dehors d’un nodule pulmonaire centimétrique peu suspect.
Le patient a eu une cervicotomie exploratrice. En peropératoire, la tumeur était oblongue
postérieure dure et très adhérente aux structure de voisinage. L’examen extemporané était
douteux.
L’examen histologique a conclu à une tumeur à cellules fusiformes qui atteint le muscle
strié. Le complément d’immuno-histo-chimie a montré une positivité aux Anticorps AML, et
négative pour le PS100, CD34 et CD68 ce qui a permis de retenir le diagnostic d’une fascite
nodulaire.
L’évolution était favorable sans récidive locale avec un recul de 8 mois.
Conclusion :
La fascite nodulaire est une tumeur bénigne rare qui mime souvent le tableau d’une lésion
maligne et pose le problème de diagnostic différentiel clinique et histologique. Le traitement
est chirurgical. Elle ne récidive pas même après une exérèse incomplète
P113.
Carcinome baso-cellulaire du méat auditif externe
A. Charfi, M. Ben SALAH, P. Dimetri, B. Daabek
Service d’ORL et de CCF DE Sidi Bouzid
Introduction :
Les tumeurs malignes du conduit auditif externe sont représentées principalement par les
carcinomes épidermoides. Les carcinomes baso-cellulaires représentent une entité rare.
Au terme d’une observation de carcinome baso-cellulaire du méat auditif externe et après
revue de la littérature, nous étudions les aspects cliniques et le traitement de ces tumeurs.
Observation :
Il s’agit d’une femme de 80 ans, qui présentait une néoformation du conduit auditif externe
droit, évoluant depuis 2 ans.
L’examen clinique a révélé une tumeur ulcéro-bourgeonnante de 2 cm de grand axe,
obstruant le méat auditif externe droit.
Le scanner a objectivé une formation hétérogène, bien circonscrite, insérée sur la face
postérieure du méat auditif externe. Il n’y avait pas de lyse osseuse.
La biopsie a conclu à un carcinome baso-cellulaire.
Une exérèse large de la tumeur a été réalisée avec des limites d’exérèse saines.
Aucune récidive n’a été observée avec un recul de 3 ans.
Conclusion :
Le carcinome baso-cellulaire du conduit auditif externe présente un pronostic défavorable en
raison du caractère tardif de son diagnostic et des difficultés du traitement chirurgical.
P114. Métastases osseuses dans les cancers ORL en milieu rhumatologique
I. Henchiri, I. Nacef, Z. Alaya, K. Baccouche, H. Zeglaoui, S. Belghali, A. Jamel, N. Amara, I. Ben
Smida, N.Bagané, E. Bouajina.
Service de Rhumatologie de l’hôpital Farhat HACHED – Sousse
Introduction
Les métastases osseuses (MO) peuvent être révélatrices ou compliquer l’évolution de cancers ORL.
L’objectif de notre étude est de préciser les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et
paracliniques de ces MO afin de permettre un diagnostic précoce.
Patients et méthodes
Etude est rétrospective portant sur 83 dossiers de patients présentant des MO colligés sur une période
de 13 ans (1998- 2010).
Résultats
Sur 83 dossiers étudiés, le cancer primitif était d’origine ORL dans 8,7% des cas (7patients), répartis
comme suit : 4 cas de cancer de la thyroïde, 2 cas de cancer du cavum et 1 cas de cancer du larynx.
La prédominance masculine était marquée (sexe ratio 2,84), avec un âge moyen de 57 ans avec des
extrémités allant de 39ans à 84ans. Les métastases osseuses étaient révélatrices dans 58% des cas
(les 4 cas de cancer de la thyroide). Sur le plan fonctionnel, l’altération de l’état général, les
lombalgies et les radiculalgies étaient présent chez tous les malades (respectivement : 100%, 90% et
85%), avec un cas de fracture osseuse. L’examen clinique a objectivé des douleurs osseuses dans
90% des cas, une raideur rachidienne dans 82% des cas ainsi qu’une tuméfaction osseuse dans 20%
des cas. Pour le cancer de la thyroïde, les lésions étaient lytiques dans 75% des cas et mixte dans
25% des cas. Concernant le cancer du cavum, la radiographie a montré un tassement vertébral dans
un cas, et la lésion n’était pas visible dans l’autre cas. Les lésions osseuses étaient multifocales dans la
majorité des cas, avec atteinte du rachis, du bassin, du fémur et des cotes. Une métastase pulmonaire
était associée au cancer de la thyroïde dans la plupart des cas. Sur le plan thérapeutique, tous les
malades ont reçu des antalgiques du 2ème pallier, et 20% des malades ont reçu des bisphosphonates
(acide zolédronique). Les malades atteints de cancer du cavum étaient déjà sous radio et
chimiothérapie, les patients atteints de cancer de la thyroïde ont reçu un traitement palliatif.
L’évolution était marquée par la survenue d’une complication dans 48% des cas (altération de l’état
général, hypercalcémie grave).
Conclusion
Les métastases osseuses constituent un tournant évolutif péjoratif dans l’évolution des cancers. La
tumeur primitive est d’origine ORL dans un nombre peu fréquent mais non rare de cas. L’objectif des
explorations de ces MO est de connaitre la tumeur primitive et d’instaurer une thérapeutique cible ou
palliative avant la survenue de complication. Ces MO ont bénéficié récemment de l’apport des
bisphosphonates dans la diminution des douleurs osseuses, du risque fracturaire et du risque
d’hypercalcémie.
P115. Carcinomes à petites cellules du sinus piriforme
S. Kedous, M. Mahjoubi, S. Kdous, Z. Attia, S. Touati, S. Gritli
Service d’ORL et de CCF de l’ISA
Introduction :
Les carcinomes à petites cellules ont été initialement décrits dans la pathologie tumorale pulmonaire.
Les localisations primitives extra pulmonaires représentent moins de 5%.
Observation :
Patient âgé de 56 ans, tabagique à 20 paquets/ années consulte pour une dysphagie progressive. La
laryngoscopie indirecte a objectivé une stase salivaire au niveau du sinus piriforme droit. Les aires
ganglionnaires cervicales étaient libres. La laryngoscopie directe a objectivé une formation
bourgeonnante de la paroi interne du sinus piriforme droit qui a été biopsiée. L’examen
anatomopathologique avec étude immuno-histochimique a conclu à une prolifération maligne à petites
cellules. La TDM du larynx a montré une lésion hétérogène du sinus piriforme droit de 20 mm sans
extension glottique ni lyse cartilagineuse. Le patient a eu une pharyngectomie partielle avec curage
fonctionnel droit. L’évolution a été marquée par la récidive locale et ganglionnaire d’où un traitement
à base de radio-chimiothérapie concomitante a été indiqué.
Conclusion :
Le carcinome à petites cellules est une entité rare des tumeurs de l’hypopharynx se caractérisant par
son agressivité et sa tendance métastatique. Le traitement de choix est basé sur la radiochimiothérapie quoique la survie à 5 ans n’exède pas 5%
P116. Carcinome améloblastique du maxillaire : A propos d’un cas
R. Lahiani, F. Hedhili, A. Smaïli, K. Khamassi, L. Bougacha, Y. Zidi*, S. Rammeh*, D. Nejah, N. Kaffel,
M. Ben Salah, M. Ferjaoui
Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, *Service d’Anatomopathologie, Hôpital Charles Nicolle,
Tunis
Introduction :
Le carcinome améloblastique est une tumeur odontogène rare des maxillaires. Son tableau clinique et
radiologique est polymorphe.
Le but de notre travail de décrire les aspects cliniques, para cliniques et thérapeutiques du carcinome
améloblastique du maxillaire.
Observation :
Il s’agit d’un patient de 70 ans, qui a consulté pour un œdème de l’hémiface gauche, une
hypoesthésie, une diplopie et un flou visuel, des algies faciales, dentaires et gingivales avec une
obstruction nasale et une épistaxis intermittente homolatéraux. L’examen a objectivé un œdème de
l’hémiface gauche avec une atteinte du V, du VI, un ptosis, une exophtalmie et une diminution de
l’acuité visuelle; un élargissement du vestibule gingival à gauche avec de multiples ulcérations en
regard de la 26ème dent et un bombement de l’hémipalais gauche. L’endoscopie nasale était normale
en dehors d’un bombement en regard du méat moyen gauche.
L’imagerie (TDM et IRM du massif facial et cérébrale) a montré une volumineuse masse tissulaire
partiellement calcifiée centrée sur le sinus maxillaire gauche avec extension vers l’orbite, la fosse
nasale, l’espace para-pharyngé, lyse de la grande aile du sphénoide, de l’arcade maxillaire supérieure
et un épaississement méningé étendu au sinus caverneux.
Une biopsie au niveau de l’hémi palais a été faite, posant le diagnostic de carcinome améloblastique.
Le patient a été traité par une radiothérapie de 70 Gy, étalée sur 8 semaines. L’évolution a été
favorable avec régression jusqu’à disparition des signes cliniques initiaux.
Une TDM de contrôle faite à un mois de la fin du traitement a montré un remaniement osseux du
maxillaire gauche évoquant un aspect post-radique avec disparition de la tumeur. Le recul est de 5
mois.
Conclusion :
Le carcinome améloblastique est rare. Sa prise en charge doit être rapide. L’exérèse chirurgicale
représente le traitement de choix mais pose l'épineux problème du choix de la méthode, notamment
dans les formes extensives. Dans ces cas, la radiothérapie trouve largement son indication.
P117. Xéroderma pigmentosum et tumeurs ORL
F. B.H. Younes, I. Hariga, W. Elleuch, I. Ben Ghrib, w. Abid, S. Zribi, O. Ben Gamra, M. Zghal*, Ch.
M’barek
Service d’ORL et de CCF de l’hôpital Habib Thameur de Tunis
* Service dermatologie Hôpital Charles Nicolle
Introduction :
Le xéroderma pigmentosum (XP) est une maladie génétique autosomale récessive, caractérisée par
une mauvaise réparation de l'ADN conduisant à une extrême sensibilité au soleil et aux rayons ultraviolets. Cette maladie présente un polymorphisme génétique important pouvant induire la
carcinogenèse et le développent des tumeurs, y compris celles de la sphère ORL.
Matériel et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 4 tumeurs de la sphère ORL, en dehors des tumeurs
cutanées, survenues chez 2 patients présentant un XP, et prises en charge dans notre service sur une
période de 3 ans (2011-2013).
Résultats :
Il s’agit d’un homme et une femme avec un âge moyen de 16,5 ans. Les signes fonctionnels étaient
représentés par une tuméfaction cutanéo-muqueuse dans 2 cas et une tuméfaction basicervicale chez
un patient. La tumeur était de localisation thyroïdienne dans un cas, linguale dans un cas, labiale
inférieure dans un cas et nasale dans un cas. Toutes les tumeurs étaient opérées et dont l’examen
anatomopathologique définitif avait conclu à un carcinome épidermoide de la lèvre inférieure, un
botriomycome de la langue, un bourgeon charnu de la cloison nasale et un goitre multinodulaire
remanié sans signes de malignité.
Conclusion :
Les gênes du XP présentent une susceptibilité potentielle de développer un cancer ORL. En effet, le
dérèglement des protéines de réparation de l’ADN retrouvé dans cette maladie peut être impliqué
dans la pathogenèse de différents cancers (cavité buccale, larynx, thyroïde…). La prévention et la
prise en charge précoce des différentes complications du XP permettent l’amélioration de la qualité de
vie et la survie des malades atteints.
P118. Sténose œsophagienne haute et Déficit immunitaire primitif: deux cas
Tunisiens
M. Ben Khaled, A. Haoua, M. Ouederni, L. Bouzidi, N. Dhouib, R. Hassouna, S. Thraya, F. Mellouli, M.
Bejaoui.
Service d’Immuno-Hématologie Pédiatrique, Centre National de Greffe de Moelle Osseuse, Tunis
Introduction:
Le syndrome de Plummer Vinson est une entité décrite électivement chez la femme d’âge moyen. Ce
syndrome associe une dysphagie haute, une anémie sidéropénique et un diaphragme du tiers
supérieur de l’œsophage. L’association du syndrome de Plummer Vinson à un déficit immunitaire
primitif n’a pas été rapportée auparavant. Notre objectif était de décrire les particularités cliniques,
para-cliniques et évolutives de la sténose œsophagienne au cours du DIP.
Matériel et méthodes :
Etude de dossiers de deux cas de DIP ayant présenté une sténose œsophagienne et suivis au service
d’Immuno-hématologie pédiatrique du Centre National de Greffe de Moelle osseuse de Tunis.
Résultats:
Il s’agit de deux arçons âgés de 24 et 19 mois suivis respectivement pour déficit en HLAII et
syndrome d’hyper IgM. Le tableau clinique était marqué par une dysphagie aux solides. La FOGD ainsi
que la TOGD avait trouvé un diaphragme œsophagien à 10 et 12 cm des arcades dentaires. L’enquête
étiologique avait éliminé une origine infectieuse ou tumorale. L’association à une anémie ferriprive
avait fait évoquer le syndrome de Plummer Vinson. Les deux patients étaient traités par un traitement
martial et des séances de dilatations endoscopiques. L’évolution est favorable après un recul de 7 et
4ans respectivement.
Conclusion:
L’association du syndrome de Plummer Vinson au DIP particulièrement chez l’enfant de sexe
masculin est exceptionnelle. La carence martiale est incriminée dans sa pathogénie. Le pronostic est
favorable au profit d’une surveillance endoscopique annuelle de durée indéterminée.
P119. La maladie de Kikuchi-Fujimoto : à propos de 2 observations
Fdhila. R, Bouzguenda. R, Ben Chikha. H, *Chelbi. E, Ben Hammouda. R, Mansour. S, Bassoumi. L
Service d’ORL et de CCF, Service de Cytologie et d’Anatomie Pathologiques, Hôpital Mohamed Tahar
Maamouri Nabeul
Introduction
La maladie de Kikuchi-Fujimoto ou lymphadénite histiocytaire nécrosante est une pathologie bénigne,
d'étiologie inconnue, révélée par des adénopathies cervicales et/ou une fièvre prolongée. Il s’agit
d’une affection peu courante, qu’il est important de connaître pour la différencier des adénites
infectieuses, des lymphomes et des collagénoses.
Matériels et Méthodes
Nous rapportons 2 observations de lymphadénite de kikuchi-fujimoto prises en charge au service
d’ORL et de chirurgie cervico-faciale de l’Hôpital Mohamed Taher Maamouri de Nabeul.
Résultats
Observation n°1 :
Il s’agissait d’une femme de 41 ans sans antécédent notables ayant consulté pour une tuméfaction
latéro-cervicale droite isolée évoluant depuis 01mois. Le reste d’examen ORL et général était sans
particularités. Le bilan biologique objectivait un discret syndrome inflammatoire et les différentes
sérologies (toxoplasmose et rubéole) étaient normales. Une cervicotomie à visée diagnostique a été
effectuée. Le diagnostic histologique retenu a été celui d’une adénite nécrosante de Kikuchi-Fujimoto.
Observation n°2 :
Patiente âgée de 40 ans, sans antécédents pathologiques notables, qui avait consulté pour des
adénopathies latéro-cervicales droites évoluant depuis 02 mois sans autres signes associés. L’examen
cervical avait révélé la présence de polyadénopathies spinales basses droites mobiles, fermes et
indolores. L’échographie avait montré des adénopathies spinales et jugulo-carotidiennes avec un
nodule thyroïdien homolatéral de 2cm. Une cytoponction du nodule thyroïdien et de l’adénopathie
avait été pratiqué et avait conclu à la présence d’une allure lymphoïde suspecte et d’un nodule
folliculaire bénin. La patiente opérée par voie cervicale avait eu une adénectomie et une
loboisthmectomie. L’examen histologique en extemporané avait conclu à un lymphome, et un nodule
micro-vésiculaire. L’examen anatomopathologique définitif avait conclu
à l’association
d’une
lymphadénite histiocytaire et nécrosante de kikuchi-fujimoto et un
microcarcinome papillaire
encapsulé de 02 mm.
Conclusion
La maladie de Kikuchi constitue une étiologie relativement rare d’adénopathie chez l’adulte jeune. Elle
peut simuler en tout point un lymphome, une tuberculose ganglionnaire ou une adénite lupique. Il est
important d’assurer un suivi à long terme afin de surveiller la récidive de la maladie ou l’apparition
d’une maladie autoimmune, tel qu’un lupus érythémateux systémique.
P120. Syndrome de Tolosa-Hunt. A propos d’une observation
W. Kermani, A. Meherzi, M. Ghammem, S. Ouni, N. Khaireddine, M. Bellakhdhar, M. Ben Ali, M.
belcadhi, M. Abdelkéfi
Service d’ORL. CHU Farhat Hached Sousse Tunis
Introduction :
Le syndrome de Tolosa-Hunt est une cause rare d’ophtalmoplégie douloureuse unilatérale, liée à une
granulomatose inflammatoire non spécifique et idiopathique touchant le sinus caverneux, la fissure
orbitaire supérieure ou l’apex orbitaire.
L’objectif de notre travail est d’étudier les caractéristiques cliniques, thérapeutiques et évolutives de
cette entité.
Matériel et Méthodes :
Nous rapportons l’observation d’un patient âgé de 37 ans qui consultait pour des céphalées hémi
crâniennes droite avec obstruction nasale droite évoluant depuis deux mois et apparition secondaire
depuis vingt jours d’une diplopie et une exophtalmie droite douloureuse.
Résultats :
L’examen ophtalmologique objectivait une exophtalmie unilatérale droite douloureuse axile réductible,
avec ptosis, ophtalmoplégie et un œdème papillaire homolatéral. L’endoscopie nasale objectivait un
polype translucide issu du méat moyen droit. Une TDM du massif facial concluait à un comblement
pansinusien avec épaississement de la loge caverneuse droite étendue à l’apex orbitaire droit d’allure
inflammatoire et une perméabilité conservée des structures vasculaires caverneuses. Un complément
IRM confirmait l’épaississement de nature inflammatoire de l’apex orbitaire et de la loge caverneuse
droite qui apparaissait en hyper signal T2 avec rehaussement après injection de Gadolinium. Le
diagnostic d’un syndrome de Tolosa-Hunt a été suspecté et le patient a été mis sous corticothérapie
et antibiothérapie. Une méatotomie moyenne droite avec ablation du polype du méat moyen ont été
réalisés. L’examen anatomopathologique objectivait un polype inflammatoire avec un granulome
cholestérolosique non spécifique. L’évolution clinique était rapidement favorable avec régression de la
diplopie, de l’exophtalmie et une disparition de l’œdème papillaire.
Conclusion :
Le syndrome de Tolosa Hunt est une entité clinique rare dont la pathogénie est encore inconnue. Les
données de l’imagerie par résonance magnétique ont une place importante dans le diagnostic positif
de cette pathologie. La réponse spectaculaire à la corticothérapie est évocatrice mais pas spécifique.
Le syndrome de Tolosa Hunt reste toutefois un diagnostic d’exclusion nécessitant une surveillance
prolongée.
P121. Syndrome d’Eagle : Aspects cliniques et radiologiques
Fdhila. R, Kharrat. G, Bahlouli. M, Mansour. S, Ben Hammouda. R, Bassoumi. L
Service ORL et CCF, Hôpital Mohamed Tahar Maamouri Nabeul
Introduction
Le syndrome d’eagle est une pathologie rare définie par une apophyse styloïde longue ou
calcification du ligament stylo hyoïdien. Sa pathogénie est mal élucidée. La symptomatologie est
variable pouvant errer le clinicien, donc l’examen physique mais surtout l’exploration radiologique
prennent toutes leurs valeurs dans l’établissement du diagnostic. Le but de notre travail est d’étudier
les aspects clinique et radiologique de cette pathologie à travers 2 observations et une revue de
littérature.
Matériels et méthodes
Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 2 observations colligées sur une période de 7 ans
[2007-2013].
Observations
Il s’agissait de 2 femmes âgées respectivement de 41 et 50 ans sans antécédents pathologiques.
L’une présentait une douleur en regard des articulations temporo -mandibulaires (ATM) avec une
gêne à la déglutition. L’autre consultait pour une douleur cervicale antérieure sous hyoïdienne.
L’examen physique avait montré une douleur à la palpation des ATM dans le 1er cas, et une douleur à
la palpation cervicale antérieure et sous lobulaire droite dans le 2nd cas. Une radiographie
panoramique avait mis en évidence des apophyses styloïdes épaissies et longues, un complément
d’exploration par TDM avait montré une ossification bilatérale des ligaments stylo-hyoïdiens chez les 2
patientes. La 1ère patiente a été opérée par voie trans orale avec amélioration de la symptomatologie
puis récidive dans un délai de 2 ans. A la TDM de contrôle: ligaments ossifiés. La deuxième malade
avait eu un traitement médical (anti inflammatoire) avec amélioration partielle.
Conclusion
Le syndrome d’eagle est une pathologie rare et difficile à diagnostiquer, à laquelle il faut penser
devant une algie oro-faciale et ou cervicale chronique. Un bilan radiologique associant une
orthopantomographie à une TDM cervicale ou au mieux à un examen cone beam, aide beaucoup à
établir le diagnostic. Le traitement est soit médical soit chirurgical. L’indication thérapeutique dépend
du degré de symptomatologie.
P122. Syndrome d’Eagle : à propos de sept cas
Mani R. ; Cheniti A. ; Ayachi S. ; Khochtali H.
Service de chirurgie maxillo-faciale et de stomatologie, CHU Sahloul, Sousse, Tunisie
Introduction :
Le syndrome d'Eagle, ou syndrome stylo-carotidien, ou syndrome du processus styloïde
allongé ou syndrome de l'américain, est une cause rare de douleur latéro-cervicale irradiant à la face,
due à une hypertrophie anormale de l'apophyse styloïde de l'os temporal ou à une ossification du
ligament stylo-hyoïdien.
Eagle considèrait que tout processus styloïde dont la longueur dépasse 30 mm est dit allongé et peut
être responsable de la symptomatologie clinique du syndrome d’Eagle.
Nous proposons de rappeler les différentes caractéristiques cliniques, radiologiques, thérapeutiques et
évolutives de ce syndrome.
Matériel et méthode :
Nous avons réalisé une étude rétrospective à propos de sept patients, pris en charge sur une période
de 25 ans (de Juin 1988 à Juin 2013).
Résultats :
Notre série comportait cinq femmes et deux hommes. L’âge moyen était de 42.4 ans (25 à 52 ans)
Les principaux motifs de consultation étaient : les cervicalgies augmentant avec les mouvements de la
tête (5cas), les douleurs rétro mandibulaires (3cas), la dysphagie (2 cas).
Le délai moyen de consultation après le début de la symptomatologie était de 27 mois (2 à 60 mois),
Le diagnostic était basé sur plusieurs éléments : cervicalgies exacerbées lors de l’hyper extension de
la tête, douleur à la palpation de la loge amygdalienne, test à la xylocaïne positif et l’exploration
radiologique du processus styloïde et du ligament stylo hyoïdien.
Tous nos patients ont eu un orthopantomogramme, la TDM a été réalisée chez cinq patients montrant
la longueur et l’orientation des apophyses, la longueur moyenne mesurée radiologiquement était de
3,68 cm.
Tous nos patients ont eu des traitements médicaux à type d’anti inflammatoires et d’antalgiques.
Le traitement chirurgical a été réalisé chez six patients : cinq opérés par voie cervicale et un patient
par voie orale, la dernière patiente est encore sous traitement médical.
La longueur moyenne du segment réséqué était de 3 cm (1,5 à 6 cm).
La symptomatologie a disparu au bout de six mois chez les six patients opérés, on n’a pas noté de
complications.
Une seule patiente s’est plainte de la cicatrice opératoire au niveau cervical les deux mois qui ont suivi
l’acte chirurgical avec après une bonne évolution.
Conclusion
Le syndrome d’Eagle reste encore une entité mal connue par les cliniciens.
Une simple palpation des loges amygdaliennes et l’analyse attentive des radiographies du rachis
cervical et/ou de la radiographie panoramique permettent d’évoquer le diagnostic.
L’exploration radiologique par TDM est primordiale, elle permet non seulement d’éliminer les autres
pathologies cervicales, mais aussi d’explorer aisément l’apophyse styloïde, le ligament calcifié sur
toute sa longueur ainsi que leurs rapports anatomiques avec les structures adjacentes essentiellement
vasculaires et nerveuses.
Le traitement médical ne permet que de soulager temporairement le patient, le traitement chirurgical
est inéluctable.
Ce syndrome doit rester un diagnostic d’élimination après avoir rechercher des pathologies pouvant
donner la même symptomatologie clinique.
P123. Syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) chez les personnes
âgées
Sellami. A, Mhamdi. S, Kalai. R, Dabboussi. S, Moatamri. Z, Soussi. G, Aichaouia. C, Khadhraoui. M,
Echeikh. R
Service de pneumologie hôpital Militaire, Tunis
Introduction :
Le SAOS représente une entité spécifique chez les sujets âgés en raison de son développement chez
des patients porteurs d’une comorbidité liée à l’âge, pouvant s’aggraver sous l’effet des troubles
respiratoires nocturnes mais pouvant aussi en masquer les symptômes nécessaires au diagnostic
positif.
Matériels et méthodes :
Afin de préciser s’il existe des particularités du SAOS chez les personnes âgées de plus de 50 ans,
nous avons étudié une série de 100 personnes âgées de 16 à 85 ans dont 55 sujets de moins de 50
ans (groupe 2) et 45 sujets de plus de 50 ans (groupe 1 ) consécutivement admises pour suspicion de
SAOS.
Résultats :
La diminution de la saturation en oxygène est significativement plus importante chez les sujets
atteints de SAOS de plus de 50 ans par rapport à ceux moins de 50 ans (26 mmHg versus 11 mmHg).
Chez le groupe 1, les symptômes étaient plus marqué ; les ronflements nocturnes ont été notés chez
45 patients versus 43 du groupe 2, la somnolence diurne chez 39 versus 36 patients, l’apnée chez 29
versus 27 patients, le réveil en sursaut chez 23 versus 22 patients, les troubles de comportement dans
12 versus 14 patients, les troubles de la concentration dans 22 versus 14 et des céphalées ont été
notées chez 30 patients du groupe 1 versus 25 du groupe2.
Chez les patients atteints de SAOS, ayant plus de 50 ans, le risque d’être atteint d’une HTA est
multiplié par 3 par rapport aux moins de 50 ans. Chez ces derniers, le risque d’HTA augmente avec
l’index apnée-hypopnée IAH. Par rapport à l’IMC, la différence de risque d’HTA augmente dans les
deux groupes atteints de SAOS.
Conclusion :
Le SAOS augmente le risque de présence d’HTA chez les sujets de plus de 50 ans. Ce risque est lié à
la sévérité de l’IAH. Ce qui aboutit à l’augmentation de risque de présence de pathologies ischémiques
et de troubles du rythme cardiaque chez les patients atteints de SAOS.
Chez les sujets âgés, la symptomatologie clinique est marquée par la fréquence des signes
neurologiques à type d’hypersomnie diurne et de troubles cognitifs.
P124. L’apport de la polygraphie de ventilation dans le diagnostic de SAOS
Sellami.A, Mhamdi.S, Kalai.R, Moatamri.Z, Dabboussi.S, Soussi.G, Aichaouia.C, Khadhraoui.M,
Echeikh.Rzeik
Service de pneumologie hôpital Militaire, Tunis
Introduction :
La polysomnographie (PSG) est l’examen de référence pour le diagnostic positif du SAOS, cependant il
est évident que l’enregistrement polygraphique de ventilation (EPV) serait une bonne alternative
allégeant sa prise en charge.
Matériels et méthodes :
Nous présentons l’expérience du service de pneumologie à l’hôpital militaire de Tunis, à propos du
diagnostic du SAOS par EPV.
Nous avons colligé 100 dossiers de patients qui consultent pour suspicion de SAOS (62 hommes et 38
femmes d’âge moyen de 50 ans) qui ont été hospitalisé dans le service pendant une nuit pour un EPV.
Résultats :
L’analyse manuelle de l’EPV a permis de retenir le diagnostic de SAOS chez 62 cas (62%) avec un IAH
moyen de 24/h et un index de désaturation de 22. Le diagnostic de SAOS sévère a été retenu chez 37
cas, modéré chez 10 cas et léger chez 15 cas.
La revue de la littérature a montré des valeurs de sensibilité et de spécificité variable de l’EPV mais il
reste un moyen fiable qui donne le plus de confort avec une facilité et une rapidité d’installation par
rapport à la PSG, qui, elle, nécessite une nuit d’hospitalisation dans un laboratoire du sommeil avec
une assistance par un personnel spécialisé. De plus le cout de l’EPV est largement inférieur à celui de
la PSG.
Malgré les avantages de l’EPV, il ne peut pas remplacer la PSG, en effet, chez les patients ayant un
IAH < à 10, la PSG est indiquée afin d’éliminer formellement le SAOS et les étiologies qui pourraient
être responsables de la somnolence diurne telle que la narcolepsie.
Conclusion :
La PSG reste l’examen de référence, spécifique et sensible pour le diagnostic de SAOS. L’EPV ne peut
pas se substituer à la PSG mais il peut être utilisé comme examen de dépistage.
P125. Particularités démographiques et fonctionnelles des SAOS sévères
Sellami.A, Mhamdi.S, Kalai.R, Moatamri.Z, Dabboussi.S, Soussi.G, Aichaouia.C, Khadhraoui.M,
Echeikh.Rzeik
Service de pneumologie hôpital Militaire, Tunis
Introduction :
Le SAOS est fréquemment associé à des signes cliniques avec des répercussions sociales importantes.
Le but de notre étude est de comparer les particularités cliniques des SAOS sévères et non sévères.
Matériel et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective, incluant des patients atteints de SAOS retenu sur un IAH>10 à la
polygraphie du sommeil. Un SAOS est considéré sévère si l’IAH est supérieur à 30. Les particularités
cliniques rapportées sont ceux relevés au moment du diagnostic du SAOS.
Résultats :
100 patients ont été colligés et un SAOS sévère a été retenu chez 37 patients. Le SAOS sévère semble
être diagnostiqué à un âge plus précoce (42 ans +/- 1 vs 55 ans+/- 2 ans ;p= 0.03) avec un sexe
ratio de 1.6.L’obésité semble plus marquée chez les SAOS sévères (IMC : 38 +/- 0.8 vs 29 +/-1 ;p=
0.02). La notion de ronflements a été rapportée par 88% des patients (51 vs 37), la somnolence
diurne chez 75% (45 vs 30), les apnées chez 56% (28 vs 28), les réveils en sursaut dans 45% des cas
(26 vs 19), les céphalées dans 55 % (31 vs 24) et des troubles de comportement dans 26 % (15 vs
11) avec un sommeil non réparateur dans 47 % des patients (28 vs 19).
Conclusion :
Les patients avec un SAOS sévère ont un profil plus jeune, plus obèse avec une symptomatologie plus
marquée.
P126. Syndrome de STEVENS-JOHNSON et stomatite aphteuse
A. Charfi, M. Ben Salah, P. Dimetri, B. Daabek
Service d’ORL et de CCF DE Sidi Bouzid
Introduction :
Le syndrome de STEVENS-JOHNSON est une forme grave d’érythème polymorphe.
La cause principale reste est dans la majorité des cas une toxidermie médicamenteuse, même si
certaines bactéries et virus peuvent aussi en être à l’origine.
Le but de ce travail est d’étudier les aspects cliniques ainsi que le traitement de cette entité.
Matériels Et Méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective menée de 2000 à 2013, concernant 6 malades hospitalisés.
Résultats :
Il s’agissait de 5 femmes et 1 homme. L’âge moyen est de 34 ans. Tous les patients ont été admis
pour stomatite bulleuse.
Examen clinique : des lésions cutanées en cocard chez tous les malades, une conjonctivite dans 2 cas,
une vaginite dans 1 cas et une pneumopathie dans 1 cas.
Les médicaments en cause étaient : les sulfamides anti-infectieux dans 1 cas, les aminopénicillines
dans 1 cas et les anti-inflammatoires non stéroïdiens dans 3 cas. Aucun médicament n’a été identifié
dans 1 cas.
Tous les malades ont eu des soins locaux des lésions érosives cutanées et muqueuses avec éviction
du médicament responsable de la maladie de Stevens-Johnson.
Evolution : favorable dans tous les cas.
Conclusion :
Le syndrome de Stevens-Johnson est une maladie grave et potentiellement létale (15% des cas). Les
complications doivent être recherchées même dans les formes d’érythème polymorphe peu sévère.
Il
n’existe
à
l’heure
actuelle
aucun
traitement
contre
cette
maladie.
XVIIème Congrès National d’ORL & de Chirurgie Cervico-faciale 2014 139