Programme détaillé - Société Tunisienne d`ORL et de Chirurgie
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Programme détaillé - Société Tunisienne d`ORL et de Chirurgie
Société Tunisienne d’ORL et de Chirurgie Cervico-Faciale XVIème Congrès National d’ORL 16-17-18 mai 2014 Hôtel Le Palace Gammarth Président du congrès Mohamed Tahar Charfi Programme et recueil des résumés Bureau de la STORL Président d’honneur Nabil DRISS Président Said GRITLI Vice-Président Abdelmonem GHORBEL Secrétaire Général Chiraz M’BAREK CHAOUCH Secrétaire Général Adjoint Jamel KOUBAA Trésorier Samia SAHTOUT JOUINI Trésorier Adjoint Tahar CHARFI Membres Sarra ZRIBI Elies GASSAB Boutheina HAMMAMI Mohamed BEN AMOR Secrétariat Wassila ALLAGUI REMERCIEMENTS Le Comité d’organisation remercie pour leur participation : § § § § § § Cochlear Monitor Medical System GSK Stallergenes Pierre Fabre MSD § § § § § § § § § § § § § § § § § § § Medis Ipsen pharma Hikma Alpha wassermann Galpharma Adwia Gmiha Houria Labbatt Medikipment Abbott QMB Quality Medical Bisiness Medico-International Instrument Toucoumex Saiph MC Pharma Dar Essaydali Teriak Oxyplus Santé Somnomed RECOMMANDATIONS Posters : - Sous forme de E-Posters envoyés avant le 11 mai 2014 à [email protected] sous forme de présentation Power Point avec un maximum de cinq planches. - Les posters séléctionnés seront présentés le 17 mai 2014 à 8h à la salle Les Emirs. La présentation ne doit pas dépasser 3 mn et sera suivie de 2 mn de discussion. Communications Orales, Conférences et ateliers : Les orateurs sont priés de : - Respecter les 25 minutes prévues pour chaque conférence, suivies de 5 minutes de discussion. - Se limiter aux 7 minutes qui sont allouées à chaque communication afin de permettre la discussion des présentations. - Respecter les 45 minutes prévues pour chaque atelier discussion comprise. - Déposer leurs supports pédagogiques au moins 30 minutes avant le début de la séance. Les Présidents de séances et les modérateurs Sont priés de faire respecter le temps imparti à chaque présentation afin de permettre aux organisateurs la réalisation du programme prévu. Nous les remercions d’avance pour leur efficace collaboration. Chers collègues et amis, Comme chaque année à la même période, le bureau de la STORL a l’immense plaisir d’organiser le XVIIème congrès National d’ORL et de Chirurgie Cervico-Faciale, occasion propice pour l’enseignement, l’échange d’expériences mais aussi les rencontres dans une ambiance confraternelle. Ainsi nous avons le sentiment de fiéreté d’affirmer que notre société savante se porte bien comme en témoigne le programme riche et varié résultat de l’engouement de tous les collègues et fruit d’une sélection rigoureuse. Nous avons essayé d’équilibrer le programme en traitant de thèmes relatifs aux différentes branches de la spécialité en insistant sur les implants auditifs pour lesquels nous avons reservé une table ronde, deux symposiums et deux ateliers pratiques. Pour la première fois et dans le souci d’être conformes aux normes internationales, les communications affichées seront présentées sous forme de E-Posters. Nous sommes également très heureux d’accueillir nos prestigieux invités venus de France, de Suisse, d’Egypte sans oublier nos confrères Maghrébins avec lesquels les relations sont bien scellées. Encore une fois les infirmiers ORL seront de la fête puisqu’une demi journée sera allouée à leur formation continue. Au nom du bureau, je vous souhaite un excellent congrès. Chiraz Mbarek Chaouch Secrétaire Générale de la STORL Programme Scientifique Vendredi 16 mai 2014 ___________________________________ 12h Inscription 13h30-15h _______________________________________ Salle Sérail Communications orales Otologie 1 Présidents de séance : J. Koubaa, A. Charfi, B. Hammami C1.Chirurgie des oreilles décollées : A propos de 30 cas Hammami. MI, Briki. S, Elleuch. W, Ayadi. A, Karray. F, Dhouib. M, Abdelmoula. M Service de chirurgie maxillo-faciale, Hôpital Habib Bourguiba, Sfax C2.L’otospongiose évoluée R. Bechraoui, S. Meherzi, J. Marrakchi, F. Rabaoui, R. Zainine, M. Ben Amor, N. Beltaief, G. Besbes Service d’ORL et de CCF La Rabta. Tunis C3.Place du traitement conservateur dans la prise en charge des mastoïdites aiguës extériorisées : A propos de 54 observations W. Kermani, M. Ferjaoui, M. Bellakhdhar, A. Meherzi, M. Mejbri, N. Khaireddine, M. Ghammem, M. Ben Ali, M. Belcadhi, M. Abdelkéfi Service d’ORL. CHU Farhat Hached Sousse Tunisie C4.Les otites externes nécrosantes fongiques : à propos de 20 cas A. Mediouni, S. Akkari, H. Chahed, D. Chiboub, M. Ben Amor, R. Zainine, N. Beltaief, G. Besbes Service d’ORL et de CCF La Rabta. Tunis C5.Place de l’imagerie dans la prise en charge de l’otite externe nécrosante R. Lahiani, F. Hedhili, K. Ouertani, K. Khamassi, L. Bougacha, K. Gaïed, N. Kaffel, D. Nejah, M. Ben Salah, M. Ferjaoui Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis C6.Apport de la vidéo-nystagmographie dans le diagnostic des vertiges : A propos de 100 cas S. Manoubi, I. Hariga, I. Nacef, B. Gassab, W. Abid, F. B.H. Younes, S. Zribi, O. Ben Gamra, Ch. M’barek Service d’ORL et de Chirurgie Cervico-faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis C7.Prise en charge des paralysies faciales en pratique de ville, de 1992 à 2014 H. Yassine, Y. Yassine Nouvelle Ariana C8.Paralysie faciale idiopathique : facteurs pronostiques A. Chakroun, S. Kallel, S. Ayadi, F. Maalej, I. Charfeddine, B. Hammami, M. Mnejja, A. Ghorbel Service ORL, CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine de Sfax, Tunisie Vendredi 17 mai 2013 ___________________________________ C9.Nouveau spectre des mutations du gène GJB2 dans les surdités autosomiques récessives non syndromiques (SARNS) chez les familles tunisiennes R. Zainine, Z. Riahi*, J. Marrakchi, H. Hachicha, H. Chahed, D. Chiboub, S. Abdelhak*, M. Ben Amor, N. Beltaief, G. Besbes Service d’ORL et de CCF, Hôpital La Rabta, *Laboratoire de Génomique Biomédicale, et Oncogénétique, Institut Pasteur de Tunis C10. Prise en charge de la surdité de l’enfant : de la mutité à la production de parole K. Snoussi Casablanca, Maroc 13h30-15h ______________________________________ Salle Al Diwan Communications orales Laryngologie et Chirurgie Cervicale Présidents de séance : S. Gritli, Kh. Akkari, S. Turki C11. Kystes et fistules congénitaux latéro-cervicaux : à propos de 20 observations M. Ghammam, L. Aouf, N. Kheireddine, F.B Amor, W. Kermani, M. Bellakhdhar, M. Ben Ali, M. Belcadhi, M. Abdelkefi Service d’ORL et de CCF Hopital Farhat Hached Sousse Tunisie C12. Kystes du tractus thyréoglosse : à propos de 201 cas M. Hasnaoui, N. Ben Hamida, F. Masmoudi, S. Ben Tkhayat, K. Mighri, H. Hamza, N. Driss Service ORL, EPS Tahar Sfar, Mahdia C13. Lymphadénite tuberculeuse cervicale : à propos de 55 cas A. Dhaoudi, A. Ben Youssef, H. Mbarek, Z. Ayadhi Service d’ORL et de Chirurgie cervico-faciale, Hôpital Régional de Menzel Bourguiba C14. Métastases dans les cancers pharyngo-laryngés (cavum exclu) : à propos de 47 cas N. Khaireddine, M. Mejbri, M. Ghammam, M. Ferjaoui, M. Belakhdher, W. Kermani, M. Ben Ali, M. Belkadhi, M. Abdelkafi Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Farhat Hached, Sousse C15. Curage ganglionnaire cervical dans les cancers ORL A. El Korbi, N. Kolsi, Z. Ben Rhaiem, B. Alaya, S. Kadi, N. Krifa, K. Harrathi, J. Koubaa Service ORL et de CCF, Hôpital Fattouma Bourguiba, Monastir C16. Oesopharyngolaryngectomie totale (OPLT) : indications et résultats : A propos de 14 cas. Z. Attia, S. Jbali, K. Cheikh, S. Kedous, S. Touati, S. Gritli. Service de carcino-ORL, institut Salah Azaiz. Vendredi 16 mai 2014 ___________________________________ C17. Les laryngectomies partielles : résultats anatomiques et fonctionnels. N. Kolsi, A. El Korbi, Z. B. Rhaiem, H. Chouchène, S. Kadi, N. Krifa, K. Harrathi, J. Koubaa. Service d’Orl et CCF, CHU Fattouma Bourguiba, Monastir C18. Les lésions bénignes non tumorales des cordes vocales : facteurs de risque et de récidive M. Sellami, I. Achour, F. Maalej, A. Ben Said, I. Charfeddine, B. Hammami, M. Mnejja, A. Ghorbel Service ORL, CHU Habib Bourguiba, Faculté de médecine, Sfax, Tunisie C19. Réparation de la perte de substance dans les cancers de la lèvre. Kedous S, Dimassi H, Nefzaoui S, Hmila J, Attia Z, Touati S, Gritli S Service de carcino-ORL, institut Salah Azaiz. 13h30 – 15h ____________________________________ Salle Les Emirs Communications Orales _____________________________ Rhinologie Présidents de séance : S. Benzarti, I. Hariga, S. Abid C20. Reconstruction des pertes de substance par lambeaux loco-régionaux au niveau de la face G. Chebbi, S. Naija, H Brahem, A. Mardassi, N. Mathlouthi, R. Ben Mhamed, Kh. Akkari, S. Benzarti Service d’ORL et CCF - Hôpital Militaire de Tunis, Tunisie C21. Résultats de l’ethmoïdectomie fonctionnelle dans la polypose nasosinusienne A. El Korbi, N. Kolsi, B. Alaya, Z. Ben Rhaiem, S. Kadi, N. Krifa, K. Harrathi, J. Koubaa Service ORL et de CCF, Hôpital Fattouma Bourguiba, Monastir C22. Prise en charge de la Polypose nasosinusienne dans le cadre de la maladie de Fernand Widal W. Abid, I. Hariga, I. Nacef, A. Ben Azzouz, S. Manoubi, S. Zribi, O. Ben Gamra, Ch. M’barek Service d’ORL et de Chirurgie Cervico-faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis C23. Les épistaxis graves : à propos de 56 cas A. Mediouni, M. Masmoudi, J. Marrakchi, MA. Chaabouni, M. Ben Amor, R. Zainine, N. Beltaief, G. Besbes Service d’ORL et de CCF La Rabta. Tunis. C24. Les sinusites fongiques : à propos de 35 cas R. Zainine, J. Marrakchi, D. Chiboub, A. Mediouni, S. Akkari, M. Ben Amor, N. Beltaief, G. Besbes Service d’ORL et de CCF, Hôpital La Rabta Vendredi 16 mai 2014 ___________________________________ C25. Prise en charge des sinusites compliquées K. Khamassi, A. Smaïli, I. Kesraoui, R. Lahiani, L. Bougacha, D. Ben Gharbia, D. Nejah, N. Kaffel, M. Ben Salah, M. Ferjaoui Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis C26. Traitement des mucocèles naso-sinusiennes I. Achour, M. Sellami, A. Ben Saïd, F. Maalej, B. Souissi*, I. Charfeddine, M. Mnejja, A. Ghorbel Service ORL, Service radiologie*, CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine de Sfax, Tunisie. C27. Les papillomes inversés naso-sinusiens : à propos de 19 cas N. Ben Hamida, M. Hasnaoui, F. Masmoudi, A. Ben Yahia, S. Jerbi, K. Mighri, N. Driss Service ORL, EPS Tahar Sfar, Mahdia C28. La prise en charge endoscopique des rhinorrhées cérébrospinales M. Ben Ammar*, IC. Zgolli, I. Kasraoui, S. Mezri, N. Ben Moussa, N. Mathlouthi, A. Mardassi, K. Akkari, R. Ben M’hamed, S. Benzarti Service d'ORL et de CCF, *Service de neurochirurgie, Hôpital Militaire Principal d’Instruction de Tunis 15h-15h45 ________________________________________ Ateliers Salle Sérail Exploration radiologique des adénopathies cervicales chroniques E. Menif Salle Al Diwan Chirurgie endoscopique de l’angle pontocérébelleux A. Chays Salle Les Emirs Réparation après chirurgie des tumeurs cutanées de la face S. Gritli Salle Al Nadwa Polygraphie ventilatoire : pour qui et comment ? S. Maalej Salle Al Wazir Blocs anesthésiques cervico-faciaux A. Majdoub 15H45-16h15 _________ Pause café ____________________________ 16h15- 17h45 ____________________________________ Salle Sérail Table ronde Algies faciales et migraine Modérateur A. Ghorbel Introduction, Classification Physiopathologie Migraine: prise en charge thérapeutique: Névralgie de Trousseau: Algie vasculaire Acupuncture Place de l'imagerie A. Ghorbel B. Hammami C. Triki A.Chays B. Mostafa E. Jbali E. Menif Vendredi 16 mai 2014 ___________________________________ 17h45-18h45 ____________________________ Symposium Cochlear® Implants à ancrage osseux BAHA I -‐ Introduction K. Abdennour -‐ Implant à ancrage osseux BAHA : Indications & Suivi K. Abdennour -‐ Cochlear® DermaLock® : Cas clinique A. Benghalem, R. Abada -‐ Cochlear® BAHA® Attract: Premiers résultats D. Lourenco, H. Hajri -‐ Anomalies Malformatives: Epithèses & Vistafix® K. Abdennour 18h45-19h30 ________________________________________ Ateliers Salle Sérail Salle Al Diwan Ronflement simple : Radiofréquences et autres traitements F. Chabolle Subtotal Petrosectomy: indications and highlights of the surgery T. Linder Salle Les Emirs Ethmoidectomie : Step by step Ch. Mbarek, S. Sahtout Salle Al Nadwa Apport de l'échographie et de la cytoponction dans la prise en charge des nodules thyroïdiens N. Beltaief, B. Amor, H. Mizouni, S. Haouet Salle Al Wazir Ossiculoplasties : Principes de base et technique A. Mahgoune Samedi 17 mai 2014 ___________________________________ 8h-9h30 ________________________________________ Communications orales Salle Sérail Otologie 2 Présidents de séance : N. Beltaief, O. Ben Gamra, I. Miled C29. Résultats anatomiques et fonctionnels de la tympanoplastie en technique fermée dans le cholestéatome acquis de l’oreille moyenne R. Fdhila, W. Elleuch, S. Mehrezi, S. Mansour, R. Ben Hammouda, L. Bassoumi Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Nabeul C30. Cholestéatome acquis de l’enfant : Résultats et facteurs pronostiques R. Fdhila, G. Kharrat, W. Elleuch, H. Ben Chikha, S. Mansour, R. Ben Hammouda, Service d’ORL et de CCF, Hôpital Mohamed Tahar Maamouri Nabeul C31. Résultat de la chirurgie du cholestéatome de l’oreille moyenne Zgolli IC, S. Mezri, N. Hlila, H. M’barek, N. Mathlouthi, A. Mardassi, K. Akkari, R. Ben M'Hamed, S. Benzarti. Service d'ORL et de CCF, HMPIT. C32. La réparation des perforations tympaniques subtotales : quel matériel utiliser ? R. Fdhila, M. Bahlouli, G. Kharrat, S. Mansour, R. Ben Hammouda, L. Bassoumi Service ORL et CCF, Hôpital régional de Nabeul, Tunisie C33. Faut-il préserver le marteau dans les tympanoplasties ? O. Ben Gamra, W. Abid, W. Elleuch, I. Nacef, F. Ben Hadj Younes, S. Zribi, I. Hariga, Ch. M’barek Service d’ORL et de CCF, Hôpital Habib Thameur, Tunis C34. L’atteinte neurosensorielle dans les otites moyennes chroniques simples M. Sellami, S. Kallel, F. Maalej, I. Kharrat, I. Charfeddine, M. Mnejja, B. Hammami, A. Ghorbel Service ORL, CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine de Sfax, Tunisie C35. Résultats des myringoplasties : cartilage ou aponévrose temporale S. Kallel, A. Chakroun, F. Maalej, I. Kharrat, J. Jdidi*, I. Charfeddine, B. Hammami, M. MNejja, A. Ghorbel Service ORL, CHU Habib Bourguiba, *Médecine préventive, CHU Hédi Chaker Faculté de Médecine Sfax- Tunisie C36. Résultats anatomiques et fonctionnels des myringoplasties d’oreilles instables B. Hammami, I. Achour, F. Maalej, S. Ayedi, B. Souissi*, I. Charfeddine, M. Mnejja, A. Ghorbel Service ORL, Service de radiologie* CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine de Sfax, Tunisie Samedi 17 mai 2014 ______________________________ C37. Les mastoidites aiguës chez l’enfant A. Chakroun, S. Ben Ameur*, I. Kharrat, F. Maalej, B. Souissi**, I. Charfeddine, M. Mnejja, A. Ghorbel Service ORL, Service de radiologie** CHU Habib Bourguiba, *Service de pédiatrie CHU Hédi Chaker, Faculté de Médecine de Sfax, Tunisie 8h-9h30 ______________________________________ Salle Al Diwan Communications orales Chirurgie Cervicale Présidents de séance : T. Charfi, R. Ben Mhamed, S. Ben Slimene C38. Nodules thyroïdiens : Indications chirurgicales A. Mahgoune, Boudjelal, Lahmari, K. Laouar Clinique de Chirurgie ORL et D’ophtalmologie « Belle Vue » Sétif Algérie. C39. Intérêt de la cytoponction dans le diagnostic des nodules thyroïdiens. N. Kolsi, A. El Korbi, Z. B. Rhaiem, H. Chouchène, A. Moussa*, S. Kadi, N. Krifa, K. Harrathi, J. Koubaa. Service d’Orl et CCF, *Service d’anatomopathologie, CHU Fattouma Bourguiba Monastir. C40. Cancers différenciés de la thyroïde : facteurs pronostiques I. Achour, M. Sellami, I. Kharrat, F. Maalej, I. Charfeddine, M. Mnejja, B. Hammami, A. Ghorbel Service ORL, CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine de Sfax, Tunisie C41. Carcinome Médullaire Thyroïdien : Options Thérapeutiques et Pronostic. A. Gargoura, S. Jbali*, N. Chraiet, Z. Attia*, S. Kedous*, S. Gritli*, A. Mezlini Service de carcinologie Medicale,*Service de carcinologie ORL, Institut Salah Azaiez, Tunis. C42. Thyroïdites lymphocytaires chroniques N. Ben Hamida, M. Hasnaoui, E. Chebil, S. Ben Tkhayat, A. moussa, K. Mighri, N. Driss Service ORL, EPS Tahar Sfar, Mahdia C43. Tumeurs de la glande parotide : à propos de 64 cas A. El Korbi, N. Kolsi, W. Abed, S. Belhadj Rhouma, S. Kadi, N. Krifa, K. Harrathi, J. Koubaa Service ORL et CCF, Hôpital Fattouma Bourguiba, Monastir C44. Les tumeurs malignes de la parotide M. Bellakhdhar, F. Ben Amor, W. Kermani, S. Ouni, M. Ghammem, N. Khaireddine, M. Ben Ali, M. Belcadhi, M. Abdelkafi Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Farhat Hached, Sousse C45. Prise en charge de l’hypocalcémie post chirurgie de l’hyperparathyroïdie primaire : à propos de 28 cas S. Mezri, IC. Zgolli, H. M’barek, N. Hlila, N. Mathlouthi, A. Mardessi, K. Akkari, R. Ben M'Hamed, S. Benzarti. Service d’ORL et de Chirurgie Maxillo-Faciale. Hôpital Militaire de Tunis Samedi 17 mai 2014 _________________________________________ C46. L’hyperparathyroïdie secondaire : notre expérience à travers 28 cas R. Fdhila, R. Bouzguenda, H. Ben Chikha, S. Mansour, K. Bouzaidi*, E. Chelbi**, R. Ben Hammouda, L. Bassoumi, K. Charada Service d’ORL et de CCF, *Service d’Imagerie médicale, **Service de Cytologie et d’Anatomie Pathologiques, Hôpital Mohamed Tahar Maamouri, Nabeul C47. Lymphangiomes kystiques cervico-faciaux K. Khamassi, I. Kesraoui, A. Smaïli, R. Lahiani, L. Bougacha, H. Sellami, D. Nejah, N. Kaffel, M. Ben Salah, M. Ferjaoui Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis 8h-9h30 _____________________________________ Salle Les Emirs Posters Sélectionnés Présidents de séance : S. Zribi, R. Zainine, M. Mnejja 9h30-10h15 ________________________________________ Ateliers Salle Salle Salle Salle Salle Sérail La prise en charge des paragangliomes de la tête et du cou B. Mostafa Al Diwan Otospongiose: points importants de la technique chirurgicale G. Besbes Les Emirs Chirurgie des tumeurs parotidiennes J Koubaa, Kh. Harrathi Al Nadwa Endoscopie du sommeil M. Blumen Al Wazir Pièges en audiométrie B. Hammami, I. Achour 10h15 -10h45 _________ Pause café ___________________ 10h45 - 11h15 _________________________________ Conférences Salle Sérail Chronic suppurative otitis media: it's not so simple as you might think T. Linder Modérateur : H. Hajri Salle Al Diwan Les cholestéatomes pétreux étendus A. Benghalem, R. Abada Modérateur : M. Belcadhi Salle Les Emirs Indication PET Scanner en ORL I. Slim, I. Yedas Modérateur : S. Touati Samedi 17 mai 2014 ______________________________ 11h15-12h45 ____________________________________ Salle Serail Table Ronde Les implants auditfs Modérateur G. Besbes - Bone Anchored Hearing Implants : A. Benghalem, R. Abada - Implants d'oreille moyenne : A. Chays - Implant cochléaire : indications de base : G. Besbes - New Trends in Cochlear Implants (Simultaneous versus sequential CI in young children, electroacoustic stimulation in adults, unilateral cochlear implants in adults, malformations and cochlear implantation) : T. Linder - Impact du design et du positionnement de l’électrode sur les résultats de l’implant cochléaire : M. Marx - Approches alternatives aux implants cochléaires : B. Mostafa 12h45 __________________ Déjeuner _________________________ 14h30-15h30 ____________________________________ Salle Sérail Symposium Cochlear ® Implants Cochléaires - Introduction K. Abdennour Les nouveautés du système Nucleus®6 E. Katona L’implant cochléaire en Tunisie : Etat des lieux G. Besbes, H. Chahed Discussion de cas cliniques A. Benghalem, R. Abada Implant cochléaire et SSD M. Marx 14h30-15h30 __________________________________ Symposium Stallergenes® Immunothérapie Allergique sublinguale Pour qui et comment ? F. Tritar Salle El Diwan Samedi 17 mai 2014 _______________________________ 15h30-16h15 ____________________________________ Ateliers Salle Sérail Prise en charge de la base de langue dans le syndrome d'apnée du sommeil F. Chabolle Salle Al Diwan Cas cliniques en carcinologie S. Touati Salle Les Emirs Cone beam du massif facial et du rocher Ch. Chammakhi, O. Ben Gamra Salle Al Nadwa Les tympanoplasties cartilagineuses : Technique en pétale : K. Laouar Salle Al Wazir Septoplastie : Comment je fais ? M. Maamouri 16h15-16h45 ____________ Pause café ____________________________ 16h45-18h15 ____________________________________ Salle Serail Table Ronde Ronflement et syndrome d’apnée du sommeil Modérateur : N. Driss · · · · Valeur de l’interrogatoire N. Driss Bilan clinique et para-clinique M. Blumen Imagerie du SAS E. Menif Prise en charge thérapeutique : Radio-fréquence, Implants vélaires, Neurostimulation du XII, OAM, PPC F. Chabolle L' UVPP est-elle encore d’actualité ? M. Maamouri · Stratégie thérapeutique et suivi F. Chabolle · Particularités de l’enfant M. Ben Salah 18h15 ___________________________________________ Salle Sérail Assemblée générale élective STORL 21h ____________ Diner Gala & Remise des prix ____________ Dimanche 18 mai 2014 ____________________________ 8h15-9h ________________________________________ Ateliers Salle Sérail Paralysie Faciale : place de la chirurgie T. Linder Salle Al Diwan Surdités de transmission à tympan normal O. Ben Gamra, Ch. Chammakhi Salle Les Emirs Kystes et fistules congénitaux cervico-faciaux N. Driss, N. Ben Hamida Salle Al Nadwa Méatotomie moyenne M. Ben Amor, H. Chahed Salle Al Wazir Greffes osseuses Maxillo-Mandibulaires préimplantaires: Décision et Exécution F. Kadiri 9h-9h45 ________________________________________ Salle Sérail Salle Al Diwan Salle Les Emirs Salle Al Nadwa Salle Al Wazir Ateliers Les PDR tympaniques A. Chays Polygraphie : de la théorie à la pratique M. Abouda, S. Turki Intérêt de la sialendoscopie diagnostique et thérapeutique H. Kooli Curages ganglionnaires cervicaux R. Ben Mhamed Atelier Cochlear® Chirurgie BAHA Dermalock M. Maamouri 9h45-10h15 ___________________________________ Conférences Salle Sérail Place actuelle de la chirurgie partielle, dans le traitement des cancers glottiques D. Chevalier Modérateur : R. Ellouz Salle Al Diwan Prise en charge du neurinome de l'acoustique : surveillance, radiothérapie, chirurgie ? A. Chays Modérateur : G. Besbes Salle Les Emirs Analgésie post opératoire : la gestion au quotidien K. Ben Fadhel Modérateur : Ch. Mbarek 10h15-10h45 _____________ Pause café _____________________ Dimanche 18 mai 2014 ____________________________ 10h45-11h30 ____________________________________ Ateliers Salle Sérail Symposium de Chirurgie esthétique T. Jmal, R. Youssef, F B. Rhouma Chirurgie du rajeunissement du cou Rhinoplastie : Chirurgie de la pointe Rhinoplastie : Chirurgie du dorsum Salle Al Diwan Injections intratympaniques M. Ghorbel, M. Mnejja Salle Les Emirs Stratégie de surveillance d'un cholestéatome opéré chez l'adulte: N. Beltaief, M. Jrad Salle Al Nadwa Symposium Stallergenes Immunothérapie Allergique sublinguale Pour qui et comment ? F. Tritar Salle Al Wazir Atelier Cochlear Chirurgie BAHA Attract H. Hajri ® ® ® 11h30-13h ____________________________________ Salle sérail Table Ronde Prise en charge des métastases en oncologie ORL Modérateur : S. Gritli Panel : M. Ayedi, D. Chevalier, S. Hammami, L. Kochbati, T. Kraiem, H. Raies, H. Rajhi Posters P1. Les ostéomes du conduit auditif externe : A propos de 6 cas M. Hasnaoui, N.Ben Hamida, A. Ben Yahia, E. Chebil, K. Mighri, H.Hamza, N. Driss Service ORL, EPS Tahar Sfar Mahdia P2. Résultats des myringoplasties par greffe graisseuse : A propos de 10 cas S. Kallel, M.Sellami, F.Maalej, S.Ayedi, I. Charfeddine, B.Hammami, A. Ghorbel Service ORL, CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine Sfax-Tunisie P3. Prise en charge des fistules labyrinthiques cholestéatomateuses : A propos de 37 cas J. Marrakchi, S. Meherzi, H. Chahed, M. Masmoudi, M. Ben Amor, R. Zainine, N. Beltaief, G. Besbes Service d’ORL et de CCF, Hôpital La Rabta P4. Cholésteatome iatrogène après myringoplastie : Cause et conduite à tenir B. Hammami, S. Kallel, F. Maalej, S.Ayedi, I. Charfeddine, M. Mnejja, A. Ghorbel Service ORL, CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine de Sfax, Tunisie P5. Le cholestéatome iatrogène : A propos de 5 cas C. Zgolli, S. Mezri, N. Hlila, H. M’barek, N. Mathlouthi, A. Mardassi, K. Akkari, R. Ben M'Hamed, S. Benzarti. Service d'ORL et de CCF. HMPIT. P6. Les mastoïdites cholestéatomateuses J. Marrakchi, M. Masmoudi, R. Bechraoui, S. Meherzi, R. Zainine, M. Ben Amor, N. Beltaief, G. Besbes Service d’ORL et de CCF, Hôpital La Rabta P7. Mastoïdite aigue chez l’enfant : à propos de huit observations A. Mardassi, N. Mathlouthi, N. Ben Moussa, H. Mbarek, S. Mezri, C. Zgolli, C. Halwani, R. Ben M’hamed, K. Akkari, S. Benzarti. Service d’ORL et CCF, Hôpital Militaire de Tunis, Tunisie P8. Oto-mastoïdite candidosique avec localisation cérébrale : complication rare de la granulomatose septique chronique : A propos d’un cas M. Ouederni, A. Haoua, M. Ben Khaled, N. Dhouib, S. Thraya, R. Hassouna, F. Mellouli, M. Bejaoui Service d’Immuno-Hématologie pédiatrique, Centre National de Greffe de Moelle Osseuse de Tunis P9. Otite externe nécrosante : Particularités cliniques, thérapeutiques et évolutives C. Zgolli, S. Mezri, I. kasraoui, N. Ben Moussa, N. Mathlouthi, A. Mardassi, K. Akkari, R. Ben M’hamed, S. Benzarti Service d'ORL et de CCF. HMPIT. P10. Otite externe nécrosante compliquée d’un abcès du cervelet K. Khamassi, M. Dhaha, K. Ouertani, R. Lahiani, L. Bougacha, E. Brahem, D. Nejah, N. Kaffel, M. Ben Salah, M. Ferjaoui Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis P11. Otite externe nécrosante étendue à l’articulation temporo- mandibulaire A.El Korbi, N. Kolsi, W. Abed, S. Belhadj Rhouma, S. Kadi, N. Krifa, K. Harrathi, J. Koubaa Service ORL et CCF de l’hôpital Fattouma Bourguiba, Monastir P12. Otite externe nécrosante étendue au rhinopharynx R. Lahiani, M. Dhaha, W. Kaabachi, L. Bougacha, K. Khamassi, D. Ben Gharbia, N. Kaffel, D. Nejah, M. Ben Salah, M. Ferjaoui Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis P13. Tumeur parapharyngée révélée suite à une otite externe Khlifa Z. El Aoud Ch. Ennaili M. Harzallah M. Service ORL Et Chirurgie Cervico-Faciale - Hôpital Gafsa P14. Paralysies faciales otogènes R. Lahiani, K. Ouertani, F. Hedhili, K. Khamassi, L. Bougacha, Ch. Hssan, D. Nejah, N. Kaffel, M. Ben Salah, M. Ferjaoui Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis P15. Les Paralysies faciales idiopathiques de l’enfant I. Achour, A. Chakroun, S. Ayadi, A. Ben Said, I. Charfeddine, M. Mnejja, B. Hammami, A. Ghorbel Service ORL, CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine Sfax-Tunisie P16. La diplégie faciale idiopathique : A propos d’un cas A. Mardassi, N. Mathlouthi, H. Mbarek, N. Ben Moussa, S. Mezri, C. Zgolli, C. Halwani, H.Brahem G. Chebbi, R. Ben M’hamed, K. Akkari, S. Benzarti. Service d’ORL et CCF, Hôpital Militaire de Tunis, Tunisie P17. Diplégie faciale chez l’enfant W. Kermani, M. Mejbri, N. Kheireddine, A. Mlika*, M. Ferjaoui, M. Bellakhdhar, M. Ghammem, M. Ben Ali, M. belcadhi, M. Abdelkéfi Service d’ORL, * Service de pédiatrie. CHU Farhat Hached Sousse Tunisie P18. Syndrome de Ramsay Hunt Fdhila.R, Bouzguenda.R, Ben Chikha.H, Ben Hammouda.R, Mansour.S, Bassoumi.L Service ORL et CCF - Hôpital Mohamed Tahar Maamouri Nabeul P19. Syndrome de Ramsay-Hunt. A propos de 13 cas O. Ben Gamra ; S. Mannoubi, I. Ben Ghrib ; A. Ben younes ; W. Abid, S. Zribi ; I. Hariga ; Ch. Mbarek Service d’ORL et de Chirurgie Cervico-faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis P20. Zona de la Face : A propos de 2 observations R. Daoud ; R.Bouzgenda; G.kharrat; S. Mansour ; R. Ben Hamouda ; K. Ayachi ; L. Bassoumi. Service ORL et CCF; Hôpital Mohamed TaherMaamouri ; Nabeul. P21. Une paralysie faciale périphérique révélant une leucémie aigue : A propos d’un cas M. Hasnaoui, N. Ben Hamida, F. Masmoudi, E. Chebil, K. Mighri, H. Hamza,N. Driss Service ORL, EPS Tahar Sfar Mahdia P22. La paralysie faciale périphérique : la technique de réanimation par le muscle temporal. R. Youssef, T. Djemal, F. Ben Rhouma P23. La migraine vestibulaire S. Mannoubi, O. Ben Gamra, A. Ben Azzouz, A. Kaabi, F. Bel Haj Younes, W. Abid, S. Zribi, I. Hariga, Ch. M’barek Service d’ORL et de Chirurgie Cervico-faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis P24. Les paragangliomes temporaux J. Marrakchi, S. Akkari, A. Mediouni, D. Chiboub, M. Ben Amor, R. Zainine, N. Beltaief, G. Besbes Service d’ORL et de CCF, Hôpital La Rabta P25. Myélome multiple révélé par une symptomatologie otologique K. Khamassi, K. Ouertani, K. Tarhouni, R. Lahiani, L. Bougacha, E. Brahem, D. Nejah, N. Kaffel, M. Ben Salah, M. Ferjaoui Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis. P26. Réparation des pertes de substance du pavillon de l’oreille par une greffe de cartilage septal : à propos de 3 cas G Chebbi, S. Naija, H Brahem, A. Mardassi, N. Mathlouthi, R. Ben Mhamed, Kh. Akkari, S. Benzarti Service d’ORL et CCF - Hôpital Militaire de Tunis, Tunisie P27. Imagerie des mucocèles nasosinusiennes J. Marrakchi, S. Meherzi, R. Bechraoui, S. Akkari, M. Jrad*, R. Zainine, M. Ben Amor, N. Beltaief, H. Mizouni*, G. Besbes Service d’ORL et de CCF. * Service de radiologie. La Rabta. Tunis P28. Mucocèles sinusiennes de l’Enfant A. Chakroun, I. Achour, A. Ben Saïd, F. Maalej,B. Souissi*, I. Charfeddine, B. Hammami, M. Mnejja, A. Ghorbel Service ORL, Service de radiologie *, CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine de Sfax, Tunisie P29. Mucocèle frontale : A propos de deux cas S. Mezri, IC. Zgolli, I. kasraoui, N. Ben Moussa, N. Mathlouthi, A. Mardassi, K. Akkari, R. Ben M’hamed, S. Benzarti Service d'ORL et de CCF. HMPIT. P30. Les mucocèles sphénoidales R. Lahiani, W. Kaabachi, M. Dhaha, K. Khamassi, L. Bougacha, D. Ben Gharbia, D. Nejah, N. Kaffel, M. Ben Salah, M. Ferjaoui Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis P31. Mucocèle du cornet moyen : A propos d’un cas. R. Daoud, M.Bahlouli, R.Bouzgenda, S.Ben Slimen, S. Mansour, R. Ben Hamouda, K. Ayachi, L. Bassoumi. Service ORL et CCF; Hôpital Mohamed Taher Maamouri ; Nabeul. P32. Rhinosclérome nasosinusien révélé par une mucocèle éthmoido-frontale A. Chakroun, I. Achour, I. Kharrat, B. Souissi*, A. Kossentini, I. Charfeddine, B. Hammami, A. Ghorbel Service ORL, Service de radiologie* CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine de Sfax, Tunisie P33. Asthme et polypose naso-sinusienne (PNS) : A propos de 19 cas Fdhila.R, Kharrat.G, Bahlouli.M, Mansour.S, Ben Hammouda.R, Bassoumi.L Service ORL et CCF, Hôpital Mohamed Tahar Maamouri Nabeul P34. Polypose naso-sinusienne compliquée : A propos d’un cas L. Bougacha, M. Lajhouri, W. Kaabachi, R. Lahiani, K. Khamassi, E. Brahem, N. Kaffel, D. Najeh, M. Ben Salah, M. Ferjaoui Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis P35. Polype de Killian I. Hariga, W. Abid, A. Ben azzouz, W. El Euch, F. Ben Hadj Younes, S. Zribi, O. Ben Gamra, Ch. M'barek Service d’ORL et de Chirurgie Cervico-faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis P36. Les sinusites sphenoïdales isolées : Diagnostic et Traitement J. Marrakchi, D. Chiboub, H. Chahed, S. Akkari, M. Ben Amor, R. Zainine, N. Beltaief, G. Besbes Service d’ORL et de CCF, Hôpital La Rabta P37. Complications orbitaires des sinusites : A propos de 42 cas I. Hariga, O. Ben Gamra, I. Nacef, W. Elleuch, W. Abid, F. Bel Haj Younes, S. Zribi, Ch. Mbarek Service d’ORL et de Chirurgie Cervico-faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis P38. Particularités cliniques et thérapeutiques des cellulites orbitaires chez l’enfant A Chebbi, M Bouzain, I Nacef, R Bhiri, I Malek, L Jalali, I Zeghal, H Bouguila, L Nacef. Institut Hedi Raeis d’ophtalmologie. Service A. Tunis P39. Les ethmoidites compliquées : prise en charge thérapeutique J. Marrakchi, S. Meherzi, A. Mediouni, F. Rabaoui, M. Ben Amor, R. Zainine, N. Beltaief, G. Besbes Service d’ORL et de CCF, Hôpital La Rabta P40. Ostéomes nasosinusiens : Place et limites de la chirurgie endoscopique I. Hariga, W. Abid, B. Gassab, A. Kaabi, F. Ben Hadj Younes, S. Zribi, O. Ben Gamra, Ch. Mbarek Service d’ORL et de Chirurgie Cervico-faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis P41. Intérêts et limites de la chirurgie endonasale dans le traitement des papillomes inversés R. Zainine, J. Marrakchi, S. Meherzi, A. Mediouni, F. Rabaoui, M. Ben Amor, N. Beltaief, G. Besbes Service d’ORL et de CCF, Hôpital La Rabta P42. Schwannome des fosses nasales : A propos de 2 cas K. Khamassi, A. Smaïli, W. Kaabachi, R. Lahiani, L. Bougacha, K. Gaïed, D. Nejah, N. Kaffel, M. Ben Salah, M. Ferjaoui Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis P43. Adénome pléomorphe des cavités nasales : à propos d’une observation B. Hammami, I. Achour, A. Kossentini, A. Ben Said, I. Charfeddine, M. Mnejja, A. Ghorbel Service d’ORL, Hôpital Habib Bourguiba, Faculté de médecine Sfax, Tunisie P44. La dysplasie fibreuse osseuse du massif facial : A propos de trois cas S. Kedous, M. Mahjoubi, J. Hamila, S. Kdous, Z. Atia, S. Touati, S. Gritli Service d’ORL et de CCF de l’ISA P45. Prise en charge de la dysplasie fibreuse des maxillaires : A propos d’un cas G. Chebbi, S. Naija, H. Brahem, A. Mardassi, N. Mathlouthi, R. Ben Mhamed, Kh. Akkari, S. Benzarti Service d’ORL et CMF - Hôpital Militaire de Tunis, Tunisie P46. Fibrome ossifiant : A propos d’un cas Zgolli IC, Mezri S, Hlila N, M’barek H, Mathlouthi N, Mardassi A, Brahem H, Chebbi G, Akkari K, Ben M'Hamed, R Benzarti S. Service d'ORL et de CCF. HMPIT P47. Place de la radiothérapie dans le traitement de l’angiofibrome nasopharyngien juvénile : à propos d’un cas et revue de la littérature Hammami H, Kochbati L, Maalej M Service de Radiothérapie Carcinologique Institut Salah Azaiz .Tunis P48. Difficultés diagnostiques et thérapeutiques devant une tumeur du sac lacrymal Maalej A, Khallouli A, Mokrani M, Zaghdoudi T, Wathek C, Rannen R Service d’Ophtalmologie Hôpital Militaire de Tunis P49. Dacryocystorhinostomie endonasale : à propos de 24 cas A Chebbi, H Bouguila, I Nacef, N Ben Slimen, I Malek, I Zeghal, S Sahtout, L Nacef. Institut Hedi Raeis d’ophtalmologie. Service A. Tunis P50. Dacryocystorhinostomie par voie endoscopique : A propos de 10 cas R. Daoud ; G. Kharrat ; *H.Laabidi ; R.Bouzguenda ; S. Mansour ; R. Ben Hamouda ; K. Ayachi ; L. Bassoumi ; **K. Bouzaidi. Service ORL et CCF ; *Service d’ophtalmologie. **Service de radiologie ; Hôpital Mohamed TaherMaamouri ; Nabeul. P51. Le kyste nasolabial: A propos de 66 cas J. Marrakchi, H. Hachicha, A. Mediouni, A. Ben Ouarghrem, S. Hindaoui, R. Zainine, M. Ben Amor, N. Beltaief, G. Besbes Service d’ORL et de CMF. La Rabta. Tunis P52. Une rhinite purulente chronique révélant une granulomatose septique M. Ouederni, R. Hassouna, M. Ben Khaled, N. Dhouib, A. Haoua, S. Thraya, F. Mellouli, M. Bejaoui Service d’Immuno-Hématologie pédiatrique, Centre National de Greffe de Moelle Osseuse de Tunis, P53. Tuberculose du sinus maxillaire : une localisation rare K. Khamassi, H. Dimassi, S. Nefzaoui, R. Lahiani, L. Bougacha, H. Sellami, D. Nejah, N. Kaffel, M. Ben Salah, M. Ferjaoui Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis P54. Tuberculose à localisation rhinopharyngée : A propos de trois observations. Kedous S, Dimassi H, Nefzaoui S, Hmila J, Attia Z, Touati S, Gritli S Service de Chirurgie Carcinologique Cervico- Faciale et O.R.L de l’Institut Salah Azaiez de Tunis P55. Tuberculose thyroidienne : A propos de 3 cas R. Lahiani, K. Tarhouni, M. Ayadi, K. Khamassi, L. Bougacha, H. Sellami, N. Kaffel, D. Nejah, M. Ben Salah, M. Ferjaoui Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis P56. Particularités cliniques, thérapeutiques et évolutives de la tuberculose ganglionnaire cervicale de l’enfant A. Mardassi, N. Mathlouthi, S. Mahfoudhi, H. Mbarek, S. Mezri, C. Zgolli, C. Halwani, H. Brahem, G. Chebbi, R. Ben M’hamed, K. Akkari, S. Benzarti. Service d’ORL et CCF - Hôpital Militaire de Tunis, Tunisie P57. Echec du traitement médical de la tuberculose ganglionnaire : place de la chirurgie S. Kallel, M. Sellami, I. Kharrat, F. Maalej, I. Charfeddine, M. Mnejja, B. Hammami, A. Ghorbel, Service ORL, CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine de Sfax-Tunisie P58. Mélanome malin primitif de la fosse nasale : A propos de 1 cas S. Mezri, IC. Zgolli, N. Hlila, H. M’barek, N. Mathlouthi, A. Mardassi, K. Akkari, R. Ben M'Hamed, S. Benzarti. Service d'ORL et de CCF. HMPIT P59. Les mélanomes du massif facial I. Achour, A. Chakroun, I. Kharrat, F. Maalej, I. Charfeddine, M. Mnejja, B. Hammami, A. Ghorbel Service ORL, CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine de Sfax, Tunisie P60. Prise en charge de mélanome du cuir chevelu : à propos d’un cas G Chebbi, S. Naija, H Brahem, A. Mardassi, N. Mathlouthi, R. Ben Mhamed, K. Akkari, S. Benzarti Service d’ORL et CMF - Hôpital Militaire de Tunis, Tunisie P61. Mélanome malin cutané de l’oreille : à propos d’un cas. S. Jbali, S. Kedous, K. Cheikh, Z. Attia, S. Touati, S. Gritli. Service de carcino-ORL, institut Salah Azaiz P62. Hémangiopéricytome des fosses nasales K. Khamassi, A. Smaïli, K. Tarhouni, R. Lahiani, L. Bougacha, K. Gaïed, D. Nejah, N. Kaffel, A. Boubaker*, M. Ben Salah, M. Ferjaoui Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis *Service de neurochirurgie, Institut National de Neurologie, Tunis P63. Carcinome épidermoïde de la cloison nasale. À propos d’un cas. M. Bellakhdhar, S.Ouni, M. Ghammem, A. Meherzi, N. Khaireddine, W. Kermani, M. Ben Ali, M. Belcadhi, M. Abdelkafi Service ORL, CHU Farhat Hached, Sousse P64. Carcinome naso-sinusien indifférencie : A propos d’un cas R. Lahiani, F. Hedhili, M. Lajhouri, K. Khamassi, L. Bougacha, K. Gaïed, D. Nejah, N. Kaffel, M. Ben Salah, M. Ferjaoui Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis P65. Les Lymphomes T/NK : aspects cliniques et thérapeutiques Zarmedini H, Bouzid N, Saidi A, Ben Youssef Y*, Khlif A*, Bouaouina N Service de Radiothérapie carcinologique, *Service Hématologie Clinique, CHU Farhat Hached ; Sousse P66. Lymphome malin non hodgkinien à localisation orbitaire : A propos d’un cas Dhouib.M, Hammami.MI, Kallel.A, Ayadi.A, Ghorbel.M*, Karray.F, Elloumi.M*, Abdelmoula.M Service de chirurgie maxillo-faciale, *Service d’hématologie, Hôpital Habib Bourguiba, Sfax P67. Place de la radiothérapie dans le traitement des lymphomes de l’anneau de Waldeyer I. Ben Aicha, N. Bouzid, N. Bouaouina Service de Radiothérapie carcinologique, CHU Farhat Hached, Sousse P68. Lymphomes à localisation laryngées : A propos de 5 observations. Kedous S, Dimassi H, Nefzaoui S, Hmila J, Attia Z, Touati S, Gritli S Service de Chirurgie Carcinologique Cervico- Faciale et O.R.L de l’Institut Salah Azaiez de Tunis P69. Utilisation de l’ADN serique du virus d’EPSTEIN-BARR dans le diagnostic de cancer du cavum F. Ghoul, L. Satouri, M. Jendoubi-FerchichI, W. Toumi, N. Khedhiri, M. Zili, R. Khelifa. Unité de Diagnostic Viral et Moléculaire des Tumeurs, Service des Laboratoires Hôpital Habib Thameur, Tunis. P70. Tumeurs parotidiennes : Corrélation anatomo- radiologique W. Abid, O. Ben Gamra, I. Ben Ghrib, A. Ben younes, S. Zribi, I. Hariga, Ch. Chammakhi*, M. Daghfous*, Ch. Mbarek Service d’ORL et de CCF, *Service de radiologie de l’hôpital Habib Thameur de Tunis P71. Tumeur desmoïde de la parotide : à propos d’une observation M.Ghammam, A.Mehrzi, W. Kermani, M. Ferjaoui, M. Bellakhdher, N. Khaireddine, H. Zarmdini*, S.Tebra*, M.Ben Ali, M.Belcadhi, M.Abdelkefi Service d’ORL et de CCF, *service de radiothérapie Hopital Farhat Hached Sousse P72. Carcinome à cellules acineuses de la glande parotide : à propos de 8 cas S. Kallel, M. Mnejja, I. Kharrat, A. Khbou, R. Kallel*, B. Souissi**, I. Charfeddine, B. Hammami, A. Ghorbel Service ORL, Laboratoire anatomopathologie*, Service radiologie**, CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine de Sfax, Tunisie P73. Hémangiopericytome récidivant de la parotide : A propos d’un cas. Kedous S, Nefzaoui S, Dimassi H, Hmila J, Attia Z, Touati S, Gritli S Institut de Salah Azaiez, Tunis, Tunisie. P74. Métastase intraparotidienne d’un rétinoblastome N. Khaireddine, M. Ferjaoui, W .Kermani, M. Mejbri, M. Ghammam, M. Belakhdher, M . Ben Ali, M. Belkadhi, M. Abdelkafi Service d’Orl et de chirurgie cervico-faciale Farhat Hached, Sousse P75. L’adénome pléomorphe de la glande submandibulaire Fdhila. R, Bouzguenda. R, Ben Chikha. H, *Bouzaidi. K, **Chelbi. E, Ben Hammouda. R, Mansour. S, Bassoumi. L Service ORL et CCF, *Service d’Imagerie médicale, **Service de Cytologie et d’Anatomie pathologiques, Hôpital Mohamed Tahar Maamouri, Nabeul P76. Kyste hydatique de la loge sous-maxillaire A. Charfi, M.Ben Salah, P. Dimetri, B. Daabek Service d’ORL et de CCF de Sidi Bouzid P77. Hémangiome de la glande sublinguale chez un Adulte K. Khamassi, H. Dimassi, S. Nefzaoui, R. Lahiani, L. Bougacha, D. Ben Gharbia, D. Nejah, N. Kaffel, M. Ben Salah, M. Ferjaoui Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis P78. Diagnostic et prise en charge des tumeurs nerveuses cervico-faciales I. Hariga, W. Abid, A. Ben Azzouz, A. Kaabi, F. Ben Haj Younes, S. Zribi, O. Ben Gamra, Ch. M’barek. Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis P79. Les schwannomes à localisation cervico-faciale J. Marrakchi, F. Rabaoui, H. Chahed, S. Meherzi, R. Zainine, M. Ben Amor, N. Beltaief, G. Besbes Service d’ORL et de CCF La Rabta. Tunis P80. Schwannome du nerf vague : A propos d’un cas. Kedous S, Nefzaoui S, Dimassi H, Hmila J, Attia Z, Touati S, Gritli S Institut de Salah Azaiez, Tunis, Tunisie. P81. Les paragangliomes carotidiens : A propos de 9 cas J. Marrakchi, S. Akkari, A. Mediouni, D. Chiboub, R. Zainine, M. Ben Amor, N. Beltaief, G. Besbes Service d’ORL et de CCF, Hôpital La Rabta P82. Paragangliome de la bifurcation carotidienne : A propos d’un cas A. Mardassi, N. Mathlouthi, I. Kesraoui, N. Halila, S. Mezri, C. Zgolli, C. Halwani, H. Brahem, G. Chebbi, R. Ben M’hamed, K. Akkari, S. Benzarti. Service d’ORL et CCF - Hôpital Militaire de Tunis, Tunisie P83. Paragangliome carotidien bilatéral : A propos d’un cas R. Lahiani, F. Hedhili, A. Smaïli, N. Kaffel, K. Khamassi, L. Bougacha, H. Sellami, T. Kalfat*, D. Nejah, M. Ben Salah, M. Ferjaoui Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis *Service de chirurgie cardio-vasculaire, Hôpital La Rabta, Tunis P84. Artère carotide commune aberrante : A propos d’un cas K. Khamassi, A. Smaïli, F. Hedhili, R. Lahiani, L. Bougacha, K. Gaïed, D. Nejah, T. Kalfat*, M. Ben Salah, N. Kaffel, M. Ferjaoui Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis *Service de chirurgie cardio-vasculaire, Hôpital La Rabta, Tunis P85. Angiolipome cervical : A propos d’un cas El Aoud Ch. Khlifa Z. Ennaili M. Harzallah M Service ORL etChirurgie Cervico-Faciale - Hôpital Gafsa P86. Apport l’imagerie dans les lymphangiomes kystiques R. Zainine, J. Marrakchi, D. Chiboub, H. Chahed, S. Akkari, M. Ben Amor, N. Beltaief, G. Besbes Service d’ORL et de CCF, Hôpital La Rabta P87. Goitres plongeants : Apports de l’imagerie médicale I. Hariga, O. Ben Gamra, I. Ben Ghrib, A. Kaabi, W. Abid, F. Ben Hadj Younes, S. Zribi, Ch. Chammakhi*, M. Daghfous*, Ch. M’barek Service d’ORL et CCF, Hôpital Habib Thameur Tunis P88. Les goitres plongeants : à propos de 37 observations N. Kolsi, A. El korbi, W. El Abed, H.Chouchène, W. Mnari *, N.Krifa, K.Harrathi, J. Koubaa. Service d’Orl et CCF, *Service d’imagerie Médicale, CHU Fattouma Bourguiba Monastir. P89. Thyroïde ectopique : A propos de trois observations J. Marrakchi, S. Meherzi, R. Bechraoui, A. Fourati, M. Ben Amor, R. Zainine, N. Beltaief, G. Besbes Service d’ORL et de CCF, Hôpital La Rabta P90. Facteurs prédictifs de malignité d’un nodule thyroïdien A. El Korbi, N. Kolsi, S. Belhadj Rhouma, W. El Abed, S. Kadi, N. Krifa, K. Harrathi, J. Koubaa Service ORL et CCF de l’hôpital Fattouma Bourguiba, Monastir P91. Cancer de la thyroïde : les faux négatifs à l’extemporané : quelle attitude ? W. Abid, O. Ben Gamra, W. Elleuch, I. Nacef, S. Zribi, I. Hariga, I. Chedly*, Ch. M’barek Service d’ORL et de CCF, *Service d’anatomopathologie, Hôpital Habib Thameur, Tunis P92. Indications du curage ganglionnaire dans les cancers différenciés de la thyroïde O. Ben Gamra, I. Hariga, I. Nacef, A. Ben Younes, W. Abid, F. Ben Hadj Younes, S. Zribi, ChMbarek Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis P93. Micro-carcinome papillaire de la thyroïde IC. Zgolli, S. Mezri, I. kasraoui, N. Ben Moussa, N. Mathlouthi, A. Mardassi, K. Akkari, R. Ben M’hamed, S. Benzarti Service d'ORL et de CCF. HMPIT. P94. Prise en charge du carcinome medullaire de la thyroïde K. Khamassi, F. Hedhili, W. Kaabachi, R. Lahiani, L. Bougacha, Ch. Hssan, N. Kaffel, M. Maalej*, D. Nejah, M. Ben Salah, M. Ferjaoui Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis *Service de radiothérapie, Institut Salah Azaïez, Tunis P95. Carcinome anaplasique de la thyroïde développé à partir d’un papillaire préexistant : à propos d’une observation M. Ghammam ; L. Aouf ; M. Bellakhdhar, F. Ben Amor, W. Kermani, N. Khaireddine, M. Ben Ali, M. Belcadhi, M. Abdelkefi Service d’ORL et de CCF Hopital Farhat Hached Sousse Tunisie P96. Carcinome parathyroïdien : à propos de deux cas B.Hammami, I.Achour, S.Ayedi, I.Kharrat, N.Gouiaa*, I. Charfeddine, M.Mnejja, A.Ghorbel Service ORL, Laboratoire anatomopathologie * CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine de Sfax, Tunisie P97. Hyperparathyroïdie en rapport avec un syndrome paranéoplasique K. Khamassi, A. Smaïli, M. Lajhouri, R. Lahiani, L. Bougacha, H. Sellami, D. Nejah, N. Kaffel, M. Ben Salah, M. Ferjaoui Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis P98. Le nerf laryngé inférieur non récurrent : A propos de trois cas S. Kedous, M. Mahjoubi, S. Kdous, Z. Attia, S. Touati, S. Gritli Service d’ORL et de CCF de l’ISA P99. Papillomatose laryngée : quelle prise en charge ? O. Ben Gamra, I. Hariga, A. Ben Younes, I. Ben Ghrib, W. Abid, S. Zribi, Ch. Mbarek Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis P100. Apport de l’imagerie dans la prise en charge des kystes laryngés et des laryngocèles L. Bougacha, W. Kaabachi, M. Lajhouri, R. Lahiani, K. Khamassi, H. Sellami, N. Kaffel, D. Najeh, M. Ben Salah, M. Ferjaoui Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis P101. Palmure laryngée : A propos d’un cas Kdous. S ; Attia. Z ; Mahjoubi. M ; Kedous. S ; Hmila. J ; Gritli. S ; Touati. S Service ORL et chirurgie cervico-faciale de l’institut Salah Azaiz P102. Abcès rétro pharyngés de l’adulte : à propos de 3 cas Fdhila. R, Kharrat. G, Bahlouli. M, Ben Hammouda. R, Mansour. S, Bassoumi.L Service ORL et CCF, Hôpital Mohamed Tahar Maamouri Nabeul P103. Les abcès retro et parapharyngés R. Lahiani, K. Ourtani, K. Tarhouni, K. Khamassi, L. Bougacha, E. Brahem, D. Nejah, N. Kaffel, M. Ben Salah, M. Ferjaoui Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis P104. Les abcès profonds de la face : A propos de trois cas N Sayah, S Jellali, A Dhaouadi, I Riahi, A Zribi, Z Ayadhi Service d’ORL et de CCF de l’Hôpital Menzel Bourguiba P105. Tumeur cervicale rare I. Achour, M. Sellami, I. Kharrat, A. Kossentini, A. Khabir*, I. Charfeddine, B. Hammami, A. Ghorbel Service ORL, *Laboratoire d’Anatomo-pathologie, CHU Habib Bourguiba Sfax-Tunisie. P106. Confrontation radio-histologique dans le diagnostic des tumeurs mandibulaires. J. Marrakchi, A. Ben Ouarghrem, R. Bechraoui, H. Hachicha, S. Hindaoui, R. Zainine, M. Ben Amor, N. Beltaief, G. Besbes Service d’ORL et de CMF. La Rabta. Tunis P107. Sarcome d'Ewing maxillaire: à propos d'un cas et revue de la littérature Gargoura A., Jbali S.*, Attia Z. *, Chraiet N., Ayedi M., Gritli S.*, Mezlini A. Service de Carcinologie Médicale, * Service de Carcinologie ORL, Institut Slalah Azaiez, Tunis. P108. Carcinomes synchrones de la sphère ORL : à propos de deux cas A. Mardassi, N. Mathlouthi, N. Halila, I. Kesraoui, S. Mezri, C. Zgolli, C. Halwani, H. Brahem, G. Chebbi, R. Ben M’hamed, K. Akkari, S. Benzarti. Service d’ORL et CCF - Hôpital Militaire de Tunis, Tunisie P109. Carcinome baso-cellulaire étendu de la joue. Reconstruction par un lambeau grand dorsal libre. Dhouib.M, Hammami.MI, Briki.S, Kallel.A, Ayadi.A, Elleuch.W, Karray.F, Abdelmoula.M Service de chirurgie maxillo-faciale, Hôpital Habib Bourguiba, Sfax P110. L’angiomyxome agressif de la joue : à propos d’une observation Attia. Z, Kdous S, Mahjoubi M, Kedous s, Touati S, Gritli S Service de chirurgie cervico-faciale et ORL de l’institut Salah Azaiz de Tunis P111. Association cancer du larynx avec un 2eme cancer: A propos de 3 cas M. Bellakhdhar, F. Ben Amor, N. Khaireddine, L. Aouf, W. Kermani, M. Ghammem M. Ben Ali, M. Belcadhi, M. Abdelkafi CHU F. Hached - Sousse La fasceite nodulaire cervicale : à propos d’un cas M. Hasnaoui, N.Ben Hamida, F.Masmoudi, S. Ben Tkhayat, K. Mighri, H.Hamza,N. Driss Service ORL, EPS Tahar Sfar Mahdia P112. P113. Carcinome baso-cellulaire du méat auditif externe A. Charfi, M. Ben SALAH, P. Dimetri, B. Daabek Service d’ORL et de CCF DE Sidi Bouzid P114. Métastases osseuses dans les cancers ORL en milieu rhumatologique I. Henchiri, I. Nacef, Z. Alaya, K. Baccouche, H. Zeglaoui, S. Belghali, A. Jamel, N. Amara, I. Ben Smida, N.Bagané, E. Bouajina. Service de Rhumatologie de l’hôpital Farhat HACHED – Sousse P115. Carcinomes à petites cellules du sinus piriforme S. Kedous, M. Mahjoubi, S. Kdous, Z. Attia, S. Touati, S. Gritli Service d’ORL et de CCF de l’ISA P116. Carcinome améloblastique du maxillaire : A propos d’un cas R. Lahiani, F. Hedhili, A. Smaïli, K. Khamassi, L. Bougacha, Y. Zidi*, S. Rammeh*, D. Nejah, N. Kaffel, M. Ben Salah, M. Ferjaoui Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, *Service d’Anatomopathologie, Hôpital Charles Nicolle, Tunis P117. Xéroderma pigmentosum et tumeurs ORL F. B.H. Younes, I. Hariga, W. Elleuch, I. Ben Ghrib, w. Abid, S. Zribi, O. Ben Gamra, M. Zghal*, Ch. M’barek Service d’ORL et de CCF de l’hôpital Habib Thameur de Tunis * Service dermatologie Hôpital Charles Nicolle P118. Sténose œsophagienne haute et Déficit immunitaire primitif: deux cas Tunisiens M. Ben Khaled, A. Haoua, M. Ouederni, L. Bouzidi, N. Dhouib, R. Hassouna, S. Thraya, F. Mellouli, M. Bejaoui. Service d’Immuno-Hématologie Pédiatrique, Centre National de Greffe de Moelle Osseuse, Tunis P119. La maladie de Kikuchi-Fujimoto : à propos de 2 observations Fdhila. R, Bouzguenda. R, Ben Chikha. H, *Chelbi. E, Ben Hammouda. R, Mansour. S, Bassoumi. L Service d’ORL et de CCF, Service de Cytologie et d’Anatomie Pathologiques, Hôpital Mohamed Tahar Maamouri Nabeul P120. Syndrome de Tolosa-Hunt. A propos d’une observation W. Kermani, A. Meherzi, M. Ghammem, S. Ouni, N. Khaireddine, M. Bellakhdhar, M. Ben Ali, M. belcadhi, M. Abdelkéfi Service d’ORL. CHU Farhat Hached Sousse Tunis P121. Syndrome d’Eagle : Aspects cliniques et radiologiques Fdhila. R, Kharrat. G, Bahlouli. M, Mansour. S, Ben Hammouda. R, Bassoumi. L Service ORL et CCF, Hôpital Mohamed Tahar Maamouri Nabeul P122. Syndrome d’Eagle : à propos de sept cas Mani R. ; Cheniti A. ; Ayachi S. ; Khochtali H. Service de chirurgie maxillo-faciale et de stomatologie, CHU Sahloul, Sousse, Tunisie P123. Syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) chez les personnes âgées Sellami. A, Mhamdi. S, Kalai. R, Dabboussi. S, Moatamri. Z, Soussi. G, Aichaouia. C, Khadhraoui. M, Echeikh. R Service de pneumologie hôpital Militaire, Tunis P124. L’apport de la polygraphie de ventilation dans le diagnostic de SAOS Sellami.A, Mhamdi.S, Kalai.R, Moatamri.Z, Dabboussi.S, Soussi.G, Aichaouia.C, Khadhraoui.M, Echeikh.R Service de pneumologie hôpital Militaire, Tunis P125. Syndrome de STEVENS-JOHNSON et stomatite aphteuse A. Charfi, M. Ben Salah, P. Dimetri, B. Daabek Service d’ORL et de CCF DE Sidi Bouzid Résumés Communications Orales C1.Chirurgie des oreilles décollées : A propos de 30 cas Hammami. MI, Briki. S, Elleuch. W, Ayadi. A, Karray. F, Dhouib. M, Abdelmoula. M Service de chirurgie maxillo-faciale, Hôpital Habib Bourguiba, Sfax Introduction Les oreilles décollées représentent une situation inesthétique fréquemment observée. Elles peuvent être secondaire a une ou plusieurs déformations : une ouverture de l’angle céphaloconqual, un défaut de plicature de l’anthélix ou une hypertrophie conquale. L’intervention vise à corriger ces anomalies de façon à obtenir des oreilles harmonieuses et symétriques permettant ainsi de mettre fin aux difficultés psychologiques Matériels et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 30 patients suivis pour des oreilles décollées sur une période de 8 ans Résultats Tous les patients étaient jeunes. L’âge moyen était de 10 ans avec des extrêmes de 6 et 18 ans. Le sex-ratio était 0,4. Les patients consultaient pour des oreilles décollées. Un consentement des parents ainsi qu’un bilan photographique étaient effectués pour tous les patients. Tous les patients avaient bénéficié d’un traitement chirurgical : une voie d’abord postérieure, une exposition du cartilage et une plicature de l’anthélix. Les suites opératoires étaient simples. Le résultat esthétique était satisfaisant avec un enroulement harmonieux de l’anthélix. Conclusion Les oreilles décollées sont des malformations congénitales fréquentes. Elles présentent une situation inesthétique pouvant provoquer des difficultés psychologiques. Plusieurs techniques étaient décrites. L’association d’une résection cutanée à la chondrotomie longitudinale partielle et au reposionnement de la conque représente la technique préférée par notre équipe. C2.L’otospongiose évoluée R. Bechraoui, S. Meherzi, J. Marrakchi, F. Rabaoui, R. Zainine, M. Ben Amor, N. Beltaief, G. Besbes Service d’ORL et de CCF La Rabta. Tunis Introduction : L’otospongiose est une ostéodystrophie de la capsule otique. La forme évolutive est rare et très handicapante. Sa fréquence varie de 0.6 à 22 %. Elle se caractérise sur le plan audiométrique par une surdité mixte profonde avec une altération de la conduction osseuse et souvent une atteinte de l’intelligibilité. L’attitude thérapeutique oscille entre la chirurgie, l’appareillage et l’abstention. But : établir le profil épidémiologique, clinique et para clinique de l’otospongiose évoluée et évaluer la place de la chirurgie dans la prise en charge thérapeutique de l’otospongiose évoluée. Matériel et méthodes : Etude rétrospective portant sur 54 malades, soit 59 oreilles, opérées pour une otospongiose évoluée (stade IV de la classification audiométrique d’Aubry) dans notre service, colligées sur une période de 15 ans (1997 – 2011). Résultats : Notre série comportait 10 hommes et 44 femmes. L’âge moyen était de 43 ans. Le délai moyen de consultation était de 5.1 ans. L’hypoacousie était le motif de consultation dans tous les cas. Les acouphènes ont été retrouvés dans 87 % des cas. Le tympan était normal dans 94 % des cas. L’audiométrie tonale a objectivé une surdité mixte à prédominance transmissionnelle dans tous les cas. La moyenne en CA, CO et le Rinne préopératoires étaient respectivement de 81.71 dB, 47.05 dB et 33.08 dB. Un scanner des rochers a été réalisé chez 22 malades. Un stade III a été noté dans sept cas. Tous les malades ont été opérés par voie intraméatique. Une platinotomie a été réalisée dans 93 % des cas. Tous les malades ont eu un audiogramme postopératoire à 03 mois. La CA moyenne était de 50,51 dB et la CO moyenne de 36,63 dB. Le Rinne résiduel postopératoire était de 13,91dB en moyenne. La fermeture du Rinne a été obtenue dans 28 cas (47%). Une amélioration de la CO a été notée dans 52% des cas avec un gain moyen de 9 dB. Cinq échecs fonctionnels ont été notés. Un appareillage a été indiqué dans cinq cas. Conclusion : La chirurgie platinaire des formes évoluées de l’otospongiose reste la meilleure alternative thérapeutique de première intention, qu’elle soit suivie d’une aide auditive conventionnelle ou pas. Il s’agit d’un moyen simple, peu coûteux qui n’affecte pas les résultats d’une implantation cochléaire secondaire si elle s’avère nécessaire. C3.Place du traitement conservateur dans la prise en charge des mastoïdites aigues extériorisées : A propos de 54 observations W. Kermani, M. Ferjaoui, M. Bellakhdhar, A. Meherzi, M. Mejbri, N. Khaireddine, M. Ghammem, M. Ben Ali, M. Belcadhi, M. Abdelkéfi Service d’ORL. CHU Farhat Hached Sousse Tunisie Introduction : La mastoïdite aigue est une ostéite bactérienne de l’os mastoïdien observée essentiellement chez les nourrissons et les jeunes enfants. Elle complique 0,004 à 0,04 % des otites moyennes aiguës. Bien que la mastoïdectomie reste le principal traitement de la mastoïdite aigue extériorisée pour de nombreux auteurs, aucun consensus n’est actuellement admis concernant ses indications. Le but de cette étude est d'analyser les caractéristiques épidémiologiques et cliniques des mastoïdites aigues extériorisées et de discuter le traitement conservateur comme traitement de première intention. Matériels et méthodes : Etude rétrospective à propos de 54 patients hospitalisés pour otomastoïdite aigue extériorisée sur une période de 15 ans (janvier 1996-décembre 2011). Résultats : Une prédominance masculine a été notée avec un sex-ratio de 1,25. L'âge moyen était de 4 ans et 9 mois. Le délai entre la constatation des premiers symptômes et la consultation était en moyenne de 10 jours. Les signes fonctionnels étaient dominés par l’otorrhée (56%) et l’otalgie (54%). L'examen clinique a objectivé une tuméfaction rétro-auriculaire dans 94% des cas, et un effacement du sillon rétro-auriculaire dans 77% des cas. L'otoscopie a objectivé une chute de la paroi postérieure du conduit auditif externe dans 15 cas. Le Tympan était congestif dans 20 cas, bombant dans 17 cas. Une TDM des rochers a été réalisée chez 13 patients notant une lyse corticale dans 3 cas et un abcès sous périosté dans 9 cas. Une complication a été observée chez 9 patients: Thrombose du sinus latéral (3 cas), une paralysie faciale périphérique (2 cas), un abcès extra dural (2 cas) et un abcès du cavum (2 cas). Un traitement conservateur de première intention a été indiqué dans 32 cas : 23 patients ont eu un traitement antibiotique seul et 9 patients ont eu une antibiothérapie associée à un geste non invasif (drainage de l'abcès dans 4 cas, une paracentèse dans 3 cas, une ponction-drainage dans 1 cas, une ponction avec paracentèse dan 1 cas). Une mastoïdectomie d’emblée a été préconisée chez 22 patients. Le faite d’associer un geste non invasif au traitement médical a permis de diminuer le recours à un traitement chirurgical complémentaire de façon significative (p=0,015). La durée d’hospitalisation était comparable entre le groupe de malade ayant eu un traitement conservateur et ceux ayant eu un traitement chirurgical d’emblée (p=0,1). Une guérison sans séquelle était obtenue pour tous les patients. Conclusion : La stratégie de prise en charge des mastoïdites aigues chez l’enfant doit débuter par la réalisation d’un scanner des rochers dès le diagnostic clinique. En l’absence de complication endocrâniennes un traitement conservateur est une alternative efficace à la mastoïdectomie. C4. Les otites externes nécrosantes fongiques : à propos de 20 cas A. Mediouni, S. Akkari, H. Chahed, D. Chiboub, M. Ben Amor, R. Zainine, N. Beltaief, G. Besbes Service d’ORL et de CCF La Rabta. Tunis Introduction : L’otite externe nécrosante (OEN) d’origine fongique est une forme rare mais grave d’otite externe nécrosante. Réputée survenir classiquement sur des terrains d’immuno dépression, autre que les terrains diabétiques (infection par VIH, hémopathies), nous assistons depuis quelques années à une recrudescence de cette forme d’otite externe chez des patients diabétiques âgés. Nous nous proposons d’analyser les caractéristiques cliniques et l’évolution dans cette forme d’otite externe, qui nous met devant des difficultés diagnostiques et thérapeutiques Patients et méthodes : Etude rétrospective portant sur 20 dossiers de patients traités pour une OEN mycosique entre 2004 et 2013 (10 ans). L’origine fongique de l’otite externe nécrosante a été attestée par l’isolement de l’agent pathogène sur les prélèvements auriculaires et ou la biopsie de tissu de granulation. Résultats : Notre série comporte 20 cas d’OEN fongique, représentant 22% du total des otites externes nécrosantes prises en charge dans le service pendant cette même période. L’âge moyen est de 70,6 ans. Le sexe ratio = 2,33. Le délai moyen de consultation était de 1,9 mois. Tous nos malades étaient diabétiques. L’examen clinique a trouvé une sténose du conduit auditif externe dans tous les cas associée à une otorrhée dans 45% des cas. L’atteinte des paires crâniennes a été notée dans 6 cas, une tuméfaction prétragienne avec trismus dans 4 cas en rapport avec une atteinte de l’articulation temporo-mandibulaire. Tous les patients ont été explorés par une tomodensitométrie des rochers avec et sans Injection de PDC. En plus de la classique ostéite du tympanal, la TDM a mis en évidence, un comblement de l’oreille moyenne dans 19 cas, une infiltration des espaces profonds chez 8 patients, une ostéite de la base du crâne chez 6 patients et une thrombophlébite de la veine jugulaire interne a été constatée chez 4 malades. Tous les patients ont eu une antibiothérapie anti pyocyanique pendant une durée moyenne de 5,8 semaines. Les prélèvements mycologiques ont permis d’isoler l’agent fongique dans un délai moyen de 40 jours, il s’agissait d’un candida dans 70% des cas (9 C.Albicans, 4 C.parapsilosis et 1C.tropicalis). Une origine aspergillaire a été retenue dans 30% des cas (A. Fumigatus : 2, A. Flavus : 4 cas). Le traitement anti fongique a consisté en : voriconazole dans 9 cas, Fluconazole chez 10 malades et Itraconazole chez 1 malade pendant une durée moyenne de 5 mois (3 à 9 mois). L’évolution était favorable pour 13 malades avec un recul moyen de 4,7 mois après arrêt du traitement. 4 malades ont été perdus de vue, une malade est décédée. L’otite a été jugée persistante chez 2 malades. Conclusion : Les OEN mycosiques sont dans la majorité des cas des formes sévères dont le diagnostic microbiologique est souvent tardif. L’origine fongique doit être évoquée devant toute OEN à prélèvement bactériologique négatif réfractaire à une antibiothérapie anti pyocyanique. Les prélèvements à visée mycologiques doivent faire partie du bilan initial de toute OEN. L’augmentation de fréquence des formes fongiques pourrait être liée à l’usage plus fréquent des fluoroquinolones. C5.Place de l’imagerie dans la prise en charge de l’otite externe nécrosante R. Lahiani, F. Hedhili, K. Ouertani, K. Khamassi, L. Bougacha, K. Gaïed, N. Kaffel, D. Nejah, M. Ben Salah, M. Ferjaoui Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis Introduction : L’otite externe nécrosante (OEN) est une infection grave du conduit auditif externe (CAE). Elle survient surtout chez les sujets diabétiques, âgés et est souvent causée par le pseudomonas aeruginosa. Le but de notre travail est de présenter certains aspects radiologiques, retrouvés en cas d’OEN, et de préciser l'apport de l'imagerie dans le diagnostic et dans le suivi de cette pathologie. Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 19 cas d’OEN hospitalisés dans notre service entre 2011 et 2013. Tous les malades ont bénéficié d’un interrogatoire, d’un examen clinique, biologique, bactériologique et radiologique. Une TDM des rochers a été réalisée dans tous les cas, associée à une IRM et à une scintigraphie au Tc99 respectivement dans 1 et 2 cas. Nous avons exclu de notre étude les patients présentant des otites externes ne répondant pas aux critères diagnostiques d’OEN. Résultats : Il s’agit de 14 hommes et 5 femmes, âgés entre 57 et 84 ans, avec un âge moyen de 70,5 ans, tous diabétiques mal équilibrés. L’otalgie insomniante résistante aux traitements était leur motif de consultation commun. L'examen a retrouvé dans tous les cas un aspect otoscopique compatible avec le diagnostic d’une OEN : un CAE inflammatoire avec présence d'un tissu de granulation au niveau de la jonction chondro-osseuse, plus ou moins associé à une otorrhée. Une paralysie faciale a été notée chez 5 patients. Deux patients avaient un trismus, associé à une tuméfaction douloureuse de l’articulation temporo-mandibulaire. Le prélèvement bactériologique a isolé un Pseudomonas Aeruginosa, un Aspergillus et un Candida dans respectivement 9 cas, 3 cas et 1 cas. La TDM a montré un épaississement et une sténose des parois du CAE dans tous les associé à une érosion des corticales osseuses dans 16 cas, une lyse de l'ATM dans 2 cas et une infiltration des espaces profonds de la face dans 2 cas avec thrombose veineuse jugulaire dans un cas. L’IRM a objectivé une infiltration de l’espace parapharyngé et de l’ATM. Chez 2 patients, la scintigraphie a objectivé une hyperfixation en regard de la région auriculaire droite semblant diffuser en intracrânien dans un cas. Tous nos patients ont bien évolué après une bi-antibiothérapie prolongée par voie parentérale pour une durée moyenne de 6 semaines, associée à des soins locaux quotidiens, à une équilibration du diabète et à une antibiothérapie par voie orale à la sortie du service dans tous les cas. Conclusion : L'otite externe nécrosante est une maladie grave. L'imagerie joue un rôle majeur permettant d’évoquer le diagnostic d’ostéomyélite de la base du crâne, de préciser l’extension lésionnelle, d’éliminer certains diagnostics différentiels, et de suivre l’évolution de la maladie. C6.Apport de la vidéo-nystagmographie dans le diagnostic des vertiges : A propos de 100 cas S. Manoubi, I. Hariga, I. Nacef, B. Gassab, W. Abid, F. B.H. Younes, S. Zribi, O. Ben Gamra, Ch. M’barek Service d’ORL et de Chirurgie Cervico-faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis Introduction Cette dernière décennie, de nombreux progrès ont été réalisés dans l’exploration du système vestibulaire, parmi ces nouvelles techniques, la vidéonystagmographie occupe une place de choix. Malgré un interrogatoire minutieux orientant le diagnostic dans 40% des cas, une exploration fonctionnelle est nécessaire afin d’étayer l’étiologie. But Le but de ce travail est de valoriser ces tests qui ont pour but de guider le praticien dans le diagnostic étiologique des symptômes allégués par le patient. Matériel et méthodes Il s’agit d’une étude prospective à propos de 100 cas, réalisée durant 4 mois (octobre 2013janvier 2014). Nous avons retenu tous les patients adressés pour syndrome vertigineux, qui ont bénéficié d’un bilan vidéonystagmographique. L’âge moyen de nos patients était de 52,34 ans [20 à 81 ans]. La répartition entre les deux sexes était sensiblement proche avec un sex-ratio de 0,92 (48H/52F). Dans 40% des cas les patients étaient sans antécédents particularités. Par ailleurs, une hypertension artérielle était retrouvée chez 18% des patients, un terrain migraineux dans 13% des cas et un accident vasculaire cérébral dans 4% des cas. Soixante et onze pour cent de nos patients avaient un vertige de type rotatoire, à type de trouble d’équilibre dans 29% des cas. Une surdité concomitante au vertige était notée dans 31% des cas. Le bilan vidéonystagmographique était d’un apport considérable dans le diagnostic topographique des syndromes vestibulaires, de même que la recherche des signes de centralité grâce aux tests oculomoteurs. Les principales étiologies retrouvées dans cette étude étaient : un vertige paroxystique positionnel bénin dans 30% des cas, un hydrops labyrinthique dans 19% des cas, une migraine vestibulaire chez 12% des patents et une névrite vestibulaire dans 6% des cas. Un neurinome de l’acoustique a été décelé chez une patiente et un accident ischémique transitoire chez 8% des patients. Conclusion Les vertiges sont d’étiologies variées et imposent des traitements différents. Grâce à l’évolution des techniques d’investigations et l’apport des protocoles de rééducation, les patients peuvent bénéficier d’une meilleure prise en charge. C7.Prise en charge des paralysies faciales en pratique de ville, de 1992 à 2014 H. Yassine, Y. Yassine Nouvelle Ariana Objectif de l'étude: Suivi et évaluation des patients par vidéoscopie. Matériel et méthodes: De janvier 1994 à Mars 2014, 96 patients ont bénéficié du même protocole thérapeutique, en fonction de l'âge et de la pathologie. L'âge moyen de la population était de 32 ans (prédominance féminine 60%) avec des extrêmes de 9 mois à 75 ans. L'étiologie la plus fréquente est la paralysie faciale essentielle. Résultats: Satisfaisant dans 80% des cas. Conclusion: Le suivi des paralysies faciales par vidéoscopie permet une meilleure classification, selon le score de House et Brackmann et une meilleure observance de la prise en charge thérapeutique. C8.Paralysie faciale idiopathique : facteurs pronostiques A. Chakroun, S. Kallel, S. Ayadi, F. Maalej, I. Charfeddine, B. Hammami, M. Mnejja, A. Ghorbel Service ORL, CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine de Sfax, Tunisie Introduction : La paralysie faciale idiopathique (PFI) est l’étiologie la plus fréquente des paralysies faciales périphériques. L’évolution est le plus souvent favorable mais laisse dans 16% des cas des séquelles graves. Il est donc capital de reconnaitre les patients susceptibles de développer de telles complications pour proposer une prise en charge adaptée. L’objectif de notre travail est d’analyser les facteurs pronostiques chez les patients atteints d’une paralysie faciale périphérique idiopathique afin de proposer une prise en charge adéquate. Méthodes : Notre étude porte sur 156 patients atteints de PFI pris en charge de 2007 à 2012. Nous avons procédé à une étude descriptive puis analytique à fin de dégager les facteurs qui influencent le taux de récupération au cours de la PFI. Nos critères de jugement étaient l’évolution de la PFI estimée par le grading de House et Brackmann. L’évolution vers un grade I ou II était considérée favorable et au-delà du garde III défavorable. Résultats : L’analyse statistique univariée a montré que, l’âge, le diabète, le délai de consultation retardé, un testing musculaire de Freyss initial ≤11, un grade de House-Brackmann ≥ IV, le réflexe stapédien initial absent, le délai de traitement retardé, le traitement sans corticothérapie et l’évolution sans amélioration à un mois avaient un impact pronostique péjoratif sur la récupération de la fonction du nerf facial. En analyse statistique multivariée, le grade de House Brackmann, le réflexe stapédien initial, le délai de la prise en charge thérapeutique, le traitement par corticoïdes et le délai de bonne évolution, étaient des facteurs pronostiques indépendants pour la récupération de la PFI. Conclusion : La prise en charge des patients atteints de PFI doit tenir compte du terrain et des signes de gravité cliniques et paracliniques. Le traitement par corticoïdes doit être précoce. Le bénéfice du traitement par antiviral n’est pas établi. Une meilleure connaissance de la physiopathologie nous permettra de proposer d’autres options thérapeutiques qui vont permettre d’éviter la survenue de complications lourdes de conséquences. C9.Nouveau spectre des mutations du gène GJB2 dans les surdités autosomiques récessives non syndromiques (SARNS) chez les familles tunisiennes R. Zainine, Z. Riahi*, J. Marrakchi, H. Hachicha, H. Chahed, D. Chiboub, S. Abdelhak*, M. Ben Amor, N. Beltaief, G. Besbes Service d’ORL et de CCF, Hôpital La Rabta, *Laboratoire de Génomique Biomédicale, et Oncogénétique, Institut Pasteur de Tunis Introduction: La surdité héréditaire est une pathologie fréquente, génétiquement très hétérogène. La prévalence est de 3 pour mille naissances. Dans plus de 50% des cas, la SARNS est causée par une mutation du gène GJB2. Plus de 200 mutations et variantes sont décrites. Objectif: Le but de notre travail est de décrire notre expérience dans le dépistage des mutations du gène GJB2 et de rapporter la fréquence relative des variantes alléliques de GJB2 en Tunisie. Matériel et méthodes: Il s'agit d'une étude portant sur 138 enfants porteurs d'une surdité congénitale sans caractère syndromique, issus de 131 familles originaire des différentes régions de la Tunisie. Un dépistage des mutations du gène GJB2 a été pratiqué chez toutes les familles. Résultats: Tous nos patients avaient une surdité bilatérale sévère à profonde. L'âge variait de 1 à 7 ans. Une mutation du gène GJB2 a été retrouvée chez 39% des familles (N=51). Six mutations ont été décrites: c.35delG, p.E47X, p.V37I, c.235delC, p.G130A et la mutation du site d'épissage IVS1+1G>A. Ces 4 dernières mutations n'ont jamais été décrites en Tunisie. La mutation la plus fréquente était la c.35delG, retrouvée chez 35% des familles avec une fréquence allélique de 31%. Cette mutation représentait 85.4% de tous les allèles mutants identifiés du gène GJB2. Par ordre de fréquence, la deuxième mutation retrouvée était la p.E47X, décrite chez 3.8% des familles. Le reste des mutations ont été retrouvé chacune chez une seule famille. La consanguinité a été notée chez 53.65% des familles homozygotes pour les mutations du gène GJB2. La répartition géographique des 51 familles porteuses de mutations était comme suit: 18 du nord, 25 des régions côtières, 3 du centre et 5 du sud de la Tunisie. Nous avons noté que la mutation c.35delG était la plus fréquente dans toutes les régions à part le centre. Les 4 nouvelles mutations décrites en Tunisie ont été retrouvé dans le Nord. Conclusion: Notre étude confirme la forte prévalence des mutations du gène GJB2 dans la population tunisienne. Elle a permis de dépister de nouvelles mutations. La c.35delG reste cependant la mutation la plus fréquente. Ce travail sera un outil précieux qui permettra d'établir une meilleure approche diagnostique moléculaire dans l'étude des surdités congénitales. C10. Prise en charge de la surdité de l’enfant : de la mutité à la production de parole K. Snoussi Casablanca Passer à coté d'une surdité peut avoir de graves conséquences pour l'enfant pouvant conduire à la mutité. Il existe des moyens simples de dépistage des surdités bilatérales moyennes à profondes pour abaisser l'âge de diagnostic de la surdité et donc améliorer son traitement. Le projet d’implantation cochléaire chez l’enfant s’inscrit dans une prise en charge au long cours et tient compte des éléments médicaux, rééducatifs et sociaux de l’enfant et de sa famille. But : discuter de l'importance de l’implantation cochléaire chez l'enfant sourd Marocain, en évaluant son intérêt ainsi que ses indications bien codifiées ; l'aspect chirurgical sera traité avec les difficultés rencontrées par rapport à la fenêtre ronde. Les mesures NRI peropératoire, l’activation de l’implant postopératoire ainsi que tous les réglages qui suivent seront abordés. C'est une étude rétrospective portant sur 69 enfants, opérés entre 2008 et Mars 2014 ; il s'agissait d'une implantation unilatérale chez tous nos patients en dehors de trois cas d’implantation bilatérale. L'âge des enfants s'étendait de 10 mois à 7 ans 3 mois, la médiane étant de 4 ans 3 mois. La majorité des implantés de notre série étaient sourds congénitaux. Dans 5 cas, la surdité profonde entrait dans un cadre malformatif. Tous les enfants ne tirent pas le même bénéfice de l’implant. Le facteur principal influençant les résultats est l’âge d’implantation. Précoce, il permet le plus souvent une réhabilitation de très bonne qualité. L’efficacité de l’implant cochléaire n’est plus à prouver que ce soit en termes de performances auditives / vocales ainsi qu’en bénéfices ressentis. C’est une technique bien codifiée, reproductible, mais à adapter aux difficultés anatomiques. C11. Kystes et fistules congénitaux latéro-cervicaux : à propos de 20 observations M. Ghammam, L. Aouf, N. Kheireddine, F.B Amor, W. Kermani, M. Bellakhdhar, M. Ben Ali, M. Belcadhi, M. Abdelkefi Service d’ORL et de CCF Hopital Farhat Hached Sousse Tunisie Introduction : Les fistules et les kystes congénitaux latéro-cervicaux représentent des malformations fréquentes en oto-rhino-laryngologie. Bien que présents à la naissance, leur découverte peut se faire tardivement. Leur prise en charge nécessite une exérèse chirurgicale complète. Le but de ce travail est d’étudier les aspects épidémio-cliniques et les modalités thérapeutiques de ces anomalies congénitales. Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 20 patients porteurs de fistules et kystes congénitaux latéro-cervicaux colligée sur une période de 20 ans (de 1994 à 2014). Résultats : Il s’agit de patients âgés de 3 ans à 73 ans (âge moyen de 24ans) répartis en 7 hommes (35%) et 13 femmes (65%). La pathologie s’est exprimée dans l’enfance dans 45% des cas et à l’âge adulte dans 55% des cas. Les motifs de consultations était une tuméfaction latérocervicale dans 45% et une fistule productive dans 55%. Les formes cliniques ont été dominées par les fistules et les kystes de la 2ème fente. Une échographie cervicale était faite pour tous nos patients, le scanner demandé dans 5 cas et la fistulographie dans 4 cas. Une cervicotomie était faite pour tous les patients. L’examen anatomo-pathologique des pièces d’exérèse a confirmé le diagnostic dans 100% des cas. Les suites post-opératoires étaient simples. Une reprise chirurgicale était indiquée pour un seul patient. Conclusion : Les fistules et les kystes congénitaux latéro-cervicaux sont des malformations fréquentes en oto-rhino-laryngologie. La symptomatologie et l’évolution sont aggravées par les risques infectieux. Si les fistules posent peu de problèmes diagnostiques, les kystes sont parfois difficiles à distinguer des autres tuméfactions cervicales. Leur traitement repose sur l’exérèse chirurgicale complète en dehors des épisodes infectieux. C12. Kystes du tractus thyréoglosse : à propos de 201 cas M. Hasnaoui, N. Ben Hamida, F. Masmoudi, S. Ben Tkhayat, K. Mighri, H. Hamza, N. Driss Service ORL, EPS Tahar Sfar, Mahdia Introduction : Les kystes du tractus thyréoglosse (KTT) représentent une malformation fréquente. Ils sont dus à un défaut de résorption du canal thyréoglosse. But : rappeler les caractéristiques cliniques et paracliniques des kystes du tractus thyréoglosse et d’étudier les facteurs favorisant la récidive. Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 201 cas de KTT opérés entre 1988 et 2012. Résultats : L’âge de nos patients varie entre 1 et 76 ans avec une moyenne de 15 ans. Les circonstances de découverte étaient soit une tuméfaction cervicale isolée (71,1%) soit une fistulisation cervicale antérieure (28,9%). La taille de la tuméfaction varie entre 1 et 6 cm. La localisation pré-hyoïdienne était la plus fréquente (65,8%) suivi par le siège sus hyoïdien (36%). Un cordon fibreux était retrouvé dans 41 % des cas. Une échographie cervicale a été réalisée dans 90% des cas. La technique de Sistrunck a été réalisée dans 96,5 % des cas. Une simple kystectomie ou fistulectomie a été réalisée dans 3,5 % des cas. Une récidive a été survenue dans 9 cas (4,5%) Dans 3 cas, l’examen anapath a révélé un cancer développé sur la paroi du kyste. Conclusion : Les kystes du tractus thyréoglosse posent un problème de récidive, ce qui souligne l’intérêt d’une technique opératoire rigoureuse. Lorsque la technique de Sistrunck est respectée, le taux de récidive est nul. Si elle est modifiée, ce taux est plus important de 3 à 14,2%. C13. Lymphadénite tuberculeuse cervicale : à propos de 55 cas A. Dhaoudi, A. Ben Youssef, H. Mbarek, Z. Ayadhi Service d’ORL et de Chirurgie cervico-faciale, Hôpital Régional de Menzel Bourguiba Introduction: La tuberculose est une affection granulomateuse chronique due le plus souvent au Mycobactérium Tuberculosis ou Bovis. La localisation ganglionnaire constitue la localisation extra-pulmonaire la plus fréquente. Actuellement, l’échec du traitement médical constitue un problème de santé publique. Objectif: Le but de ce travail est d’évaluer notre stratégie diagnostique et thérapeutique de la tuberculose ganglionnaire cervicale. Matériels et méthodes: Il s’agissait d’une étude rétrospective à propos de 55 cas de tuberculose ganglionnaire cervicale colligés sur une période de 5 ans (2009-2013). Résultats: Il s’agissait de 47 femmes et 8 hommes. L’âge moyen était 43 ans avec des extrêmes de 8 à 71 ans. Les antécédents personnels de tuberculose pulmonaire traitée ont été rapportés dans deux cas. Il s’agissait d’adénopathies évoluant en moyenne depuis 4 mois. Le siège prédominant était jugulo-carotidien. Il s’agissait d’une adénopathie unique chez 30 patients et multiples chez 25 patients. Le diagnostic était histologique dans tous les cas. Aucune autre localisation tuberculeuse n’a été trouvée au bilan biologique et radiologique. Tous nos patients ont été traités médicalement sur une durée moyenne de 10 mois. L’évolution était favorable dans la majorité des cas avec un délai moyen de disparition des adénopathies de 5 mois. Une réapparition de tuberculose ganglionnaire à été observés chez 3 patients dans un délai moyen de 6 mois après l’arrêt du traitement médical. Le traitement médical antituberculeux adapté à l’antibiogramme a été réadministré dans tous les cas, associé à un évidement ganglionnaire chez un patient avec une bonne évolution. Conclusion: La tuberculeuse ganglionnaire est de plus en plus fréquente. Le diagnostic est bactériologique et histologique. Son traitement reste avant tout médical. L’échec thérapeutique est cependant en hausse. Le traitement chirurgical est réservé à des cas bien particuliers. C14. Métastases dans les cancers pharyngo-laryngés (cavum exclu) : à propos de 47 cas N. Khaireddine, M. Mejbri, M. Ghammam, M. Ferjaoui, M. Belakhdher, W. Kermani, M. Ben Ali, M. Belkadhi, M. Abdelkafi Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Farhat Hached, Sousse Introduction : Les cancers pharyngo-laryngés représentent plus que 25% des cancers des voies aérodigestives supérieures. Ils s'observent dans plus de 90 % des cas chez l'homme, touchent dans deux tiers des cas à l’âge de 45 à 70 ans. Il s'agit d'un carcinome épidermoïde plus ou moins différencié. Leurs caractéristiques évolutives et le pronostic controversé sont liés à leur extension et leur lymphophilie et obéit à des modalités thérapeutiques particulières. C'est la fréquence et l'importance de l'envahissement ganglionnaire cervical et surtout à distance qui expliquent en partie cette plus grande gravité des cancers pharyngo laryngés et cela même pour les lésions encore limitées. Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective d’une série de 41 malades diagnostiqués ayant un cancer pharyngo-laryngé (cavum exclu) pris en charge sur une période de 6 ans (de 2008 à 2013). Résultats : L’âge moyen était de 63 ans. La prédominance masculine était nette avec 85% d’hommes atteints. Un tabagisme chronique était noté dans 93% des cas et une consommation d’alcool dans 37% des cas. Une dysphonie isolée comme motif de consultation était retrouvée dans 39% des cas, associée à une dyspnée et ou dysphagie dans 31 %des cas, une dysphagie isolée dans 21% des cas et des adénopathies cervicales dans 9% des cas. La lésion intéressait le larynx dans 80% des cas et le pharynx dans 20% des cas. Le carcinome épidermoide était le type histologique le plus fréquent (95%). Une chirurgie exclusive était pratiquée chez 60% des patients et une chirurgie associée à une radio et/ou une chimiothérapie étaient pratiquées dans 15% des cas. Un protocole de conservation d’organe a été pratiqué pour 5 patients soit 12%. Des métastases à distance notées chez 8 patients (7 métastases découvertes lors du diagnostic initial et un 1 an après). La localisation des métastases était pulmonaire dans 4 cas, hépatique dans 3 cas et osseuse dans 1 cas. Une chimiothérapie première à visée métastatique a été indiquée chez 7 patients et une chimiothérapie en complément du traitement chez un seul patient. La survie globale à 5 ans est de 65% pour les tumeurs laryngées et de 20% pour les tumeurs pharyngées. Conclusion : La survie globale à 5 ans dans les cancers pharyngo-laryngés varie en fonction de la localisation tumorale. Elle est de 55 % en cas de cancer laryngé et de 30% pour les cancers pharyngés.la présence de métastase à distance, qui reste selon notre série rare, rend encore le pronostic plus péjoratif. Il s’agit d’un véritable tournant dans l’évolution de la maladie. C15. Curage ganglionnaire cervical dans les cancers ORL A. El Korbi, N. Kolsi, Z. Ben Rhaiem, B. Alaya, S. Kadi, N. Krifa, K. Harrathi, J. Koubaa Service ORL et de CCF, Hôpital Fattouma Bourguiba, Monastir Introduction: La présence de ganglions métastatiques (en dehors des métastases à distance) constitue le principal facteur pronostique indépendant pour les cancers de la tête et du cou. De ce fait on a voulu rapporter notre expérience en matière de curage cervical lors d’un cancer de la tête et du cou, ainsi seront préciser les indications, les types de curages, les complications et les résultats histo-pathologiques. Matériels et méthodes: On a mené une étude rétrospective sur 6 ans (2008-2013) intéressant 80 patients ayant eu un curage cervical pour un cancer ORL. Résultats: Sexe : masculin 42 % et féminin 58 %. Age moyen : 57 ans Le type de cancer recensé est dans la plus part des cas un carcinome différencié de la thyroïde dans 47 cas, un carcinome médullaire de la thyroïde dans 2 cas, un carcinome épidermoïde du larynx dans 24 cas, une tumeur maligne parotidienne dans 4 cas, un carcinome spinocellulaire de la lèvre dans 3 cas. Tous les cancers différenciés de la thyroïde ont eu un curage du compartiment VI, un curage cervical fonctionnel a été pratiqué seulement en cas d’adénopathie palpable cliniquement ou suspecte à l’échographie (12 cas). Les 2 cas de cancers médullaires ont eu un curage bilatéral des secteurs I à VI. En cas de carcinome épidermoïde du larynx un curage bilatéral des secteurs I à V a été fait dans tous les cas et le curage a été étendu au secteur VI en cas d’atteinte sous glottique. Les carcinomes spinocellulaires de la lèvre ont eu un curage bilatéral des secteurs de I à V dans 2 cas et des secteurs I à III dans un cas. Pour les cancers de la parotide un curage fonctionnel a été pratiqué dans 3 cas de N+, et un curage du secteur II homolatéral dans un cas de N0. Cinq patients ont présenté une complication spécifique au curage: lymphorrhée, parésie du récurrent et parésie du spinal tous réversibles par traitement médical. Pour les carcinomes thyroïdiens on n’a pas retrouvé de corrélation significative entre la taille de la tumeur et la métastase ganglionnaire. Pour les carcinomes épidermoïdes du larynx on a retrouvé une corrélation significative entre la métastase ganglionnaire et l’extension extra laryngée de la tumeur. Conclusion: Ni la taille des carcinomes différenciés de la thyroïde ni leur effraction capsulaire n’étaient associé à un taux de métastase ganglionnaire plus élevé, par contre en cas de carcinome du larynx une extension extra laryngé a été associé significativement à des métastases ganglionnaires. C16. Oesopharyngolaryngectomie totale (OPLT) : indications et résultats : A propos de 14 cas. Z. Attia, S. Jbali, K. Cheikh, S. Kedous, S. Touati, S. Gritli. Service de carcino-ORL, institut Salah Azaiz. Introduction : Le traitement des cancers de l’hypopharynx et/ou de l’œsophage cervical soulève des problèmes complexes en terme de stratégie thérapeutique. L’exérèse chirurgicale type OPLT avec reconstruction digestive est l’une des armes thérapeutiques. Notre étude est rétrospective, portant sur 14 patients opérés entre 1990 et 2000. Résultats : Notre étude comporte 14 patients : 8 femmes et 6 hommes. L’âge moyen de nos patients est de 47 ans. La sous-localisation cancéreuse était la bouche de l’œsophage dans 3 cas, la RCA dans 7 cas et le sinus piriforme dans 4 cas. En termes de classification TNM : 6 patients était T2, 1 patient T3, 7 patients T4, 7 patients N0, 4 patients N1 et 3 patients N2. Le délai moyen de consultation est 4 mois. Tous nos patients ont eu une OPLT. Le rétablissement de la continuité digestive a été réalisé par interposition de l’estomac tubulisé dans 12 cas et par une plastie colique dans 2 cas. Cette plastie était montée dans le médiastin postérieur dans 12 cas. Seuls 2 plasties gastriques ont été montées en rétro-sternal. Un curage cervical bilatéral était réalisé pour tous nos patients. Ce curage était radical, en homolatéral, pour 5 patients. Un curage récurrentiel bilatéral et une thyroïdectomie totale ont été réalisés pour tous les patients. L’acte opératoire a duré, en moyenne 5h30mn. Les suites opératoires étaient simples dans 29% des cas, compliquées dans 42% avec une mortalité postopératoire de 29% (4 patients). L’alimentation orale a été reprise en moyenne au bout de 18 jours. Ce délai était de 15 jours quand les suites opératoires étaient simples et de 19 jours quand les suites étaient compliquées. Le séjour postopératoire moyen est de 23 jours. La radiothérapie postopératoire était réalisée dans 9 cas avec une dose moyenne de 53 Gy sur le lit tumoral et de 56 Gy sur les aires ganglionnaires. Sur l’ensemble de 14 malades, 7 n’ont présenté aucune récidive et 7 patients ont présenté une récidive locale dans un délai moyen de 11 mois. La récidive ganglionnaire était notée dans 4 cas avec un délai moyen de 11 mois. Une évolution métastatique était notée dans 2 cas. Conclusion : Le pronostic des cancers de l’hypopharynx et/ou de la bouche œsophagienne reste réservé. La chirurgie reste aujourd’hui l’alternative thérapeutique la plus efficace. Son indication reste cependant limitée, à la fois, par des contraintes d’ordre général et carcinologique. C17. Les laryngectomies partielles : résultats anatomiques et fonctionnels. N. Kolsi, A. El korbi, Z. B. Rhaiem, H. Chouchène, S. Kadi, N. Krifa, K. Harrathi, J. Koubaa. Service d’Orl et CCF, CHU Fattouma Bourguiba, Monastir Introduction : Premier cancer ORL en Tunisie, le cancer du larynx est de traitement essentiellement chirurgical. Afin de garantir un contrôle carcinologique optimal avec un bon résultat fonctionnel la laryngectomie partielle est le traitement de première intention en l’absence de contre-indications. Nous présentons notre expérience en matière de laryngectomie partielle avec les résultats anatomiques et fonctionnels. Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective étalée sur 24 ans intéressant 55 malades (50 hommes et 5 femmes) d’âge moyen 59 ans qui ont été atteints d’un cancer du larynx (T1 ou T2). La plupart des patients étaient N0 M0 (4 cas étaient en N1M0). Il s’agissait d’un carcinome épidermoïde dans 96 % des cas (2 cas de carcinome verruqueux). Le siège de prédilection du cancer était l’étage glottique dans 34 cas (61.8 %) Tous les patients ont eu une laryngectomie partielle par voie externe. Les types de chirurgies : cordectomie dans 2 cas (3.6 %), une laryngectomie fronto-latérale dans 1 cas (1.8 %), laryngectomie type Tucker dans 26 cas (47.2 %), une laryngectomie sus glottique dans 4 cas (7 %), laryngectomie partielle supra cricoidienne (LPSC) avec crico-hyoïdoepiglottopexie (CHEP) dans 13 cas (23.6 %), et avec crico-hyoïdopexie (CHP) dans 9cas (16.3 %). Le recul moyen est de 6 ans. Résultats : Les suites immédiates post opératoires étaient généralement favorables. Le délai moyen d’ablation de la sonde naso gastrique et de décanulation était respectivement de 13 jours et de 16 jours. Ce délai était moins allongé après les interventions type cordectomie et laryngectomie frontale antérieure reconstructive type Tucker. La rééducation orthophonique a été débutée en moyenne au 26éme jour post opératoire. La qualité de la voix a été jugée bonne dans 87 % des cas. Les fausses routes fréquentes ont été observées dans 6 cas dont 4 ayant eu une LPSC avec CHP mais aucun n’a présenté de bronchopneumopathie d’inhalation. La limite d’exérèse chirurgicale était envahie chez un seul malade ayant eu une laryngectomie sus glottique pour une tumeur T2N0 repris par la suite pour totalisation de la laryngectomie. On a noté aussi 4 cas de récidive locorégionale survenant en moyenne à 18 mois post chirurgie, 2 cas ont eu une chirurgie de rattrapage avec totalisation suivie de radiothérapie et les deux autres ont eu un complément par radiothérapie externe. Des métastases pulmonaires et hépatiques ont été découverts après 1 an chez un seul patient qui a eu une laryngectomie supra cricoidienne avec CHP pour un cancer vestibulaire T1N0. La survie globale à 3 ans est 96 % (2 cas de décès après un an) Conclusion : Il apparait dans notre série que les meilleurs résultats fonctionnels ont été observés lors d’une laryngectomie partielle type cordectomie ou laryngectomie frontale antérieur reconstructive de Tucker. La LPSC avec CHP s’associait le plus souvent avec des fausses routes fréquentes. L’échec carcinologique n’était pas associé à une technique particulière. C18. Les lésions bénignes non tumorales des cordes vocales : facteurs de risque et de récidive M. Sellami, I. Achour, F. Maalej, A. Ben Said, I. Charfeddine, B. Hammami, M. Mnejja, A. Ghorbel Service ORL, CHU Habib Bourguiba, Faculté de médecine, Sfax-Tunisie Introduction : Les lésions bénignes des cordes vocales (polypes, nodules et kystes) représentent des causes fréquentes qui altèrent la qualité de la voix. Le but de notre travail est d’étudier les facteurs de risque de genèse des lésions bénignes des cordes vocales et de récidive après microchirurgie laryngée. Patients et méthodes : Nous avons mené une étude rétrospective portant sur 100 patients qui ont eu une laryngoscopie directe pour une lésion bénigne des cordes vocales sur une période de 9 ans (de janvier 2004 à janvier 2013). Nous avons réalisé une étude du tableau clinique du résultat anatomopathologique et des différents facteurs pouvant influencer la persistance des symptômes ou la récidive (l’âge, le sexe, le RGO, le tabac, le surmenage/malmenage vocal, l’allergie, le délai de consultation et le traitement postopératoire). Résultats : L’âge moyen des patients était de 43 ans (extrêmes de 15 et 83 ans). Les patients étaient majoritairement des hommes (77 %). Le motif principal de consultation était la dysphonie évoluant depuis une durée moyenne de 2 ans et 3 mois (1mois-20 ans). L’interrogatoire des patients retrouvait un tabagisme chez 71 % des hommes et 17 % des femmes (p<0,001), une notion de RGO chez 22 patients, un surmenage vocal chez 13 patients, un malmenage vocal chez 22 patients. En postopératoire les malades ont eu une corticothérapie locale dans 57 cas, une corticothérapie générale dans 15 cas et un traitement anti-reflux dans 9 cas. Une rééducation orthophonique était réalisée chez 48 patients. Au cours du suivi 25 patients avaient une persistance de la dysphonie et 10 patients avaient une récidive. L’étude univariée retrouvait que la rééducation orthophonique avait un rôle protecteur contre la persistance de la dysphonie (p=0,02) et que la corticothérapie inhalée postopératoire prévenait la récidive de la lésion glottique (p=0,04). L’étude multivariée confirmait le rôle protecteur contre la persistance de la dysphonie. Discussion et conclusion: Le malmenage ou le surmenage vocal prolongé peuvent provoquer un phonotraumatisme qui se traduit par une lésion épithéliale et/ou sous-épithéliale des plis vocaux. Les lésions les plus fréquemment rencontrées sont soit bilatérales à type d’épaississements nodulaires, ou unilatérales à type de polype soit plus diffuses avec œdème du bord libre des plis vocaux La rééducation vocale est indiquée dans tous les cas. Elle peut aboutir à la guérison ou préparer la phonochirurgie, en évitant les récidives postopératoires. C19. Réparation de la perte de substance dans les cancers de la lèvre. Kedous S, Dimassi H, Nefzaoui S, Hmila J, Attia Z, Touati S, Gritli S Service de carcino-ORL, institut Salah Azaiz. Introduction : Le carcinome épidermoïde (CE) représente le type histologique le plus fréquent du cancer des lèvres (90%). L’atteinte est labiale inférieure dans plus de 90% des cas. La réparation de la perte de substance labiale après une exérèse tumorale complète est un temps essentiel afin de garantir un bon résultat fonctionnel. Matériel et méthodes : Nous avons colligé 57 patients opérés à notre service pour tumeur labiale sur une période de 3 ans de 2011 à 2013. Il s’agissait d’une chirurgie de rattrapage chez 3 patients traités initialement par radiothérapie (RT). Tous les patients ont eu une biopsie première avant le traitement chirurgcal. Résultats : Il s’agissait de 6 femmes et 51 hommes d’âge moyen égal à 65 ans, dont 41 étaient tabagiques et 14 avaient une teinte claire. Une notion d’exposition au soleil a été notée chez 27 patients. Un lupus a été retrouvé chez 2 hommes ; Lupus discoïdes de la face dans un cas et systémique chez le 2ème patient. Des antécédents néoplasiques ont été notés chez 2 patients ; carcinome épidermoide du pied et du larynx (avec RT post-opératoire). La tumeur était d’aspect ulcéro-bougennant dans 93% des cas et infiltrant dans 7 % des cas. Un des patients traité initialement par RT présentait une tumeur à fond nécrotique surinfectée avec importante perte de substance. La taille moyenne de la tumeur était de 3 cm. L’atteinte était labiale inférieure, labiale supérieure, commissurale, dans respectivement 66,7, 17,5 et 15,8 % des cas. Elle était étendue à la ligne médiane, au sillon gingivolabial, à la joue, et au sillon nasogénien dans respectivement 9, 4, 17 et 4 cas. L’atteinte commissurale était bilatérale dans 1 cas. La réparation après exérèse tumorale et vérification extemporanée des recoupes a été faite dans 32 cas par lambeau local, dans 3 cas par lambeau musculo-cutanée du grand pectoral et par suture simple (en Y, W, M ou en V) dans 22 cas. Les lambeaux locaux utilisés étaient selon la localisation de type Abbe, Esstlander, Camille Bernard, Karapandzic, Webster, ainsi que des lambeaux de simple translation ou rotation locale pour les petites pertes de substance. L’examen anatomopatologique de la pièce a conclu à un carcinome épidermoide dans 53 cas, à un carcinome verruqueux dans 2 cas et à un carcinome basocellulaire dans 1 cas. On a noté une microstomie chez 4 patients et une fuite alimentaire chez 2 patients. Une commissuroplastie secondaire a été réalisée chez 14 patients. Conclusion : Le diagnostic de CE labial est tardif et le traitement est souvent délabrant. L’amélioration du pronostic repose non seulement sur le diagnostic et le traitement précoces des lésions précurseurs, mais aussi sur la photo protection et l’éviction éthylotabagique. La qualité de réparation est fonction de l’importance de la perte de substance initiale ainsi que de l’expérience de l’opérateur. C20. Reconstruction des pertes de substance par lambeaux loco-régionaux au niveau de la face G. Chebbi, S. Naija, H Brahem, A. Mardassi, N. Mathlouthi, R. Ben Mhamed, Kh. Akkari, S. Benzarti Service d’ORL et CCF - Hôpital Militaire de Tunis, Tunisie Introduction : Les pertes de substance de la face d’origine tumorale est une situation courante. Leur reconstruction parfois complexe a un double but fonctionnel et esthétique. Matériel et méthode : Nous rapportons une étude rétrospective sur une période de 2 ans à propos de 6 patients opérés de tumeur cutanée de la face occasionnant une perte de substance nécessitant une réparation par lambeaux locorégionaux. Résultats : Tous nos patients étaient de sexe masculin. L’âge moyen était de 55 ans. Le Siège de la lésion était variable : temporale, frontale, pointe du nez, aile du nez, latéro-nasale, lèvre inférieure et région jugale.la réparation était réalisée par des lambeaux locorégionaux. Discussion : La réparation des pertes de substance de la face à un double but : fonctionnel en réparant les orifices de la face (occlusion palpébrale, la compétence labiale) et esthétique en respectant les unités esthétiques de la face. Pour un résultat carcinologique, les marges d’exérèse qui varient en fonction du type histologique de la lésion, doivent être respectées. La réparation qui en découle et le choix des lambeaux dépendent de la taille et du siège de la perte de substance. C21. Résultats de l’ethmoïdectomie fonctionnelle dans la polypose nasosinusienne A. El Korbi, N. Kolsi, B. Alaya, Z. Ben Rhaiem, S. Kadi, N. Krifa, K. Harrathi, J. Koubaa Service ORL et de CCF, Hôpital Fattouma Bourguiba, Monastir Introduction : La PNS est une maladie inflammatoire caractérisée par la dégénérescence œdémateuse multifocale et bilatérale de la muqueuse des masses latérales de l’ethmoïde. Bien que bénigne elle entraine parfois une gène fonctionnelle invalidante. Son traitement basé initialement sur la corticothérapie, est maintenant plus efficace après l’avènement de la chirurgie endonasale. Matériels et méthodes : Le but de ce travail est d’évaluer les résultats fonctionnels après ethmoidectomie endonaslae chez 154 patients opérés pour polypose naso-sinusienne sur une période de 12 ans (2002 et 2013). Résultats : L’âge moyen était de 39 ans (6 -73 ans), une discrète prédominance masculine a été notée. On a réparti nos patients en 4 groupes : G1 : PNS isolée (50 %), G2: associée à un syndrome de Widal (14%), G3 : association avec un asthme (32%), associée à une intolérance à l’aspirine (3%). 91% avaient une PNS stade III ou IV. Le traitement chirurgical était indiqué devant une mauvaise réponse au traitement médical dans 100 cas (64,9%), une contre-indication à la corticothérapie par voie générale dans 20 cas, des formes exubérantes de PNS dans 16 cas, et des récidives après traitement chirurgical dans 18 cas. Les résultats du traitement chirurgical étaient : une amélioration de l’obstruction nasale dans 76% des cas, une récupération de l’odorat dans 74% des cas du G1 à 33% des cas du G2, une amélioration de l’asthme dans 63,8%. Les résultats endoscopiques étaient jugés bons dans 77,9% des cas, moyen dans 18,8% et mauvais dans 3,3% des cas. Les complications précoces étaient à type d’hémorragie dans 3,1%, d’ecchymose périorbitaire dans 2,59% et une fuite de LCR dans 0,64%. Les complications tardives à type de synéchie a été notée dans 3,2% et une mucocèle dans 0,64%. Une récidive polypeuse a été notée dans 26 cas (16,8%) dont 23 cas de récidive mineure et 3 cas de récidive majeure. Les facteurs influençant la récidive après traitement chirurgical étaient : un syndrome de Widal (28,4%) ; une mucoviscidose (0,64%) ; antécédent de chirurgie endonasale dans 5cas (3,24%), et la malobservance post opératoire dans 2 cas (1,29%) Conclusion : La polypose nasosinusienne est une maladie chronique bénigne, son traitement a bien évolué avec la chirurgie endonasale pour les formes résistantes au traitement médical. L’association à d’autre pathologie comme l’asthme reste un facteur influençant des résultats post-opératoires. C22. Prise en charge de la Polypose nasosinusienne dans le cadre de la maladie de Fernand Widal W. Abid, I. Hariga, I. Nacef, A. Ben Azzouz, S. Manoubi, S. Zribi, O. Ben Gamra, Ch. M’barek Service d’ORL et de Chirurgie Cervico-faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis Introduction : La polypose naso-sinusienne (PNS) est une maladie inflammatoire bénigne caractérisée par la dégénérescence œdémateuse multifocale de la muqueuse éthmoïdale. Le syndrome de Fernand Widal représente une des formes les plus agressives de cette maladie. Objectif de l’étude : Préciser les particularités épidémiologiques, cliniques, paracliniques ainsi que les résultats du traitement chirurgical dans la maladie de Widal. Patients et méthodes : Notre étude rétrospective a concerné un total de 122 patients suivis et opérés pour PNS, sur une période de 11 ans (2002-2012). Ces patients ont été scindés en deux groupes : groupe 1 (35 cas porteurs d’une maladie de Widal) et groupe 2 (le reste des patients). Pour chaque malade, ont été relevées les données suivantes : antécédents, signes fonctionnels, résultat de la tomodensitométrie, type de chirurgie ainsi que les résultats thérapeutiques à moyen et long terme. Nous avons eu recours au test de chi-deux pour l’analyse des facteurs pouvant influencer ces résultats dans chaque groupe. Résultats : L’âge moyen des patients de notre série était de 41,3 ans avec des extrêmes allant de 17 à 69 ans. La répartition globale selon le sexe était à peu près égale avec un sex-ratio de 1,03. Nous avons répertorié 35 cas de maladie de Widal dont 26 femmes et 9 hommes ; leur moyenne d’âge était de 41,4 ans. Une atopie a été retrouvée chez 25,7% d’entre eux. La symptomatologie était dominée dans les deux groupes par l’obstruction nasale (97% et 93% respectivement) suivie par l’anosmie et la rhinorrhée séreuse. L’endoscopie nasale a objectivé des polypes stade 3-4 dans 71,4% des cas du groupe 1 contre 63,2% des cas du groupe 2 sans différence significative. Le bilan scannographique a fait appel au score de Lund Mackay qui était supérieur ou égal à 16 chez 62,8% des patients atteints de la maladie de Widal. L’exploration fonctionnelle respiratoire (EFR), réalisée chez 13 patients de ce groupe était normale dans 6 cas, en faveur d’un syndrome obstructif dans 4 cas et d’un trouble mixte dans 3 cas. L’indication chirurgicale était posée devant la résistance à la corticothérapie générale (moyenne de 3,7 cures) dans 97,5% des cas et devant la présence de contre-indications à celle-ci chez 3 patients. Il s’agissait d’une polypectomie (7%), d’une ethmoidectomie fonctionnelle (81%) et d’une ethmoidectomie radicale (12%). Une amélioration moindre de l’obstruction nasale et des troubles de l’odorat a été constatée dans le groupe de la maladie de Widal (68,5% et 48,5% respectivement) par rapport au reste des patients (75,2% et 63,2% respectivement) et 6 ont rapporté une diminution de la fréquence des crises d’asthme dans cette maladie. Après délai moyen de 24 mois, 28,5% des patients porteurs de ce syndrome avaient présenté une récidive de la polypose contre 13,7% chez le reste des malades avec une différence significative (p=0,05). Conclusion : La triade de Fernand Widal est une entité qui possède des résultats anatomiques et fonctionnels moins bons dans la chirurgie de la polypose nasosinusienne. Ceci rend compte de la nécessité d’une prise en charge précoce et d’une collaboration étroite entre ORL et pneumologue permettant d’adopter une stratégie globale faces à une maladie inflammatoire qui intéresse souvent l’ensemble des voies respiratoires. C23. Les épistaxis graves : à propos de 56 cas A. Mediouni, M. Masmoudi, J. Marrakchi, MA. Chaabouni, M. Ben Amor, R. Zainine, N. Beltaief, G. Besbes Service d’ORL et de CCF La Rabta. Tunis. Introduction : L’épistaxis est une hémorragie provenant des fosses nasales ou du rhinopharynx. Elle peut être grave, mettant en jeu le pronostic vital si elle est abondante et ou récidivante. Ainsi une prise en charge urgente doit-elle être entreprise pour arrêter le saignement, vient ensuite le tour du bilan étiologique. Le but de notre travail est d’étudier le profil épidémiologique, clinique et évolutif des épistaxis grave, et d’en discuter les outils thérapeutiques. Patients et méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 56 patients hospitalisés pour prise en charge d’une épistaxis grave sur une période de 6 ans entre 2008 et 2013. L’épistaxis a été considérée grave si elle a nécessité un méchage postérieur et ou si la perte sanguine a justifié une transfusion. Résultats : L’âge moyen de nos patients est de 56,4 ans (17-81 ans). Le sex-ratio est de 2,11. L’épistaxis était de grande abondance chez 50 patients (89,28 %) parmi lesquels 29 (58%) avaient une anémie aigue avec signes généraux de retentissement. Le traitement en urgence a consisté en un méchage antérieur chez tous les patients, le méchage postérieur a été associé chez 47 patients (83,9 %). Une transfusion de culots globulaires a été nécessaire chez 28 patients (50 %). Quatre patients ont eu une angiographie avec embolisation sélective : dans 3 cas aucune cause n’a été retrouvé et les patients ont eu une embolisation des 2 artères sphéno-palatines, dans l’autre cas il s’agissait d’une fistule carotido-caverneuse d’origine infectieuse, et l’anévrysme a été embolisé. Aucune ligature vasculaire, ni par voie endoscopique ni par voie externe, n’a été pratiquée dans le service. La durée moyenne d’hospitalisation était de 5,8 jours (2 et 45 jours). Le recul moyen dans notre série est de 8,6 mois. L’évolution est généralement bonne : pas de décès, 4 cas de récidive. Sur le plan étiologique : l’épistaxis a été considérée essentielle dans 32.14 % des cas, l’hypertension artérielle a été retenue à l’origine du saignement dans 26,7% des cas, les troubles de la crase sanguine étaient en cause dans 12,5% des cas et les épistaxis post traumatiques représentaient 10,7 % des cas. Aussi, d’autres étiologies plus rares ont été découvertes: un cas de syphilis naso-sinusienne et un cas d’anévrysme carotidien avec une fistule carotido-caverneuse. Conclusion : L’épistaxis peut engager le pronostic vital des patients par son abondance et sa répétition. La prise en charge thérapeutique des formes graves doit être précoce, instaurée en milieu hospitalier. Les moyens thérapeutiques en urgence, sont hiérarchisés en une escalade selon la gravité du saignement et la réponse au traitement. Toute épistaxis nécessite un bilan complet clinique, biologique et endoscopique pour en déterminer la cause et planifier le traitement étiologique. C24. Les sinusites fongiques : à propos de 35 cas R. Zainine, J. Marrakchi, D. Chiboub, A. Mediouni, S. Akkari, M. Ben Amor, N. Beltaief, G. Besbes Service d’ORL et de CCF, Hôpital La Rabta Introduction : La sinusite fongique est une infection opportuniste. Elle regroupe des aspects anatomocliniques variés. La recrudescence de cette pathologie est dûe aux nombres croissants des sujets immnodéprimés. But : Rapporter les caractéristiques épidémio-cliniques, thérapeutiques et évolutives de cette pathologie Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 35 cas colligés sur une période de 18 ans (1996-2013). Elle s’est basée sur un examen clinique, une exploration radiologique, un examen mycologique avec un traitement médical et/ ou chirurgical. Résultats : L’âge moyen de nos patients était de 47,5 ans (15 - 74 ans). On a noté dans les antécédents: un diabète non insulinodépendant dans 8 cas, un traitement immunosuppresseur pour RCH dans 1 cas, une corticothérapie au long cours dans 1 cas, une rhinite allergique dans 4 cas, un asthme dans un cas et des soins dentaires dans 18 cas. La symptomatologie a été dominée par l’obstruction nasale (unilatérale dans 25 cas /bilatérale dans 4 cas), la rhinorrhée purulente dans 28 cas, les céphalées dans 12 cas, le jetage postérieur dans 10 cas, la cacosmie dans 4 cas. La durée moyenne d’évolution a été de 6 ans (5 j-25 ans). L’examen a noté une tuméfaction de l’hémiface dans 2 cas et un empâtement endobuccal dans 1 cas L’endoscopie nasale a objectivé : la présence de pus au niveau du méat moyen dans 23 cas, une muqueuse nasale congestive dans 10 cas, une déviation de la cloison nasale dans 13 cas et la présence d’un polype au niveau du méat moyen dans 2 cas. L’examen a montré une ulcération du palais osseux dans 3 cas, une formation noirâtre au niveau du palais dans un cas, un ptosis dans 2 cas, une exophtalmie dans 2 cas, une paralysie du globe dans 1 cas et une tuméfaction de l’hémiface dans 2 cas. Une TDM du massif facial a été faite dans tous les cas ; elle a montré un comblement maxillaire unilatéral dans 15 cas avec présence de fines calcifications au sein du comblement, un comblement fronto-ethmoïdo-maxillaire unilatéral dans 8 cas, des lésions invasives avec des destructions osseuses dans 12 cas. Une IRM du massif facial a été faite dans 2 cas montrant une masse tissulaire hétérogène avec hyposignal T1 et signal intermédiaire T2. Une angio-IRM a été effectuée dans un cas montrant une nécrose du palais avec thrombose du sinus caverneux droit et de la carotide interne. Le prélèvement mycologique a été fait dans 27 cas retrouvant un aspergillus fumigatus dans 13 cas, un aspergillus flavus dans 10 cas et une mucormycose dans 4 cas. Le traitement chirurgical a été fait dans tous les cas : par voie para-latéro-nasale dans 1 cas et par voie endonasale dans 34 cas. Un traitement antifongique a été associé au traitement chirurgical dans 9 cas. L’évolution a été marquée par la survenue d’une récidive après 2 ans dans un cas et le décès de 3 patients atteints de mucormycose. Conclusion : La symptomatologie clinique, l’aspect radiologique et la prise en charge thérapeutique de cette pathologie varient selon les champignons en cause. Le traitement chirurgical est essentiel dans toutes les variétés des sinusites fongiques. C25. Prise en charge des sinusites compliquées K. Khamassi, A. Smaïli, I. Kesraoui, R. Lahiani, L. Bougacha, D. Ben Gharbia, D. Nejah, N. Kaffel, M. Ben Salah, M. Ferjaoui Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis Introduction : Les complications des sinusites sont rares mais potentiellement graves et sources de séquelles fonctionnelles pouvant être invalidantes. Elles peuvent parfois même engager le pronostic vital. Le but de ce travail est d’étudier le profil clinico-épidémiologique et d’analyser les particularités thérapeutiques dans la prise en charge des sinusites compliquées. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 51 patients, colligés sur une période de 8 ans (2005-2012) et hospitalisés dans notre service pour sinusite compliquée. Tous les patients ont bénéficié d’un interrogatoire, d’un examen clinique et d’une TDM du massif facial. Le traitement a été médical dans tous les cas, associé ou non à un traitement chirurgical. Résultats : Il s’agissait de 37 hommes et de 14 femmes. L’âge moyen était de 28 ans (18 mois - 68 ans). Sept patients étaient diabétiques. Le délai de consultation moyen était de 8 jours. Une antibiothérapie en ambulatoire a été prescrite dans 33 cas. La rhinorrhée (48 cas), l’obstruction nasale (46 cas) et les algies de la face (45 cas) étaient les signes fonctionnels les plus fréquents. L’examen physique a montré une atteinte oculaire dans 44 cas. Celle-ci était essentiellement représentée par l’œdème palpébral ou de l’angle interne de l’œil, l’exophtalmie, le chémosis et l’ophtalmoplégie. Une porte d’entrée dentaire a été retrouvée dans 13 cas. La TDM du massif facial a montré un comblement sinusien dans tous les cas. L’ethmoïdite aiguë chez l’enfant et la sinusite frontale chez l’adulte étaient les types de sinusites les plus pourvoyeuses de complications. Une complication orbitaire (cellulite, abcès) a été objectivée dans 44 cas et une complication endocrânienne (empyème, abcès, thrombophlébite du sinus caverneux, ostéite) dans 11 cas. Tous les patients ont eu une antibiothérapie parentérale. Une héparinothérapie a été administrée dans 2 cas. Un geste chirurgical (drainage de collection orbitaire ou frontale ou endocrânienne, méatotomie moyenne, ethmoïdectomie, cranialisation du sinus frontal) a été associé dans 32 cas. Des séquelles fonctionnelles (baisse définitive unilatérale de l’acuité visuelle) ont été notées dans 4 cas. L’évolution a été favorable chez les autres patients. Conclusion : La prise en charge des complications oculo-orbitaires et endocrâniennes des sinusites doit être précoce et adéquate afin de préserver le pronostic vital et fonctionnel. Leur prévention passe par la recherche et l’éradication de la lésion causale. C26. Traitement des mucocèles naso-sinusiennes I. Achour, M. Sellami, A. Ben Saïd, F. Maalej, B. Souissi*, I. Charfeddine, M. Mnejja, A. Ghorbel Service ORL, Service radiologie*, CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine de Sfax, Tunisie Introduction : La mucocèle naso-sinusienne est une lésion bénigne expansive se développant au niveau des sinus paranasaux. Elle peut au cours de son développement s’étendre aux structures adjacentes et entrainer des complications orbitaires et cérébrales potentiellement graves. Son traitement est exclusivement chirurgical et doit être instauré dès le diagnostic afin de prévenir ou traiter les complications. La voie d’abord à utiliser reste un sujet de controverses. Les objectifs de notre étude sont de décrire de rechercher les différents facteurs pouvant influencer le choix de la voie d’abord à utiliser ainsi que les facteurs prédictifs de récidives. Matériels et méthodes : Nous avons mené une étude rétrospective portant sur les patients suivis pour mucocèle naso-sinusienne sur une période de 15 ans allant de janvier 1998 à décembre 2012. Tous les patients ont eu un examen clinique complet ainsi qu’une imagerie en coupe du massif facial (TDM et /ou IRM). Résultats : Notre étude a inclus 37 patients. L’âge moyen était de 46 ans. Le sex-ratio était de 1,2. La localisation ethmoido-frontale était la plus fréquente (45,9%). Les céphalées et les tuméfactions faciales étaient les signes les plus fréquents. La TDM et l’IRM ont été réalisés respectivement chez 32 et 12 patients. Une étiologie pouvant expliquer la survenue de la mucocèle a été retrouvée dans 40,5% des cas. Nous avons réalisé une voie d’abord externe dans 9 cas, une marsupialisation par voie endonasale dans 26 cas et une voie combinée dans 2 cas. Le recul moyen était de 21 mois avec survenue de récidive dans 5 cas. L’analyse statistique n’a pas permis de retrouver de facteurs pouvant influencer le choix de technique opératoire à utiliser que ce soit en étude univariée et multivariée. Elle n’a pas permis aussi de retrouver des facteurs prédictifs de la survenue de récidive lors de la réalisation de la chirurgie endonasale. Conclusion : Aucune étude n’a réussi à réussi à prouver de façon nette la supériorité d’une technique à une autre. La voie d’abord externe garde certaines indications mais la règles actuelle est de priviliger la technique endonasale. Cette voie est favorisée par l’amélioration constante de la technologie des optiques et des instruments endoscopiques, ainsi que de l’expérience des chirurgiens ORL. C27. Les papillomes inversés naso-sinusiens : à propos de 19 cas N. Ben Hamida, M. Hasnaoui, F. Masmoudi, A. Ben Yahia, S. Jerbi, K. Mighri, N. Driss Service ORL, EPS Tahar Sfar, Mahdia Introduction : Le papillome inversé naso-sinusien est une tumeur le plus souvent bénigne qui se développe au niveau de la cavité nasale et des sinus para-nasaux. C’est une tumeur rare, qui représente 0,5 à 4% de toutes les tumeurs de la fosse nasale et des sinus. But : Analyser les aspects cliniques, para-cliniques, thérapeutiques et évolutifs des papillomes inversés naso-sinusiens à partir de notre série et après revue de la littérature. Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective de 19 cas de papillomes inversés naso-sinusiens pris en charge entre 1988 et 2013 Résultats : L’âge moyen de nos patients était de 58 ans (27 à 84 ans). Nous avons noté une nette prédominance masculine (17 hommes et 2 femmes). Le délai moyen de consultation était de 30 mois. L’obstruction nasale était le motif de consultation le plus fréquent retrouvée chez 17 patients (89%), la rhinorrhée chez 11 patients (57,9%), l’épistaxis chez 4 patients (21,1%) et les troubles olfactifs chez 4 patients (21,1%). A l’examen, la tumeur a été visualisée chez 18 patients. L’aspect macroscopique était un aspect de néoformation translucide dans 8 cas, tissulaire polylobée dans 8 cas, charnu et saignante dans 7 cas et un aspect en grappe de raisin chez un patient. Une extension au cavum a été notée chez 2 patients. Une TDM du massif facial a été réalisée chez 18 patients. La tumeur prenait un aspect de densité tissulaire homogène chez tous les patients. Les remaniements osseux ont étés notés chez 16 patients. Un seul patient a eu une IRM. Au terme de ce bilan, nos patients ont été répartis selon la classification de Krouse, le stade T3 était le plus fréquent, retrouvé chez 11 patients (57,9%). Tous nos patients ont eu un traitement chirurgical. La voie d’abord était endonasale dans 6 cas, mixte dans 7 cas, vestibulaire dans 5 cas et une voie externe para-latéro-nasale dans un cas. Nous avons eu un seul cas de récidive. Aucun cas de transformation maligne n’a été répertorié. Un seul patient a été repris chirurgicalement. Tous nos patients sont suivis régulièrement à la consultation avec un recul moyen de 25 mois. Conclusion : Malgré sa bénignité, le papillome inversé se caractérise par une agressivité locale, un risque élevé de récidive et la possibilité de transformation maligne. Le tableau clinique est non spécifique. L’imagerie, essentiellement l’IRM, permet une analyse de l’extension locale et une meilleure décision thérapeutique. Le traitement est chirurgical. C28. La prise en charge endoscopique des rhinorrhées cérébrospinales M. Ben Ammar*, IC. Zgolli, I. Kasraoui , S. Mezri, N. Ben Moussa, N. Mathlouthi, A. Mardassi, K. Akkari, R. Ben M’hamed, S. Benzarti Service d'ORL et de CCF, *Service de neurochirurgie, Hôpital Militaire Principal d’Instruction de Tunis Introduction : La rhinorrhée cérébrospinale est le résultat d’une communication anormale entre l’espace sous-arachnoïdien et les cavités nasales. La réparation chirurgicale précoce est essentielle afin d’éviter les infections ascendantes. Au cours des deux dernières décennies, la prise en charge neurochirurgicale de ce genre de fistules a évolué de la craniotomie à l’endoscopie nasale avec un taux de réussite élevé et une diminution de la morbidité. But : L'objectif de ce travail est de décrire la technique endoscopique utilisée pour la fermeture étanche des fuites du LCR le long de la base antérieure du crâne et d'évaluer nos premiers résultats. Matériel et méthodes : C’est une étude prospective colligeant 20 patients ayant subi une réparation endoscopique d’une brèche ostéoméningée de mars 2012 jusqu’à mars 2014. Résultats : Vingt patients ont subi une réparation endoscopique d’une bèche ostéoméningée. Les causes étaient traumatiques dans 7 cas, spontanées dans 11 cas et iatrogène dans 2 cas. La réparation était réussie chez dix-neuf patients. Un patient a nécessité une reprise chirurgicale en raison d’une défaillance précoce de la réparation et la fistule a été réparée avec succès à la deuxième tentative. Nous avons connu un seul cas de méningite au cours de la période postopératoire. Conclusion: Le taux global de réussite de la réparation endoscopique des rhinorrhée cérébrospinale est dans notre courte série de 100% avec une faible morbidité. Cette approche tend à devenir la technique de choix dans cette pathologie. C29. Résultats anatomiques et fonctionnels de la tympanoplastie en technique fermée dans le cholestéatome acquis de l’oreille moyenne R. Fdhila, W. Elleuch, S. Mehrezi, S. Mansour, R. Ben Hammouda, L. Bassoumi Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Nabeul Introduction : Le cholestéatome de l’oreille moyenne est une otite chronique dangereuse dont la gravité est liée à son double potentiel de desquamation en surface et de lyse osseuse en profondeur. Le traitement chirurgical permet l’éradication du cholestéatome, la prévention de la récidive ainsi que l’amélioration ou la préservation de la fonction auditive. Bien que le choix de la technique opératoire soit encore un sujet de débat, il y a une tendance accrue vers les techniques fermées (TTF). Objectifs : Analyser les résultats anatomiques et fonctionnels de la technique fermée en étudiant les facteurs prédictifs de survenue de cholestéatome résiduel ou récidivant, ainsi que les facteurs prédictifs de bon résultat fonctionnel. Matériel et méthodes : Notre travail est une analyse rétrospective portant sur 70 patients opérés d’une TTF pour cholestéatome acquis de l’oreille moyenne entre 2001 et 2011. La bilatéralité était constatée dans 4 cas ce qui porte le nombre total des oreilles opérées à 74 oreilles. Résultats : L’âge moyen de nos malades était de 32 ans avec un sex-ratio de 1,6. L’otorrhée et l’hypoacousie étaient les signes fonctionnels dominants. Le Rinne moyen initial était de 34,9 dB. Le scanner des rochers était pratiqué dans 55 cas montrant l’aspect évocateur d’un cholestéatome dans 18 cas. En peropératoire, le cholestéatome était en sac dans 62% des cas et atteignait l’attique dans 87% des cas. La chaine ossiculaire était lysée dans 77% des cas. Une tympanotomie postérieure était pratiquée dans 47 cas. Une ossiculoplastie était effectuée chez 72 oreilles dont 63% était de type II. Le renforcement de la membrane tympanique faisait appel au cartilage dans 72 cas. Après un recul moyen de 21 mois, le taux de récidive était de 14,8% et le taux de cholestéatome résiduel était de 7,4%. Sur le plan fonctionnel, le gain auditif en conduction aérienne était de 0,4 dB et le Rinne résiduel moyen était de 33,5 dB. Le gain auditif moyen était de 11,4 dB pour les patients ayant bénéficié d’un deuxième temps chirurgical avec un geste columellaire. Les facteurs prédictifs de survenue de récidive retrouvés dans notre série étaient une audition ≥ 40 dB, une atteinte de la région des fenêtres et la technique fermée. Aucun facteur prédictif de bon résultat fonctionnel n’était retrouvé. Conclusion : La TTF est la technique de choix assurant la conservation de l’anatomie de l’oreille moyenne et permettant d’avoir les meilleurs résultats fonctionnels ; mais elle reste pourvoyeuse de plus de récurrence comparativement à la technique ouverte. Pour palier à ce risque, plusieurs approches ont prouvé leur efficacité ; telles que la tympanotomie postérieure, l’utilisation des oto-endoscopes et la large utilisation du cartilage. C30. Cholestéatome acquis de l’enfant : Résultats et facteurs pronostiques R. Fdhila, G. Kharrat, W. Elleuch, H. Ben Chikha, S. Mansour, R. Ben Hammouda, Service d’ORL et de CCF, Hôpital Mohamed Tahar Maamouri Nabeul Introduction Le cholestéatome de l’enfant est caractérisé par son agressivité et son mauvais pronostic par comparaison à celui de l’adulte. Le chirurgien doit prendre en considération à la fois le risque de récidive, le résultat fonctionnel et à long terme le retentissement sur le langage et le rendement scolaire. Une bonne connaissance des facteurs pronostiques guiderait le choix de la technique chirurgicale la plus adaptée et améliorerait les résultats post opératoires. L’objectif de notre travail est de rapporter nos résultats anatomiques et audiométriques et d’identifier les facteurs de survenue de récidive ou de cholestéatome résiduel. Matériels et méthodes Etude rétrospective intéressant 24 enfants âgés de moins de 16 ans qui ont été opérés d’un cholestéatome acquis entre 2001 et 2011. Tous nos patients avaient bénéficié d’un bilan pré opératoire associant une audiométrie tonale, une TDM des rochers. Dix sept enfants ont été opérés d’une tympanoplastie en technique fermée (TTF) et 7 malades avaient bénéficié d’une tympanoplastie en technique ouverte (TTO). Le suivi post opératoire s’est basé sur l’examen clinique associé ou non à une TDM et/ou une IRM. La détermination des facteurs pronostiques s’est basée sur une étude statistique univariée utilisant le logiciel SPSS 16.0. Résultats L’âge moyen était de11, 9 ans [6-16ans]. Le sex-ratio était égal à 1. Les antécédents chirurgicaux étaient marqués par une adénoïdectomie dans 2 cas, une amygdalectomie dans 1 cas, un aérateur trans tympanique chez 2 malades. Deux enfants avaient pour antécédent une myringoplastie homolatérale au cholestéatome. Sur le plan clinique, nous avons noté une otohorrée, une hypoacousie, une otalgie et des acouphènes dans respectivement 100%, 28,8%, 12,5% et 16,6%. L’aspect évident de cholestéatome a été retrouvé dans 66,66% des cas. Par ailleurs, nous avons noté une perforation tympanique et une poche de rétraction chez respectivement 5 et 15 malades. L’oreille controlatérale était pathologique chez 10 enfants. A l’audiométrie tonale, on a noté une surdité de transmission de 35,5dB en moyenne [12 à 60 dB]. Dix sept enfants ont été opérés d’une tympanoplastie en technique fermée (TTF) et 7 malades avaient bénéficié d’une tympanoplastie en technique ouverte (TTO). La localisation antro épitympanique était dominante, l’extension mastoïdienne, au sinus tympani et à la fenêtre ovale a été notée chez respectivement 4.16%, 25% et 8.32% des patients. La chaine était lysée chez 21 opérés (87,5%). Douze malades (50%) avaient bénéficié d’une ossiculoplastie par un matériel autologue. En post opératoire, la récidive a été constatée chez 16,66% des patients, un cholestéatome résiduel dans 12.5%. Sur le plan audiométrique, on n’avait pas relevé des cas de cophose. L’amélioration de l’audition a été constatée chez tous les opérés d’une TTF avec un rinne résiduel moyen de 25.3 dB, par contre une aggravation du rinne a été constatée en cas de TTO. L’étude statistique avait conclu à deux facteurs prédictifs de récidive qui étaient la lyse ossiculaire et l’oreille controlatérale pathologique, pour ce qui est des facteurs prédictifs de cholestéatome résiduel, on avait relevé : la TTF, le type digitiforme, l’extension au sinus tympani et la lyse ossiculaire. Conclusion Le cholestéatome de l’enfant est réputé par son mauvais pronostic surtout sur le plan anatomique. Il est donc important de tenir compte des facteurs d’échec dans la stratégie thérapeutique pour minimiser les taux de récidive et de pathologie résiduelle. C31. Résultat de la chirurgie du cholestéatome de l’oreille moyenne Zgolli IC, S. Mezri , N. Hlila, H. M’barek, N. Mathlouthi, A. Mardassi, K. Akkari, R. Ben M'Hamed, S. Benzarti. Service d'ORL et de CCF. HMPIT. Introduction : Le traitement chirurgical du cholestéatome se base sur le principe de l’éradication complète. Les modalités de cette chirurgie sont longtemps restées un sujet de controverses où la fréquence des récurrences reste l’élément clé opposant les partisans de la technique ouverte et ceux de la technique fermée. Le but du travail est d’évaluer les résultats chirurgicaux, anatomiques et fonctionnels et les récidives après chirurgie du choléstéatome de l’oreille moyenne Matériel et méthodes : On rapporte une étude rétrospective de 2005 à 2013, à propos de 54 cholestéatomes de l’oreille moyenne opérés 27 en technique fermée et 27 en technique ouverte. La chirurgie a été précédée d’un bilan clinique, audiométrique et d’une tomodensitométrie (100%). La surveillance post opératoire clinique et radiologique a permis d’orienter l’indication du second temps. Résultats et discussion : L’âge moyen de nos patients était de 36,2 ans avec un Sex-ratio de 3/1. Les plaintes fonctionnelles étaient dominées par l’otorrhée (82%) et par l’hypoacousie (91%). L’audiométrie préopératoire a monté une surdité de transmission pure dans 23 cas et une surdité mixte dans 30 cas. L’audition était subnormale dans 1 cas. Une TDM des rochers a été réalisé chez 100% de nos patients permettant d’évaluer le degré d’extension et de rechercher des complications locales. Une exérèse minutieuse du cholestéatome a été réalisée par voie postérieure, combinée, selon les cas, à une voie transcanalaire. Une ossiculoplastie de type II a été réalisée dans 2 cas. Après élimination des patients perdus de vue, 9 récidives ont été notées au décours du premier temps chirurgical faisant un taux de récidive de 16%. Trois patients ont été repris pour un second look, ne retrouvant aucun cholestéatome résiduel parmi les oreilles révisées. Sur le plan fonctionnel, le gain moyen global en conduction aérienne était de 10.5 dB. Le choix de la technique de tympanoplastie dépend de nombreux paramètres inhérents aux caractéristiques du cholestéatome et du patient. La stratégie thérapeutique actuelle semble privilégier les techniques conservatrices et préserver la technique ouverte aux situations où son indication demeure indiscutable. La technique fermée est de plus en plus notre indication de choix, préservant l’anatomie de l’oreille moyenne, assurant une fonction auditive satisfaisante et un meilleur confort pour le patient. La qualité du renforcement du tympan et du cadre osseux est essentielle pour prévenir la récidive. En tenant compte de la technique chirurgicale, nos résultats auditifs étaient meilleurs après tympanoplastie en technique fermée. Celle-ci représente pour nous la technique de choix en vue d’une restauration optimale de la fonction auditive. C32. La réparation des perforations tympaniques subtotales : quel matériel utiliser ? R. Fdhila, M. Bahlouli, G. Kharrat, S. Mansour, R. Ben Hammouda, L. Bassoumi Service ORL et CCF, Hôpital régional de Nabeul, Tunisie Introduction La myringoplastie est une intervention réparatrice de la membrane tympanique. Elle a pour objectif de restaurer l’intégrité anatomique et fonctionnelle du tympan lésé. L’objectif du travail est d’étude comparative sur le plan des résultats anatomiques et fonctionnels de différents matériaux utilisés pour réparer les perforations subtotales. Matériels et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective menée sur une période de 9 ans (2005-2013) concernant 60 patients suivis et traités pour une perforation subtotale de la membrane tympanique. La perforation tympanique était bilatérale dans 11 cas. Trois patients étaient opérés des deux oreilles. Résultats L’âge moyen était de 32,2 ans avec une prédominance féminine (43 femmes -17 hommes) soit un sex-ratio de 2,52. Les antécédents otitiques étaient dominés par l’otite à répétition (63,3%), la perforation post traumatique et iatrogène constitue le reste des cas. Les antécédents non otologiques étaient dominés par la rhinite allergique dans 8 cas. Les délais de consultation étaient variables allant de 6 mois à plusieurs années. Le motif de consultation était l’otorrhée purulente dans 56 cas soit 93%, l’hypoacousie dans 55 cas soit 91%, des acouphènes dans 14 cas soit 23,3% et une otalgie dans 21 cas soit 35%. L’audiométrie montrait une surdité unilatérale dans 42 cas soit 70%. La tympanoplastie de type I menée par voie rétro-auriculaire était l’intervention pratiquée chez tous les patients, le cartilage conqual était le matériau de greffe le plus utilisé dans notre série (49 cas) Dans 34 cas il a été associé au périchondre et dans 15 cas à l’aponévrose temporale superficielle (ATS), dans tous les cas la greffe était déposée selon le mode Underlay. En post opératoire 53 patients avaient une greffe en place tandis que dans 7 cas l’exploration avait révélé un échec de la myringoplastie (perforation résiduelle dans la plupart des cas). Une amélioration était notée dans 32 cas soit 53,3% avec un gain 10 à 35 DB .Les meilleurs résultats étaient obtenus dans les greffes associant cartilage et périchondre ou cartilage et ATS. Dans notre série le recul moyen était de 9 mois. Conclusion L’aponévrose temporale ainsi que le cartilage conqual restent les matériaux les plus communément utilisés au cours de la myringoplastie quelque soit la taille de la perforation. Notre étude a montré, également que les meilleurs résultats sont obtenus en confectionnant une greffe qui associe le cartilage conqual au périchondre ou à l’ATS. C33. Faut-il préserver le marteau dans les tympanoplasties ? O. Ben Gamra, W. Abid, W. Elleuch, I. Nacef, F. Ben Hadj Younes, S. Zribi, I. Hariga, Ch. M’barek Service d’ORL et de CCF de l’hôpital Habib Thameur de Tunis Introduction : Le marteau joue un rôle capital dans la physiologie de l’audition. Cependant, au cours de la réparation ossiculaire dans le cadre des tympanoplasties, son rôle dans la transmission sonore est sujet de controverse. On se propose d’évaluer l’effet de la présence du marteau ou de son absence sur les résultats anatomiques et fonctionnels des tympanoplasties en technique fermée. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 100 oreilles chez 89 patients opérés d’une tympanoplastie en technique fermée pour une otite moyenne chronique sur une période de 6 ans allant de janvier 2008 au juillet 2013. Résultats : Il s’agit de 48 femmes et de 41 hommes avec un âge moyen de 34,3 ans. Les signes fonctionnels étaient dominés par l’otorrhée et l’hypoacousie. Quarante six oreilles étaient opérées pour une otite moyenne chronique cholestéatomateuse. L’enclume était l’osselet le plus lysé (77%), suivi par le marteau et l’étrier. Une ossiculoplastie était pratiquée dans tous les cas. Elle était de type II dans 63 cas et de type III dans 22 cas. Le marteau était déposé dans 48 oreilles. La perte moyenne en CA préopératoire 42,4 dB avec un Rinne moyen de 23,5 dB. Lorsque le marteau était déposé, le gain auditif post opératoire était de 7 dB avec un Rinne résiduel de 20,6. En cas de présence du marteau, le gain auditif était de 2,5 dB avec un Rinne résiduel de 17,1. Huit patients avaient un échec anatomique, parmi lesquels 6 oreilles avaient un marteau déposé. Le recul moyen était de 20 mois. Conclusion : Notre étude rejoint d’autres séries qui ne prouvent pas un effet néfaste de l’absence du marteau sur la transmission sonore lors des tympanoplasties. Cependant, d’autres facteurs peuvent influencer les résultats fonctionnels tels que la technique opératoire et l’état de l’étrier. C34. L’atteinte neurosensorielle dans les otites moyennes chroniques simples M. Sellami, S. Kallel, F. Maalej, I. Kharrat, I. Charfeddine, M. Mnejja, B. Hammami, A. Ghorbel Service ORL, CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine de Sfax, Tunisie Introduction: Les otites moyennes chroniques (OMC) s’associent classiquement à une atteinte de la conduction aérienne. Toutefois l’altération de la conduction osseuse ou surdité neurosensorielle représente une complication reconnue des OMC. Le but de notre travail est d’étudier les facteurs de risque de cette atteinte de l’audition dans les OMC simples. Patients et méthodes : Nous avons mené une étude rétrospective à propos de 165 patients opérés dans notre service d’une OMC simple sur une période de 12 ans (entre 2001 et 2012). Les critères d’exclusions étaient : les antécédents de chirurgie ou de traumatisme auriculaire, l’âge de plus de 60 ans ou de moins de 10 ans, une conduction osseuse supérieure à 20 db de l’oreille controlatérale. L’atteinte neurosensorielle était diagnostiquée par une audiométrie tonale réalisée en préopératoire qui trouvait une valeur moyenne de conduction osseuse supérieure à 20 dB. Nous avons étudié deux moyennes de conduction osseuse : la moyenne sur les deux fréquences (2 et 4 Khz) et la moyenne sur 5 fréquences (0,25, 0,5, 1, 2 et 4 Khz). Nous avons procédé à la comparaison de deux groupes de patients selon la présence ou non d’une atteinte neurosensorielle. Résultats : L’atteinte neurosensorielle préopératoire a été trouvée chez 19 patients (11,5 %) pour la moyenne des fréquences de 0,25 à 4 Khz et chez 42 patients (25,5%) pour la moyenne des 2 fréquences 2 et 4Khz. Les facteurs étudiés pouvant influencer l’atteinte de la conduction osseuse étaient: l’âge, la durée d’évolution, l’inflammation de la muqueuse, la tympanosclérose, l’importance de la perforation et son siège. En étude univariée nous avons trouvé une relation statiquement significative avec une durée d’évolution supérieure à 3 ans en cas d’atteinte neurosensorielle dans les fréquences 0,25-4 Khz (p=0,04) et dans les fréquences 2-4 Khz (p=0,02), et avec l’âge (> 30 ans) en cas d’atteinte neurosensorielle dans les fréquences 2-4 Khz (p=0.02). En étude multivariée les mêmes relations significatives étaient confirmés (p<0,05). Discussion et conclusion: Le mécanisme de l’atteinte neurosensorielle de l’audition dans les OMC n’est pas bien élucidé. Le passage répété des médiateurs de l’inflammation et des toxines bactériennes dans l’oreille interne à travers la fenêtre ovale serait la principale cause. L’importance de la durée d’évolution de l’OMC dans le développement de l’atteinte neurosensorielle a été confirmée dans notre étude. Ainsi la prise en charge chirurgicale doit être réalisée aussitôt que possible. C35. Résultats des myringoplasties : cartilage ou aponévrose temporale S. Kallel, A. Chakroun, F. Maalej, I. Kharrat, J. Jdidi*, I. Charfeddine, B. Hammami, M. MNejja, A. Ghorbel Service ORL, CHU Habib Bourguiba, *Médecine préventive, CHU Hédi Chaker Faculté de Médecine Sfax- Tunisie Introduction : La myringoplastie a comme objectif la fermeture d’une perforation tympanique permettant de prévenir la surinfection et de restaurer les pertes auditives. L’utilisation d’une greffe cartilagineuse représente un moyen pour répondre à ces objectifs, mais ses résultats anatomiques et fonctionnels sont variables. Le but de notre travail est d’analyser les résultats des greffes tympaniques sur les plans anatomiques et fonctionnels en fonction dumatériel de greffe (cartilagineuse ou aponévrose temporale (ATS)). Matériel et méthodes : Notre étude est rétrospective portant sur 110 cas de myringoplasties (30 cas par greffe cartilagineuse et 80 cas par ATS) réalisées entre 2008 et 2012. La perforation tympanique était dans le cadre d’otite moyenne chronique simple dans 89% des cas et traumatique dans 11% des cas. La perforation tympanique était large (> 2 quadrants) dans 32 cas (9 cas pour le cartilage et 23 cas pour l’ATS), touchant deux quadrants dans 48 cas (15 cas pour le cartilage et 33 cas pour l’ATS) et touchant un seul quadrant dans 30 cas (6 cas pour le cartilage et 24 cas pour l’ATS). L’audiogramme a montré un seuil moyen de 47dB (50db pour la greffe cartilagineuse et 45db pour l’ATS) et un Rinne moyen de 27db (27dB pour les deux groupes). Le taux d’échec fonctionnel a été défini par le pourcentage des patients ayant un rinne résiduel supérieur ou égal à 30 dB. Le rRnne résiduel est : conduction aérienne moyenne post opératoire – conduction osseuse moyenne pré-opératoire. Résultats : Le recul moyen était de 20 mois. Nous avons obtenu 80% de succès anatomique pour les tympanoplasties avec cartilage et 85% pour les tympnaplasties par ATS. La différence entre les deux groupes est statistiquement non significative en matière de résultats anatomiques (RR=1,06 ; p>0,5). Nous avons obtenu 67% de succès fonctionnel après tympanoplasties par cartilage contre 80% après tympanoplasties par ATS. La différence entre les groupes était statistiquement non significative (RR=0,98 ; p>0,5). Conclusion : D’après nos résultats et conformément aux données de la littérature, l’utilisation de cartilage donne d’excellents résultats anatomiques et ne modifie pas le pronostic fonctionnel de la tympanoplastie comparativement à l’aponévrose temporale. C36. Résultats anatomiques et fonctionnels des myringoplasties d’oreilles instables B. Hammami, I. Achour, F. Maalej, S. Ayedi, B. Souissi*, I. Charfeddine, M. Mnejja, A. Ghorbel Service ORL, Service de radiologie* CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine de Sfax, Tunisie Introduction : L’instabilité de l’oreille en préopératoire est débattu comme facteur d’échec des myringoplasties. Le but de notre travail et de comparer les résultats anatomiques et fonctionnels des myringoplasties selon que l’oreille était stable ou instable. Matériels et méthodes : C’est une étude rétrospective portant sur 300 cas de myringoplasties entre 2001 et 2012. Nous avons réparti la série en groupe 1 d’oreilles instables (50 cas) et groupe 2 stables (250 cas). L’oreille a été considérée instable si elle a coulée 4 semaines pré opératoire. Résultats : A l’otoscopie, la perforation tympanique était large dans 26% des cas (24% des oreilles instables 26% des oreilles stables), touchant deux quadrants dans 35% des cas (42% des oreilles instables et 34% des oreilles stables) et touchant un seul quadrant dans 39% des cas (34% des oreilles instables et 40% des oreilles stables). Cinquante de nos patients avaient une oreille instable (16%), le fond de la caisse était inflammatoire dans 22 cas, hyperplasique dans 20 cas et polypoïde dans 8 cas. La myringoplastie a été réalisée par voie retro-auriculaire dans 94% des cas. Nous avons utilisé comme greffe l’aponévrose temporale superficielle dans 87% des cas (100% des cas des oreilles instables et 84% des oreilles stables), le cartilage (tragale ou conchale) dans 6% des cas (7,2% des oreilles stables) le périchondre dans 3% des cas (3,6% des oreilles stables) et une greffe graisseuse dans 4% des cas (4,8% des oreilles stables). Après un recul moyen de 21 mois la greffe tympanique était complète et en place dans 79% des cas (78% en cas d’oreille instable et 79% en cas d’oreille stable). Un cholésteatome iatrogène a été trouvé chez 11 patients (8% en cas d’oreilles instables et 2,8% en cas d’oreilles stables). Il n’a pas été prouvé de façon statistiquement significative que le caractère instable de l’oreille peut influencer sur les résultats anatomique de la myringoplastie (X2=0,34 ; p>0,5). En post opératoire, l’audiométrie réalisée chez 185 patients il n’y avait pas de différence entre oreille stable et oreille instable (p<0,1). Conclusion : Dans les tympanoplasties simples, la stabilisation de l’oreille permet de facilité le geste opératoire, diminué le risque de complication post opératoire et avoir un meilleur résultat anatomique et fonctionnel, mais ceci n’est pas toujours possible. C37. Les mastoidites aiguës chez l’enfant A. Chakroun, S. Ben Ameur*, I. Kharrat, F. Maalej, B. Souissi**, I. Charfeddine, M. Mnejja, A. Ghorbel Service ORL, Service de radiologie** CHU Habib Bourguiba, *Service de pédiatrie CHU Hédi Chaker, Faculté de Médecine de Sfax, Tunisie Introduction : La mastoïdite aigue est la complication la plus commune des otites moyennes aigues. Elle reste un sujet d’actualité, du fait d’une augmentation constatée de son incidence et de l’absence de consensus concernant sa prise en charge. L’objectif de notre étude est d’étudier le profil épidémiologique, clinique et bactériologique de nos patients, rapporter nos résultats thérapeutiques et proposer un protocole de prise en charge en fonction du stade. Matériel et méthode : Notre étude est rétrospective, portant sur 50 enfants d’âge inférieur à 16 ans, ayant présentés un tableau de mastoïdite aiguë, colligés sur une période de 13 ans. Résultats : L’âge moyen de nos patients était de 4 ans et 3 mois, avec des extrêmes de 1 mois et 16 ans. La mastoïdite aigue a compliqué une otite moyenne aigue dans 82% des cas et une otite moyenne chronique simple dans 4% et cholestéatomateuse dans 14% des cas. La mastoïdite extériorisée dans la région rétroauriculaire était la forme la plus fréquente. Les complications n’étaient pas rares (30% des cas). Le germe le plus souvent retrouvé était le protéus Mirabilis. Un traitement conservateur a été instauré avec succés dans 24 cas. Il a consisté à une antibiothérapie seule dans dix-neuf cas, une pose d’aérateur transtympanique dans un cas et une ponction ou incision de l’abcès dans 4 cas. Le recours à la mastoïdectomie était nécessaire dans 26 cas, d’emblée ou après échec du traitement conservateur. L’évolution immédiate était favorable dans 96% des cas. La surveillance ultérieure a montré une infection récurrente de l’oreille moyenne dans trois cas, une récidive de la mastoïdite dans deux cas et une récidive du cholestéatome dans quatre cas. Conclusion : La mastoïdectomie est systématique en cas de mastoïdite aigue compliquée, secondaire à un cholestéatome ou en cas de germes anaérobies. Elle est également indiquée en cas d’échec du traitement conservateur évalué après 48 h. Dans les autres cas, une antibiothérapie efficace avec paracentèse et éventuellement ponction et/ou incision de l’abcès sous périosté est une alternative efficace. C38. Nodules thyroïdiens : Indications chirurgicales A. Mahgoune, Boudjelal, Lahmari, Laouar Clinique de Chirurgie ORL et D’ophtalmologie « Belle Vue » Sétif Algérie. Introduction : La pathologie nodulaire de la thyroïde est très fréquente en Algérie, dans la majorité des cas elle est bénigne, le risque majeur reste la hantise du cancer thyroïdien, les recommandations actuelles basées sur les scores cliniques, échographiques et cytopathologiques permettent de diminuer le recours à la chirurgie. Matériel et méthodes : Une étude rétrospective sur 30 mois incluant 68 patients opérés pour nodules thyroïdiens. Résultats Dix huit carcinomes ont été diagnostiqués en majorité de type papillaire. La fréquence du cancer thyroïdien est estimée à 26 %. Les critères majeurs de malignité retrouvés sont : la dureté, la présence d’adénopathie cervicale, la présence de trois ou quatre critères de KIM, les scores 4C et 5 de TI-RADS Conclusion : La performance de l’échographie et de la cytoponction thyroïdienne permettent actuellement la distinction entre la pathologie nodulaire thyroïdienne bénigne et maligne dans la majorité des cas, et de diminuer ainsi les indications chirurgicales pour une pathologie le plus souvent bénigne C39. Intérêt de la cytoponction dans le diagnostic des nodules thyroïdiens. N. Kolsi, A. El Korbi, Z. B. Rhaiem, H. Chouchène, A. Moussa*, S. Kadi, N. Krifa, K. Harrathi, J. Koubaa. Service d’Orl et CCF, *Service d’anatomopathologie, CHU Fattouma Bourguiba Monastir. Introduction : Le nodule thyroïdien est une pathologie fréquente et bénigne dans la majorité des cas. La cytoponction est un examen efficace pour estimer la probabilité de bénignité ou de malignité d’un nodule thyroïdien, permettant ainsi d’éviter une chirurgie inutile et de sélectionner un groupe de patients à opérer. Notre objectif est d’évaluer la fiabilité de la cytoponction nodulaire thyroïdienne mais aussi ses limites grâce à une confrontation cyto-histologique. Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 85 patients colligés sur 3 ans (2011-2013), qui ont eu une cytoponction de nodules thyroïdiens précédant une chirurgie thyroïdienne avec un examen anatomopathologique de la pièce opératoire. Critères d’inclusion : patients ayant des signes échographiques ou cliniques de malignité en préopératoire, le groupe de patients ayant une cytologie bénigne ont été opéré vu la taille des nodules. La cytoponction a été pratiquée à l’aiguille fine dans tous les cas : échoguidée dans 20 cas (24%), réalisée sur des nodules palpables dans les cas restants. Résultats : Sex-ratio : 1/8 Age moyen : 36 ans (21 ans- 68 ans) La réponse du cytologiste a été répartie en 4 catégories : aspect bénin 53 % (45 cas), suspect 16 % (14 cas), malin 18.8 % (16 cas) et non représentatif 11.7 % (10 cas). Toutes les cytologies étaient vérifiées par une étude anatomopathologique après chirurgie. Pour le groupe à cytologie suspecte, la majorité était bénigne à l’examen anatomopathologique définitif (85 %). La plupart des tumeurs malignes étaient des carcinomes papillaires, seulement 2 cas de carcinome médullaire dont un associé à un papillaire. La sensibilité était de 88.24 % et la spécificité de 98 %. La valeur prédictive positive était de 93.75% et la valeur prédictive négative était de 96.67%. Conclusion : Peu coûteuse, simple et rapide la cytoponction thyroïdienne représente un examen d’orientation considérable dans le diagnostic des nodules thyroïdiens. Sa fiabilité demande la coopération avec un anatomopathologiste expérimenté et formé au cytodiagnostic. C40. Cancers différenciés de la thyroïde : facteurs pronostiques I. Achour, M. Sellami, I. Kharrat, F. Maalej, I. Charfeddine, M. Mnejja, B. Hammami, A. Ghorbel Service ORL, CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine de Sfax, Tunisie Introduction : Le carcinome différencié de la thyroïde se développe de la souche folliculaire. Son pronostic est habituellement bon. Il dépend de plusieurs facteurs. Le taux de survie à 10 ans est de 95% pour le carcinome papillaire et de 75% pour le carcinome vésiculaire. Le but de notre travail est d’analyser les données épidémiologiques, anatomo-cliniques et thérapeutiques des patients atteints d’un carcinome différencié de la thyroïde afin de définir les facteurs pronostiques de ce type de cancer, adapter le traitement et d’étudier la survie. Matériels et méthodes : Nous avons mené une étude rétrospective incluant 115 patients opérés de carcinome différencié de la thyroïde entre Janvier 1995 et Décembre 2006. Tous ont eu une thyroïdectomie totale. Soixante-deux pourcent des patients ont eu un curage médiatinorécurrentiel uni ou bilatéral et Soixante-dix-sept pourcent des patients ont eu un curage ganglionnaire cervical type III modifié bilatéral. Tous ont eu une irathérapie à dose suppressive. Le suivi moyen était de 104 mois. Ces patients ont été suivis durant douze ans pour guetter d’éventuelles récidives et / ou des métastases à distance. Les moyens de surveillance utilisés chez nos patients étaient le dosage de la thyroglobuline stimulée (Tg) couplé à un balayage corps entier à l’iode-131, l’échographie cervicale et dans certains cas la TDM. L’analyse statistique pour la comparaison des taux de survie globale et sans récurrence chez les différents groupes a été réalisée à l’aide du logiciel SPSS 20 avec l’utilisation du test du chi carré de Pearson. Résultats : L’âge supérieur à 45 ans au moment de diagnostic (p=0,008), le sexe masculin (p=0,012), la présence d’une métastase à distance au moment de diagnostic (p=0,05), stade III et IV (0,015) et l’envahissement ganglionnaire (p=0,028) aggravent significativement le pronostic. Cependant, la taille tumorale supérieure à 4 cm (0,188), la multifocalité (p=0,279), l’invasion de la capsule tumorale (p=0,411) et l’invasion vasculaire (p=0,5) n’aggravent pas le pronostic Conclusion : Plusieurs facteurs de pronostic ont été identifiés comme étant des facteurs aggravant le pronostic du carcinome vésiculaire de la thyroïde. Les principaux facteurs retenus dans la littérature sont en rapport avec le stade, le type histologique et le traitement instauré. C41. Carcinome Médullaire Thyroïdien : Options Thérapeutiques et Pronostic. A. Gargoura, S. Jbali*, N. Chraiet, Z. Attia*, S. Kedous*, S. Gritli*, A. Mezlini Service de carcinologie Medicale,*Service de carcinologie ORL, Institut Salah Azaiez, Tunis. Introduction: Le cancer médullaire de la thyroïde (CMT) représente 5 à 10 % des cancers thyroïdiens. Il est sporadique dans la majorité des cas (70 %), pouvant s'intégrer chez 30 % des patients dans un cadre familial héréditaire. La prise en charge est essentiellement chirurgicale. L'évolution, souvent lente, est liée au stade anatomo-clinique et à la qualité de l’exérèse chirurgicale initiale. Objectif : Le but du présent travail est d'étudier la présentation clinique du cancer médullaire thyroïdien, de clarifier le bilan minimal nécessaire et de revoir les différentes options thérapeutiques. Matériel et méthodes: Il s'agit d'une étude rétrospective portant sur 16 patients traités pour carcinome médullaire de la thyroïde entre 1999 et 2011. Le recul moyen est de 3 ans. Résultats: Les résultats de notre étude ont mis en évidence un âge moyen de 54 ans avec des extrêmes allant de 28 à 80 ans. Notre population comportait 10 hommes et 6 femmes, avec un sexe ratio H/F=1,66. Le délai moyen de consultation était de 11 mois. Une tuméfaction cervicale découverte par le patient était le motif principal de consultation. Cliniquement un nodule thyroïdien était palpable chez 5 patients (33 % des cas) et des adénopathies cervicales étaient retrouvées dans 13 cas (82% des cas). Cette atteinte ganglionnaire était bilatérale ou controlatérale dans 4 cas. Un syndrome compressif était présent chez 3 patients. Un flash syndrome était rapporté dans 2 cas. Une néoplasie endocrinienne multiple (NEM) était authentifiée dans un seul cas. A l'échographie, la taille moyenne des nodules thyroïdiens était de 3.9 cm. Les caractéristiques échographiques de malignité étaient inconstamment rapportées (38% des cas). Le Bilan d'extension initial était négatif dans 11 cas (68%). Des métastases à distance étaient présentes au diagnostic initial chez 5 patients (31 %): poumon=2cas, foie=1cas, multiples=2 cas. Le traitement chirurgical était entrepris chez 12 patients (75 %) complété par une radiothérapie externe post opératoire dans 8 cas. Une irradiation dans un but antalgique ou décompressif était indiquée dans 3 cas. Etant donné le statut métastatique, quatre patients ont eu un traitement systémique par chimiothérapie, associé à un traitement symptomatique et biphosphonate en cas de métastases osseuses. Après traitement à visée curative, un échec local était noté dans un cas, un échec ganglionnaire dans 4 cas et un échec métastatique dans 3 cas La survie moyenne à deux ans est de 75 %, à 5 ans de 35 %. Conclusion: Le CMT est une maladie rare dont le traitement de base reste chirurgical. Le bilan initial devra rechercher une NEM, à fortiori si la clinique est évocatrice. Faiblement chimio et radio sensible, le traitement des formes localement avancées et métastatiques constitue encore un challenge thérapeutique. Les thérapies ciblées forment une nouvelle option thérapeutique prometteuse mais avec des résultats inconstants. C42. Thyroïdites lymphocytaires chroniques N. Ben Hamida, M. Hasnaoui, E. Chebil, S. Ben Tkhayat, A. moussa, K. Mighri, N. Driss Service ORL, EPS Tahar Sfar, Mahdia Introduction : La thyroïdite lymphocytaire chronique est une pathologie auto-immune touchant environ 5% de la population. Le traitement est habituellement conservateur médical à base d’hormone thyroïdienne. L’association avec des pathologies thyroïdiennes bénignes ou malignes peut nécessiter une prise en charge chirurgicale. But : Analyser les aspects cliniques, para cliniques, thérapeutiques et évolutives des thyroïdites lymphocytaires chroniques ainsi que la particularité de la coexistence de cette pathologie avec d’autres thyropathies. Matériels et méthodes : Il s’agit dune étude rétrospective de 28 cas de thyroïdite lymphocytaire chronique pris en charge entre 2000 et 2014. Résultats : L’âge moyen de nos patients était de 44 ans (23-70 ans). Nous avons noté une nette prédominance féminine (26 femmes et 2 hommes). Une tuméfaction basi-cervicale antérieure était le motif de consultation chez tous les patients (100%), associée des signes de compression à type de dysphagie chez 4 patients (14%) et de dyspnée chez 2 patients (7%). Une échographie cervicale a été réalisée chez tous les patients : montrant un goitre multinodulaire dans 15 cas (53%), un nodule isolé dans 12 cas (42%) et l’aspect d’une thyroïdite dans un seul cas (0,3%). Une scintigraphie a été réalisée chez 13 malades (46%) et a montré un goitre hétéromultinodulaire dans 9 cas (64%), un nodule froid dans 4 cas (30%). Sur le plan biologique, une euthyroidie a été noté chez 22 patients (78%), une hypothyroïdie chez 6 patients (21%). Le diagnostic était porté dans tous les cas après la chirurgie thyroïdienne qui a consisté en une loboisthmectomie chez 10 patients (35%) et une thyroïdectomie totale chez 18 patients (64%). L’examen histologique définitif a conclu a une thyroïdite lymphocytaire d’Hashimoto chez 14 malades (50%), adénome vésiculaire et thyroïdite chez 8 malades (28%), goitre multi nodulaire et thyroïdite chez 4 malades (25%) et thyroïdite et cancer de la thyroïde : papillaire dans 1 cas, lymphome dans 1 cas. Le dosage des anticorps antithyroïdiens (anti TPO et anti TG) a été demandé chez 12 malades (42%) et est revenu positif chez 8 malades (66%). Conclusion : La fréquence de l’association goitre multi nodulaire, adénome thyroïdien, cancers de la thyroïde et thyroïdite lymphocytaire a suscité plusieurs études étio-pathogéniques d’ordre clinique, biologique et surtout génétique à fin d’éclaircir les particularités de ces coexistences. C43. Tumeurs de la glande parotide : à propos de 64 cas A. El Korbi, N. Kolsi, W. Abed, S. Belhadj Rhouma, S. Kadi, N. Krifa, K. Harrathi, J. Koubaa Service ORL et CCF de l’hôpital Fattouma Bourguiba, Monastir Introduction : La pathologie tumorale des glandes salivaires demeure relativement rare, elle représente 3 à 4 % de l’ensemble des tumeurs de la tête et du cou. La localisation parotidienne est prédominante. Elles sont caractérisées par une grande diversité histologique dominée par les formes bénignes. Les différents moyens de l’imagerie et la cytologie préopératoire ont facilité le diagnostic. Le traitement est essentiellement chirurgical. Le but de notre travail est de discuter la stratégie diagnostique et thérapeutique des tumeurs parotidiennes. Matériels et méthodes : Nous rapportons une étude rétrospective à propos de 64 cas de tumeurs parotidiennes (63 patients) colligées sur une période de 14 ans (2000-2013). Résultats : L’âge moyen de nos patients était de 45,5ans (7-79 ans) avec une prédominance féminine. Le motif de consultation était une tuméfaction parotidienne dans tous les cas, elle était bilatérale dans 2 cas. L’examen clinique a permis la suspicion de malignité dans 5 cas : 3 cas ayant des adénopathies cervicales et 2 cas ayant une paralysie faciale périphérique. L’échographie cervico-faciale a été pratiquée chez 46 patients. L’IRM a été réalisée dans 20 cas. La cytoponction a été réalisée dans 15 cas, elle était fiable dans 11 cas. La chirurgie a été pratiquée dans tous les cas. L’étendue de la parotidectomie était en fonction des données cliniques, des examens complémentaires, des constatations per-opératoires et des données de l’examen extemporané. En effet on a réalisé une parotidectomie exo-faciale dans 30 cas, totale dans 20 cas, 12 cas de parotidectomie subtotale et 2 patients ont eu une énucléation. L’examen anatomopathologique définitif a conclu à une tumeur bénigne dans 55 cas dominée par l’adénome pléomorphe dans 42 cas et une tumeur maligne dans 9 cas. Un complément par radiothérapie a été réalisé chez 4 patients présentant des tumeurs malignes. La chimiothérapie a été réalisée dans un cas de lymphome. On n’ pas noté de récidive avec recul de 2 ans. Conclusion : Les tumeurs de la parotide sont peu nombreuses par rapport au total de la pathologie tumorale cervicale, l’imagerie permet d’affirmer l’origine salivaire et de préciser l’extension locorégionale. Le traitement est essentiellement chirurgical et le pronostic dépend du type histologique. C44. Les tumeurs malignes de la parotide M. Bellakhdhar, F. Ben Amor, W. Kermani, S. Ouni, M. Ghammem, N. Khaireddine, M. Ben Ali, M. Belcadhi, M. Abdelkafi Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Farhat Hached, Sousse Introduction: Les tumeurs malignes des glandes salivaires constituent une entité relativement rare. La majorité de ces tumeurs touchent la parotide. Elles suscitent un grand intérêt par leurs variétés de présentation clinique, de leurs caractéristiques histologiques et évolutives à l'origine de difficultés diagnostiques et des controverses dans leur prise en charge thérapeutique. Matériel et méthodes: Nous rapportons une étude rétrospective portant sur 15 cancers parotidiens entre 2002 et 2013. Résultats: L'âge moyen des patients était de 51 ans avec des extrêmes allant de 9 à 78 ans. Le sexratio était de 1,8. Le délai moyen de consultation était de 26 mois avec des extrêmes allant de 2 mois à 8 ans. Le motif de consultation principal était la tuméfaction de la région parotidienne. L'examen clinique avait noté une tuméfaction ferme (9 cas), dure (6 cas), fixée (7 cas), douloureuse (5cas). L'examen de l'orifice du canal de Sténon, des aires ganglionnaires et du nerf facial, était sans anomalie dans tous les cas. L'échographie cervicale pratiquée chez tous les patients avait permis de préciser les caractéristiques de la tumeur et le statut ganglionnaire. Six patients avaient eu une TDM, 4 avaient eu une cytoponction et 5 avaient eu une IRM. Tous nos patients étaient traités chirurgicalement. Quatre avaient eu une parotidectomie exo-faciale, 4 une parotidectomie subtotale et 7 une parotidectomie totale conservatrice du nerf facial. Concernant le geste ganglionnaire, six malades avaient eu un curage triangulaire, trois un curage sous-digastrique et un patient un curage fonctionnel. L'examen histologique définitif avait conclu à un carcinome adénoide kystique (6 cas), carcinome mucoépidermoide (3 cas), carcinome myo-épithélial (2 cas), carcinome à cellules acineuses (2 cas), adénocarcinome (1 cas), lymphome malin non hodgkinien (1cas) Les suites opératoires étaient marquées par la survenue d'une paralysie faciale transitoire (3 cas), définitive (1 cas) et une surinfection de la plaie opératoire (1 cas). Douze patients avaient eu une radiothérapie. Une récidive locale était notée dans un cas de Carcinome adénoide kystique. Le recul moyen était de 35 mois (6 mois-10 ans). Conclusion: Les tumeurs malignes de la parotide sont relativement rares. Leur traitement est essentiellement chirurgical. L'exérèse tumorale totale est un facteur pronostic majeur. Toutefois, il y a souvent nécessité d'un traitement adjuvant essentiellement la radiothérapie post-opératoire selon la nature histologique et l'extension tumorale. C45. Prise en charge de l’hypocalcémie post chirurgie de l’hyperparathyroïdie primaire : à propos de 28 cas S. Mezri, IC. Zgolli, H. M’barek, N. Hlila, N. Mathlouthi, A. Mardessi, K. Akkari, R. Ben M'Hamed, S. Benzarti. Service d’ORL et de Chirurgie Maxillo-Faciale. Hôpital Militaire de Tunis Introduction et objectifs : L’hyperparathyroïdie primaire est la conséquence d’une production excessive et inappropriée d’hormones parathyroïdiennes par une ou plusieurs glandes parathyroïdes. La chirurgie représente le traitement de base de cette pathologie. Le but de notre travail est d’évaluer les résultats de la chirurgie de l’hyperparathyroïdie primaire et d’étudier les facteurs de risque ainsi que la prise en charge de l’hypocalcémie post-opératoire. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective colligeant 28 patients sur une période de 9 ans allant de 2006 à 2014 suivis et opérés pour hyperparathyroidie primaire. Résultats : L’âge moyen de nos patients était de 55 ans avec une nette prédominance féminine (22 /28. Les douleurs osseuses représentent le symptôme le plus fréquemment rapporté (dans 15 cas). La calcémie était en moyenne de 2.82 mmol/l et le dosage de la PTH a montré des taux moyens de 6.1 fois la valeur normale. Les PAL étaient dosées dans 7 cas avec des valeurs élevées dans 3 cas. L’échographie cervicale a objectivé des nodules parathyroïdiens chez 13 patients (taille entre 8 et 36mm). La localisation à la scintigraphie parathyroïdienne était inférieure avec un adénome unique dans 21 cas et multiples dans 2 cas. Une concordance entre la scintigraphie et l’exploration per-opératoire a été retrouvée chez 24 patients et un geste thyroïdien associé a été pratiqué dans 12 cas. L’étude anatomopathologique a conclu à un adénome parathyroïdien dans 26 cas avec 2 cas d’hyperplasie nodulaire. Les suites post-opératoires étaient compliquées d’une hypocalcémie chez 6 patients dont 4 étaient symptomatiques. 5 ont reçu une supplémentation calcique+ vitamine D, traitement maintenu à vie dans un seul cas. Conclusion : La prise en charge de l’hyperparathyroïdie primaire repose sur la chirurgie qui constitue le seul traitement curatif de cette maladie, et qui donne de bons résultats avec un taux de morbidité faible. Le risque d’hypocalcémie post-opératoire varie entre 3 et 50% dans la littérature. Il est impératif de connaitre les facteurs de risque, les moyens de prévention, et de la prise en charge de cette complication qui peut, par sa sévérité, mettre en jeu le pronostic vital. C46. L’hyperparathyroïdie secondaire : notre expérience à travers 28 cas R. Fdhila, R. Bouzguenda, H. Ben Chikha, S. Mansour, K. Bouzaidi*, E. Chelbi**, R. Ben Hammouda, L. Bassoumi, K. Charada Service d’ORL et de CCF, *Service d’Imagerie médicale, **Service de Cytologie et d’Anatomie Pathologiques, Hôpital Mohamed Tahar Maamouri, Nabeul Introduction L’hyperparathyroïdie secondaire est une complication fréquente de l’insuffisance rénale chronique. Son diagnostic est confirmé par le dosage immunologique de la PTH sérique. Le traitement repose d’abord sur des moyens médicaux, le recours à la chirurgie peut s’avérer nécessaire en cas d’échec du traitement médical ou dans les formes sévères. But : Analyser notre expérience de la prise en charge de l’hyperparathyroïdie secondaire. Matériel et méthodes Etude rétrospective portant sur une série de 28 patients opérés d’une parathyroïdectomie sur une période de 10 ans (2004-2013). Résultats Notre série était composée de 19 hommes et 9 femmes. L’âge moyen de nos patients était de 43,5 avec des extrêmes de 22 à 77 ans. Tous ces patients étaient adressés par le service de Néphrologie. Vingt- six patients étaient au stade d’hémodialyse, les deux autres patients avaient une insuffisance rénale chronique modérée. Nos patients étaient dialysés depuis 8,7 ans en moyenne (extrêmes : 2-22 ans) à raison de 2 à 3 séances par semaine. Les symptômes cliniques étaient dominés par les douleurs osseuses notées chez 71% des malades, suivies par les arthralgies dans 15 cas (5 3,5%), les myalgies dans 05 cas (17,2%). Deux patients avaient présenté une facture pathologique. Quatre patients présentaient une asthénie importante (14%). Des déformations osseuses étaient notées seulement chez 2 patients. Une pâleur cutanéo-muqueuse franche était notée chez 46% de nos malades. Un bilan radiologique standard a été réalisé chez 22 patients. Les signes radiologiques étaient décrits sous forme de déminéralisation diffuse dans 22 cas (90%), un aspect en sel et poivre dans 18 cas (85%) une résorption des houppes phalangiennes dans 7 cas (30%). L’échographie cervicale préopératoire réalisée chez 26 patients avait montré un nodule unique rétro-thyroïdien dans 10 cas (38%) et des nodules multiples chez 6 patients (23,5%), elle était par ailleurs normale chez 50% des patients. La scintigraphie parathyroïdienne a été pratiquée chez 7 malades, et elle était normale chez 2 malades. Elle avait visualisé une seule lésion dans 3 cas et des lésions multiples (3 ou 4) chez les 2 autres patients. Sur le plan biologique : la calcémie variait chez nos malades entre 1,8 et 2,63 mmol/l avec une moyenne de 2,32mmol/l; la phosphorémie (réalisée chez 19 patients) variait de 0,45 à 3,01 mmol/l avec une moyenne de 1,82 mmol/l. Les phosphatases alcalines (réalisées chez 10 patients) étaient élevées (> 10 UI/l) chez 9 patients avec une moyenne de 693 UI/l. La PTH sérique intacte était élevée chez tous nos patients ; elle variait de 140 à 2560 pq/ml avec une moyenne de 1459 pq/ml. L’indication chirurgicale était posée devant le syndrome osseux clinique et radiologique rebelle au traitement médical ou L’élévation très importante de parathormonémie (10 fois la valeur normale). Tous nos patients ont été opérés d’une parathyroïdectomie subtotale avec ablation des 3 glandes parathyroïdes et de la moitié d’une glande qui semblait macroscopiquement normale. Un examen extemporané a été réalisé chez 23 patients (79%) avait confirmé la nature histologique de tissu parathyroïdien dans tous les cas et avait objectivé un aspect de l’hyperplasie diffuse des 4 glandes sans signe de malignité chez 3 patients (13%) et un adénome dans 1cas. Les suites post-opératoires précoces ont été simples dans 27 cas (96%), un hématome cervical était survenu chez 1 patient. La calcémie postopératoire était normale chez 3 patients (11%) ; basse dans 21% des cas. Un mois en moyenne après l’intervention, la calcémie était entre 2 et 2,52 mmol/l avec une moyenne de 2,3mmol/l. L’évolution à distance avait consacré 7 patients avec un recul moyen de 1 an et demi. Parmi les 28 malades ayant subi une parathyroïdectomie de réduction 5 ont été mis sous traitement vitamino-calcique (17%). Conclusion La parathyroïdectomie subtotale constitue dans notre expérience un traitement de choix dans l’hyperpathyroïdie secondaire à l’IRC sévère ou rebelle au traitement médical. Une bonne collaboration entre néphrologue, anesthésistes, chirurgiens et anatomopathologistes est nécessaire pour le succès de l’intervention. C47. Lymphangiomes kystiques cervico-faciaux K. Khamassi, I. Kesraoui, A. Smaïli, R. Lahiani, L. Bougacha, H. Sellami, D. Nejah, N. Kaffel, M. Ben Salah, M. Ferjaoui Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis Introduction : Les lymphangiomes kystiques sont des malformations congénitales du système lymphatique. Ce sont des tumeurs rares et bénignes, dont les localisations au niveau de la tête et du cou sont les plus fréquentes. Le but de ce travail est d’étudier les particularités cliniques, paracliniques et thérapeutiques dans la prise en charge des lymphangiomes kystiques cervico-faciaux. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 45 patients ayant un lymphangiome kystique cervico-facial, pris en charge entre 1990 et 2013. Tous les patients ont bénéficié d’un examen physique et d’une imagerie. Le traitement était basé sur la chirurgie ou la sclérothérapie. Le recul moyen était de 38 mois. Résultats : L’âge moyen était de 33 ans (4 - 82 ans) et le sex-ratio était de 1,36. Le délai moyen de consultation était de 10 mois (1 mois - 4 ans). Trente et un patients consultaient pour une tuméfaction latéro-cervicale, 12 pour une tuméfaction parotidienne unilatérale et un autre pour une tuméfaction parotidienne bilatérale. Un patient avait une volumineuse tuméfaction parotidienne étendue en latéro-cervical, associée à une asymétrie de la face et à une dysphagie. A l’examen, la taille de la tuméfaction variait entre 2 et 12 cm avec une moyenne de 5 cm. Un patient avait une paralysie faciale droite grade IV. L’échographie cervicale, faite dans 37 cas, a montré une formation kystique à contenu anéchogène. La TDM cervicofaciale, pratiquée dans 29 cas, a montré une formation kystique uni ou multiloculaire qui refoulait la veine jugulaire interne dans 4 cas. L’IRM cervico-faciale, réalisée dans 25 cas, a montré une formation en hypo ou isosignal T1 et en hypersignal T2 se rehaussant après injection de gadolinium. Quatre patients ont eu une cytoponction dont le résultat était en faveur d’un lymphangiome kystique. Quarante patients ont été opérés sous anesthésie générale. L’examen anatomopathologique définitif a confirmé le diagnostic de lymphangiome kystique dans tous les cas. Une sclérothérapie par l’Ethibloc* a été indiquée chez 5 patients devant la présence de lésion étendue ou de contre-indication à l’anesthésie générale. L’évolution ultérieure a été marquée par la survenue de récidive post-opératoire chez 6 patients, nécessitant une reprise chirurgicale dans 4 cas et une sclérothérapie dans 2 cas. Pour les patients traités par sclérothérapie seule, l’évolution a été marquée par l’augmentation de la taille du lymphangiome dans 2 cas, nécessitant d’autres séances de sclérothérapie. Conclusion : L’imagerie joue un rôle important dans le bilan d’extension loco-régional du lymphangiome kystique. La chirurgie représente le traitement de choix. La sclérothérapie constitue une alternative en cas de tumeur non réséquable ou de contre-indication à la chirurgie. Seule une exérèse complète permettra de diminuer le risque de récidive à long terme. Posters P1. Les ostéomes du conduit auditif externe : A propos de 6 cas M. Hasnaoui, N.Ben Hamida, A. Ben Yahia, E. Chebil, K. Mighri, H.Hamza, N. Driss Service ORL, EPS Tahar Sfar Mahdia Introduction: Les ostéomes du conduit auditif externe sont destumeurs osseuses bénignes rares avec une incidence estimée à0,05 % de la chirurgie otologique totale. But:Rappeler les caractéristiques cliniques et paracliniques de l'ostéome du conduit auditif externe ainsi que la conduite thérapeutique. Matériels e t méthodes: Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 6 cas d'ostéomes du conduit auditif externe pris en charge entre les années 1988 et 2013. Résultats: L'âge moyen de nos patients était de 55 ans (12ans-70ans) avec une prédominance masculine (4 hommes pour deux femmes). Le délai moyen de consultation était de 4 mois. Les acouphènes étaient le motif de consultation le plus fréquent (4 patients) suivies par l'hypoacousie chez 3 patients, l’otorrhée chez 2 patients et les otalgies chez un patient. L’ostéome était inséré sur la paroi antérieure du conduit dans 4 cas et sur la paroi postérieure dans 2 cas.Une TDM des rochers a été faite chez 4 patients visualisant une excroissance osseuse à base d'implantation pédiculée dans 4 cas et large dans 2 cas. Tous nos patients ont eu un traitement chirurgical avec ablation de la tumeur par voie rétro-auriculaire. Il n’y avait pas de récidive après un recul moyen de 2 ans. Conclusion: L’ostéome pose le problème de diagnostic différentiel avec l'exostose du conduit auditif externe. Une étiologie précise n'a pas étéencore discernée. Le traitement est chirurgical. Il est indiqué dans les cas d’ostéomes symptomatiques P2. Résultats des myringoplasties par greffe graisseuse : A propos de 10 cas S. Kallel, M.Sellami, F.Maalej, S.Ayedi, I. Charfeddine, B.Hammami, A. Ghorbel Service ORL, CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine Sfax-Tunisie Introduction : L’utilisation d’une greffe graisseuse dans les myringoplasties peut être indiquée dans les perforations tympaniques de petite taille. Le but de notre travail est d’exposer les résultats anatomiques et fonctionnels des myringoplasties par greffe graisseuse. Matériels et méthodes : Notre étude est rétrospective portant sur 10 cas de myringoplastie par greffe graisseuse. Résultats : Il s’agissait de 7 femmes et 3 hommes avec un âge moyen de 32 ans (extrêmes : 13 et 45 ans). La durée moyenne d’évolution était de 13 mois. Tous les patients ont consulté pour une otorrhée. La perforation tympanique a touché un seul quadrant dans tous les cas. Elle était antérieure dans 4 cas, inférieure dans 5 cas et postérieure dans un cas. Une myringosclérose était présente dans 3 cas. Des signes rhinologiques étaient associés dans 3 cas. Le seul auditif moyen était de 38dB (de 20 à 56 dB) avec un Rinne moyen de 22dB (de 18 à 31dB). Après avinement des berges de la perforation, nous avons utilisé de la graisse abdominale en bouchon de champagne par voie intraméatique dans tous les cas. Une perforation de la greffe a été constatée chez 3 patients (30%) après un délai moyen de 3 mois. Chez ces derniers, la perforation était bilatérale. A l’audiogramme post opératoire, en dehors des cas de reperforation, le seuil moyen était de 36 db avec un Rinne moyen de 19 dB soit un gain auditif moyen de 5 dB (entre 0 et 20 dB). Conclusion : La greffe graisseuse dans les tympanoplasties simples permet de diminuer le temps opératoire, le risque de complication et la durée d’hospitalisation. C’est une bonne alternative pour les petites perforations. Son indication doit être respectée pour ne pas avoir des échecs anatomiques et fonctionnels. P3. Prise en charge des fistules labyrinthiques cholestéatomateuses : A propos de 37 cas J. Marrakchi, S. Meherzi, H. Chahed, M. Masmoudi, M. Ben Amor, R. Zainine, N. Beltaief, G. Besbes Service d’ORL et de CCF, Hôpital La Rabta Introduction : La fistule périlymphatique est une pathologie fréquente compliquant l’évolution de l’otite chronique cholesteatomateuse. Le but de notre travail est de revoir les modalités thérapeutiques de cette entité. Matériel et méthodes : Etude rétrospective à propos de 36 patients et 37 oreilles opérées dans notre service sur une période de 11 ans (2003 – 2013). Résultats : L’âge moyen des patients était de 50 ans avec des extrêmes de 10 et 80 ans. L’otorrhée chronique récidivante était le 1er motif de consultation dans 91% des cas. Les vertiges ont été notés dans 54 % des cas. L’examen a objectivé un syndrome vestibulaire et un signe de la fistule dans 8% et 5.4% des patients. A l’audiométrie, 23 patients avaient une surdité mixte et 14 étaient cophotiques. La fistule labyrinthique a été suspectée sur le scanner dans 64% des cas. L’IRM, réalisée chez 9 patients, a montré une extinction du signal labyrinthique dans 5 cas. En peropératoire, le cholésteatome était antroattical dans 65% des cas. La fistule concernait le canal semi circulaire latéral dans 86.4% des cas. Une atteinte du labyrinthe membraneux a été retrouvée dans 13% des cas. La technique ouverte a été adoptée dans 30 cas et la technique fermée dans 06 cas. Une dissection en totalité de la matrice du cholé au contact de la fistule a été réalisée dans tous les cas associée à un colmatage de la brèche par une aponévrose temporale superficielle dans la majorité des cas. Aucune cophose postopératoire n’a été notée. La régression des vertiges a été rapportée dans tous les cas. Le recul moyen est de 22 mois. Conclusion : Les fistules labyrinthiques représentent une complication fréquente de l’otite chronique cholestéatomateuse. Les signes évocateurs sont le plus souvent inconstants. Le diagnostic préopératoire repose sur une analyse minutieuse de l’imagerie. Le choix de la technique chirurgicale est dicté par les caractéristiques du cholésteatome et le siège de la fistule. P4. Cholésteatome iatrogène après myringoplastie : Cause et conduite à tenir B. Hammami, S. Kallel, F. Maalej, S.Ayedi, I. Charfeddine, M. Mnejja, A. Ghorbel Service ORL, CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine de Sfax, Tunisie Introduction : Le cholésteatome iatrogène est une complication sérieuse après une myringoplastie. Le but de ce travail est d’étudier les cas de choléstéatome iatrogène après myringoplastie afin de dégager les facteurs en cause et planifier leur traitement. Matériel et méthodes : Notre étude est rétrospective portant sur 11 patients (11 oreilles) présentant un choléseatome iatrogène après une myringoplastie. Résultats : Il s’agissait de 11 oreilles parmi 300 oreilles opérées d’une myringoplastie soit une incidence de 3,6%. La perforation tympanique initiale était large dans 2 cas, touchant deux quadrants dans 6cas, et un seul quadrant dans 3cas. Les myringoplasties ont été réalisé par des médecins sénior au grade d’assistant dans 90% des cas. La greffe utilisé était l’aponévrose temporale superficielle dans tous les cas sauf un (cartilage). Elle a été mise en underlay dans tous les cas. L’âge moyen de nos patients était de 46 ans avec sex-ratio de 0,37.Le délai d’apparition des symptômes par rapport à la myringoplastie était de 9 ans en moyenne (extrêmes de 3mois et 20 ans).Il s’agissait de récidive de l’otorrhée dans tous les cas. Un seul malade avait une otorrhée post opératoire qui a résisté au traitement médical. L’aggravation de l’hypoacousie était associée dans 2 cas. L’examen avait montré une opacité blanchâtre derrière le néotympan dans 4 cas, au niveau du conduit auditif externe dans 4 cas. La TDM a évoquée le diagnostic dans 3 cas. Quatre patients ont été réopérés sous anesthésie locale d’une ablation de perle de choléseatome au niveau du conduit auditif externe alors que sept patients ont été réopérés sous anesthésie générales. Le cholésteatome a été localisé au niveau hypotympanique dans deux cas et au niveau protympanique dans un cas, alors qu’il était diffus antroattical et mésotympanique dans 4 cas. Les suites étaient simples avec guérison dans tous les cas. Conclusion : La surveillance post opératoire des tympanoplasties simples est nécessaire non seulement de l’évaluation des résultats anatomiques et fonctionnels mais aussi pour un diagnostic précoce d’apparition d’un cholésteatome iatrogène. Dans ce cas une prise en charge adéquate s’impose. P5. Le cholestéatome iatrogène : A propos de 5 cas C. Zgolli, S. Mezri, N. Hlila, H. M’barek, N. Mathlouthi, A. Mardassi, K. Akkari, R. Ben M'Hamed, S. Benzarti. Service d'ORL et de CCF. HMPIT. Introduction : Le cholestéatome iatrogène est une affection rare survenant essentiellement après tympanoplastie. Le diagnostic est essentiellement clinique aidé par l’imagerie qui permet de le différencier des autres pathologies inflammatoires. Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective colligant 5 cas de cholestéatomes iatrogènes après une tympanoplastie entre la période allant de 2000 et 2013 au service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale de l’hôpital premier d’instruction de Tunis. Résultats : L’âge moyen de nos patients était 39.5 ans avec un sexe ratio de 4/1. L’étiologie de la perforation tympanique était une otite moyenne chronique dans 4 cas et un barotraumatisme dans 1 cas. Le siège de la perforation était antero- supérieure dans 1 cas, postero-supérieure dans 1 cas et une perforation subtotale dans 3 cas. Trois patients ont été opérés d’une tympanoplastie simple et 2 patients ont eu une antro-attico-mastoidectomie, avec mise en place d’une greffe par aponévrose temporale superficielle dans tous les cas. La surveillance postopératoire a montré une latéralisation de la greffe dans 2 cas et une otorrhée dans 3 cas. A la reprise, 2 patients ont présenté un cholestéatome étendu et 3 patients un cholestéatome localisé. Conclusion : Le cholestéatome iatrogène est une affection rare dont la survenue peut dépendre de plusieurs facteurs. D’où l’importance d’une technique chirurgicale parfaite évitant toute inclusion d’épiderme sous le lambeau méatal et d’un suivi post opératoire minutieux afin de prévenir cette complication. La prise en charge du cholestéatome iatrogène implique, outre le contrôle complet des lésions épidermiques, le traitement des lésions associées et la reconstruction adéquate du mur postérieur. Le calibrage du CAE et la surveillance ultérieure régulière guetteront toute récidive de la maladie P6. Les mastoïdites cholestéatomateuses J. Marrakchi, M. Masmoudi, R. Bechraoui, S. Meherzi, R. Zainine, M. Ben Amor, N. Beltaief, G. Besbes Service d’ORL et de CCF, Hôpital La Rabta Introduction : L’otite chronique cholestéatomateuse est souvent qualifiée d’otite dangereuse. Sa dangerosité est liée aux propriétés ostéolytiques et au caractère évolutif. La mastoïdite est une complication rare du choléstéatome. Son traitement doit être urgent, il est chirurgical. Le but de notre travail est d’étudier les particularités cliniques et para cliniques de cette complication. Matériels et méthodes : Etude rétrospective de 14 cas de mastoïdites choléstéatomateuses opérées dans le service d’ORL et CCF de la Rabta Tunis entre 1993 et 2012. Résultats : Notre série comportait 7 femmes et 7 hommes. L’âge moyen de nos patients était de 24.9 ans avec des extrêmes d’âge de 3 ans et 93 ans. Trois de nos patients ont eu des antécédents de tympanoplastie antérieure soit 21.4% des cas. Le motif d’hospitalisation était dans tous les cas une otorrhée récidivante ou rebelle au traitement antibiotique associée à une tuméfaction rétro auriculaire inflammatoire d’installation récente. La durée moyenne d’évolution était de 5.8 jours .La tuméfaction rétro auriculaire avait une extension cervicale chez un patient, elle atteignait la région temporale dans 3 cas. Un orifice pustuleux au sein de la tuméfaction a été retrouvé dans 64.2% des cas. L’otoscopie a montré la chute de la paroi postérieure dans 78.5% des cas. Un cholésteatome à travers une perforation marginale postéro supérieure a été diagnostiqué dans 78.5% des cas. Un polype inflammatoire comblant le conduit auditif externe a été retrouvé chez 35.7% des patients. Une tomodensitométrie cérébrale et des rochers a été réalisée chez 9 patients soit dans 64.28%. Elle montrait un comblement mastoïdien et de la caisse du tympan dans tous les cas. Le comblement était non spécifique dans tous les cas. Un abcès sous périosté a été retrouvé dans 7 cas. Une lyse ossiculaire et osseuse a été retrouvée dans 77.7% des cas. Une fistule labyrinthique a été rapportée dans deux cas. Tous nos patients ont été opérés. Un drainage de l’abcès associé à une tympanoplastie en technique ouverte avec aménagement d’une mini caisse dans 92.8%. Un seul patient a bénéficié d’une tympanoplastie en technique fermée. En post opératoire, un cas de paralysie faciale séquellaire a été noté. L’otorrhée a été contrôlée dans tous les cas avec un recul moyen de 5.3 ans. Conclusion : Une mastoïdite peut être la circonstance de découverte d’une otite choléstéatomateuse. Une évolution subaiguë ou chronique et une résistance au traitement médical bien conduit doivent inciter à rechercher un choléstéatome. P7. Mastoïdite aigue chez l’enfant : à propos de huit observations A. Mardassi, N. Mathlouthi, N. Ben Moussa, H. Mbarek, S. Mezri, C. Zgolli, C. Halwani, R. Ben M’hamed, K. Akkari, S. Benzarti. Service d’ORL et CCF - Hôpital Militaire de Tunis, Tunisie Introduction : la mastoïdite aiguë (MA), complication redoutable des otites moyennes aiguës (OMA), a une incidence qui a considérablement diminué depuis l’apparition des antibiotiques. Nous nous proposons d’étudier les aspects cliniques, radiologiques, thérapeutiques et évolutifs de ces affections. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective ayant inclus 8 enfants hospitalisés au service d’ORL de l’hôpital militaire de Tunis pour une mastoïdite aigue durant la période [2011-2013]. Résultats : Nous avons colligé 08 patients (6 garçons et 2 filles), d’âge moyen 15,37 mois. Dans leurs antécédents, 2 enfants étaient nés prématurés. La MA survenait alors qu’un traitement antibiotique oral était déjà prescrit dans 3 cas. À l’admission, tous les enfants étaient fébriles. La principale présentation clinique était une tuméfaction mastoïdienne d’aspect inflammatoire décollant le pavillon de l’oreille avec un tympan inflammatoire. Le germe responsable était identifié dans deux cas (Streptococcus pneumoniae et pseudomonas aéruginosa). Un scanner des rochers a été demandé pour tous les patients et a objectivé un comblement de l’oreille moyenne dans tous les cas, un abcès sous-périosté dans 2 cas et une infiltration inflammatoire non collectée rétroauriculaire dans 6 cas. Le traitement incluait une antibiothérapie parentérale dans tous les cas, associée à un drainage percutané dans un cas et une antro-attico-mastoïdectomie dans un autre cas. Conclusion : La mastoïdite aigue est une complication grave des OMA. Les indications thérapeutiques sont guidées par l’imagerie des rochers et dépendent de la présentation clinique et du profil évolutif de la maladie. P8. Oto-mastoïdite candidosique avec localisation cérébrale : complication rare de la granulomatose septique chronique : A propos d’un cas M. Ouederni, A. Haoua, M. Ben Khaled, N. Dhouib, S. Thraya, R. Hassouna, F. Mellouli, M. Bejaoui Service d’Immuno-Hématologie pédiatrique, Centre National de Greffe de Moelle Osseuse de Tunis Introduction : Les anomalies congénitales de la phagocytose, dont la granulomatose septique chronique, prédisposent auxinfections bactériennes et fongiques sévères pouvant être mortelles. Les localisations pulmonaires, ganglionnaires et osseuses sont fréquentes. Cependant une infection fongique oto-mastoidienne a été très rarement rapportée dans la granulomatose septique chronique. Matériels et méthodes : Nous rapportons l’observation d’une fille suivie dans notre service pour granulomatose septique chronique et qui a développé une otomastoidite candidosique. Observation : Il s’agit d’une fille âgée de 3 ans et 4 mois. Le diagnostic degranulomatose septique chronique a été fait à l’âge de 8 mois et depuis elle recevait une prophylaxie à base de COTRIMOXAZOLE et ITRACONAZOLE. Elle a été hospitalisée pour otorrhée droite sans fièvre associée à une tuméfaction rétro-auriculaire droite fluctuante faisant 3 cm de grand axe évoquant une otomastoidite. La TDM cérébrale et des rochers et avec injection de PDC a montré un comblement otomastoidien droit avec une importante destruction mastoïdienne associée à une lésion corticale cérébrale contiguë. Elle a eu une mastoidectomie et a été traitée par antibiothérapie probabiliste. L’examen bactériologique du pus était négatif, l’examen mycologique du pus a conclu à la présence d’un Candida Albicans. L’enfant a été traitée par VORICONAZOLE en IV pendant 3 semaines. L’évolution clinique initiale était favorable avec amélioration partielle des images radiologiques. A l’arrêt du traitent, une fièvre est apparu avec une dyspnée et une diarrhée. Les hémocultures étaient positives à Candida. Le traitement antifongique a été repris par AMPHOTERECINE B liposomale IV pendant encore 2 semaines permettant une apyrexie durable et un nettoyage radiologique complet. Discussion et Conclusions: La localisation oto-mastoïdienne des infections fongiques au cours de la granulomatose septique chronique est rare mais peut être invasive avec diffusion cérébrale et septicémie secondaire. La recherche de candida doit faire partie de l’enquête infectieuse dans un tel contexte. Le traitement antifongique doit être suffisamment prolongée afin d’éviter la diffusion de l’infection. P9. Otite externe nécrosante : Particularités cliniques, thérapeutiques et évolutives C. Zgolli, S. Mezri, I. kasraoui, N. Ben Moussa, N. Mathlouthi, A. Mardassi, K. Akkari, R. Ben M’hamed, S. Benzarti Service d'ORL et de CCF. HMPIT. Introduction : L’otite externe nécrosante est une affection grave, potentiellement létale en cas de retard diagnostique ou de traitement inadapté. Elle résulte d’une conjonction d’un terrain prédisposé (diabète) et d’un germe opportuniste (plus fréquemment le pyocyanique). Les prélèvements microbiens sont dans la majorité des cas négatifs à cause d’un traitement initial empirique mal adapté. Le but de nôtre travail est d’exposer les particularités de la prise en charge de l’otite externe nécrosante sans germe trouvé à l’étude bactériologique et de préciser leurs conséquences thérapeutiques et évolutives. Materiels et methodes : Nous rapportons une étude rétrospective colligeant 15 patients hospitalisés pour otite externe nécrosante progressive dans la période allant de 2003 à 2013. Resultats : Il s’agit de 15 patients dont 7 femmes et 8 hommes avec une moyenne d’âge de 66 ans. 87% des patients sont diabétiques. Les signes fonctionnels ayant amené les patients à consulter sont dominés par les signes otologiques à type d’otalgie et d’otorrhée persistante, des signes neurologiques sont présents dans 6% des cas dominés par les céphalées. L’examen clinique était évocateur d’une otite externe nécrosante dans 80% des cas. Le bilan biologique était perturbé dans 100% des cas. Dix patients sur 15 ont eu une scintigraphie osseuse au Tc99 qui était positive chez 100% d’entre eux. En absence de germe aux prélévements, 80% des patients ont été mis sous bithérapie (C3G et cipro) contre 20% sous ciprofloxaine seule asociés a des soins locaux dans tous les cas. Seulement 33% de nos patients ont bénéficié de séances d’oxygénothérapie hyperbare. La surveillance était clinique biologique et scintigraphique par la réalisation d’une scintigraphie au Ga67. Conclusion : L’otite externe maligne ou otite externe nécrosante progressive est une infection redoutable. Il faut y penser afin d’instituer le plus précocement possible, après confirmation diagnostique, un traitement adapté avant l’extension basicrânienne. Celui-ci est devenu presque exclusivement médical avec l’apparition des nouveaux antibiotiques malgré une bactériologie négative qui ont transformé le pronostic. Le traitement reste avant tout préventif. P10. Otite externe nécrosante compliquée d’un abcès du cervelet K. Khamassi, M. Dhaha, K. Ouertani, R. Lahiani, L. Bougacha, E. Brahem, D. Nejah, N. Kaffel, M. Ben Salah, M. Ferjaoui Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis Introduction : L’otite externe nécrosante est une pathologie infectieuse grave du conduit auditif externe (CAE), touchant le plus souvent les sujets diabétiques et immunodéprimés L’extension locorégionale de ce processus infectieux en fait une pathologie potentiellement grave. L’abcès du cervelet constitue une complication rare et particulièrement grave de cette maladie. Observation : Nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 68 ans, diabétique et hypertendue, qui nous a été adressée pour une otalgie droite avec otorrhée, associée à une hypoacousie du même côté et à des épisodes de vertige et à des céphalées postérieures persistantes évoluant depuis 2 mois. L’otoscopie a montré un CAE droit très rétréci, avec otorrhée et présence de tissus de granulation. L’examen neurologique spécialisé a montré un syndrome cérébelleux. Le bilan a révélé un syndrome inflammatoire biologique et un diabète très déséquilibré. Le prélèvement bactériologique a confirmé la présence de pseudomonas aeruginosa. L’audiométrie tonale a montré une surdité mixte droite avec un Rinne à 50 dB. La TDM des rochers et cérébrale a montré une ostéolyse de l’os tympanal droit, associée à une plage hypodense assez bien limitée, non rehaussée par l’injection du produit de contraste, siégeant au niveau de l’hémisphère cérébelleux droit. L’IRM cérébrale, demandée afin de mieux caractériser cette lésion, a montré une image cérébelleuse droite à centre nécrotique entourée par un œdème péri-lésionnel mesurant 19 x 17 mm, en rapport avec un un abcès cérébelleux. La ponction lombaire n’a pas été réalisée car contreindiquée pour risque d’engagement. Après avis des neurochirurgiens, la chirurgie pour drainage n’a pas été indiquée. La patiente a été mise sous ciprofloxacine et ceftazidime par voie parentérale et à doses méningées pendant 10 semaines, associées à une insulinothérapie et à des soins locaux quotidiens. Le traitement a été relayé ensuite par voie orale. L’évolution était lente mais favorable, avec disparition des otalgies, ouverture du conduit, disparition du syndrome inflammatoire biologique et régression partielle de la lésion cérébelleuse, constatée par une IRM réalisée 4 mois après le début du traitement. Conclusion : L’otite externe nécrosante peut engendrer des complications endocrâniennes redoutables. L’IRM représente l’examen de choix et est particulièrement plus sensible dans la détection de ces complications. Un traitement médical précoce et bien conduit, associé ou non à un traitement chirurgical, permet d’éviter l’évolution fatale de cette pathologie. Des germes atypiques, notamment mycosiques, doivent toujours être recherchés devant ce type de complications. P11. Otite externe nécrosante étendue à l’articulation temporo- mandibulaire A.El Korbi, N. Kolsi, W. Abed, S. Belhadj Rhouma, S. Kadi, N. Krifa, K. Harrathi, J. Koubaa Service ORL et CCF de l’hôpital Fattouma Bourguiba, Monastir Introduction : L’inflammation et l’ostéolyse de l’articulation temporo-mandibulaire (ATM) est une complication rare de l’otite externe nécrosante (OEN) malgré la proximité de cette articulation du conduit auditif externe. Quelques cas ont été publiés dans la littérature. L’OEN peut s’étendre à l’ATM par différents moyens entrainant des douleurs intenses et une diminution de sa mobilité. Observation : IL s’agit d’un patient âgé de 58 ans, diabétique sous antidiabétique oraux qui consultait pour une otorrhée droite associée à des otalgies homolatérales évoluant depuis deux semaines non améliorées sous ciprofloxacine et gouttes auriculaires. L’examen a objectivé un conduit auditif externe légèrement rétréci avec un polype antérieur et un tympan complet macéré. Pas de signes neurologique ni vestibulaires associés. Le prélèvement bactériologique a isolé un pseudomonas aeruginosa avec une VS à 43. La TDM des rochers n’a pas montré d’ostéolyse. Le patient était hospitalisé et mis sous ciprofloxacine et céftazidime. L’évolution était marqué par la persistance de l’otorrhée à J40 de traitement, une oxygénothérapie hyperbare a été réalisée avec une disparition complète de l’otorrhée et restitution du calibre normal du CAE. Un mois après il reconsulte pour une réapparition de l’otorrhée associée à une tuméfaction en regard de l’ATM et VS à 75 avec une sérologie candida positive. La TDM a montré une otite externe et étendue à l’ATM et à l’espace parapharyngé droit. Une association imipenème et fluconazole à été mise en route mais sans amélioration. Le patient a été mis alors sous teicoplanine et imipinem-cilastatine puis tigécycline. L’évolution était marquée à J60 d’antibiotique et J34 d’antifongique par la normalisation clinique, biologique et radiologique. Conclusion : L’otite externe nécrosante étendue à l’ATM est un processus inflammatoire résistant avec des rechutes fréquentes. Le traitement de choix reste l’antibiothérapie prolongée. Le débridement chirurgical de l’ATM est parfois nécessaire pour l’identification du germe pathogène dans le cas d’un abcès ou d’ostéomyélite au niveau du condyle ou au niveau de la cavité glénoïde de la sphère ORL. P12. Otite externe nécrosante étendue au rhinopharynx R. Lahiani, M. Dhaha, W. Kaabachi, L. Bougacha, K. Khamassi, D. Ben Gharbia, N. Kaffel, D. Nejah,M. Ben Salah, M. Ferjaoui Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis Introduction : L’otite externe nécrosante est une infection grave du conduit auditif externe (CAE). Son extension vers les parois du rhinopharynx est relativement rare et peut poser un problème de diagnostic différentiel avec une tumeur primitive de cette région. A travers une observation d’un patient, nous rappelons les particularités cliniques, paracliniques et thérapeutiques de cette entité. Observation : Il s’agit d’un patient âgé de 75 ans diabétique, hypertendu, appareillé depuis 3 ans pour une hypoacousie bilatérale, présentant des céphalées, une otalgie gauche insomniante et une otorrhée homolatérale évoluant depuis 2 mois résistante au traitement médical. L’examen clinique a objectivé un CAE gauche rétréci présentant au niveau de sa paroi inférieure un granulome inflammatoire et un tympan épaissi. L’examen neurologique, des paires craniennes et vestibulaire était normal. L’endoscopie nasale a montré un bourrelet tubaire gauche inflammatoire tuméfié. Un syndrome inflammatoire biologique a été noté. Le scanner des rochers et du cavum a objectivé un épaississement des parois du CAE gauche, un comblement de l’oreille moyenne, une déminéralisation du tympanal, associé à une infiltration de l’ATM, de la loge parotidienne de la paroi postérieur du cavum avec 2 abcès à son niveau de 1 et 1.5 cm et une thrombose de la veine jugulaire gauche. Les prélèvements bactériologiques, mycologiques réalisées au niveau du CAE n’ont pas isolé de germe. Deux biopsies profondes du cavum ont conclu à un aspect inflammatoire non spécifique, sans signe de malignité. Le patient a été traité par une antibiothérapie (ceftazidime et ciprofloxacine) pendant 45 jours par voie parentérale, puis par voie orale, avec des soins locaux de son oreille et équilibration de son diabète. L’évolution a été favorable avec disparition de la symptomatologie et régression des lésions cliniques. Conclusion : L’otite externe nécrosante est une pathologie des sujets immunodéprimés, qui peut s’avérer grave par son extension à la base du crâne et aux espaces profonds sous-jacents. L’extension des lésions aux parois du rhinopharynx peut simuler en tout point une affection maligne du cavum. L’imagerie en coupes oriente fortement le diagnostic mais des biopsies du cavum répétées et profondes sont souvent nécessaires pour écarter le diagnostic de lésion tumorale. Elle pose un problème de diagnostic différentiel dans les formes localisées ou débutantes avec des tumeurs malignes, les métastases ganglionnaires et les myosites post-traumatiques. Sa prise en charge est surtout préventive vise à diminuer la fréquence et l'intensité des poussées inflammatoires en évitant tout traumatisme musculaire même minime. La biopsie musculaire est contre-indiquée tout comme la chirurgie car dangereuses, s’associant au risque d’exacerbation et de poussées inflammatoires de la maladie. La kinésithérapie doit rester douce et non traumatisante. Le traitement médical sert dans un premier temps à réduire les douleurs (antalgique, de myorelaxants) et à réduire l’inflammation avec de fortes doses de corticoïdes lors de chaque poussée de la maladie. P13. Tumeur parapharyngée révélée suite à une otite externe Khlifa Z. El Aoud Ch. Ennaili M. Harzallah M. Service ORL Et Chirurgie Cervico-Faciale - Hôpital Gafsa Introduction : Les tumeurs parapharyngées sont des tumeurs rares et représentent moins de 1% des tumeurs de la tête et du cou. Ils sont d’étiologies variées et sont caractérisés par une grande variété histologique. Ces tumeurs restent longtemps asymptomatiques Observation : Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 83 ans, diabétique, admis pour otite externe gauche associée à une paralysie faciale périphérique. L’examen clinique a montré un aspect rétréci du conduit auditif externe (CAE) avec otorrhée, une paralysie faciale périphérique gauche grade III. Le reste de l’examen ORL était sans anomalie, en particulier absence de tuméfaction cervicale et absence de bombement parapharyngé à l’examen de l’oropharynx. Un scanner de rochers a objectivé un épaississement de la paroi du conduit auditif avec comblement tissulaire de l’attique et intégrité du nerf facial au niveau des différentes portions. Le patient a été mis sous antibiothérapie avec équilibre de diabète et soins locaux. L’évolution a été marquée par l’amélioration de l’état local du CAE avec persistance de la paralysie faciale ; un scanner du rocher de contrôle a été donc demandé, mettant en évidence une formation au contact de la face inférieure de la pyramide pétreuse avec lyse osseuse en regard. On a complété par un scanner cervical, confirmant l’existence d’une masse tissulaire infiltrante, occupant l’espace parapharyngée rétro-stylien gauche et le lobe profond de la parotide gauche. L’IRM cervicale a confirmé le diagnostique d’une tumeur du prolongement parapharyngé de la parotide gauche. Conclusion : Le diagnostic des tumeurs parapharyngées repose sur un examen clinique minutieux. Cet examen clinique, associé à l’imagerie , permettent dans la majorité des cas de préciser la topographie exacte de l’affection et de suspecter l’étiologie. La paralysie faciale peut être le motif de découverte de cette affection. P14. Paralysies faciales otogènes R. Lahiani, K. Ouertani, F. Hedhili, K. Khamassi, L. Bougacha, Ch. Hssan, D. Nejah, N. Kaffel, M. Ben Salah, M. Ferjaoui Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis Introduction : Une paralysie faciale périphérique otogène peut être liée soit à une otite externe notamment nécrosante, soit à une otite moyenne aigue, ou chronique notamment cholestéatomateuse. L’objectif de notre travail est de rappeler les caractéristiques cliniques, parcliniques, ainsi que les modalités thérapeutiques et évolutives des paralysies faciales otogènes. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 7 patients hospitalisés dans notre service entre 2010 et 2014 pour paralysie faciale otogène. Tous nos malades ont eu un interrogatoire, un examen clinique et un bilan biologique. Tous les patients ont bénéficié d’une imagerie (TDM dans tous les cas et IRM dans 1cas). On a utilisé l’échelle de House-Brackmann pour évaluer le déficit facial. Résultats : Notre série comportait 4 hommes et 3 femmes. La moyenne d’âge était de 47.5 ans avec des extrêmes de 14 et 81 ans. Le délai de consultation variait entre deux jours et deux mois. Tous les patients avaient consulté pour une asymétrie faciale associée à des otalgies. Les données cliniques et l’imagerie étaient en faveur d’une otite externe nécrosante, d’une otite moyenne aigue et d’une otite cholestéatomateuse dans respectivement 4, 2 et 1 cas. Tous les patients ont eu un traitement antibiotique par voie parentérale. La patiente présentant une otite cholestéatomateuse a eu une tympanoplastie en technique fermée et 2 malades ont bénéficié de la mise en place d’ATT. L’évolution était favorable avec récupération complète chez 4 patients, partielle chez 2 autres. Deux patients ont été perdus de vue à leur sortie du service. Conclusion : La paralysie faciale périphérique compliquant une otite nécessite une prise en charge rapide et adéquate. Le recours à la chirurgie dans les plus brefs délais peut s’impose notamment en cas de cholestéatome. P15. Les Paralysies faciales idiopathiques de l’enfant I. Achour, A. Chakroun, S. Ayadi, A. Ben Said, I. Charfeddine, M. Mnejja, B. Hammami, A. Ghorbel Service ORL, CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine Sfax-Tunisie Introduction La paralysie faciale idiopathique de l’enfant est moins fréquente que celle de l’adulte. Il s’agit d’un diagnostic d’élimination. L’atteinte chez l’enfant est de meilleur pronostique que chez l’adulte. L’objectif de notre travail est d’étudier les particularités cliniques et pronostiques de la paralysie faciale idiopathique chez l’enfant. Patients et méthodes Etude rétrospective portant sur 37 enfants atteints de paralysie faciale périphérique à frigore suivis entre 2007 et 2012. Résultats Il s’agissait de 24 filles et 13 garçons, d’un âge moyen 13,9 ans. Un seul enfant avait un antécédent de paralysie faciale idiopathique homolatérale et 14 rapportaient la notion d’un facteur déclenchant. Le délai moyen de consultation était de 3,75 jours. L’évaluation initiale des patients selon le grading de House et Brackmann a trouvé 4 patients grade II, 11 patients grade III, 18 patients grade IV et 4 patients grade V. L’audiométrie tonale laminaire pratiquée dans 20 cas, montrait une surdité de transmission dans 3 cas. La prise en charge était en ambulatoire chez 32 patients, en hospitalisation chez 3 patients et en ambulatoire puis en hospitalisation chez 7 patients. Tous les patients traités en ambulatoire ont reçu corticothérapie (prédnisolone), 3 seulement parmi eux ont reçu un traitement antiviral et 13 patients ont eu une vitaminothérapie. En hospitalisation, 17 patients ont reçu des corticoïdes seuls (Hémisuccinate d'hydrocortisone 5mg/Kg/j), 7 autres patients ont reçu l’association corticoïdes et antiviral (zovirax/zilitrex) et 11 patients corticoïdes associés aux vasodilatateurs et à la vitaminothérapie. L’évolution était favorable (grade I et II) chez 35 patients (94,6%). Deux patients dont le grading initial était à IV et traités en ambulatoire, avaient une évolution défavorable (grade III) au bout d’un mois. Un Seul patient traité en ambulatoire, a développé une complication type contracture. Conclusion : La paralysie faciale idiopathique est la forme la plus fréquente de paralysie faciale chez l’enfant. L’évolution spontanée se fait le plus souvent vers l’amélioration au bout deux à six semaines. L’âge, le sexe, délai de consultation, un grade de House Brackmann >=IV n’ont pas un impact pronostic péjoratif sur la récupération chez l’enfant. Les corticoïdes et les antiviraux sont les deux types de traitement actuellement évoqués pour accélérer la récupération et surtout diminuer les séquelles des PFI. Leurs effets est plus marqué si ils sont associés, utilisés précocement chez des formes modérés à sévères. P16. La diplégie faciale idiopathique : A propos d’un cas A. Mardassi, N. Mathlouthi, H. Mbarek, N. Ben Moussa, S. Mezri, C. Zgolli, C. Halwani, H.Brahem G. Chebbi, R. Ben M’hamed, K. Akkari, S. Benzarti. Service d’ORL et CCF, Hôpital Militaire de Tunis, Tunisie Introduction : La diplégie faciale est une affection rare qui représente moins de 2 % de toutes les paralysies faciales. Contrairement à la paralysie faciale périphérique unilatérale qui est le plus souvent idiopathique (70% des cas), la diplégie faciale ne l’est que dans moins de 20 % des cas. Les principales étiologies sont dominées par la maladie de Lyme, le syndrome de Guillain Barré, la sarcoïdose et les traumatismes. L’objectif de notre travail est de mettre l’accent sur cette entité rare en étudiant les différentes étiologies auxquelles il faudra penser avant de retenir ce diagnostic. Observation : Nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 67 ans sans antécédents pathologiques qui a consulté pour une diplégie faciale d’installation rapide sans autres signes associés. L’examen clinique a révélé une paralysie faciale bilatérale sévère avec un signe de Charles Bell positif des 2 côtés. L’examen otoscopique, l’examen des autres paires crâniennes et le reste de l’examen ORL et somatique étaient sans anomalies. L’électromyographie a conclu à une dénervation sévère bilatérale des nerfs faciaux. Les examens biologiques (glycémie, fonction rénal, fonction hépatique, bilan lipidique) étaient sans anomalies. Les bilans inflammatoire et immunologique étaient également normaux. La sérologie de la maladie de Lyme était négative. Des biopsies linguales et labiales ont été pratiquées et étaient sans particularités. Un examen neurologique spécialisé ainsi qu’une imagerie cérébrale par résonance magnétique ont été demandés et n’ont pas objectivé d’anomalies significatives. Le dosage de l’enzyme de conversion de l’angiotensine était également normal. L’évolution s’est faite vers la régression partielle de la diplégie faciale sans apparition d’autres signes d’orientation diagnostique. Le recul est de 6 mois. Conclusion : Les diplégies faciales idiopathiques sont rares et doivent rester un diagnostic d’élimination au décours d’un panel d’explorations bien conduit. Une surveillance rigoureuse et prolongée s’impose permettant dans certains cas de dévoiler à temps la pathologie causale. P17. Diplégie faciale chez l’enfant W. Kermani, M. Mejbri, N. Kheireddine, A. Mlika*, M. Ferjaoui , M. Bellakhdhar, M. Ghammem, M. Ben Ali, M. belcadhi, M. Abdelkéfi Service d’ORL, * Service de pédiatrie. CHU Farhat Hached Sousse Tunisie Introduction : La paralysie faciale périphérique est un motif de consultation courant. Si les formes unilatérales sont les plus frèquentes, les formes bilatérales restent plutôt rares survenant dans moins de 1% des paralysies faciales. Il est encore plus rare de les observer à l’âge pédiatrique. Le but de notre travail est de discuter les étiologies des diplégies faciales chez l’enfant et de préciser la prise en charge thérapeutique. Matériel et méthodes : Nous rapportons l’observation d’un enfant hospitalisé pour prise en charge d’une diplégie faciale d’installation brutale. Observation : Il s’agit d’un enfant âgé de 10 ans, sans antécédents pathologiques notables, qui a consulté pour défaut d’occlusion palpébrale, d’installation rapide associée à des troubles de l’élocution. A l’examen physique, le patient avait un visage atone avec un signe de Charles Bell bilatéral. Le testing musculaire de Freyss était évalué à 6/30 des deux côtés. L’examen otoscopique était normal. Le reste de l’examen clinique et neurologique était sans anomalies. Le diagnostic de paralysie faciale périphérique bilatérale a été retenu. La recherche étiologique a abouti à une sérologie herpétique positive contrôlée à 15 jours d’intervalle. Le reste du bilan radiologique (IRM cérébrale) et biologique (sérologies EBV, CMV, HIV, oreillons, maladie de Lyme, ponction lombaire) était revenu normal. L’évolution était favorable sous corticothérapie à base de prednisolone à la dose de 1mg /kg/jour, acyclovir à la dose de 80mg/kg/j et une kinésithérapie motrice faciale. Conclusion : La paralysie faciale périphérique bilatérale chez l’enfant est une pathologie rare devant laquelle il conviendrait d’éliminer une cause infectieuse, neurologique, traumatique ou une maladie systémique qui pourrait compromettre le pronostic vital ou fonctionnel. Un bilan étiologique méthodique doit être réalisé avant de conclure à une forme idiopathique, qui reste un diagnostic d’élimination. Le traitement doit être démarré dans de prompts délais mais la récupération peut s’avérer lente et incomplète. P18. Syndrome de Ramsay Hunt Fdhila.R, Bouzguenda.R, Ben Chikha.H, Ben Hammouda.R, Mansour.S, Bassoumi.L Service ORL et CCF - Hôpital Mohamed Tahar Maamouri Nabeul Introduction Le zona auriculaire est une cause relativement fréquente de paralysie faciale périphérique, de sévérité variable. L’éruption cutanée complète le syndrome de Ramsay Hunt, elle peut précéder, ou suivre la paralysie, voire exceptionnellement manquer totalement. L’objectif du travail est de préciser les données épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutives. Matériels et méthodes IL s’agit d’une étude rétrospective menée entre 2000 et 2013 portant sur 8 patients ayant présenté un zona dans le territoire du nerf facial. Résultats Il s’agissait de 4 femmes et 4 hommes. L’âge moyen de nos patients était de 52 ans avec des extrêmes entre 29 et 81 ans. Tous les patients étaient atteints d’une paralysie faciale périphérique post-zostérienne avec des otalgies et des éruptions vésiculeuses dans le territoire de Ramsay-Hunt. Une hypoacousie homolatérale était présente chez 7 patients. Une crise vertigineuse rotatoire et des éruptions vésiculeuses dans le territoire de trijumeau homolatéral étaient associées dans respectivement 3 cas et 2 cas. Tous les patients ont été traités par un traitement antiviral (Aciclovir) associé à des corticoïdes et à des antalgiques palier 1 (dans 4 cas) par voie intraveineuse. L’évolution a été marquée par la persistance d’une paralysie faciale séquellaire partielle chez 7 patients et complète dans un seul cas. Aucun patient n’a présenté des séquelles douloureuses. La moyenne du suivi était de 3 mois et demi avec des extrêmes allant de 10 jours à 20 mois. Conclusion La présence d’une éruption vésiculeuse dans la zone de Ramsay-Hunt évoque le diagnostic de zona du ganglion géniculé : la paralysie faciale est en règle massive et très douloureuse, avec une atteinte auditive ; un traitement par antiviral et corticoïde est indiqué mais son efficacité reste douteuse. P19. Syndrome de Ramsay-Hunt. A propos de 13 cas O. Ben Gamra ; S. Mannoubi, I. Ben Ghrib ; A. Ben younes ; W. Abid, S. Zribi ; I. Hariga ; Ch. Mbarek Service d’ORL et de Chirurgie Cervico-faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis Introduction : Le syndrome deRamsayHunt, provoqué parle virusvaricelle-zona(VZV), se caractérise parune paralysie facialeassociée àune éruption vésiculeuse au niveau de la zone de RamsayHunt. Souventcompliqué d’une atteinte vestibulo-cochléaire, il représente la deuxième cause de paralysie faciale périphérique. But : Relever les caractéristiques épidémio-cliniques et thérapeutiques de cette pathologie à travers 13 cas colligés au service et après revu de la littérature sur une période allant de 2002 à 2013. Résultats : L’âge moyen de nos patients est de 55,7 avec une prédominance féminine (Sex-Ratio : 0,3). Le motif principal de consultation était l’asymétrie faciale associée à une éruption vésiculeuse douloureuse de la conque. Des céphalées occipitales ont été notées dans 8 cas, une otalgie homolatérale chez 8 patients, une hypoacousie homolatérale dans 7 cas, la sensation vertigineuse dans 2 cas. Le délai moyen de consultation était de 2.8 jours. L’examen clinique objectivait une paralysie faciale avec un grading variant entre III et V selon la classification de House-Brackman avec des lésions vésiculeuses au niveau de la zone de Ramsay-Hunt pour tous nos patients. L’otoscopie était normale pour 10 patients avec un tympan remanié pour 1cas et un conduit inflammatoire pour 2 cas. L’examen vestibulaire était normal pour tous nos patients. L’audiométrie tonale trouvait une surdité de perception unilatérale pour 7 patients avec un seuil moyen de 45 db, le réflexe stapédien était absent dans tous les cas. Tous les patients ont reçu un antiviral (l’acciclovir), une corticothérapie par voie générale , un traitement vasodilatateur par voie orale et des soins locaux du pavillon pour une durée moyenne de 10 jours. L’IRM de l’angle ponto-cérébelleux et du conduit auditif interne, faite pour 6 patients dans un délai 46,5 jours est revenue normale. Le recul est en moyenne de 7 mois avec amélioration de la paralysie faciale d’un grade 4 à grade 2 pour 10 patients, stable pour 3 patients grade 4. Par ailleurs, on a noté un gain d’audition de 25db en moyenne pour 4 patients. Conclusion Le syndrome de Ramsay-Hunt est une pathologie d’origine virale, due à la réactivation virus (HVZ) au niveau du ganglion géniculé. Il est responsable d’un dysfonctionnement sévère et de moins bon pronostic pour le nerf facial par rapport à la paralysie de Bell. Son diagnostic est surtout clinique et son traitement comprend un antiviral, une corticothérapie et des vasodilatateurs P20. Zona de la Face : A propos de 2 observations R. Daoud ; R.Bouzgenda; G.kharrat; S. Mansour ; R. Ben Hamouda ; K. Ayachi ; L. Bassoumi. Service ORL et CCF; Hôpital Mohamed TaherMaamouri ; Nabeul. Introduction : Le zona facial est une forme fréquente de dermatose aigue, surtout chez le sujet âgé. Il est causé par une réactivation du virus varicelle zona et correspond le plus souvent à la topographie radiculaire du nerf trijumeau (V). Les trois branches de ce nerf peuvent être atteintes séparément ou simultanément. Matériels et méthodes : Nous présentons 2 cas de zona de la face (de trijumeau: ophtalmique V1 et de V2) pris en en charge au service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale de l’Hôpital Mohamed Taher Maamouri à Nabeul. Observation n°1 : Il s’agissait d’une patiente âgée de 72 ans qui a consulté pour des placards érythémateux et vésiculeux de l’hémi face gauche. L’interrogatoire révélait la notion de douleur de l’hémiface 3 jours avant l’apparition de l’éruption cutanéo-muqueuse. L’examen clinique notait la présence des croûtes hémorragiques et nécrotiques groupés en topographies métamériques de territoire de trijumeau 2 (V2), avec des lésions ulcéreuses endobuccales, l’examen ophtalmologique était sans particularités. La patiente a été mise sous double antibiothérapie associée à un traitement antiviral (aciclovir). L’évolution a été marquée par la disparition des lésions cutanéo-muqueuses mais la persistance des douleurs post zostériennes Observation n°2 : Il s’agissait d’une patiente âgée de 62 ans qui a consulté pour des lésions vésiculeuses surinfectés et œdème de l’hémi face gauche dans un contexte fébrile. L’examen clinique notait la présence de lésions vésiculaires surinfectées au niveau du front, du nez, et des paupières associés à un œdème palpébralhomolatéral, l’examen ophtalmologique révélait la présence d’une kératite ponctuée superficielle. Un traitement à base de double antibiothérapie et d’aciclovir en intra-veineux était prescrit avec une durée de 7jours associé à l’aciclovir ophtalmique, des antiseptiques oculaires et des soins locaux cutanés. Une douleur post zostérienne importante justifiait le recours des antalgiques à long terme. Conclusion : Le diagnostic de zona facial est clinique et repose en particulier sur la mise en évidence de lésions unilatérales limitées à un ou deux métamères, sur un tableau douloureux intense. Des douleurs postzostériennes sont fréquemment observées. Leur traitement est difficile. Des séquelles cutanées sont également fréquentes. P21. Une paralysie faciale périphérique révélant une leucémie aigue : A propos d’un cas M. Hasnaoui, N.Ben Hamida, F.Masmoudi , E. Chebil, K. Mighri, H.Hamza,N. Driss Service ORL, EPS Tahar Sfar Mahdia Introduction : Les leucémies aigues sont les hémopathies les plus fréquentes de l’enfant. L’atteinte otologique au cours des leucémies est relativement fréquente. L’atteinte isolée du nerf facial, quand à elle, est exceptionnelle. Observation : Il s’agissait d’une fille âgée de 2 ans , sans antécédents pathologiques notables qui a été admise dans le service ORL de Mahdia pour une exploration d’une asymétrie faciale d’apparition récente évoluant depuis 1 semaine et une tuméfaction mandibulaire gauche qui a augmenté progressivement de taille depuis 2 mois. L’examen a objectivé une patiente en bon état général, apyrétique présentant une paralysie faciale périphérique droite stade V de HB et un testing à 1.5/30. L’examen otologique était strictement normal. L’examen cervico-facial a retrouvé deux tuméfactions une en regard de la branche horizontale de la mandibule gauche de 4 cm, une temporo-zygomatique droite de 2cm. Ces deux tuméfactions avaient les mêmes caractéristiques : de consistance dure, fixées par rapport au 2 plans et recouvertes d’une peau saine. Les aires ganglionnaires étaient libres et le reste de l’examen ORL, ophtalmologique spécialisé et général étaient sans particularités. Une TDM du massif facial a montré de multiples lésions ostéolytiques agressives associées à une réaction périosté en poils de brosse. Une biopsie sous anesthésie générale de la lésion mandibulaire a été faite. L’examen histologique était en faveur d‘un sarcome d‘Ewing corrigé par l’étude immuno-histo-chimique qui a conclu finalement à une leucémie lymphoblastique aigue. L’évolution a été marquée par la persistance de la paralysie faciale, une altération très rapide de l’état général avec anorexie, fièvre, une détresse respiratoire et une impotence fonctionnelle des membres inferieurs. Une NFS de contrôle a montré un taux Hb à 3g/dl et une leucocytose à 78000. La patiente a été alors transférée au service d’hématologie pour complément de prise en charge, mais elle est décédée avant toute thérapeutique. Conclusion : L’atteinte des paires crâniennes notamment, le nerf facial et les nerfs oculomoteurs, est habituelle au cours de l’évolution des leucémies aigues mais l’atteinte avant l’installation du syndrome tumoral est exceptionnelle. L’absence de signes associés fait souvent porter à tord le diagnostic d‘une maladie de Bell. P22. La paralysie faciale périphérique : la technique de réanimation par le muscle temporal. Youssef. R; Djemal .T; Ben Rhouma. F Une paralysie faciale (PF) peut se définir comme un déficit de la fonction du nerf facial, principal nerf moteur des muscles de la face. Lorsqu’elle est périphérique, elle atteint les territoires supérieur (palpébral) et inférieur. Elle est généralement de bon pronostic. Les cas de paralysies faciales avec séquelles motrices responsables d’un préjudice esthétique important peuvent faire l’objet de multiples techniques de réhabilitation dont les plus couramment utilisées sont l’anastomose hypoglosso-faciale, la myoplastie d’allongement du muscle temporal et la canthopexie externe de Tenzel. A travers 3 cas de paralysie faciale périphérique d’étiologie congénitale, entrainant essentiellement un préjudice esthétique, nous allons exposer la technique de la myoplastie d’allongement du muscle temporal, et son impact sur l’esthétique et la fonction. P23. La migraine vestibulaire S Mannoubi, O. Ben Gamra, A. Ben Azzouz, A. Kaabi, F. Bel Haj Younes, W. Abid, S. Zribi, I. Hariga, Ch. M’barek Service d’ORL et de Chirurgie Cervico-faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis Introduction Sujet polémique mais dont la fréquence dépasse largement le cadre classique de l’aura des migraines basilaires. La migraine serait la deuxième cause de vertige après les VPPB. Malgré que cette opinion ne soit pas partagée par tous les auteurs, la conviction qu’il y a une relation forte entre migraine et vertige se renforce progressivement. La notion de « vertige Migraineux » ou « vestibulopathie migraineuse » ou encore « migraine vestibulaire ». Le but de ce travail prospectif est de montrer la prévalence assez élevée de la vestibulopathie migraineuse dans un recrutement de malades vertigineux, et mettre le point sur cette association fréquente ainsi que la prise en charge thérapeutique. Matériel et méthodes Nous rapportons notre série de 20 patients explorés et suivi au service ORL de l’hôpital Habib Thameur, avec une prépondérance féminine 13F/7H, l’âge moyen est de 36,95 ans [13-60ans] un terrain migraineux familial a été retrouvé chez 7 patients. Dans la majorité des cas (60%) la crise de vertige est de type rotatoire, de durée variable de 10mn à 24h, parfois il s’agit de troubles de l’équilibre dans 15% des cas, sous forme d’un VPPB dans25% des cas.la crise vertigineuse est souvent associées à des céphalées chez 60% des patients sous forme d’aura de la crise ou durant la crise. Les signes neurovégétatifs étaient associées à la crise dans 65% des cas. Des acouphènes graves annonciateurs de la crise ont été signalés fréquemment par les patients (80%). On a retrouvé une surdité fluctuante chez 15% des patients. Tous nos patients ont bénéficié d’une exploration videonystagmographique qui a révélé un nystgamus de position vertical, particulièrement chez les patients qui se sont présentés en crise (15%). Une hypovalence chez 40% des patients. Une prépondérance dans 25% des cas. Une verticale visuelle subjective perturbée chez 4 patients. La majorité de nos patients ont été mis sous pizofène, bétahistine. Malgré un recul de quelques mois, on a noté une amélioration nette de la symptomatologie. Le recours à une rééducation vestibulaire n’a pas été préconisé chez nos patients. Conclusion Une meilleure reconnaissance de cette entité permet un diagnostic et une prise en charge plus efficace. Malheureusement, il n’y a pas de test objectif permettant de prouver la responsabilité de la migraine. Seule l’efficacité thérapeutique des traitements antimigraineux peut finalement emporter la conviction. P24. Les paragangliomes temporaux J. Marrakchi, S. Akkari, A. Mediouni, D. Chiboub, M. Ben Amor, R. Zainine, N. Beltaief, G. Besbes Service d’ORL et de CCF, Hôpital La Rabta Introduction Les paragangliomes tympaniques et jugulaires sont les tumeurs les plus fréquentes de l’oreille moyenne. Le diagnostic est suspecté cliniquement par l’otoscopie et est confirmé par l’imagerie. Le CT-scan et l’angioIRM représentent le gold standard. Le but de notre travail était de revoir les aspects cliniques et les modalités thérapeutiques de cette entité. Matériel et Méthodes : Etude rétrospective concernant 6 patients suivis et traités pour paragangliome tympanojugulaire (4 tympaniques et 2 tympanojugulaires) colligés au service d’ORL et de CCF La Rabta sur une période de 10 ans (2004-2013). La classification de Fisch a été adoptée. Résultats : Tous nos malades étaient de sexe féminin. La moyenne d’âge était de 55 ans ( des extrêmes de 47 et 70 ans). Le motif de consultation était des acouphènes unilatéraux dans tous les cas. L’examen clinique a trouvé une formation rouge rétrotympanique. L’examen neurovestibulaire était normal. La tomodensitométrie des rochers avait objectivé une opacité tissulaire prenant le contraste, qui comblait la caisse avec une lyse au niveau du promontoire dans 3 cas et une lyse de l’apex pétreux dans 1 cas. L’IRM a été demandée dans le cadre du diagnostic et du bilan d’extension lésionnelle chez 2 malades. Les tumeurs ont été classées stade A dans 1cas, stade B dans 3 cas, stade C dans 1cas et stade D dans 1 cas. Quatre malades ont été opérés par voie transmastoidienne avec des suites opératoires simples. Une radiothérapie a été indiquée chez 2 malades. L’évolution a été marquée par l’absence de récidive confirmée par une imagerie par résonnance magnétique chez 3 malades opérés avec un recul moyen de 2 ans et demi et une stabilité chez une malade irradiée. Deux malades ont été perdues de vue (dont une opérée et une chez qui une radiothérapie a été indiquée mais non faite). Conclusion : Le diagnostic de paragangliome tympanojugulaire doit être évoqué devant toute acouphène pulsatile. Ce sont des tumeurs presque toujours bénignes d’évolution lente. Il est parfois difficile de choisir le moment auquel intervenir, en mettant en balance, d’un côté l’évolution lene, et de l’autre côté les risques liés au traitement. P25. Myélome multiple révélé par une symptomatologie otologique K. Khamassi, K. Ouertani, K. Tarhouni, R. Lahiani, L. Bougacha, E. Brahem, D. Nejah, N. Kaffel, M. Ben Salah, M. Ferjaoui Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis Introduction : Le myélome multiple est une pathologie lymphoproliférative B maligne, caractérisée par l’infiltration de la moelle osseuse par des plasmocytes clonaux, des lésions ostéolytiques du squelette et la présence d’immunoglobulines monoclonales dans le sang ou les urines. Il peut rarement se révéler par une symptomatologie otologique lors d’une atteinte inaugurale au niveau du rocher. Observation : Il s’agissait d’une patiente âgée de 57 ans, sans antécédents pathologiques notables, qui nous a été adressée pour asymétrie faciale gauche évoluant depuis 8 mois, associée à une hypoacousie profonde et à des acouphènes prédominant à gauche, sans vertige ni céphalées. Par ailleurs, il n’y avait pas la notion de douleurs osseuses ni de fractures pathologique. L’examen physique a mis en évidence une paralysie faciale périphérique gauche avec un testing musculaire à 9/30. Les tympans étaient normaux, ainsi que l’examen vestibulaire. Les loges parotidiennes étaient libres. Le reste de l’examen neurologique était normal. L’audiométrie a montré une subcophose gauche et une surdité de perception droite à 60 dB. Le tympanogramme était central des 2 côtés. La TDM des rochers a montré une atteinte myélomateuse diffuse des 2 rochers avec une extension à gauche au niveau du conduit auditif interne et au labyrinthe osseux postérieur. La patiente a été alors adressée en hématologie, où on a découvert à l’électrophorèse des protides un pic correspondant à une immunoglobuline monoclonale. Le myélogramme a confirmé le diagnostic de myélome multiple en mettant en évidence une infiltration plasmocytaire pathologique. La patiente a été mise sous chimiothérapie et corticothérapie. L’évolution a été marquée par la régression partielle de la paralysie faciale vers un grade III, et la persistance de l’atteinte auditive, nécessitant un appareillage. Conclusion : Le myélome multiple est une pathologie maligne qui se révèle rarement par une atteinte pétreuse. Le diagnostic doit être évoqué devant toute symptomatologie otologique atypique et persistante. L’imagerie est d’un grand apport pour orienter le diagnostic. P26. Réparation des pertes de substance du pavillon de l’oreille par une greffe de cartilage septal : à propos de 3 cas G Chebbi, S. Naija, H Brahem, A. Mardassi, N. Mathlouthi, R. Ben Mhamed, Kh. Akkari, S. Benzarti Service d’ORL et CCF - Hôpital Militaire de Tunis, Tunisie Introduction : Les pertes de substance des pavillons de l’oreille sont fréquentes et d’étiologies multiples. Les principes de réparation sont complexes en raison de la double composante cartilagineuse et cutanée nécessitant parfois plusieurs temps opératoires. Materiel et methodes : Nous présentons 3 patients ayant une perte de substance d’étiologie variable : post traumatique, tumeur vasculaire nécrosée, carcinome basocellulaire. Tous nos patients ont été opérés en 2 temps opératoires. Le recouvrement cutané a nécessité le recours à des lambeaux régionaux. L’évolution sur le plan esthétique était satisfaisante chez tous nos patients. Discussion : La reconstruction par cartilage septal est une bonne indication pour les petites pertes de substance. Il a l’avantage d’être fin, malléable, ayant la même consistance que le cartilage du pavillon. Sa situation dans le même champ opératoire ainsi que la rapidité de son exérèse diminue le temps opératoire. P27. Imagerie des mucocèles nasosinusiennes J. Marrakchi, S. Meherzi, R. Bechraoui, S. Akkari, M. Jrad*, R. Zainine, M. Ben Amor, N. Beltaief, H. Mizouni*, G. Besbes Service d’ORL et de CCF. * Service de radiologie. La Rabta. Tunis Introduction : Les mucocèles sont des pseudo-tumeurs bénignes rares. Elles ont une tendance extensive et évolutive. Elles peuvent entraîner la distension, voire la destruction des parois osseuses. Le but de ce travail est d'étayer les caractéristiques sémiologiques en imagerie tomodensitométrique (TDM) et imagerie par résonance magnétique (IRM) des mucocèles naso-sinusiennes, de préciser leur apport dans les bilans topographique et étiologique. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 34 cas de mucocèles nasosinusiennes traitées dans notre service sur une période de 09 ans (2004-2012). Résultats : Il s’agit de 24 hommes et 10 femmes avec un sex ratio de 2.4. L’âge moyen était de 44.5 ans. Le délai de consultation moyen était de 09 mois. Le tableau clinique était dominé par les signes oculoorbitaires (52%). La TDM du massif facial a été réalisée dans tous les cas. La mucocèle était isodense dans 56% des cas. Une prise de contraste périphérique a été notée dans 30% des cas. L’aspect soufflé et lysé des parois osseuses a été retrouvé dans tous les cas. L’IRM réalisée dans 19 cas, a montré une lésion en hyposignal T1 dans 36 % des cas, hypersignal T2 dans 52% des cas. Les localisations éthmoïdales et fronto-ethmoidales étaient les plus fréquentes. L’extension orbitaire a été retrouvée dans 67% des cas et l’extension endocrânienne dans 8% des cas. Le caractère surinfecté de la mucocèle a été suspecté dans 02 cas. Une étiologie a été retrouvée dans 14% des cas (polypose nasosinusienne = 2 cas, concha bullosa = 1cas, cloisonnement sinusien = 1 cas, obstruction du canal nasofrontal = 1 cas). Conclusion : La TDM constitue un examen clé au diagnostic positif et au bilan d’extension des mucocèles nasosinusiennes. L’IRM est d’un grand apport en cas de doute diagnostique (positif et étiologique) et pour une meilleure étude de l’extension orbitaire et intracrânienne. P28. Mucocèles sinusiennes de l’Enfant A. Chakroun, I. Achour, A. Ben Saïd, F. Maalej,B. Souissi*, I. Charfeddine, B. Hammami, M. Mnejja, A. Ghorbel Service ORL, Service de radiologie *, CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine de Sfax, Tunisie Introduction Les mucocèles des sinus para nasaux sont des formations pseudo kystiques expansives, d'évolution lente, qui se développent au sein des cavités sinusiennes. Elles possèdent la capacité d'éroder les parois osseuses et présentent une évolution pseudo tumorale. Les mucocèles des sinus para nasaux sont extrêmement rares chez l’enfant et l’adolescent.Nous rapportons trois cas de mucocèles survenant chez l’enfant, afin de relever les particularités de cette forme clinique, tant sur le plan clinique que thérapeutique. Matériels et méthodes Nous rapportons les observations de trois enfants opérés d’une mucocèle des sinus para nasaux colligés entre 2003 et 2013. Résultats Il s’agissait de deux garçons et une fille dont l’âge était compris entre 32 mois et 14 ans. Aucun antécédent particulier n’était noté chez les trois enfants. Deux enfants ont été explorés à la recherche d’une mucoviscidose et le bilan était négatif. La symptomatologie était dominée par les signes ophtalmologiques. La TDM et l’IRM ont été réalisés chez le trois enfants. La localisation ethmoïdale été retrouvée dans deux cas et le troisième avait une localisation sphénoïdale. Une extension orbitaire a été retrouvée dans 1 cas. La mucocèle a été abordée par voie endoscopique chez les trois enfants. Les suites opératoires étaient simples avec un recul moyen de 5 ans. Conclusion La mucocèle sinusienne est exceptionnelle chez l’enfant. La mucoviscidose en est le principal facteur favorisant mais elle peut survenir en dehors de toute cause. La symptomatologie fonctionnelle dépend de la localisation et de la taille de la mucocèle. Le traitement est exclusivement chirurgical et la tendance actuelle est l’utilisation de plus en plus de la technique endonasale d’autant plus qu’il s’agit d’un enfant dont le massif facial est en pleine croissance. P29. Mucocèle frontale : A propos de deux cas S. Mezri, IC. Zgolli, I. kasraoui , N. Ben Moussa, N. Mathlouthi, A. Mardassi, K. Akkari, R. Ben M’hamed, S. Benzarti Service d'ORL et de CCF. HMPIT. Introduction: La mucocèle, formation pseudo-kystique expansive des sinus, est constituée par une muqueuse plus ou moins modifiée de la cavité sinusienne dont le contenu est un liquide aseptique. But du travail : est de préciser les caractéristiques cliniques et radiologiques des mucocèles dans leur localisation frontale et d'établir les moyens de prise en charge thérapeutiques. Materiel et methodes Il s’agit d’une étude rétrospective a propos de deux patients : Observation 1 Il s’agit d’un patient agé de 60 ans aux ATCDs d’UCNT du cavum classé T4N3M0 traité par 3 cures de chimiothérapie suivie de radiothérapie (70 Gy) qui a consulté pour une tuméfaction canthale accompagnée de céphalées frontales, avec à l’examen l’existence d’une tuméfaction canthale interne droite de consistance dure, légèrement sensible de 3*4cm associée à une exophtalmie non axile . L’endoscopie nasale trouve un cavum libre. L’examen ophtalmologique montre une baisse de l’acuité visuelle de l’œil droit avec des troubles de l’oculomotricité. Un scanner et une IRM du massif facial révèlent la présence d’un processus expansif de l'angle supra-interne de l'orbite droit avec extension vers le sinus frontal et le labyrinthe éthmoïdal. Observation 2 Il s’agit d’un patient âgé de 34 ans qui consulte pour des céphalées frontales avec obstruction nasale droite chronique, l’examen et l’endoscopie nasalesétaient normaux. La TDM et l’IRM du massif facial montrent la présence, au niveau du sinus frontal droit, d’une formation évoquant une mucocéle frontale. Le traitement était chirurgical pour les deux patients. Resultats : Le diagnostic a été confirmé par l’examen histopathologique. Une récidive tumorale avec mucocèle frontale a été notée pour le premier patient. Les suites opératoires étaient simples pour le deuxième patient. Conclusion : Les mucocèles sinusiennes sont des lésions bénignes, d’évolution progressive. L’imagerie est indispensable pour orienter le diagnostic et guider le choix du traitement chirurgical. Le traitement par voie endonasale est devenue le traitement de référence pour cette pathologie. P30. Les mucocèles sphénoidales R. Lahiani, W. Kaabachi, M. Dhaha, K. Khamassi, L. Bougacha, D. Ben Gharbia, D. Nejah, N. Kaffel, M. Ben Salah, M. Ferjaoui Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis Introduction : La localisation sphénoïdale des mucocèles est rare. Ses rapports neuroméningés et orbitaires font la gravité de cette entité. But : Décrire les particularités cliniques et thérapeutiques des mucocèle sphénoïdales. Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 6 cas de mucocèles sphénoïdales pris en charge entre les années 2006 et 2013. Tous les patients ont bénéficié d’un interrogatoire, d’un examen clinique, d’une TDM injectée du massif facial et d’une IRM. Résultats : L’âge moyen des malades était de 43 ans. La prédominance était masculine avec un sexe ratio de 2. La céphalée était le maitre symptôme. Par ailleurs, une atteinte ophtalmiques a été décrite chez tous les patients, à type de flou visuel (2 cas),de baisse de l’acuité visuelle (3 cas),une exophtalmie (1 cas). Un malade a consulté pour une sensation de pesanteur oculaire, associée à un larmoiement. Un autre a présenté des épisodes d’épistaxis. L’examen rhinologique a mis en évidence une hypertrophie du cornet inférieur, un pied de cloison chez un malade, un méat moyen confiné avec une déviation de la cloison nasale chez un autre, un bombement du récessus sphéno_éthmoidal chez un 3ème patient. Tous les patients ont été explorés par une TDM et une IRM du massif facial. La mucocèle était sphénoidale dans 3 cas et sphénoido-ethmoidale dans 3 cas. Tous les patients ont été opérés par voie endonasale avec sphénoidotomie et marsupialisation de la mucocèle. Conclusion : La symptomatologie clinique, en cas de mucocèle sphénoïdale, est très diversifiée et non spécifique. L’imagerie en coupes et d’un apport considérable permettant le diagnostic positif, le bilan d’extension et guidant le geste thérapeutique. Le traitement de choix reste la sphénoidotomie par voie endoscopique avec marsupialisation de la mucocèle. P31. Mucocèle du cornet moyen : A propos d’un cas. R. Daoud ; M.Bahlouli; R.Bouzgenda; S.Ben Slimen; S. Mansour ; R. Ben Hamouda ; K. Ayachi ; L. Bassoumi. Service ORL et CCF; Hôpital Mohamed Taher Maamouri ; Nabeul. Introduction : Les mucocèles sont des lésions expansives pseudokystiques développées au dépens des cavités naso-sinusiennes, bordées d’un épithélium contenant un mucus généralement aseptique.Les formes intraturbinale sont peu habituelles et rarement rapportées dans la littérature. A partir d’une Observation colligée au service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale de l’Hôpital Mohamed Taher Maamouri à Nabeul, nous rappelons les aspects cliniques, radiologiques ainsi que la prise en charge de la mucocèle de la cloison nasale. Observation : Il s’agissait d’une patiente de 14 ans sans antécédents notables présentant une obstruction nasale bilatérale plus marquée à gauche évoluant depuis 1 année sans rhinorrhee sans céphalée ni épistaxis ou dysosmie. L’examen révélait un comblement de la fosse nasale gauche par une formation à muqueuse saine. Le scanner du massif facial montrait une lésion expansive polyploïde du carrefour ostio méatique du sinus maxillaire gauche de 4 cm de grand axe de rehaussement hétérogène, refoulant les structures osseuses sans lyses .L’IRM du massif facial objectivait un aspect de Concha Bullosa gauche comblé en transformation mucocèlique avec rhino-sinusite chronique d’amont. Elle a eu une marsupialisation de la mucocèle du cornet moyen gauche avec turbinoplastie et meatomie moyenne homolatérale. Les suites opératoires étaient simples. L’évolution était marquée par une amélioration de l’obstruction nasale avec à l’examen une fosse nasale gauche libre et un méat large. Conclusion : Les mucocèles turbinales constituent une pathologie très rare que pourrait révéler le recours systématique à un examen rhinologique (endoscopie) et une imagerie des cavités naso sinusiennes devant toute obstruction nasale progressive notamment unilatérale. Le traitement repose actuellement sur la marsupialisation de la poche mucocèlique par voie endonasale endoscopique. P32. Rhinosclérome nasosinusien révélé par une mucocèle éthmoido-frontale A. Chakroun, I. Achour, I. Kharrat, B. Souissi*, A. Kossentini, I. Charfeddine, B. Hammami, A. Ghorbel Service ORL, Service de radiologie* CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine de Sfax, Tunisie Introduction : La mucocèle est une formation pesudokystique expansive qui se développe à partir de la muqueuse naso-sinusienne. Elle est due généralement à une accumulation anormale du mucus secondaire à l’obstruction de l’ostium du sinus. Cette obstruction peut être causée par plusieurs facteurs dont l’inflammation chronique est la plus fréquente. Le but de notre travail est d’exposer une association exceptionnelle d’une mucocèle et d’un rhinosclérome. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude de cas de rhinosclérome naso-sinusien associé à une mucocèle éthmoido-frontale. Résultat de l’observation : Il s’agit d’un homme âgé de 72 ans qui a présenté une obstruction nasale intermittente à bascule avec éternuement et anosmie remontant à 1 an, résistante au traitement médical à base d’une corticothérapie locale et générale. Quatre mois plus tard, il a présenté une tuméfaction frontoorbitaire droite douloureuse associée à un larmoiement et un flou visuel, qui l’ont amené à reconsulter. L’examen a montré une tuméfaction fronto-orbitaire droite, de 4 cm, comblant l’angle interne de l’œil. L’examen rhinologique a montré une muqueuse nasale inflammatoire polyploïde avec présence d’une formation tissulaire au niveau de la fosse nasale droite. L’imagerie a conclu à une mucocèle ethmoido-frontale droite associée à un comblement diffus des autres sinus et des fosses nasales avec présence de formations hyperdenses. Le patient a été opéré par voie endonasale sous guidage endoscopique. Il eu une marsupialisation de la mucocèle avec exérèse de la formation nasale droite associée à une éthmoidectomie complète bilatérale. L’examen anatomopathologique a conclu à un rhinosclérome naso-sinusien. Un mois plus tard, le patient a présenté une réapparition de la tuméfaction fronto-orbitaire. L’IRM du massif facial a montré le même aspect initial suggérant une récidive de la mucocèle frontale. Une reprise chirurgicale a été réalisée par voie combinée avec exclusion du sinus frontal droit. Conclusion : Le rhinosclérome est une affection bénigne mais qui peut être agressive entrainant des complications graves tant sur le plan fonctionnel que vital. Aucun cas d’association d’un rhinosclérome avec une mucocèle n’a été décrit dans la littérature. Nous estimons que cette mucocèle pourrait être la complication de l’évolution de l’infection chronique, qui, en créant des lésions granulomateuses et pseudo-tumorales, a entravé le flux naso-sinusien normal favorisant ainsi la formation secondaire d’une mucocèle. P33. Asthme et polypose naso-sinusienne (PNS) : A propos de 19 cas Fdhila.R, Kharrat.G, Bahlouli.M, Mansour.S, Ben Hammouda.R, Bassoumi.L Service ORL et CCF, Hôpital Mohamed Tahar Maamouri Nabeul Introduction La relation entre asthme et polypose naso-sinusienne (PNS) est connue depuis longtemps. La PNS est un facteur aggravant l’asthme et de ce fait le contrôle de la PNS améliorerait le pronostic de l’asthmatique. L’objectif de notre travail est d’étudier l’impact du traitement chirurgical de la PNS sur les malades asthmatiques. Matériels et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 19 asthmatiques opérés d’une éthmoïdectomie ou d’une polypectomie entre 2005 et 2012. Le diagnostic d’asthme a été porté par le pneumologue après EFR dans tous les cas. Tous les patients ont bénéficié d’une TDM du massif facial en pré opératoire. Le recul moyen était de 1,75 an. Résultats L’âge moyen de nos patients était de 44 ans [19-64 ans], il s’agissait de 14 femmes et 5 hommes, 2 parmi nos malades étaient tabagiques. Un syndrome de Widal a été relevé dans 6 cas, un antécédent d’allergie naso-sinusienne a été retrouvé chez 14 malades. La symptomatologie rhinologique était dominée par l’obstruction nasale et l’anosmie notées dans respectivement 100% et 84,2. Il s’agissait d’un asthme persistant modéré à sévère. Le stade III de PNS était prédominant. Le score tomodensitométrique de Lund-Mackay était de 17,2 [12-24]. Une polypectomie a été pratiquée dans 6 cas, une éthmoïdectomie fonctionnelle dans 13 cas. Aucune complication per opératoire n’a été relevée. En post opératoire la seule complication que nous avons notée était une synéchie. Une amélioration de la symptomatologie rhinologique a été obtenue dans 52,6% des cas. La diminution de la fréquence des crises et/ou de l’utilisation des 2 inhalés a été constatée chez 62,5% des opérés. Concernant les patients atteints d’une maladie de Widal, l’amélioration des signes rhinologiques et de l’asthme a été notée dans 50% des cas chacune. L’amélioration de la maladie asthmatique était de 61,5% chez les opérés d’une éthmoïdectomie versus 0% en cas de polypectomie. Conclusion L’éthmoïdectomie chez les malades présentant une association asthme-PNS massive est actuellement recommandée. Elle améliore l’asthme cliniquement mais aussi l’épreuve fonctionnelle, par contre, elle influence peu le pronostic des malades atteints d’une maladie de Widal. La polypectomie ne semble pas influencer la maladie asthmatique. P34. Polypose naso-sinusienne compliquée : A propos d’un cas L. Bougacha, M. Lajhouri, W. Kaabachi, R. Lahiani, K. Khamassi, E. Brahem, N. Kaffel, D. Najeh, M. Ben Salah, M. Ferjaoui Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis Introduction : La polypose nasosinusienne (PNS) est une pathologie fréquente et généralement bénigne. Cependant, des complications peuvent émailler l’évolution de cette maladie faisant toute sa gravité. A travers une observation de PNS compliquée de cellulite orbitaire et thrombophlébite du sinus caverneux, on discute les particularités cliniques et radiologiques de cette entité ainsi que ses implications thérapeutiques. Observation : Il s’agit d’une patiente âgée de 27 ans suivie depuis l’âge de 6 ans pour maladie de Widal sous corticothérapie au long cours. Elle a consulté en urgence pour exophtalmie brutale gauche et céphalées frontales évoluant depuis 48 heures dans un contexte fébrile. L’interrogatoire a révélé la notion de prise de corticothérapie orale non associée à une antibiothérapie devant un poussé inflammatoire de sa maladie. A l’examen la patiente était fébrile. L’examen ophtalmologique a objective un œdème palpébral supérieur gauche, une exophtalmie non pulsatile, un chémosis, un ptosis, une ophtalmoplégie complète et une cécité gauche. La rhinoscopie antérieure a objectivé une polypose naso-sinusienne grade 3 bilatérale associée à une rhinorrhée purulente gauche. La biologie a conclu à un syndrome inflammatoire. La TDM du massif facial et cérébral avec injection de produit de contraste a montré un comblement total et bilatéral des fosses nasales et des sinus de la face, avec présence d’un abcès intra-orbitaire supéro-externe gauche mesurant 22 x 11 mm, une érosion de la table interne du sinus frontal gauche avec un réhaussement méningé focal en regard et une thrombophlébite du sinus caverneux. La patiente a été hospitalisée en urgence et mise sous quadruple antibiothérapie à large spectre et sous héparinothérapie à dose curative. Un drainage de l’abcès orbitaire par voie fronto-sourcilière de Jacques a été pratiqué. L’évolution a été marquée par la régression totale de l’exophtalmie et de l’ophtalmoplégie ainsi que la normalisation du bilan biologique. Cependant, la patiente a gardé une cécité gauche séquellaire. La patiente a consulté 3 mois après la fin du traitement pour récidive de la cellulite orbitaire gauche avec infiltration de la graisse orbitaire et exophtalmie grade I, sans collection associée. La patiente a été mise sous antibiothérapie à large spectre. Après régression des signes cliniques elle a eu une nasalisation bilatérale. L’évolution a été marquée par l’amélioration des signes rhinologiques et l’absence de récidive après un suivi de 2 mois. Conclusion : Les cellulites orbitaires peuvent compliquer certaines formes évolutives de la maladie de Widal. L’absence de traitement antibiotique initial est fréquemment observée. Le diagnostic est évoqué sur des arguments cliniques et confirmé par l’imagerie qui permet la stadification de la complication orbitaire et la recherche de complications endocrânienne. Un traitement radical de la PNS parait indiscutable en cas de surinfection rhinosinusienne récidivante exposant à des complications orbitaires et endocrâniennes qui peuvent engager le pronostic visuel voire même le pronostic vital. P35. Polype de Killian I. Hariga, W. Abid, A. Ben azzouz, W. El Euch, F. Ben Hadj Younes, S. Zribi, O. Ben Gamra, Ch. M'barek Service d’ORL et de Chirurgie Cervico-faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis Introduction: Le polype antrochoanal est une pathologie bénigne. Le diagnostic est clinico-radiologique reposant sur l'endoscopie nasale et la tomodensitométrie du massif facial. Son traitement est chirurgical, la voie endonasale est préconisée. L'exérèse doit être complète du polype et de son pédicule d'insertion afin d'éviter les récidives. But : Le but de notre travail est d'évaluer les résultats de la prise en charge thérapeutique et d'analyser les cas de récidive. Patients et méthodes : Il s'agit d'une étude rétrospective à propos de 104 cas suivis et traités sur une période de 14 ans entre 1997 et 2010. Résultats : L'âge de nos patients était de 24 ans avec des extrêmes de 6 à 60 ans. Il a été noté une discrète prédominance masculine. La symptomatologie était dominée par l'obstruction nasale et la rhinorrhée. L'endoscopie nasale systématique, a permis d'objectiver dans 98% des cas un aspect caractéristique de polype translucide provenant du méat moyen. La tomodensitométrie a été réalisée chez tous nos patients. Elle a montré une opacité homogène unilatérale du sinus maxillaire et de la fosse nasale homolatérale avec extension vers le cavum dans 45 cas. Tous les patients ont bénéficié d'une méatotomie moyenne afin de contrôler la base d'implantation du polype associée à une voie de mini Cald-well-Luc dans 5 cas et une méatotomie inférieure dans 2 cas. Les suites opératoires étaient simples. L'examen anatomopathologique a confirmé le diagnostic dans tous les cas. Le taux de récidive était à 11,53% nécessitant une reprise chirurgicale. Conclusion: La prise en charge thérapeutique du polype antrochoanal est exclusivement chirurgicale. Elle laisse une place de choix à la voie endonasale en première intention. Les récidives constituent la hantise de cette pathologie. P36. Les sinusites sphenoïdales isolées : Diagnostic et Traitement J. Marrakchi, D. Chiboub, H. Chahed, S. Akkari, M. Ben Amor, R. Zainine, N. Beltaief, G. Besbes Service d’ORL et de CCF, Hôpital La Rabta Introduction : La pathologie infectieuse du sinus sphénoïdal est une pathologie rare et de diagnostic difficile. Elle peut être à l’origine de redoutables complications du fait de la proximité des organes nobles. Le traitement dépend du type de l’infection (mycosique ou bactérienne), de la durée de l’évolution (aigue ou chronique) et de la présence ou non de complications. But : L’objectif de notre travail était de rappeler la démarche diagnostique et thérapeutique dans les sinusites sphénoïdales isolées. Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 4 cas colligés sur une période de 10 ans de 2002 à 2013. Notre étude s’est basée sur un examen clinique, une exploration radiologique avec un traitement médical et chirurgical pour tous les patients. Résultats : L’âge moyen de nos patients était de 39,5 ans (19-61), une nette prédominance féminine a été notée (3 F/1H). On n’a pas relevé d’antécédents pathologiques particuliers chez tous nos patients. Le délai d’apparition des signes cliniques a été de 7 mois avec des extrêmes allant de 10j à 2 ans. Les signes cliniques ont été dominés par les céphalées frontales et rétro-orbitaires retrouvées chez 3 patients. Une baisse rapide de l’acuité visuelle avec flou visuel et amputation du champ visuel droit ont été notés 1 cas et une rhinorrhée purulente intermittente avec une obstruction nasale ont été retrouvés dans 1 cas. L’examen rhinologique a trouvé des méats moyens libres dans tous les cas. L’examen ophtalmologique a objectivé un œdème papillaire avec une hémianopsie droite dans 1 cas et un œdème palpébral dans 1 cas. L’examen neurologique a été normal dans tous les cas. La TDM du massif facial a été faite dans 3 cas, elle a objectivé : un comblement total du sinus sphénoïdal droit dans 1 cas, un processus tissulaire du sinus sphénoïdal droit siège de calcifications évoquant une origine aspergillaire dans 1 cas, un comblement partiel du sinus sphénoïdal gauche dans 1 cas. L’ IRM cérébrale et du massif facial a été faite dans 1 cas, elle a montré : un comblement du sinus sphénoïdal droit en hyper signal hétérogène T2 et en hyposignal T1 responsable d’un rétrécissement du canal optique. Des PEV ont été faites chez une patiente objectivant une neuropathie optique par atteinte inflammatoire réactionnelle du nerf optique. Trois patients ont eu un traitement antibiotique basé sur une antibiothérapie probabiliste en pré-opératoire. Le traitement chirurgical a été indiqué dans tous les cas dont deux cas après échec du traitement médical seul. Il a consisté dans tous les cas en une sphenoïdotomie par voie endonasale. L’examen anatomopathologique a confirmé l’origine aspergillaire dans 1 cas. L’évolution clinique a été bonne dans tous les cas après un recul moyen de 7,5 ans. Conclusion : Le diagnostic de sphénoïdite est trompeur. Le praticien doit y penser en particulier devant toute céphalée ne faisant pas sa preuve. Le traitement des sphénoïdites bactériennes repose sur l’antibiothérapie. Le traitement chirurgical est indiqué en cas d'échec du traitement médical, de complications ou en cas d'infection mycosique. P37. Complications orbitaires des sinusites : A propos de 42 cas I. Hariga, O. Ben Gamra, I. Nacef, W. Elleuch, W. Abid, F. Bel Haj Younes, S. Zribi, Ch. Mbarek Service d’ORL et de Chirurgie Cervico-faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis Introduction : Les complications oculo-orbitaires des rhino-sinusites sont rares mais graves. Elles posent un problème thérapeutique et peuvent engager le pronostic fonctionnel et vital. Le but de notre travail est de préciser les particularités épidémiologiques, cliniques et paracliniques de ces complications ainsi que leurs modalités thérapeutiques et évolutives. Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective sur 16 ans (1998-2013) portant sur 42 patients hospitalisés pour une complication orbitaire d’origine sinusienne. Résultats : L’âge moyen de nos patients était de 21 ans avec des extrêmes allant de 1 à 64 ans. La prédominance masculine était nette (34H/8F). Les signes rhinologiques étaient marqués par la rhinorrhée (64,3%), l’obstruction nasale (21,4%) et les troubles de l’odorat (9,5%).Vingt-neuf patients avaient des céphalées concomitantes de siège essentiellement frontal. L’examen ophtalmologique a révélé un œdème péri-orbitaire dans 97,6% des cas, une exophtalmie dans 52,4% des cas, un chémosis dans 26,2% des cas et une baisse de l’acuité visuelle chez 9 patients. Une hémiparésie était notée dans 2 cas en rapport avec une extension endocrânienne. L’endoscopie nasale a révélé l’issue de pus par le méat moyen dans 57,1% des cas et la TDM a montré un comblement fronto-éthmoido-maxillaire dans la majorité des cas. Une hyperleucocytose était notée chez 34 patients et une élévation de la CRP dans 17 cas. Le prélèvement bactériologique était positif dans 3 cas (Staphylocoque Auréus et Staphylocoque D) et des filaments mycéliens en faveur d’une mucormycose étaient présents dans un cas. L’antibiothérapie consistait surtout en une trithérapie (céfotaxime, metronidazole, gentamycine) et ce dans 26,2% des cas sur une durée moyenne de 13,7 jours en moyenne. Un drainage de la collection était pratiqué chez 27 patients, associé à une méatotomie moyenne chez 15 d’entre eux. L’évolution était favorable dans la plupart des cas (95%). Conclusion : Les sinusites compliquées constituent une urgence diagnostique et thérapeutique nécessitant une prise en charge adaptée et précoce. Leur pronostic s’est manifestement amélioré depuis l’avènement des nouvelles classes d’antibiotique et le recours à la tomodensitométrie. P38. Particularités cliniques et thérapeutiques des cellulites orbitaires chez l’enfant A Chebbi, M Bouzain, I Nacef, R Bhiri, I Malek, L Jalali, I Zeghal, H Bouguila, L Nacef. Institut Hedi Raeis d’ophtalmologie. Service A. Tunis Introduction : Les cellulites orbitaires sont des affections fréquentes chez l’enfant, le diagnostic clinique est aisé. Le risque élevé de survenue de complications graves oculaires et neurologiques impose un diagnostic précoce et un traitement adéquat. Matériel et méthodes : Etude rétrospective portant sur 45 patients colligés au service A de l’institut d’ophtalmologie entre Mars 2006 et Janvier 2013. Tous les patients one bénéficié d’un examen ophtalmologique complet et d’une exploration neuroradiologique par TDM et/ou IRM orbito-cérébrale. Résultats : L’âge moyen des patients était de 9 ans avec des extrêmes de 3 et 15 ans. Le délai de consultation moyen était de 5 jours. L’atteinte était unilatérale dans tous les cas avec une légère prédominance masculine (25 G/15 F). La cellulite était pré-septale dans 25 cas (55.5%), rétro-septale dans 8 cas (17.7%) et diffuse dans 7 cas (15.3%). Les signes cliniques locaux sont dominés par l’œdème palpébral et l’exophtalmie. La TDM orbito-cérébrale était réalisée dans 20 cas, l’IRM dans 13 cas et l’échographie dans 7 cas. Les étiologies sinusiennes (éthmoïdite) ont représenté l’étiologie la plus fréquente (48.8%). Les explorations neuroradiologiques ont mis en évidence des collections intraorbitaires dans 11 cas. Le traitement a été basé sur une antibiothérapie à large spectre par voie parentérale (la Ceftriaxone associée à un aminoside), la corticothérapie a été démarrée à J3 post opératoire dans 11 cas compliqués d’endophtalmie. Le drainage chirurgical a été réalisé dans 8 cas. Conclusion : Les cellulites orbitaires chez l’enfant sont dominées par la forme pré-septale. Le pronostic dépend de la précocité diagnostique et thérapeutique. P39. Les ethmoidites compliquées : prise en charge thérapeutique J. Marrakchi, S. Meherzi, A. Mediouni, F. Rabaoui, M. Ben Amor, R. Zainine, N. Beltaief, G. Besbes Service d’ORL et de CCF, Hôpital La Rabta Introduction : L'éthmoïdite aiguë est l'infection bactérienne descellules du labyrinthe ethmoïdal. Il s'agit d'une infectionsévère, nécessitant un diagnostic et un traitement urgentsdu fait du risque de complications ophtalmologiques etendocrâniennes. Le but de ce travail est d’analyser les caractéristiques cliniques, radiologiques et thérapeutiques des formes compliquées. Matériel et méthodes : Etude rétrospective portant sur 15 cas d’éthmoidites compliquées colligés dans notre service entre 2002 et 2013. Résultats : Il s’agissait de 12 garçons et 3 filles. L’âge moyen était de 7 ans avec des extrêmes de 1 et 3 ans. Le délai de consultation moyen était de 5 jours. La fièvre était retrouvée dans 7 cas, des signes rhinologiques dans 10 cas. Neuf patients avaient une exophtalmie, associée à une atteinte de l’oculomotricité et une baisse de l’acuité visuelle dans 3 cas. La biologie a montré un syndrome inflammatoire dans tous les cas. La TDM du massif facial, réalisée en urgence chez tous les patients, a objectivé une cellulite orbitaire dans 5 cas, un abcès sous périosté dans 6 cas, un abcès orbitaire dans 4 cas dont deux avaient un empyème frontal associé. L’antibiothérapie initiale était une monothérapie dans 2 cas, une bithérapie dans 6 cas (céfotaxime + fosfomycine) et une trithérapie dans 7 cas (céfotaxime + fosfomycine + flagyl ). La durée moyenne du traitement par voie parentérale était de 15 jours (11-30 jours). Un drainage par voie canthale interne a été pratiqué dans 6 cas. L’évolution était favorable dans 13 cas. Deux patients ont présenté une récidive. Le recul moyen était de 11 mois. Conclusion : Le traitement des éthmoidites est basé essentiellement sur une antibiothérapie précoce à large spectre. Les formes compliquées nécessitent un traitement médical plus prolongé associé le plus souvent à un drainage chirurgical. P40. Ostéomes nasosinusiens : Place et limites de la chirurgie endoscopique I. Hariga, W. Abid, B. Gassab, A. Kaabi, F. Ben Hadj Younes, S. Zribi, O. Ben Gamra, Ch. Mbarek Service d’ORL et de Chirurgie Cervico-faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis Introduction : L’ostéome des sinus de la face est une tumeur ostéogénique bénigne, rare et d’évolution lente. Mais son potentiel agressif est à l’origine de complications. But de travail : Analyser les tableaux épidemio-cliniques et paracliniques, de discuter les différentes modalités thérapeutiques, de dégager leurs indications, leurs avantages et leurs limites et comparer nos résultats aux données de la littérature. Matériel et méthodes : C’est une étude rétrospective à propos de 20 cas d’ostéomes nasosinusiens opérés sur une période de 19 ans (janvier 1993-décembre 2013). Résultat : L’âge moyen de nos patients est de 35 ans avec des extrêmes allant de17 à 45ans. Treize de nos patients était des femmes et 7 des hommes. Le sex-ratio est égal à 0,53. Aucun antécédent de traumatismes crânio-faciales n’a été rapporté. Des antécédents de sinusite chronique ont été rapportés dans 20 % des cas. Le délai moyen de la première consultation était de 2 ans et 10 mois avec des extrêmes allant de 5 mois à 4 ans. Les céphalées étaient le symptôme le plus fréquent présente chez 15 de nos patients, de sièges frontales dans 12 cas (80%), et hémicrâniennes dans 20% des cas. Ces céphalées avaient une irradiation orbitaire chez 3 patients. Une tuméfaction faciale a été rapporté par un seul patient. Six patients se plaignaient d’une obstruction nasale permanente qui était bilatérale dans 4 cas et unilatérale dans 2 cas. Un jetage postérieur a été présent chez 9 patients. Aucun signe neurologique ni ophtalmologique n’a été noté. L’examen de la face chez un patient a objectivé une tuméfaction canthale interne dure à la palpation, associée à une légère exophtalmie gauche, irréductible et non pulsatile. L’endoscopie nasale a objectivé une polypose nasosinusiennes dans 4 cas, des sécrétions purulentes aux méats moyens dans 2 cas, un aspect de grappe de raisins provenant du méat moyen dans un cas et un œdème muqueux en rapport avec une rinnhite chronique d’origine allergique dans un cas. On avait noté une communication bucco sinusienne dans un cas. Une radiographie de Blondeau a été réalisé 17 cas : on a noté un aspect : peu dense, finement calcifié dans 3 cas, opacité à contours irréguliers, bosselés mais nets dans 4 cas, opacité volumineuse, occupant le sinus frontal dans 2 cas. Tous nos patients ont eu un scanner du massif facial, révélant 3 ostéomes du sinus maxillaire, 11 du sinus frontale, 2 ethmoïdaux. L’ostéome était ethmoïdo-frontal dans 3 cas et éthmoïdo nasal dans 1 cas. Une exérèse complète de l’ostéome a été réalisée chez tous les patients symptomatiques. Sept de nos patients ont été opéré par voie endoscopique. La voie de Jacques a été pratiquée dans 9 cas, Caldwell-Luc dans un cas et la voie paralatéronasale dans un cas. Les suites étaient simples chez tous nos patients. Le recul moyen était de 36 mois. Nous avons noté une récidive dans 2 cas ; chez un patient nous avons repris la même voie et l’autre patient, une surveillance a été indiquée. Conclusion : L’ostéome des sinus reste longtemps asymptomatique. Les complications sont d’ordre local avec extension orbitaire et cérébrale. La voie endoscopique a permis d’améliorer la prise en charges mais présente certaines limites. P41. Intérêts et limites de la chirurgie endonasale dans le traitement des papillomes inversés R. Zainine, J. Marrakchi, S. Meherzi, A. Mediouni, F. Rabaoui, M. Ben Amor, N. Beltaief, G. Besbes Service d’ORL et de CCF, Hôpital La Rabta Introduction : Le papillome inversé (PI) est la plus fréquente des tumeurs des cavités naso-sinusiennes. Il s’agit d’une tumeur bénigne mais agressive avec un risque non négligeable de dégénérescence et de récidive. Le but de ce travail est de préciser les indications et les limites de la chirurgie endoscopique dans le traitement des papillomes inversés. Matériel et méthodes : Etude rétrospective portant sur 32 cas de papillome inversé opérés sur une période de 14 ans (2000 – 2013). Résultats : Notre série comportait 25 hommes et 7 femmes. L’âge moyen était de 47.9 ans. Les signes fonctionnels étaient dominés par l’obstruction nasale. Le bilan radiologique a comporté une TDM du massif facial dans 100% des cas et une IRM dans 95% des cas. Le traitement était chirurgical dans tous les cas. Vingt et un patients ont été opérés par voie endonasale exclusive. Neuf patients ont nécessité une voie combinée (endonasale + externe). La voie externe a été adoptée chez 2 patients. Une récidive post opératoire a été notée chez 3 patients. Le recul moyen était de 9mois. Conclusion : La voie endonasale est devenue la technique de choix dans le traitement du papillome inversé. Néanmoins, elle reste insuffisante dans certaines situations. P42. Schwannome des fosses nasales : A propos de 2 cas K. Khamassi, A. Smaïli, W. Kaabachi, R. Lahiani, L. Bougacha, K. Gaïed, D. Nejah, N. Kaffel, M. Ben Salah, M. Ferjaoui Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis Introduction : Le schwannome est une tumeur nerveuse bénigne prenant naissance au niveau des nerfs périphériquesà partir des cellules de Schwann. La localisation naso-sinusienne est rare (4% des localisations cervico-faciales) et se développe à partir des branches du nerf trijumeau. Observation 1 : Il s’agit d’un patient âgé de 43 ans, tabagique à 15 PA, qui consultait pour une obstruction nasale et une rhinorrhée purulente gauches, associées à des algies faciales, sans épistaxis ni signes otologiques.L’examen physique a montré une formation de la fosse nasale gauche, blanchâtre, friable et saignante au contact. Le cavum était libre. Il n’y avait pas de tuméfaction faciale ni au niveau du palais. Les aires ganglionnaires étaient libres. La TDM du massif facial a montré un processus expansif tissulaire de la fosse nasale gauche, de siège antérieur, envahissant le cornet inférieur et moyen. Le patient a été opéré par voie endonasale et a eu une résection totale de la tumeur. L’examen anatomopathologique a conclu à un schwannome bénin. Les suites opératoires étaient simples. Le recul était de 7 ans. Observation 2 : Il s’agit d’une patiente âgée de 49 ans, hypertendue et diabétique, qui consultait pour une tuméfaction narinaire gauche d’apparition récente, sans obstruction nasale ni rhinorrhée ni épistaxis associées.L’examen physique a mis en évidence une formation du seuil narinaire gauche, faisant 2 cm de grand axe, fixe par rapport aux plans profonds. La TDM du massif facial a montré une formation tissulaire bien limitée, sans lyse osseuse associée. La patiente a été opérée par voie vestibulaire et a eu une exérèse totale de la tumeur. L’examen anatomopathologique a conclu à un schwannome bénin. Les suites opératoires étaient simples. Le recul était de 4 ans. Conclusion : Le schwannome des fosses nasales est une tumeur rare, à évolution lente. Son tableau clinique n’est pas spécifique. Son diagnostic est anatomopathologique. Sa prise en charge est chirurgicale La voie endonasale représente le traitement de choix dans les formes peu étendues. P43. Adénome pléomorphe des cavités nasales : à propos d’une observation B. Hammami, I. Achour, A. Kossentini, A. Ben Said, I. Charfeddine, M. Mnejja, A. Ghorbel Service d’ORL, Hôpital Habib Bourguiba, Faculté de médecine Sfax, Tunisie Introduction L'adénome pléomorphe est le type histologique le plus fréquent des tumeurs des glandes salivaires (45 à 65 %). Il siège le plus souvent dans les glandes principales, essentiellement la parotide, mais atteint également les glandes salivaires accessoires au niveau de la cavité buccale ou nasale. Le but du travail est d’étudier les caractéristiques de cette entité ainsi que sa prise en charge. Matériel et méthodes : Nous rapportons une observation d’un adénome pléomorphe des cavités nasales. Résultats : Il s’agit d’une femme âgée de 45 ans sans antécédent particulier. Elle consulte pour obstruction nasale droite permanente évoluant depuis quelques mois. L’examen rhinologique a montré une formation tissulaire polyploïde rosée au niveau de la cavité nasale droite arrivant au plancher de la cavité nasale, en contact intime avec le cornet inferieur et le septum nasal ne saignant pas au contact. L’examen ORL et somatique était par ailleurs normal. La TDM du massif facial a montré une formation à bords convexes irréguliers de la cavité nasale droite mesurant 50*46mm de grand axe se réhaussant modérément et de façon hétérogène après injection. Il y avait des zones de nécrose centrale. Cette formation était bien limitée soufflant la cloison nasale et lysant la paroi intersinuso-nasale droite. Un comblement quasi-total des sinus frontal, sphénoïdal et maxillaire des 2 côtés. La patiente a été opéré par voie endonasale avec exérèse macroscopiquement complète avec des suites simples. L’examen anatomopathologique a conclu à un adénome pléomorphe. Discussion et conclusion L’adénome pléomorphe touche les glandes salivaires mineures 8% des cas, principalement au niveau du palais. La localisation au niveau des fosses nasales est extrêmement rare.L’aspect endoscopique est une masse polypoïde de couleur rose ou rose grisâtre, non ulcérée.Le diagnostic différentiel peut se faire avec toutes les pathologies tumorales unilatérales des fosses nasales bénignes et malignes. Elle pourrait provenir d’un reliquat de l’organe voméro-nasal ou de cellules épithéliales embryonnaires d’origine ectodermique, ectopiques, ayant migré vers la cloison nasale.L’adénome pléomorphe est une tumeur caractérisée par son évolution lente sur plusieurs années, ce qui exige une surveillance rigoureuse et au long cours, vu la tendance à la récidive et la dégénérescence de ces tumeurs. P44. La dysplasie fibreuse osseuse du massif facial : A propos de trois cas S. Kedous, M. Mahjoubi, J. Hamila, S. Kdous, Z. Atia, S. Touati, S. Gritli Service d’ORL et de CCF de l’ISA Introduction : La dysplasie fibreuse osseuse de la face est une affection osseuse rare. Elle revêt un polymorphisme clinique et radiologique, le diagnostic de certitude est anatomo-pathologique. Le traitement est discuté en fonction de plusieurs critères, peut être conservateur (modelant) ou radical. L’évolution demeure imprévisible et la dégénérescence sarcomateuse est possible. Materiel et méthodes : Nous rapportons 3 cas de dysplasie fibreuse osseuse de la face colligés sur une période de 14ans (1994-2014). Tous les patients ont bénéficié d’un interrogatoire, d’un examen clinique. Une tomodensitométrie du massif facial a été faite dans 2 cas et une IRM du cavum dans un cas. Une biopsie par voie endonasale a été faite dans un seul cas. Résultats : Il s’agit de 3 patientes de sexe féminin âgées respectivement de 39, 30 et 13 ans. Une patiente est suivie pour un UCNT du cavum. Le motif de consultation était une douleur maxillaire droite (un cas), une exophtalmie avec tuméfaction jugale gauche (un cas) et une découverte fortuite (un cas). L’examen physique a objectivé une tuméfaction jugale avec une hypoesthésie de la face (un cas) et une tuméfaction gingivale (un cas). Le bilan radiologique a conclu à une dysplasie fibreuse osseuse de l’os maxillaire supérieur droit (un cas), de l’os maxillaire supérieur gauche (un cas) et de l’os sphénoidal (un cas). Une seule patiente a eu une biopsie par voie endonasale qui a confirmé histologiquement le diagnostic. Le traitement était chirurgical par voie vestibulaire (deux cas) et par voie endonasale (un cas). Une seule patiente parmi les 3 a récidivé. Conclusion : La dysplasie fibreuse ou maladie de Jaffe-Lichtenstein est une pathologie osseuse bénigne, rare et polymorphe dans ses aspects osseux. Elle affecte le massif cranio-facial dans 20% des cas. A ce niveau, cette tumeur se comporte comme un processus à malignité locale. Elle présente des aspects cliniques et évolutifs particuliers. Les formes étendues et compliquées posent des problèmes de prise en charge thérapeutique. P45. Prise en charge de la dysplasie fibreuse des maxillaires : A propos d’un cas G. Chebbi, S. Naija, H. Brahem, A. Mardassi, N. Mathlouthi, R. Ben Mhamed, Kh. Akkari, S. Benzarti Service d’ORL et CMF - Hôpital Militaire de Tunis, Tunisie Introduction : La dysplasie fibreuse des maxillaires est une affection osseuse rare. Elle revêt un polymorphisme clinique et radiologique. Le diagnostic de certitude est anatomopathologique. Observation : Il s’agit d’une fillette de 13 ans sans antécédents pathologique notables qui a consulté pour une tuméfaction maxillaire droite débordante sur le plancher de l’orbite droit et occasionnant une exophtalmie et une asymétrie faciale. L’exploration tomodensitométrique a révélé une tumeur maxillaire droite en verre dépolie évoquant une dysplasie fibreuse. Elle a eu une résection modelante de la tumeur permettant de réduire l’exophtalmie et de symétriser la face. Le diagnostic anatomopathologique a confirmé le diagnostic. L’évolution était satisfaisante avec symétrisation de la face et absence de récidive aprés un 1 an de recul. Discussionet conclusion : La dysplasie fibreuse des maxillaires est une tumeur osseuse bénigne rare. le tableau clinique est le plus souvent celui d’une déformation faciale progressive indolore et asymétrique qui peut aller d’une minime déformation asymptomatique à des déformations très importantes de la face. L’aspect radiologique varie en fonction de l’évolution. La certitude diagnostique est histologique. La prise en charge chirurgicale est discutée en fonction de plusieurs critères, elle peut être conservatrice (résection modelante) ou radicale. L’évolution demeure imprévisible, la récidive et la dégénérescence sarcomateuse sont possibles. P46. Fibrome ossifiant : A propos d’un cas Zgolli IC, Mezri S, Hlila N, M’barek H, Mathlouthi N, Mardassi A, Brahem H, Chebbi G, Akkari K, Ben M'Hamed, R Benzarti S. Service d'ORL et de CCF. HMPIT Introduction : Le fibrome ossifiant est une tumeur bénigne, rare mais agressive. C’est une tumeur qui affecte l’os à ossification membraneuse comme le squelette maxillo-facial. La localisation la plus fréquente est mandibulaire (75%), le sphénoïde et l’éthmoïde viennent en deuxième rang. A partir d’une observation nous soulignons les caractéres radiologiques de ces tumeurs et nous insistons sur la prise en charge diagnostique et thérapeutique. Observation : Il s’agit d’une patiente âgée de 49 ans sans antécédents particuliers qui consulte pour une tuméfaction frontale évoluant depuis un an qui a augmenté progressivement de volume sans signes rhinologiques , ophtalmologiques ni neurologiques associés. Un bilan radiologique a été réalisé comprenant une tomodensitométrie et une imagerie par résonance magnétique. La patiente a été opérée par voie de Jaque avec exérèse compléte de la masse. L’examen histopathologique de la pièce opératoire a confirmé le diagnostic de fibrome ossifiant. Conclusion : Le fibrome ossifiant ou ostéome fibreux affection bénigne rare d’évolution insidieuse et polymorphe dans ces aspects. Il se différencie des autres types de fibromes par leurs aspects cliniques, radiologiques et histologiques. Toutefois seul l’examen anatomopathologique pose le diagnostic. Elle doit bénéficier d’un traitement chirurgical dont la voie d’abord est déterminée en fonction de l’extension tumorale. Les récidives post opératoire de cette tumeur sont possibles ce qui justifie une surveillance post opératoire prolongée. P47. Place de la radiothérapie dans le traitement de l’angiofibrome nasopharyngien juvénile : à propos d’un cas et revue de la littérature Hammami H, Kochbati L, Maalej M Service de Radiothérapie Carcinologique Institut Salah Azaiz .Tunis Introduction Les fibromes nasopharyngiens juvéniles sont des tumeurs bénignes rares qui touchent essentiellement les adolescents de sexe masculin. Le traitement de ces tumeurs repose sur la chirurgie. Néanmoins la radiothérapie reste une alternative pour les tumeurs inopérables. L’objectif de cette observation est de discuter l’apport de la radiothérapie dans le traitement des fibromes nasopharygiens à travers un cas clinique et une revue de la littérature. Cas Clinique Nous rapporterons le cas d’un garçon âgé de 12 ans qui a consulté pour des épistaxis récidivantes gauches et un ronflement nocturne.A l’examen on trouve une tuméfaction jugale gauche, un nystagmus horizontal bilatéral sans adénopathies cervicales palpables. Le scanner a montré une masse centrée sur la région sphénoïdale fortement rehaussée par le produit de contraste avec extension aux espaces profonds, à l’apex orbitaire et au foramen ovale, épargnant la loge caverneuse avec lyse osseuse du sphénoïde.L’imagerie était en faveur d’un fibrome nasopharyngé. Le patient a eu une embolisation puis une résection de la tumeur par voie para latéro nasale gauche. L’évolution a été marquée par la récidive de la tumeur 1 an plus tard avec à l’artériographie une énorme tumeur para pharyngée dont la vascularisation provient essentiellement de la carotide interne. Devant cet aspect inopérable et récidivant de la tumeur une radiothérapie conforamtionnelle a été faite. Le Patient a eu une irradiation à la dose de 36 Gy délivrée à la dose de 1,8 Gy par semaine, 5 séances par semaine avec une bonne tolérance hémodynamique. Après 6 mois, l’évolution était marquée par une rémission clinique avec une réduction de la tuméfaction jugale gauche, et une disparition des épistaxis et radiologiquement par une réduction de la masse tumoralede 20% par rapport à la taille initiale. Commentaires et conclusion Les angiofibromes nasopharyngiens juvéniles sont des tumeurs bénignes, rares et d’évolution lente. La radiothérapie reste une bonne indication pour les tumeurs inextirpables. Les doses d’irradiation recommandées sont entre 30 à 46 Gy. Les nouvelles techniques de radiothérapie ont permis un bon contrôle local tout en réduisant la toxicité au niveau des organes à risque. Le contrôle local dans les tumeurs inopérables, avec extension intracrânienne, est entre 85% à 100%. Le taux de réponse est variable en fonction de l’âge du patient, de la taille tumorale et de l’agressivité locale de la tumeur. Une surveillance rapprochée est recommandée afin de déceler les éventuelles récidives et les complications post thérapeutiques. P48. Difficultés diagnostiques et thérapeutiques devant une tumeur du sac lacrymal Maalej A, Khallouli A, Mokrani M, Zaghdoudi T, Wathek C, Rannen R Service d’Ophtalmologie Hôpital Militaire de Tunis Introduction Les tumeurs du sac lacrymal sont habituellement primitives et d’origine épithéliale. 50% des tumeurs du sac lacrymal sont malignes. Le taux de mortalité de ces tumeurs est égal à 38 % et dépend de l’extension et du type de tumeur. But: préciser les caractéristiques et les risques évolutifs des sarcomes du sac lacrymal. Observation clinique Patient de 67 ans, consulte pour une dacryocystite chronique unilatérale. Examen ophtalmologique trouve : Tuméfaction canthale médiale de type inflammatoire TDM: masse infiltrante hyper vascularisée du sac lacrymal + extension au canal lacrymo-nasal Traitement : chirurgical Histologie : sarcome Conclusion Le sarcome du sac est rare et récidivant. Un diagnostic précis et un traitement adapté nécessitent une approche pluridisciplinaire. P49. Dacryocystorhinostomie endonasale : à propos de 24 cas A Chebbi, H Bouguila, I Nacef, N Ben Slimen, I Malek, I Zeghal, S Sahtout, L Nacef. Institut Hedi Raeis d’ophtalmologie. Service A. Tunis Introduction : L’Obstruction acquise basse des voies lacrymales est responsable de larmoiement chronique et de dacryocystite aigue et doit être traitée par dacryocystorhinostomie (DCR) soit par voie externe ou endonasale. La voie endonasale a été décrite pour la première fois en 1990. Il a été montré que la voie endonasale donne des meilleurs résultats chaque fois qu'il ya une anomalie sinusienne qui peut être traitée en même temps. Elle indiquée également dans les rares cas d'abcès lacrymal qui ne peut être traité médicalement, ou en cas de récidive après chirurgie par voie externe. Matériels et méthodes : Etude rétrospective portant su 24 DCR endonasales réalisées sous guidage endoscopique. L’âge moyen était de 35 ans (23-47 ans) avec une prédominance féminine (17F/7H). L’indication était une dacryocystite chronique dans 21 cas et une reprise après échec de la DCR par voie externe dans 3 cas. Tous les patients ont bénéficié d’un examen ophtalmologique complet avec lavage et sondage des voies lacrymales, d’un examen ORL à la recherche de polypose, de tumeur ou de malformation et d’un dacryoscanner. Résultats : Le recul moyen était de8 mois (3-15 mois). Nous avons noté un succès dans 87% des cas et un échec dans 3 cas (14%). Dans 1 cas d’échec de la DCR endonasale nous avons eu recours à une DCR par voie externe, les 2 autres cas d’échec de la voie endonasale étaient en rapport avec une ostéotomie soit très antérieure soit très petite. Conclusion : La DCR par voie endonasale se justifie sur des arguments anatomiques et esthétiques. C’est une technique sûre avec un bon contrôle visuel de la stomie et des succès fonctionnels comparable à la DCR par voie externe. Cette technique nécessite la collaboration entre Ophtalmologiste et ORL. P50. Dacryocystorhinostomie par voie endoscopique : A propos de 10 cas R. Daoud ; G. Kharrat ; *H.Laabidi ; R.Bouzguenda ; S. Mansour ; R. Ben Hamouda ; K. Ayachi ; L. Bassoumi ; **K. Bouzaidi. Service ORL et CCF ; *Service d’ophtalmologie. **Service de radiologie ; Hôpital Mohamed TaherMaamouri ; Nabeul. Introduction La dacryocystorhinostomie (DCR) par voie endoscopiquetend à remplacer la voie externe dans le traitement de l’épiphora. Elle donne de bons résultats, peu de complications et possède d’importants avantages par rapport à la voie classique. La collaboration entre ophtalmologue et rhinologiste est souhaitable et aurait un impact positif sur les résultats post opératoires. Objectif : Présenter nos résultats de DCR endoscopique, discuter ses avantages, sa place et les variabilités techniques de cette voie endonasale. Materiels et methodes Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 10 cas opérés d’une obstruction lacrymo nasale entre 2006 et 2013. Le diagnostic et l’indication opératoire ont été portés dans tous les cas par l’ophtalmologue. Tous nos patients ont bénéficié d’une endoscopie nasale pré opératoire associée ou non à un dacryoscanner. Les patients ont été évalués sur les2 plans fonctionnel et anatomique. Le recul moyen était de 11mois [2-48 mois]. Résultats Il s’agissait d’un homme et de 9 femmes d’âge moyen égal à 43,4 ans [26-59 ans].Les antécédents étaient les suivants : DCR par voie externe dans 2 cas, par voie endonasale dans 1 cas, septoplastie et méatotomie dans un cas chacune. On n’a pas relevé la notion de traumatisme de la face. Tous les patients présentaient un larmoiement chronique en rapport avec une dacryocystite chronique. Des épisodes de dacryocystite aigue ont été notés chez 4 patients. Une complication à type de cellulite orbitaire était présente dans 30% des cas. A l’endoscopie nasale, une déviation de la CN a été constatéedans 40% des cas, une hypertrophie des cornets inférieurs chez un patient. Une TDM du massif facial a été pratiquée chez tous les malades associée ou non à une opacification de la voie lacrymo nasale. Tous les opérés ont bénéficié de la mise en place d’une sonde bicanaliculaire. Nous n’avons pas associé de geste rhinosinusien à la DCR.Nous avons obtenu un succès fonctionnel (disparition du larmoiement chronique) dans 90% des cas.Le pourcentage de réussite sur le plan anatomique (perméabilité de la voie lacrymonasale) était également de 90%. Il n’y avait aucune complication majeure per ou post opératoire. Une effraction orbitaire minime est survenue chez un patient .Une synéchie et une resténose ont été constatées dans 1 cas chacune. Conclusion La DCR par voie endoscopique est actuellement validée : son taux de succès est comparable avec la voie classique avec beaucoup d’avantages par rapport à cette dernière. Ses complications sont minimes et mineures. P51. Le kyste nasolabial: A propos de 66 cas J. Marrakchi, H. Hachicha, A. Mediouni, A. Ben Ouarghrem, S. Hindaoui, R. Zainine, M. Ben Amor, N. Beltaief, G. Besbes Service d’ORL et de CMF. La Rabta. Tunis Introduction: Le kyste nasolabial (KNL) est une lésion kystique d'origine épithéliale non odontogénique des maxillaires.Son étiopathogénie est controversée. Son exérèse permet sa guérison. Le but de notre travail est de rappeler les aspects cliniques et radiologiques de cette entité et de discuter les différentes modalités thérapeutiques. Matériels et méthodes: Nous rapportons 66 cas colligés de patients traités pour KLN entre 2000 et 2013. Résultats: Notre population était constituée de 30 hommes et 36 femmes. L'âge moyen était de 39 ans (de 24 à 55 ans). Le motif de consultation était une tuméfaction du plancher narinaire dans tous les cas et une obstruction nasale chez 38 patients. Le délai moyen de consultation était de 19 mois. La tuméfaction était bilatérale chez 3 patients. La TDM pratiquée chez 26 patients révélait une formation kystique d'un diamètre moyen de 19 mm. Une IRM a été faite chez un patient. L'exérèse chirurgicale du kyste a été faite par voie vestibulaire chez 95% des patients. Les autres patients ont été opérés par voie endoscopique. L'examen histologique a confirmé le diagnostic de kyste du seuil narinaire dans tous les cas. Aucune récidive n’a été notée. Conclusion: Le KNL est une pathologie rare. La radiologie n’est pas spécifique et le scanner peut être utile. Le traitement de choix est l’exérèse chirurgicale. La voie endoscopique endonasale semble être une nouvelle alternative thérapeutique intéressante. P52. Une rhinite purulente chronique révélant une granulomatose septique M. Ouederni, R. Hassouna, M. Ben Khaled, N. Dhouib, A. Haoua, S. Thraya, F. Mellouli, M. Bejaoui Service d’Immuno-Hématologie pédiatrique, Centre National de Greffe de Moelle Osseuse de Tunis, Introduction : La granulomatose septique est un déficit immunitaire rare caractérisé par la survenue précoce d’infections bactériennes et fongiques récidivantes, associées à une incapacité des phagocytes à produire des métabolites oxydés doués d’une activité microbicide. Nous présentons l’observation d’un enfant de 12 ans pour lequel une obstruction nasale chronique avec écoulement nasal purulent était un mode de révélation inhabituel et tardif de la maladie. Observation : S. est un enfant de sexe masculin âgé de 12 ans, né à terme de parents consanguins premier degré qui nous consulte pour obstruction nasale évoluant depuis 12 mois. Il avait dans ces antécédents familiaux une tante maternelle décédée à l’âge de 6mois pour méningite purulente et une cousine maternelle aux antécédents d’infection urinaire récidivante depuis l’âge de 6 ans pour laquelle le diagnostic de granulomatose septique était porté à l’âge de 10 ans à l’occasion d’un abcès de foie .Sa maladie s’est révélé à l’âge de 11ans suite à une obstruction nasale trainante et un écoulement purulent récidivant . L’examen clinique est normal .La rhinoscopie a permis d’éliminer un corps étranger. La numération formule sanguine était normale de même que le dosage pondéral des immunoglobulines. Les prélèvements bactériologiques au niveau de la sécrétion nasale ont isolé un staphylocoque aureus. Le scanner des sinus était normal. Compte tenu des antécédents de La granulomatose septique dans la famille, une exploration fonctionnelle des polynucléaires a été réalisée. La réduction au nitrobleu de tetrazolium (NBT) était nulle à deux reprises permettant de retenir le diagnostic de GSC. Outre le traitement de l’infection en cours, le patient a reçu un traitement prophylactique au long cours associant le cotrimoxazole ( 25mg/Kg/48h) et l’Itraconasole (10mg/Kg/j) Conclusion : Un écoulement nasal chronique est un signe fonctionnel rhinologique banal et fréquent. Sa chronicité peut révéler des pathologies graves. Le diagnostic étiologique doit obéir à une démarche codifiée, tenant compte aussi bien des éléments cliniques et anamnestiques. P53. Tuberculose du sinus maxillaire : une localisation rare K. Khamassi, H. Dimassi, S. Nefzaoui, R. Lahiani, L. Bougacha, H. Sellami, D. Nejah, N. Kaffel, M. Ben Salah, M. Ferjaoui Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis Introduction : La tuberculose est une infection bactérienne qui atteint le plus souvent les poumons et les ganglions. Bien que fréquente dans notre pays, certaines localisations sont rarement décrites. Nous rapportons le cas d’une patiente ayant une tuberculose à localisation sinusienne. Observation : Une patiente âgée de 43 ans, sans antécédents pathologiques notables, nous a consulté pour rhinorrhée chronique et obstruction nasale unilatérales gauches, associée à des algies de l’hémi-face homolatérale et à quelques épisodes d’épistaxis de faible abondance. L’endoscopie nasale a montré une muqueuse nasale congestive, avec présence de rhinorrhée provenant du méat moyen gauche. La TDM du massif facial a montré un comblement total du sinus maxillaire gauche avec présence de calcifications intra-sinusiennes. La radiographie de thorax était normale. Les prélèvements bactériologique et mycologique sont revenus négatifs. La patiente a bénéficié d’une méatotomie moyenne gauche sous anesthésie générale. Un nettoyage des lésions intra-sinusiennes a été pratiqué. L’examen anatomopathologique concluait à une tuberculose caséo-folliculaire sinusienne. La bacilloscopie dans les crachats était négative et le bilan pré-thérapeutique était normal. Un traitement antituberculeux a été instauré pendant 9 mois. L’évolution ultérieure a été favorable. Conclusion : Bien que rare, l’atteinte sinusienne dans la tuberculose doit être évoquée devant toute symptomatologie rhinologique chronique et atypique. Le traitement doit être complet et prolongé afin d’éviter toute source de récidive. P54. Tuberculose à localisation rhinopharyngée : A propos de trois observations. Kedous S, Dimassi H, Nefzaoui S, Hmila J, Attia Z, Touati S, Gritli S Service de Chirurgie Carcinologique Cervico- Faciale et O.R.L de l’Institut Salah Azaiez de Tunis Introduction : Les localisations pharyngées de la tuberculose sont devenues rares depuis l'avènement des antituberculeux modernes et de la vaccinothérapie. La principale topographie est oropharyngée, essentiellement amygdalienne. La localisation rhinopharyngée est rare. Le but de notre travail est de préciser les particularités épidémiologiques, étiopathogéniques, topographiques ainsi que diagnostiques de la tuberculose pharyngée. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 3 cas de tuberculose rhinopharyngée colligés entre 2000 et 2013. Une cavoscopie avec biopsie et examen anatomopathologique a été pratiquée dans tous les cas. Observations : Ils’agissait de 3 femmes âgées de 28, 33 et 47 ans. La première avait des antécédents d’UCNT du cavum traité par radio-chimiothérapie il y a 2 ans. Les circonstances de découverte étaient : une biopsie systématique du cavum dans le cadre du bilan de surveillance post thérapeutique chez la 1ère patiente, une suspicion d’un lymphome de l’amygdale palatine droite chez la 2ème patiente qui présentait une dysphagie chronique isolée. La 3ème patiente était explorée pour des adénopathies cervicales chroniques bilatérales. L’examen clinique a objectivé dans le 2ème cas une formation bourgeonnante des 2 amygdales palatines avec voussure du toit du cavum à la nasofibroscopie ainsi que des adénopathies des secteurs III droit et IIa gauches. La 3ème patiente avait des adénopathies bilatérales du secteur III, l’aspect de la muqueuse rhinopharyngée était sans anomalie. Le diagnostic était histologique dans tout les cas avec un aspect caséo-folliculaire chez une patiente et folliculaire avec présence de granulomes épithéloides et giganto-cellulaires chez 2 patientes. L’atteinte tuberculeuse était double rhino et oropharyngée dans le 2ème cas où le diagnostic de lymphome a été récusé. Une atteinte ganglionnaire caséo-folliculaire associée était associée dans le 3ème cas. La TDM cervico-thoraco-abdomino-pelvienne pratiquée dans le cadre de la suspicion initiale de lymphome chez une patiente a montré un épaississement latéralisé a droite du toit du cavum ainsi des images évocatrice de tuberculose pulmonaire. La recherche de BAAR dans les crachats était positive dans les 3 cas. L’IDR à la tuberculine ainsi que la sérologie VIH pratiquées dans 2 cas étaient négatives. Le traitement anti-tuberculeux était quadruple pendant 2 mois et double pendant 7 mois en moyenne chez les 2 premières patientes. Une cytolyse hépatique sous traitement a été observée dans un cas. L’évolution à long terme a été favorable avec un recul moyen de 7 ans. La 3ème patiente est actuellement à 2 mois du traitement anti-tuberculeux. Conclusion : La double localisation pharyngée de la tuberculose ainsi que l’association à une atteinte pulmonaire sont expliqués par les différentes voies de dissémination des mycobactéries ; pouvant se faire par voie aérienne, hématogène ou lymphatique. P55. Tuberculose thyroidienne : A propos de 3 cas R. Lahiani, K. Tarhouni, M. Ayadi, K. Khamassi, L. Bougacha, H. Sellami, N. Kaffel, D. Nejah, M. Ben Salah, M. Ferjaoui Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis Introduction : La glande thyroïde est une localisation rare de tuberculose, même dans les pays endémique. Elle se définit par la présence du bacille de Koch ou l’existence de lésions histologiques spécifiques au sein du tissu thyroïdien. A travers 3 observations de patientes présentant une tuberculose thyroïdienne, dont le diagnostic a été confirmé par l’examen anatomo-pathologique, nous discutons les spécificités étio-pathogéniques, cliniques et thérapeutiques de cette localisation. Observations : Il s’agit de trois patientes sans antécédents pathologiques particuliers, présentant des tuméfactions cervicales en rapport avec des nodules thyroïdiens. Il s’agissait de nodules uniques chez 2 patientes, de tailles respectives 4 et 5 cm, et d’un goitre multinodulaire au dépend des 2 lobes chez la 3eme. Aucune malade ne présentait de signes de compressions ou de dysthyroidie. La mobilité des cordes vocales était conservée dans tous les cas. Une patiente avait des adénopathies cervicales. Le bilan hormonal thyroïdien était normal. L’échographie cervicale, réalisée dans tous les cas, a objectivé les nodules thyroïdiens. La présence à leur niveau de calcifications et de zone liquidienne centrale ont été notés dans 1 cas chacun. L’étude des chaines ganglionnaires et a montré une adénopathie nécrosée jugulo-carotidienne dans un cas, des polyadénopathies jugulo-carotidiennes et spinales polylobées hypoéchogènes dans un autre cas. Deux patientes ont bénéficié d’une loboisthmectomie, associée dans un cas à une adénectomie et la troisième a eu une thyroïdectomie totale. L’examen histologique des pièces opératoires a objectivé des granulomes épithélioïdes et giganto-cellulaires avec des foyers de nécrose caséeuse diffus, confirmant le diagnostic de tuberculose. Les trois patientes ont été mises sous traitement anti tuberculeux pour une durée de 8 mois après vérification du bilan pré thérapeutique et recherche d’une autre localisation tuberculeuse. L’évolution était favorable avec un recul moyen de 2 ans. Conclusion : La tuberculose thyroïdienne est une localisation rare dont le diagnostic de certitude est histologique ou bactériologique. Son traitement est médical, toutefois son diagnostic est généralement posé sur une pièce opératoire de thyroïdectomie. P56. Particularités cliniques, thérapeutiques et évolutives de la tuberculose ganglionnaire cervicale de l’enfant A. Mardassi, N. Mathlouthi, S. Mahfoudhi, H. Mbarek, S. Mezri, C. Zgolli, C. Halwani, H. Brahem, G. Chebbi, R. Ben M’hamed, K. Akkari, S. Benzarti. Service d’ORL et CCF - Hôpital Militaire de Tunis, Tunisie Introduction: La tuberculose ganglionnaire représente la localisation extra-pulmonaire la plus fréquente de la maladie et sévit à l’état endémique. Les formes infantiles se distinguent, essentiellement, par la difficulté de la preuve bactériologique ainsi que par la toxicité de la chimiothérapie antituberculeuse prolongée. Matériel et méthodes: Nous rapportons 12 cas de tuberculose ganglionnaire chez des enfants diagnostiqués et traités sur une période de 5 ans (2009 à 2013). Résultats: L’âge moyen était de 12 ans (4 à 16 ans). Il s’agissait de 9 filles et de 3 garçons. La vaccination antituberculeuse était effectuée dans tous les cas. Un contage tuberculeux a été retrouvé chez uniquement un enfant. Le motif principal de consultation était une tuméfaction cervicale chronique (100%). Le délai moyen de consultation était de 11 mois (3 mois à 2 ans). L’examen physique objectivait des adénopathies cervicales (ADP) qui étaient de siège jugulo-carotidien dans 7 cas, sousdigastrique dans 4 cas et sub-mandibulaire dans 1 cas. La taille moyenne de ces ADP était de 2,5 cm avec des signes inflammatoires locaux dans 2 cas. Une fièvre a été notée dans 5 cas. La vitesse de sédimentation était accélérée dans 2 cas et l’IDR à la tuberculine était positive dans 9 cas (phlycténulaire dans 1 cas). La cytoponction ganglionnaire, faite dans 4 cas, suggérait l’atteinte tuberculeuse chez 3 enfants. Une adénectomie avec examen anatomopathologique confirmait le diagnostic de tuberculose ganglionnaire dans tous les cas. Le traitement antituberculeux était quadruple pendant 2 à 3 mois puis double pendant 6 mois. La persistance d’abcès froids après 9 mois de traitement a nécessité une chirurgie de « nettoyage » dans 2 cas. Ailleurs, l’évolution était favorable. Conclusion: L’évolution de la tuberculose ganglionnaire infantile sous traitement est souvent favorable. La cytoponction pourrait faciliter la confirmation diagnostique et épargner une chirurgie cervicale pourvoyeuse de cicatrices disgracieuses. Il est impératif de rappeler la nécessiter de la déclaration obligatoire de cette affection. P57. Echec du traitement médical de la tuberculose ganglionnaire : place de la chirurgie S. Kallel, M. Sellami, I. Kharrat, F. Maalej, I. Charfeddine, M. Mnejja, B. Hammami, A. Ghorbel, Service ORL, CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine de Sfax-Tunisie Introduction: La tuberculose ganglionnaire est la localisation extra pulmonaire la plus fréquente. Son traitement est essentiellement médical, basé sur les antituberculeux. L’échec thérapeutique (persistance ou récidive) pose un problème de santé publique. Le but de notre travail est d’étudier les différentes causes d’échec thérapeutique de la tuberculose ganglionnaire et le résultat de la chirurgie dans ce cas. Matériel et méthodes : Etude rétrospective à propos de 8 patients opérés dans notre service sur une période de dix ans (entre 2003 et 2012) d’une poursuite de tuberculose ganglionnaire traitée médicalement. Résultats : Il s’agissait de 7 femmes et un homme. L’âge moyen était de 31 ans (18 - 48 ans). Tous les patients ont reçu des antituberculeux pendant une durée totale allant de 6 à 18 mois avec une évolution défavorable par persistance des adénopathies après la fin du traitement dans 2 cas, par l’augmentation de leur taille sous traitement dans 2 cas et une régression partielle initiale suivie d’une ré-augmentation de leur taille dans 4 cas. Une mal-observance thérapeutique a été notée dans un seul cas. Une fistulisation à la peau a été trouvée dans deux cas. Nous avons réalisé un évidement cervical fonctionnel limité aux secteurs atteints chez tous les patients. L’examen microbiologique de la pièce opératoire a conclu à la présence de mycobactéries atypiques dans 3 cas. La chirurgie a été suivie d’une deuxième cure d’antituberculeux pendant une période allant de 6 à 9 mois. L’évolution était bonne pour 6 patients. Un patient a présenté une récidive après un an. Une repousse rapide des adénopathies a été notée dans un cas. Ces deux derniers ont été réopérés et remis sous traitement antituberculeux adapté avec bonne évolution. Conclusion : L’échec du traitement médical de la tuberculose ganglionnaire n’est pas rare. Il s’agit souvent d’un BK atypique. La chirurgie garde tout son intérêt. Elle consiste en un véritable curage ganglionnaire emportant les ADP atteintes. Après étude bactériologique et antibiogramme sur pièce opératoire, on doit adapter le traitement antituberculeux. P58. Mélanome malin primitif de la fosse nasale : A propos de 1 cas S. Mezri, IC. Zgolli, N. Hlila, H. M’barek, N. Mathlouthi, A. Mardassi, K. Akkari, R. Ben M'Hamed, S. Benzarti. Service d'ORL et de CCF. HMPIT Introduction : Le mélanome muqueux primitif de la fosse nasale est une tumeur maligne très agressive, décrite pour la première fois par Lucke en 1869. Il s’agit d’une entité rare, constituant entre 0,6 et 1% de l’ensemble des mélanomes et 4 % des tumeurs cervico-faciales. Il s’agit d’une tumeur très agressive, de traitement difficile et de pronostic sombre. Nous rapportons le cas d’une patiente présentant un mélanome malin de la fosse nasale traitée dans le service d’ORL et de chirurgie maxillo-faciale de l’hôpital militaire premier d’instruction de Tunis. Observation : Il s’agit d’une femme âgée de 61 ans, sans antécédents pathologiques notables, qui a consulté pour une obstruction nasale chronique gauche associée à une épistaxis homolatérale sans signes otologiques, ni neurologiques ni ophtalmologiques associés. A l’endoscopie nasale : il existait une masse bourgeonnante d’allure hémorragique, de couleur brun-noirâtre, comblant toute la fosse nasale gauche avec un cavum libre. A l’examen, elle n’avait pas de déformation de la face ni d’adénopathies cervicales palpables. la tomodensitométrie du massif facial montrait une masse iso dense occupant toute la fosse nasale gauche prenant le contraste de façon hétérogène associée à une lyse de la paroi médiale du sinus maxillaire gauche .l’IRM du massif faciale a objectivé un processus expansif occupant toute la fosse nasale gauche isoT1 isoT2 prenant fortement le gadollinium, sans extension intracérébrale évoquant une origine maligne probable. La patiente a été opérée elle a eu une exérèse complété de la masse avec une turbinectomie inférieur gauche, une méatotomie moyenne et une éthmoidectomie antérieure et postérieure. L’examen anatomopathologique définitif de la pièce opératoire a conclu à un mélanome malin de la fosse nasale gauche. Un complément thérapeutique par radiothérapie a été préconisé. L’évolution était bonne avec un recul de 6mois Conclusion : Le mélanome malin muqueux des fosses nasales, bien que rare, demeure une pathologie de pronostic défavorable et pose des problèmes de prise en charge. L’amélioration de la probabilité de survie globale passe certainement par un diagnostic précoce, un bilan locorégional et général le plus complet possible (tomodensitométrie–IRM) et un traitement rapide basé sur une résection chirurgicale large de la tumeur. P59. Les mélanomes du massif facial I. Achour, A. Chakroun, I. Kharrat, F. Maalej, I. Charfeddine, M. Mnejja, B. Hammami, A. Ghorbel Service ORL, CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine de Sfax, Tunisie Introduction : Le mélanome des cavités naso-sinusiennes est rare. Il représente moins de 7 % de tous les mélanomes. Les signes révélateurs sont non spécifiques. L’imagerie en coupe est indispensable pour le bilan d’extension pré thérapeutique. Le seul traitement curatif est la chirurgie. Le but de ce travail est d’étudier les difficultés diagnostiques et thérapeutiques que pose cette entité particulière. Matériel et méthodes : Nous présentons six cas de mélanome des cavités nasosinusiennes colligés entre 2000 et 2010. Résultats : Notre étude a inclus six patients, dont quatre hommes et deux femmes. Le motif de consultation le plus fréquent était l’obstruction nasale et l’épistaxis. Une tuméfaction jugale était retrouvée dans un cas. Le délai de consultation était de 6 mois en moyenne. L’examen des fosses nasales a montré une masse bourgeonnante, polypoïde charnue qui comblait la fosse nasale atteinte. Elle était noirâtre dans trois cas. Tous les patients ont eu une TDM du massif facial. Elle a montré un processus expansif au niveau de la fosse nasale, de densité tissulaire, infiltrant le tissu loco-régional avec lyse osseuse dans 3 cas. Deux patients ont eu une IRM du massif facial. Elle a montré un processus en hyper signal T1 et hypo signal T2, qui se rehaussait de façon hétérogène après injection de gadolinium. Un examen dermatologique a été fait dans tous les cas à la recherche d’un mélanome cutané, et s’est révélé négatif. Un bilan d’extension comportant une radiographie de thorax, une échographie abdominale et une scintigraphie osseuse était normal chez 5 patients. Il a montré la présence d’une métastase hépatique dans un cas. Cinq patients ont eu une exérèse large de la tumeur suivie d’une radiothérapie externe. La voie endonasale a été pratiquée dans 2 cas, la voie externe paralatéronasale dans 2 cas et la voie combinée dans 1 cas. Le patient ayant des métastases hépatiques a eu une radiothérapie exclusive. Une récidive a été notée dans deux cas. Ils ont eu une exérèse large par voie para-latéro-nasale. Conclusion : Le mélanome des muqueuses nasosinusiennes est rare. Sa symptomatologie est non spécifique et peut entrainer un retard de diagnostic. Le diagnostic de certitude est porté par l’étude anatomopathologique et l’immunohistochimie. La chirurgie est le seul traitement curatif et consiste à l’exérèse large de la tumeur. Cependant le pronostic reste sombre avec un taux de récidive élevé. P60. Prise en charge de mélanome du cuir chevelu : à propos d’un cas G Chebbi, S. Naija, H Brahem, A. Mardassi, N. Mathlouthi, R. Ben Mhamed, K. Akkari, S. Benzarti Service d’ORL et CMF - Hôpital Militaire de Tunis, Tunisie Introduction: Les mélanomes sont des tumeurs cutanées malignes agressives développées au dépend des mélanocytes. Le diagnostic est clinique. L’examen anatomopathologique confirme le diagnostic et conditionne la décision thérapeutique initiale et l’évaluation du pronostic. Le traitement chirurgical doit respecter les marges d’exérèse large selon l’indice de Breslow. Observation medicale : Il s’agit d’un patient âgé de 63 ans hypertendu sous bétabloquant, qui a consulté pour une lésion pariéto-frontale hyper pigmentée asymétrique et de bord irréguliers. La biopsie a confirmé le diagnostic de mélanome nodulaire classé T3. Le bilan d’extension ganglionnaire et à distance était négatif (N0 M0). Le patient a eu une exérèse tumorale large avec des marges de 5 cm avec recoupes tumorales. Le résultat anatomopathologique a confirmé le diagnostic avec limites d’exérèse saines. Une cicatrisation dirigée avec une trépanation de la corticale externe pariétale était indiquée. L’évolution était bonne avec une bonne cicatrisation sans récidive locale ni à distance. Discussion et conclusion : Le mélanome représente une minorité des cancers de la peau, mais c’est le plus grave d’entre eux. Le diagnostic doit être précoce. Il est confirmé par l’examen anatomopathologique. Le pronostic dépend du stade, de l’indice de Breslow et des métastases à distance. L’exérèse chirurgicale doit être carcinologique. Une surveillance clinique et radiologique est nécessaire tous les 6 mois surtout les 2 premières années. P61. Mélanome malin cutané de l’oreille : à propos d’un cas. S. Jbali, S. Kedous, K. Cheikh, Z. Attia, S. Touati, S. Gritli. Service de carcino-ORL, institut Salah Azaiz Introduction : Les mélanomes malins cutanés (MMC) de l’oreille sont rares. Ils représentent moins de 1 % des MMC. La zone la plus souvent atteinte est l’hélix. Historiquement les MMC ont toujours été considérés comme de pronostic très sombre, justifiant une attitude chirurgicale très agressive. Nous exposons le cas d’un patient suivi dans le service de carcino-ORL de l’ISA pour mélanome malin de la conque de l’oreille gauche. Observation et discussion : Il s’agit d’un patient âgé de 65 ans, connu porteur d’un noevus du pavillon de l’oreille gauche. Devant l’augmentation rapide de la taille de cette lésion et la modification de sa pigmentation, une biopsie était pratiquée. L’histologie a conclu à un MMC du pavillon de l’oreille. Par ailleurs, l’examen clinique n’a pas objectivé des adénopathies palpables. Le bilan d’extension, incluant une TDM thoracoabdominal n’a pas montré de lésions métastatiques. Opéré, il a eu une exérèse tumorale passant à 1 cm de la tumeur. Par ailleurs, il a eu un curage cervico-parotidien prophylactique. Les suites opératoires étaient simples. Le schéma thérapeutique classique comportait l’amputation totale du pavillon associée à un curage cervical radical. Certains y associaient même une parotidectomie homolatérale. Aujourd’hui, il est reconnu que la localisation au pavillon de l’oreille n’est pas associée à un pronostic plus péjoratif par rapport aux autres localisations. Toutes ces données sont en accord avec de nombreuses études, qui retrouvent des taux de survie sans récidives comparables pour le traitement conservateur et l’amputation du pavillon. Le curage ganglionnaire systématique ou prophylactique était la procédure de rigueur lors du diagnostic de MMC jusque dans les années 1990.Les recommandations actuelles émises par le SOR 2005 proposent un curage ganglionnaire régional chez les patients porteurs de MMC cliniquement N1 ou plus ou chez les patients dont le ganglion sentinelle est positif. Conclusion : L’incidence du mélanome malin cutané (MMC) est en augmentation constante. Sa prise en charge s’adresse aujourd’hui aux praticiens de différentes spécialités. L’acte chirurgical initial reste une étape incontournable du traitement curatif. P62. Hémangiopéricytome des fosses nasales K. Khamassi, A. Smaïli, K. Tarhouni, R. Lahiani, L. Bougacha, K. Gaïed, D. Nejah, N. Kaffel, A. Boubaker*, M. Ben Salah, M. Ferjaoui Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis *Service de neurochirurgie, Institut National de Neurologie, Tunis Introduction : L’hémangiopéricytome est une tumeur mésenchymateuse rare, issue des péricytes de Zimmerman qui sont des cellules contractiles entourant les capillaires. C’est une tumeur souvent bénigne. La localisation nasale est rare, observée dans 5% des cas. Observation : Il s’agit d’une patiente âgée de 59 ans, sans antécédents pathologiques notables, chiqueuse de neffa, qui consultait pour une obstruction nasale gauche, associée à des algies faciales et à une diminution de l’acuité visuelle gauche, sans épistaxis ni signes otologiques. L’examen physique a montré une formation de la fosse nasale gauche rougeâtre et saignante au contact. Le cavum était libre. L’examen de la cavité orale était normal. Les aires ganglionnaires étaient libres. L’examen ophtalmologique était normal, ainsi que l’examen neurologique. La TDM du massif facial a montré un volumineux processus expansif tissulaire de la fosse nasale gauche avec extension ethmoïdo-maxillaire, intra-orbitaire et lyse de la base du crâne antérieur. L’IRM a objectivé un processus expansif tissulaire centré sur la fosse nasale gauche, faisant 64 mm de hauteur, en isosignal T1, se réhaussant intensément après injection de gadolinium. Ce processus était étendu en intracrânien tout en restant en extra-dural. La patiente a été opérée par voie paralatéronasale gauche élargie. Elle a eu une exérèse totale de la tumeur et une reconstruction de la base du crâne antérieur par un fragment osseux costal. Les suites opératoires étaient simples. L’examen anatomopathologique et immunohistochimique a conclu à un hémangiopéricytome. Conclusion : L’hémangiopéricytome est une tumeur bénigne rare. Son diagnostic est anatomopathologique et immunohistochimique. Son potentiel malin et son évolution imprévisible imposent une chirurgie d’exérèse complète et une surveillance prolongée. Son traitement est chirurgical. Les récidives locales sont fréquentes (40%) et sont le plus souvent en rapport avec une exérèse incomplète d’une tumeur étendue. P63. Carcinome épidermoïde de la cloison nasale. À propos d’un cas. M. Bellakhdhar, S.Ouni, M. Ghammem, A. Meherzi, N. Khaireddine, W. Kermani, M. Ben Ali, M. Belcadhi, M. Abdelkafi CHU F. Hached - Sousse Introduction : Les tumeurs malignes des cavités nasales sont peu fréquentes caractérisées par leur variété histologique. Le carcinome épidermoide est la tumeur la plus fréquente représentant 50 à 60% des tumeurs malignes des cavités nasales. Les symptômes révélateurs sont aspécifiques conduisant à un diagnostic le plus souvent tardif. Matériels et méthodes : Un cas de carcinome épidermoide de la cloison nasale colligé au service d’ORL et chirurgie cervicofaciale Farhat Hached Sousse. Observation : Il s’agit d’un patient âgé de 58 ans qui a consulté pour des douleurs à la mobilisation de la pointe du nez évoluant depuis 03 mois. L’examen clinique a objectivé une lésion ulcérovégétante de 01 cm de diamètre au niveau du tiers antérieur de la cloison nasale gauche douloureuse au toucher non saignante au contact à bordure perlée translucide à base souple sans perforation de la cloison nasale. Une TDM du massif facial a objectivé une pneumatisation d’une cellule à la base d’implantation de la cloison nasale qui est comblée à contenu tissulaire non rehaussé, sans lyse osseuse. Le patient a eu une biopsie sous anesthésie locale, l’examen anatomopathologique a conclu à un carcinome épidermoide non différencié infiltrant la cloison nasale gauche. Un complément d’exérèse chirurgicale était réalisé avec une exérèse large de la lésion. L’examen histologique définitif a conclu à un carcinome épidermoide moyennement différencié de la jonction cutanéo-muqeuse du vestibule narinaire gauche de 01 cm du grand axe, les limites de l’exérèse étaient saines. Conclusion : Les tumeurs malignes strictement endonasale constituent une entité rare mais qui soulèvent plusieurs difficultés : diagnostique, diversité histopathologique et thérapeutique. Le profil évolutif reste dominé par les récidives locorégionaux d’où une surveillance post – thérapeutique clinique et radiologique reste indispensable. P64. Carcinome naso-sinusien indifférencie : A propos d’un cas R. Lahiani, F. Hedhili, M. Lajhouri, K. Khamassi, L. Bougacha, K. Gaïed, D. Nejah, N. Kaffel, M. Ben Salah, M. Ferjaoui Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis Introduction : Le carcinome indifférencié naso-sinusien est un cancer rare. Son étiologie est inconnue. Sa prise en charge n’est pas bien codifiée. Le but de notre travail de décrire les aspects clinique, para cliniques et thérapeutiques du carcinome indifférencié naso-sinusien. Observation : Il s’agit d’un patient âgé de 52 ans, peintre, tabagique à 70 PA, qui présente depuis 2 ans une obstruction nasale droite avec un prurit nasal et une épistaxis intermittente, accompagnés d’un ronflement gênant et des douleurs de la région sous orbitaire droite sans flou visuel ni diplopie. L’examen clinique objective un bon état général, une tuméfaction paranasale et jugale droite s’étalant en sous orbitaire, effaçant le sillon naso-génien droit, chaude, érythémateuse, sensible, une fosse nasale droite comblée par un processus tissulaire régulier, saignant au contact, une cloison nasale déviée à droite sans adénopathies cervicales. L’imagerie (TDM et IRM) a objectivée un comblement de la fosse nasale droite et des cellules ethmoïdales homolatérales associé à une rétention liquidienne au niveau des sinus maxillaire et frontal droits. Une biopsie large a été faite sous anesthésie générale. L’étude anatomopathologique et immunohistochimique a conclu à un carcinome indifférencié naso-sinusien. Suite à la biopsie, ont été notées une augmentation rapide du volume tumoral avec une accentuation de la douleur devenant insomniante, une hypoesthésie de l’hémiface droite, avec une dermite séborrhéique de la face rentrant dans le cadre d’un syndrome paranéoplasique. Le patient a eu une radio-chimiothérapie. La tumeur a diminuée de volume de même que la douleur. Conclusion : Le carcinome naso-sinusien indifférencié est un cancer rare, qui touche l’homme de la cinquantaine. Il est d’évolution rapide et de pronostic péjoratif. Son traitement n’est pas bien codifié, basée sur la chirurgie, et la radio chimiothérapie. P65. Les Lymphomes T/NK : aspects cliniques et thérapeutiques Zarmedini H, Bouzid N, Saidi A, Ben Youssef Y*, Khlif A*, Bouaouina N Service de Radiothérapie carcinologique, *Service Hématologie Clinique, CHU Farhat Hached ; Sousse Buts : Etudier les aspects épidémiologiques, cliniques, évolutifs et les modalités thérapeutiques du lymphome nasal T/NK, à partir d’une étude rétrospective colligeant 12 patients porteurs de lymphome T/NK menée de 2001 à 2013. Résultats : Il s’agissait de 8 hommes et deux femmes (sex-ratio = 2). L’âge moyen était de 45 ans (extrêmes 22 et 70 ans). Le délai moyen de consultation était de six mois. Les symptômes les plus fréquents étaient une obstruction nasale (33 %) et une rhinorrhée purulente (33 %), suivi par un amaigrissement associé à une fièvre (25 %). Le diagnostic a été confirmé par l’étude histologique des prélèvements biopsiques complété par l’immuno-histochimie. Tous nos patients ont bénéficié d’un scanner du massif facial. La localisation du lymphome T/NK était essentiellement nasale (8cas), sinusienne (1 cas), nasopharynx (1 cas), palais (1 cas) et du larynx (1 cas).Un processus tumoral obstructif des sinus maxillaires avec destruction des fosses nasales a été observé dans 8 cas. Les lymphomes étaient classés stade I dans 58% des cas, stade II dans 25% des patients et IV 17% des cas. Huit patients ont été traités par une chimiothérapie seule. Les 4 autres patients ont eu une chimiothérapie suivie d’une radiothérapie cervico faciale avec une dose variant entre 48.6 Gy et 55.8 Gy. L’évolution a été marquée par l’apparition d’une rechute locale dans 4 cas, une rémission complète dans 4 cas. Les 4 autres malades ont été décédés avec une survie moyenne de 19 mois. Conclusion Le lymphome T/NK est une néoplasie rare faisant partie des lymphomes T périphériques selon la classification de l’OMS en 2001. Ce type de lymphome est caractérisé par une agressivité aussi bien locale que systémique. L’association radiothérapie et chimiothérapie semble être la meilleure approche thérapeutique. La radiothérapie est caractérisé par un taux élevé de rémission complète avec survie prolongée au sein des stades localisés, mais seule elle ne permet pas le contrôle locorégional. P66. Lymphome malin non hodgkinien à localisation orbitaire : A propos d’un cas Dhouib.M, Hammami.MI, Kallel.A, Ayadi.A, Ghorbel.M*, Karray.F, Elloumi.M*, Abdelmoula.M Service de chirurgie maxillo-faciale, *Service d’hématologie, Hôpital Habib Bourguiba, Sfax Introduction Les lymphomes sont des tumeurs malignes qui se développent à partir des cellules lymphoïdes. On distingue les lymphomes hodgkiniens et les lymphomes non hodgkiniens. Parmi les sites extra ganglionnaires, la localisation orbitaire est une des éventualités rare des lymphomes. Nous rapportons une observation d’un lymphome malin non hodgkinien à localisation orbitaire et nous discutons son bilan diagnostic ainsi que sa prise en charge thérapeutique. Observation Il s’agit d’un patient âgé de 53 ans sans antécédents pathologiques notables. Il a consulté pour une exophtalmie gauche évoluant depuis 1 an s’aggravant progressivement associée à des douleurs oculaires. L’examen clinique a objectivé au niveau de l’œil gauche : une exophtalmie grade III, une hyperhémie conjonctivale, une paralysie du muscle droit supérieur et une paralysie du VI. Le scanner a montré un processus tissulaire modérément vascularisé s’englobant dans le muscle droit externe. L’IRM orbitaire a montré un processus intra orbitaire de 46 mm de grand axe assez bien limité, oblongue, semble envahi le muscle droit externe avec un iso signal en t1, un discret hyper signal en T2, se rehausse de façon intense et homogène évoquant en premier lieu un lymphome. La biopsie était en faveur d’un lymphome B à petite cellule. Le patient a bénéficié d’une chimiothérapie ou l’évolution était favorable avec un recul de 18 mois. Conclusion Le lymphome malin non hodgkinien à localisation orbitaire est une affection rare. L’exophtalmie est la symptomatologie la plus fréquente. L’IRM et à défaut le scanner permettent d’établir le bilan d’extension. L’examen anatomopathologique permet sa confirmation. Le pronostic ne peut être amélioré que par un diagnostic précoce et une prise en charge adéquate. P67. Place de la radiothérapie dans le traitement des lymphomes de l’anneau de Waldeyer I. Ben Aicha, N. Bouzid, N. Bouaouina Service de Radiothérapie carcinologique, CHU Farhat Hached ; Sousse Objectifs : Préciser la place de la radiothérapie dans la prise en charge des lymphomes de l’anneau de Waldeyer . Patients : Nous rapportons 6 cas de lymphomes de Waldeyer colligés entre 1995 et 2013. Résultats : Il s’agit de 5 adultes âgés respectivement de 22, 45, 63, 67 et 77 ans et d’un enfant âgé de 5 ans. Le motif de consultation le plus fréquent était une tuméfaction cervicale. Le délai de consultation variait de 6 mois à une année. Tous les patients ont bénéficié d’un scanner cervical initial mettant en évidence la présence d’une tumeur de l’amygdale droite dans 2 cas, d’une tumeur du cavum dans 3 cas et d’une tumeur parotidienne bilatérale dans un cas. La biopsie a conclu à un lymphome B à grande cellules dans 2 cas, Un lymphome B diffus de la zone marginale dans un cas, un lymphome T diffus (CD 3+) dans un cas, un lymphome B à petites cellules dans un cas et d’une maladie de Hodgkin de type cellularité mixte dans un cas. Tous les patients ont une chimiothérapie avec un contrôle scannographique montrant une réponse complète chez 3 patients et une réponse partielle chez les 3 autres patients. Une radiothérapie de l’anneau de Waldeyer et des aires ganglionnaires cervicales a été pratiquée chez les 6 patients dont 4 ont eu 44 Gy (2 Gy/séance, 5séances/semaines) et 2 patients ont eu 45 Gy (1,8Gy/séance, 5 séances/semaine). Après un recul moyen de 10 mois, 5 patients sont en rémission complète et une patiente est décédée. Conclusion : La présentation clinique des lymphomes de l’anneau de Waldeyer est souvent évocatrice et le plus souvent associée à une atteinte ganglionnaire cervicale. Le diagnostic précis du type histologique est le facteur déterminant du traitement et du pronostic. L'immunohistochimie est désormais indispensable pour rechercher les marqueurs propres à chaque sous-type de lymphome et permettre une catégorisation précise. Le pronostic a considérablement évolué et évolue encore en fonction des progrès thérapeutiques notamment de la radiothérapie et de la chimiothérapie. P68. Lymphomes à localisation laryngées : A propos de 5 observations. Kedous S, Dimassi H, Nefzaoui S, Hmila J, Attia Z, Touati S, Gritli S Service de Chirurgie Carcinologique Cervico- Faciale et O.R.L de l’Institut Salah Azaiez de Tunis Introduction : Les lymphomes malins non hodgkiniens (LMNH) de localisation extra- ganglionnaire sont retrouvés dans 60% des cas au niveau de la région de la tête et cou. Ils représentent 5% de l’ensemble des tumeurs malignes de cette région, l’anneau de Waldeyer est le site le plus fréquent. L'atteinte laryngée est peu rapportée dans la littérature et de diagnostic difficile, elle représente moins de 1% des cancers laryngés. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective dans laquelle nous rapportons 5 cas de LMNH à localisation laryngée colligés à notre service sur une période de 22 ans entre 1991 et 2012. La classification histologique de l’OMS et clinique d’Ann Arbor des LMNH ont été utilisées. Résultats : Il s’agit de 3 hommes et 2 femmes d’âge moyen égal à 57 ans avec des extrêmes de 21 à 84 ans. Des antécédents de lymphome gastrique de bas grade traité il y a 19 ans ont été notés dans un cas. Le délai de consultation varie de 1 à 36 mois avec une moyenne de 16 mois. Les signes fonctionnels étaient à type de dyspnée, dysphonie, dysphagie, et de fausses routes rapportés respectivement dans 80, 60, 40 et 20% des cas. Une toux en rapport avec un épanchement pleural ainsi qu’une altération de l’état général ont été notés dans un cas. Une laryngoscopie directe avec biopsie a été pratiquée dans tous les cas; l’atteinte était sus-glottique dans 3 cas et glotto-sus glottique dans 2 cas. L’examen anatomopathologique conclu à un LMNH de bas grade de type B lymphocytique chez 4 patients et à un carcinome du larynx dans 1 cas. Chez ce patient, le diagnostic de lymphome de type MALT a été retenu après examen histologique de la pièce de laryngectomie. Le LMNH a été classé après bilan d’extension (TDM thoraco-abdomino-pelvienne, biopsie ostéo-médullaire et du cavum, fibroscopie digestive) stade IE dans 3 cas et stade IV (localisation pulmonaire) dans 2 cas. Le traitement était à base de chimiothérapie dans les stades IV, de radiothérapie dans 2 cas et radio-chimiothérapie dans 1 cas. Une trachéotomie en urgence a été pratiquée dans 2 cas devant une dyspnée mal tolérée. Cette dyspnée était en rapport avec une sténose post-radique dans 1 cas. L’évolution a été marquée par une rémission complète dans 3 cas avec un recul moyen de 6 ans. Deux cas de décès ont été observés dont un à 2 ans de l’évolution dans un tableau d’hémorragie cataclysmique due à une radionécrose. Conclusion : La localisation laryngée des LMNH est exceptionnelle. Elle peut évoluer à bas bruit. Cependant la symptomatologie respiratoire peut être au premier plan et être à l'origine de la découverte de la maladie. Il s’agit d’un diagnostic à évoquer systématiquement du fait de son bon pronostic, au prix d’un traitement simple et bien toléré. P69. Utilisation de l’ADN serique du virus d’EPSTEIN-BARR dans le diagnostic de cancer du cavum F .Ghoul, L.Satouri, M.Jendoubi-FerchichI, W.Toumi, N. Khedhiri, M.Zili, R.Khelifa. Unité de Diagnostic Viral et Moléculaire des Tumeurs, Service des Laboratoires, Hôpital Habib Thameur Introduction Le virus de l’Epstein-Barr est un herpèsvirus humain qui infecte plus de 95% de la population normale dans le monde. En plus d’être l’agent étiologique de la mononucléose infectieuse il est associé à différentes affections malignes humaines et notamment le carcinome indifférencié du nasopharynx ou cancer du cavum. C’est la présence de l’ADN viral dans le noyau des cellules malignes qui a constitué l’argument majeur de la contribution du virus de l’Epstein-Barr au processus tumoral. Récemment, l’ADN sérique libre du virus Epstein-Barr a été proposé comme marqueur tumoral pour le diagnostic, le suivi, et le pronostic du carcinome indifférencié du nasopharynx. Les objectifs de notre étude ont été de mettre au point une technique simple et économique, la réaction de polymérisation en chaine conventionnelle pour la détection de l'ADN sérique libre du virus de l’Epstein-Barr et de déterminer sa valeur diagnostique relativement à la sérologie du virus Epstein-Barr considérée comme méthode de référence. Matériel et méthodes Un couple d’amorces spécifiques EBNA-1F et EBNA-1R délimitant une région de 262 pb du gène EBNA-1 a été utilisé pour l’amplification de l’ADN du virus de l’Epstein-Barr. Les cellules lymphoïdes EBV-positives B95-8 et Raji ont été utilisées comme source d’ADN viral pour les expériences de mise au point de la réaction de polymérisation en chaine. L’ADN amplifié a été détecté par électrophorèse sur gel d’agarose et la sérologie du virus Epstein-Barr a été effectuée par immunofluorescence indirecte. Dix-huit patients atteints par le carcinome indifférencié du nasopharynx non traités et 5 patients traités par radiothérapie ont été inclus dans cette étude. Un groupe témoin constitué de 7 porteurs sains du virus de l’Epstein-Barr a été testé en parallèle. Résultats Les résultats obtenus indiquent l’amplification de l’ADN viral chez 83.3% des patients qui ont le carcinome indifférencié du nasopharynx non traités et seulement 20% des patients traités ; tandis que l’ADN viral était indétectable dans les sérums des porteurs sains du virus de l’Epstein-Barr. D’autre part, la comparaison des résultats de l’étude moléculaire avec ceux de la sérologie EBV pour chaque sérum a montré une forte corrélation entre le profil sérologique typique du carcinome indifférencié du nasopharynx et la détection de l’ADN viral sérique libre. Nos résultats montrent aussi l’absence de l’ADN viral sérique libre chez 80% des patients traités en parallèle avec un profil pratiquement normal de la sérologie du virus de l’Epstein-Barr chez ces mêmes patients. En dépit du fait que nous n’ayons pas pu obtenir et tester les sérums d’avant traitement de ces patients, ces résultats sont conformes à une baisse putative des titres en anticorps anti-EBV et des taux d’ADN viral sérique libre suite au traitement. En effet, les études rapportées par plusieurs équipes montrent que l’ADN sérique libre du virus de l’Epstein-Barr diminue au cours de la radiothérapie pour devenir le plus souvent indétectable. Conclusion et discussion Bien que la méthode de la réaction de polymérisation en chaine conventionnelle que nous avons utilisée ne soit pas quantitative comme la réaction de polymérisation en chaine en temps réel préconisée actuellement pour la détermination de l’ADN sérique libre, elle est beaucoup plus économique et plus disponible dans le pays. D’autre part elle semble suffisante pour le diagnostic du carcinome indifférencié du nasopharynx et pour le suivi du traitement. Enfin, nos résultats dans leur ensemble indiquent que la détection de l’ADN sérique libre du virus Epstein-Barr par la réaction de polymérisation en chaine conventionnelle semble suffisante pour confirmer le diagnostic du carcinome indifférencié du nasopharynx au même titre que la sérologie du virus de l’Epstein-Barr. D’autres travaux sont nécessaires pour confirmer son utilité dans le suivi des patients et démontrer sa valeur pronostique de la méthode utilisée. P70. Tumeurs parotidiennes : Corrélation anatomo- radiologique W. Abid, O. Ben Gamra, I. Ben Ghrib, A. Ben younes, S. Zribi, I. Hariga, Ch. Chammakhi*, M. Daghfous*, Ch. Mbarek Service d’ORL et de CCF, *Service de radiologie de l’hôpital Habib Thameur de Tunis Introduction : Les tumeurs parotidiennes représentent les tumeurs les plus fréquentes des glandes salivaires, elles sont bénignes dans 80% des cas. Leur diagnostic repose sur un faisceau d’arguments cliniques, radiologiques et histologiques. L’imagerie permet à la fois de confirmer la présence d’un processus tumoral, de suspecter la malignité et de préciser l’extension afin de permettre une planification de l'approche thérapeutique. But de l'étude : Le but de notre travail a été d'analyser la valeur diagnostique de l'imagerie par résonance magnétique (IRM) préopératoire des tuméfactions de la glande parotide, sources de difficultés cliniques et radiologiques. Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective étalée sur 7 ans de 2006 à juin 2012, portant sur 55 patients hospitalisés et opérés d’une tumeur parotidienne, sont exclus de notre étude les patients n’ayant pas d’IRM parotidienne en pré opératoire. Résultats : L’âge moyen de nos patients est de 45,25 avec un sex ratio 0,95. Le motif principal de consultation était une tuméfaction parotidienne, apparue progressivement, s’associant un asymétrie faciale dans 5% des cas, adénopathies cervicales dans 11.4% des cas, une otalgie unilatérale dans 17,1% des cas. le délai de consultation était de 20 mois. L’examen clinique objectivait une tuméfaction parotidienne de3,022 cm en moyenne ,de consistance ferme dans 77,1%, dure dans 22.9% des cas, mal limitée dans 11% cas, fixe dans 25% des cas ,le caractère douloureux est trouvé dans 5% des cas. Une paralysie faciale avec un grading trouvée dans 7% des cas variant entre II et IV selon la classification de House-Brackman. La palpation des aires ganglionnaire objectivait des adénopathies cervicales dans 7% des cas, les groupes atteints respectivement sont (IIa,V) .Le signe Nélaton est positif dans 45%. Les examens para cliniques comportaient un échographie cervicale, ainsi qu’une IRM parotidienne en séquences pondérées en T1 et T2 avec injection de Gadolinium en coupes axiales et coronales qui évoquaient une tumeur bénigne dans 74% des cas (un adénome pléomorphe, un cystadénolyphome), une tumeur maligne dans 21% des cas (adénocarcinome, carcinome muco-épidémoide), ganglionnaire dans 5%. Tous nos malades ont eu un traitement chirurgical. Celui-ci avait consisté en une parotidectomie totale conservatrice du nerf facial dans 22.8% des cas, une parotidectomie exo faciale dans 74.2% des cas. Une parotidectomie totale associée à un curage triangulaire homolatéral a été réalisée chez 2 malades car l’examen histologique en extemporané était en faveur d’un carcinome muco-épidermoïde. Une étude histologique est réalisée pour la pièce opératoire. Pour les adénomes pléomorphes l'IRM a obtenu une sensibilité, spécificité et respectivement de 90%, et 73,9%. Pour les tumeurs de Whartin, les mêmes valeurs ont été respectivement de 60%, et 95,6%. Pour les tumeurs malignes (n = 13), les résultats ont été respectivement de 75,3% et 82,21 %. Conclusion : L’IRM, par son approche multi planaire et son excellente résolution spatiale et de contraste est incontestablement le meilleur examen d’imagerie pour détecter, localiser, apprécier les rapports et caractériser une lésion parotidienne. En plus elle permet d’apprécier la nature bénigne ou maligne de la tumeur et évoquer, éventuellement, le type histologique si l’aspect est caractéristique. P71. Tumeur desmoïde de la parotide : à propos d’une observation M.Ghammam, A.Mehrzi, W. Kermani, M. Ferjaoui, M. Bellakhdher, N. Khaireddine, H. Zarmdini*, S.Tebra*, M.Ben Ali, M.Belcadhi, M.Abdelkefi Service d’ORL et de CCF , *service de radiothérapie Hopital Farhat Hached Sousse Introduction : Les tumeurs desmoïdes ou fibromatoses agressives sont des tumeurs rares. La localisation cervicofaciale représente 9 à 33 % des cas. Bien que bénignes, ces tumeurs se caractérisent par leur capacité d’infiltration très invasive. L’atteinte cervicofaciale est particulièrement agressive rendant la prise en charge thérapeutique difficile. Observation : Il s’agit d’une femme âgée de 26 ans qui a été opérée il ya une année pour une tumeur parotidienne droite, dont l’histologie définitive a confirmé sa nature fibromateuse. L’évolution a été marquée par la réapparition de la tuméfaction parotidienne droite, quelques mois après, augmentant rapidement de taille. A l’examen physique on a noté une tuméfaction parotidienne droite de 5 cm de grand axe, indurée, à limites irrégulières, associée à un trismus modéré. Par ailleurs, il n’y avait pas de paralysie faciale ni de bombement parapharyngé. L’IRM a objectivé une formation tissulaire hypervascularisée occupant les deux lobes parotidiens, polylobée, en hyposignal T1. On a complété par le dosage des marqueurs CD 117 (CKIT) qui sont revenus négatifs. Vue l’agressivité locale de cette tumeur, le risque de récidive et de paralysie faciale post-opératoire très important (que la patiente refusait), une radiothérapie conformationnelle était indiquée. Conclusion : Les particularités cliniques et anatomopathologiquse des tumeurs desmoides de la parotide ainsi que la complexité anatomique et fonctionnelle de la région parotidienne expliquent les difficultés thérapeutiques rencontrées. Ainsi l’excision complète sans mutilation est souvent difficile à réaliser et le risque de récidive locale est très important. La radiothérapie comme alternative thérapeutique reste discutée. La chimiothérapie ne semble être indiquée que pour les tumeurs dont les CD117 sont positifs. Les anti-inflammatoires stéroïdiens peuvent être indiqués en association à la radiothérapie ou la chimiothérapie. P72. Carcinome à cellules acineuses de la glande parotide : à propos de 8 cas S. Kallel, M.Mnejja, I. Kharrat, A.Khbou, R.Kallel*, B.Souissi**, I. Charfeddine, B.Hammami, A.Ghorbel Service ORL, Laboratoire anatomopathologie*, Service radiologie**, CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine de Sfax, Tunisie Introduction: Le carcinome à cellules acineuses est rare. Il représente 1 à 6% des cancers salivaires. La parotide est le siège le plus fréquent. Devant l’absence de spécificité clinico-radiologique, son diagnostic est basé sur l’histologie. Son pronostic est le meilleur parmi les autres carcinomes parotidiens. Matériels et méthodes : Nous avons colligé 8 cas de carcinomes à cellules acineuses de la parotide opérés dans notre service sur une période de dix ans entre 2003 et 2012. Résultats : L’âge moyen était de 49,5 ans. Le sexe ratio est de 1. Le motif de consultation était une tuméfaction de la loge parotidienne dans tous les cas mesurant entre 1,5 et 6 cm. La présence d’adénopathies cervicales a été notée dans 3 cas. L’IRM parotidienne a montré une tumeur en hyposignal T1 et hyper signal T2, se rehaussant après injection de gadolinium. Le diagnostic de malignité a été porté lors de l’examen extemporané dans 4 cas et lors de l’examen histologique définitif dans 4 cas. Une parotidectomie totale conservatrice du nerf facial avec un évidement ganglionnaire cervical ont été réalisés dans 7 cas. Une patiente n’a pas eu une totalisation car elle avait une tumeur superficielle complètement réséquée avec un risque opératoire élevé. Les limites d’exérèse étaient saines dans tous les cas, un engainement périnerveux était présent dans un cas et des emboles vasculaires dans un cas. Des métastases ganglionnaires histologiques ont été retrouvées dans deux cas. Une radiothérapie adjuvante a été faite dans 4 cas. L’évolution était bonne dans 5 cas. Une poursuite évolutive locale a été notée chez une patiente qui a été perdue de vue. Une récidive a été détectée chez deux patients à 3 ans. L’une était locorégionale extensive. Ce patient a eu une reprise chirurgicale avec curage ganglionnaire et chirurgie de reconstruction mais les limites d’exérèse étaient tumorales. L’évolution a été marquée par l’apparition de métastase pulmonaire. Le deuxième avait une récidive métastatique au niveau pulmonaire. Il a eu une chimiothérapie palliative. Le recul moyen était de 33 mois. Conclusion : Les carcinomes à cellules acineuses sont des carcinomes de bas grade de malignité, dont l’évolution est généralement lente et le potentiel métastatique est faible. Cependant, ces carcinomes peuvent avoir une évolution agressive avec un taux de mortalité allant de 1,3 à 26%. P73. Hémangiopericytome récidivant de la parotide : A propos d’un cas. Kedous S, Nefzaoui S, Dimassi H, Hmila J, Attia Z, Touati S, Gritli S Institut de Salah Azaiez, Tunis,Tunisie. Introduction : Les hémangiopéricytomes (HPC) représentent 2,5% de toutes les tumeurs des tissus mous. Ils sont le plus souvent localisés aux extrémités inférieures et au niveau du rétropéritoine. L'hémangiopéricytome à localisation parotidienne est une tumeur rare. De diagnostic anatomo-clinique parfois difficile, cette tumeur garde un pronostic généralement incertain. Nous rapportons une observation d’hemangyopericytome parotidien colligé à notre service ey nous rappelons à travers les caractéristiques cliniques thérapetiques et evolutives. Observation : Il s’agit d’un patient âgé de 55 ans sans ATCDs pathologiques notables opéré 3 ans auparavant pour un hémangiopéricytome parotidien droit. Le patient a bénéficié d’une parotidectommie totale conservatrice. Les suites opératoires étaient simples. Il s’est présenté pour apparition depuis quelques semaines d’une tuméfaction de la région parotidienne droite. L’examen trouve une masse de 3 cm parotidienne droite, fixe associée à un trismus serré. L’examen de l’oropharynx trouve un bombement oropharyngée. Le nerf facial était intact. Une imagerie par résonnance magnétique a été faite concluant à des multiples formations tissulaires en hypersignal T2 hyposignal T1avec rehaussement intense après gadolinium de la loge parotidienne avec extension au niveau de l’espace parapharyngé. Le patient a été opéré par voie de buccopharyngectomie transmandibulaire. L’examen anatomopathologique a confirmé la récidive de l’hemangiopéricytome. Les suites opératoires étaient marquées par unae paralysie faciale grade V. le patient a eu une radiothérapie post opératoire à la dose de 70 Gy sur le lit tumoral et les les ganglios crvicaux. Il n’a pas été noté de récidive après un recul d’un an. Conclusion : L’hémangiopéricytome se caractérise par son potentiel malin, son taux élevé de récidive et de métastase à distance. Son évolution est imprévisible nécessitant une surveillance prolongée. P74. Métastase intraparotidienne d’un rétinoblastome N. Khaireddine, M. Ferjaoui, W .Kermani, M. Mejbri, M. Ghammam, M. Belakhdher, , M . Ben Ali, M. Belkadhi, M. Abdelkafi Service d’Orl et de chirurgie cervico-faciale Farhat Hached Sousse Introduction : Le Rétinoblastome ou gliome de la rétine est la tumeur intra-oculaire la plus fréquente de l’enfant. 95 % des cas sont diagnostiqués avant l’âge de 5 ans. Les métastases surviennent en général après 6 mois au niveau du système nerveux central, paupière, conjonctive, nerf optique controlatérale et rarement l'os et les poumons. On rapporte à travers cette observation une évolution atypique d'un rétinoblastome développé chez un adulte et on discute des modalités cliniques, thérapeutiques et évolutives de ce tableau atypique. Observation : Il s'agit d'un patient âgé de 21 ans ayant été diagnostiqué porteur d'un rétinoblastome de l’œil gauche, pour lequel le patient a été traité par une radio-chimiothérapie concomittante terminées au mois de Novembre 2013 Le patient a consulté au mois de Décembre 2013 pour une tuméfaction pré-tragienne gauche évoluant depuis un mois avec la notion d'une augmentation rapide de sa taille. L'examen clinique objective une tuméfaction pré-tragienne se projettant sur l’ aire parotidienne gauche de 2 cm de grand axe fixée par rapport au plan profond et mobile par rapport au plan superficiel, indolore, dure, avec une peau en regard d'aspect sain. Les aires ganglionnaires cervicales étaient libres. une échographie cervicale demandée a conclu à une formation kystique intra-parotidienne gauche. L'IRM mentionnait une lésion nodulaire de la loge parotidienne gauche de 3 cm à signal intermédiaire, bien circonscrite, avec un faible réhaussement. La décision était de procéder à une parotidectomie exofaciale avec conservation du nerf facial associé à un curage sous digastrique homolatéral. L'examen histologique conclut à une métastase ganglionnaire intra-parotidienne gauche par une tumeur maligne à cellules rondes, compatible avec un rétinoblastome. Parenchyme parotidien de voisinage non infiltré et les ganglions du curage sous digastrique étaient indemnes. Le patient a été jugé justiciable d'une radio-chimiothérapie concomittante après concertation du comité carcinologique-ORL. Conclusion : Le rétinoblastome étant une tumeur de l'enfant est très rare à un âge adulte, la métastase intra parotidienne n'est pas commune. P75. L’adénome pléomorphe de la glande submandibulaire Fdhila. R, Bouzguenda. R, Ben Chikha. H, *Bouzaidi. K, **Chelbi. E, Ben Hammouda. R, Mansour. S, Bassoumi. L Service ORL et CCF, *Service d’Imagerie médicale, **Service de Cytologie et d’Anatomie pathologiques, Hôpital Mohamed Tahar Maamouri Nabeul Introduction Les adénomes pléomorphes représentent 81 % des tumeurs épithéliales bénignes et 50 à 70% de l'ensemble des tumeurs salivaires. La localisation la plus fréquente se voit au niveau de la parotide suivie de la glande submandibulaire. L’objectif de notre travail est de rechercher y-a-t-il des particularités épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutives de cette entité dans sa localisation submandibulaire. Matériel et méthodes Nous rapportons une étude rétrospective à propos de 4 cas d’adénome pléomorphe de la glande submandibulaire colligés entre 2004 et 2013. Résultats Il s’agissait de 3 hommes et une femme. L’âge moyen était de 30 ans (16-40 ans). Le délai moyen de consultation était de 2 ans. Tous les patients avaient consulté pour une tuméfaction isolée de la région submandibulaire. L’examen clinique avait objectivé une tuméfaction de consistance ferme, indolore dans tous les cas. Aucune atteinte du rameau mentonnier du facial n’a été notée. Les aires ganglionnaires cervicales étaient libres. L’imagerie (4 échographies cervicales et une TDM cervicale) avait objectivé la présence d’une masse tissulaire de taille variable (entre 2 et 4 cm) siégeant au niveau des glandes submandibulaires. Un traitement chirurgical avec une submandibulectomie avait été pratiqué dans tous les cas. L’examen anatomopathologique avait conclu à un adénome pléomorphe. Les suites opératoires étaient simples. L’évolution était bonne sans récidive dans tous les cas avec un recul moyen de 3 ans. Conclusion L'adénome pléomorphe est une tumeur bénigne mais potentiellement récidivante. Le risque de récidive locale est dépendant de la qualité de l’exérèse initiale, évalué entre 0.5 et 4 %. Le risque de cancérisation est très faible, le plus souvent au cours d’une tumeur évoluant depuis plusieurs dizaines d’années ou récidivante. La surveillance doit être prolongée. P76. Kyste hydatique de la loge sous-maxillaire A. Charfi, M.Ben Salah, P. Dimetri, B. Daabek Service d’ORL et de CCF de Sidi Bouzid Introduction : La localisation sous-maxillaire du kyste hydatique représente une des localisations rares de l’hydatidose. Elle peut être isolée ou associée à d’autres localisations surtout hépatiques ou pulmonaires. But du travail : rapporter les aspects cliniques, radiologiques ainsi que la modalité thérapeutique. Observations : Il s’agissait d’une fillette de 10 ans et d’un homme de 50 ans. Des antécédents de kyste hydatique du foie opéré ont été identifiés dans un cas. Les deux malades ont consulté pour tuméfaction sous-maxillaire, évoluant de quelques mois. L’examen clinique a mis en évidence une tuméfaction de la loge sous-maxillaire, molle, bien limitée, indolore, avec peau en regard saine. Les aires ganglionnaires étaient libres. A l’imagerie : échographie a conclu à une tuméfaction liquidienne de la loge sous-maxillaire. Radiographie thorax : normale dans les deux cas. Echographie abdominale : normale Immunologie : était positive dans un seul cas. Les deux malades ont été opérés avec ablation du kyste et du péri kyste ainsi qu’un nettoyage et stérilisation de la cavité résiduelle. Conclusion : Le kyste hydatique est exceptionnellement localisé à la loge sous-maxillaire même en pays endémique. Le diagnostic doit être devant une masse molle d’évolution progressive dans un contexte de bon état général. L’imagerie et la biologie orientent le diagnostic. La confirmation est peropératoire. Le traitement est chirurgical et surtout préventif. P77. Hémangiome de la glande sublinguale chez un Adulte K. Khamassi, H. Dimassi, S. Nefzaoui, R. Lahiani, L. Bougacha, D. Ben Gharbia, D. Nejah, N. Kaffel, M. Ben Salah, M. Ferjaoui Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis Introduction : L’hémangiome des glandes salivaires est une tumeur vasculaire bénigne qui touche surtout le nourrisson et l’enfant. Sa survenue chez l’adulte est rare. Cette tumeur survient essentiellement au niveau de la glande parotide et est particulièrement rare au niveau de la glande submandibulaire et de la glande sublinguale. Elle impose souvent une chirurgie d’exérèse étant donné leur taille et l’absence de tendance spontanée à la régression. Observation : Il s’agit d’une patiente âgée de 19 ans, sans antécédents, qui consultait pour une tuméfaction du plancher buccal évoluant depuis 9 mois, associée à des crachats striées de sang. L’examen trouvait une formation de 4 cm de grand axe, molle et de couleur bleutée, soulevant le plancher buccal. Les orifices des canaux de Wharton étaient libres. L’IRM cervico-faciale a montré une formation bien limitée et très vascularisée du plancher buccal. La patiente a bénéficié d’une exérèse totale par voie endobuccale de la masse, qui était hémorragique lors de la dissection. Les suites post-opératoires étaient simples. L’examen anatomopathologique a conclu à un hémangiome caverneux de la glande sublinguale. Conclusion : L’hémangiome de la glande sublinguale chez l’adulte est rare. L’imagerie, en particulier l’IRM, permet d’évoquer le diagnostic et de préciser les extensions éventuelles. Le traitement repose le plus souvent sur la chirurgie. Une embolisation ou une sclérothérapie peuvent être indiquées dans certaines tumeurs étendues. P78. Diagnostic et prise en charge des tumeurs nerveuses cervico-faciales I. Hariga, W. Abid, A. Ben Azzouz, A. Kaabi, F. Ben Haj Younes, S. Zribi, O. Ben Gamra, Ch. M’barek. Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis Introduction : Les tumeurs nerveuses cervico-faciales sont rares en ORL. Le diagnostic peut être évoqué par l’imagerie mais la certitude repose sur l’étude histologique. Méthodes : Etude rétrospective à propos de 47 patients opérés et suivis sur une période de 22 ans (89-2011). Résultats : L’âge moyen des patients était de 38.8 ans. Le sex-ratio était de 0,8. Le motif de consultation était une tuméfaction cervicale dans 26 cas. 24 patients ont eu une échographie cervicale, 20 patients ont eu un scanner et 12 une IRM. L’exérèse chirurgicale était complète chez 44 patients et partielle dans 3 cas. L’étude histologique a montré 25 cas de schwannome, 8 cas de neurofibrome dont deux faisant partie de la neurofibromatose de Von Recklinghausen, un paragangliome a été retrouvé chez 7 patients, 5 cas de neuroblastome, dont 4 étaient des neuroblastomes olfactifs, un cas de ganglioneurome et une tumeur hétérotopique, retrouvée chez une patiente qui avait un méningiome du trou déchiré postérieur. Les suites opératoires étaient simples dans la majorité des cas, 2 patients ont présenté un syndrome de Claude- Bernard- Horner et des troubles sensitifs ainsi que des paralysies ont été notés dans 7 cas. Conclusion : Le diagnostic des tumeurs nerveuses cervico-faciales n’est souvent envisagé qu’avec retard, étant donné l’évolution lente et la non spécificité des signes cliniques. L’IRM a la meilleure sensibilité pour le diagnostic préopératoire. La chirurgie est le seul traitement curatif. La certitude diagnostique repose sur l’examen histologique. P79. Les schwannomes à localisation cervico-faciale J. Marrakchi, F. Rabaoui, H. Chahed, S. Meherzi, R. Zainine, M. Ben Amor, N. Beltaief, G. Besbes Service d’ORL et de CCF La Rabta. Tunis Introduction : Les schwannomes de la tête et du cou sont des tumeurs relativement rares qui représentent 25 % de la totalité des schwannomes observés dans l'organisme. La dégénérescence des schwannomes est exceptionnelle. Le but de ce travail est d’étudier les particularités cliniques et thérapeutiques de cette entité en fonction du siège de développement. Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 6 cas de schwannomes cervico-faciaux colligés sur une période de 6 ans (2008-2012). Résultats : Il s'agit de 6 patients : 4 femmes et 2 hommes. L’âge moyen était de 31 ans. Le délai moyen de consultation était de 4 ans. Le motif de consultation était une masse du palais dans un cas, une tuméfaction latérocervicale dans 4 cas et une masse jugale dans un dernier cas. Le bilan radiologique a consisté en une échographie cervicale pratiquée chez 5 patients associée dans un cas à une TDM cervicale. Le traitement a été chirurgical dans tous les cas et a consisté en une exérèse avec biopsie. Le diagnostic positif a été confirmé après étude histologique. L’évolution était favorable chez tous les patients avec absence de récidive sur un recul moyen de 3ans et demi. Conclusion : Les schwannomes de la tête et du cou sont des tumeurs relativement rares. Ils sont caractérisés par une évolution lente et une dégénérescence exceptionnelle. L’imagerie est rarement contributive. Le traitement est chirurgical. P80. Schwannome du nerf vague : A propos d’un cas. Kedous S, Nefzaoui S, Dimassi H, Hmila J, Attia Z, Touati S, Gritli S Institut de Salah Azaiez, Tunis, Tunisie. Introduction : Le schwannome est une tumeur mésenchymateuse bénigne développée exclusivement à partir des cellules de la gaine de Schwann qui entourent les fibres nerveuses du système nerveux périphérique. Les schwannomes sont retrouvés dans 25% des cas au niveau cervical ; L'atteinte du nerf vague cervical est relativement rare. Nous rapportons un cas de schwannome colligé à notre service et nous étudions a partir de ce cas les caractéristiques cliniques radiologique et thérapeutiques. Observation : Il s’agit d’un patient agé de 61 ans aux ATCDs d’ACFA sous traitement, qui s’est présenté pour une tuméfaction cervicale droite évoluant depuis quelques mois. L’examen a trouvé une masse jugulo carotidienne haute droite de 6 cm ferme mobile indolore sans autres signes associés. L’échographie retrouve cette masse qui est oblongue de 5 cm de grand axe hypochogène bien limitée très hétérogène, à vascularisation anarchique et refoulant l’axe vasculaire du cou. Une angio TDM cervical a été faite concluant à formation hétérogène de l’espace carotidien droit prenant modérément le contraste et refoulant la veine jugulaire en arrière et en dehors et l’artère carotidienne en avant et en dedans. L'exploration chirurgicale a retrouvé une masse ovoïde homogène, bien encapsulée, refoulant l’axe vasculaire droit sans l’envahir. La masse semblait être développée aux dépens du nerf vague avec présence d’un plan de clivage. Une exérèse chirurgicale complète préservant le nerf vague a été réalisée par voie de cervicotomie. L'examen anatomopathologique a conclu à un schwannome .les suites opératoires étaient simples. Il n’a pas été noté de récidive après un recul d’un an. Conclusion : Le schwannome du nerf vague est une tumeur bénigne rare et de croissance lente. La tomodensitométrie préopératoire est un examen de choix indispensable pour évoquer le diagnostic. Le traitement est chirurgical, afin de confirmer le diagnostic histologique L'exérèse chirurgicale complète extracapsulaire est le seul garent de la non récidive et de la préservation du nerf vague. P81. Les paragangliomes carotidiens : A propos de 9 cas J. Marrakchi, S. Akkari, A. Mediouni, D. Chiboub, R. Zainine, M. Ben Amor, N. Beltaief, G. Besbes Service d’ORL et de CCF, Hôpital La Rabta Introduction : Les paragangliomes sont des tumeurs rares, d’origine neuroendocrinienne, développées aux dépens des paraganglions physiologiques. Le diagnostic de ces tumeurs a bénéficié du développement de l’imagerie et surtout de l’IRM. Le but de ce travail est d’étudier les aspects cliniques, radiologiques et la prise en charge thérapeutique des paragangliomes carotidiens. Matériel et méthodes : Etude rétrospective portant sur 9 cas de paragangliomes carotidiens colligés au service d’ORL et de CCF La Rabta entre 1995 et 2012. Résultats : L’âge moyen de nos patients était de 35,4 ans. On a noté une nette prédominance féminine (3H /6F). Le délai moyen de consultation était de 18 mois. Le motif de consultation était toujours une tuméfaction latérocervicale. Tous les patients ont été explorés par une tomodensitométrie cervicale, seulement 5 ont eu un complément d’imagerie par résonnance magnétique. Le diagnostic de paragangliome carotidien a été fortement évoqué sur les données de l’imagerie. Huit patients ont été traités par une exérèse complète, compliquée dans 2 cas d’une blessure accidentelle de la carotide externe réparée par résection - anastomose. Un seul cas de paragangliome malin a été noté sur la présence de métastases cérébrales et osseuses. L’évolution était favorable dans 90% des cas après un recul moyen de 11 mois. Conclusion : Les paragangliomes carotidiens sont des tumeurs rares, en règle générale bénignes, dont le diagnostic repose fortement sur les données de l’imagerie. La malignité est affirmée par la présence de métastases ganglionnaires ou à distance. Le seul traitement curatif, malgré les risques, reste la chirurgie. P82. Paragangliome de la bifurcation carotidienne : A propos d’un cas A. Mardassi, N. Mathlouthi, I. Kesraoui, N. Halila, S. Mezri, C. Zgolli, C. Halwani, H. Brahem, Chebbi, R. Ben M’hamed, K. Akkari, S. Benzarti. Service d’ORL et CCF - Hôpital Militaire de Tunis, Tunisie G. Introduction : La tumeur glomique est une tumeur bénigne de croissance lente qui se développe à partir du glomus neur-myo-artériel du tissu dermo-épidermique et ayant comme caractéristique une latence clinique. C’est une tumeur rare avec une prévalence allant de 1/30000 à 1/100000. Le caractère familial est retrouvé dans 10% des cas. Observation : Nous rapportons le cas d’une femme âgée de 71 ans aux antécédents d’une para-thyroïdectomie inférieure droite pour un adénome parathyroïdien, qui consulte pour une tuméfaction latérocervicale gauche apparue depuis quelques mois et augmentant progressivement de taille associée à des cervicalgies. L’examen retrouve une masse jugulocarotidienne haute gauche de 3 cm, ferme à la palpation, peu mobile par rapport aux plans profonds, indolore et non battante. La peau en regard était saine et l’examen n’a pas retrouvé d’autres tuméfactions locorégionales. Par ailleurs, le reste de l’examen ORL et somatique était sans particularités. L’imagerie (TDM et IRM cervicale) suggérait un paragangliome carotidien. Le dosage des catécholamines était normal et le scanner abdominal était sans anomalies. Une cervicotomie exploratrice a été réalisée objectivant la tumeur de la bifurcation carotidienne gauche et conduisant à son exérèse complète qui était laborieuse en raison des multiples adhérences aux structures avoisinantes. L’examen histologique de la pièce opératoire définitive avait conclu à un paragangliome sans signes histologiques de malignité. Les suites opératoires étaient marquées par l’installation de troubles de la déglutition ayant nécessité des séances de rééducation. Conclusion : Les paragangliomes jugulo-carotidiens sont des tumeurs bénignes dérivées de la crête neurale. Elles sont rares et d’évolution lente. La TDM et surtout l’IRM permettent une bonne caractérisation tissulaire et un bilan lésionnel précis. L’exérèse chirurgicale est le standard du traitement à visée curative. La recherche de formes multicentriques et sécrétantes s’impose et une consultation spécialisée de génétique pourrait identifier les formes familiales justiciables d’une surveillance armée. P83. Paragangliome carotidien bilatéral : A propos d’un cas R. Lahiani, F. Hedhili, A. Smaïli, N. Kaffel, K. Khamassi, L. Bougacha, H. Sellami, T. Kalfat*, D. Nejah, M. Ben Salah, M. Ferjaoui Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis *Service de chirurgie cardio-vasculaire, Hôpital La Rabta, Tunis Introduction : Les paragangliomes cervico-céphaliques multiples et bilatéraux sont des formes cliniques rarement observées, posant un problème de prise en charge thérapeutique. A propos d’une observation de malade, nous discutons les aspects cliniques, para cliniques et thérapeutiques du paragangliome carotidien bilatéral. Observation : Il s’agit d’un patient de 44 ans, diabétique, qui présente deux tuméfaction latéro-cervicales gauche de 6 cm, et droite de 2cm de grand axe, pulsatiles, mobiles horizontalement et non verticalement, sans thrill ni souffle à l’auscultation, ni extension para pharyngée. Ce patient ne présente pas d’antécédents personnels ou familiaux de tumeurs endocrines, d’hyperparathyroïdies, de phéochromocytomes ou de carcinome médullaire de la thyroïde. Il n’a pas de flush syndrome, de céphalées, de palpitations, d’hypertension artérielle, de tâches café au lait, de signes de localisations ou de signes neurologiques évoquant une atteinte des paires crâniennes. Le reste de l’examen ORL et général était sans particularité. L’imagerie (TDM et angio-IRM) était en faveur d’un paragangliome cervical bilatéral centré sur les bifurcations carotidiennes, classé comme un stade IIIb à droite et un stade II à gauche selon la classification de Shambler. Le dosage des dérivés de l’acide vanyl mandélique était normal. Une échographie abdominale, une audiométrie et une impédancemétrie, réalisées étaient normales. Le patient est opéré du côté droit (le stade II) avec exérèse en monobloc de la tumeur, sans lésion vasculo-nerveuse. L’examen anatomopathologique a confirmé le diagnostic de paragangliome. Le patient a eu une radiothérapie pour traiter le paragangliome gauche. Conclusion : Les paragangliomes latérocervicaux sont des tumeurs rares, généralement bénignes et isolées. Le bilan initial est essentiel, tant pour éliminer une forme sécrétante, multifocale ou maligne, que pour dépister d’autres cas familiaux. La prise en charge thérapeutique nécessite une équipe multidisciplinaire entraînée (chirurgiens ORL, chirurgiens vasculaires, radiologues et anesthésistes). P84. Artère carotide commune aberrante : A propos d’un cas K. Khamassi, A. Smaïli, F. Hedhili, R. Lahiani, L. Bougacha, K. Gaïed, D. Nejah, T. Kalfat*, M. Ben Salah, N. Kaffel, M. Ferjaoui Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis *Service de chirurgie cardio-vasculaire, Hôpital La Rabta, Tunis Introduction : Le trajet aberrant de l’artère carotide commune est exceptionnel. Sa méconnaissance peut entrainer des complications hémorragiques pouvant être fatales. Observation : Il s’agit d’une patiente âgée de 77 ans, hypertendue, qui consultait pour une découverte fortuite d’une masse basi-cervicale antérieure avec une gêne à la déglutition, sans autres signes de compression ni dysthyroïdie.L’examen physique a montré 2 nodules thyroïdiens, de 3 cm à droite et de 2 cm à gauche, associés à une masse battante en regard du lobe droit de la thyroïde. Les aires ganglionnaires étaient libres. L’échographie cervicale a montré un goitre multinodulaire, associé à un aspect ectasique du tronc artériel brachio-céphalique et à une carotide commune droite tortueuse, située en avant de la glande thyroïde. L’angio-TDM cervicale a confirmé le trajet aberrant de la carotide commune droite, passant en avant du lobe droit de la thyroïde. La patiente a été opérée en collaboration avec les chirurgiens cardio-vasculaires. La carotide commune a été disséquée et libérée en totalité. Une thyroïdectomie totale a été réalisée. Les suites opératoires étaient simples. L’examen anatomopathologique concluait à la bénignité. Conclusion : Devant une masse cervicale battante et à côté des tumeurs vasculaires habituelles, une variante anatomique telle qu’un trajet aberrant de la carotide commune doit toujours être évoqué. L’angioTDM permet de confirmer le diagnostic et de planifier le geste chirurgical qui reste toujours à haut risque de complications hémorragiques pouvant être fatales. P85. Angiolipome cervical : A propos d’un cas El Aoud Ch. Khlifa Z. Ennaili M. Harzallah M Service ORL etChirurgie Cervico-Faciale - Hôpital Gafsa Introduction : L’angiolipome est une tumeur mixte, graisseuse et vasculaire ; la forme la plus commune est à développement cutané affectant avec prédéliction les adultes jeunes de 15 à 25 ans. La localisation cervicale est rare. Observation : Notre observation est à propos d’une patiente âgée de 35 ans qui nous a consulté pour tuméfaction latéro-cervicale gauche haute évoluant depuis 3 ans. A l’examen , il s’agissait d’une masse jugulocarotidienne haute gauche , molle, faisant 4 cm de grand axe . L’échographie cervicale était en faveur d’un angiolipome ; on a complété par un scanner cervical, qui a montré une formation isodense homogène, siège de petites calcifications régulières centrales et comportant des structures vasculaires tubulées rehaussées après injection du produit de contraste. Une exérèse chirurgicale complète a été pratiqué et l’examen anatomopathologique a conclu à un angiolipome . L’évolution était sans récidive. Conclusion : Les angiolipomes sont une forme de tumeur bénigne intermédiaire entre les lipomes et les hémangiomes. Par leur vascularisation importante, les angiolipomes sont en effet plus délicats à opérer. Le seul traitement envisageable est l’exérèse chirurgicale complète de la tumeur. Une surveillance régulière est nécessaire vu le risque de récidive. P86. Apport l’imagerie dans les lymphangiomes kystiques R. Zainine, J. Marrakchi, D. Chiboub, H. Chahed, S. Akkari, M. Ben Amor, N. Beltaief, G. Besbes Service d’ORL et de CCF, Hôpital La Rabta Introduction : Le lymphangiome kystique est une tumeur bénigne rare. Son caractère évolutif et sa tendance disséquante peuvent être à l’origine de complications graves. L’imagerie permet d’évoquer le diagnostic de lymphangiome kystique et d’étudier son extension et ses rapports. But : préciser l’intérêt de l’imagerie dans le diagnostic positif et la prise en charge du lymphangiome kystique. Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 20 cas colligés sur une période de 10 ans de 2003 à 2013. On s’est basé dans notre étude sur un examen clinique, une exploration radiologique et un traitement chirurgical dans 17 cas et sclérosant dans 3 cas. Résultats : L’âge moyen de nos patients était de 28 ans avec des extrêmes allant de 2 à 54 ans. La symptomatologie a été dominée par l’apparition d’une tuméfaction latéro-cervicale : droite dans 15 cas et gauche dans 5 cas. L’examen a objectivé une tuméfaction latéro-cervicale faisant 5 cm de grand axe en moyenne avec des extrêmes allant de 1.5 à 14 cm. Une échographie cervicale a été faite dans 17 cas. Elle n’était contributive que dans 14 cas. . Une TDM cervico-thoracique a été faite dans 16 cas. Elle a objectivé une formation de densité liquidienne ne prenant pas le produit de contraste dans tous les cas évoquant un lymphangiome kystique avec une extension à l’espace cervical postérieur, scapulaire et axillaire droits dans 1 cas et une extension derrière le muscle sternocleidomastoidien refoulant la carotide primitive et la veine jugulaire interne dans 1 cas. Une IRM a été faite dans 8 cas. Elle a montré : une formation en hypersignal T2, hyposignal T1 non rehaussée après injection de gadolinium dans 6 cas et en hyper T2 et hyper T1 non rehaussée après injection de gadolinium dans 2 cas. L’exérèse chirurgicale a été faite dans 17 cas, une sclérothérapie a été indiquée dans 3 cas. L’évolution a été bonne dans 18 cas. On a noté un cas de récidive après 2 ans et une dysphonie avec poussées inflammatoires après sclérothérapie dans un cas avec un recul moyen de 4 ans. Conclusion : L’imagerie est d’un grand apport dans le diagnostic des lymphangiomes kystiques. Elle permet en plus d’orienter la démarche thérapeutique. P87. Goitres plongeants : Apports de l’imagerie médicale I. Hariga, O. Ben Gamra, I. Ben Ghrib, A. Kaabi, W. Abid, F. Ben Hadj Younes, S. Zribi, Ch. Chammakhi*, M. Daghfous*, Ch. M’barek Service d’ORL et CCF, Hôpital Habib Thameur Tunis Introduction : Le goitre plongeant se définit comme une hypertrophie localisée ou généralisée du corps de la thyroïde avec un développement intra thoracique en dépassant l’orifice supérieur du thorax descendant plus ou moins vers le médiastin et dont la limite inférieure n’est pas palpable en position chirurgicale, en cas d’extension du cou ou lors de la déglutition. Le but de notre travail est d’étudier les caractéristiques épidémiologiques, les circonstances de découverte, les signes cliniques, la prise en charge de cette pathologie et de préciser l’apport de l’imagerie médicale préopératoire dans l’évaluation des prolongements endothoraciques, le choix de la voix d’abord et la prévention des difficultés opératoires. Matériel et méthodes : Nous rapportons une étude rétrospective à propos de 60 cas de goitres plongeants opérés durant une période de 13 ans [2001-2013] avec relecture et analyse du bilan d’imagerie des patients. Résultats : L’âge moyen de nos malades était de 58,9 ans avec une nette prédominance féminine (90% des cas). Le motif de consultation était une tuméfaction basi-cervicale antérieure dans la plus part des cas avec des signes de compression dans 38% des cas et des signes de dysthyroïdie dans 11,6% des cas. A l’examen physique, le goitre était palpable chez 41 patients (95,3%). La radiographie du thorax montrait une déviation trachéale dans 62%. Le caractère plongeant du goitre a été noté à l’échographie chez 26 malades. Un scanner cervico-thoracique a été pratiqué chez 59 patients (98,33%). Il a permis de confirmer le caractère plongeant du goitre chez tous les malades. Ces goitres étaient plus fréquemment pré vasculaires (71,6%) par rapport au tronc veineux brachiocéphalique. Les limites inférieures endothoraciques étaient notées : au niveau de la veine cave supérieure dans 7 cas (16,2%), au niveau du tronc veineux brachio-céphalique gauche dans 21cas (48.8%) et au niveau de la crosse de l’aorte dans 15 cas (34,8%). Une compression des organes de voisinages était observée chez 40% des cas (38% trachéale, 10% œsophagienne,10 % vasculaire ). La voie d’abord cervicale était suffisante dans 57 cas (95%) et on a eu recours à une sternotomie chez 3 patients (5%). Une thyroïdectomie totale était réalisée dans 68,3% des cas. Les suites opératoires étaient simples pour 58% des malades, une dysphonie définitive était observée dans 3% des cas et une hypocalcémie transitoire dans 21,6% des cas. Conclusion : Les goitres plongeants représentent une pathologie assez rare, susceptible d’entraîner des difficultés techniques. Le scanner cervico-thoracique ou l’IRM permettent d’évaluer les prolongements thoraciques. L’exérèse des goitres plongeants même volumineux peut être menée par voie cervicale dans la majorité des cas. Néanmoins une coopération avec une équipe de chirurgie thoracique peut être sollicitée si l’extension intra-thoracique est importante ou lors de rapports étroits avec les gros vaisseaux P88. Les goitres plongeants : à propos de 37 observations N. Kolsi, A. El korbi, W. El Abed, H.Chouchène, W. Mnari *, N.Krifa, K.Harrathi, J. Koubaa. Service d’Orl et CCF, *Service d’imagerie Médicale, CHU Fattouma Bourguiba Monastir. Introduction : Les goitres plongeants (GP) sont des goitres cervicaux ayant un prolongement endothoracique à plus deux travers de doigt du manubrium sternal. Ils peuvent poser des problèmes opératoires. Le but de cette étude est de préciser les particularités cliniques des GP, la place de l’imagerie en préopératoire ainsi que les difficultés et les risques de leur chirurgie. Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 37 patients colligés dans notre service sur une période de 9 ans (2005-2013). Résultats : L’âge moyen de nos malades était de 48 ans (14 -80 ans) avec une prédominance féminine (9 hommes- 28 femmes). Le délai moyen de consultation était en moyenne de 36 mois. Le motif de consultation était une tuméfaction basicervicale antérieure 35 cas (92%), une dysphonie dans 2 cas (5%), une dysphagie dans 7 cas (18%) et une dyspnée d’effort dans 5 cas (13%). L’échographie cervicale a noté le caractère plongeant du goitre dans 35 cas. Une TDM cervicothoracique a été pratiquée dans 31 cas et une IRM dans 2 cas. La limite inférieure du goitre atteignait le tronc veineux brachiocéphalique gauche dans 8 cas (21%), la crosse de l’aorte dans 2 cas (5%) et était supra-aortique dans les autres cas. Une thyroïdectomie totale a été pratiquée dans 24 cas et une loboisthmectomie dans 13 cas. La voie cervicale était suffisante dans 36 cas, une sternotomie était nécessaire chez une patiente. Les suites opératoires étaient marquées par une parésie réccurentielle transitoire dans trois cas, une paralysie réccurentielle dans un cas et une hypoparathyroïdie dans 3 cas. A l’examen anatomopathologique, le goitre était bénin dans 86% des cas et malin dans 14% des cas : il s’agissait d’un carcinome médullaire dans 2 cas, d’un carcinome papillaire dans 2 cas et d’un carcinome vésiculaire dans un cas. Le suivi moyen était de 6 mois. Conclusion : Les goitres plongeants représentent une situation assez fréquente susceptible d’entrainer des difficultés opératoires. La tomodensitométrie cervico-thoracique permet de bien évaluer les prolongements thoraciques et leurs rapports, ce qui permet de mieux orienter le chirurgien avant thyroïdectomie. P89. Thyroïde ectopique : A propos de trois observations J. Marrakchi, S. Meherzi, R. Bechraoui, A. Fourati, M. Ben Amor, R. Zainine, N. Beltaief, G. Besbes Service d’ORL et de CCF, Hôpital La Rabta Introduction : L’ectopie thyroïdienne est une pathologie rare dont la pathogénie reste mal élucidée. Elle peut être asymptomatique ou se manifester par des signes compressifs ou d’hypothyroïdie. Objectif : discuter les particularités cliniques, radiologiques ainsi que le traitement de cette entité. Observation 1 : Il s’agit d’un patient âgé de 25 ans qui a consulté pour une gène pharyngée évoluant depuis 6 mois. L’examen a trouvé une formation basilinguale recouverte d’un laci vasculaire. Le bilan thyroïdien était normal. L’échographie, l’IRM et la scintigraphie ont conclu à une thyroide ectopique basilinguale. La conduite était de surveiller le malade devant l’absence de signes compressifs majeurs et de dysthyroïdie. Observation 2 : Il s’agit d’une patiente âgée de 25 ans qui a consulté pour une dysphagie haute et une dyspnée intermittente évoluant depuis une année. L’examen de l’oropharynx a objectivé un bombement au niveau de la base de la langue. Les explorations ont conclu à un goitre multinodulaire sur une thyroïde basilinguale en hypothyroidie. La patiente a eu une thyroidectomie par voie médiane sus hyoidienne. Les suites postopératoires étaient simples. Observation 3 : Il s’agit d’une patiente âgée de 18 ans, aux antécédents de thyroidectomie totale pour une maladie de basedow. Elle a consulté 09 ans plus tard pour une dysphonie. L’examen a objectivé un bombement de la paroi postérieure de l’hypopharynx. La TDM cervico-thoracique et la scintigraphie au Tc99 ont objectivé la présence dans l’espace retropharyngé du parenchyme thyroidien. Un traitement par l’iode radioactif a été indiqué devant l’inaccessibilité de la masse à la chirurgie. Conclusion : Le diagnostic de thyroïde ectopique doit être nécessairement évoqué devant toute hypothyroïdie en l’absence de palpation d’une glande thyroïde en position normale même chez l’adulte. L’imagerie est indispensable. Elle permet de préciser le siège et d’établir ainsi la conduite à tenir thérapeutique. P90. Facteurs prédictifs de malignité d’un nodule thyroïdien A. El Korbi, N. Kolsi, S. Belhadj Rhouma, W. El Abed, S. Kadi, N. Krifa, K. Harrathi, J. Koubaa Service ORL et CCF de l’hôpital Fattouma Bourguiba, Monastir Introduction : Le nodule thyroïdien est l’expression clinique d’un large spectre de maladies thyroïdiennes. La difficulté de prise en charge de cette pathologie découle du fait que seulement l’examen histopathologique permet de confirmer ou d’infirmer sa malignité. Cependant, certains signes cliniques ou paracliniques auraient une orientation importante en préopératoire. Le but de notre travail est de dégager les facteurs prédictifs de malignité d’un nodule thyroïdien. Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 281 patients opérés pour nodules thyroïdiens ou goitre multinodulaire entre 2012 et 2013. Nous avons utilisé le test statistique (X2). Ce test étant significatif si P est inférieur à 0,05. Résultats : Notre série comporte 281 patients dont l’examen histo-pathologique définitif de la pièce opératoire a identifié un cancer chez 42 patients soit 15% des cas. L’âge moyen des patients était de 44,7 ans avec des extrêmes allant de 13 à 81 ans. La fréquence du cancer chez les patients de plus que 60 ans était de 26% (P=0,002). La prédominance féminine était nette (86%). Le risque de malignité était de 35% chez les hommes et de 12,5% chez les femmes (P=0,06). 30 patients avaient des antécédents familiaux de thyréopathie. 24 parmi eux avaient des nodules bénins et 6 avaient un cancer (P=0,12). Le délai de consultation était inférieur à un an dans 69,5% des patients ayant un nodule malin et dans 74,8% de ceux ayant des nodules bénins. 17,4% des nodules malins et 3% des nodules bénins étaient accompagnés de dysphonie, dysphagie et/ou dyspnée (P=0,05). Le risque de malignité était de 13,9% pour les nodules uniques et de 13,5 % pour les goitres multi nodulaires (P=0,5). La taille moyenne des nodules était de 3,1 cm pour les nodules bénins et de 2,7cm pour les nodules malins (P=0,61). La consistance dure du nodule avait un risque de malignité de 62,5% (P=0,004). Un seul patient avait un nodule fixe qui était malin. La présence d’ADP cervicales avait un risque de malignité à 75% (P=0,01). Touts nos patients ont bénéficié d’une échographie cervicale. Dans notre série, il n’y avait pas de relation statistiquement significative entre le nombre de nodules (P=0,5), leur siège (P=0,73) et le risque de malignité. Les nodules malins étaient hypoéchogènes dans 70% des cas (P=0,094), mal limités dans 26% des cas (P=0,001). 52% des nodules malins contenaient des microcalcifications contre 3% des nodules bénins (P=0,02). 17 patients ont eu une cytoponction qui avait conclu à un cancer dans 66% des nodules dont la malignité était confirmée par l’examen anatomopathologique définitif. Conclusion : La prise en charge d’un nodule thyroïdien se base sur la distinction entre nodule bénin et nodule malin qui ne sera confirmée que par l’histologie de la pièce opératoire. En pré-opératoire, la présence de certains signes cliniques et ou para cliniques oriente le clinicien vers la forte possibilité de malignité. P91. Cancer de la thyroïde : les faux négatifs à l’extemporané : quelle attitude ? W. Abid, O. Ben Gamra, W. Elleuch, I. Nacef, S. Zribi, I. Hariga, I. Chedly*, Ch. M’barek Service d’ORL et de CCF, *Service d’anatomopathologie, Hôpital Habib Thameur, Tunis Introduction : L’examen extemporané est un examen de valeur incontestable car il assure rapidement le diagnostic de malignité, empêche les gestes chirurgicaux abusifs et permet d’éviter les interventions en deux temps. Cependant, malgré sa grande spécificité, il reste peu sensible surtout dans la pathologie maligne de la thyroïde. Le taux des faux négatifs varie de 2,7 et 43 % selon les séries. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 71 patients opérés d’une pathologie thyroïdienne avec un examen extemporané répondant « bénin » ou « ARAP » et un examen anatomopathologique définitif confirmant la malignité. La durée de l’étude est de 13 ans allant de 2000 à 2012. Résultats : L’âge moyen de nos patients était de 45,2 ans avec une prédominance féminine marquante (sex-ratio de 0,18). L’examen extemporané avait répondu « bénin » dans 47 cas et « ARAP » dans 24 cas. L’examen anatomopathologique définitif avait conclu à un microcarcinome papillaire dans 49 cas, un carcinome papillaire dans 13 cas, un carcinome vésiculaire dans 5 cas, et une tumeur de potentiel de malignité incertain dans 4 cas. Le taux des faux négatifs est de 46%. Après avoir eu la confirmation histologique définitive, une totalisation associée à un évidement central controlatéral étaient pratiqués chez 17 patients. Si le curage médiastino-récurrentiel homolatéral n’était pas initialement réalisé, la loge n’était pas reprise. Nous n’avons pas pratiqué de totalisation chez 54 patients porteurs de microcarcinome papillaire de moins de 4 mm encapsulé et unifocal, lorsqu’une thyroïdectomie totale a déjà été pratiquée, et chez les patients dont la tumeur est de potentiel de malignité incertain. Ces patients avaient bénéficié d’une surveillance clinique, biologique et radiologique régulière tous les 6 mois. La sensibilité globale de l’examen extemporané était de 64,4%. Conclusion : Malgré l’importance de l’examen extemporané, les faux négatifs constituent un inconvénient non négligent. En moyenne, 15 à 25 % du total des cancers ne sont pas détectés par l’examen extemporané. Ces taux peuvent être améliorés par le développement des techniques de cytoponction préopératoire à visée diagnostique. P92. Indications du curage ganglionnaire dans les cancers différenciés de la thyroïde O. Ben Gamra, I. Hariga, I. Nacef, A. Ben Younes, W. Abid, F. Ben Hadj Younes, S. Zribi, ChMbarek Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis Introduction : L’envahissement ganglionnaire dans les carcinomes différenciés de la glande thyroïde est présent dans20%à90% des cas au moment du diagnostic. L’étendue du curage, même en présence de ganglions palpables continue à faire débat. Buts : Préciser les indications du curage central et fonctionnel dans les cancers différenciés de la thyroïde. Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 800 dossiers de malades opérés sur une période de 12 ans (2000-2011) pour un nodule unique (N) ou un goitre multinodulaire (GMN). Résultats : La moyenne d’âge chez nos patients était de 45,2 ans avec des extrêmes allant de 13 à 86 ans. L’histologie était bénigne dans 644 cas, maligne dans 152 cas et de malignité intermédiaire dans 4 cas. Concernant les carcinomes différenciés de la thyroïde et en s’aidant de l’examen extemporané, un curage médiastino-récurrentiel (CMR) bilatéral était pratiqué en cas de GMN des deux lobes avec une réponse différée ou si la réponse confirmait d’emblée la malignité (73 cas). Ce curage était unilatéral (24 cas) si le résultat extemporané était différé pour les nodules solitaires et les GMN d’un seul lobe. Dans un cas où l’examen extemporané était bénin et la cytoponction suspecte, nous avons complété par un CMR bilatéral. Le curage fonctionnel des secteurs II, III et IV était pratiqué pour les carcinomes différenciés si le curage central était malin (homolatéral : 16 cas) et en cas d’adénopathies découvertes en per opératoire (8 cas). Pour 67 patients, le diagnostic de malignité était porté sur l’examen anatomopathologique définitif : carcinome papillaire dans 28 cas, microcarcinome papillaire dans 34 cas et carcinome vésiculaire chez 5 patients. Une totalisation thyroïdienne associée à un évidement central controlatéral étaient pratiqués dans 17 cas (2,1%).Si le curage médiastino-récurrentiel homolatéral n’était pas initialement réalisé, la loge n’était pas reprise.Nous n’avons pas pratiqué de totalisation dans 50 cas : 45 patients ayant déjà eu une thyroïdectomie totale et 4 patients ayant à l’histologie définitive une tumeur de potentiel de malignité incertain.L’évidement est revenu métastatique dans 71,4% des cas pour le secteur central et dans 12,5% des cas pour le secteur latéral. Conclusion : La chirurgie reste le pilier de la prise en charge thérapeutique de tout carcinome différencié de la thyroïde. La décision de curage ganglionnaire et son étendue doivent prendre en compte les données de l’examen clinique, échographique et celles de l’exploration per-opératoire des aires ganglionnaires. P93. Micro-carcinome papillaire de la thyroïde IC. Zgolli, S. Mezri, I. kasraoui, N. Ben Moussa, N. Mathlouthi, A. Mardassi, K. Akkari, R. Ben M’hamed, S. Benzarti Service d'ORL et de CCF. HMPIT. Introduction : Le micro-carcinome papillaire de la thyroïde est défini par l’organisation mondiale de la santé (OMS) comme un carcinome papillaire de moins de 1 cm de diamètre. Il représente 30 % des carcinomes papillaires. Nous nous proposons, à travers ce travail de présenter les circonstances du diagnostic, les attitudes thérapeutiques et les facteurs pronostiques de ces micro-carcinomes. Matériels et méthodes : Notre série comporte 15 cas de micro-carcinome papillaire de la thyroïde opérés entre les années 2009 et 2013. Résultats : Il s’agit de 11femmes et de 4 hommes. L’âge moyen était de 53 ans avec des extrêmes allant de 31 à 77 ans. Cinq de nos patients avient des signes de malignité découverts à l’échographie cervicale. Six étaient opérés suite à une cytoponction thyroïdienne suspecte. Nous avons réalisé chez 4 patients une loboisthmectomie première suivie d’une totalisation après un examen histologique de la pièce opératoire définitif. Chez un seul patient, une totalisation a été pratiquée suite à un examen extemporané montrant un carcinome papillaire. Un curage ganglionnaire a été réalisé dans un seul cas. La taille moyenne du micro-carcinome était de 4,7 mm avec des extrêmes allants de 1 à 10mm. Un envahissement ganglionnaire n’a pas été retrouvé dans notre serie. Il y avait 4 cas de microcarcinome de taille ≥ 5 mm. Le foyer carcinomateux était situé dans un seul lobe chez 12patients, dans les deux lobes chez deux patients et dans l’isthme chez 1 patient. Dans 6 % des cas, un traitement à visée ablative à l’iode 131 était pratiqué. Aucun cas de récidive n’a été noté après un recul moyen de 5ans. Conclusion : Le diagnostic de micro-carcinome papillaire est souvent fait par l’examen histologique définitif. La conduite thérapeutique est toujours sujette à des controverses. Son pronostic est excellent. P94. Prise en charge du carcinome medullaire de la thyroïde K. Khamassi, F. Hedhili, W. Kaabachi, R. Lahiani, L. Bougacha, Ch. Hssan, N. Kaffel, M. Maalej*, D. Nejah, M. Ben Salah, M. Ferjaoui Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis *Service de radiothérapie, Institut Salah Azaïez, Tunis Introduction : Le carcinome médullaire de la thyroïde (CMT) est un cancer rare (5 à 10% des cancers thyroïdiens). Il se développe aux dépens des cellules C de la thyroïde. Il se présente sous 2 formes : sporadique et familiale. Sa prise en charge repose sur la chirurgie et la radiothérapie. Le but de notre travail de décrire les aspects clinique, paracliniques et les modalités thérapeutiques du CMT. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 8 patients, pris en charge entre 2002 et 2013. Tous les patients ont bénéficié d’un examen ORL, d’une échographie cervicale et d’un bilan thyroïdien. Une TDM cervicale a été réalisée dans un cas et un dosage de la thyrocalcitonine en préopératoire dans 3 cas. Tous les patients ont été opérés et ont eu une radiothérapie post-opératoire. Le recul moyen était de 28 mois (7 mois-6 ans). Résultats : L’âge moyen était de 40,5 ans (30-51 ans) et le sex-ratio était de 0,6. Un seul patient avait des antécédents familiaux de goitre bénin opéré. Le motif de consultation était dans tous les cas une tuméfaction basi-cervicale antérieure. La notion de flush syndrome a été retrouvée dans 2 cas. Une dysphagie a été rapportée dans 2 cas. Aucun patient n’avait des signes de dysthyroïdie. L’examen physique a montré un nodule unique dans 6 cas et un goitre multinodulaire dans 2 cas. La taille des nodules variait entre 1,5 et 5 cm. La palpation des aires ganglionnaires a trouvé des adénopathies des secteurs II et III dans 2 cas. L’échographie cervicale a confirmé la nature thyroïdienne des nodules. Une TDM cervicale a été réalisée dans un cas devant la présence d’un volumineux nodule dur et adhérent. La cytoponction, pratiquée dans 4 cas, a montré une cytologie suspecte dans 2 cas et était non concluante dans les 2 autres cas. La radiographie du thorax était normale dans tous les cas, ainsi que le bilan thyroïdien. Devant une forte suspicion clinique de CMT dans 2 cas, un dosage de thyrocalcitonine a été demandé, montrant des taux respectifs de 33 et 52 pg/ml. Tous les patients ont bénéficié d’une thyroïdectomie totale, d’un curage médiastino-récurrentiel bilatéral et fonctionnel homo ou bilatéral. L’examen anatomopathologique a confirmé la présence de CMT dans tous les cas. Une radiothérapie post-opératoire a été pratiquée chez tous les patients. Le bilan à la recherche d’une néoplasie endocrinienne multiple (NEM) de type II, comportant le dosage des VMA, de la parathormone et de la calcémie, est revenu normal dans tous les cas. La surveillance clinique, biologique (par dosage de la thyrocalcitonine) et radiologique (par l’échographie cervicale et la radiographie du thorax) n’a pas révélé de récidive loco-régionale ni à distance. Conclusion : Bien que rare, le CMT doit toujours être évoqué devant un nodule thyroïdien. Le dosage de la thyrocalcitonine, éventuellement après test de stimulation à la pentagastrine, permet d’évoquer fortement le diagnostic. La recherche d’une forme familiale (par mutation héréditaire du gène RET) s’impose, que cette forme soit isolée ou bien associée à une NEM de type II. Le traitement doit être toujours agressif, afin d’éviter toute récidive ou poursuite évolutive et afin d’améliorer le pronostic à long terme. P95. Carcinome anaplasique de la thyroïde développé à partir d’un papillaire préexistant : à propos d’une observation M. Ghammam ; L. Aouf ; M. Bellakhdhar, F. Ben Amor, W. Kermani, N. Khaireddine, M. Ben Ali, M. Belcadhi, M. Abdelkefi Service d’ORL et de CCF Hopital Farhat Hached Sousse Tunisie Introduction : Les cancers anaplasiques de la thyroïde sont des tumeurs malignes indifférenciées développées aux dépens du parenchyme thyroïdien. Ils représentent environ 1,6 % des cancers de la thyroïde. Ils sont d’une gravité redoutable avec une prise en charge qui reste discutée selon le stade évolutif. Le but de ce travail est d’étudier les caractéristiques étiopathogeniques, les aspects diagnostiques, les modalités thérapeutiques et évolutives des carcinomes anaplasiques de la thyroïde développés sur des carcinomes différenciés pré-existants. Matériels et méthodes : Nous rapportons une observation d’un carcinome anaplasique développé sur un carcinome papillaire de la thyroïde, colligée au service ORL Farhat Hached de Sousse Observation : Il s’agit d’une femme âgée de 71 ans, sans antécédents pathologiques particuliers qui a consulté pour une tuméfaction basi-cervicale antérieure évoluant depuis deux mois, augmentant rapidement de volume, avec des signes de compression, sans signes de dysthyroidie. L’examen physique a objectivé un nodule thyroïdien gauche, induré, indolore, sans signes inflammatoires en regard. Les aires ganglionnaires cervicales étaient libres. Les cordes vocales étaient mobiles. Le reste de l’examen ORL et général étaient sans particularités. L’échographie ainsi que la tomodensitométrie cervicale ont montré la présence d’un nodule thyroïdien gauche suspect avec un envahissement des plans musculaires et du cartilage cricoïde. Le dosage des hormones thyroïdiennes a révélé une hypothyroïdie périphérique. La cytoponction du nodule thyroïdien a ramené des cellules inflammatoires. La panendoscopie était sans anomalies. La patiente a eu une lobo-isthmectomie gauche sacrifiant le nerf laryngé inférieur gauche, et les deux parathyroïdes gauches. Le lobe droit était agénésique. L’examen histologique extemporané était en faveur d’un carcinome anaplasique de la thyroïde. Un évidement cervical fonctionnel gauche a été alors réalisé. L’examen anatomopathologique définitif était en faveur d’un carcinome anaplasique de la thyroïde développé à partir d’un papillaire préexistant. Le bilan d’extension à distance (échographie abdominale et scanner thoracique) n’a pas objectivé de métastases. Une radiothérapie externe a été débutée deux semaines après la chirurgie. Conclusion : Le carcinome anaplasique de la thyroïde est une tumeur épithéliale maligne qui se distingue des autres cancers thyroïdiens par son évolution brutale et ses résultats thérapeutiques décevants. Des hypothèses etiopathogéniques diverses ont été évoquées dont la plus importante est la dédifférenciation d’un carcinome différencié de la thyroïde. La cause de cette transformation demeure jusqu’à nos jours discutable. On ne dispose pas de protocole de prise en charge standard des carcinomes anaplasiques de la thyroïde, elle repose sur une approche pluridisciplinaire associant la chirurgie, la radiothérapie externe cervico-médistinale, et la chimiothérapie. La survie moyenne est de 4 à 9 mois. La survie chute de 93% à 5 ans en l’absence de métastases à 50% à 18 mois si présence de métastases. L’exérèse chirurgicale complète est le seul garent d’un meilleur pronostic. P96. Carcinome parathyroïdien : à propos de deux cas B.Hammami, I.Achour, S.Ayedi, I.Kharrat, N.Gouiaa*, I. Charfeddine, M.Mnejja, A.Ghorbel Service ORL, Laboratoire anatomopathologie * CHU Habib Bourguiba, Faculté de Médecine de Sfax, Tunisie Introduction : Le carcinome parathyroïdien représente moins de 5% des cas d’hyperparathyroïdie primaires. Le diagnostic n’est pas aisé même histologiquement. Le but de notre travail est d’étudier les critères diagnostiques et les modalités thérapeutiques du carcinome parathyroidien à travers deux observations et une étude de la littérature. Matériels et méthodes Nous rapportons deux cas de carcinome parathyroidien se présentant dans un tableau d’hyperparathyroïdie primaire, traités chirurgicalement. Résultats Observation 1 : Patient âgé de 69 ans, a été hospitalisé pour des douleurs osseuses diffuses chroniques. L’examen cervical était sans anomalies. Il avait une hypercalcémie à 3,5mmol/l et un taux de PTH à plus que 10 fois la normale. Le couple échographie cervicale-scintigraphie sestamibi a été en faveur d’un nodule parathyroïdien supérieur gauche. En per opératoire, la parathyroïde supérieure gauche était bien limité non adhérente et faisait 3cm. Le patient a eu une parathyroïdectomie supérieure gauche. L’examen anatomopathologique définitif a conclu à un carcinome parathyroidien avec image d’angio-invasion. L’évolution était favorable avec normalisation de la biologie. Le recul est de 9 mois. Observation 2 : Patient âgé de 68 ans, aux antécédents d’HTA, BPCO, AVC ischémique et un petit rein gauche congénital, a été hospitalisé pour douleurs osseuses. L’examen cervical était sans anomalies. La calcémie était à 4,07mmol/l avec PTH à plus que 10 fois la normale. Le couple échographie cervicale-scintigraphie sestamibi a été en faveur d’un double adénome parathyroïdien inférieur droit et gauche. En per opératoire, la parathyroide inférieure gauche était mal limitée adhérente aux organes de voisinage de 4,6cm. La parathyroïde inférieure droite était bien limitée de 3,7 cm. Le patient a eu une parathyroïdectomie inférieure droite et gauche. L’histologie définitive a conclu à un carcinome parathyroïdien inférieur gauche avec des images d’emboles veineux, de lymphangite carcinomateuse, d’envahissement de la capsule et d’extension à la graisse adjacente, associé à un adénome parathyroïdien inférieur droit. Les suites étaient simples. Le bilan d’extension locorégional et à distance était négatif. Discussion et conclusion : Le carcinome parathyroidien est une cause rare d’hyperparathyroïdie primaire, qu’il faut savoir évoquer pour guider la prise en charge chirurgicale. Une hypercalcémie majeure ou une importante élévation de PTH, orientent vers le diagnostic. En per opératoire, le nodule dur, > 3 cm, adhérent aux organes de voisinage fait suspecter son diagnostic. Une tumorectomie, associée à l’ablation du lobe thyroïdien homolatéral, de la parathyroïde homolatérale, et des chaînes ganglionnaires prétrachéales, récurrentielles voire jugulocarotidiennes homolatérales est recommandée. P97. Hyperparathyroïdie en rapport avec un syndrome paranéoplasique K. Khamassi, A. Smaïli, M. Lajhouri, R. Lahiani, L. Bougacha, H. Sellami, D. Nejah, N. Kaffel, M. Ben Salah, M. Ferjaoui Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis Introduction : L’hyperparathyroïdie correspond à une production excessive d'hormone parathyroïdienne par les glandes parathyroïdes. Elle peut être primaire, ou secondaire généralement à une insuffisance rénale. L’hyperparathyroïdie d’origine paranéoplasique est très rare. Observation : Il s’agit d’une patiente âgée de 42 ans, épileptique, qui se plaignait de douleurs osseuses et d’épigastralgies chroniques. L’examen physique était normal. La biologie a montré une PTH très élevée à 1105 pg/ml, une calcémie à 2,62 mmol/l, une hypophosphorémie à 0,8 mmol/l, un dosage de la vitamine D et une fonction rénale normales. L’échographie cervicale était normale. La scintigraphie au MIBI n’a pas montré de fixation parathyroïdienne. L’hypercalcémie, l’hypophosphorémie, la fonction rénale normale et l’absence d’anomalie des glandes parathyroïdes ont fait orienter le diagnostic vers un syndrome paranéoplasique. Les différentes explorations cliniques et paracliniques ont conclu au diagnostic de lymphome gastrique de type MALT. La patiente a été adressée en carcinologie médicale pour complément de prise en charge. Conclusion : L’hyperparathyroïdie d’origine paranéoplasique est en rapport avec la sécrétion tumorale d'un peptide ressemblant à la parathormone et ayant la même activité biologique, appelée PTH like ou PTH related peptide. Le dosage de la PTH 1-84 ou PTH intacte, qui est normal, permet de s’assurer de l’activité normale des glandes parathyroïdes. Bien que très rare, l’hyperparathyroïdie paranéoplasique doit toujours être évoquée en cas de tableau clinique et paraclinique atypique et en l’absence d’atteinte évidente des glandes parathyroïdes. Son traitement est celui de la tumeur en cause. P98. Le nerf laryngé inférieur non récurrent : A propos de trois cas S. Kedous, M. Mahjoubi, S. Kdous, Z. Attia, S. Touati, S. Gritli Service d’ORL et de CCF de l’ISA Introduction : Le nerf laryngé inférieur non récurrent est une variation anatomique rare. Elle ne survient qu’à droite. La connaissance de cette variation est indispensable pour le repérage et la préservation du nerf au cours de la chirurgie thyroïdienne. Matériel et méthodes : Nous rapportons trois cas de nerf laryngé inférieur non récurrent observés dans le service d’ORL de l’institut Salah Azaiez. Observations : Patiente âgée de 30 ans sans ATCD notables consulte pour TBCA avec dysphagie. L’examen a objectivé un nodule lobaire droit de 5 cm sans adénopathies cervicales. L’échographie a objectivé un nodule hypoéchogène hétérogène de 47 mm. Patiente âgée de 53 ans adressée pour prise en charge d’un goitre multinodulaire. L’examen a objectivé un nodule lobaire droit de 2 cm sans adénopathies associées. A l’échographie présence de multiples nodules isthmolobaires droits dont la taille varie entre 15 et 20 mm. Patiente âgée de 54 ans sans antécédents pathologiques notables, consulte pour une tuméfaction cervicale antérieure. A l’examen présence d’un nodule lobaire droit de 3 cm. L’échographie a mis en évidence un nodule kystique médiolobaire droit de 30 mm. Les trois patientes ont eu une loboisthmectomie droite avec découverte per-opératoire d’un nerf récurrent non récurrent. Conclusion : Rare mais non exceptionnelle, la non récurrence du nerf laryngé inférieur est une particularité que le chirurgien cervico-facial doit avoir présente à l'esprit afin de prévenir un traumatisme nerveux pouvant entraîner une paralysie définitive de la corde vocale. P99. Papillomatose laryngée : quelle prise en charge ? O. Ben Gamra, I. Hariga, A. Ben Younes, I. Ben Ghrib, W. Abid, S. Zribi, Ch. Mbarek Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis Introduction : La papillomatose laryngée est une affection d’origine virale causée par HPV et responsable de lésions bénignes d’allure papillomateuse pouvant toucher tout l’axe respiratoire et digestif. Bien qu’histologiquement bénigne, cette maladie engendre un risque vital du fait de son potentiel obstructif et dégénératif. Matériel et méthode : Etude rétrospective portant sur 16 cas de papillomatose laryngée pris en charge dans le service sur une période de 13ans (de 2001 à 2013) Résultat : Il s’agit de 6 hommes et 10 femmes d’âge moyen de 14 ans (de 2 à 66 ans). Soixante quinze pour cent des patients ont moins que 10 ans. L’âge médian de début de la symptomatologie est de 3,2 ans. Les patients entaient dysphoniques dans tous les cas et dyspnéiques dans 44% des cas. Tous les patients ont eu une laryngoscopie directe en suspension montrant des lésions papillomateuses laryngées. Tous les patients ont eu un épluchage à la pince. Une vaporisation au Laser d’iode a été utilisée pour 9 patients. Des injections intra lésionnelles de cidofovir ont été faites pour 3 patients. Un seul patient a reçu un traitement par interféron. Le nombre d’endoscopies par patient était en moyenne de 3. L’examen anatomopathologique a montré une dysplasie dans 5 cas et des signes d’infestation virale dans 4 cas. La récidive a été notée dans 8 cas ; avec deux épisodes pour 2 patients et 13 épisodes dans 1 cas. Conclusion : La papillomatose laryngée est une affection tumorale bénigne rencontrée souvent dans la population infantile. La prise en charge nécessite un matériel adéquat, et des techniques anesthésiques rigoureuses. Son évolution est essentiellement marquée par les récidives Les traitements itératifs aboutissent à des séquelles fonctionnelles et à une frustration chirurgicale. P100. Apport de l’imagerie dans la prise en charge des kystes laryngés et des laryngocèles L. Bougacha, W. Kaabachi, M. Lajhouri, R. Lahiani, K. Khamassi, H. Sellami, N. Kaffel, D. Najeh, M. Ben Salah, M. Ferjaoui Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis Introduction : Les kystes laryngés et les laryngocèles forment une entité nosologique hétérogène. Le but de ce travail est de préciser l’intérêt de l’imagerie dans le diagnostic et la prise en charge des kystes laryngés et des laryngocèles. Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 3 cas de laryngocèle et 3 cas de kyste laryngé pris en charge durant 9 ans (2004 -2012). Tous les patients ont bénéficié d’une imagerie et d’une laryngoscopie directe sous anesthésie générale. Résultats: L’âge moyen des patients présentant un laryngocèle était de 52 ans, et de 40 ans pour ceux présentant un kyste laryngé. La prédominance était masculine dans les deux cas (sex-ratio 2/1). Le motif de consultation était une tuméfaction cervicale dans les 3 cas de laryngocèle. Un patient présentant un kyste était asymptomatique. Les autres ont consulté pour dysphonie et dysphagie. Les kystes avaient l’aspect d’une formation arrondie bien limitée siégeant respectivement au niveau de la vallécule gauche, du repli aryépiglottique gauche et de la corde vocale droite. Les laryngocèles à composante interne avaient l’aspect d’un bombement sous-muqueux sus-glottique. La TDM a montré dans tous les cas une structure bien limitée de densité liquidienne se rehaussant finement en périphérie. L’IRM, pratiquée dans un cas de laryngocèle glotto-susglottique droit, montrait une lésion kystique en hyposignal T1 et hypersignal T2. Le traitement était la marsupialisation des kystes par voie endoscopique, et l’exérèse par voie externe des laryngocèles. L’examen anatomopathologique n’a pas montré de signes de malignité. Pas de récidive après 6 mois de recul. Conclusion : La TDM est l’examen clé pour poser le diagnostic positif des laryngocèle et des kystes laryngées ainsi que pour préciser leurs extensions et leurs rapports anatomiques. La présence d’une image aérique intra-lésionnelle permet de différencier entre ces deux entités. La TDM permet en outre de préciser le type de développement des laryngocèles (interne, externe ou mixte). En cas de difficulté diagnostique, l’IRM permet de mieux étudier le signal des lésions et leur extension. P101. Palmure laryngée : A propos d’un cas Kdous. S ; Attia. Z ; Mahjoubi. M ; Kedous. S ; Hmila. J ; Gritli. S ; Touati. S Service ORL et chirurgie cervico-faciale de l’institut Salah Azaiz Introduction Les dysphonies sont un motif de consultation fréquent dans la population pédiatrique. La plupart des troubles vocaux chez l’enfant sont dus au forçage vocal pour les formes aiguës et au malmenage pour les formes chroniques. Cependant il est essentiel avant de parler de dysphonie dysfonctionnelle d’avoir éliminer une cause organique. Observation Il s’agit d’une fille âgée de 7 ans sans antécédents pathologiques notables qui a consulté pour une dysphonie congénitale sans dyspnée ni dysphagie. L’examen clinique était normal. Une endoscopie a été réalisée elle a montré une fusion du 1/3 antérieur des cordes vocales en rapport avec une palmure glottique. Un traitement par Laser a été pratiqué avec section de la fusion des cordes vocales. L’évolution était marquée par l’amélioration de la dysphonie. Conclusion Devant une aphonie ou un cri faible à la naissance sans dyspnée il faut penser à une palmure laryngée ou à une micropalmure sous commissurale antérieure. Elles sont traitées très efficacement par une section à la faux ou au laser CO2 en endoscopie. P102. Abcès rétro pharyngés de l’adulte : à propos de 3 cas Fdhila. R, Kharrat. G, Bahlouli. M, Ben Hammouda. R, Mansour. S, Bassoumi.L Service ORL et CCF, Hôpital Mohamed Tahar Maamouri Nabeul Introduction L’abcès rétro pharyngé est une pathologie rare qui touche surtout l’enfant, exceptionnellement l’adulte. Le diagnostic peut être difficile en raison d’une variabilité clinique mais bénéficie actuellement de l’apport de l’imagerie. Cette pathologie peut se solder de complications graves d’où la nécessité d’une prise en charge thérapeutique rapide. Actuellement, il existe des controverses concernant la place et le délai du traitement chirurgical. Le but de notre travail est une étude des différents volets épidémiologique, clinique, et thérapeutique. Materiels et methodes Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 3 cas pris en charge à l’hôpital Mohamed Tahar Mâamouri entre 2007 et 2013. Tous nos malades avaient bénéficié d’une TDM cervicale. L’un de nos patients avait eu un traitement conservateur par contre les deux autres avaient bénéficié d’une chirurgie de drainage en plus de l’antibiothérapie. Résultats Il s’agissait d’une femme et de 2 hommes. L’âge moyen était de 61 ans [52-65ans]. Les antécédents étaient les suivants : diabète chez 2 patients, corticothérapie au long cours pour pemphigus dans un cas. La notion d’ingestion de corps étranger a été retrouvée chez 2 patients. Les signes fonctionnels étaient dominés par la dysphagie. A l’examen physique, un bombement du mur postérieur de l’oropharynx a été retrouvé dans tous les cas, adénopathie cervicale et polypnée dans 1 cas chacune. L’examen neurologique était normal. La TDM cervicale avait retrouvé la collection rétropharyngée, et une extension au médiastin supérieur chez l’un des malades. Le traitement avait associé un drainage chirurgical par voie trans orale à une tri-antibiothérapie (céfotaxime- métronidazole-gentamycine) chez 2 patients, et médical uniquement dans 1 cas. Le délai d’intervention n’avait pas excédé les 6h. Aucun patient n’avait nécessité une trachéotomie. A l’examen bactériologique, on avait isolé un streptocoque hémolytique A dans un cas, la culture était revenue négative dans les autres. L’évolution était favorable chez deux malades sur le plan clinique et radiologique, contrairement au 3ème malade chez qui la collection était persistante au contrôle radiologique ce qui avait motivé la reprise par voie externe mais sans amélioration. Le patient était décédé dans un tableau de médiastinite secondaire à une fistule œsophagienne. Conclusion L’abcès rétro pharyngé représente une urgence. Son diagnostic est basé sur la clinique et surtout la tomodensitométrie. Les examens complémentaires ne doivent pas retarder la prise en charge thérapeutique qui associe une antibiothérapie efficace parvoie IV à un drainage chirurgical. Les facteurs favorisants doivent être recherchés et contrôlés. P103. Les abcès retro et parapharyngés R. Lahiani, K. Ourtani, K. Tarhouni, K. Khamassi, L. Bougacha, E. Brahem, D. Nejah, N. Kaffel, M. Ben Salah, M. Ferjaoui Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis Introduction : Les abcès rétro- et parapharyngés sont des infections des espaces profonds de la face et du cou, potentiellement graves, pouvant mettre en jeu le pronostic vital. Objectif : étudier les facteurs épidémiologiques, cliniques et paracliniques des patients présentant des collections rétro et parapharyngées d’origine infectieuse et évaluer leur prise en charge thérapeutique et leur évolution. Matériel et méthodes : Nous avons mené une étude rétrospective portant sur 11 patients hospitalisés entre 2006 et 2014 pour des abcès rétro et para-pharyngés. Tous nos patients ont eu un interrogatoire, un examen clinique. Ils ont été explorés par une TDM cervicale ou cervico-thoracique, un bilan biologique et bactériologique. L’évolution a été jugée selon les données cliniques et biologiques. Résultats : Notre série comportait 5 hommes et 6 femmes. La moyenne d’âge était de 31.5 ans avec des extrêmes de 2 et de 61 ans. Le motif de consultation était une odynophagie, une fièvre, une limitation de l’ouverture buccale, un torticolis et une tuméfaction cervicale chez respectivement 8, 10, 6, 4 et 8 patients. L’examen clinique a retrouvé une tuméfaction de la paroi latéro-pharyngée déjetant l’amygdale en dedans chez 4 patients, une tuméfaction médiane de la paroi pharyngée postérieure chez 4 autres. Un syndrome inflammatoire biologique a été noté dans tous les cas. La TDM a montré une collection rétro-pharyngée chez 5 patients, une collection para pharyngée chez 4 patients, une collection rétro et para pharyngée chez 2 patients et un aspect de médiastinite chez 2 patients. Tous les patients ont été traités par une antibiothérapie par voie intraveineuse : amoxicilline-acide clavulanique + metronidazole + gentamycine chez 9 patients et céphalosporine de 3eme génération + metronidazole + fosfomycine chez 2 autres. Huit patients ont été opérés dans notre service par voie cervicale dans 5 cas et par voie trans-orale dans 3 cas. Un patient présentant une médiastinite a été opéré au service de chirurgie thoracique, puis perdu de vue. Chez les autres malades, l’évolution a été marquée par une rémission complète dans 9 cas et par un décès pour 1 patiente. Conclusion : Les collections retro et parapharyngées d’origine infectieuse représentent une pathologie grave, engageant le pronostic fonctionnel et vital. Leur diagnostic et leur prise en charge doivent être précoces et adéquats. Ils doivent se faire dans un centre regroupant une équipe multidisciplinaire d’ORL, radiologues pouvant réaliser une imagerie en coupes, médecins réanimateurs, plus ou moins chirurgiens thoraciques. P104. Les abcès profonds de la face : A propos de trois cas N Sayah, S Jellali, A Dhaouadi, I Riahi, A Zribi, Z Ayadhi Service d’ORL et de CCF de l’Hôpital Menzel Bourguiba Introduction : Les abcès retro-et para-pharyngés sont des infections potentiellement sévères des espaces profonds de la face. Ils sont rares et surviennent le plus souvent chez les enfants d’âge inférieur à cinq ans. Ils posent un double challenge diagnostique et thérapeutique. Nous nous proposons dans ce travail d’étudier les aspects cliniques et radiologiques et nous insistons sur les modalités de prise en charge thérapeutiques et leurs indications. Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de trois cas d’abcès profonds de la face colligés et traités sur une période de quatre ans de 2010 à 2013. Résultats : Il s’agissait de deux garçons et d’une femme d’âge respectif de 7,13 et 84 ans. On a noté la présence du diabète dans un cas. On n’a pas noté d’antécédents d’adénoïdectomie ou d’amygdalectomie. Le tableau clinique était fait de torticolis et de fièvre dans deux cas et de tuméfaction parotidienne et de trismus dans un cas. L’examen avait objectivé un bombement para-pharyngé et refoulement amygdalien dans deux cas et un trismus dans un cas. Un scanner avait été pratiqué dans tous les cas et avait montré la présence d’une collection para-pharyngée dans tous les cas avec infiltration de l’espace retro-pharyngé dans deux cas. Le traitement était médical dans deux cas et chirurgical avec drainage de la collection dans un cas. L’évolution était bonne dans tous les cas. Conclusion : L’évolution de la prise en charge des infections retro-et para-pharyngées a permis d’éviter, à certains enfants, des complications gravissimes. En première intention, le traitement médical est indiqué et en l’absence d’amélioration clinico-biologique, un scanner cervical est indiqué et une prise en charge chirurgicale peut être discutée. P105. Tumeur cervicale rare I. Achour, M. Sellami, I. Kharrat, A. Kossentini, A. Khabir*, I. Charfeddine, B. Hammami, A. Ghorbel Service ORL, *Laboratoire d’Anatomo-pathologie, CHU Habib Bourguiba Sfax-Tunisie. Introduction : Le sarcome fibro-myxoïde de bas grade est une tumeur rare qui prend naissance habituellement à partir des tissus mous des extrémités proximales et du tronc. La localisation au niveau du cou et la région maxillo-faciale n’est pas classique et seulement une vingtaine de cas ont été publiés. Le but de ce travail, est de rapporter les difficultés diagnostiques et particularités thérapeutiques de cette entité rare. Matériel et méthode : Nous rapportons un cas de sarcome fibro-myxoïde de bas grade de la région sus-claviculaire. Observation : Il s’agissait d’un enfant âgé de 14 ans, sans antécédents particuliers, qui nous a consulté pour une tuméfaction basi-cervicale antérieure droite évoluant depuis 8 mois. Cette tuméfaction a augmenté rapidement de taille devenant volumineuse sans signes de compression cervicale. Par ailleurs, il n’avait pas de signes rhinologiques ni otologiques associés et l’état général était conservé. A l’examen, la tuméfaction était sus claviculaire droite, bien limitée faisant 9 cmX7 cm de consistance ferme, indolore fixée par rapport au plan profond. L’IRM cervicale a montré une volumineuse masse tissulaire de la région sus claviculaire, en contact intime avec l’extrémité interne de la clavicule, en hypo-signal T1 et en hyper-signal T2 qui se rehaussait de façon intense et hétérogène après injection de gadolinium. Le patient a été opéré avec exérèse complète de la masse qui était situé au niveau de la région susclaviculaire droite, en arrière du muscle sterno-cleido-mastoidien. Macroscopiquement, la masse était encapsulée, bien limitée de 9*5,5*5 cm, molle avec, à la coupe, un aspect myxoïde associé à des remaniements hémorragiques importants. La microscopie électronique a montré une prolifération mésenchymateuse peu cellulaire faite de cellules fusiformes, dans un stroma myxoide abondant. Le diagnostic de sarcome fibromyxoïde était posé. Le scanner thoracique et la scintigraphie osseuse se sont révélés normaux. Nous avons complété par une radiothérapie post opératoire. Conclusion : Le sarcome fibro-myxoïde de bas grade est une tumeur rare. Il s’agit d’une tumeur maligne qui pose un problème de diagnostic différentiel avec les tumeurs bénignes. En effet, elle se caractérise par une évolution lente un aspect radiologique et histologique faussement rassurant. Son traitement se base sur une exérèse chirurgicale complète. Le rôle du traitement adjuvant est encore controversé. Bien qu’il s’agit d’une tumeur de bas grade, elle se caractérise par un potentiel de récidive et de métastases important. P106. Confrontation radio-histologique dans le diagnostic des tumeurs mandibulaires. J. Marrakchi, A. Ben Ouarghrem, R. Bechraoui, H. Hachicha, S. Hindaoui, R. Zainine, M. Ben Amor, N. Beltaief, G. Besbes Service d’ORL et de CMF. La Rabta. Tunis Introduction : Les tumeurs mandibulaires représentent un groupe de lésions très variées de nature et d’origine diverses. Le but de ce travail est de retrouver une corrélation entre l’exploration radiologique et les résultats de l’examen anatomopathologique. Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective menée sur une période de 18 ans (1996-2013) colligeant 18 cas de tumeurs de la mandibule. Résultats : Notre étude a inclus 11 femmes et 7 hommes soit un sex ration de 1,57 avec une moyenne d’âge de 29ans et des extrêmes de 8 et 73 ans. Le délai moyen de consultation était de 22 mois et 2 jours avec des extrêmes de 2 mois et 10 ans. . Cette consultation était motivée dans 16 cas par la constatation une tuméfaction mandibulaire, 1 cas par une lésion cutanée en regard de la mandibule, et 1 cas par des douleurs mandibulaires. Le bilan radiologique comportait un panoramique dentaire dans tous les cas et une TDM du massif facial dans 13 cas. Ces explorations ont permis de suspecter la nature bénigne de la tumeur pour 12 patients, maligne pour 2 patients et étaient non contributives pour 4 patients. Tous les patients ont été opérés. L’examen anatomopathologique a confirmé la bénignité dans tous les cas (5 fibromes ossifiants, 4 kystes épidermoides, 3 améloblastomes, 3 ostéomes, 1 cémentome, 1 Histiocytose X). Une concordance de la bénignité a été observée pour 12 cas. Mais la concordance de diagnostic n’a été retrouvée que dans 6 cas/12. L’évolution a été favorable pour 16 de ces patients. Seuls deux d’entre eux ont récidivé (2cas d’améloblastomes). Conclusion : La concordance radio histologique dans le diagnostic des tumeurs mandibulaire n’a été retrouvée que dans un tiers des cas de notre série. L’exploration radiologique est un examen indispensable dans le diagnostic des tumeurs mandibulaire mais la confirmation reste histologique. P107. Sarcome d'Ewing maxillaire: à propos d'un cas et revue de la littérature Gargoura A., Jbali S.*, Attia Z. *, Chraiet N., Ayedi M., Gritli S.*, Mezlini A. Service de Carcinologie Médicale, * Service de Carcinologie ORL, Institut Slalah Azaiez, Tunis. Introduction: Le sarcome d'Ewing est considéré comme la deuxième tumeur maligne osseuse la plus fréquente de l'enfant et de l'adulte jeune. Principalement localisée au niveau des os longs, cette tumeur n'atteint la face que dans 1 à 2 % des cas. Elle représente une entité clinique particulière nécessitant l’intervention d’une équipe multidisciplinaire afin d’améliorer le pronostic qui demeure redoutable. Objectif: A travers d'un cas rare de sarcome d'Ewing maxillaire et d'une revue de la littérature, nous souhaitons rendre compte des difficultés de diagnostic de ces lésions et discuter des différentes modalités de prise en charge thérapeutique. Cas Clinique: Un patient agé de 16 ans, s'est présenté en 2005 avec une tuméfaction jugale gauche de 6 cm de diamètre évoluant depuis deux mois.L'examen clinique révèle en plus une adénopathie sous angulomaxillaire de 1,5 cm de diamètre. L'exploration radiologique par une IRM avait objectivé une lésion agressive maxillaire et jugale gauche avec ostéolyse de la paroi mediane de sinus maxillaire et du plancher de l'orbite gauche et extension nasale gauche .La biopsie de la masse qui a été faite à deux reprises confirmait le diagnostic de sarcome d'Ewing,avec à l'immunohistochimie un marquage membranaire intense au CD99.Le bilan d'extension initial comportant une TDM thoracique, une biopsie ostéomédullaire et une scintigraphie osseuse n'a pas montré des localisations secondaires à distance. Le patient a eu une chimiothérapie néoadjuvante par 6 cures VIDE associant l'Ifosfamide,de l'Etoposide et les Antracyclines.Une nette regression clinique de la masse jugale a été notée avec a l'évaluation radiologique une diminution importante de la composante charnue de la masse jugale gauche avec persistance d'un comblement du sinus maxillaire gauche avec lyse osseuse des parois antérolatérales de 8 mm.Le patient a eu par la suite une irradiation de la tumeur à la dose de 64 Gy.L'évaluation à 4 mois post radiothérapie n'a pas montré de reliquat tumoral ou de prise de contraste pathologique . Actuellement, on est à 8 ans de recul , le patient est en remission clinique complète. Conclusion: Le pronostic du sarcome d'Ewing s'est considérablement amélioré ces dernières années grâce à une agressivité accrue des traitements. Une prise en charge multimodale dans le cadre d'un comité ORL est considérée comme une impérative thérapeutique. P108. Carcinomes synchrones de la sphère ORL : à propos de deux cas A. Mardassi, N. Mathlouthi, N. Halila, I. Kesraoui, S. Mezri, C. Zgolli, C. Halwani, H. Brahem, G. Chebbi, R. Ben M’hamed, K. Akkari, S. Benzarti. Service d’ORL et CCF - Hôpital Militaire de Tunis, Tunisie Introduction : Les cancers primitifs multiples (CPM) constituent désormais une situation clinique de fréquence croissante. Selon Bonfils, la prévalence des carcinomes épidermoïdes de la sphère ORL avoisine les 7 à 15 % des cas selon les localisations. Nous rapportons, l’observation de 2 patients présentant chacun 2 carcinomes de la face et du cou. Observations : Observation 1 : Il s’agit d’un patient âgé de 33 ans, sans antécédents pathologiques notables, suivi pour un carcinome épidermoïde infiltrant kératinisant de la paupière inférieure gauche et présentant de façon concomitante une tuméfaction submandibulaire gauche sans notion de coliques salivaires avec à l’IRM du massif facial une masse submandibulaire gauche tissulaire partiellement nécrosée. Il a eu une submandibulectomie avec un curage triangulaire homolatéral (extemporané : malin et examen anapath définitif : carcinome mucoépidermoïde). Observation 2 : Il s’agit d’une patiente âgée de 71 ans, asthmatique, hypertendue, opérée d’un carcinome mucoépidermoïde de la glande parotide gauche qui reconsulte 2 mois après pour une épistaxis de faible abondance avec à l’endoscopie nasale une formation bourgeonnante du toit du cavum. La biopsie a conclu à un carcinome épidermoïde moyennement différencié du cavum. Le bilan d’extension a montré une extension au niveau du corps du sphénoïde. Un complément de radiothérapie a été alors indiqué. Conclusion : Lors du bilan diagnostique des cancers cervico-faciaux, le clinicien doit toujours garder à l’esprit la possibilité d’être confronté à des localisations tumorales locorégionales synchrones ou métachrones. Ceci impose, outre le bilan d’extension clinique et paraclinique systématique devant tout cancer de la sphère ORL, d’assurer une surveillance régulière et adéquate du patient afin de guetter à temps ces affections. P109. Carcinome baso-cellulaire étendu de la joue. Reconstruction par un lambeau grand dorsal libre. Dhouib.M, Hammami.MI, Briki.S, Kallel.A, Ayadi.A, Elleuch.W, Karray.F, Abdelmoula.M Service de chirurgie maxillo-faciale, Hôpital Habib Bourguiba, Sfax Introduction Le traitement de choix des carcinomes baso-cellulaires est la chirurgie. Actuellement et grâce au progrès de la chirurgie plastique, on se permet à traiter chirurgicalement des lésions très étendues traitées autrefois par radiothérapie. Nous rapportons un cas de carcinome baso-cellulaire jugal étendu et récidivant ayant bénéficié d’une exérèse chirurgicale complète et une reconstruction par un lambeau grand dorsal libre. Observation Il s’agit d’un patient âgé de 70 ans, hypertendu suivi pour un carcinome baso-cellulaire jugal droit ayant irradié il y a 3 ans. Il a consulté pour une lésion jugale droite évoluant depuis 1 an. L’examen a objectivé une lésion ulcéro-crouteuse étendue sur la presque totalité de la joue droite . Les aires ganglionnaires étaient libres. Une biopsie a été faite en faveur d’un carcinome baso cellulaire. Le scanner a montré un épaississement irrégulier des parties molles de la région jugale droite d’allure tumorale sans signes d’extension profonde ni lyse osseuse ni atteinte ganglionnaire. Le patient a été opéré par une exérèse tumorale avec une marge minimale de 1 cm, une exérèse alvéolaire en regard et une reconstruction par un lambeau grand dorsal libre por le versant muqueux et une greffe de peau pour le versant cutané. L’examen anatomopathologique définitif a confirmé le diagnostic d’un carcinome baso-cellulaire métatypique infiltrant avec des limites chirurgicales saines. L’évolution est marquée par l’apparition d’une tuméfaction parotidienne droite, 2 ans après l’intervention. L’examen a objectivé une tuméfaction parotidienne de 2 cm de grand axe dure immobile avec peau en regard saine. L’échographie a montré une masse parotidienne hypoéchogène vascularisée de 2 cm fortement suspecte de malignité. L’exploration chirurgicale a montré une masse tumorale au dépend de la parotide infiltrant quelques rameaux du nerf facial. Une parotidectomie avec sacrifice de 2 rameaux de la branche cervico-faciale a été effectuée. L’examen anatomopathologique était en faveur d’un carcinome baso cellulaire sclérodermiforme. Conclusion Les carcinomes baso-cellulaires présentent plusieurs formes cliniques et histologiques. Une exérèse carcinologique complete est le seul garant d'un bon pronostic. P110. L’angiomyxome agressif de la joue : à propos d’une observation Attia. Z, Kdous S, Mahjoubi M, Kedous s, Touati S, Gritli S Service de chirurgie cervico-faciale et ORL de l’institut Salah Azaiz de Tunis Introduction : L’angiomyxome agressif est une tumeur mésenchymateuse développée aux dépens de tissu conjonctif. Son site de prédilection étant les parties molles du tractus génital féminin et sa localisation cervico-faciale demeure rare. Le problème posé par cette tumeur est surtout thérapeutique lié au risque accru de récidive après traitement. Observation : Il s’agit d’une patiente âgée de 16 ans sans antécédents, qui a consulté pour une tuméfaction jugale droite évoluant depuis 6 mois qui a augmenté rapidement de taille. A l’examen on trouve une masse tumorale extériorisée par la bouche de 8 cm, la base d’implantation de la tumeur était située au niveau de la face interne de la joue. Une TDM a été pratiquée elle a montré un processus expansif de la région ptérygo-palatine de 7 cm avec envahissement du sinus maxillaire droit et du plancher de l’orbite. La patiente a eu une chirurgie de réduction tumorale par voie orale. L’examen anatomopathologique définitif avait conclu à un angiomyxome agressif de la joue. Deux semaines après l’intervention la masse jugale est de nouveau réapparue ce qui a nécessité une deuxième chirurgie suivie d’une chimiothérapie. Après 3 cures de chimiothérapie l’état local de la patiente était rassurant et nous n’avons pas noté de récidive. Conclusion : L’angiomyxome agressif est une tumeur mésenchymateuse infiltrante non métastatique. Le diagnostique anatomopathologique doit être précis afin d’éliminer une prolifération sarcomateuse maligne. Une chirurgie d’exérèse large demeure l’option thérapeutique de choix. Les récidives sont fréquentes justifiant une surveillance régulière. P111. Association cancer du larynx avec un 2eme cancer: A propos de 3 cas M. Bellakhdhar, F. Ben Amor, N. Khaireddine, L. Aouf, W. Kermani, M. Ghammem M. Ben Ali, M. Belcadhi, M.Abdelkafi CHU F. Hached - Sousse Introduction: Les cancers des VADS touchent essentiellement l'homme avec un maximum de fréquence entre 45 et 70 ans. Ils sont dus essentiellement à l'association de 2 substances cancérigènes :tabac et alcool. La recherche d'un cancer associé est systématique: synchrone, mais aussi secondaire ou métachrone, d'ou l'intérêt du bilan pré-thérapeutique, et du suivi post thérapeutique. Matériels et Méthodes: Etude rétrospective sur une période de 3 ans, colligeant 3 dossiers de patients pris en charge pour association de 2 cancers dont un est laryngé. Résultats: Il s'agit de 3 patients de sexe masculin, le 1er âgé de 65 ans, traité pour carcinome épidermoide du poumon droit par chimiothérapie et une radiothérapie curative en 2010. Il a présenté 2 ans après une dysphonie. Une laryngoscopie directe a montré la présence de bourgeon tumoral du 1/3 antérieur des 2 cordes vocales. Des biopsies faites, ont conclu à un carcinome épidermoide moyennement différencié .Le patient a eu une laryngectomie totale et un curage fonctionnel bilatéral suivis d'une radiothérapie post-opératoire. Le 2ème malade, 62 ans, opéré pour un carcinome épidermoide moyennement différencié du larynx. Il a eu une laryngectomie totale et un curage fonctionnel bilatéral. La radiographie thoracique initiale était normale. Il a été réadmis 03 mois après dans un tableau de toux, expectorations purulentes et adénopathies sus claviculaires bilatérales. A la radiographie thoracique: opacités para-hilaires bilatérales. L'étude histologique des biopsies bronchiques avait conclu à un carcinome pulmonaire à petites cellules. Le 3ème malade, 73 ans, opéré pour carcinome épidermoide moyennement différencié du larynx. Il a eu une pharyngo-laryngectomie totale. Une échographie abdominale, pratiquée dans le cadre du bilan d'extension, a montré la présence d'une masse bourgeonnante du plancher de la vessie, des biopsies faites ont conclu aun carcinome urothélialinvasif avancé avec des métastases pulmonaires. Il a eu une radio-chimiothérapie palliative. Conclusion: L'exposition à un cancérigène incriminé dans la genèse des 2 néoplasmes distincts est la théorie la plus adoptée pour expliquer l'association des 2 cancers ou plus, et est la base des recherches de biologie moléculaire et de cyto-génétiques. P112. La fasceite nodulaire cervicale : à propos d’un cas M. Hasnaoui, N.Ben Hamida, F.Masmoudi, S. Ben Tkhayat, K. Mighri, H.Hamza, N. Driss Service ORL, EPS Tahar Sfar Mahdia Introduction : La fascite nodulaire cervicale est une tumeur bénigne rare : 0.025% de toutes les tumeurs. La localisation ORL est retrouvée dans 7 à 20 % des cas. Cette lésion pose toujours le problème de diagnostic différentiel avec une pathologie maligne devant les caractéristiques cliniques et la croissance rapide de la tumeur Observation : Il s’agit d’un patient âgé de 66 ans, non alcoolo-tabagique, suivi en urologie pour exploration d’une hémospermie avec PSA négatif, qui a consulté pour une tuméfaction sus claviculaire gauche évoluant depuis 7 mois et augmentant progressivement de taille. L’examen a retrouvé une tuméfaction sus claviculaire gauche de 3 cm de grand axe dure, peu mobile par rapport au 2 plans recouverte par une peau saine. Le reste des aires ganglionnaires ainsi que le cavum et la loge thyroïdienne étaient libres. La laryngoscopie indirecte était normale et le reste de l’examen ORL et général étaient sans particularités. L’échographie a conclu à une adénopathie spinale de 25mm d’architecture conservée. La cytoponction a révélé la présence de rares cellules carcinomateuse. Dans le cadre de la recherche d’un primitif, une TDM thoraco-abdomino-pelvienne a été faite et est revenu normale en dehors d’un nodule pulmonaire centimétrique peu suspect. Le patient a eu une cervicotomie exploratrice. En peropératoire, la tumeur était oblongue postérieure dure et très adhérente aux structure de voisinage. L’examen extemporané était douteux. L’examen histologique a conclu à une tumeur à cellules fusiformes qui atteint le muscle strié. Le complément d’immuno-histo-chimie a montré une positivité aux Anticorps AML, et négative pour le PS100, CD34 et CD68 ce qui a permis de retenir le diagnostic d’une fascite nodulaire. L’évolution était favorable sans récidive locale avec un recul de 8 mois. Conclusion : La fascite nodulaire est une tumeur bénigne rare qui mime souvent le tableau d’une lésion maligne et pose le problème de diagnostic différentiel clinique et histologique. Le traitement est chirurgical. Elle ne récidive pas même après une exérèse incomplète P113. Carcinome baso-cellulaire du méat auditif externe A. Charfi, M. Ben SALAH, P. Dimetri, B. Daabek Service d’ORL et de CCF DE Sidi Bouzid Introduction : Les tumeurs malignes du conduit auditif externe sont représentées principalement par les carcinomes épidermoides. Les carcinomes baso-cellulaires représentent une entité rare. Au terme d’une observation de carcinome baso-cellulaire du méat auditif externe et après revue de la littérature, nous étudions les aspects cliniques et le traitement de ces tumeurs. Observation : Il s’agit d’une femme de 80 ans, qui présentait une néoformation du conduit auditif externe droit, évoluant depuis 2 ans. L’examen clinique a révélé une tumeur ulcéro-bourgeonnante de 2 cm de grand axe, obstruant le méat auditif externe droit. Le scanner a objectivé une formation hétérogène, bien circonscrite, insérée sur la face postérieure du méat auditif externe. Il n’y avait pas de lyse osseuse. La biopsie a conclu à un carcinome baso-cellulaire. Une exérèse large de la tumeur a été réalisée avec des limites d’exérèse saines. Aucune récidive n’a été observée avec un recul de 3 ans. Conclusion : Le carcinome baso-cellulaire du conduit auditif externe présente un pronostic défavorable en raison du caractère tardif de son diagnostic et des difficultés du traitement chirurgical. P114. Métastases osseuses dans les cancers ORL en milieu rhumatologique I. Henchiri, I. Nacef, Z. Alaya, K. Baccouche, H. Zeglaoui, S. Belghali, A. Jamel, N. Amara, I. Ben Smida, N.Bagané, E. Bouajina. Service de Rhumatologie de l’hôpital Farhat HACHED – Sousse Introduction Les métastases osseuses (MO) peuvent être révélatrices ou compliquer l’évolution de cancers ORL. L’objectif de notre étude est de préciser les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et paracliniques de ces MO afin de permettre un diagnostic précoce. Patients et méthodes Etude est rétrospective portant sur 83 dossiers de patients présentant des MO colligés sur une période de 13 ans (1998- 2010). Résultats Sur 83 dossiers étudiés, le cancer primitif était d’origine ORL dans 8,7% des cas (7patients), répartis comme suit : 4 cas de cancer de la thyroïde, 2 cas de cancer du cavum et 1 cas de cancer du larynx. La prédominance masculine était marquée (sexe ratio 2,84), avec un âge moyen de 57 ans avec des extrémités allant de 39ans à 84ans. Les métastases osseuses étaient révélatrices dans 58% des cas (les 4 cas de cancer de la thyroide). Sur le plan fonctionnel, l’altération de l’état général, les lombalgies et les radiculalgies étaient présent chez tous les malades (respectivement : 100%, 90% et 85%), avec un cas de fracture osseuse. L’examen clinique a objectivé des douleurs osseuses dans 90% des cas, une raideur rachidienne dans 82% des cas ainsi qu’une tuméfaction osseuse dans 20% des cas. Pour le cancer de la thyroïde, les lésions étaient lytiques dans 75% des cas et mixte dans 25% des cas. Concernant le cancer du cavum, la radiographie a montré un tassement vertébral dans un cas, et la lésion n’était pas visible dans l’autre cas. Les lésions osseuses étaient multifocales dans la majorité des cas, avec atteinte du rachis, du bassin, du fémur et des cotes. Une métastase pulmonaire était associée au cancer de la thyroïde dans la plupart des cas. Sur le plan thérapeutique, tous les malades ont reçu des antalgiques du 2ème pallier, et 20% des malades ont reçu des bisphosphonates (acide zolédronique). Les malades atteints de cancer du cavum étaient déjà sous radio et chimiothérapie, les patients atteints de cancer de la thyroïde ont reçu un traitement palliatif. L’évolution était marquée par la survenue d’une complication dans 48% des cas (altération de l’état général, hypercalcémie grave). Conclusion Les métastases osseuses constituent un tournant évolutif péjoratif dans l’évolution des cancers. La tumeur primitive est d’origine ORL dans un nombre peu fréquent mais non rare de cas. L’objectif des explorations de ces MO est de connaitre la tumeur primitive et d’instaurer une thérapeutique cible ou palliative avant la survenue de complication. Ces MO ont bénéficié récemment de l’apport des bisphosphonates dans la diminution des douleurs osseuses, du risque fracturaire et du risque d’hypercalcémie. P115. Carcinomes à petites cellules du sinus piriforme S. Kedous, M. Mahjoubi, S. Kdous, Z. Attia, S. Touati, S. Gritli Service d’ORL et de CCF de l’ISA Introduction : Les carcinomes à petites cellules ont été initialement décrits dans la pathologie tumorale pulmonaire. Les localisations primitives extra pulmonaires représentent moins de 5%. Observation : Patient âgé de 56 ans, tabagique à 20 paquets/ années consulte pour une dysphagie progressive. La laryngoscopie indirecte a objectivé une stase salivaire au niveau du sinus piriforme droit. Les aires ganglionnaires cervicales étaient libres. La laryngoscopie directe a objectivé une formation bourgeonnante de la paroi interne du sinus piriforme droit qui a été biopsiée. L’examen anatomopathologique avec étude immuno-histochimique a conclu à une prolifération maligne à petites cellules. La TDM du larynx a montré une lésion hétérogène du sinus piriforme droit de 20 mm sans extension glottique ni lyse cartilagineuse. Le patient a eu une pharyngectomie partielle avec curage fonctionnel droit. L’évolution a été marquée par la récidive locale et ganglionnaire d’où un traitement à base de radio-chimiothérapie concomitante a été indiqué. Conclusion : Le carcinome à petites cellules est une entité rare des tumeurs de l’hypopharynx se caractérisant par son agressivité et sa tendance métastatique. Le traitement de choix est basé sur la radiochimiothérapie quoique la survie à 5 ans n’exède pas 5% P116. Carcinome améloblastique du maxillaire : A propos d’un cas R. Lahiani, F. Hedhili, A. Smaïli, K. Khamassi, L. Bougacha, Y. Zidi*, S. Rammeh*, D. Nejah, N. Kaffel, M. Ben Salah, M. Ferjaoui Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, *Service d’Anatomopathologie, Hôpital Charles Nicolle, Tunis Introduction : Le carcinome améloblastique est une tumeur odontogène rare des maxillaires. Son tableau clinique et radiologique est polymorphe. Le but de notre travail de décrire les aspects cliniques, para cliniques et thérapeutiques du carcinome améloblastique du maxillaire. Observation : Il s’agit d’un patient de 70 ans, qui a consulté pour un œdème de l’hémiface gauche, une hypoesthésie, une diplopie et un flou visuel, des algies faciales, dentaires et gingivales avec une obstruction nasale et une épistaxis intermittente homolatéraux. L’examen a objectivé un œdème de l’hémiface gauche avec une atteinte du V, du VI, un ptosis, une exophtalmie et une diminution de l’acuité visuelle; un élargissement du vestibule gingival à gauche avec de multiples ulcérations en regard de la 26ème dent et un bombement de l’hémipalais gauche. L’endoscopie nasale était normale en dehors d’un bombement en regard du méat moyen gauche. L’imagerie (TDM et IRM du massif facial et cérébrale) a montré une volumineuse masse tissulaire partiellement calcifiée centrée sur le sinus maxillaire gauche avec extension vers l’orbite, la fosse nasale, l’espace para-pharyngé, lyse de la grande aile du sphénoide, de l’arcade maxillaire supérieure et un épaississement méningé étendu au sinus caverneux. Une biopsie au niveau de l’hémi palais a été faite, posant le diagnostic de carcinome améloblastique. Le patient a été traité par une radiothérapie de 70 Gy, étalée sur 8 semaines. L’évolution a été favorable avec régression jusqu’à disparition des signes cliniques initiaux. Une TDM de contrôle faite à un mois de la fin du traitement a montré un remaniement osseux du maxillaire gauche évoquant un aspect post-radique avec disparition de la tumeur. Le recul est de 5 mois. Conclusion : Le carcinome améloblastique est rare. Sa prise en charge doit être rapide. L’exérèse chirurgicale représente le traitement de choix mais pose l'épineux problème du choix de la méthode, notamment dans les formes extensives. Dans ces cas, la radiothérapie trouve largement son indication. P117. Xéroderma pigmentosum et tumeurs ORL F. B.H. Younes, I. Hariga, W. Elleuch, I. Ben Ghrib, w. Abid, S. Zribi, O. Ben Gamra, M. Zghal*, Ch. M’barek Service d’ORL et de CCF de l’hôpital Habib Thameur de Tunis * Service dermatologie Hôpital Charles Nicolle Introduction : Le xéroderma pigmentosum (XP) est une maladie génétique autosomale récessive, caractérisée par une mauvaise réparation de l'ADN conduisant à une extrême sensibilité au soleil et aux rayons ultraviolets. Cette maladie présente un polymorphisme génétique important pouvant induire la carcinogenèse et le développent des tumeurs, y compris celles de la sphère ORL. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 4 tumeurs de la sphère ORL, en dehors des tumeurs cutanées, survenues chez 2 patients présentant un XP, et prises en charge dans notre service sur une période de 3 ans (2011-2013). Résultats : Il s’agit d’un homme et une femme avec un âge moyen de 16,5 ans. Les signes fonctionnels étaient représentés par une tuméfaction cutanéo-muqueuse dans 2 cas et une tuméfaction basicervicale chez un patient. La tumeur était de localisation thyroïdienne dans un cas, linguale dans un cas, labiale inférieure dans un cas et nasale dans un cas. Toutes les tumeurs étaient opérées et dont l’examen anatomopathologique définitif avait conclu à un carcinome épidermoide de la lèvre inférieure, un botriomycome de la langue, un bourgeon charnu de la cloison nasale et un goitre multinodulaire remanié sans signes de malignité. Conclusion : Les gênes du XP présentent une susceptibilité potentielle de développer un cancer ORL. En effet, le dérèglement des protéines de réparation de l’ADN retrouvé dans cette maladie peut être impliqué dans la pathogenèse de différents cancers (cavité buccale, larynx, thyroïde…). La prévention et la prise en charge précoce des différentes complications du XP permettent l’amélioration de la qualité de vie et la survie des malades atteints. P118. Sténose œsophagienne haute et Déficit immunitaire primitif: deux cas Tunisiens M. Ben Khaled, A. Haoua, M. Ouederni, L. Bouzidi, N. Dhouib, R. Hassouna, S. Thraya, F. Mellouli, M. Bejaoui. Service d’Immuno-Hématologie Pédiatrique, Centre National de Greffe de Moelle Osseuse, Tunis Introduction: Le syndrome de Plummer Vinson est une entité décrite électivement chez la femme d’âge moyen. Ce syndrome associe une dysphagie haute, une anémie sidéropénique et un diaphragme du tiers supérieur de l’œsophage. L’association du syndrome de Plummer Vinson à un déficit immunitaire primitif n’a pas été rapportée auparavant. Notre objectif était de décrire les particularités cliniques, para-cliniques et évolutives de la sténose œsophagienne au cours du DIP. Matériel et méthodes : Etude de dossiers de deux cas de DIP ayant présenté une sténose œsophagienne et suivis au service d’Immuno-hématologie pédiatrique du Centre National de Greffe de Moelle osseuse de Tunis. Résultats: Il s’agit de deux arçons âgés de 24 et 19 mois suivis respectivement pour déficit en HLAII et syndrome d’hyper IgM. Le tableau clinique était marqué par une dysphagie aux solides. La FOGD ainsi que la TOGD avait trouvé un diaphragme œsophagien à 10 et 12 cm des arcades dentaires. L’enquête étiologique avait éliminé une origine infectieuse ou tumorale. L’association à une anémie ferriprive avait fait évoquer le syndrome de Plummer Vinson. Les deux patients étaient traités par un traitement martial et des séances de dilatations endoscopiques. L’évolution est favorable après un recul de 7 et 4ans respectivement. Conclusion: L’association du syndrome de Plummer Vinson au DIP particulièrement chez l’enfant de sexe masculin est exceptionnelle. La carence martiale est incriminée dans sa pathogénie. Le pronostic est favorable au profit d’une surveillance endoscopique annuelle de durée indéterminée. P119. La maladie de Kikuchi-Fujimoto : à propos de 2 observations Fdhila. R, Bouzguenda. R, Ben Chikha. H, *Chelbi. E, Ben Hammouda. R, Mansour. S, Bassoumi. L Service d’ORL et de CCF, Service de Cytologie et d’Anatomie Pathologiques, Hôpital Mohamed Tahar Maamouri Nabeul Introduction La maladie de Kikuchi-Fujimoto ou lymphadénite histiocytaire nécrosante est une pathologie bénigne, d'étiologie inconnue, révélée par des adénopathies cervicales et/ou une fièvre prolongée. Il s’agit d’une affection peu courante, qu’il est important de connaître pour la différencier des adénites infectieuses, des lymphomes et des collagénoses. Matériels et Méthodes Nous rapportons 2 observations de lymphadénite de kikuchi-fujimoto prises en charge au service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale de l’Hôpital Mohamed Taher Maamouri de Nabeul. Résultats Observation n°1 : Il s’agissait d’une femme de 41 ans sans antécédent notables ayant consulté pour une tuméfaction latéro-cervicale droite isolée évoluant depuis 01mois. Le reste d’examen ORL et général était sans particularités. Le bilan biologique objectivait un discret syndrome inflammatoire et les différentes sérologies (toxoplasmose et rubéole) étaient normales. Une cervicotomie à visée diagnostique a été effectuée. Le diagnostic histologique retenu a été celui d’une adénite nécrosante de Kikuchi-Fujimoto. Observation n°2 : Patiente âgée de 40 ans, sans antécédents pathologiques notables, qui avait consulté pour des adénopathies latéro-cervicales droites évoluant depuis 02 mois sans autres signes associés. L’examen cervical avait révélé la présence de polyadénopathies spinales basses droites mobiles, fermes et indolores. L’échographie avait montré des adénopathies spinales et jugulo-carotidiennes avec un nodule thyroïdien homolatéral de 2cm. Une cytoponction du nodule thyroïdien et de l’adénopathie avait été pratiqué et avait conclu à la présence d’une allure lymphoïde suspecte et d’un nodule folliculaire bénin. La patiente opérée par voie cervicale avait eu une adénectomie et une loboisthmectomie. L’examen histologique en extemporané avait conclu à un lymphome, et un nodule micro-vésiculaire. L’examen anatomopathologique définitif avait conclu à l’association d’une lymphadénite histiocytaire et nécrosante de kikuchi-fujimoto et un microcarcinome papillaire encapsulé de 02 mm. Conclusion La maladie de Kikuchi constitue une étiologie relativement rare d’adénopathie chez l’adulte jeune. Elle peut simuler en tout point un lymphome, une tuberculose ganglionnaire ou une adénite lupique. Il est important d’assurer un suivi à long terme afin de surveiller la récidive de la maladie ou l’apparition d’une maladie autoimmune, tel qu’un lupus érythémateux systémique. P120. Syndrome de Tolosa-Hunt. A propos d’une observation W. Kermani, A. Meherzi, M. Ghammem, S. Ouni, N. Khaireddine, M. Bellakhdhar, M. Ben Ali, M. belcadhi, M. Abdelkéfi Service d’ORL. CHU Farhat Hached Sousse Tunis Introduction : Le syndrome de Tolosa-Hunt est une cause rare d’ophtalmoplégie douloureuse unilatérale, liée à une granulomatose inflammatoire non spécifique et idiopathique touchant le sinus caverneux, la fissure orbitaire supérieure ou l’apex orbitaire. L’objectif de notre travail est d’étudier les caractéristiques cliniques, thérapeutiques et évolutives de cette entité. Matériel et Méthodes : Nous rapportons l’observation d’un patient âgé de 37 ans qui consultait pour des céphalées hémi crâniennes droite avec obstruction nasale droite évoluant depuis deux mois et apparition secondaire depuis vingt jours d’une diplopie et une exophtalmie droite douloureuse. Résultats : L’examen ophtalmologique objectivait une exophtalmie unilatérale droite douloureuse axile réductible, avec ptosis, ophtalmoplégie et un œdème papillaire homolatéral. L’endoscopie nasale objectivait un polype translucide issu du méat moyen droit. Une TDM du massif facial concluait à un comblement pansinusien avec épaississement de la loge caverneuse droite étendue à l’apex orbitaire droit d’allure inflammatoire et une perméabilité conservée des structures vasculaires caverneuses. Un complément IRM confirmait l’épaississement de nature inflammatoire de l’apex orbitaire et de la loge caverneuse droite qui apparaissait en hyper signal T2 avec rehaussement après injection de Gadolinium. Le diagnostic d’un syndrome de Tolosa-Hunt a été suspecté et le patient a été mis sous corticothérapie et antibiothérapie. Une méatotomie moyenne droite avec ablation du polype du méat moyen ont été réalisés. L’examen anatomopathologique objectivait un polype inflammatoire avec un granulome cholestérolosique non spécifique. L’évolution clinique était rapidement favorable avec régression de la diplopie, de l’exophtalmie et une disparition de l’œdème papillaire. Conclusion : Le syndrome de Tolosa Hunt est une entité clinique rare dont la pathogénie est encore inconnue. Les données de l’imagerie par résonance magnétique ont une place importante dans le diagnostic positif de cette pathologie. La réponse spectaculaire à la corticothérapie est évocatrice mais pas spécifique. Le syndrome de Tolosa Hunt reste toutefois un diagnostic d’exclusion nécessitant une surveillance prolongée. P121. Syndrome d’Eagle : Aspects cliniques et radiologiques Fdhila. R, Kharrat. G, Bahlouli. M, Mansour. S, Ben Hammouda. R, Bassoumi. L Service ORL et CCF, Hôpital Mohamed Tahar Maamouri Nabeul Introduction Le syndrome d’eagle est une pathologie rare définie par une apophyse styloïde longue ou calcification du ligament stylo hyoïdien. Sa pathogénie est mal élucidée. La symptomatologie est variable pouvant errer le clinicien, donc l’examen physique mais surtout l’exploration radiologique prennent toutes leurs valeurs dans l’établissement du diagnostic. Le but de notre travail est d’étudier les aspects clinique et radiologique de cette pathologie à travers 2 observations et une revue de littérature. Matériels et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 2 observations colligées sur une période de 7 ans [2007-2013]. Observations Il s’agissait de 2 femmes âgées respectivement de 41 et 50 ans sans antécédents pathologiques. L’une présentait une douleur en regard des articulations temporo -mandibulaires (ATM) avec une gêne à la déglutition. L’autre consultait pour une douleur cervicale antérieure sous hyoïdienne. L’examen physique avait montré une douleur à la palpation des ATM dans le 1er cas, et une douleur à la palpation cervicale antérieure et sous lobulaire droite dans le 2nd cas. Une radiographie panoramique avait mis en évidence des apophyses styloïdes épaissies et longues, un complément d’exploration par TDM avait montré une ossification bilatérale des ligaments stylo-hyoïdiens chez les 2 patientes. La 1ère patiente a été opérée par voie trans orale avec amélioration de la symptomatologie puis récidive dans un délai de 2 ans. A la TDM de contrôle: ligaments ossifiés. La deuxième malade avait eu un traitement médical (anti inflammatoire) avec amélioration partielle. Conclusion Le syndrome d’eagle est une pathologie rare et difficile à diagnostiquer, à laquelle il faut penser devant une algie oro-faciale et ou cervicale chronique. Un bilan radiologique associant une orthopantomographie à une TDM cervicale ou au mieux à un examen cone beam, aide beaucoup à établir le diagnostic. Le traitement est soit médical soit chirurgical. L’indication thérapeutique dépend du degré de symptomatologie. P122. Syndrome d’Eagle : à propos de sept cas Mani R. ; Cheniti A. ; Ayachi S. ; Khochtali H. Service de chirurgie maxillo-faciale et de stomatologie, CHU Sahloul, Sousse, Tunisie Introduction : Le syndrome d'Eagle, ou syndrome stylo-carotidien, ou syndrome du processus styloïde allongé ou syndrome de l'américain, est une cause rare de douleur latéro-cervicale irradiant à la face, due à une hypertrophie anormale de l'apophyse styloïde de l'os temporal ou à une ossification du ligament stylo-hyoïdien. Eagle considèrait que tout processus styloïde dont la longueur dépasse 30 mm est dit allongé et peut être responsable de la symptomatologie clinique du syndrome d’Eagle. Nous proposons de rappeler les différentes caractéristiques cliniques, radiologiques, thérapeutiques et évolutives de ce syndrome. Matériel et méthode : Nous avons réalisé une étude rétrospective à propos de sept patients, pris en charge sur une période de 25 ans (de Juin 1988 à Juin 2013). Résultats : Notre série comportait cinq femmes et deux hommes. L’âge moyen était de 42.4 ans (25 à 52 ans) Les principaux motifs de consultation étaient : les cervicalgies augmentant avec les mouvements de la tête (5cas), les douleurs rétro mandibulaires (3cas), la dysphagie (2 cas). Le délai moyen de consultation après le début de la symptomatologie était de 27 mois (2 à 60 mois), Le diagnostic était basé sur plusieurs éléments : cervicalgies exacerbées lors de l’hyper extension de la tête, douleur à la palpation de la loge amygdalienne, test à la xylocaïne positif et l’exploration radiologique du processus styloïde et du ligament stylo hyoïdien. Tous nos patients ont eu un orthopantomogramme, la TDM a été réalisée chez cinq patients montrant la longueur et l’orientation des apophyses, la longueur moyenne mesurée radiologiquement était de 3,68 cm. Tous nos patients ont eu des traitements médicaux à type d’anti inflammatoires et d’antalgiques. Le traitement chirurgical a été réalisé chez six patients : cinq opérés par voie cervicale et un patient par voie orale, la dernière patiente est encore sous traitement médical. La longueur moyenne du segment réséqué était de 3 cm (1,5 à 6 cm). La symptomatologie a disparu au bout de six mois chez les six patients opérés, on n’a pas noté de complications. Une seule patiente s’est plainte de la cicatrice opératoire au niveau cervical les deux mois qui ont suivi l’acte chirurgical avec après une bonne évolution. Conclusion Le syndrome d’Eagle reste encore une entité mal connue par les cliniciens. Une simple palpation des loges amygdaliennes et l’analyse attentive des radiographies du rachis cervical et/ou de la radiographie panoramique permettent d’évoquer le diagnostic. L’exploration radiologique par TDM est primordiale, elle permet non seulement d’éliminer les autres pathologies cervicales, mais aussi d’explorer aisément l’apophyse styloïde, le ligament calcifié sur toute sa longueur ainsi que leurs rapports anatomiques avec les structures adjacentes essentiellement vasculaires et nerveuses. Le traitement médical ne permet que de soulager temporairement le patient, le traitement chirurgical est inéluctable. Ce syndrome doit rester un diagnostic d’élimination après avoir rechercher des pathologies pouvant donner la même symptomatologie clinique. P123. Syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) chez les personnes âgées Sellami. A, Mhamdi. S, Kalai. R, Dabboussi. S, Moatamri. Z, Soussi. G, Aichaouia. C, Khadhraoui. M, Echeikh. R Service de pneumologie hôpital Militaire, Tunis Introduction : Le SAOS représente une entité spécifique chez les sujets âgés en raison de son développement chez des patients porteurs d’une comorbidité liée à l’âge, pouvant s’aggraver sous l’effet des troubles respiratoires nocturnes mais pouvant aussi en masquer les symptômes nécessaires au diagnostic positif. Matériels et méthodes : Afin de préciser s’il existe des particularités du SAOS chez les personnes âgées de plus de 50 ans, nous avons étudié une série de 100 personnes âgées de 16 à 85 ans dont 55 sujets de moins de 50 ans (groupe 2) et 45 sujets de plus de 50 ans (groupe 1 ) consécutivement admises pour suspicion de SAOS. Résultats : La diminution de la saturation en oxygène est significativement plus importante chez les sujets atteints de SAOS de plus de 50 ans par rapport à ceux moins de 50 ans (26 mmHg versus 11 mmHg). Chez le groupe 1, les symptômes étaient plus marqué ; les ronflements nocturnes ont été notés chez 45 patients versus 43 du groupe 2, la somnolence diurne chez 39 versus 36 patients, l’apnée chez 29 versus 27 patients, le réveil en sursaut chez 23 versus 22 patients, les troubles de comportement dans 12 versus 14 patients, les troubles de la concentration dans 22 versus 14 et des céphalées ont été notées chez 30 patients du groupe 1 versus 25 du groupe2. Chez les patients atteints de SAOS, ayant plus de 50 ans, le risque d’être atteint d’une HTA est multiplié par 3 par rapport aux moins de 50 ans. Chez ces derniers, le risque d’HTA augmente avec l’index apnée-hypopnée IAH. Par rapport à l’IMC, la différence de risque d’HTA augmente dans les deux groupes atteints de SAOS. Conclusion : Le SAOS augmente le risque de présence d’HTA chez les sujets de plus de 50 ans. Ce risque est lié à la sévérité de l’IAH. Ce qui aboutit à l’augmentation de risque de présence de pathologies ischémiques et de troubles du rythme cardiaque chez les patients atteints de SAOS. Chez les sujets âgés, la symptomatologie clinique est marquée par la fréquence des signes neurologiques à type d’hypersomnie diurne et de troubles cognitifs. P124. L’apport de la polygraphie de ventilation dans le diagnostic de SAOS Sellami.A, Mhamdi.S, Kalai.R, Moatamri.Z, Dabboussi.S, Soussi.G, Aichaouia.C, Khadhraoui.M, Echeikh.Rzeik Service de pneumologie hôpital Militaire, Tunis Introduction : La polysomnographie (PSG) est l’examen de référence pour le diagnostic positif du SAOS, cependant il est évident que l’enregistrement polygraphique de ventilation (EPV) serait une bonne alternative allégeant sa prise en charge. Matériels et méthodes : Nous présentons l’expérience du service de pneumologie à l’hôpital militaire de Tunis, à propos du diagnostic du SAOS par EPV. Nous avons colligé 100 dossiers de patients qui consultent pour suspicion de SAOS (62 hommes et 38 femmes d’âge moyen de 50 ans) qui ont été hospitalisé dans le service pendant une nuit pour un EPV. Résultats : L’analyse manuelle de l’EPV a permis de retenir le diagnostic de SAOS chez 62 cas (62%) avec un IAH moyen de 24/h et un index de désaturation de 22. Le diagnostic de SAOS sévère a été retenu chez 37 cas, modéré chez 10 cas et léger chez 15 cas. La revue de la littérature a montré des valeurs de sensibilité et de spécificité variable de l’EPV mais il reste un moyen fiable qui donne le plus de confort avec une facilité et une rapidité d’installation par rapport à la PSG, qui, elle, nécessite une nuit d’hospitalisation dans un laboratoire du sommeil avec une assistance par un personnel spécialisé. De plus le cout de l’EPV est largement inférieur à celui de la PSG. Malgré les avantages de l’EPV, il ne peut pas remplacer la PSG, en effet, chez les patients ayant un IAH < à 10, la PSG est indiquée afin d’éliminer formellement le SAOS et les étiologies qui pourraient être responsables de la somnolence diurne telle que la narcolepsie. Conclusion : La PSG reste l’examen de référence, spécifique et sensible pour le diagnostic de SAOS. L’EPV ne peut pas se substituer à la PSG mais il peut être utilisé comme examen de dépistage. P125. Particularités démographiques et fonctionnelles des SAOS sévères Sellami.A, Mhamdi.S, Kalai.R, Moatamri.Z, Dabboussi.S, Soussi.G, Aichaouia.C, Khadhraoui.M, Echeikh.Rzeik Service de pneumologie hôpital Militaire, Tunis Introduction : Le SAOS est fréquemment associé à des signes cliniques avec des répercussions sociales importantes. Le but de notre étude est de comparer les particularités cliniques des SAOS sévères et non sévères. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective, incluant des patients atteints de SAOS retenu sur un IAH>10 à la polygraphie du sommeil. Un SAOS est considéré sévère si l’IAH est supérieur à 30. Les particularités cliniques rapportées sont ceux relevés au moment du diagnostic du SAOS. Résultats : 100 patients ont été colligés et un SAOS sévère a été retenu chez 37 patients. Le SAOS sévère semble être diagnostiqué à un âge plus précoce (42 ans +/- 1 vs 55 ans+/- 2 ans ;p= 0.03) avec un sexe ratio de 1.6.L’obésité semble plus marquée chez les SAOS sévères (IMC : 38 +/- 0.8 vs 29 +/-1 ;p= 0.02). La notion de ronflements a été rapportée par 88% des patients (51 vs 37), la somnolence diurne chez 75% (45 vs 30), les apnées chez 56% (28 vs 28), les réveils en sursaut dans 45% des cas (26 vs 19), les céphalées dans 55 % (31 vs 24) et des troubles de comportement dans 26 % (15 vs 11) avec un sommeil non réparateur dans 47 % des patients (28 vs 19). Conclusion : Les patients avec un SAOS sévère ont un profil plus jeune, plus obèse avec une symptomatologie plus marquée. P126. Syndrome de STEVENS-JOHNSON et stomatite aphteuse A. Charfi, M. Ben Salah, P. Dimetri, B. Daabek Service d’ORL et de CCF DE Sidi Bouzid Introduction : Le syndrome de STEVENS-JOHNSON est une forme grave d’érythème polymorphe. La cause principale reste est dans la majorité des cas une toxidermie médicamenteuse, même si certaines bactéries et virus peuvent aussi en être à l’origine. Le but de ce travail est d’étudier les aspects cliniques ainsi que le traitement de cette entité. Matériels Et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective menée de 2000 à 2013, concernant 6 malades hospitalisés. Résultats : Il s’agissait de 5 femmes et 1 homme. L’âge moyen est de 34 ans. Tous les patients ont été admis pour stomatite bulleuse. Examen clinique : des lésions cutanées en cocard chez tous les malades, une conjonctivite dans 2 cas, une vaginite dans 1 cas et une pneumopathie dans 1 cas. Les médicaments en cause étaient : les sulfamides anti-infectieux dans 1 cas, les aminopénicillines dans 1 cas et les anti-inflammatoires non stéroïdiens dans 3 cas. Aucun médicament n’a été identifié dans 1 cas. Tous les malades ont eu des soins locaux des lésions érosives cutanées et muqueuses avec éviction du médicament responsable de la maladie de Stevens-Johnson. Evolution : favorable dans tous les cas. Conclusion : Le syndrome de Stevens-Johnson est une maladie grave et potentiellement létale (15% des cas). Les complications doivent être recherchées même dans les formes d’érythème polymorphe peu sévère. Il n’existe à l’heure actuelle aucun traitement contre cette maladie. XVIIème Congrès National d’ORL & de Chirurgie Cervico-faciale 2014 139