La construction ferme chaque année une usine automobile
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La construction ferme chaque année une usine automobile
contact de presse: Peter Boelaert • Attaché de presse T 02 545 56 28 • M 0479 30 91 59 • F 02 545 59 09 [email protected] Communiqué de presse – 15 décembre 2015 La construction ferme chaque année une usine automobile Depuis fin 2011, près de 20.000 emplois ont disparu dans la construction. Cela représente plus de quatre fois Ford Genk ! Sans mesure forte, 5.000 emplois seront à nouveau sur la sellette l’année prochaine, l’année d’après et ainsi de suite. Le gouvernement prévoit des mesures, mais celles-ci n’entreront en vigueur qu’en 2020. Robert de Mûelenaere, administrateur délégué de la Confédération Construction : « C’est le moment de vérité dans ce dossier. Le gouvernement décidera-t-il de sauver l’emploi dans la construction ? 2020, c’est trop tard pour empêcher les pertes d’emplois massives dans notre secteur. Nous demandons un signal fort dès maintenant !» D’ici la fin de cette année, la Parlement doit approuver les textes de lois sur le tax shift. Une mesure spécifique pour la construction est prévue à ce niveau. Le gouvernement a bien compris que la baisse générale des charges salariales dans la construction n’apportera que peu de résultats. Une enveloppe de 604,9 millions d’euros est donc prévue pour la construction. Mais… la réduction spécifique des charges ne serait activée qu’en 2020 ! D’ici là, la concurrence déloyale des entreprises étrangères entraînera un véritable bain de sang social. Au rythme actuel, 40.000 emplois seront perdus dans la construction. Ce sont 40.000 emplois, mais aussi autant de recettes perdues pour le trésor public, estimées à quelque 1,3 milliard d’euros ! De nombreux travailleurs de la construction qui perdent leur emploi se retrouvent au chômage et ne parviennent pas à prendre un nouveau départ dans un autre secteur. Depuis longtemps, le secteur belge de la construction demande une solution en réponse à la concurrence déloyale des entreprises étrangères qui détachent des travailleurs dans notre pays. L’énorme différence de coût salarial (20 à 35%) constitue un handicap majeur pour nos entreprises de construction, qui perdent de plus en plus de contrats et se voient obligées de licencier du personnel. Concrètement, le salaire moyen s’élève à 32,26 € par heure en Belgique, contre 27,44 € au Portugal, 27,37 € en Roumanie et 22,69 € en Pologne. Durant l’été, le secteur de la construction a signé un plan pour la concurrence loyale avec le secrétaire d’État Bart Tommelein, comprenant 40 mesures dans le cadre de la lutte contre le dumping social. Le gouvernement va maintenant mettre en œuvre ces mesures. Mais sans réduction drastique des charges, l’emploi dans la construction ne sera pas à l’abri. La construction a calculé qu’une diminution des charges de 6 € par heure prestée serait nécessaire pour créer un impact suffisant et inverser la spirale négative des pertes d’emplois. Dans ce cas, le gouvernement pourra compter sur d’importants effets retours, mais uniquement si la mesure entre rapidement en vigueur : en 2016 donc, et non en 2020. Pour plus d'informations concernant ce communiqué de presse: Pete Boelaert • Attaché de presse T 02 545 56 28 • M 0479 30 91 59 [email protected] La Confédération Construction défend les intérêts de plus de 15.000 entreprises du secteur de la construction de toute taille (indépendants, pme, grandes entreprises), actives dans tous les segments de la construction. Elle est présente au niveau local, régional, national et européen. La Confédération est à l'initiative de grands événements tels que le Forum Construction et la Journée Chantiers Ouverts.