RAKOTOMANANA Andrimbazotiana Harilaza
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RAKOTOMANANA Andrimbazotiana Harilaza
RAKOTOMANANA Andrimbazotiana Harilaza DYNAMIQUE DE TRANSMISSION DU VIRUS DE L’IMMUNODEFICIENCE HUMAINE : Quels risques pour les personnels hôteliers ? Thèse de Doctorat en Médecine UNIVERSITE D’ANTANANARIVO FACULTE DE MEDECINE Année 2002 N° 6499 DYNAMIQUE DE TRANSMISSION DU VIRUS DE L’IMMUNODEFICIENCE HUMAINE : Quels risques pour les personnels hôteliers ? THESE Présentée et soutenue publiquement à Antananarivo le, 16 Décembre 2002 par Madame RAKOTOMANANA Andrimbazotiana Harilaza (Née le 14 Février 1976 à Soavinandriana) Pour obtenir le grade de DOCTEUR EN MEDECINE (Diplôme d’Etat) MEMBRES DU JURY PRESIDENT D’HONNEUR : Professeur RAMAHANDRIDONA Georges PRESIDENT : Professeur ANDRIAMAHEFAZAFY Barrysson JUGES : Professeur RAKOTOMANGA Jean de Dieu Marie Professeur RAPELANORO RABENJA Fahafahantsoa RAPPORTEUR : Docteur RANDRIANTSIMANIRY Damoela UNIVERSITE D’ANTANANARIVO FACULTE DE MEDECINE Année universitaire 2002 – 2003 I- DIRECTION A. DOYEN : M. RAJAONARIVELO Paul B. VICE – DOYEN - Administration et Finances - Appui à la Recherche et Formation M. RAMAKAVELO Maurice Philippe M. TEHINDRAZANARIVELO Djacoba Alain Continue - Relations Internationales - Relations avec les Institutions et M. RAPELANORO RABENJA Fahafahantsoa M. RAKOTOBE Pascal M. RASAMINDRAKOTROKA Andry Partenariat - Ressources Humaines et Pédagogie - Scolarité et Appui à la Pédagogie M. RAMAKAVELO Maurice Philippe M. RAKOTOARIMANANA Denis Roland - Troisième cycle long, anciennement M. RANAIVOZANANY Andrianady M. RABENANTOANDRO Rakotomanantsoa Poste universitaire, CAMES et M. RAPELANORO RABENJA Fahafahantsoa Titularisation C. CHEF DE DEPARTEMENT - Biologie - Chirurgie - Médecine - Mère et Enfants - Santé publique - Sciences fondamentales et Mixtes - Tête et Cou M. RASAMINDRAKOTROKA Andry M. RANAIVOZANANY Andrianady M. RAJAONA Hyacinthe M. RAKOTOARIMANANA Denis Roland M. RAKOTOMANGA Samuel M. RANDRIAMIARANA Joël Mme ANDRIANTSOA RASOAVELONORO Violette II- PRESIDENT DU CONSEIL SCIENTIFIQUE M. RAJAONARIVELO Paul III- COLLEGE DES ENSEIGNANTS A- PRESIDENT Pr. RAMAHANDRIDONA Georges B- ENSEIGNANTS PERMANENTS 1) PROFESSEURS TITULAIRES D’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE RECHERCHE DEPARTEMENT BIOLOGIE - Immunologie Pr. RASAMINDRAKOTROKA Andry DEPARTEMENT CHIRURGIE - Chirurgie thoracique Pr. RANAIVOZANANY Andrianady - Clinique chirurgicale et disciplines apparentées Pr. RAMONJA Jean Marie - Traumatologie - Urgences chirurgicales DEPARTEMENT MEDECINE ET SPECIALITES MEDICALES - Endocrinologie et Métabolisme Pr. RAMAHANDRIDONA Georges - Médecine Interne - Médecine légale Pr. SOAVELO Pascal - Neuro-Psychiatrie Pr. ANDRIAMBAO Damasy Seth - Pneumologie - Phtisiologie Pr. ANDRIANARISOA Ange - Néphrologie Pr. RAJAONARIVELO Paul DEPARTEMENT MERE ET ENFANT - Pédiatrie et Génétique médicale - Pédiatrie et Puériculture, Infectieuse - Pédiatrie néonatale Pr. RANDRIANASOLO Olivier DEPARTEMENT SANTE ¨PUBLIQUE - Education pour la santé Pr. ANDRIAMANALINA Nirina - Santé communautaire Pr. RANDRIANARIMANANA Dieudonné - Santé publique, hygiène - Santé publique Pr. RANJALAHY RASOLOFOMANANA Justin Pr. RATSIMBAZAFIMAHEFA RAHANTALALAO Henriette DEPARTEMENT SCIENCES FONDAMENTALES ET MIXTES -Anatomie et Organogenèse - Anatomie pathologique Pr. GIZY Ratiambahoaka Daniel - Anesthésie-Réanimation Pr. FIDISON Augustin Pr. RANDRIAMIARANA Joël Pr. RAMIALIHARISOA Angeline DEPARTEMENT TETE ET COU - Stomatologie Pr. RAKOTOVAO Joseph Dieudonné - Stomatologie et Chirurgie maxillo-faciale Pr. RAKOTOBE Pascal -Ophtalmologie Pr. ANDRIANTSOA RASOAVELONORO Violette - ORL et Chirurgie Cervico-faciale Pr. RABENANTOANDRO Casimir 2) PROFESSEURS D’ENSEIGNEMEN SUPERIEUR ET DE RECHERCHE DEPARTEMENT BIOLOGIE - Biochimie Pr. RANAIVOHARISOA Lala DEPARTEMENT MEDECINE ET SPECIALITES MEDICALES - Dermatologie Pr. RAPELANORO RABENJA Fahafahantsoa - Néphrologie Pr. RABENANTOANDRO Rakotomanantsoa - Neurologie Pr. TEHINDRAZANARIVELO Djacoba Alain DEPARTEMENT MERE ET ENFANT - Pédiatrie Pr. RAVELOMANANA RAZAFIARIVAO Noëline DEPARTEMENT SANTE PUBLIQUE - Médecine de travail Pr. RAHARIJAONA Vincent - Santé Publique Pr. ANDRIAMAHEFAZAFY Barrysson Pr. ANDRIANASOLO Roger Pr. RAKOTOMANGA Jean de Dieu Marie DEPARTEMENT TETE ET COU - Ophtalmologie 3) MAITRE DE CONFERENCE Pr. Bernardin Prisca DEPARTEMENT MERE ENFANT - Obstétrique M. RAZAKAMANIRAKA Joseph DEPARTEMENT SANTE PUBLIQUE - Santé publique M. RANDRIAMANJAKA Jean Rémi DEPARTEMENT SCIENCES FONDAMENTALES ET MIXTES - Hématologie - Physiologie DEPARTEMENT TETE ET COU - Ophtalmologie Mme RASIKINDRAHONA Erline C-ENSEIGNANTS NON PERMANENTS PROFESSEURS EMERITES Pr. RATOVO Fortunat Pr. RAKOTO-RATSIMAMANGA Suzanne U. Pr. ANDRIANANDRASANA Arthur Pr. RASOLOFONDRAIBE Aimé Pr. RANDRIAMAMPANDRY Pr. RAZANAMPARANY Marcel Pr. RANDRIAMBOLOLONA Aimé Pr. RASOLONJATOVO Andriananja Pierre Pr. RAKOTOMANGA Robert Pr. RAHAROLAHY Dhels Pr. MANAMBELONA Justin Pr. ANDRIAMANANTSARA Lambosoa Pr. ZAFY Albert Pr. RABARIOELINA Lala Pr. ANDRIANJATOVO Joseph Pr. SCHAFFNER RAZAFINDRAHABA Marthe Pr. KAPISY Jules Flaubert Pr. ANDRIANAIVO Paul Armand Pr. RAZAKASOA Armand Emile Pr. RADESA François de Sales Pr. RANDRIANARIVO Pr. RATSIVALAKA Razafy Pr. RABETALIANA Désiré Pr. Pierre AUBRY Pr. RAKOTOMANGA Samuel Pr. RANDRIARIMANGA Ratsiatery Honoré Blaise Pr. RAJAONA Hyacinthe Pr. RAKOTOZAFY Georges Pr. RAMAKAVELO Maurice Philippe Pr. RAKOTOARIMANANA Denis Roland D- IN MEMORIAM Pr. RAJAONERA Richard Pr. ANDRIAMIANDRA Aristide 2 Pr. RAMAHANDRIARIVELO Johnson Pr. ANDRIANTSEHENO Raphaël Pr. RAJAONERA Frédéric Pr. RANDRIAMBOLOLONA Robin Pr. ANDRIAMASOMANANA Velson Pr. RAMANANIRINA Clarisse Pr. RAKOTOSON Lucette Pr. RALANTOARITSIMBA Zhouder Pr. ANDRIANJATOVO Jeannette Pr. RANIVOALISON Denys Dr. RAMAROKOTO Razafindramboa Pr. RAKOTOVAO Rivo Andriamiadana Pr. RAKOTOBE Alfred Pr. RANDRIANONIMANDIMBY Jérôme Pr. RAVELOJAONA Hubert Dr. RAKOTONANAHARY Pr. ANDRIAMAMPIHANTONA Emmanuel Dr. RABEDASY Henri Dr. RAKOTONIAINA Patrice Pr. RANDRIANARISOLO Raymond Pr. RATSIFANDRIHAMANANA BernardPr. MAHAZOASY Ernest Pr. RAKOTO-RATSIMAMANGA Albert Pr. RAZAFINTSALAMA Charles Pr. RANAIVOARISON Milson Jérôme IV- ADMINISTRATION A- SECRETAIRE PRINCIPAL Mme RASOARIMANALINARIVO Sahondra H. B- CHEF DE SERVICE 1. ADMINISTRATION ET FINANCES M. RANDRIARIMANGA Henri 2. APPUI A LA RECHERCHE ET FORMATION CONTINUE M.RAZAFINDRAKOTO Willy Robin 3. RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS 4. RESSOURCES HUMAINES M.RAMARISON Elysée Mme RAKOTOARIVELO HARIMALALA F. 5. SCOLARITE ET APPUI A LA PEDAGOGIE 6. TROISIEME CYLE LONG Bruno Mme RAZANAJAONA Mariette M.RANDRIANJAFIARIMANANA Charles DEDICACES « …Personne ne peut plaire à Dieu sans la foi. En effet, celui qui s’approche de Dieu doit croire que Dieu existe et qu’il récompense ceux qui le cherchent » Hébreux 11 : 6 Je dédie cette thèse : • A Fidy et Rindra Vous êtes ma joie de vivre. Préservons l’harmonie familiale qui restera à jamais la clé de notre réussite. Je vous aime tant. • A Dada et Neny Vos Amour, Affection et Tendresse m’ont comblée. Je vous admire tellement que les mots ne me suffisent pour vous remercier. Vives reconnaissances . « Ary ho tsarovako lalandava ireo fanabeazana mendrika nomenareo ahy ». • A Manda Excellence dans la vie, tel est notre objectif. Que nous soyons des modèles par la foi, la sagesse et l’Amour hérités de nos parents. Soyons toujours unis. • A mes beaux-parents Vos conseils me sont chers. Je vous exprime mes sincères remerciements. A NOTRE MAITRE ET PRESIDENT D’HONNEUR, Docteur RAMAHANDRIDONA Georges Professeur Titulaire d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Endocrinologie et Métabolisme, à la Faculté de Médecine d’Antananarivo, Chef du Service des Maladies Métaboliques et Endocriniennes au Centre HospitaloUniversitaire d’Antananarivo, Hôpital Général de Befelatanana, A qui nous formulons notre grande admiration, notre profond respect et nos sincères remerciements. A NOTRE MAITRE ET PRESIDENT DE THESE, Docteur ANDRIAMAHEFAZAFY Barrysson Professeur d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Santé Publique à la Faculté de Médecine d’Antananarivo, Conseiller pour la lutte contre la maladie à l’Organisation Mondiale de la Santé à Madagascar, Qui nous a fait l’honneur d’avoir bien voulu présider cette thèse. Qu’il trouve ici nos sincères remerciements non seulement pour sa disponibilité en nous dispensant des cours spéciaux en matière de méthodologie de recherche, laquelle nous est très précieuse, mais aussi pour nous avoir guidée et conseillée pendant l’élaboration du présent travail. Misaotra indrindra Tompoko fa tsy ataoko raraka an-tany ireny rehetra ireny. A NOS MAITRES ET JUGES, Docteur RAKOTOMANGA Jean de Dieu Marie Professeur d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Santé Publique à la Faculté de Médecine d’Antananarivo, Directeur de la Formation et de la Recherche à l’Institut National de Formation spécialisée en Santé Publique et Communautaire. Docteur RAPELANORO RABENJA Fahafahantsoa Professeur d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Dermatologie à la Faculté de Médecine d’Antananarivo, Directeur des Soins médicaux et d’Appui à la Décentralisation et à la Recherche sur la Santé au Ministère de la Santé, Pour l’amabilité avec laquelle vous avez accepté de faire partie des Membres de jury malgré vos obligations. Veuillez recevoir l’expression de nos profondes reconnaissances et nos respectueuses considérations. A NOTRE RAPPORTEUR Docteur RANDRIANTSIMANIRY Damoela Médecin Diplômé de Santé Publique, Enseignant à l’Institut National de Formation spécialisée en Santé Publique et Communautaire, Directeur Général de la Femme, de l’Enfant et de la Famille au Secrétariat d’Etat chargé de la Condition Féminine et de l’Enfance. Vous avez accepté avec joie de défendre cette thèse malgré vos multiples occupations. Veuillez trouver ici l’expression de notre profonde gratitude et nos vifs remerciements les plus sincères A NOTRE MAITRE ET DOYEN DE LA FACULTE DE MEDECINE D’ANTANANARIVO, Professeur RAJAONARIVELO Paul En témoignage de notre profond respect et nos sincères remerciements. A TOUS NOS MAITRES ET ENSEIGNANTS DE LA FACULTE DE MEDECINE ET DES HOPITAUX, Veuillez trouver ici le témoignage de toute notre reconnaissance pour l’enseignement que vous nous avez dispensé . NOS REMERCIEMENTS • • • • • • A Monsieur le Ministre du Tourisme, A Monsieur le Secrétaire Général du Ministère du Tourisme A Monsieur Gilbert RAMONJY RABEDAORO, Président de l’Association des Hôteliers et Restaurateurs de Tananarive, Aux Opérateurs Touristiques et Hôteliers à Antananarivo, A Monsieur Gérard Rasamimanana, Docteur Vololona Raholison, et Docteur Naina Ranaivo, A la famille ANDRIAMAHEFAZAFY Barrysson, et la famille RAHOLISON , Pour leur gentillesse et surtout pour l’intérêt qu’ils ont manifesté pour la réalisation de ce travail. • • • Aux Médecins et Personnels de Santé au Service des Maladies Métaboliques et Endocriniennes de l’Hôpital Général de Befelatanana Aux Médecins de l’Association Malgache contre le Diabète Aux membres de « A la S Amicale » Pour leur marque d’amitié. SOMMAIRE Introduction___________________________________________________________ 1 Thèse de Doctorat en Médecine....................................................................................... 1 Année universitaire 2002 – 2003..................................................................................... 1 I- DIRECTION................................................................................................................ 1 B. VICE – DOYEN...................................................................................................... 1 II- PRESIDENT DU CONSEIL SCIENTIFIQUE........................................................ 1 M. RAJAONARIVELO Paul........................................................................................... 1 DEPARTEMENT MEDECINE ET SPECIALITES MEDICALES...................... 1 DEPARTEMENT MERE ET ENFANT................................................................... 1 DEPARTEMENT SANTE ¨PUBLIQUE...................................................................1 DEPARTEMENT SCIENCES FONDAMENTALES ET MIXTES ..................... 1 DEPARTEMENT TETE ET COU............................................................................ 1 DEPARTEMENT MEDECINE ET SPECIALITES MEDICALES...................... 1 DEPARTEMENT MERE ET ENFANT................................................................... 1 DEPARTEMENT SANTE PUBLIQUE.................................................................... 1 DEPARTEMENT TETE ET COU............................................................................ 1 DEPARTEMENT SCIENCES FONDAMENTALES ET MIXTES...................... 1 C-ENSEIGNANTS NON PERMANENTS............................................................... 1 IV- ADMINISTRATION................................................................................................. 1 Docteur RAMAHANDRIDONA Georges....................................................................... 1 Docteur ANDRIAMAHEFAZAFY Barrysson................................................................ 1 Docteur RAKOTOMANGA Jean de Dieu Marie..................................................... 1 Docteur RAPELANORO RABENJA Fahafahantsoa............................................... 1 A NOTRE RAPPORTEUR.............................................................................................. 1 Docteur RANDRIANTSIMANIRY Damoela.................................................................. 1 NOS REMERCIEMENTS............................................................................................... 1 Pour leur gentillesse et surtout pour l’intérêt qu’ils ont manifesté pour la réalisation de ce travail. ........................................................................................ 1 : TOURISME, SIDA et COMPORTEMENTS SEXUELS A RISQUE : DANGEREUSE ASSOCIATION ................................................................................ 3 TOURISME EN PLEIN ESSOR : EST-CE UN FACTEUR DE DEVELOPPEMENT ?................................................................................................ 4 Croissance du Tourisme International....................................................................... 4 Cadre général......................................................................................................... 4 Poids économiques et sociaux du Tourisme dans le monde................................. 5 Tourisme dans les pays en développement : Phénomène d’acculturation................ 6 Le produit touristique................................................................................................ 7 Sexe et tourisme ou tourisme du sexe....................................................................... 8 Le tourisme constitue - t -il un facteur de croissance pour Madagascar ?................ 9 AMPLEUR ET GRAVITE DE L’INFECTION A VIH SUR LE MONDE DU TRAVAIL................................................................................................................... 11 Le point sur l’épidémie de VIH/SIDA ................................................................... 11 Le VIH et son impact sur le monde des affaires et du travail................................. 14 ENONCE DU PROBLEME : L’HOTELLERIE FACE A LA MENACE DU VIH/SIDA................................................................................................................... 15 Dépendance des emplois aux arrivées touristiques................................................ 15 Incidences sociales des emplois au sein des services touristiques.......................... 16 Personnels hôteliers dans la tragédie de VIH/SIDA............................................... 16 REVUE DOCUMENTAIRE : DEGRADATION DES COMPORTEMENTS SEXUELS DANS L’HOTELLERIE....................................................................... 20 Connaissance actuelle des comportements sexuels des individus rencontrés dans les hôtels ( Employés d’hôtel, Touristes, Travailleurs du sexe).............................. 20 Tourisme, Comportements sexuels et déterminants de la Santé......................... 20 Comportements sexuels à moindre risque.......................................................... 21 Pourquoi le secteur Tourisme et l’Hôtellerie sont-ils à risque ?.........................22 Les acteurs des comportements sexuels à risque et les interconnexions créées lors des rapports sexuels dans les hôtels.............................................................. 24 Renseignements disponibles sur les comportements sexuels des personnels hôteliers à Madagascar........................................................................................ 28 Lieu de travail et VIH/SIDA ................................................................................. 29 Renseignements disponibles sur la méthodologie de collecte des données comportementales.................................................................................................... 31 Importance des données comportementales........................................................ 31 Les techniques de collecte des données (39) (63) (64)........................................ 31 OBJECTIFS DE RECHERCHE............................................................................. 33 : MATERIELS ET METHODOLOGIE..................................................................... 34 Cadre de l’étude......................................................................................................... 35 Variables et Indicateurs............................................................................................ 36 Type d’étude............................................................................................................... 42 Echantillonnage........................................................................................................ 44 Classification des hôtels......................................................................................... 44 Méthode d’échantillonnage .................................................................................... 44 Taille de l’échantillon.............................................................................................. 45 Sondage à deux degrés........................................................................................... 47 Répartition des grappes par classe d’hôtel......................................................... 47 Tirage des Grappes retenues pour l’enquête par Classe d’hôtel ........................ 48 Les cas de « non réponse »....................................................................................... 52 Plan de Traitement et d’analyse des données ....................................................... 52 Classement, contrôle de la qualité et vérification des données.............................. 52 Saisie des données.................................................................................................. 53 Analyse des données............................................................................................... 53 Considérations éthiques (63) (65)............................................................................ 55 Choix informé......................................................................................................... 55 Confidentialité........................................................................................................ 55 Anonymat................................................................................................................ 55 Consentement.......................................................................................................... 56 2 : RESULTATS : Quid de l’implication des personnels hôteliers dans l’évolution de l’épidémie à VIH/SIDA ? .............................................................................................. 57 Qui sont les travailleurs des hôtels à Antananarivo -Ville ?................................. 58 Sexe et Age des personnels hôteliers enquêtés....................................................... 58 Ethnie et Religion des personnels hôteliers enquêtés ............................................ 58 Durée de résidence à Antananarivo des personnels hôteliers enquêtés.................. 59 Fonction et Ancienneté des personnels hôteliers enquêtés...................................... 60 Accessibilité aux mass media et Niveau d’instruction des personnels hôteliers.... 62 Situation matrimoniale, charge familiale et sources de revenus des personnels hôteliers enquêtés.................................................................................................... 64 . Description des comportements sexuels des personnels hôteliers et les modalités des interconnexions des rapports sexuels existant dans l’Hôtellerie.................... 66 Nombre de partenaires sexuels des personnels hôteliers......................................... 66 Les activités sexuelles............................................................................................. 67 Zoom sur les interconnexions des rapports sexuels chez les personnels hôteliers ayant des partenaires sexuels dont le nombre est supérieur ou égal à deux............ 68 Paramètres concernant le multipartenariat de Type A ....................................... 70 Paramètres concernant le multipartenariat de Type B ....................................... 74 Paramètres concernant le multipartenariat de Type C......................................... 78 Paramètres concernant le multipartenariat de Type D......................................... 83 Hommes ayant eu des rapports sexuels avec des hommes ................................ 87 Paramètres concernant les liaisons occasionnelles.............................................. 90 Personnels hôteliers ayant eu un partenaire sexuel unique au cours des douze derniers mois ...........................................................................................................95 Abstention sexuelle chez certains personnels hôteliers au cours des douze derniers mois....................................................................................................................... 100 Analyse dynamique des comportements sexuels des personnels hôteliers....... 103 Facteurs liés au nombre de partenaires sexuels au cours des douze derniers mois. ............................................................................................................................... 103 Facteurs liés aux rapports sexuels avec les travailleurs du sexe .......................... 107 Facteurs liés aux rapports sexuels avec les clients d’hôtel................................... 109 Facteurs liés aux rapports sexuels avec les collègues de travail........................... 111 Facteurs liés aux rapports sexuels avec les partenaires non prostitués en dehors de l’hôtel..................................................................................................................... 112 Facteurs liés aux activités sexuelles au cours des douze derniers mois............... 113 Analyse sur l’utilisation du préservatif................................................................ 114 Utilisation du préservatif avec les partenaires réguliers.................................... 114 Utilisation du préservatif avec les travailleurs du sexe.................................... 115 Utilisation du préservatif avec les partenaires non prostitués.......................... 116 Recours au commerce du sexe..............................................................................118 Infections Sexuellement Transmissibles chez les personnels hôteliers................ 125 : COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS.................................................................. 131 : RECOMMANDATIONS « Réduire le risque d’IST/VIH/SIDA chez les personnels hôteliers »...................................................................................................................... 146 LETTRE D’ENGAGEMENT...................................................................................... 166 [SORATY MAZAVA]...................................................................................... 175 RAHA MBOLA MITOHY........................................................................... 178 MIVERINA QB405 HO PARTENERA HAFA.......................................................... 185 N°........................................................................................................................... 185 3 DOCUMENTS CONSULTES..................................................................................... 192 VU ET PERMIS D’IMPRIMER............................................................................ 195 SUMMARY................................................................................................................... 196 RESUME...................................................................................................................... 197 Conclusion__________________________________________________________ 169 4 LISTE DES TABLEAUX Pages Tableau I: Arrivées touristiques internationales par régions réceptrices (en milliers de personnes).................................................................................................................... 4 Tableau II : Présentation de la logique verticale et horizontale des hypothèses de travail, des objectifs, des variables et des indicateurs................................................... 36 Tableau III : Types d’études et technique de collecte utilisée pour atteindre les objectifs de recherche sur les comportements sexuels des personnels hôteliers et les interconnexions des rapports sexuels dans les hôtels (63)........................................... 42 Tableau IV : Répartition des personnels hôteliers selon leur sexe, leur âge par rapport aux classes d’hôtel ( N = 191)...........................................................................58 Tableau V : Répartition des personnels hôteliers selon leur ethnie et religion par rapport aux classes d’hôtel ( N = 191)...........................................................................58 Tableau VI : Répartition des personnels hôteliers selon leur durée de résidence à Antananarivo par rapport aux classes d’hôtel ( N = 191)............................................ 59 Tableau VII : Répartition des personnels hôteliers selon leur fonction et ancienneté par rapport aux classes d’hôtel ( N = 191).................................................................... 60 Tableau VIII : Répartition des personnels hôteliers selon leur Accessibilité aux mass média et le niveau d’instruction par rapport aux classes d’hôtel ( N = 191)............... 62 Tableau IX : Répartition des personnels hôteliers selon leur situation matrimoniale, la présence de charge familiale et la présence d’autres sources de revenus par rapport aux classes d’hôtel ( N = 191)........................................................................................ 64 Tableau X : Fréquence des rapports sexuels au cours des douze derniers mois (N = 191)..................................................................................................................................66 Tableau XI : Répartition des personnels hôteliers ayant eu des rapports sexuels au cours des douze derniers mois selon le nombre de partenaires sexuels et les différentes activités sexuelles......................................................................................... 67 Tableau XII : Fréquence des types d’interconnexions existant au cours des 12 derniers mois parmi ceux ayant plus de 2 partenaires sexuels (N= 118).....................68 Tableau XIII : Répartition des personnels hôteliers selon les différentes interconnexions de rapports sexuels pour le type de comportement A........................ 70 Tableau XIV : Répartition des personnels hôteliers pratiquant le multipartenariat de Type A selon leurs caractères socio – démographiques (N= 23)..................................71 Tableau XV : Fréquence du rôle d’intermédiaire au sein de l’hôtel parmi les personnels pratiquant le multipartenariat de type A.....................................................73 Tableau XVI : Répartition des personnels hôteliers selon les différentes interconnexions de rapports sexuels pour le type de comportement B (N= 24).......... 74 Tableau XVII : Répartition des personnels hôteliers pratiquant le multipartenariat de Type B selon leurs caractères socio – démographiques (N= 24)..................................75 Tableau XVIII : Répartition des personnels hôteliers selon les différentes interconnexions de rapports sexuels pour le comportement sexuel de type C.............78 Tableau XIX : Répartition des personnels hôteliers pratiquant le multipartenariat de Type C selon leurs caractères socio – démographiques (N= 30)..................................79 Tableau XX : Répartition des personnels hôteliers selon les différentes interconnexions pour les comportements sexuels de Type D....................................... 83 Tableau XXI : Répartition des personnels hôteliers pratiquant le multipartenariat de Type D selon leurs caractères socio – démographiques (N= 41)..................................84 Tableau XXII : Répartition des personnels hôteliers ayant plus de deux partenaires sexuels selon le type de rapport sexuel (N = 118)........................................................ 87 Tableau XXIII : Répartition des personnels hôteliers de sexe masculin ayant eu de rapports sexuels avec des hommes selon leurs caractères socio – démographiques (n= 9)......................................................................................................................................87 Tableau XXIV : Répartition des personnels hôteliers ayant eu un partenaire sexuel unique au cours des douze derniers mois selon leurs caractères socio – démographiques (N= 63)................................................................................................95 Tableau XXV : Répartition des personnels hôteliers selon la pratique du rôle d’intermédiaire au sein de l’hôtel ................................................................................. 99 Tableau XXVI : Répartition des personnels hôteliers n’ayant pas eu de rapports sexuels au cours des douze derniers mois selon les caractères socio démographiques. (n= 10)............................................................................................. 100 Tableau XXVII : Répartition des personnels hôteliers n’ayant pas eu de rapports sexuels au cours des 12 derniers mois selon qu’ils recherchent des partenaires pour les travailleurs du sexe ou les clients d’hôtel.............................................................. 102 Tableau XXVIII : Liaison entre le nombre de partenaires sexuels au cours des douze derniers mois et les Caractères Socio – Démographiques (CSD) des personnels hôteliers (N = 191)........................................................................................................103 Tableau XXIX : Liaison entre les rapports sexuels avec les travailleurs du sexe et les caractères socio - démographiques de ceux ayant plus de deux partenaires sexuels au cours des douze derniers mois (N= 118)......................................................................107 Tableau XXX : Liaison entre les rapports sexuels avec les clients d’hôtel et les caractères socio – démographiques (CSD) de ceux ayant plus de deux partenaires sexuels au cours des douze derniers mois (N= 118)................................................... 109 Tableau XXXI : Liaison entre les rapports sexuels avec les clients d’hôtel et certaines variables de ceux ayant plus de deux partenaires sexuels au cours des douze derniers mois (N= 118)............................................................................................................... 111 Tableau XXXII : Liaison entre les rapports sexuels avec les partenaires non prostitués en dehors de l’hôtel et les clients d’hôtel parmi ceux ayant plus de deux partenaires sexuels au cours des douze derniers mois (N= 118)................................112 Tableau XXXIII : Liaison entre les activités sexuelles et les caractères socio démographiques de ceux qui ont eu plus de deux partenaires sexuels au cours des douze derniers mois (N = 118)..................................................................................... 113 Tableau XXXIV : Fréquence de l’utilisation du préservatif avec les partenaires réguliers........................................................................................................................ 114 Tableau XXXV : Fréquence du recours au commerce du sexe................................ 118 Tableau XXXVI : Liaison entre le recours au commerce du sexe et les caractéristiques socio – démographiques des personnels hôteliers (N= 191)............ 119 2 Tableau XXXVII : Liaison entre le rôle d’intermédiaire auprès des travailleurs du sexe, les caractéres socio - démographiques des personnels hôteliers et autres variables du comportement sexuel (N = 191).............................................................. 121 Tableau XXXVIII : Liaison entre le rôle d’intermédiaire auprès des clients d’hôtel et les CSD et certaines variables (N = 191)..................................................................... 123 Tableau XXXIX : Fréquence des IST au cours des douze derniers mois..................125 Tableau XL : Liaison entre les antécédents d’Infections Sexuellement Transmissibles et autres facteurs du comportement sexuel au cours des douze derniers mois (N= 191) .......................................................................................................................................125 Tableau XLI : Relation entre les antécédents d’écoulements génitaux et les rapports sexuels avec des travailleurs du sexe chez les personnels hôteliers au cours des douze derniers mois.................................................................................................................128 Tableau XLII : Parties prenantes par rapport à leur apport ou leur bénéfice au projet « Réduire le risque d’IST/VIH/SIDA chez les personnels hôteliers »....................... 148 Tableau XLIII : Matrice du Cadre logique relatif au projet « Réduire le risque d’IST/VIH/SIDA chez les personnels hôteliers »........................................................154 3 Pages LISTE DES FIGURES Figure 1: Epidémie de l’infection à VIH : sa phase précoce (27)................................12 Figure 2 : Arbre à problème.......................................................................................... 19 Figure 3 : Déterminants de la Santé selon PINEAULT R. et DAVELUY C. (39)..... 21 Figure 4 : Nombre de partenaires sexuels par rapport aux classes d’hôtels............. 104 Figure 5 : Nombre de partenaires sexuels selon le sexe du personnel hôtelier........105 Figure 6 : Nombre de partenaires sexuels au cours des douze derniers mois par rapport aux groupes d’âge........................................................................................... 106 Figure 7 : Histogramme représentant la liaison des personnels hôteliers selon les classes d’hôtel avec les clients d’hôtel (Rapport sexuel avec les clients d’hôtel = RSCH)...........................................................................................................................110 Figure 8 : Proportion des personnels ayant eu des rapports sexuels avec les travailleurs du sexe et la constance de l’utilisation du préservatif avec les travailleurs du sexe(N = 118)...........................................................................................................115 Figure 9 : Histogramme sur la constance de l’utilisation du préservatif par rapport aux différents types de partenaires sexuels occasionnels chez ceux ayant plus de deux partenaires sexuels au cours des douze derniers mois (N = 118)n.............................116 Figure 10 : Recours au commerce du sexe par rapport aux types de partenaires sexuels (n= 92)..............................................................................................................118 Figure 11 : Recours au commerce du sexe selon le genre des personnels hôteliers. 119 Figure 12 : Liaison entre Ancienneté au travail et Etre « Intermédiaire auprès des travailleurs du sexe »....................................................................................................122 Figure 13 : Rôle d’intermédiaire auprès des clients d’hôtel selon la fonction des personnels hôteliers......................................................................................................124 Figure 14 : Relation entre les antécédent d’IST et le nombre de partenaires sexuels au cours des douze derniers mois................................................................................ 127 Figure 15 : Soins adoptés en cas d’écoulement génital (EG) et/ou de brûlure mictionnelle au cours des douze derniers mois...........................................................129 Figure 16 : Types de recours au soin en cas d’ulcération génitale au cours des douze derniers mois.................................................................................................................130 Figure 17 : Interconnexions des rapports sexuels entre les individus via les personnels hôteliers au cours des douze derniers mois (Type A)............................... 142 Figure 18 : Interconnexions des rapports sexuels entre les individus via les personnels hôteliers au cours des douze derniers mois (Type B)............................... 143 Figure 19 : Interconnexions des rapports sexuels entre les individus via les personnels hôteliers au cours des douze derniers mois (Type C)............................... 144 Figure 20 : Interconnexions des rapports sexuels entre les individus via les personnels hôteliers au cours des douze derniers mois (Type D)...............................145 Figure 21 : La logique d’intervention dans le ZOPP................................................. 153 LISTES DES ABBREVIATIONS SIDA VIH IST OMT STD ASD INSTAT ASHORT : : : : : : : : Syndrome d’ImmunoDéficience Acquise Virus de l’Immunodéficience Humaine Infections Sexuellement Transmissibles Organisation Mondiale du Tourisme Sexually Transmitted Diseases Association Santé Développement Institut National de la Statistique Association des Hôteliers et Restaurateurs de VD PR TS PONPIH : : : : Tananarive Variable Dépendante Partenaire Régulier Travailleurs du Sexe Partenaire Occasionnel Non Prostitué à l’Intérieur de PONPT PONPEH l’Hotel : Partenaire Occasionnel Non Prostitué Touriste : Partenaire Occasionnel Non Prostitué à l’Extérieur de F M HSH l’Hotel : Féminin : Masculin : Hommes ayant des rapports Sexuels avec des OMS CM CF Hommes : Organisation Mondiale de la Santé : Condom Masculin : Condom Féminin INTRODUCTION Vingt ans après la notification de la première manifestation clinique du Syndrome de l’Immunodéficience Acquise (SIDA), celui-ci est devenu la maladie la plus dévastatrice que l’humanité ait jamais connue. En Décembre 2002, le nombre de personnes vivant avec le VIH est estimé à 42 millions dans le monde. (1) Le VIH/SIDA est maintenant la première cause de décès en Afrique subsaharienne où il est probablement , à lui seul, le plus grand obstacle au progrès économique et social. Dans le monde, plus de 23 millions de travailleurs de 15 à 49 ans, tranche d’âge la plus productive de la population active, seraient porteurs de VIH. (3) Les effets de l’infection sont considérables non seulement pour les travailleurs et leurs familles, mais aussi dans les entreprises où ils se traduisent par la réduction de la main d’œuvre disponible et la dégradation de son niveau de qualification. (3) Dans le cadre de la relance de l’économie, le Ministère du Tourisme s’active pour faire du secteur Tourisme le fer de lance d’un développement rapide et durable (4). En effet, élément de base du Tourisme, l’hôtellerie constituant le domaine d’activités économiques relatives à l'hébergement et à la restauration est devenue la première véritable industrie de services (5). Dans ce contexte, les ressources humaines constituent un capital inestimable, base de la réputation de l’industrie hôtelière (5)(6). Pour Madagascar, les groupes porteurs d’IST sont actuellement les groupes réellement diffuseurs d’IST, et par conséquent de l’infection à VIH/SIDA. Mais, devant l’allure galopante de l’épidémie à VIH/SIDA, l’on se demande s’il existe des groupes diffuseurs autres que ces malades d’IST pour mieux comprendre la dynamique de propagation de l’infection. Eu égard à la menace de l’infection à VIH/SIDA, et à l’état actuel des informations disponibles, sur les 271 séropositifs malgaches recensés en 2000, une dizaine sont des travailleurs de l’Hôtellerie (7). Ce qui témoigne que le VIH/SIDA n’épargne aucun secteur d’activités, en l’occurrence l’hôtellerie. Aussi, le choix de ce sujet s’explique t-il par le fait que nous avons souhaité prendre connaissance de la situation qui prévaut réellement au sein des établissements hôteliers. Certes, la présente étude est pionnière quant au choix du sujet, du site et de la méthodologie adoptée, mais nous espérons qu’elle a un intérêt capital par le fait qu’elle permettrait d’éclairer les décideurs de ce pays pour assurer un développement économique durable. D’autre part, elle a un intérêt scientifique car les données 1 comportementales aideront à identifier les groupes ou communautés exposés localement au risque d’infection à VIH. Elle fera aussi apparaître le cheminement que le virus pourra suivre si rien n’est concrètement fait pour s’opposer à sa propagation. Par conséquent, cette étude nous incitera à approfondir notre connaissance sur les comportements sexuels de certains groupes de population, en particulier les travailleurs de l’Hôtellerie. Le but de l’étude est de connaître le portrait des comportements sexuels des personnels hôteliers, de tracer les différents maillages des liens créés par les individus qui les côtoient et enfin de déterminer le niveau de risque entraîné par ces divers comportements. Sa finalité est de proposer un projet où seront dégagées les activités prioritaires permettant de ralentir la propagation du virus vers la population générale. Le présent ouvrage sera subdivisé en 5 parties : - la première partie essaiera de déterminer que l’association Tourisme Comportements sexuels à risque - Tragédie de VIH/SIDA est très dangereuse, - la méthodologie et les matériels utilisés à la réalisation de l’étude seront abordés à la deuxième partie, - la troisième partie concerne les résultats qui seront présentés suivant trois volets : • Identification socio – démographique des personnels hôteliers à Antananarivo, • Description des interconnexions de rapports sexuels existant entre les personnels hôteliers et les différents partenaires, • Analyse des comportements sexuels par rapport aux caractéristiques socio – démographiques et autres, - la quatrième partie comprend les commentaires et discussions sur les résultats de l’enquête, - la cinquième partie porte sur les recommandations prioritaires à l’issue de l’étude. Enfin, la conclusion résumera la portée, les limites et les points essentiels de notre étude. 2 : TOURISME, SIDA et COMPORTEMENTS SEXUELS A RISQUE : DANGEREUSE ASSOCIATION 3 TOURISME EN PLEIN ESSOR : EST-CE UN FACTEUR DE DEVELOPPEMENT ? Croissance du Tourisme International Cadre général Selon l’Organisation Mondiale du Tourisme (O.M.T), en l’an 2000, stimulé par une économie solide et par les manifestations spéciales organisées pour fêter le nouveau millénaire, le Tourisme mondial est en pleine croissance. Les résultats rendus publics par l’O.M.T. en 2001 ont démontré les faits saillants suivants : Tableau I: Arrivées touristiques internationales par régions réceptrices (en milliers de personnes) ANNEE DESTINATION 1995 2000 Croissance Projection croissance annuelle 1995/2000 annuelle 2000/2010 Monde Amériques Europe Asie de l’Est et 565.400 108.900 338.400 81.400 698.300 130.200 403.300 111.700 4,7% 3,9% 3,8% 7,4% 1.006.400 190.400 527.300 195.200 Pacifique Asie du Sud Afrique Madagascar* 4.200 20.200 74,6 6.300 26.900 160 10% 6,6% 23% 10.600 47.000 350 (en 2005) 500 (en 2007) Sources : Organisation Mondiale du Tourisme (8), Ministère du Tourisme (9) De ce tableau, il s’en suit que : - le nombre d’arrivées touristiques internationales continue toujours de croître dans le monde ; - les Amériques et l’Europe continuent d’enregistrer le nombre le plus important. Cependant, quant aux taux de croissance annuelle, ceux des pays d’Asie et d’Afrique restent nettement supérieurs à ceux des autres continents entre 1995 et 2000. Ces tendances demeurent confirmées par des projections des arrivées internationales en l’an 2010. Pour le cas de Madagascar, ces tendances sont très flagrantes avec le taux de croissance annuelle de 23% de 1995 à 2000. En 2007, l’objectif du Ministère du Tourisme est d’atteindre les 500.000 arrivées touristiques. En effet, comme les pays émetteurs de touristes sont des pays riches où les habitants disposent d’un pouvoir d’achat suffisant, l’on note de plus en plus le 4 goût de l’aventure ainsi que les demandes vers les pays lointains. Le voyage est ainsi une expérience individuelle, mais il s’inscrit en même temps dans un cadre de référence sociale quotidien. Il devient même un instrument de différenciation sociale par le superlatif qui s’y attache : le plus loin, le plus beau et le plus original. (6) Au fait, qu’en est – il des apports économiques et sociaux du Tourisme ? Poids économiques et sociaux du Tourisme dans le monde Comme le Tourisme est à la fois « une consommation symbolique » d’images, d’espaces et d’environnements, et une consommation matérielle de biens et services, tous les pays ont, ipso facto, potentiellement un marché touristique à exploiter. D’autre part, dans de nombreux cas, le tourisme constitue une source de devises. (6) Les voyages touristiques constituent une vaste industrie florissante dont le chiffre d’affaire, estimé à 3.400 milliards de dollars en 1996, devrait atteindre 7.500 milliards de dollars en 2005. (10) On estime également que cette industrie emploie 212 millions de personnes, soit 10% de la population active (10). La part du secteur touristique dans l’économie mondiale augmente rapidement : alors qu’en 1992, elle était évaluée à 6,1%, en 1995 elle est passée 10% (10). Ce secteur comprend le transport de passagers, les hôtels , les restaurants, ainsi que les fournisseurs de nourriture et de boisson, les activités culturelles et de loisirs, la fabrication et la vente d’objets de souvenir ainsi que la diffusion d’informations. Il est étroitement lié à d’autres secteurs situés à différents niveaux : local, régional, national et international.(6) (10) Une des fonctions principales du Tourisme consiste à développer et à agrandir les réseaux de communication, afin de faciliter les déplacements des personnes. (10) (11) Le développement du Tourisme ne peut se concevoir que si trois bases du développement sont simultanément assurées et mises en action (12) (13). Ces trois bases sont : - le développement économique associé au Tourisme, - le progrès social associé au Tourisme - et la préservation et la revalorisation de l’environnement associées au Tourisme. Si telles sont la situation et les tendances générales dans le monde, qu’en est-il du Tourisme dans les pays en développement ? 5 Tourisme dans les pays en développement : Phénomène d’acculturation1 Source de devises, créateur d’emplois, origine d’importantes infrastructures d’accueil, et initiateur de certaines branches d’activités, le Tourisme est perçu comme un facteur de développement potentiel pour beaucoup de pays en développement, dont les ressources restent souvent sous – exploitées. (6) (10) (11) Aussi, espérant tirer profit de ces avantages, certains pays placent-ils le développement du Tourisme parmi leurs priorités. En conséquence, les arrivées touristiques ne cessent d’augmenter, et les taux de croissance annuels restent toujours élevés, plus particulièrement, vers les destinations de l’Asie du Sud et de l’Afrique (8). D’ailleurs dans le contexte dynamique actuel du Tourisme, les pays en développement possèdent beaucoup d’atouts : faune et flore exotiques et préservées, montagnes et paysages diversifiés, grand nombre de monuments culturels, sites faisant partie du patrimoine mondial et national, plages constituant des produits d’attraction par excellence pour les touristes venus des pays industrialisés. Cependant, il semble que pour certains touristes, les multiples attraits de ces pays semblent superflus et l’on se demande sur ce qu’ils cherchent réellement durant leur voyage dans les pays en développement. (14) En effet, pour les touristes originaires des pays industrialisés, très urbanisés, les besoins se traduisent sur le plan individuel par une recherche de l’évasion caractérisée par la triade suivante: le besoin de nature, le besoin d’établir des contacts humains, le besoin de découverte ou d’aventure. Ces trois besoins sont ressentis différemment par chacun des touristes (6). Ce besoin d’évasion incite beaucoup de touristes à aller vers les pays lointains constitués souvent par les pays en développement. Il repose sur des mythes qui, entretenus par la publicité et les médias, s’appuient sur l’exotisme, bien souvent sur l’érotisme et parfois sur la culture (10) (15) (16). Cependant, l’on constate que consommée pendant les vacances, la rupture par rapport aux obligations quotidiennes prend une acuité particulière dans les pays lointains, car les repères sociaux auxquels est habitué le visiteur n’existent plus. (14) (16) 1 Acculturation : processus par lequel un individu, un groupe social ou une société entre en contact avec une culture différente de la sienne et l’assimile en partie. (Le Petit Larousse 2000) 6 En effet, quand un voyageur va à l’étranger, il y a une certaine perte de l’inhibition ; il est hors de son propre cadre de référence, et tout d’un coup, il adopte des comportements inhabituels. (14) D’autres faits apparaissent également, c’est le cas des expériences de vie à l’étranger, plus ou moins intégrées dans les structures locales, ou celui de voyages non planifiés de type « aventure à travers le désert ». Le but recherché est une fusion plus grande avec le milieu physique du pays. Par conséquent, une relation fondée sur le rapport entre le riche et le pauvre donne naissance à une sorte de nouvelle culture, laquelle n’est ni occidentale, ni celle du pays visité, mais elle se présente comme une espèce de culture fondée sur cette relation « voyageurs – personnes » du pays visité (6) (14) (15). Le produit touristique De par sa nature, le tourisme n’est pas stockable. Le « produit touristique » dans sa totalité n’existe que par l’acte même de « consommation » : il n’est créé qu ‘au moment où le touriste s’en approprie tous les aspects par sa présence. (6) Le soleil, la nature, la vie locale ne sont pas des produits marchands ; ils ne sont pas destinés à être vendus : ils existent par eux-mêmes et en dehors de l’exploitation touristique. (6) Mais le touriste ne vient pas dans le pays pour la chambre d’hôtel, mais pour jouir de l’ensemble des attraits, symboliques et matériels, dont dispose la région. Le tourisme considéré comme étant une activité économique consiste donc à commercialiser la jouissance temporaire du patrimoine naturel et culturel par le biais de biens et services vendus aux visiteurs.(6) C’est la possibilité qu’il offre de se livrer à de nouvelles expériences qui fait la prospérité du tourisme. Ce fait, à lui seul , explique pourquoi dans de nombreux esprits (principalement les hommes mais pas uniquement) se produit une assimilation entre voyage touristique et aventure sexuelle. Du fait que les touristes cherchent de nouvelles expériences, ils apprécient également ce qu’ils considèrent comme des « risques sans conséquences », tels que le jeu, le sexe et même la drogue, autant d’aspects du monde de « l’illusion » ou de « l’exotisme » créés par l’expérience touristique. (10) (11) (17) (18) 7 Sexe et tourisme ou tourisme du sexe En prenant l’exemple du Kenya soulevé par Munyi Samuel lors du Colloque sur le Tourisme sexuel (19), il a été démontré que les effets du tourisme sont divers (il y a des implications sociales, environnementales et économiques), et qu’à cause de cela, selon Munyi S., citations « …les endroits touchés par le Tourisme deviennent de plus en plus pauvres. C’est parce que les propriétaires sont tellement occupés à gagner de l’argent que la situation des travailleurs devient difficile. Et l’industrie touristique est devenue plus un handicap qu’un atout pour les Kenyans. On trouve, beaucoup de travailleurs qui sont exploités, abusés par les gens qui viennent profiter du soleil, du sable, de la mer, des plages et de la vie sauvage. Le tourisme du sexe, impliquant particulièrement des enfants, existe au Kenya parce que le tourisme s’accroît au Kenya. Le Kenya s’attend à recevoir les millions de touristes. Le million viendra pour la vie sauvage, le million viendra pour les plages, le million viendra pour le sexe. Les victimes sont là. Le produit est disponible, …». Ainsi, le tourisme, en tant qu’expérience personnelle et industrie, crée un environnement propice au VIH/SIDA. (10) (11) (18) Les voyageurs n’abandonnent pas pour autant leurs comportements à risque. Dans quelques pays développés, une forte proportion d’IST est désormais contractée lors d’un voyage international.(18) (20) (21) Le SIDA n’est pas une maladie comme une autre. C’est une maladie que, pour l’instant, on ne peut ni guérir, ni prévenir par un vaccin (10). Selon nos connaissances actuelles, toute personne infectée par le virus développe tôt ou tard le SIDA et meurt. Durant la période où elle est séropositive, la personne atteinte a toute chance de se sentir en forme et de mener une vie parfaitement active. Elle peut donc avoir une activité sexuelle et transmettre le virus. De cet état des faits découlent un certain nombre d’implications importantes pour le secteur Tourisme. Le sexe et le tourisme sont toujours, à un certain degré, associés. Dans certaines localités, le « tourisme du sexe » est devenu un élément clé de l’industrie touristique (10) (11). Cette activité attire de nombreux types d’hommes et de femmes ou même de jeunes filles qui pratiquent le commerce du sexe. (22) (23) (24) 8 Certaines personnes s’y livrent à plein temps de façon volontaire. D’autres travaillent sous la contrainte. Beaucoup enfin , participent occasionnellement à l’industrie du sexe pour compléter un trop faible revenu. Toutes ces personnes auront également des relations sexuelles qui ne sont pas d’ordre commercial et au cours desquelles il peut arriver qu’il y ait transmission de la maladie. Quand une maladie sexuellement transmissible, aussi fatale que le VIH, s’étend, le secteur Tourisme peut jouer un rôle important dans sa propagation : pas seulement vers les pays d’accueil (les visiteurs contaminant les nationaux) ou en direction de l’étranger( les résidents contaminant les étrangers) mais également depuis la zone touristique vers le reste du pays (10). A ce sujet, l’expansion de la maladie doit être réduite et / ou prévenue sur deux terrains : - des touristes aux nationaux et vice versa - des nationaux qui travaillent dans le secteur du tourisme au reste de la société et vice versa. Il importe ainsi de faire prendre conscience aux employés qui travaillent dans l’industrie touristique qu’en contractant le VIH/SIDA, ils mettent également en danger leurs époux (ses) ou leurs partenaires, ainsi que la communauté à laquelle ils appartiennent (10) (11). Par conséquent, si le Tourisme est un facteur de croissance, indéniablement, il risque aussi d’entraîner un facteur de déstabilisation et un phénomène d’acculturation (6). Alors qu’en est –il de la situation à Madagascar ? Le tourisme constitue - t -il un facteur de croissance pour Madagascar ? Dans le cadre de sa politique de relance économique, le Gouvernement malgache s’est fixé comme un de ses objectifs de stimuler la contribution croissante du secteur Tourisme au développement économique et social du pays. (4) Au cours de la dernière décennie, le Tourisme s’est développé à un rythme annuel moyen de 23% en fréquentation. Le nombre de touristes visitant Madagascar ne cesse d’augmenter. Durant l’année 2000, environ 160.000 touristes ont choisi la destination Madagascar (25). Le Tourisme a généré une recette en devises d’un montant de plus de 9 830 milliards FMG au titre de l’année 2000 ; un tel résultat a placé le Tourisme au deuxième rang des secteurs pourvoyeurs de devises après la pêche crevettière (25) (26). De plus, l’industrie touristique a généré 17.000 emplois directs au cours de l’année 2000 (25). Malgré tout cela, le tourisme malgache en est encore à ses débuts. Pour comparaison, les îles « sœurs », Maurice et La Réunion, beaucoup plus petites et plus limitées, recevaient depuis l’année 1997 respectivement plus de 530.000 et 370.000 touristes (9). D’ailleurs, la grande majorité de la population malgache, qui connaît encore globalement des situations de subsistance difficiles, n’a pas beaucoup ressenti, ni bénéficié de cette croissance touristique. (22) Cependant, d’une manière générale, le Tourisme, quant à lui, a concrétisé les espoirs qu’on avait formés sur lui. Et les nouveaux enjeux se précisent aujourd’hui : le Tourisme qui devrait bientôt devenir la première industrie mondiale prédit pour Madagascar des sommets de fréquentation capables de générer une croissance. En effet, selon l’article paru dans le Journal Tribune du 26 Novembre 2002, « il est indéniable que le Tourisme demeure un moteur de création d’emplois et de revenus et, particulièrement dans les pays pauvres, un vecteur de développement. Or de nos jours, il n’importe plus seulement de créer des emplois. Il est indispensable de se préoccuper de leur qualité et des répercussions sociales et écologiques du tourisme sur les régions vulnérables ». D’autre part, entre un pays restant encore généralement pauvre et son secteur Tourisme qui décolle trop vite, n’apparaît-il pas une démesure ?. Compte tenu de la croissance du Tourisme tant international, régional que national, de la présence d’importantes potentialités touristiques à exploiter et de l’apport important en devises, ce Tourisme pourrait constituer un facteur de développement. Malheureusement, vu les phénomènes d’acculturation, du tourisme du sexe et d’appauvrissement socio-économique dans certains endroits touchés par le tourisme, et étant donné la menace permanente des IST/SIDA le secteur Tourisme crée aussi un environnement propice à la propagation de l’infection à VIH/SIDA 10 AMPLEUR ET GRAVITE DE L’INFECTION A VIH SUR LE MONDE DU TRAVAIL Le point sur l’épidémie de VIH/SIDA Depuis le début de l’épidémie, plus de 60 millions de personnes ont été infectées par le virus. (2) Le SIDA a tué 2,3 millions d’Africains en 2001. Au cours de l’épidémie, on estime que 3,4 millions de nouvelles infections se sont produites en Afrique subsaharienne. Le SIDA est actuellement la première cause de décès en Afrique subsaharienne, devançant ainsi le Paludisme. (2) (27) (28) La diversité de la progression du VIH dans le monde est saisissante. Mais dans de nombreuses régions, l’épidémie de VIH/SIDA n’en est encore qu’à ses débuts. Si 16 pays d’Afrique subsaharienne ont annoncé une prévalence globale du VIH chez l’adulte supérieure à 10% à la fin de 1999, il reste dans le monde 119 pays où la prévalence du VIH chez l’adulte était inférieure à 1% (2). On dit que ces pays sont encore à la phase précoce de l’épidémie (27). Néanmoins, des taux nationaux de prévalence peu élevés peuvent être trompeurs. Il arrive souvent qu’ils cachent des épidémies graves, qui sont, dans un premier temps, limitées à certaines localités ou groupes particuliers de la population, mais qui menacent de se répandre dans la population générale (1) (2) (27) Une épidémie peut surgir rapidement et de manière imprévue ; par conséquent, aucune société n’est à l’abri. Le schéma d’évolution d’une épidémie à sa phase précoce se présente comme suit : GROUPES A VIH ENTRE HAUT RISQUE Groupes Passerelles JEUNES 11 GROUPES A MOINDRE RISQUE Figure 1: Epidémie de l’infection à VIH : sa phase précoce (27) La transmission est très forte des groupes à haut risque (par exemple les travailleurs du sexe, les homosexuels, les utilisateurs de drogue injectable) vers les groupes passerelles. La transmission du VIH vers le reste de la population générale dans le groupe à moindre risque existe mais encore de faible envergure. Les groupes passerelles connus sont les migrants, les personnes ayant plusieurs partenaires sexuels. Les personnes faisant partie du groupe à moindre risque sont, entre autres, celles qui n’ont de rapports sexuels qu’avec un seul partenaire. Les pays dont les niveaux d’infection à VIH sont encore bas devraient éviter la possibilité d’une propagation de l’épidémie, plutôt que de se réjouir des taux actuels d’infection. La clé du succès dans les situations à faible prévalence dans lesquelles le VIH ne constitue pas encore un risque pour la population générale est de permettre aux groupes les plus vulnérables (surtout à haut risque mais aussi passerelle) d’adopter des comportements sexuels et des pratiques d’injections à moindre risque, d’interrompre la propagation du virus dans ces groupes et entre eux. (27) En Asie et dans le Pacifique, si le tourisme a permis l’introduction du VIH, il ne constitue pas le facteur multiplicateur interne (15). Sont à blâmer les comportements entraînant le plus fort risque comme les rapports sexuels non protégés entre clients et professionnels du sexe, le multipartenariat sexuel, l’utilisation commune des seringues et les rapports sexuels non protégés entre hommes (1) (2) (15). C’est à partir de groupe relativement restreint que le VIH s’infiltre dans le groupe élargi encore non infecté. (27) Un grand nombre d’hommes ont aussi des relations sexuelles avec les femmes. En fait, ils sont souvent mariés et élèvent une famille. Le risque est tellement considérable que ces hommes deviennent des passerelles pour la transmission du virus à la population plus générale. (27) 12 En Amérique centrale et dans les Caraïbes, le VIH est transmis principalement par la voie hétérosexuelle ; les rapports non protégés et l’échange fréquent de partenaires parmi les jeunes étaient un des principaux moteurs de l’épidémie (2). D’autres forces favorisent la propagation du VIH, notamment l’association entre les pressions socioéconomiques et la forte mobilité de la population, y compris le tourisme (2). Près de trois quart des cas de SIDA notifiés en Amérique centrale sont dus aux rapports sexuels entre hommes et femmes. Sur certaines îles caraïbes, le phénomène des jeunes femmes ayant des rapports avec les hommes plus âgés est particulièrement important et se traduit par un taux de VIH chez les adolescentes âgées de 15 à 19 ans jusqu’à cinq fois plus élevé que celui chez les garçons du même groupe d’âge (2). Les pays caraïbes mettent actuellement au point une stratégie régionale visant à accélérer et à élargir l’accès au traitement et la prise en charge des personnes vivant avec le VIH/SIDA. Madagascar fait encore partie des pays où le taux de prévalence national est à 0,3% donc inférieur à 1%. Ce taux de prévalence national apparemment bas est dangereusement trompeur (1). L’infection à VIH connaît actuellement une allure galopante ; la prévalence annuelle des séropositifs dans le territoire malgache passe : (7) de 1 personne séropositive sur 5000 habitants en 1989, puis 1 personne séropositive sur 3000 habitants en 1992, et 1 personne séropositive sur 1500 habitants en 1995, à 1 personne séropositive sur 600 habitants en 2000, frappant considérablement la tranche d’age de 15 à 49 ans de la population générale, laquelle inclut, à part les travailleurs du sexe, les agriculteurs, les ménagères, les travailleurs du secteur hôtelier, les travailleurs du secteur relatif au commerce, les chômeurs,… Le SIDA mérite une attention particulière car, si l’on ne parvient pas à endiguer l’épidémie à ses débuts, les conséquences de la maladie seront beaucoup plus graves et très coûteuses dans l’avenir. Il est tout autant un problème social et lié au travail qu’un problème médical. Il affecte le monde du travail de plusieurs manières : il frappe le segment le plus productif de la population active, réduit ses gains, accroît considérablement les dépenses des entreprises de tous les secteurs d’activités parce qu’il réduit la production, augmente les coûts de la main d’œuvre et provoque une perte de compétence et d’expérience. 13 Le VIH et son impact sur le monde des affaires et du travail Selon SOMAVIA J, Directeur Général de l’Organisation Internationale du Travail, le VIH/SIDA touche sans commune mesure le segment le plus productif de la maind’œuvre ; il réduit la productivité et la rentabilité de tous les secteurs d’activité et de ce fait il a un impact négatif sur la croissance économique générale et le développement social. (29) Le VIH/SIDA entrave l’épanouissement du secteur privé et des entreprises en général en décourageant les investissements, en réduisant la main-d’œuvre qualifiée, en augmentant les dépenses et en réduisant les ressources. Il constitue un obstacle au développement économique au moment où les pays en développement ont besoin d’être plus compétitifs afin de faire face à l’avancée de la mondialisation. (3) (30) Devant une telle situation plus que dramatique, l’Organisation Internationale du Travail a mis en œuvre un programme global sur le VIH/SIDA sur le lieu de travail, dans le but de fournir une protection et un appui aux travailleurs et aux familles affectées par le VIH/SIDA et de faire face aux conséquences socio-économiques de la pandémie. (31) Ce programme global comporte des activités de : - sensibilisation du personnel des entreprises sur le VIH/SIDA, - formation et renforcement des capacités du personnel des entreprises sur les problèmes relatifs au VIH/SIDA et le monde du travail, en incluant l’intégration des questions relatives au VIH/SIDA dans les activités des syndicats et de leurs structures, - analyse des questions relatives au VIH/SIDA et au monde du travail, y compris les questions de genre et les problèmes des jeunes, - partage de connaissances et d’expériences relatives à la lutte contre le SIDA, - marketing social des préservatifs et diagnostic et prophylaxie des maladies sexuellement transmissibles. A Maurice, une île de l’Océan Indien voisine de Madagascar et à forte potentialité touristique, un programme spécial a été conçu pour les travailleurs incluant ceux du monde hôtelier et touristique dans le cadre du plan stratégique national de lutte contre le VIH/SIDA pour les années à venir 2001-2005 (32). Tous les employeurs et travailleurs seront sensibilisés sur les risques et conséquences de la propagation des IST/VIH/SIDA 14 au sein des groupes travailleurs ; ils seront encouragés à adopter des comportements sexuels à moindre risque. Pour Madagascar, les informations fournies par la sérosurveillance nous indiquent également que l’incidence est croissante malgré un taux de prévalence encore inférieur à 1% dans la population générale (7). Une enquête associée à la sérosurveillance de l’infection VIH chez les patients atteints d’IST, utilisant les techniques d’échantillonnage par une assurance de qualité d’un lot, montre que le taux de prévalence est déjà supérieur à 1% dans certaines régions comme Toliara, Morondava , Sainte-Marie, Antsiranana. (33) A priori, l’épidémie de VIH/SIDA paraît peu active. Toutefois, la situation est à haut risque au vu de l’évolution des cas de séropositif, de la forte prévalence des IST et des facteurs de risque et de vulnérabilité. (7) (33) Parmi ces facteurs de vulnérabilité figure le développement du Tourisme (34). De plus, les études ont montré que l’essor du Tourisme, très intense depuis le milieu des années 90, s’est accompagné d’un développement du travail de sexe et de la recherche de l’argent facile pour les jeunes filles (22) (23). ENONCE DU PROBLEME : L’HOTELLERIE FACE A LA MENACE DU VIH/SIDA Dépendance des emplois aux arrivées touristiques Comme toute activité économique, le Tourisme crée deux sortes d’emplois qualifiés de « directs » et « indirects ». (6) Les emplois directs sont ceux qui existent dans toutes les entreprises touristiques (hôtels, restaurants, commerce de souvenirs et d’objets artisanaux, agences de location, …) et dans toutes les activités en contact direct avec les touristes (guides, artistes, …). Les emplois indirects dépendent des entreprises qui fournissent au secteur touristique les biens et services en matière d’agriculture, de pêche, d’industrie alimentaire, et de transport, etc... Les emplois directs les plus importants en nombre sont ceux de l’hôtellerie (5) (6). Evidemment, leur volume total dépend de l’importance du parc hôtelier, c’est pourquoi on utilise couramment le ratio : 15 Nombre de travailleurs / Nombre de chambres D’une façon générale, pour les pays en développement, comme Madagascar, toutes catégories d’hôtels confondues, la moyenne est de deux emplois par chambre. (6) Pour Antananarivo, la valeur précise de ce ratio travailleur/chambre n’a pu être déterminée. Seul le nombre de chambre par hôtel y était disponible. En projetant d’atteindre les 500.000 arrivés touristiques en 2007, le Ministère du Tourisme déploiera des efforts particuliers au niveau des investissements hôteliers pour assurer des prestations de service de qualité, lesquelles entraîneront certainement la création d’un important nombre d’emplois. (4) Incidences sociales des emplois au sein des services touristiques Le Tourisme est essentiellement une activité de services. Mais le tourisme, par la confrontation directe et répétée qu’il établit entre des groupes « étrangers » et les « nationaux », met à nu de façon caricaturale, une relation de dépendance et de domination. Curieusement, les employés, qui sont le plus en contact avec les visiteurs n’ont pas forcément la perception la plus aiguë de cet état des choses car ils appartiennent à une classe privilégiée, surtout si leur emploi est annuel. (6) (35) Personnels hôteliers dans la tragédie de VIH/SIDA Une étude préliminaire a été effectuée par nos soins à Sainte-Marie. Celle-ci nous a permis de cerner le problème. Par observation et entretien de faible envergure avec les personnels hôteliers, et des informateurs clés comme les opérateurs touristiques, nous avons pu constater que des comportements perçus comme des « risques sans conséquences » sont observés parmi les personnels hôteliers. Parmi les personnes ou entités contactées, se trouvent les personnels hôteliers, lesquels sont considérés comme étant des groupes présumés à risque, car ils ont la faculté de côtoyer de façon étroite et permanente les touristes et la population locale en général. Le commerce du sexe soit de façon active en prenant part personnellement à l’acte, soit passive en jouant le rôle de la personne « trait d’union » entre les touristes qui leur demandent de chercher des partenaires sexuels et les prostitués qui font de même, fait partie de l’activité quotidienne de certains gens. 16 Une serveuse a même affirmé qu’il est facile de trouver un partenaire sexuel quels que soient son âge et son sexe et qu’il suffit de demander, et la « livraison » est immédiate. Quand le tourisme évolue dans cet environnement de forte prévalence au VIH et que la plupart des rapports sexuels sont effectués sans utilisation de préservatif, il y a un grand risque de propagation du VIH. Monsieur le Professeur Lucien RAZAFINDRAKOTO, Enseignant à la Faculté des Lettres de l’Université d’Antananarivo, a effectué une étude dans la région de Nosy Be dans le cadre d’une recherche sur le tourisme sexuel nous a même informé de la nature difficile d’aborder le sujet concernant le comportement sexuel au sein de l’industrie touristique. Jusqu’à ce jour, même la société malgache considère encore comme tabou le fait même d’aborder le sujet. En dehors des trois modes de transmission classiques du VIH (voie sexuelle, sanguine et mère-enfant), on sait que le risque de propagation du VIH est plus grand chez les groupes présumés à risque, car leurs comportements peuvent favoriser la transmission du VIH. Les principaux groupes présumés à risque connus à Madagascar sont les personnels des hôtels, bars et ports, les touristes sexuels, les prostitués, les travailleurs migrants, les patients atteints des autres IST. Des activités ciblées auprès de ces groupes constituent un acte déterminant dans le domaine de la prévention, ce qui est encore inexistant particulièrement pour les travailleurs du secteur hôtelier. En 1998, le Ministère du Tourisme a effectué quelques activités de sensibilisation sur le Sida et l’utilisation du préservatif à Sainte-Marie parmi les personnels hôteliers, mais ces activités sont restées sans suite2. Aussi, sommes-nous amenées à poser la question de savoir : quelle est l’ampleur des Infections Sexuellement Transmissibles, porte d’entrée au VIH/SIDA, parmi les personnels hôteliers ? Ces derniers ont-ils des comportements sexuels spécifiques qui méritent d’être décrits ? et ont-ils une part quelconque quant à la lutte ou à la propagation de l’épidémie à VIH ? telles sont des questions restées jusqu’ici sans réponses et qui motivent la tenue de recherche supplémentaire. La présente étude basée uniquement sur l’Hôtellerie essaiera de donner un portrait des comportements sexuels chez les personnels hôteliers en spécifiant les interrelations de 2 Entretien avec Madame RAZANAMANANA, Conseiller Technique au Ministère du Tourisme Malgache 17 rapports sexuels entre les individus au sein de l’Hôtellerie. Ce qui va nous permettre de formuler des recommandations à tous les intéressés ( personnels hôteliers, Ministère du Tourisme, touristes, communautés) sur les changements à apporter et les moyens de les mettre en oeuvre afin de préserver l’état de santé de la population , principale actrice d’un développement durable du tourisme. 18 Figure 2 : Arbre à problème Sexe : « produit principal » de l’industrie touristique Phénomène d’acculturation Insécurité des contrats de travail Insécurité dans les hôtels économique Services Touristiques Statut bas de la femme Facteurs socio – culturels et économiques Comportements sexuels à risque chez les personnels hôteliers : Interconnexion Des Prévalence Elevée Des Partenaires Sexuels IST Multipartenariat sexuel Recours au Commerce du sexe IST non ou mal traitées Rôle Non utilisation du d’intermédiaire au Préservatif sein de l’Hôtel Non application du code de conduite pour les entreprises Statut Sérologique vis- à vis du VIH Inconnu Caractères Socio–démographiques 19 Raisons de non utilisation du préservatif REVUE DOCUMENTAIRE : DEGRADATION DES COMPORTEMENTS SEXUELS DANS L’HOTELLERIE Connaissance actuelle des comportements sexuels des individus rencontrés dans les hôtels ( Employés d’hôtel, Touristes, Travailleurs du sexe) Tourisme, Comportements sexuels et déterminants de la Santé En Italie, en l’absence de facteurs de risque relatifs au VIH, certains hommes et femmes dépistés séropositifs ont révélé une histoire de voyage dans des pays africains et/ou thaïlandais en liaison avec leur statut sérologique. C’est ainsi qu’en Italie, les voyages et les rapports sexuels avec des personnes dans les pays à prévalence élevée constituent des facteurs de risque d’infection à VIH/SIDA (36). Les personnes qui travaillent à l’étranger, les touristes et les hommes d’affaire qui résident outre – mer courent un risque important de contracter des Infections Sexuellement Transmissibles. L’anonymat que procure le voyage, le sentiment d’isolement causé par un environnement peu familier et le désir de vivre des expériences exceptionnelles poussent le voyageur à laisser tomber ses inhibitions sociales et sexuelles (18) (36) (37). Le voyage, le transport, et le comportement sexuel sont des facteurs faisant partie des habitudes de vie ayant une influence sur la santé(18) (38) Le modèle de Pineault et Daveluy situe la santé comme une variable dépendante influencée par différents facteurs : (39) - les facteurs biologiques ou endogènes - les facteurs reliés à l’environnement - les facteurs reliés aux habitudes de vie - les facteurs reliés au système de soin En effet, l’état de santé d’un individu ou d’une population à un moment donné est le résultat de l’action de ces divers facteurs à des moments différents. Les facteurs biologiques et environnementaux et ceux reliés aux habitudes de vie interviennent comme des conditions antécédentes de sorte que le nombre d’années précédant l’éclosion de la maladie varie d’un facteur à l’autre, pour un même individu et une même maladie. Il convient également de noter les interrelations possibles entre ces facteurs. Dans une séquence de facteurs déterminants, il faut bien reconnaître l’influence possible de certains facteurs biologiques ou environnementaux, sur le comportement 20 Habitudes de Vie Facteurs Biologiques ETAT DE SANTE Système de soin Environnement Figure 3 : Déterminants de la Santé selon PINEAULT R. et DAVELUY C. (39) Le système de soin, de son côté, intervient ultérieurement comme facteur de restauration, après l’éclosion de la maladie. Comportements sexuels à moindre risque Nous entendons par «comportement sexuel à moindre risque » ou « sexualité à moindre risque » toute pratique sexuelle qui réduit le risque de transmission du VIH d’une personne à une autre (40) (41). La meilleure protection consiste à choisir des activités sexuelles qui ne laissent pas le sperme, les secrétions vaginales ou le sang (y compris le sang menstruel), pénétrer dans la bouche , l’anus ou le vagin ou toucher la peau lorsque celle-ci présente une coupure ou une plaie ouverte(42). Les pratiques les moins dangereuses sont : (40) (41) (43) - une relation de fidélité mutuelle entre deux partenaires non infectés - l’abstinence sexuelle, - l’emploi du condom pour tous les genres de coït : vaginal, anal et buccal, 21 - les pratiques sexuelles sans pénétration, par exemple : embrassades, baisers, caresses, masturbations, - l’abstention quand on a des plaies ouvertes ou une infection sexuellement transmissible. Ces pratiques sont évidemment plus sûres que d’autres, mais les personnes changeront de comportements si elles ont un choix de méthodes et si elles peuvent adopter la méthode qui leur convient le mieux.(41) Pourquoi le secteur Tourisme et l’Hôtellerie sont-ils à risque ? Dans ses notes sur le Tourisme pour les planificateurs et responsables sectoriels, le Professeur Tony Barnett, résume les facteurs de risque et de vulnérabilité en relation avec le secteur dans le risque de propagation du VIH/SIDA. (10) Ces facteurs de risque sont entre autres : - le nombre important d’hommes et de femmes célibataires travaillant dans l’industrie touristique, - la présence de nombreux visiteurs célibataires de sexe masculin, - l’insécurité des contrats de travail, - les niveaux élevés d’Infections Sexuellement Transmissibles non soignées, - la forte consommation d’alcool ou drogues de détente, - et le concept « sexe, produit principal de l’industrie touristique » Les facteurs de vulnérabilité au VIH/SIDA dans l’industrie touristique sont : (10) - l’existence de mouvement de population, tels les touristes, groupe migrant par excellence, - la présence de populations migrantes travaillant dans le secteur du tourisme, - et l’insécurité économique et le statut bas de la femme dans la société. Le Professeur Tony Barnett ajoute que ce sont les contextes qui sont à risque mais pas les personnes (10). Autrement dit, ce ne sont pas des groupes de personnes (comme les touristes ou les travailleurs sexuels) qui, en eux mêmes, sont dangereux, ni même certains types de comportements qui sont à risque. Ce qui se produit en réalité, c’est que 22 la présence d’une maladie telle que le SIDA dans le milieu où évoluent ces personnes rend dangereux certains comportements particuliers. Il est donc normal de considérer le secteur du Tourisme comme étant un milieu à haut risque, dans lequel une maladie comme le VIH/SIDA peut trouver les conditions favorables à sa propagation. Aussi, on ne doit pas partir du principe que soit les touristes, soit les nationaux sont la « source » potentielle de l’infection. Ces deux groupes de personnes sont « à risque » dans le milieu de l’industrie touristique. (10) Ces constatations sont renforcées par Steven Forsythe qui ajoute aux facteurs de vulnérabilité la mobilité des travailleurs du secteur Tourisme, la nature même de l’industrie et la présence des touristes sexuels. (11) Lors de la revue documentaire, nous avons appris que les programmes de prévention en matière de VIH/SIDA au sein des hôtels sont actuellement focalisés : - à la distribution de préservatif dans les hôtels au profit des touristes et des employés d’hôtel comme ce qui est pratiqué en Nicaragua où la disponibilité des condoms dans les chambres d’hôtels augmente l’utilisation de ce préservatif (44). En République Dominicaine, des éducateurs–pairs ont été formés pour conseiller et distribuer les préservatifs à leurs collègues de travail dans les hôtels. Ces interventions ont entraîné immédiatement une augmentation du taux d’utilisation des préservatifs, diminuant ainsi l’autodéclaration des IST lors des enquêtes de surveillance comportementales effectuées par AIDSCAP (45) ; - ou à l’amélioration des connaissances sur le SIDA parmi la masse des travailleurs incluant les travailleurs du secteur Tourisme comme ce qui se fait à Maurice (32) Peu nombreux encore sont les pays qui ont élaboré des programmes d’intervention contre le VIH/SIDA orientés vers les touristes ou les agents qui travaillent au sein du secteur Tourisme, probablement par peur que de tels programmes n’affectent la destination touristique (10) (24). Or les résultats de certaines études antérieures recommandent le contraire. (15) (46) Pour la région d’Afrique, le tourisme sexuel commence à faire couler beaucoup d’encre et occuper une place importante dans les débats. En Côte d’Ivoire, bien que le Tourisme soit considéré comme étant le secteur essentiel dans la croissance de l’économie, il est une véritable opportunité d’expansion pour le commerce du sexe, pôle attractif d’un certain type de tourisme, et tend de ce fait à 23 devenir un dangereux vecteur de propagation du VIH (24). S’il n’est pas à l’origine du plus vieux métier du monde, le tourisme a largement contribué à son développement. (24) En effet, si certaines études ne permettent pas de faire une nette corrélation entre l’avancée de l’épidémie et le tourisme, d’autres, en revanche, mettent en parallèle les migrations de population et les flux de transmission. Ainsi en Côte d’Ivoire, carrefour interethnique en Afrique, les migrants accusent un taux de séropositivité trois fois plus important que les sédentaires.(24) Groupes migrants par excellence , les touristes représentent potentiellement un vecteur d’expansion de la maladie d’autant plus dangereux que les dirigeants, par crainte d’entraver la croissance, n’ont mis en place aucun moyen de prévention à leur égard.(24) Certains domaines d’activité, en rapport avec le tourisme, semblent être plus touchés que d’autres. C’est le cas notamment de l’hôtellerie, de la restauration (24) (45) (46) (47) et du service de l’animation où les décès imputables au VIH sont passés au premier plan devant les départs en retraite qui ne représentent plus que 2%.(24) Les acteurs des comportements sexuels à risque et les interconnexions créées lors des rapports sexuels dans les hôtels L’étude réalisée par Wilfried Maisy sur l’infection par le VIH/SIDA en Thaïlande, et qui s’appuie sur une enquête sur place et sur la collecte d’une importante documentation, conclut que si le Tourisme a permis l’introduction du VIH en Thaïlande, il ne semble pas en constituer le véritable multiplicateur interne. Seraient plutôt en cause les facteurs ci-après : les habitudes de partenariat multiple des hommes thaïlandais, les conditions de la femme, la misère dans les campagnes et le bas salaire dans les industries incluant celle du Tourisme, lesquels ouvrent ipso facto la porte à une prostitution effrénée, seul moyen jugé possible pour s’en sortir financièrement. (15). 24 Un portrait des comportements sexuels de certains groupes au sein des hôtels a été décrit par Bröring en 1996 en particulier les touristes internationaux (11). L’étude a révélé que : - les rapports sexuels entre les touristes voyageant seuls et la population locale sont particulièrement fréquents lors des périodes de vacances ; - l’utilisation du préservatif lors de ces rapports sexuels est loin d’être systématique ; - et enfin la forte consommation d’alcool a un important impact sur les comportements sexuels des touristes. Les touristes internationaux constituent ainsi des groupes cibles spécifiques dans les programmes de lutte contre le VIH/SIDA. (11) Des entretiens individuels menés par Wilke M.et Kleiber D avec des touristes sexuels allemands ayant voyagé en Thaïlande ont révélé également que, parmi ceux ayant des rapports sexuels avec la population locale, moins de 30% utilisent toujours le préservatif, et 50% ne l’utilisent jamais. Et ce sont les hommes âgés ayant un partenaire en Allemagne qui n’utilisent pas le préservatif. (48) En République Dominicaine, une enquête comportementale réalisée par AIDSCAP (45) a pu démontrer que, dans cette région à forte potentialité touristique, 17% des personnels hôteliers ont eu des rapports sexuels avec les clients d’hôtel, 39% des personnels hôteliers enquêtés pratiquent le multipartenariat en ayant plus de 3 partenaires sexuels, seuls 37% ont un partenaire unique. Conscients du danger qui menace le pays du fait de l’épidémie de VIH/SIDA et de ces comportements sexuels à risque, les dirigeants de ce pays ont mis à temps des programmes de lutte contre le Sida dans les hôtels : des séances de formation, de discussion de groupe sur la sexualité et le VIH/SIDA ont été entreprises sur les lieux de travail. Ces réunions mensuelles ne dépassent pas les 25 minutes pour ne pas perturber les heures de travail des employés. C’est ainsi qu’au bout de 12 mois d’action de lutte, 47% des enquêtés n’ont eu de rapports sexuels qu’avec un seul partenaire sexuel, et 95% de ceux qui ont eu des rapports sexuels occasionnels déclarent avoir utilisé le préservatif lors du dernier rapport sexuel. Sur le même site, une recherche sur le tourisme et le sida effectuée par Forsythe S, Hasbun J et Butler de Lister M en 1998, a résumé les résultats de 6 techniques de 25 collectes administrées à des touristes, des employés d’hôtel et des travailleurs sexuels (49). L’objectif de cette étude a été de : - savoir comment le VIH/SIDA peut-il affecter le tourisme, -savoir comment réagiront-ils les touristes devant les campagnes de sensibilisation sur le VIH/SIDA, - savoir comment le tourisme risque-t-il de faire propager le VIH/SIDA. Et il a été trouvé qu’ un assez important nombre de touristes n’ont pas considéré la prévalence du VIH/SIDA comme étant un facteur affectant leur voyage et ne se sentent pas particulièrement à risque pas plus que chez eux, dans leurs pays d’origine. Il a été constaté aussi que certains employés d’hôtel surtout les responsables d’animation ont des rapports sexuels avec les touristes qui, quel que soit leur sexe, ont de plus des rapports sexuels avec plusieurs travailleurs sexuels. A Devon et Cornwall au Royaume-Uni en 1990, les études de Ford ont montré que les hommes et femmes travaillant dans l’industrie touristique ont plusieurs partenaires sexuels spécialement avec les touristes et ont beaucoup plus de rapports sexuels occasionnels que la population locale (50). Cette étude a montré également que le nombre d’avortements demandés par les personnels du secteur Tourisme tend à augmenter significativement 2 à 3 mois après la haute saison touristique. Un haut niveau d’activités sexuelles entre les touristes et les personnels dudit secteur se produit pendant la haute saison faisant ainsi apparaître la non utilisation du préservatif lors de ces rapports sexuels. A Santo Domingo en République Dominicaine, les prostituées recrutées dans les restaurants, les bars, les discothèques, et celles dans les rues ont déclaré avoir des rapports sexuels avec les touristes et la population locale (51). Sept touristes sur 10 ont, en plus, des rapports sexuels avec des femmes non prostituées dans la population locale. Les touristes de sexe féminin ont aussi des rapports sexuels avec des hommes dans la population locale. Concernant le préservatif, son utilisation est déjà adoptée par les prostituées, mais l’utilisation sélective doit être éliminée. En effet, ces prostituées n’utilisent pas le préservatif avec les hommes qu’elles connaissent déjà et elles ne l’utilisent pas non plus quand elles veulent être enceintes de certains touristes . « Le sexe, le tourisme et le VIH, un trio dangereux pour la République Dominicaine », tel est l’intitulé de l’étude dirigée par ESPINAL en 1993 (52). Cette étude concerne l’identification des facteurs de risque associés à l’infection VIH parmi les hommes et 26 femmes venus se faire dépister le VIH au Laboratoire de Référence de Saint-Domingue. Après les différents tests statistiques validant la valeur significative et le degré de risque de chaque facteur, il a été démontré que parmi les hommes séropositifs au VIH , 85,7 % sont hétérosexuels, 9,5 % bisexuels, et 4,8% homosexuels ; les facteurs de risque étaient associés à un antécédent de rapports sexuels avec des haïtiens(nes) et des personnes jamais rencontrées auparavant. Pour les femmes séropositives, les facteurs de risque étaient associés à l’histoire de rapports sexuels avec les touristes. Des entretiens individuels approfondis ont été conduits à Phuket (une île au Sud de Thaïlande) par Vorakitphokatorns en 1994 avec les managers de Tour operators, les guides touristiques, les beach boys et les touristes japonaises (53). Les résultats de ces entretiens font ressortir que l’arrivée de touristes à Phuket s’est considérablement élevée ; elle est estimée à 30.000 touristes japonais dont 65 à 70 % sont des femmes au cours des 9 derniers mois précédant l’enquête. Les beach boys, les guides, les personnels hôteliers ont facilement des rapports sexuels occasionnels avec les jeunes touristes japonaises. L’utilisation du préservatif y fait défaut à cause du lieu et de la fréquence des rapports sexuels. De plus, Steven Forsythe a remarqué qu’en premier lieu, quand les touristes s’engagent à avoir des rapports sexuels non protégés avec les travailleurs sexuels, ou les personnels hôteliers, ou d’autres personnes dans la communauté, une passerelle peut être créée entre le pays d’origine des touristes et le pays de destination (11). En second lieu, des hommes et femmes travaillant dans les établissements hôteliers affirment avoir des rapports sexuels avec d’un côté les touristes et de l’autre les partenaires réguliers ou occasionnels dans la population locale (11). Devant cet état des faits, des interconnexions se créent donc entre les individus par les rapports sexuels au sein du secteur Tourisme. Les acteurs de ces interconnexions d’après les études faites se résument aux personnels du secteur Tourisme, aux prostitués et aux touristes, si bien que chacun a son partenaire au sein de la population locale soit du pays d’origine soit du pays d’accueil. En Thaïlande, les hommes thaïlandais constituent une population passerelle dans la propagation du VIH/SIDA (54) parce qu’ils ont des rapports sexuels avec les travailleuses du sexe et en même temps avec leurs épouses et leurs « petites amies ». De plus, comme la séroprévalence du VIH est élevée parmi les travailleuses du sexe ( atteignant 60 % dans certaines localités), et que le préservatif est rarement utilisé, car 27 moins de 10% des hommes l’utilisent avec leurs partenaires non prostituées, ces interconnexions font le lit de la propagation du VIH/SIDA. (27) Une recherche entreprise en 1996 par Kocaoglu B, Hayran O et Aral S sur le risque de propagation du VIH/SIDA en Turquie par l’intermédiaire du tourisme a déterminé par le truchement d’interviews dirigées auprès de 80 gérants d’hôtel, que les hôtels se distinguent par leur offre de services laquelle peut inclure des activités autorisant le commerce du sexe à l’intérieur de l’hôtel. Environ 25% des jeunes qui travaillent dans l’industrie touristique déclarent avoir eu des rapports sexuels avec les touristes.(55) Cette étude suggère la mise en place d’une éducation sanitaire sur l’hygiène, la prévention des accidents de travail et la prévention des IST/VIH/SIDA pour les employés de l’industrie touristique. Renseignements disponibles sur les comportements sexuels des personnels hôteliers à Madagascar Déjà en 1992, Trillaud a effectué une étude sur les avantages et les contraintes de la lutte contre le VIH/SIDA à Madagascar ; cette étude a été reprise par Ravaoarimalala C. et ses collaborateurs en 1998 . Il a été constaté que le développement du tourisme à Madagascar risque de constituer un facteur propice à la propagation du VIH/SIDA (41) (56). Les études comportementales restent insuffisantes à Madagascar. Peu d’ études ont intégré les personnels du secteur Tourisme et Hôtellerie dans leur échantillon. L’enquête transversale effectuée à Sainte-Marie par RANDRIANIRINA F.J., GONZALES G. en coopération avec UNICEF, USAID, STOP SIDA, ASD, et l’INSTAT en Octobre et Novembre 1998 (57) a révélé que le multipartenariat sexuel y est fréquent. Sur les 94 répondants incluant des personnels hôteliers, 37% ont déclaré avoir plusieurs partenaires sexuels tout en n’utilisant pas le préservatif lors des rapports sexuels. Les hommes ont beaucoup plus de partenaires sexuels que les femmes. Ce sont les personnes âgées de 25 à 29 ans, les plus instruites et se disant chrétiennes, qui ont le plus de partenaires sexuels, confirmant ainsi l’étude qualitative du Docteur Bemasy Alain en 1996 qui a montré que les jeunes mères ont une bonne connaissance du Sida, mais elles ont toujours plusieurs partenaires sexuels. Pour les hommes, le fait d’avoir 28 plusieurs partenaires est lié au fait qu’ils pensent avoir du succès auprès des filles et ils en sont fiers. (41) La non utilisation du préservatif est, toujours selon le Docteur Bemasy Alain, due non seulement à la non disponibilité de ce produit dans les magasins de vente mais également à la difficulté rencontrée par les jeunes mères célibataires pour proposer à leurs partenaires l’utilisation du préservatif, tandis que pour les hommes, elle est due à la recherche du contact « peau à peau », et elle est aussi liée à leur désir de pouvoir « éjaculer de manière directe ». Certains hommes n’ont jamais utilisé le condom par ignorance, d’autres, même s’ils ont l’intention d’utiliser le préservatif, ne se sentent pas capables de négocier et donc de convaincre leurs partenaires, au risque d’être discriminés. A l’issue de ces études mentionnées ci-dessus, une association luttant contre le VIH /SIDA a été créée à Sainte-Maire ; elle s’occupe essentiellement de l’information, et de l’éducation des Saint-Mariens incluant les personnels hôteliers. Devant cet état des faits, les personnels hôteliers sont considérés comme étant des groupes déjà présumés à risque car ils travaillent dans un environnement les rendant vulnérables à l’infection VIH/SIDA (45) (49) (56). Une telle situation nous motive à entreprendre cette recherche en vue d’améliorer l’enjeu économique du tourisme face à l’enjeu sanitaire devant le risque potentiel de propagation du VIH/SIDA. Bref, lors de la collecte de la revue documentaire disponible à Madagascar, et malgré que les personnels hôteliers soient considérés comme étant des groupes présumés à risque, il nous a fallu nous rendre à l’évidence que peu d’études ont été consacrées à leur intention et que les connaissances actuelles ne nous permettent pas d’envisager des solutions susceptibles de résoudre le problème engendré par la dangereuse association créée par les comportements sexuels à risque, le secteur hôtelier et le risque potentiel de propagation du VIH/SIDA. Lieu de travail et VIH/SIDA L’épidémie du VIH/SIDA a pris l’ampleur d’une crise mondiale et constitue l’un des plus grands défis au progrès social et économique. Le VIH/SIDA est tout autant un problème social et lié au travail de plusieurs manières : il frappe le segment le plus 29 productif de la population active, réduit ses gains, accroît considérablement les dépenses des entreprises de tous les secteurs . Ainsi, il réduit la production, augmente les coûts de la main-d’œuvre et provoque une perte de compétence quant à l’accès aux emplois ; il peut nuire à la capacité de travail des individus et à celle des Etats à créer des emplois. (29) (31) Le VIH/SIDA constitue une menace à la réalisation de l’objectif principal de l’Organisation Internationale du Travail, lequel consiste à promouvoir un travail décent et productif pour les hommes et les femmes dans le cadre de liberté , d’équité, de sécurité et de dignité. En effet, lorsque les travailleurs malades se voient contraints à abandonner leur poste, l’employeur perd un capital de qualification et d’expérience professionnelle. (31) (58) Le SIDA a d’énormes répercussions sur les travailleurs et leurs familles, les entreprises et l’économie du pays. Certaines conditions de travail sont associées à un risque accru d’infection, particulièrement lorsque les travailleurs doivent demeurer loin de leur domicile pour des périodes prolongées ou lorsque les hommes vivent uniquement entre hommes. Dans la plupart des métiers, le travail n’implique aucun risque d’infection pour le VIH, mais cette contamination peut être un problème de santé et de sécurité pour les travailleurs exposés sur leur lieu de travail.(58) (59) En effet, certaines activités professionnelles sont constamment associées au multipartenariat, comme par exemple les femmes travaillant dans les hôtels , les restaurants, les bars, les lieux de vente comme c’est le cas en Ouganda. (60) Pour Madagascar, les revues documentaires montrent que les principaux groupes à risque comprennent les patients atteints des autres Maladies sexuellement transmissibles, les personnels des hôtels, bars et ports, les touristes sexuels, les prostitués , les chauffeurs, les militaires, les marins et les travailleurs migrants (47). Ainsi, certains groupes ou communautés peuvent avoir de comportements présentant un risque plus élevé que d’autres. Les groupes qui sont les plus exposés doivent être définis localement en terme d’occupation professionnelle, de statut migratoire, 30 d’orientation sexuelle, de situation géographique, de revenus ou tous autres déterminants. (61) Renseignements disponibles sur la méthodologie de collecte des données comportementales Importance des données comportementales Les comportements sexuels à risque ne peuvent être écartés du réseau causal à cette tragédie qu’est le VIH/SIDA. (61) (62) D’où la nécessité de recueillir des données comportementales, lesquelles peuvent aider à identifier les groupes ou communautés exposés localement aux risques d’infection et peuvent faire apparaître les cheminements que le virus peut suivre si rien n’est fait pour s’opposer à sa propagation (61). Elles permettent aussi de connaître le niveau de comportements à risque au sein de la population et d’identifier quelles sont les passerelles entre la population générale et les groupes les plus vulnérables. (61) Les données comportementales font apparaître que la menace du VIH est bien réelle, même dans certains secteurs où elle n’est pas encore visible comme dans celui du Tourisme. De telles informations représentent un levier formidable pour amener les responsables à agir en contrebalançant les enjeux économique et sanitaire du pays. Les techniques de collecte des données (39) (63) (64) Les techniques de collecte de données permettent de recueillir systématiquement des renseignements sur l’objet et le contexte de l’étude. Au cours de notre étude, la technique de collecte de données utilisée est l’entrevue par l’Entretien Individuel Approfondi. 31 L’entrevue est une technique de collecte de données par laquelle on interroge des répondants seuls ou en groupe. Les réponses aux questions posées au cours de l’entrevue vont être consignées par écrit et/ou sur magnétophone. L’enquête représente une approche hautement utile à la planification sanitaire. Bien menée, elle peut donner une information fiable et valide sur les problèmes et les besoins de santé et des services. L’information va à la source même, sans intermédiaire. Elle permet également de valider les informations recueillies à partir d’autres sources et de chercher les besoins spécifiques d’un groupe à haut risque. L’enquête constitue une approche relativement flexible, et adaptable aux différentes situations et caractéristiques des sujets de l’étude. Elle offre de plus la possibilité d’être combinée à l’utilisation d’indicateurs et aux méthodes de recherche du consensus. L’outil principal de l’enquête est constitué par le Questionnaire. Les questions ont été formulées en suivant une logique horizontale à partir des objectifs, des variables puis des indicateurs selon la méthode de recherche sur les systèmes de santé (63). Le questionnaire a été adapté d’une part aux questionnaires de surveillance comportementale préparés par Family Health International et Impact (62) et d’autre part à celui proposé par l’ONUSIDA et destiné à retracer les interconnexions créées lors des rapports sexuels entre les individus (65). Des études similaires et multicentriques sur les interconnexions de rapports sexuels utilisant la même base de questionnaire ont été déjà réalisées dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne notamment à Cotonou (Bénin), Yaoundé (Cameroun), Ndola (Zambie), et Kisumu (Nairobi au Kenya). Les deux premières villes présentent une prévalence faible et stable depuis quelques années tandis que les deux dernières ont une prévalence élevée, soit 20% chez les femmes enceintes. (65) L’ONUSIDA a jugé nécessaire l’utilisation de ce questionnaire pour la compréhension de la dynamique de l’épidémie et l’accès à une vision plus approfondie de l’interconnexion entre les membres d’une société par le biais des relations sexuelles (65). Les enquêtes auprès de la population ont un rôle essentiel et irremplaçable pour mesurer les deux déterminants principaux de la rapidité de diffusion du virus d’immunodéficience humaine (VIH) qui amène le sida, ainsi que les types de comportements sexuels et la prévalence des autres infections sexuellement transmissibles. (65) (66) 32 OBJECTIFS DE RECHERCHE Les enquêtes comportementales auprès des personnels hôteliers constituent un des moyens d’évaluer indirectement la diffusion du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) qui amène le SIDA. Elles démontrent comme il a été mentionné précédemment les types de comportements sexuels, entre autres le nombre de partenaires sexuels, et la prévalence des infections sexuellement transmissibles. Objectif Général : Améliorer notre compréhension quant aux modalités des interconnexions de rapports sexuels entre les catégories de personnes ayant des comportements à haut risque et les autres au sein de l’Hôtellerie. Objectif spécifique : 1- Déterminer si les personnels hôteliers sont des individus traits - d’union entre les groupes jouant ainsi un rôle particulièrement déterminant dans la dynamique de l’épidémie. Cette étude sera centrée sur les caractéristiques des comportements sexuels et la prévalence des Infections Sexuellement Transmissibles 2- Permettre de discuter avec les décideurs des résultats et recommandations de l’étude sur les changements à apporter et les moyens de les mettre en œuvre afin d’améliorer l’état de santé de toute la population, base d’un développement durable du tourisme. En d’autres termes, les objectifs sont : - Identifier le degré de risque des comportements sexuels des personnels hôteliers à Antananarivo en étudiant notamment le nombre par type de partenaires sexuels, l’utilisation du préservatif, le recours au commerce du sexe, la durée des liaisons, la fréquence de l’activité sexuelle avec les différents types de partenaires sexuels, - Estimer la prévalence des Infections Sexuellement Transmissibles chez les hommes et les femmes, - Détecter les problèmes dans ces domaines et tenter de les résoudre. 33 : MATERIELS ET METHODOLOGIE 34 Cadre de l’étude Notre étude s’est déroulée dans un contexte environnemental particulier, celui des moments de crise socio-économique et politique après l’élection présidentielle de décembre 2001. Initialement prévue d’être réalisée dans la région de Sainte-Marie, l’étude est finalement accomplie dans la Capitale. Cette étude réalisée en 2002 auprès des travailleurs de l’HOTELLERIE à Antananarivo – Ville a été commencée au début par des contacts avec des responsables des entités tant publiques que privées. En premier lieu, des rencontres de politesse ont été réalisées avec successivement le Ministre du Tourisme représenté par son Secrétaire Général et le Président de l’Association des Hôteliers et Restaurateurs à Tananarive (ASHORT) afin de leur expliquer les procédures inhérentes à l’étude. A l’issue de ces rencontres, ces personnalités ont donné leur accord sur la mise en œuvre de la recherche. Des lettres d’introduction3 ont été établies par leurs soins, afin de faciliter notre approche auprès des opérateurs touristiques ou gérants d’hôtel. Ces derniers, à leur tour, nous ont présentée aux responsables du personnel ou aux chefs de section. De là, nous avons pu nous mettre en contact avec les personnels hôteliers. 3 Lettres d’introduction présentées en Annexe 35 Variables et Indicateurs Les variables dépendantes qui vont décrire le problème seront résumées dans le tableau suivant.(63) (65) (66) Tableau II : Présentation de la logique verticale et horizontale des hypothèses de travail, des objectifs, des variables et des indicateurs HYPOTHESES OBJECTIFS VARIABLES ET INDICATEURS 1) LES PERSONNELS 1.1-Déterminer la proportion de VD1 : Notion d’antécédent d’IST et recours au soin HOTELIERS(PH) SONT DES personnels hôteliers ayant des GROUPES PORTEURS D’IST. antécédents de IST. I1 : proportion de personnels hôteliers ayant des antécédents 1.2-Déterminer combien de d’écoulement génital au cours des 12 derniers mois. personnels hôteliers ont eu recours I2 : proportion de personnels hôteliers ayant des antécédents immédiatement à un agent de santé la d’ulcération génitale au cours des 12 derniers mois. dernière fois qu’ils ont présenté des signes d’IST. I3 : Proportion de personnels hôteliers ayant eu recours au soin en premier lieu chez un agent de santé/dispensaire/hôpital la dernière fois qu’ils ont présenté des signes d’écoulement génital au cours des 12 derniers mois. I4 : Proportion de personnels hôteliers ayant eu recours au soin en premier lieu chez un agent de santé/dispensaire/hôpital la dernière fois qu’ils ont présenté des signes d’ulcération génitale au cours des 12 derniers mois. 1.3-Déterminer combien de VD2 : Recours au dépistage du VIH I5 : Proportion de personnels hôteliers ayant eu recours au personnels hôteliers ont eu recours au dépistage du VIH de manière volontaire et ayant eu connaissance dépistage du VIH volontairement. du résultat. 36 2) Les personnels hôteliers ont des 2.1- Vérifier que les personnels VD3 : Nombre de partenaires sexuels comportements sexuels à risque. hôteliers ont plusieurs partenaires I6 : Nombre moyen de partenaires sexuels au cours des 12 sexuels. derniers mois. I7 : Nombre de partenaires occasionnels prostitués au cours des 12 derniers mois. I8 : Nombre de partenaires occasionnels touristes au cours des 12 derniers mois. I9 : Nombre de partenaires occasionnels non prostitués parmi les collègues de travail au cours des 12 derniers mois. I10 : Nombre de partenaires occasionnels non prostitués à l’extérieur de l’hôtel au cours des 12 derniers mois. I11 : Proportion de PH pratiquant le pluripartenariat au cours des 12 derniers mois. I12 : Proportion de PH ayant plus de 2 partenaires sexuels au cours des 12 derniers mois. VI : CARACTERES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES Age, sexe, catégorie socio-professionnelle, situation matrimoniale, nationalité, religion, motif de séjour, mode de séjour au sein de l’hôtel pour les touristes. 37 2.2-Décrire le portrait d’utilisation du VD 4 : UTILISATION CONSTANTE DU PRESERVATIF préservatif avec les différents types de partenaires sexuels. I13 : Proportion de personnels hôteliers déclarant toujours avoir utilisé de préservatif lors de rapports sexuels avec le partenaire régulier. I14 : Proportion de personnels hôteliers déclarant toujours avoir utilisé de préservatif lors de rapports sexuels avec le partenaire occasionnel prostitué. I15 : Proportion de personnels hôteliers déclarant toujours avoir utilisé de préservatif lors de rapports sexuels avec le collègue de travail. I16 : Proportion de personnels hôteliers déclarant toujours avoir utilisé de préservatif lors de rapports sexuels avec le touriste. I17 : Proportion de personnels hôteliers déclarant toujours avoir utilisé de préservatif lors de rapports sexuels avec le partenaire à l’extérieur de l’hôtel. VD 5 : Raison de non utilisation du préservatif I18 : Proportion de personnes déclarant la fidélité comme raison de ne pas utiliser le préservatif I19 : Proportion de personnes déclarant la diminution du plaisir sexuelle comme raison de ne pas utiliser le préservatif 38 2.3- Vérifier que les personnels VD 6 : Recours au commerce du sexe hôteliers pratiquent le commerce du sexe. I20 : Proportion de personnels hôteliers rapportant avoir donné ou reçu de l’argent en échange de rapports sexuels au cours des 12 derniers mois. I21 : Proportion de personnels hôteliers pratiquant le commerce du sexe de façon volontaire et en plein temps. I22 : Proportion de personnels hôteliers pratiquant le commerce du sexe sous la contrainte d’un responsable hiérarchique. I23 : Proportion de personnels hôteliers ayant donné ou reçu de l’argent en échange de rapports sexuels et n’ayant pas utilisé de préservatif lors de ces rapports au cours des 12 derniers mois. I24 : Proportion de personnels hôteliers déclarant que le concept « satisfaire le client » inclut le fait d’avoir des rapports sexuels avec les clients. I25 : Proportion de personnels hôteliers pratiquant le rôle d’intermédiaire, c’est-à-dire cette activité illicite consistant à tirer profit de la prostitution d’autrui ou à la favoriser. 39 2.4-Décrire les caractéristiques des VD 7 : Nature de la relation rapports sexuels entrepris avec les différents partenaires (nature, durée, I26 : Proportion de personnels hôteliers ayant à la fois des moment, lieu, attente, fréquence). relations sexuelles de type hétéro et homosexuel VD 8 : Durée de la relation I27 : Nombre de jours s’écoulant entre le premier et le dernier rapports sexuels pour les liaisons terminées. VD 9 : Liaison en cours ou terminée I28 : Proportion de liaisons occasionnelles en cours. I29 : Proportion de liaisons terminées. VD 10 : Moment des relations sexuelles I30 : proportion de personnes ayant des rapports sexuels occasionnels aux heures de travail VD 11 : Lieu des relations sexuelles I31 : Proportion de personnes ayant des rapports sexuels occasionnels sur les lieux de travail VD 12 : Attente des relations sexuelles I32: Proportion de personnes déclarant au moins une raison de pratiquer les rapports sexuels occasionnels VD 13 : Fréquence des rapports I33 : Nombre de rapports sexuels au cours du dernier mois parmi les 8 partenaires les plus récents et dont la relation continue toujours. 40 3)Par leurs comportements sexuels, 3- Vérifier qu’une interconnexion des VD 14 : Interconnexion des rapports sexuels les personnels hôteliers constituent rapports sexuels existe dans les des groupes « trait-d’union » ou hôtels. I34 : Proportion de personnels hôteliers ayant eu des « passerelle » lors des rapports rapports sexuels avec les travailleurs du sexe et d’autres partenaires sexuels entre les individus au sein de la population générale au cours des 12 derniers mois. rencontrés à l’intérieur ou à l’extérieur de l’hôtel. I35 : Proportion de personnels hôteliers déclarant que leur partenaire habituel a des rapports sexuels avec d’autres personnes au cours des 12 derniers mois. I36 : Proportion de personnels hôteliers ayant des rapports sexuels avec les travailleurs du sexe, touristes et autres groupes de population au sein de la population générale au cours des 12 derniers mois. I37 : Proportion de personnels hôteliers ayant des rapports sexuels avec les touristes et autres groupes de population au sein de la population générale au cours des 12 derniers mois. I38 : Proportion de personnels hôteliers ayant des rapports sexuels avec plus de 2 personnes au sein de la population générale au cours des 12 derniers mois. 41 Type d’étude Si tels sont les éléments à étudier pour la présente étude, le tableau suivant montre un condensé des éléments d’approche que nous avons utilisés dans ce travail. Tableau III : Types d’études et technique de collecte utilisée pour atteindre les objectifs de recherche sur les comportements sexuels des personnels hôteliers et les interconnexions des rapports sexuels dans les hôtels (63) Type de question Qui est touché par Type d’étude le problème ? Etude descriptive Type de collecte de données Entretiens de préliminaire du public cible envergure faible auprès des opérateurs touristiques et de Quelle est la nature ou l’ampleur du problème ? Etude descriptivepréliminaire personnels hôteliers - Analyse des données épidémiologiques, démographiques et socioéconomiques - Analyse des enquêtes comportementales Quels sont comportements de personnes touchées ? les Etude descriptive disponibles -Entretiens ces caractéristiques des Approfondis comportements -Observation Individuels de l’environnement de travail 42 Au cours de l’étude préliminaire, ont été évalués : - Les réactions des opérateurs touristiques et des répondants à la procédure de recherche : disponibilité de l’échantillon nécessaire pour l’étude, horaires de travail pouvant limiter la disponibilité des répondants, la volonté de la population de collaborer, la clarté de la formulation du questionnaire, - L’outil de collecte : temps nécessaire pour l’utilisation du questionnaire, présentation des questions, précision de la traduction, système et directives de codage, manipulation et administration des outils, - L’échantillon : élaboration de la base de sondage, situation géographique des établissements hôteliers, recensement de personnels hôteliers dans chaque établissement hôtelier, temps nécessaire pour localiser les personnels qui feront l’objet de l’étude, - Traitement et analyse des données : apprentissage au classement, vérification, contrôle des données, plan de traitement et d’analyse des données, procédés statistiques. L’étude descriptive par enquête transversale comprend : (63) (64) - la collecte des données par l’utilisation d’un protocole d’entrevue sous forme de questionnaire mixte introduit par entretien individuel approfondi, - et la présentation systématique de données dans le but de tracer un portrait clair de la situation. Les entretiens individuels approfondis nous permettent de scruter plus profondément les maillages du comportement sexuel de chaque personnel hôtelier et de l’interconnexion des rapports sexuels au sein des groupes spécifiques dans les hôtels (65). Il s’agit d’un face – à- face avec la personne interrogée en posant des questions ouvertes et fermées sur le sujet. Comme il s’agit ici de traiter des sujets délicats relatifs aux comportements sexuels de la personne, l’enquête a été réalisée en dehors de la « pression » des employeurs, des collègues de travail et de l’entourage familial. L’entretien a été effectué 43 en dehors des heures de travail (avant l’entrée ou après la sortie) de chaque répondant et a duré entre 15 et 30 minutes. Echantillonnage Classification des hôtels Le nombre des hôtels sis à Antananarivo – Ville s’élève, conformément au dernier recensement du Ministère du Tourisme (en 2000), à 75. Une distribution par nombre de chambres a été réalisée par nos soins. C’est ainsi que : - les hôtels ayant des chambres dont le nombre est inférieur ou égal à 20 sont des hôtels de classe 1 ou petits hôtels ; nous avons pu y recenser 53 hôtels avec 432 personnels hôteliers. - les hôtels ayant des chambres dont le nombre est compris entre 21 et 40 sont des hôtels de classe 2 ou hôtels de classe moyenne ; nous avons pu y recenser 15 hôtels avec 274 personnels hôteliers. - les hôtels ayant des chambres dont le nombre est supérieur ou égal à 41 sont des hôtels de classe 3 ou grands hôtels ; nous avons pu y recenser 7 hôtels avec 669 personnels hôteliers. Méthode d’échantillonnage Nous avons utilisé la méthode d’échantillonnage à deux degrés (67) pour la formation de l’échantillon représentatif des personnels hôteliers. Le « Sondage à deux degrés » est une combinaison pratique du : - sondage par grappes - et le sondage de liste Avant la mise en œuvre de l’échantillonnage, nous avons dressé la liste du nombre de personnels hôteliers dans chaque établissement hôtelier à Antananarivo–Ville afin d’obtenir le total actuel du nombre de travailleurs dans l’Hôtellerie. La liste des hôtels 44 sis à Antananarivo–Ville est disponible auprès du Service de la Planification et de la Statistique au Ministère du Tourisme. La méthode de base du « Sondage à deux degrés » est facile et peut être réalisée en quatre phases : 1) Sondage par grappe : tirer un échantillon de grappe4. La proportion de la population de personnels hôteliers à l’étude est inférieure à 10.000. Un échantillon de 20 grappes est donc tiré.(68) 2) Pour les grappes tirées, une liste de tous les employés d’hôtel est constituée pour chaque grappe. Il n’est pas nécessaire de dresser des listes pour les grappes non tirées. 3) Des unités statistiques5 sont alors tirées de chacune des grappes tirées. Le nombre d’unités statistiques est détaillé dans les paragraphes suivants. 4) Les unités tirées sont alors interrogées selon le protocole d’enquête ; les grappes et unités non sélectionnées ne sont pas étudiées. Lors de l’adoption du sondage à deux degrés, la taille des grappes peut être augmentée. Dans ce cas, il n’y a aucun problème si les grappes n’ont pas, toutes, la même taille. (67) Taille de l’échantillon Le calcul de la taille de l’échantillon a été effectué avec le logiciel EPI INFO version 6.04fr. On a fourni la prévalence attendue de comportements sexuels à risque égale à 50% [comme il n’y a pas encore eu d’étude dirigée spécifiquement aux personnels hôteliers, on a choisi la prévalence de 50% (68) (69) (70) avec la précision voulue égale à 0,95 pour une taille de population évaluée à 1500 personnels hôteliers : 4 Une Grappe est un groupe d’unités statistiques ayant un lien entre elles. Ici, la grappe est représentée par un hôtel. (67) 5 L’unité statistique est le sujet couvert par l’enquête : c’est une personne qui, quel que soit son sexe, âgée entre 18 et 50 ans, non stagiaire, travaille dans l’hôtel. (67) 45 Cadre : Calcul de la taille de l’échantillon sur le logiciel EPI INFO 6.04fr Taille de l’échantillon, Simple proportion Taille de la population : 1500 Précision voulue (%) : 0.95 Prévalence attendue (%) : 0.5 Effet de grappe : 1.0 Niveau de confiance : 95% Risque α : Taille de l’échantillon : La taille de l’échantillon est de 186 personnels hôteliers. 46 5% 186 Sondage à deux degrés Répartition des grappes par classe d’hôtel La formule utilisée pour le calcul du nombre de personnels hôteliers à enquêter par classe est la suivante : n = (N × NPC) / NT (Adapté de RALISIMALALA R.) (68) Avec : n = Nombre de personnels hôteliers à enquêter par classe d’hôtel N : Nombre de personnels hôteliers à enquêter NPC : Nombre de Personnels hôteliers par Classe NT : Nombre Total de personnels hôteliers à Antananarivo Nombre de Personnels Hôteliers CLASSE à enquêter par classe d’hôtel Nombre Nombre de Nombre Arrondi de PH grappe par arrondi de par Classe classe grappe n = (N × NPC) / NT CLASSE 1 n1 = (186×432)/1375 = 58,437 59 PH 6,344 gr 6 grappes CLASSE 2 n2 = (186×274)/1375 = 37,064 37 PH 3,978 gr 4 grappes CLASSE 3 n3 = (186×669)/1375 = 90,497 90 PH 9,677 gr 10 grappes Total 186 PH 19,999 20 grappes 47 Tirage des Grappes retenues pour l’enquête par Classe d’hôtel (Adapté de RALISIMALALA) (68) CLASSE 1 1) Calcul de l’intervalle d’échantillonnage (IE) IE = PHC / Nombre de grappe par classe IE = 432 / 6 IE = 72 2) Tirage du nombre au hasard (NH) NH = 36 (<72) 3) Tirage des grappes Grappe 1 : C1 = NH = 36 Grappe 2 : C2 = C1 + IE = 36 + 72 = 108 Grappe 3 : C3 = C2 + IE = 108 + 72 = 180 Grappe 4 : C4 = C3 + IE = 180 + 72 = 252 Grappe 5 : C5 = C4 + IE = 252 + 72 = 324 Grappe 6 : C6 = C5 + IE = 324 + 72 = 396 4) Les hôtels choisis sont : HOTEL A1 B1 C1 D1 E1 F1 G1 H1 I1 J1 K1 L1 M1 TAILLE GRAPPES NBRE PH CUMULATIVE SELECTIONNEES 12 12 5 17 4 21 12 33 4 37 grappe 1 6 43 grappe 1 4 47 12 59 20 79 5 84 6 90 5 95 17 112 grappe 2 48 N1 O1 P1 Q1 R1 S1 T1 U1 V1 W1 X1 Y1 Z1 AB1 AC1 AD1 AE1 AF1 AG1 AH1 AI1 AJ1 AK1 AL1 AM1 AN1 AO1 AP1 AQ1 AR1 AS1 AT1 AU1 AV1 AW1 AX1 AY1 AZ1 BA1 BC1 TOTAL 13 5 5 12 5 12 8 5 5 15 5 5 10 10 4 7 8 5 13 4 5 6 9 2 5 6 5 10 5 5 4 6 12 10 6 6 10 7 15 30 432 125 130 135 147 152 164 172 177 182 197 202 207 217 227 231 238 246 251 264 268 273 279 288 290 295 301 306 316 321 326 330 336 348 358 364 370 380 387 402 432 49 grappe 3 grappe 3 grappe 4 grappe 4 grappe 5 grappe 5 grappe 6 CLASSE 2 1) Calcul de l’intervalle d’échantillonnage (IE) IE = PHC / Nombre de grappe par classe IE = 274 / 4 IE = 68 2) Tirage du nombre au hasard (NH) NH = 34 ( < 68 ) 3) Tirage des grappes Grappe 1 : C1 = NH = 34 Grappe 2 : C2 = C1 + IE = 34 + 68 = 102 Grappe 3 : C3 = C2 + IE = 102 + 68 = 170 Grappe 4 : C4 = C3 + IE = 170 + 68 = 238 4) Les hôtels choisis sont : HOTELS A2 B2 D2 C2 E2 F2 G2 H2 I2 J2 K2 L2 M2 N2 O2 TOTAL TAILLE GRAPPE NBRE PH CUMULATIVE SELECTIONNEE 12 12 20 32 40 72 grappe1 20 92 20 112 grappe2 10 122 20 142 17 159 11 170 grappe 3 15 185 10 195 17 212 35 247 grappe 4 17 264 10 274 274 50 CLASSE 3 1) Calcul de l’intervalle d’échantillonnage (IE) IE = PHC / Nombre de grappe par classe IE = 669 / 10 IE = 66,9 = 67 2) Tirage du nombre au hasard (NH) NH = 16 ( < 67 ) 3) Tirage des grappes Grappe 1 : C1 = NH = 16 Grappe 2 : C2 = C1 + IE = 16 + 67 = 83 Grappe 3 : C3 = C2 + IE = 83 + 67 = 150 Grappe 4 : C4 = C3 + IE = 150 + 67 = 217 Grappe 5 : C5 = C4 + IE = 217 + 67 = 284 Grappe 6 : C6 = C5 + IE = 284 + 67 = 351 Grappe 7 : C7 = C6 + IE = 351 + 67 = 418 Grappe 8 : C8 = C7 + IE = 418 + 67 = 485 Grappe 9 : C9 = C8 + IE = 485 + 67 = 552 Grappe 10 : C10 = C9 + IE = 552 + 67 = 619 4) Les hôtels choisis sont : HOTELS A3 B3 C3 D3 E3 F3 G3 TOTAL Nbre PH 24 245 37 250 40 25 48 669 Taille cumulative 24 269 306 556 596 621 669 51 Grappe sélectionnée grappe 1 grappe 2, 3, 4 grappe 5, 6 grappe 7, 8,9 grappe 10 Les cas de « non réponse » (64) (67) Les unités statistiques ne sont pas remplacées si : - le personnel hôtelier (l’unité statistique) est absent lors des trois passages de l’enquêteur. Si après une seconde ou une troisième visite, il n’a toujours pas été possible de rencontrer l’unité statistique , on élimine cette unité et on ne la remplace pas. On ajoutera une note écrite pour indiquer « absent ». - le personnel hôtelier refuse de prendre part à l’enquête malgré une introduction explicative concernant la confidentialité des réponses. Ces personnels ont souvent une attitude différente de ceux qui coopèrent, et il en ainsi également en ce qui concerne leur milieu socio-culturel et leur niveau sanitaire. Il en résulte que les unités de remplacement risquent de ne pas être semblables à celles qui ne sont pas tirées. Il est préférable de ne pas effectuer un remplacement. Plan de Traitement et d’analyse des données Le traitement et l’analyse des données suivent le plan suivant : (69) (71) - classement des données - contrôle de la qualité des données - vérification des données - saisie des données - analyse descriptive et analytique des données Classement, contrôle de la qualité et vérification des données Au départ, 186 personnels auraient dû être enquêtés. Mais au cours de l’enquête, la thésarde a rencontré 195 personnels hôteliers dont 191 ont accepté de participer à l’entretien individuel approfondi. Tous les questionnaires ont été numérotés de 001 à 195 de façon manuelle. Un contrôle de la qualité de remplissage du questionnaire et une vérification de l’exhaustivité et de la cohérence des données ont été réalisés. 52 Saisie des données Nous avons introduit les données avec le logiciel EPI INFO 6.04 fr. Une seconde vérification du nombre total de réponses par rapport au nombre de répondants a été effectuée. Avant de commencer l’analyse des données, nous avons déterminé, parmi celles-ci, lesquelles sont des données quantitatives et lesquelles sont des données qualitatives. Analyse des données L’analyse des données quantitatives consiste à : - décrire les variables, - déterminer les associations entre les variables. Des tableaux de distribution de fréquence et de recoupement ont été établis. Au fur et à mesure que les données seront analysées, les constatations y afférentes serviront premièrement à éclaircir les points évoqués dans les questionnaires et deuxièmement à atteindre nos objectifs. A partir de ces constatations, nous situerons les points importants du sujet et par la suite à en tirer les conclusions. Tout ceci nous permettra par la suite de dégager les recommandations qui s’imposent. L’analyse des données nécessite un jugement de signification. (70) (71) L’intervalle de confiance Pour découvrir la mesure dans laquelle une valeur de l’échantillon s’écarte de la valeur qui s’applique à la population, on place la valeur de l’échantillon dans un intervalle qui, 53 selon toute probabilité, contiendra également la valeur de la population : c’est l’INTERVALLE DE CONFIANCE. Les deux extrémités de cet intervalle sont les limites de confiance. (69) L’observation d’un pourcentage p0 sur un échantillon de n cas permet au pourcentage inconnu p l’intervalle de confiance à 95% d’assigner Les tests d’hypothèses (71) P0+/- 1,96 p0q0 / n Pour déterminer si une observation peut s’appliquer à la population à partir de laquelle l’échantillon étudié est tiré, les tests d’hypothèses sont utilisés. Les tests d’hypothèses permettent d’évaluer la probabilité6 qu’une observation, par exemple une différence entre deux groupes ou une liaison entre deux variables, soit le fruit d’un pur hasard ou non. S’il est peu probable (probabilité de moins de 5%) que notre observation soit due au hasard de l’échantillonnage, on conclut qu’il existe une différence ou une liaison véritable. On affirme que la différence ( ou liaison) est significative, et on pourra la prendre en considération. S’il est probable (probabilité de 5% ou plus) que notre observation soit due au hasard, on conclut que la différence (ou liaison) n’est pas significative. Les tests d’hypothèses sont : Type de données Données nominales : Observations non appariées Petit échantillon Méthode exacte de Fisher Grand échantillon Données ordinales Test du Khi carré Deux groupes Test de Wilcoxon à deux échantillons Plus de deux groupes Données numériques Test de Kruskall – Wallis Deux groupes Test t ou « t » de Student 6 La probabilité qu’une observation soit due au hasard est exprimée par une valeur de p 54 Pour mesurer des associations entre les variables, on utilise le test du Khi carré pour les grands échantillons et le test du Khi carré corrigé ou Yates corrigé pour les petits échantillons. L’analyse des données qualitatives consiste : - au classement des données selon les objectifs et les sujets des questions ouvertes - au codage des données recueillies par des étiquettes facile à mémoriser - puis présentation des données sous forme de texte Considérations éthiques (63) (65) Choix informé On demande à toutes les personnes participant à l’étude leur choix informé. Elles sont informées qu’elles seront interrogées sur des sujets sensibles et intimes concernant leur santé. Confidentialité Des précautions strictes sont prises pour assurer la confidentialité. Les questionnaires ne contiennent pas les noms des personnes participant à l’étude. Une liste primaire permettant de lier ces informations avec les noms des établissements hôteliers et des individus est gardée sous clé. Anonymat On assure l’anonymat du participant à l’étude. Ni le nom du répondant ni le nom de l’hôtel ne figurent sur le questionnaire. 55 Consentement Quand le répondant a donné son consentement verbal, l’enquêteur inscrit sur le questionnaire la mention « OUI à la participation. 56 : RESULTATS : QUID DE L’IMPLICATION DES PERSONNELS HÔTELIERS DANS L’ÉVOLUTION DE L’ÉPIDÉMIE À VIH/SIDA ? 57 Qui sont les travailleurs des hôtels à Antananarivo -Ville ? Sexe et Age des personnels hôteliers enquêtés Tableau IV : Répartition des personnels hôteliers selon leur sexe, leur âge par rapport aux classes d’hôtel ( N = 191) CARACTÈRES SOCIO- Classe d’Hôtels ENSEMBLE DÉMOGRAPHIQUES F Classe 1 30 (37,5%) Classe 2 15 (18,7%) Classe 3 35 (43,7%) 80 (42%) M (47%) 34 (30,6%) (38,5%) 24 (22%) (40%) 53 (47,7%) 111 (58%) SEXE (53%) GROUPE D’ ÂGES 18 - 26 ans (61,5%) (60%) 23 (50%) 9 (20%) 14 (30,4%) 46 (24%) 27 - 35 ans (36%) 27 (30,3%) (23,1%) 18 (20,2%) (16%) 44 (49,4%) 89 (46,6%) 36 - 44 ans 9 ( 42%) ( 21,4%) (46,2%) 9 ( 21,4%) (50%) 24 (57,1%) 42 (22%) > 45ans 5 (14%) (35,7%) (23,1%) 3 (21,4%) 6 (27%) (42,9%) 14 (7,3%) (8%) 64 (33,5%) (7,7%) 39 (20,4%) (7%) 88 (46,1%) ENSEMBLE 191 (100%) Ce tableau révèle que 58% des personnels hôteliers sont des hommes (n = 111) avec un rapport de masculinité égal à 139 hommes pour 100 femmes, soit environ 7 hommes pour 5 femmes. Les personnels hôteliers ont une moyenne d’âge de 32 ans ( 95% IC : 25,5 - 38,5 ans7 ), 46,6% sont âgés de 27 à 35 ans, un quart de ces personnels sont âgés de 18 à 26 ans et sont ainsi des jeunes travailleurs. Tandis que, 29,3% ont plus de 35 ans. Ethnie et Religion des personnels hôteliers enquêtés Tableau V : Répartition des personnels hôteliers selon leur ethnie et religion par rapport aux classes d’hôtel ( N = 191) CLASSE 1 CLASSES D’HOTEL CLASSE 2 CLASSE 3 ETHNIE 7 Limites de confiance à 95% d’intervalle de confiance 58 Ensemble Merina 55 (33%) 33 (19,7%) 79 (47,3%) 167 (87,4%) Betsileo (86%) 6 (42,8%) (84,6%) 5 (35,7%) (89,7%) 3 (21,4%) 14 (7,3%) Sihanaka 0 (13%) 1 (50%) (3,4%) 1 (50%) 2 (1,04%) Betsimisaraka 0 0 (1,13%) 1 (100%) 1 (0,5%) Antandroy 2 (66%) 0 (1,13%) 1 (33%) 3 (1,57%) Sakalava (3,12%) 1 (25%) 0 (1,13%) 3 (75%) 4 (2,09%) (9,4%) (2,6%) (1,56%) (3,4%) RELIGION Aucun 11 (42,3%) 5 (19,2%) 10 (38,4%) 26 (13,6%) Catholique (17,2%) 24 (34,3%) (13%) 14 (20%) (11,4%) 32 (45,7%) 70 (36,6%) Protestant (37,5%) 20 (30,7%) (36%) 13 (20%) (36,4%) 32 (49,2%) 65 (34,1%) Autres (31,2%) 9 (30%) (33,3%) 7 (23,3%) (36,4%) 14 (46,6%) 30 (15,7%) Musulman ENSEMBLE (14,1%) 0 64 (33,5%) (17,9%) 0 39 (20,4%) (16%) 0 88 (46,1%) 0 (0%) 191 (100%) La majorité des personnels hôteliers sont originaires de la région d’Antananarivo, soit 87,4% des répondants. On rencontre peu de travailleurs venus des régions côtières. La plupart pratique une religion : 36,6% sont des catholiques, 34,1% des protestants ( Eglise de Jésus Christ de Madagascar ou Eglise Luthérien Malgache) et 15,7% sont des adeptes d’autres formes de religion (traditionnelle, Mormon, Témoins de Jéhovah, Rhema). Aucun personnel hôtelier ne pratique la religion musulmane. Durée de résidence à Antananarivo des personnels hôteliers enquêtés Tableau VI : Répartition des personnels hôteliers selon leur durée de résidence à Antananarivo par rapport aux classes d’hôtel ( N = 191) CLASSE 1 Classe d’hôtel CLASSE 2 59 Ensemble CLASSE 3 ANNÉE de RESIDENCE À ANTANANARIVO 0 à 10 ans 20 (50%) 7 (17,5%) 13 (32,5%) 40 (21%) 11 à 21 ans (31%) 5 (18,5%) (18%) 5 (18,5%) (15%) 17 (63%) 27 (14%) 22 à 32 ans (7,8%) 1 (12,5%) (13%) 2 (25%) (19,3%) 5 (62,5%) 8 (4,2%) 33 à 43 ans 0 (5%) 1 (100%) 0 1 (0,5%) Depuis toujours 38 (33%) (2,6%) 24 (21%) 53 (46%) 115 (60%) Ensemble (59,4%) 64 (33,5%) (61,5%) 39 (20,4%) (60%) 88 (46,1%) 191 (100%) (1,6%) (5,7%) Trois personnes sur cinq, soit 60% des répondants, habitent depuis toujours la Capitale. 21%, soit 1 personne sur 5, habitent Antananarivo depuis moins de 10 ans. La moitié de ces derniers se retrouvent surtout dans les hôtels de classe 1. Une proportion non négligeable des travailleurs des hôtels de classe 1 est recrutée parmi les gens ruraux. Dans les hôtels de classe 2 et 3, respectivement 38,5% et 40% se sont emménagés à Antananarivo après avoir habité d’autres régions de la Grande Ile depuis leur naissance. Fonction et Ancienneté des personnels hôteliers enquêtés Tableau VII : Répartition des personnels hôteliers selon leur fonction et ancienneté par rapport aux classes d’hôtel ( N = 191) CLASSE 1 Classe d’hôtel CLASSE 2 CLASSE 3 8 (40%) 2 (10%) 10 (50%) 20 (10%) Front - Office (12,5%) 21 (34,4%) (5,1%) 8 (13,1%) (11,4%) 32 (52,5%) 61 (32%) House - Keeping (32,8%) 19 ( 42,2%) (20,5%) 12 ( 26,7%) (36,4%) 14 (31,1%) 45 (24%) Restaurant (29,7%) 8 (20,5%) (30,8%) 8 (20,5%) (15,9%) 23 (59%) 39 (20%) Cuisine (12,5%) 3 (17,6%) (20,5%) 7 (41,2%) (26,1%) 7 (41,2%) 17 (9%) (4,7%) 0 (0,0%) (17,9%) 1 (33,3%) (8%) 2 (66,5%) 3 (2,56%) (2,27%) FONCTION Administration Maintenance et /ou Jardinage 60 Ensemble (2%) Multifonction 5 ( 83%) 1 (16,7%) (7,8%) (2,56%) 0 (0,0%) 6 (3%) ANCIENNETÉ [0 - 5 ans[ 44 (44,4%) 20 ( 20,2%) 35 (35,4%) 99 (51,8%) [5 - 10 ans[ (68,8%) 17 (29,3%) (51,3%) 13 (22,4%) (39,8%) 28 (48,3%) 58 (38,4%) [10 – 15 ans[ 3 (26,6 % (11,3%) (33,3%) 1 (4,8%) (31,8%) 17 (81%) [15 – 20 ans[ (4,7%) 0 21 (11%) (2,6%) 0 4 (19,3%) (100%) 4 (2,1%) [20 – 25 ans[ 0 3 (60%) 2 (4,5%) (40%) 5 (2,6%) [25 – 30 ans[ 0 (7,7%) 2 (50%) 2 (2,3%) (50%) 4 (2,1%) Ensemble 64 (33,5%) (5,1%) 39 (20,4%) (2,3%) 88 (46,1%) 191 (100%) Les fonctions prépondérantes varient en fonction des classes d’hôtel. D’un côté, pour les hôtels de classe 1, les personnels hôteliers sont constitués surtout par des agents chargés du front-office et de l’hébergement ou house keeping (femmes de chambre, les boy de chambre). On rencontre beaucoup plus de travailleurs « multifonction » dans ces petits hôtels, où une personne peut se charger à la fois de la cuisine, du nettoyage des chambres et même de la réception des clients. D’un autre côté, pour les hôtels de classe 2, possédant entre 21 et 40 chambres, les personnels hôteliers sont surtout des employés de nettoyage des chambres, des serveurs, des garçons et filles de salle, cuisinier ou commis - cuisine, pâtissier ou commis -pâtissier. Par contre, dans les grands hôtels, les tâches sont bien réparties, aucun travailleur n’est multifonction. Au moment de l’étude, la moitié des enquêtés ont travaillé depuis moins de 5 ans. Les personnels hôteliers sont, semble-t-il, très mobiles. Principalement, au sein des hôtels de classe 1, 7 personnels hôteliers sur 10 ont été recrutés récemment, aucun n’a travaillé depuis plus de 15 ans. L’inverse se produit dans les hôtels de classe supérieure où les travailleurs ont le temps d’avoir de l’expérience : 6 personnels sur 10 ont une ancienneté de plus de 5 ans. 61 Accessibilité aux mass media et Niveau d’instruction des personnels hôteliers Tableau VIII : Répartition des personnels hôteliers selon leur Accessibilité aux mass média et le niveau d’instruction par rapport aux classes d’hôtel ( N = 191) Classe d’hôtel CLASSE 1 CLASSE 2 CLASSE 3 ACCESSIBILITE AUX MASS - MEDIAS Aucun 5 (71,4%) 1 (14,3%) 1 (14,3%) ENSEMBLE 7 (3,7%) Ecoute la Radio (7,8%) 13 ( 42%) (2,6%) 12 (39%) (1,1%) 6 (19,3%) 31 (16,2%) Regarde la TV (20,3%) 25 (35,2%) (31%) 14 (20%) (7%) 32 (45%) 71 (37,2%) Lit le Journal (39%) 13 (39%) (36%) 4 (12%) (36%) 16 (48,5%) 33 (17,3%) (20,3%) mass 8 (16,3%) (10,2%) 8 (16,3%) (18%) 33 (67%) 49 (25,7%) media (12,5%) NIVEAU D’INSTRUCTION Primaire 16 (53%) (20,5%) Tout type de (37,5%) 11 (37%) 3 (%) 30 (15,7%) Secondaire 1er cycle (25%) 15 (37,5%) (28%) 9 (22,5%) 16 (%) 40 (21%) Secondaire 2nd cycle (23,4%) 21 (32%) (23%) 8 (12,3%) 36 (55,4%) 65 (34%) Universitaire (33%) 12 (29%) (20,5%) 4 (9,7%) (41%) 25 (61%) 41 (21,5%) (10,2%) 6 (43%) (28,4%) 8 (57%) 14 (7,3%) (18,75%) Formation Hôtellerie Pas de réponse ENSEMBLE en 0 0 (15,4%) 1 (100%) (9%) 0 1 (0,5%) 64 (33,5%) (2,6%) 39 (20,4%) 88 (46,1%) 191 (100%) 96% des enquêtés ont accès au moins à un type de mass média. Par ordre décroissant, la télévision est la plus évoquée, puis le Journal, et la Radio. Des personnels hôteliers en très faible proportion n’ont accès à aucune forme de mass média ; ils se retrouvent surtout dans les hôtels de classe 1. 62 La majorité des personnels hôteliers n’ont pas dépassé le niveau d’étude secondaire du second cycle, c’est-à-dire qu’ils ont arrêté leurs études au Lycée. Certains ont pu tout de même obtenir leur Baccalauréat. Seuls 7,3% (n= 14) ont suivi une formation en hôtellerie, ces personnels se retrouvent dans les hôtels de classe 2 et 3. Dans les hôtels de classe 1, au contraire, aucun travailleur n’a suivi de formation en hôtellerie. 63 Situation matrimoniale, charge familiale et sources de revenus des personnels hôteliers enquêtés Tableau IX : Répartition des personnels hôteliers selon leur situation matrimoniale, la présence de charge familiale et la présence d’autres sources de revenus par rapport aux classes d’hôtel ( N = 191) CLASSE 1 SITUATION MATRIMONIALE Célibataire 23 (20%) CLASSES D’HOTEL CLASSE 2 CLASSE 3 ENSEMBLE 9 (19,6%) 14 (30,4%) 46 (24%) Marié (36%) 25 (21,8%) (23%) 26 (22,6%) (16%) 64 (55,6%) 115 (60,2%) Concubinage (39%) 5 (45,5%) (67%) 1 (9%) (73%) 5 (45,5%) 11 (5,8%) Divorcé /Veuf (7,8%) 4 (44%) (2,5%) 1 (12%) (6%) 4 (44%) 9 (4,7%) Inconnu (6,2%) 7 (70%) (2,5%) 2 (20%) (4%) 1 (10%) 10 (5,3%) (11%) (5%) PRÉSENCE DE CHARGES FAMILIALES Oui 42 (29,4%) 30 (21%) Non (65,6%) 22 (46%) (77%) 9 (19%) (34,4%) (23%) PRÉSENCE D’AUTRES SOURCES DE REVENUS OUI 15 (26%) 15 (26%) (1%) 71 (49,6%) 143 (75%) (81%) 17 (35%) 48 (25%) (19%) 27 (48%) 57 (30%) NON (23%) 49 (36,5%) (38,5%) 24 (18%) (30,7%) 61 (45,5%) 134 (70%) ENSEMBLE (77%) 64 (33,5%) (61,5%) 39 (20,4%) (69,3%) 88 (46,1%) 191 (100%) 60,2% des personnels hôteliers vivent au sein d’un couple marié civilement et/ou religieusement. Un quart sont célibataires, dont 50% travaillent dans les petits hôtels. 5 personnes sur 100 n’ont pas eu de rapports sexuels au cours des 12 derniers mois, et dont la majorité sont des employés des petits hôtels. 64 Les trois-quarts des personnels hôteliers ont des charges, c’est-à-dire, des enfants ou parents à leurs charges, et 70% des enquêtés n’ont d’autres sources de revenus que leur travail actuel. 65 . Description des comportements sexuels des personnels hôteliers et les modalités des interconnexions des rapports sexuels existant dans l’Hôtellerie. Nombre de partenaires sexuels des personnels hôteliers Tableau X : Fréquence des rapports sexuels au cours des douze derniers mois Rapports sexuels au Effectif % OUI 181 95% NON 10 5% Ensemble 191 100% (N = 191) cours des 12 derniers mois La majorité, soit 95%, des répondants ont déclaré avoir eu des rapports sexuels au cours des 12 derniers mois. Parmi ceux ayant eu des rapports sexuels au cours des 12 derniers mois, le nombre de partenaires sexuels est reparti comme suit : Observations Total Moyenne Variance Ecart - type Erreur type 181 643 3,552 17,915 4,233 0,315 Minimum Centile 25 Médiane Centile 75 Maximum Mode 1 1 2 4 37 1 « T » de Student = 11,292 , ddl = 180 , p < 0,001 En moyenne, les personnels hôteliers ont eu plus de 3 partenaires sexuels au cours des 12 derniers mois. Au centile 75, les résultats montrent qu’ils ont 4 partenaires sexuels. 66 Les activités sexuelles Tableau XI : Répartition des personnels hôteliers ayant eu des rapports sexuels au cours des douze derniers mois selon le nombre de partenaires sexuels et les différentes activités sexuelles Activité sexuelle Nombre de partenaires sexuels 1 Partenaires réguliers 2+ 61 (95,3%) 3 (96,8%) Partenaires (3,2%) Les deux 0 (4,7%) 64 (35,4%) (2,5%) 2 (4%) occasionnels Ensemble 12 (86%) 14 (7,7%) (10,2%) 103 (100%) 103 (56,9%) (87,3%) Ensemble 63 (34,8%) 118 (65,2%) 181 (100%) Plus de 3 personnes sur 5, soit 65,2%, ont eu des rapports sexuels avec plus de 2 partenaires dans les 12 mois précédant l’enquête. La majorité de ces rapports sexuels s’effectuent dans 87,3% des cas entre un partenaire régulier d’une part et un partenaire occasionnel d’autre part, 10,2% entre partenaires occasionnels seuls, 2,5% entre plus de 2 partenaires réguliers. 7,7% des répondants déclarent qu’ils n’entreprennent des rapports sexuels qu’avec des partenaires occasionnels, tandis que plus du tiers, soit 35,4%, ont eu des rapports sexuels lors d’une liaison qui a durée plus de 12 mois. Dans ce dernier groupe, 1 personne sur 20 a eu plus de 2 partenaires « fixes » ou réguliers durant ces 12 derniers mois. 67 Zoom sur les interconnexions des rapports sexuels chez les personnels hôteliers ayant des partenaires sexuels dont le nombre est supérieur ou égal à deux Les personnels hôteliers ayant eu plus de 2 partenaires sexuels au cours des 12 derniers mois représentent 62% des répondants. Tableau XII : Fréquence des types d’interconnexions existant au cours des 12 derniers mois parmi ceux ayant plus de 2 partenaires sexuels (N= 118) TYPES D’INTERCONNEXIONS Type A : des Travailleurs du sexe Effectif % 23 19,5% 24 20,3% 30 25,4% *et/ou les PONPIH 41 34,8% *et/ou les PONPEH ENSEMBLE 118 100% vers : *le PR *et/ou les PONPIH *et/ou les PONPEH Type B : des Travailleurs du sexe vers : *les Touristes *et/ou le PR * et/ou les PONPIH * et/ou les PONPEH Type C : des Touristes vers : * le PR * et/ou les PONPIH *et/ou les PONPEH Type D : du Partenaire régulier vers : * d’autres PR On compte à 2 personnes sur 5, soit un ensemble de 39,8% (somme de 19,5% et 20,3%), les personnels hôteliers qui ont eu, au cours de la même année, des rapports sexuels avec les travailleurs du sexe et/ou les partenaires réguliers et/ou les touristes et/ou les collègues de travail et/ou les partenaires à l’extérieur de l’hôtel. 68 Un quart de ceux ayant plus de 2 partenaires sexuels déclarent avoir à la fois des rapports sexuels avec les clients d’hôtel et leur partenaire régulier (conjoint ou fiancé) et/ou les autres catégories de partenaires en dehors ou à l’intérieur de l’hôtel. Par les rapports sexuels, 34,8% ont constitué des groupes traits - d’union entre plusieurs personnes non prostituées, et ni clients d’hôtel, c’est-à-dire, ce dernier groupe de personnels hôteliers a des liaisons avec leur conjoint ou fiancé, et leurs collègues de travail, et/ou les maîtresses ou anciens petits amis au cours des 12 mois précédant l’enquête. 69 Paramètres concernant le multipartenariat de Type A Les personnels hôteliers ont des rapports sexuels avec les travailleurs du sexe, et/ou le partenaire régulier et/ou les collègues de travail et/ou les partenaires en dehors de l’hôtel, mais pas avec les clients d’hôtel : c’est le multipartenariat de TYPE A a) Répartition Tableau XIII : Répartition des personnels hôteliers selon les différentes interconnexions de rapports sexuels pour le type de comportement A Types d’interconnexions n % • TS+PR+PONPEH 10 43,5% • TS+PR 5 21,8% • TS+PONPEH 3 13% • TS+PR+PONPEH+PONPIH 2 8,8% • TS+PR+PONPIH 1 4,3% • TS+PONPIH 1 4,3% • TS 1 4,3 23 100% Ensemble TYPE A En combinant le pourcentage de ceux qui ont des rapports sexuels avec les travailleurs du sexe, on trouve que 78,4% (somme des chiffres en gras - italique) de ce groupe ont des partenaires réguliers. A ce partenaire régulier est associé un troisième acteur du réseau : le collègue de travail ou des partenaires occasionnels en dehors de l’hôtel. Même sans avoir des partenaires réguliers, 21,6% (somme des chiffres normaux) des personnels de ce groupe ne se limitent pas à un seul travailleur du sexe, ils ont en plus des partenaires occasionnels parmi leurs collègues de travail ou à l’extérieur de l’hôtel au cours des 12 derniers mois. b) Caractères socio-démographiques des personnels hôteliers ayant le type de comportement A 70 Tableau XIV : Répartition des personnels hôteliers pratiquant le multipartenariat de Type A selon leurs caractères socio – démographiques (N= 23) Caractères socio - démographiques Classe d’hôtel Classe 1 Classe 2 Classe 3 Sexe Féminin Masculin Groupe d’âge 18-26 ans 27-35 ans 36-44 ans >45 ans Situation matrimoniale Célibataire Divorcé/veuf Marié Concubinage Niveau d’instruction - Inconnu - Primaire - Secondaire 1 - Secondaire 2 - Universitaire - Hôtellerie Fonction - Administration - Cuisine - Restaurant - House-keeping - Front-Office - Tout - Autres Ancienneté [0 – 5 ans[ [5 – 10ans[ [10 – 15 ans[ [15 – 20 ans[ Durée de résidence à Antananarivo 0 à 10 ans 11 à 20 ans Depuis la naissance Accessibilité mass média 71 Effectif % 7 8 8 0 23 30% 35% 35% 0% 100% 6 7 8 2 26% 30% 35% 9% 7 1 13 2 30% 4% 57% 9% 1 2 3 13 3 1 4% 9% 13% 57% 13% 4% 1 3 4 2 12 0 1 4% 13% 17% 9% 52% 0% 4% 13 7 2 1 57% 30% 9% 4% 6 2 15 26% 9% 65% Caractères socio - démographiques - Aucun - Ecoute la radio -Regarde la TV - Lit le Journal - Accès à Tout Ethnie Merina Betsileo Antandroy Religion Aucune Catholique Protestant Musulman Autre Présence de charge Oui Non Présence d’autres source de revenus OUI NON ENSEMBLE TYPE A Effectif 2 3 12 4 2 % 9% 13% 52% 17% 9% 19 3 1 83% 13% 4% 6 6 9 0 2 26% 26% 39% 0% 9% 20 3 87% 13% 8 15 23 35% 65% 100% Les personnels hôteliers pratiquant le multipartenariat de Type A sont tous des hommes âgés entre 36 et 44 ans dans 35% des cas, et entre 27 et 35 ans dans 30% des cas. La moitié d’entre eux sont mariés. Ils sont aussi à 57% des cas de niveau d’étude secondaire du second cycle. Plus de la moitié ( 52%) de ces hommes sont des employés du service Front Office, 17% du service Restaurant. Ils y travaillent depuis un à 5 ans (57%), et habitent la Capitale depuis leur naissance (65%). Ils sont, pour la plupart, d’origine Merina (83%). Ces hommes ont accès préférentiellement à la Télévision comme mass média (52%) ou au Journal (17%). Sur le plan de pratique religieuse, 39% se disent protestants, 26% catholiques et un quart ne pratique aucune religion. La majorité ont des charges familiales et n’ont d’autres sources de revenu que le travail actuel (65%). 72 c) Utilisation du préservatif chez les personnels hôteliers pratiquant le multipartenariat de Type A On constate que tous les hommes ayant à la fois des rapports sexuels avec les travailleurs du sexe et les partenaires réguliers n’utilisent pas toujours le préservatif . Seules 3 personnes sur les 23 utilisent de façon constante le préservatif masculin avec les travailleurs du sexe. Aucun n’utilise le condom avec les autres partenaires non prostitués. d) Les antécédents d’Infections Sexuellement Transmissibles au cours des 12 derniers mois chez les personnels hôteliers pratiquant le multipartenariat de Type A Au cours des 12 mois précédant l’enquête, 39% (n= 9) de personnels hôteliers pratiquant le multipartenariat de type A ont déclaré avoir présenté des symptômes d’IST. Un tiers de ces personnels ont eu à la fois des épisodes d’écoulement et d’ulcération génitaux. Seule Une personne sur 3 a traité son IST chez un médecin, les autres ont traité ellesmêmes leur IST par des décoctions traditionnelles (n=5), ou n’ont rien fait (n=2). e) Rôle d’intermédiaire au sein de l’hôtel chez les personnels hôteliers pratiquant le multipartenariat de Type A Les personnels hôteliers pratiquant le multipartenariat de Type A jouent aussi le rôle d’intermédiaires entre les Touristes et les Travailleurs du sexe ou les autres personnes non prostituées désirant entretenir une liaison avec les clients d’hôtel. Tableau XV : Fréquence du rôle d’intermédiaire au sein de l’hôtel parmi les personnels pratiquant le multipartenariat de type A Rôle d’intermédiaire au sein de % Effectif 78,3% 21,7% 18 5 74% 26% 17 6 l’hôtel Recherche de partenaires sexuels pour les touristes OUI NON Recherche de clients pour les travailleurs sexuels OUI NON 73 Ensemble 100% 23 Non seulement ces personnels hôteliers ont des rapports sexuels avec des travailleurs du sexe, mais l’on constate également que 7 personnes sur 10 (74%) profitent de la prostitution de ceux-ci pour leur trouver des partenaires sexuels, moyennant paiement d’argent. D’autre part, la majorité des personnels pratiquant le multipartenariat de type A obtiennent de l’argent en recherchant des partenaires pour les clients de l’hôtel (78,3%). Paramètres concernant le multipartenariat de Type B Les personnels hôteliers ont des rapports sexuels avec les travailleurs du sexe, les touristes et/ou le partenaire régulier et/ou les collègues de travail et/ou les partenaires en dehors de l’hôtel : c’est le multipartenariat de TYPE B Le multipartenariat de type B est pratiqué par 20,3% des personnels hôteliers ayant plus de 2 partenaires sexuels. a) Répartition Tableau XVI : Répartition des personnels hôteliers selon les différentes interconnexions de rapports sexuels pour le type de comportement B (N= 24) Interconnexions % Effectif TS+PONPT+PR 33,3 8 TS+PONPT+PONPEH 8,3 2 TS+PONPT+PR+PONPEH 54,2 13 TS+PONPT+PR+PONPEH+PONPIH 4,2 1 Ensemble Type B 100 24 Ce groupe diffère du type A par le fait qu’en plus des travailleurs du sexe et des partenaires réguliers et/ou des collègues de travail et/ou des partenaires en dehors de l’hôtel, ce groupe a des rapports sexuels avec les clients de l’hôtel. Plus de 3 personnes sur 5, soit 66,7% (somme des chiffres en italique), ont des partenaires occasionnels non prostitués à l’extérieur de l’hôtel. Un tiers des personnes ayant le type B de comportement sexuel a un ou plusieurs partenaires réguliers 74 b) Identification socio-démographique des personnels hôteliers ayant le Type B de multipartenariat Tableau XVII : Répartition des personnels hôteliers pratiquant le multipartenariat de Type B selon leurs caractères socio – démographiques (N= 24) Caractères socio-démographiques Type d’hôtel Classe 1 Classe 2 Classe 3 Sexe F M Groupe d’âge 18-26 ans 27-35 ans 36-44 ans >45 ans Situation matrimoniale Célibataire Divorçé/veuf Marié Concubinage Niveau d’instruction - Primaire - Secondaire 1 - Secondaire 2 - Universitaire - Hôtellerie Fonction - Administration - Cuisine - Restaurant - House-keeping - Front-Office Ancienneté [0 – 5 ans[ [5 – 10ans[ [10 – 15 ans[ Durée de résidence en ville 0 à 10 ans 11 à 20 ans Depuis la naissance Accessibilité mass média - Aucun - Ecoute la radio -Regarde la TV - Lit le Journal - Accès à Tout Ethnie 75 Effectif Pourcentage 12 4 8 0 24 50% 17% 33% 0% 100% 2 17 4 1 8% 71% 17% 4% 6 0 17 1 25% 0% 71% 4% 3 5 12 3 1 12,5% 21% 50% 12,5% 4% 1 2 9 3 9 4,2% 8,3% 37,5% 12,5% 37,5% 10 11 3 42% 46% 12,5% 2 3 19 8,3% 12,5% 79,2% 1 8 6 3 6 4,2% 33,3% 25% 12,5% 25% Caractères socio-démographiques Merina Betsileo Antandroy Sakalava Religion Aucune Catholique Protestant Musulman Autre Présence de charges Oui Non Présence d’autres source de revenus OUI NON ENSEMBLE TYPE B Effectif 21 1 1 1 Pourcentage 87,4 4,2% 4,2% 4,2% 3 9 10 0 2 12,5% 37,5% 42% 0% 8% 19 5 79% 21% 11 13 24 46% 54% 100% Les employés d’hôtel ayant des rapports sexuels avec les professionnels du sexe, les touristes et certaines catégories de personnes incluses dans la population générale sont tous des hommes, travaillant dans les hôtels de classe 1 (50%) , âgés entre 27 et 35 ans (71%), mariés (71%) ou célibataires (25%). 50% de ces hommes sont de niveau d’étude secondaire du second cycle. 1 personne sur 8 a suivi des études universitaires (12,5%). S’agissant de la catégorie professionnelle, la majorité des personnels de ce type B sont ceux qui sont en contacts réguliers avec les clients, barmen ou serveurs au restaurant (37,5%) et bagagistes ou réceptionnistes au Front – Office (37,5%). Ils ont travaillé entre 5 et 10 ans dans 46% des cas, 4 personnes sur 10 ont travaillé depuis moins de 5 ans. La majorité de ces hommes habitent Antananarivo depuis leur naissance et sont d’origine Merina. 25% de ces hommes ont accès à toute forme de mass média. 79% ont des charges familiales, mais plus de la moitié n’ont pas d’autres sources de revenus (54%). c) Utilisation du préservatif chez les personnels hôteliers pratiquant le multipartenariat de Type B Dans le groupe des personnels hôteliers ayant le type de comportement B, 87,5% n’utilisent pas toujours le préservatif avec les travailleurs du sexe et les clients d’hôtel. 76 Parmi ceux qui ont des partenaires réguliers, seule 1 personne sur 10 utilise toujours le condom masculin avec son partenaire régulier. Par contre, ces personnels du type B de multipartenariat n’utilisent jamais le préservatif avec les partenaires occasionnels non prostitués et non touristes. d) Auto - déclaration d’Infection Sexuellement Transmissible au cours des 12 derniers mois chez les personnels hôteliers pratiquant le multipartenariat de Type B 58% des personnels hôteliers ayant à la fois des rapports sexuels avec les travailleurs du sexe, les clients d’hôtel, les partenaires réguliers, et les partenaires occasionnels non prostitués et non touristes, déclarent avoir eu des épisodes d’écoulements génitaux avec ou sans brûlure mictionnelle et/ou des ulcérations génitales au cours des 12 derniers mois. 50% ( n= 12) de ces hommes ont traité leurs IST chez un médecin, 14,3% (n = 8) ont utilisé des décoctions traditionnelles, 1 personne a traité elle –même son IST avec les médicaments trouvés à son domicile, 2 ont juste demandé conseil auprès des amis ou des parents, 1 personne n’a rien fait. e) Rôle d’intermédiaire au sein de l’hôtel En plus de leurs comportements sexuels à risque, 87,5% (n= 21) de ces hommes ayant le type B de multipartenariat, recherchent des partenaires sexuels pour les touristes moyennant paiement de l’argent, et s’impliquent en tant qu’intermédiaires entre les travailleurs du sexe et les clients de l’hôtel. 77 Paramètres concernant le multipartenariat de Type C Les personnels hôteliers ont des rapports sexuels avec les touristes et leurs partenaires réguliers et/ou leurs collègues de travail et/ou les personnes non prostituées à l’extérieur de l’hôtel, sans implication des travailleurs du sexe. C’est le multipartenariat de type C. a) Répartition Tableau XVIII : Répartition des personnels hôteliers selon les différentes interconnexions de rapports sexuels pour le comportement sexuel de type C Interconnexions N % PONPT+PR+PONPEH 10 33% POPNPT+PR+PONPIH 3 10% PONPT+PR+PONPIH+PONPEH 3 10% PONPT+PR 11 37% PONPT+PONPIH 1 3% PONPT+PONPEH 2 7% Ensemble Type C 30 100% La majorité des personnels hôteliers de ce groupe, soit 90% (somme des chiffres en gras italique), ont des rapports sexuels avec au moins un partenaire régulier. A ceux-ci s’ajoutent les collègues de travail et/ou les partenaires occasionnels non prostitués en dehors de l’hôtel. b) Caractères socio - démographiques des personnels hôteliers ayant le type C de multipartenariat 78 Tableau XIX : Répartition des personnels hôteliers pratiquant le multipartenariat de Type C selon leurs caractères socio – démographiques (N= 30) Caractères socio démographiques Type d’hôtel Classe 1 Classe 2 Classe 3 Sexe F M Groupe d’âge 18-26 ans 27-35 ans 36-44 ans >45 ans Situation matrimoniale Célibataire Divorcé/veuf Marié/Concubinage Niveau d’instruction - Primaire - Secondaire 1 - Secondaire 2 - Universitaire - Hôtellerie Fonction - Administration - Cuisine - Restaurant - House-keeping - Front-Office - Multifonction Ancienneté [0 – 5 ans[ [5 – 10ans[ [10 – 15 ans[ [15 – 20 ans[ [20 – 25 ans[ [25 – 30 ans[ [30 – 35 ans[ Année de résidence à Antananarivo 0 à 10 ans 11 à 20 ans Depuis la naissance Accessibilité mass média - Aucun - Ecoute la radio -Regarde la TV - Lit le Journal - Accès à Tout Ethnie 79 Effectif Pourcentage 17 7 6 22 8 56,7% 23,3% 20,0% 73,3% 26,7% 9 17 3 1 30% 56,7% 10% 3,3% 9 3 18 30% 10% 60% 5 7 10 5 3 16,7% 23,3% 33,3% 16,7% 10,0% 3 2 8 4 12 1 10% 6,7% 26,7% 13,3% 40% 3,3% 20 9 0 0 0 0 1 66,7% 30% 0 0 0 0 3,3% 9 1 20 30% 3,3% 66,7% 1 6 7 11 5 3,3% 20% 23,3% 36,7% 16,7% Caractères socio démographiques Merina Betsileo Antandroy Sakalava Religion Aucune Catholique Protestant Musulman Autre Présence de charge Oui Non Présence d’autres source de revenus OUI NON ENSEMBLE TYPE C Effectif Pourcentage 27 1 1 1 90% 3,3% 3,3% 3,3% 5 11 7 0 7 16,7% 36,7% 23,3% 0 23,3% 19 11 63,3% 36,7% 9 21 30 30% 70% 100% 73,3% des personnels pratiquant le multipartenariat de type C sont de sexe féminin. 56,7% des répondants de ce groupe, âgés entre 27 et 35 ans, travaillent dans les petits hôtels, et 23,3%, dans les hôtels de classe 2. Une personne sur 3 est âgée entre 18 et 25 ans (30%). 3 personnes sur 5 vivent en couple marié ou en concubinage. Concernant le niveau d’instruction, la plupart de ces personnels n’ont pas dépassé le niveau d’étude secondaire du second cycle , 1 personne sur 10 a eu des formations de spécialisation en hôtellerie. Quant à la fonction occupée au sein de l’hôtel, 40% de ces personnels hôteliers y travaillent en qualité de femmes ou garçons de chambre, 25,% sont des employés de bar ou de restaurant (26,7%) et la plupart de ces personnels ont été recrutés récemment (66,7%). Les personnels hôteliers ont accès au moins à un type de mass média : radio (20%), télévision (23,3%), journal (36,7%), accès à tout (16,7%). Seuls 17% ne pratiquent aucune religion. 63,3% des personnels ont des charges familiales, mais seuls 33% ont d’autres sources de revenus. 80 c) Utilisation du préservatif chez les personnels hôteliers pratiquant le multipartenariat de Type C Lors des rapports sexuels avec les touristes, seule 1 personne sur 30 utilise toujours le préservatif. Avec les autres types de partenaires sexuels, tous les rapports sexuels se font sans utilisation de préservatif. d) Antécédents d’IST chez les personnels hôteliers pratiquant le multipartenariat de Type C Plus de la moitié, soit 57%, des hommes et femmes ayant le type C de multipartenariat ont présenté des symptômes d’IST au cours des 12 derniers mois. Dans la majorité des cas (70%), les Infections Sexuellement Transmissibles se présentent sous forme d’écoulements génitaux d’allure pathologique. 10% se présentent par l’association d’ulcération et d’écoulements génitaux. Le premier type de recours au soin est le médecin (47%), puis la prise quotidienne de la fameuse décoction traditionnelle (23%), et l’automédication (18%), le reste n’a rien fait (12%). e) Rôle d’intermédiaire au sein de l’hôtel Dans ce groupe, la plupart (80%) ont déjà cherché à trouver préalablement des partenaires sexuels pour les clients de l’hôtel moyennant paiement de l’argent. Plus de la moitié ont obtenu de l’argent en profitant de la prostitution des travailleurs du sexe. 81 82 Paramètres concernant le multipartenariat de Type D Il s’agit ici des personnels hôteliers n’ayant pas de rapports sexuels avec les touristes ni avec les travailleurs du sexe mais ayant plusieurs partenaires au sein de la population générale, c’est –à – dire ces partenaires peuvent être soit des partenaires réguliers et collègues de travail, soit des partenaires réguliers et partenaires en dehors de l’hôtel, soit plusieurs partenaires réguliers, ou bien ils se présentent sous forme d’une intrication des trois types de partenaires (PR, PONPIH, PONPEH). C’est le multipartenariat de TYPE D. a) Répartition Tableau XX : Répartition des personnels hôteliers selon les différentes interconnexions pour les comportements sexuels de Type D Interconnexions Effectif Pourcentage PR+PONPEH 26 63,4% PR+PONPIH 5 12,2% PR+PONPIH+PONPEH 5 12,2% Plusieurs PR 3 7,4% PONPIH+PONPEH 1 2,4% Plusieurs PONPEH 1 2,4% Ensemble Type D 41 100% Le type D de multipartenariat est pratiqué par 35% des personnels hôteliers ayant plus de 2 partenaires sexuels au cours des 12 derniers mois. Le comportement sexuel le plus fréquent , soit 63,4%, est le fait d’avoir des rapports sexuels à la fois avec des partenaires considérés comme étant des partenaires réguliers (conjoint ou fiancé) et des partenaires occasionnels non prostitués à l’extérieur de l’hôtel (anciens petits amis, ou amant ou simple partenaire « de passe »). 83 b) Caractères socio - démographiques des personnels hôteliers ayant le type D de multipartenariat Tableau XXI : Répartition des personnels hôteliers pratiquant le multipartenariat de Type D selon leurs caractères socio – démographiques (N= 41) Caractères socio démographiques Type d’hôtel Classe 1 Classe 2 Classe 3 Sexe F M Groupe d’âge 18-26 ans 27-35 ans 36-44 ans >45 ans Situation matrimoniale Célibataire Divorcé/veuf Marié/Concubinage Niveau d’instruction - Primaire - Secondaire 1 - Secondaire 2 - Universitaire - Hôtellerie Fonction - Administration - Cuisine - Restaurant - House-keeping - Front – Office - Multifonction - Autres Ancienneté [0 – 5 ans[ [5 – 10ans[ [10 – 15 ans[ [15 – 20 ans[ [20 – 25 ans[ [25 – 30 ans[ Durée d’habitation en ville 84 Effectif Pourcentage 9 8 24 11 30 22,0% 19,5% 58,5% 27% 73% 6 19 14 2 15% 46% 34% 5% 8 0 33 19,5% 0 80,5% 9 10 8 12 2 22% 24,5% 19,5% 29% 5% 7 5 5 13 7 3 1 17% 12% 12% 32% 17% 7% 3% 14 15 7 2 2 1 34% 36% 17% 5% 5% 3% Caractères socio démographiques 0 à 10 ans 11 à 20 ans 22 à 32 ans Depuis la naissance Accessibilité mass média - Aucun - Ecoute la radio -Regarde la TV - Lit le Journal - Accès à Tout Ethnie Merina Betsileo Sakalava Religion Aucune Catholique Protestant Musulman Autre Présence de charge Oui Non Existence d’autres sources Effectif Pourcentage 7 7 3 24 17,1% 17,1% 7,3% 58,5% 1 5 18 7 10 3% 12 44% 17% 24% 37 3 1 90% 7% 3% 6 18 12 0 5 15% 44% 29% 0 12% 33 8 80,5% 19,5% 10 31 41 24% 76% 100% de revenus Oui Non ENSEMBLE TYPE D 58,5% des personnels hôteliers ayant le type D de comportements sexuels travaillent dans les hôtels de classe 3. Les trois quart sont des personnels de sexe masculin. La majorité, soit 80,5%, vivent en couple marié. 46% sont âgés entre 27 et 35 ans, et une personne sur trois entre 36 et 44 ans. Concernant le niveau d’instruction, 1 personne sur 3 a suivi des études universitaires ou de spécialisation en hôtellerie, 46,5% n’ont pas dépassé le niveau d’étude secondaire du premier cycle (CEG). Les fonctions occupées par ces personnels hôteliers sont le House – keeping (32%), la restauration (24%), le front – office (17%), l’administration (17%). 85 La plupart de ces personnels hôteliers ont des charges familiales, mais seuls 25% ont d’autres sources de revenus. c) Utilisation du préservatif chez les personnels hôteliers pratiquant le multipartenariat de Type C Dans ce groupe, seuls 5% (n= 2) de ceux qui ont un partenaire régulier utilisent toujours le préservatif avec celui-ci. Pour les autres partenaires sexuels, seuls 8% (n= 3) des personnels hôteliers utilisent toujours le préservatif avec les collègues de travail ou les partenaires en dehors de l’hôtel. d) Antécédents d’IST chez les personnels hôteliers pratiquant le multipartenariat de Type D Seules 3 personnes sur 10 appartenant à ce groupe ont déclaré avoir présenté des écoulements et/ou ulcérations génitaux au cours des 12 derniers mois. 50% de ces personnels n’ont pas traité leur IST chez un médecin. e) Rôle d’intermédiaire au sein de l’hôtel chez les personnels hôteliers pratiquant le multipartenariat de Type D Ce groupe n’a des rapports sexuels ni avec les travailleurs du sexe ni avec les clients d’hôtel. En revanche, on constate que 54% (n= 22) ont obtenu de l’argent en essayant de trouver des partenaires sexuels soit pour les clients d'hôtel soit pour les professionnels du sexe. 86 Hommes ayant eu des rapports sexuels avec des hommes a) Répartition Tableau XXII : Répartition des personnels hôteliers ayant plus de deux partenaires sexuels selon le type de rapport sexuel (N = 118) Type de rapport sexuel au cours des 12 derniers mois HETEROSEXUEL HETERO ET HOMOSEXUEL Ensemble Effectif Pourcentage 109 9 118 92% 8% 100% Sur les 118 personnels qui ont eu plus de 2 partenaires sexuels au cours des 12 derniers mois, 9 hommes ont eu des rapports sexuels avec des hommes, soit un pourcentage de 8%. Les types de partenaires sont des touristes de sexe masculin (n= 8) ayant voyagé seuls. Un des partenaires de sexe masculin est un travailleur du sexe. b) Identification socio – démographique des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes Tableau XXIII : Répartition des personnels hôteliers de sexe masculin ayant eu de rapports sexuels avec des hommes selon leurs caractères socio – démographiques (n= 9) Caractères socio-démographiques Type d’hôtel Classe 1 Classe 2 Classe 3 Sexe F M Groupe d’âge 18-26 ans 27-35 ans 36-44 ans >45 ans Situation matrimoniale Célibataire Divorcé/veuf Marié ou en Concubinage Niveau d’instruction - Primaire - Secondaire 1 - Secondaire 2 - Universitaire 87 Effectif Pourcentage 7 2 0 0 9 77,8% 22,2% 0 0 100% 2 5 2 0 22% 56% 22% 0 4 0 5 45% 0 55% 2 3 3 1 22% 33% 33% 12% Caractères socio-démographiques - Hôtellerie Fonction - Administration - Restaurant - Cuisine - House-keeping - Front - Office - Multifonction - Autres Ancienneté [0 – 5 ans[ [5 – 10ans[ [10 – 15 ans[ Année de résidence en ville 0 à 10 ans 11 à 20 ans 22 à 32 ans Depuis la naissance Accessibilité mass média - Aucun - Ecoute la radio -Regarde la TV - Lit le Journal - Accès à Tout 0 Pourcentage 0 2 2 5 0 0 0 22% 22% 56% 0 0 5 3 1 55,6% 33,3% 11,1% 4 1 0 4 44,4% 11,1% 0 44,4% 1 2 4 1 1 11,1% 22,2% 44,4% 11,1% 11,1% 7 2 77% 23% 1 2 5 0 1 11% 23% 55% 6 3 66% 34% 4 5 9 44,4% 55,6% 100% Effectif Ethnie Merina Autres Religion Aucune Catholique Protestant Musulman Autre Présence de charge Oui Non Présence d’autres sources 11% de revenus Oui Non ENSEMBLE HSH La majorité de ces hommes qui sont bisexuels sont âgés de 27 à 35 ans (56%); ils travaillent dans les hôtels de classe 1 (77,8%), et au service Front – Office ; ils sont de niveau d’étude secondaire du second cycle. Ils sont dans la majorité, mariés. Ils se disent tous chrétiens ; ils ont des charges familiales, et sont d’origine Merina. 88 Dans la moitié des cas, ces hommes travaillent depuis moins de 5 ans dans les hôtels et n’ont pas d’autres sources de revenus. 2 personnes sur 5 habitent Antananarivo depuis leur naissance, et ont accès à la télévision comme type de mass média. 89 Paramètres concernant les liaisons occasionnelles a) La liaison avec les travailleurs du sexe Nombre moyen de partenaires occasionnels prostitués En moyenne, les personnels hôteliers ont eu des rapports sexuels avec 4,3 travailleurs du sexe au cours des 12 derniers mois. Au centile 75, il y a eu 4 prostitués, le mode est de 2 prostitués au cours des 12 derniers mois Obs Total Moyenne Variance Ecart –type Erreur Type 47 203 4,319 22,461 4,792 0,699 Minimum Centile 25 Médiane Centile 75 Maximum Mode 1 2 2 4 20 2 . Test « t » de Student = 6,179 ddl = 46 p < 0,001 Durée de la liaison 97,9% des liaisons avec les travailleurs du sexe se terminent vite. Les liaisons sont de très courte durée, car elles ne dépassent pas 24h en moyenne. Fréquence des rapports sexuels En moyenne, les personnels hôteliers ont eu 1,6 rapports sexuels avec les travailleurs du sexe au cours des 12 derniers mois. Moment et Lieu des rapports sexuels 90 39,6% des rapports sexuels avec les travailleurs du sexe se passent aux heures mêmes de travail, 39,6% lors des jours de repos et 20,8% lors des autres jours (congé ou week – end). Ont lieu dans les lieux de travail les 30% de ces rapports sexuels, 47% dans les autres hôtels. 4% se font au domicile du répondant lui – même (tous célibataires), et les 19% dans d’autres lieux ( domicile d’ami, maison close, jardins publics) Attentes des rapports sexuels avec les travailleurs du sexe Aucune attente particulière n’est évoquée par ceux qui ont des rapports sexuels avec les travailleurs du sexe. Les hommes qui ont ce type de rapport sexuel déclarent qu’ils ne recherchent « que le plaisir sexuel et que ce n’est qu’un passe – temps ». b) La liaison avec les partenaires non prostitués b-1-) Caractères Socio - Démographiques des partenaires occasionnels non prostitués (n= 243 Partenaires Occasionnels Non Prostitués) 46,5% des partenaires occasionnels non prostitués sont âgés de moins de 25 ans, 52% entre 25 et 50 ans. Dans la moitié des cas, les fonctions sont inconnues. Pour les fonctions connues (n= 121), on constate que 25% sont des étudiants (du niveau secondaire du second cycle ou universitaire) ou stagiaires des écoles en hôtellerie ou tourisme. 23% sont des collègues de travail ou employés d’autres établissements hôteliers. 21% des travailleurs de cadre supérieur ou employés de direction ou employés réguliers d’entreprises publique et privée (banque, fonctionnaire de l’Etat, ouvrier d’usine), 9% sont des artisans, 9% des travailleurs du secteur commerce, 5% des agents de sécurité, et seuls 8% sont des chômeurs. 73% (n= 177) des partenaires occasionnels non prostitués sont de nationalité malgache. Le reste est constitué des Européens (20%, n= 48), des Américains (4%, n= 9), des Asiatiques (2%, n = 6) et des personnes issues des îles de l’Océan Indien (1% , n= 3) 91 La situation matrimoniale de leur partenaire sexuel occasionnel est inconnue dans 1 cas sur 3. 32% sont mariés, 24% célibataires et 11% divorcés ou veufs. Pour les clients d’hôtels, le motif du voyage est dans 70,2% des cas le Tourisme, un quart pour mission de travail. Et dans 81% des cas, la personne a voyagé seule, ou entre groupes d’amis (16%) . b-2-)Nombre moyen de partenaires sexuels non prostitués PONP Touriste : Au cours des 12 derniers mois, les personnels hôteliers qui ont eu des rapports sexuels avec les clients d’hôtel ont eu environ 2 partenaires. Obs Total Moyenne Variance 54 95 1,759 2,073 1,440 0,196 Minimum Centile 25 Médiane Centile 75 Maximum Mode 1 1 1 2 10 1 T statistique = 8,979 ddl = 53 Ecart –type Erreur –type p < 0,001 PONPIH (Collègues de travail) : En moyenne, ceux qui ont eu des rapports sexuels avec leurs collègues de travail ont 1,4 partenaires à l’intérieur de l’hôtel. Au centile 75, les personnels hôteliers ont des rapports sexuels avec 2 collègues au cours des 12 derniers mois. (« t » statistique = 9,238 , ddl = 22 , p<0,001) Obs Total Moyenne Variance 23 32 1,391 0,522 0,722 0,151 Minimum Centile 25 Médiane Centile 75 Maximum Mode 1 1 1 2 4 1 « t » statistique = 9,238 PONPEH : 92 ddl = 22 Ecart –type Erreur –type p < 0,001 En moyenne, ceux qui ont eu des rapports sexuels avec des personnes en dehors de l’hôtel ont 1,7 partenaires. Au maximum, un personnel hôtelier a des rapports sexuels avec 15 personnes en dehors de l’hôtel au cours des 12 derniers mois. Le mode est égal 1. (t statistique = 8,395 , ddl = 80 , p<0,001) Obs Total Moyenne Variance 81 138 1,704 3,336 1,827 0,203 Minimum Centile 25 Médiane Centile 75 Maximum Mode 1 1 1 2 15 1 T statistique = 8,395 ddl = 80 Ecart –type Erreur –type p < 0,001 b-3-) Durée de la liaison Sur les 243 liaisons occasionnelles investiguées au cours de notre enquête, la majorité des liaisons occasionnelles sont terminées (80%) dont la durée moyenne de la dernière liaison occasionnelle est de 78 jours (t statistique = 6,700 , ddl = 71 , p < 0,001). Selon les différents types de partenaires, la durée de la liaison avec un collègue de travail est de 3 mois et demi (97 jours), avec un partenaire à l’extérieur de l’hôtel de 3 mois (87jours), tandis qu’elle est de 8 jours avec les touristes. 1 liaison sur 5 (n= 48) se poursuit au moment de l’enquête. b-4-) Fréquence des rapports sexuels avec les PONP En moyenne, les personnels hôteliers ayant des liaisons en cours ont eu 2 rapports sexuels au cours du dernier mois avec les collègues ou 1,7 rapport sexuel au cours du dernier mois avec les partenaires en dehors de l’hôtel ou 4 rapports sexuels pour l’un des clients d’hôtel. Parmi les liaisons terminées, en moyenne le nombre de rapports sexuels est de 7 au cours des 12 mois précédant l’enquête pour les partenaires occasionnels non clients d’hôtel, et de 2 rapports sexuels avec les clients d’hôtel. 93 b-4-) Moment et Lieu des rapports sexuels 58,4% se passent en dehors des heures de travail. Deux rapports sur cinq se passent dans les hôtels autres que le lieu de travail, 23% sur les lieux de travail et un tiers dans d’autres endroits. b-5-) Attente Au cours d’un rapport sur 4 avec son partenaire occasionnel non prostitué, le répondant espère recevoir de l’argent ou de cadeau en échange de ce rapport. Le reste se fait sans aucune attente particulière, sauf que les raisons évoquées précédemment, c’est-à-dire qu’il s’agit pour les personnels qui ont ce type de rapport sexuel d’un « passe –temps », ou qu’ils le font « pour le plaisir ». 94 Personnels hôteliers ayant eu un partenaire sexuel unique au cours des douze derniers mois a) Caractères Socio – démographiques des personnels hôteliers ayant eu un partenaire sexuel unique au cours des douze derniers mois Tableau XXIV : Répartition des personnels hôteliers ayant eu un partenaire sexuel unique au cours des douze derniers mois selon leurs caractères socio – démographiques (N= 63) Caractères socio démographiques Type d’hôtel Classe 1 Classe 2 Classe 3 Sexe F M Groupes d’âge 18-26 ans 27-35 ans 36-44 ans >45 ans Situation matrimoniale Célibataire Divorcé/veuf Marié Concubinage Niveau d’instruction - Primaire - Secondaire 1 - Secondaire 2 - Universitaire - Hôtellerie Fonction - Administration - Cuisine - Restaurant - House-keeping - Front - Office - Multifonction - Maintenance et Jardinage Ancienneté [0 – 5 ans[ [5 – 10ans[ 95 N % 12 10 41 38 25 19% 16% 65% 60% 40% 19 27 11 6 30% 43% 17,5% 9,5% 16 5 38 4 25% 8% 60% 7% 7 12 22 15 7 11% 19% 35% 24% 11% 6 5 12 16 22 1 1 9,5% 8% 19% 25% 35% 2% 2% 35 14 56% 22% Caractères socio démographiques [10 – 15 ans[ [15 – 20 ans[ [20 – 25 ans[ [25 – 30 ans[ [30 - -35 ans[ Durée de résidence en ville 0 à 10 ans 11 à 20 ans 22 à 32 ans Depuis la naissance Accessibilité mass média - Aucun - Ecoute la radio -Regarde la TV - Lit le Journal - Accès à Tout Ethnie Merina Betsileo Sihanaka Betsimisaraka Sakalava Religion Aucune Catholique Protestant Musulman Autre Présence de charges Oui Non Présence d’autres sources N % 9 2 1 0 2 14% 3% 2% 0 3% 10 12 5 36 16% 19% 8% 57% 1 11 25 6 24 2% 11% 40% 9% 38% 54 5 2 1 1 85% 8% 3% 2% 2% 5 23 24 0 11 8% 36,5% 38% 0 17,5% 46 17 73% 27% 16 47 63 25% 75% 100% de revenus Oui Non ENSEMBLE Les personnels hôteliers qui déclarent n’avoir eu qu’un seul partenaire sexuel représentent 34,8% de ceux ayant eu des rapports sexuels au cours des 12 derniers mois. Ils sont des travailleurs des hôtels de classe 3 dans 65% des cas, de classe 1 dans 19% des cas et enfin de classe 2 dans 16% des cas. 3 personnels sur 5 sont des femmes, et sont toutes mariées (60%). Elles sont âgées entre 27 et 35 ans (43%), 18 et 26 ans (30%), et 36 et 50 ans (27%). 96 Concernant le niveau d’instruction, 25% des personnels sont de niveau universitaire, 54% de niveau secondaire, seule 1 personne sur 10 a suivi une formation en hôtellerie. Ces personnels hôteliers sont des agents de la réception (pour les femmes) ou bagagistes ou agents de sécurité dans 35% des cas, ou des femmes ou garçons de chambre dans 25% des cas. 56% de ces personnels ont travaillé depuis moins de 5 ans, et ont habité Antananarivo depuis leur naissance. 85% sont d’origine Merina et 74,5%.se déclarent chrétiens Trois – quart des personnels ont accès à tout type de mass média ou tout au moins à la Télévision. 27% des personnels n’ont pas de charges familiales, mais ont d’autres sources de revenus. b) Utilisation du préservatif chez les personnes ayant eu un partenaire sexuel unique au cours des 12 derniers mois Parmi ceux qui n’ont de rapports sexuels qu’avec un seul partenaire régulier au cours des 12 derniers mois, 5% utilisent toujours le préservatif, 21% l’ utilisent rarement et 74% ne l’utilisent jamais. Deux personnes non mariées ont eu des rapports sexuels avec des partenaires non prostitués en dehors de l’hôtel, et elles n’utilisent pas toujours le préservatif avec leurs partenaires. c) Les antécédents d’IST et la Connaissance du statut sérologique vis-àvis du VIH Les partenaires sexuels des personnels de ce groupe sont les partenaires réguliers, c’est –à – dire les partenaires avec lesquels la liaison dure depuis plus de 12 mois. Malgré leur fidélité à un seul partenaire sexuel, on compte une douzaine, soit 19%, qui ont présenté des écoulements et/ou ulcérations génitaux au cours des 12 derniers mois. 97 Moins de 5% connaissent leur propre statut sérologique vis-à-vis du VIH. 98 d) Rôle d’intermédiaire au sein de l’hôtel chez les personnels hôteliers ayant eu un partenaire sexuel unique au cours des 12 derniers mois Tableau XXV : Répartition des personnels hôteliers selon la pratique du rôle d’intermédiaire au sein de l’hôtel Recherche de partenaires pour les travailleurs du sexe OUI NON Ensemble OUI 25,4% (16) 11,1% (7) 36,5% (23) NON 3,2% (2) 60,3% (38) 63,5% (40) Ensemble 28,6% (18) 71,4% (45) 100% (63) Recherche de partenaires pour les clients d’hôtel Parmi ce groupe qui reste avec un seul partenaire, 25,4% recherchent des partenaires aussi bien pour les travailleurs du sexe que pour les clients d’hôtel ; 11,1% pour les clients d’hôtel seuls ; et 3,2% pour les travailleurs du sexe seuls. En tout, 39,7% de ces personnels hôteliers ont pratiqué l’intermédiaire moyennant paiement d’argent. Plus ils ont tendance à pratiquer ce type de marché à des travailleurs sexuels, plus ils jouent facilement le rôle de démarcheur auprès des touristes (khi2 = 29,83 , ddl = 1 ; p = 0,0000005). 99 Abstention sexuelle chez certains personnels hôteliers au cours des douze derniers mois Les personnels hôteliers n’ayant pas eu de rapports sexuels au cours des 12 derniers mois représentent 5% des enquêtés. a) Identification socio – démographique des personnels hôteliers n’ayant pas eu de rapports sexuels au cours des douze derniers mois. Tableau XXVI : Répartition des personnels hôteliers n’ayant pas eu de rapports sexuels au cours des douze derniers mois selon les caractères socio - démographiques. (n= 10) Caractères socio-démographiques Type d’hôtel Classe 1 Classe 2 Classe 3 Sexe F M Groupes d’âge 18-26 ans 27-35 ans 36-44 ans >45 ans Niveau d’instruction - Primaire - Secondaire 1 - Secondaire 2 - Universitaire - Hôtellerie Fonction - Administration - Cuisine - Restaurant Fonction (suite) - House-keeping - Front - Office - Multifonction - Autres Ancienneté [0 – 5 ans[ [5 – 10ans[ [10 – 15 ans[ [15 – 20 ans[ [20 – 25 ans[ Durée d’habitation en ville 100 Effectif Pourcentage 7 2 1 9 1 70% 20% 10% 90% 10% 4 2 2 2 40% 20% 20% 20% 4 3 0 3 0 40% 30% 0 30% 0 2 0 1 20% 0 10% 5 1 1 0 50% 10% 10% 0 7 2 0 0 1 70% 20% 0 0 10% Caractères socio-démographiques 0 à 10 ans 11 à 20 ans 22 à 32 ans 33 à 43 ans Depuis la naissance Accessibilité mass média - Aucun - Ecoute la radio -Regarde la TV - Lit le Journal - Accès à Tout Ethnie Merina Betsileo Religion Aucune Catholique Protestant Musulman Autre Présence de charges Oui Non Présence d’autres source de revenus Oui Non ENSEMBLE Effectif 6 2 0 1 1 Pourcentage 60% 20% 0 10% 10% 1 2 3 2 2 10% 20% 30% 20% 20% 9 1 90% 10% 1 3 3 0 3 10% 30% 30% 0 30% 6 4 60% 40% 3 7 10 30% 70% 100% Parmi ce groupe, 7 personnes sur 10 sont des employés des hôtels de classe 1, et ont travaillé récemment ; ils n’ont d’autres sources de revenus que le travail actuel. 90% des personnels hôteliers de ce groupe sont de sexe féminin, d’origine Merina. 6 sur 10 sont catholiques ou protestants, les autres sont adeptes des autres religions entre autres le Mormon. 4 personnes sur 10 sont âgées entre 18 et 26 ans, 4 autres de plus de 36 ans. Le niveau d’instruction de ce groupe est assez faible, car 40% sont de niveau d’instruction primaire. 50% des personnels de ce groupe sont des femmes de chambre. 101 b) Antécédents d’IST chez les personnels hôteliers n’ayant pas eu de rapports sexuels au cours des 12 derniers mois Au cours des 12 derniers mois, aucun personnel n’a fait l’objet d’aucun symptôme d’IST. Au cours de sa vie, un seul personnel de sexe féminin a déclaré avoir présenté des écoulements génitaux d’allure pathologique. Agé entre 18 et 25 ans, ayant suivi des études universitaires, il travaille récemment en qualité de réceptionniste. Il habite Antananarivo depuis moins de 10 ans. Il est d’origine Betsileo et est adepte de la religion Mormon. c) Personnels hôteliers : Intermédiaire entre les clients d’hôtel, les travailleurs du sexe et les personnes en dehors de l’hôtel Tableau XXVII : Répartition des personnels hôteliers n’ayant pas eu de rapports sexuels au cours des 12 derniers mois selon qu’ils recherchent des partenaires pour les travailleurs du sexe ou les clients d’hôtel Recherche de partenaires pour les travailleurs du sexe OUI NON Ensemble Recherche de partenaires pour OUI 1 (10%) 2 (20%) 3 (30%) NON Ensemble 1 (10%) 2 (20%) 6 (60%) 8 (80%) 7 (70%) 10 (100%) les clients d’hôtel Parmi ceux qui n’ont pas eu de rapports sexuels au cours des 12 derniers mois, 1 personne sur 10 joue le rôle d’intermédiaire entre les touristes et les travailleurs du sexe, ou avec les travailleurs du sexe seuls (20%), ou avec les clients d’hôtel seuls (10%). 102 Analyse dynamique des comportements sexuels des personnels hôteliers Facteurs liés au nombre de partenaires sexuels au cours des douze derniers mois. Tableau XXVIII : Liaison entre le nombre de partenaires sexuels au cours des douze derniers mois et les Caractères Socio – Démographiques (CSD) des personnels hôteliers (N = 191) Nombre de partenaires sexuels au cours Total des 12 derniers mois CSD 0 1 2-3 4+ Classe 1 3,7% 6,3% 10,5% 13% 33,5% Classe 2 1% 5,2% 8% 6,2% 20,5% Classe 3 0,5% 21,5% 14% 10% 46% F 4,7% 20% 13,1% 4,2% 42% M 0,5% 13% 19,4% 25% 57,9% 18 – 26 ans 2,2% 10% 5,8% 6,3% 24,3% 27 – 35 ans 1% 14% 14% 17,2% 46,2% 36 – 44 ans 1% 5,8% 11% 4,1% 21,9% > 45 ans 1% 3,2% 1,7% 1,6% 7,5% 0 22% 24,6% 19,2% 65,8% 5,2% 11% 7,9% 10% 34,1% 5,2% 33% 32,5% 29,2% 100% Type d’hôtel Sexe Groupes d’âge Etat matrimonial Marié/Concubinage Non marié Ensemble Par rapport aux types d’hôtel, on note qu’il existe une liaison entre le lieu de travail et le nombre de partenaires sexuels au cours des 12 derniers mois ( p<0,05). En effet, on relève qu’il y a beaucoup plus de personnels ayant moins de 2 partenaires au sein des 103 hôtels de classe 3. Tandis que pour les hôtels de classe 1 et 2, les proportions de ceux Pourcentage des Personnels hôteliers qui ont respectivement plus de 4 et entre 2 et 3 partenaires prennent le dessus. 25,00% 20,00% Classe 1 Classe 2 Classe 3 15,00% 10,00% 5,00% 0,00% 0 1 2à3 4 Nombre de partenaires sexuels Figure 4 : Nombre de partenaires sexuels par rapport aux classes d’hôtels Plus le nombre de partenaires sexuels augmente, plus on retrouve des personnels des hôtels de classe 1 ((p<0,05). On constate aussi qu’une liaison existe entre le nombre de partenaires sexuels et le sexe du répondant (p<0,001). Pour ceux qui n’ont qu’un unique partenaire sexuel, on rencontre beaucoup plus de femmes que d’hommes (20%). Pour ce qui est du 104 pluripartenariat (en ayant 4 partenaires sexuels et /ou plus) on rencontre beaucoup plus Pourcentage des personnels hôteliers d’hommes que de femmes (25%). 30,00% 25,00% 20,00% Féminin 15,00% Masculin 10,00% 5,00% 0,00% 0 1 2à3 4 Nombre de partenaire sexuel Figure 5 : Nombre de partenaires sexuels selon le sexe du personnel hôtelier 105 Ceux qui ont plus de 2 partenaires sexuels sont les personnels âgés de 27 à 35 ans (.31,2% ; p < 0,05), mariés ou en concubinage (p = 0,00006304). 20,00% 18,00% Pourcentage 16,00% 14,00% 18 – 26 ans 12,00% 27 – 35 ans 10,00% 36 – 44 ans 8,00% > 45 ans 6,00% 4,00% 2,00% 0,00% 0 1 2à3 4 Nom bre de parte naire s s e xue ls Figure 6 : Nombre de partenaires sexuels au cours des douze derniers mois par rapport aux groupes d’âge On constate aussi que plus les personnels sont jeunes (p < 0,05), de sexe féminin ( p < 0,001), et non mariés ( p = 0,00006304), moins ils ont de rapports sexuels au cours des 12 derniers mois. Enfin, la liaison entre le niveau d’instruction, la fonction occupée au sein de l’hôtel, l’ancienneté, la durée d’habitation à Antananarivo, l’accessibilité au mass média, l’ethnie, la religion, la présence de charge, la présence ou non d’autres sources de revenus et le nombre de partenaires sexuels au cours des 12 derniers mois n’est pas significative. 106 Facteurs liés aux rapports sexuels avec les travailleurs du sexe Par rapport aux personnels hôteliers qui sont sexuellement actifs au cours des 12 derniers mois, 26% (n= 47) ont eu des liaisons avec les travailleurs du sexe. Tableau XXIX : Liaison entre les rapports sexuels avec les travailleurs du sexe et les caractères socio - démographiques de ceux ayant plus de deux partenaires sexuels au cours des douze derniers mois (N= 118) CSD et Autres variables Rapports sexuels avec les travailleurs du Ensemble sexe OUI NON 0 40% (47) 28% (33) 32% (38) 28% (33) 72% (85) 12% (14) 6% (31) 38% (45) Secondaire du 2nd cycle 21% (25) 15% (18) 36% (43) Universitaire Connaissance du statut 7% (8) 19% (22) 26% (30) 7,7% (9) 32,3% (38) 2,5% (3) 57,5% (68) 10,2% (12) 89,8% (106) 4% (5) 36% (42) 40% (47) 15% (18) 45% (53) 60% (71) 19% (23) 81% (95) 100% (118) Sexe F M Niveau d’instruction Primaire et secondaire du er 1 cycle sérologique vis- à- vis du VIH OUI NON Rapport sexuel avec les collègues de travail OUI NON Ensemble Parmi ceux qui ont eu plus de 2 partenaires sexuels au cours des 12 derniers mois, 40% ont eu des rapports sexuels avec les prostitués. Ce sont surtout les hommes qui ont ce type de partenariat, aucune femme n’a déclaré avoir eu des rapports sexuels avec les travailleurs du sexe (p < 0,05). 107 Une liaison existe entre le niveau d’instruction et les rapports sexuels avec les travailleurs du sexe ; les personnels hôteliers de niveau d’étude secondaire du second cycle ont le plus ce type de rapports sexuels (p = 0,00818326). De plus, on constate que plus ils ont des rapports sexuels avec ces prostitués, moins ils connaissent leur propre statut sérologique vis-à-vis du VIH. Par contre, la connaissance de leur statut sérologique n’empêche pas certaines personnes à avoir des rapports sexuels avec les travailleurs du sexe (Test exact de Fisher : p unilatéral = 0,010878 , p bilatéral = 0,0122884). Quant aux liaisons avec les autres types de partenaires sexuels, plus ces personnels hôteliers ont des rapports sexuels avec leurs collègues de travail, moins ils ont tendance à avoir des rapports sexuels avec les prostitués. [OR = 0,35 (IC95% = 0,10 à 1,13), p = 0,04824154]. 108 Facteurs liés aux rapports sexuels avec les clients d’hôtel Par rapport aux personnels hôteliers qui ont des rapports sexuels au cours des 12 derniers mois, 30% (n= 54) ont eu des liaisons avec les clients d’hôtel. Tableau XXX : Liaison entre les rapports sexuels avec les clients d’hôtel et les caractères socio – démographiques (CSD) de ceux ayant plus de deux partenaires sexuels au cours des douze derniers mois (N= 118) CSD et Autres variables Rapports sexuels avec les clients d’hôtel OUI NON Sexe F 18% (22) 10% (11) M 28% (33) 44% (53) Type d’hôtel Classe 1 25% (29) 13,5% (16) Classe 2 9% (11) 13,5% (16) Classe 3 12% (14) 27% (32) Groupe d’âges 18 à 26 ans 9% (11) 10% (12) 27 à 35 ans 29% (34) 22% (26) 36 à 44 ans 6% (7) 18,6% (22) > 45 ans 2% (2) 3,4% (4) Antécédents d’IST au cours des 12 derniers mois OUI 26% (31) 18% (21) NON 20% (23) 36% (43) Ensemble 46% (54) 54% (64) Ensemble 28% (33) 72% (86) 38,5% (45) 22,5% (27) 39% (46) 19% (23) 51% (60) 24,6% (29) 5,4% (6) 44% (52) 56% (66) 100% (118) 46% des personnels qui ont plus de 2 partenaires ont eu des rapports sexuels avec les clients d’hôtel. On constate chez ces personnels, de sexe féminin dans la plupart [OR = 3,31 - (IC95% = 1,31 – 8,52) - p = 0,0045118] et âgés entre 27 et 35 ans (p = 0,03279403). 109 Pourcentage de peronnels hôteliers 30% 25% 20% RSCH + 15% RSCH - 10% 5% 0% Classe 1 Classe 2 Classe 3 Figure 7 : Histogramme représentant la liaison des personnels hôteliers selon les classes d’hôtel avec les clients d’hôtel (Rapport sexuel avec les clients d’hôtel = RSCH) Plus ils travaillent dans les hôtels de classe 1 (p = 0,00417728), plus ils ont des rapports sexuels avec les clients d’hôtel. Les résultats montrent aussi qu’entre, d’un côté, le pourcentage ceux qui ont eu des rapports sexuels occasionnels avec les clients d’hôtel et ayant eu d’antécédents d’IST (26%) et de l’autre le pourcentage de ceux qui n’ont pas eu des rapports sexuels occasionnels avec les clients d’hôtel et n’ayant pas eu d’antécédents d’IST (36%), une différence significative existe (p = 0,0073399]. Plus les personnels hôteliers ont des rapports sexuels avec les clients d’hôtel, plus ils ont des antécédents d’IST. 110 Facteurs liés aux rapports sexuels avec les collègues de travail Par rapport aux personnels hôteliers qui ont des rapports sexuels au cours des 12 derniers mois, 13% (n= 23) ont eu des liaisons avec leurs collègues de travail. Tableau XXXI : Liaison entre les rapports sexuels avec les clients d’hôtel et certaines variables de ceux ayant plus de deux partenaires sexuels au cours des douze derniers mois (N= 118) Facteur Rapports sexuels avec les collègues Ensemble OUI NON OUI 5,1% (6) 5,1% (6) 10,2% NON 14,4%(17) 75,4% (89) 89,8% Ensemble 19,5% (23) 80,5% (95) 100% (118) Connaissance du statut sérologique vis – à – vis du VIH On constate que 19,5% des personnels ayant plus de 2 partenaires sexuels ont des rapports sexuels avec leurs collègues de travail. Plus ils ont ce type de comportement sexuel, moins ils connaissent leur statut sérologique vis-à-vis du VIH (Test exact de Fisher : p unilatéral = 0,012145 - p bilatéral = 0,012145). Aucune liaison significative n’a été établie entre le fait d’avoir des rapports sexuels avec les collègues de travail et les caractères socio – démographiques de l’enquêté (âge, sexe, type d’hôtel, fonction, niveau d’instruction, accessibilité aux mass média, situation matrimoniale, présence de charges) 111 Facteurs liés aux rapports sexuels avec les partenaires non prostitués en dehors de l’hôtel. Par rapport aux personnels hôteliers qui sont sexuellement actifs au cours des 12 derniers mois, 45% (n= 81) ont eu des liaisons avec des partenaires non prostitués en dehors de l’hôtel. Tableau XXXII : Liaison entre les rapports sexuels avec les partenaires non prostitués en dehors de l’hôtel et les clients d’hôtel parmi ceux ayant plus de deux partenaires sexuels au cours des douze derniers mois (N= 118) Rapports sexuels avec les PONPEH OUI NON Rapports sexuels avec les clients d’hôtel Ensemble OUI 26,4% (31) 19,6% (23) 46% (54) NON 40,6% (48) 13,4% (16) 54% (64) Ensemble 67% (79) 33% (39) 100% (118) Conformément à ce tableau, parmi les personnels hôteliers qui ont eu des rapports sexuels avec plus de 2 partenaires au cours des 12 derniers mois, 7 personnels sur 10 avaient un partenaire en dehors de l’hôtel (67%) et 54% n’ont pas eu de rapports sexuels avec les clients d’hôtel. La tendance est telle que quand les personnels hôteliers ont un partenaire à l’extérieur de l’hôtel (amants, anciens petits amis), il y a beaucoup plus de personnels qui n’ont pas de liaison avec les clients d’hôtel (40,6%). Par contre, pour ceux qui ont des rapports sexuels avec les touristes, une différence significative existe entre ceux qui ont ou n’ont pas de partenaires en dehors de l’hôtel (p = 0,0429695). 112 A noter que le fait d’avoir des PONPEH n’a aucune liaison avec l’âge, le sexe, le type d’hôtel, la fonction, le niveau d’instruction, la situation matrimoniale, l’accès aux mass média, l’ethnie, la religion. Facteurs liés aux activités sexuelles au cours des douze derniers mois Tableau XXXIII : Liaison entre les activités sexuelles et les caractères socio démographiques de ceux qui ont eu plus de deux partenaires sexuels au cours des douze derniers mois (N = 118) Caractères Socio - Activité sexuelle au cours des 12 derniers Démographiques mois Ensemble PR >=2 POPR PO seul Marié ou en Concubinage 0,8% (1) 70,3% (83) 0 71,1% (84) Célibataire/Divorcé/Veuf 1,7% (2) 17% (20) 10,2% (12) 28,9% (34) OUI 0,8% (1) 71,2% (84) 5,1% (6) 77,1% (91) NON 1,7% (2) 16,1% (19) 5,1% (6) 22,9% (27) 2,5% 87,3% 10,2% 100% (118) ETAT MATRIMONIAL PRESENCE DE CHARGE Ensemble Une liaison est établie entre les activités sexuelles et la situation matrimoniale, en ce sens que les personnes mariées (p < 0,001) et ayant des charges familiales (p = 0,00905626) .ont plus tendance à avoir des interconnexions dans les rapports sexuels. Aucune liaison n’est observée avec l’âge, le sexe, le type d’hôtel, la fonction, le niveau d’instruction, l’accessibilité aux mass média, l’existence d’autres sources de revenus. 113 Analyse sur l’utilisation du préservatif Utilisation du préservatif avec les partenaires réguliers Tableau XXXIV : Fréquence de l’utilisation du préservatif avec les partenaires réguliers Utilisation du préservatif Effectif Pourcentage Utilise TOUJOURS 7 4,2% Utilise RAREMENT 35 21,0% N’UTILISE JAMAIS 125 74,8% Ensemble 167 100% 4,2%seulement utilisent toujours le préservatif avec leurs partenaires réguliers qui sont soit le conjoint soit le partenaire fixe. La plupart (74,8%) des enquêtés n’utilisent jamais le préservatif avec le conjoint ou le partenaire fixe avec lequel ils ont eu des rapports sexuels depuis 12 mois et dont la liaison a duré depuis plus de 12 mois. Les raisons de non utilisation du préservatif avec les partenaires réguliers sont surtout les suivantes : - la conjointe ou la fiancée utilise déjà une autre méthode de contraception, laquelle peut être soit par voie orale, soit par injection, soit le comptage des jours du cycle menstruel (40%). - le fait d’utiliser le préservatif avec les partenaires réguliers est un phénomène « ANORMAL », et que la confiance mutuelle règne, telles sont les déclarations des enquêtés (32%) dont le tiers sont des femmes, et les 2/3 des répondants mariés. - le préservatif diminue le plaisir sexuel, on recherche le contact direct avec la conjointe : il s’agit là des affirmations faites par les hommes en union ( 14%) - Une femme sur 10 a déclaré que son mari refuse l’utilisation du préservatif et que ce dernier lui donne des effets secondaires à type d’irritation ou de vaginisme, 114 - les préservatifs entraînent un « refroidissement de l’utérus », ou poussent les femmes à l’adultère, ou les rendent enceintes : ce sont des assertions faites par les hommes. Utilisation du préservatif avec les travailleurs du sexe Utilise toujours le préservatif avec les TS Rapport sexuel avec les TS Figure 8 : Proportion des personnels ayant eu des rapports sexuels avec les travailleurs du sexe et la constance de l’utilisation du préservatif avec les travailleurs du sexe(N = 118) Parmi les personnels qui ont eu des partenaires sexuels dont le nombre est supérieur ou égal à 2 au cours des 12 derniers mois, 40% (n = 47) ont eu une liaison avec les travailleurs du sexe. L’utilisation du préservatif est loin d’être constante car 5 personnes sur 100 (n = 6) seulement l’utilisent toujours à chaque rapport sexuel avec les professionnels du sexe. La raison évoquée sur la non utilisation du préservatif, c’est que d’une part l’ utilisation de celui-ci «n’est jamais venue à l’esprit » selon 41,02% de ces hommes, et que d’autre part, le préservatif « diminue le plaisir sexuel, ou la recherche du contact direct » : c’est une allégation faite par 1 homme sur 3. 115 D’autres hommes ont des difficultés à proposer son utilisation (10%) par « peur que le professionnel du sexe risque de refuser » (8%). Certains hommes (10%) n’utilisent pas le préservatif avec les travailleurs du sexe quand ceux ou celles-ci paraissent en bonne santé ou bien quand ils ou elles montrent leur carte de suivi médical « certifiant ainsi leur bonne santé apparente » . Utilisation du préservatif avec les partenaires non prostitués Pourcentage (%) Rapports sexuels 70 Utilisation systématique de Préservatifs 60 50 40 30 20 10 0 PONPT PONPIH PONPEH Figure 9 : Histogramme sur la constance de l’utilisation du préservatif par rapport aux différents types de partenaires sexuels occasionnels chez ceux ayant plus de deux partenaires sexuels au cours des douze derniers mois (N = 118)n On constate que l’utilisation du préservatif est encore loin d’être constante avec des partenaires occasionnels non présumés à haut risque. La proportion des personnels hôteliers qui utilisent constamment le préservatif lors de rapports sexuels occasionnels avec des partenaires non prostitués ne dépasse même pas 2% de la population. (3,4% pour les PONPT, 0,8% pour les PONPIH, 2,5% pour les PONPEH) 116 Les raisons de non utilisation du préservatif varient en fonction du type de partenaires sexuels. Les personnels hôteliers n’utilisent pas le préservatif avec les collègues de travail parce qu’ils n’utilisent pas toujours le condom avec leur conjoint ou partenaire fixe (Khi² = 28,87 ; ddl = 8 ; p = 0,00033387) ; ils ont confiance en leurs collègues qui sont en bonne santé apparente (26,31%), la même proportion de personnels hôteliers déclare que le préservatif diminue le plaisir sexuel et qu’elle recherche toujours le contact direct. 1 personnel sur 10 avoue qu’il lui est difficile d’imposer l’utilisation du préservatif avec son collègue de travail, par peur que celui-ci refuse (5,27%). Une minorité dit qu’elle a déjà essayé le préservatif et que cette utilisation s’est avérée un échec total, et qu’après cette mésaventure, elle ne l’utilisera pas (5,27%). Quand il s’agit des clients d’hôtel, la principale raison de non utilisation du préservatif est que ceux-ci le refusent (34%) ; les personnels hôteliers ont des difficultés à imposer le préservatif lors des rapports sexuels avec les clients d’hôtel, dont la plupart se font en échange d’argent ou de cadeau ( OR = 16,00 ; p = 0,0373987). De plus, l’utilisation du préservatif ne leur est jamais venue à l’esprit (18%) car celui -ci diminue le plaisir sexuel (20%). Une minorité déclare qu’elle a confiance en ces clients d’hôtel qui sont apparemment en bonne santé (8%). Le reste dit qu’il en a eu une mauvaise expérience dans le passé.(2%). Vis- à - vis des partenaires en dehors de l’hôtel, en premier lieu les personnels hôteliers n’utilisent pas le préservatif car ils ont une confiance établie auprès d’eux (30,55%) ; en second lieu l’utilisation du préservatif ne leur est jamais venue à l’esprit quand ils envisagent d’avoir des rapports sexuels avec eux (26,38%). De plus 1 personne sur 3 est sûre que le condom diminue le plaisir sexuel, et qu’il lui est difficile de proposer son utilisation (11%). Enfin, 8,33% des répondants ont avoué que leurs partenaires ont refusé l’utilisation du préservatif. 117 Recours au commerce du sexe Nous entendons par « recours au commerce du sexe », la pratique qui consiste à recevoir et/ou à donner de l’argent ou de cadeau en échange de rapports sexuels. a) Répartition Tableau XXXV : Fréquence du recours au commerce du sexe Recours au commerce du Effectif Pourcentage OUI 92 48% NON 99 52% Total 191 100% sexe On constate que 48%, c’est-à-dire, presque la moitié des personnels hôteliers ont donné ou reçu de l’argent en échange de rapports sexuels au cours des 12 derniers mois. Rapports sexuels avec les PONP 49% Rapports sexuels avec les TS 51% Figure 10 : Recours au commerce du sexe par rapport aux types de partenaires sexuels (n= 92) Le recours au commerce du sexe ne s’est pas seulement limité aux travailleurs du sexe seuls. Certains personnels hôteliers, même sans avoir eu de rapport sexuel avec ces professionnels du sexe, ont eu des rapports sexuels rémunérés. b) Facteurs liés au recours au commerce du sexe 118 Tableau XXXVI : Liaison entre le recours au commerce du sexe et les caractéristiques socio – démographiques des personnels hôteliers (N= 191) Caractères socio- Commerce du sexe TOTAL démographiques OUI 14% (27) 34% (65) NON 28% (53) 24% (46) 42% (80) 58% (111) Activité sexuelle Pas de rapport sexuelle Partenaire régulier seul Partenaire occasionnel et 0% (0) 0% (0) 42,5% (81) 5,2% (10) 33,5% (64) 11,5% (22) 5,2% (10) 33;5% (64) 54% (103) régulier Partenaire occasionnel seul Total 5,7% (11) 48,2% (92) 1,6% (3) 51,8% (99) 7,3% (14) 100% (191) Sexe F M Concernant le recours au commerce du sexe, le rapport de masculinité est égal à 7 hommes pour 5 femmes, les hommes ont beaucoup plus tendance à donner ou recevoir de l’argent en échange de rapports sexuels (p = 0,0007107). Seuls 14% des répondants % de personnels hôteliers de sexe féminin déclarent avoir eu des rapports sexuels en échange d’argent 40% 35% 30% 25% 20% 15% 10% 5% 0% Féminin Masculin Oui Non Recours au commerce du sexe Figure 11 : Recours au commerce du sexe selon le genre des personnels hôteliers Le commerce du sexe est lié au type d’activités sexuelles, soit aux rapports sexuels avec à la fois des partenaires occasionnels et réguliers (42,5%) soit avec des partenaires occasionnels seuls (5,7%). 119 Il est probable que le fait d’avoir des rapports sexuels occasionnels soit lié au commerce du sexe. (p <0,001) Le recours au commerce du sexe n’est pas lié aux variables suivantes : l’âge, la fonction, la situation matrimoniale, le type d’hôtel, l’ancienneté, l’ethnie, la religion, la présence de charges et l’existence ou non d’autres sources de revenus des personnels hôteliers. 120 c) Facteurs liés au rôle d’intermédiaire au sein de l’hôtel c.1) Auprès des travailleurs du sexe Tableau XXXVII : Liaison entre le rôle d’intermédiaire auprès des travailleurs du sexe, les caractéres socio - démographiques des personnels hôteliers et autres variables du comportement sexuel (N = 191) Caractères socio- Rôle d’intermédiaire auprès démographiques Sexe F M Fonction Admin. et Maintenance Restaurant Cuisine Front – Office House – Keeping Multifonction Ancienneté [0 – 5 ans[ [5 – 10 ans[ [10 – 15ans[ [15 – 20 ans[ Présence de charge familiale Oui Non Rapport sexuel avec les TS OUI NON Ensemble TOTAL des TS OUI 13% (24) 38% (74) NON 29% (56) 20% (37) 42% (80) 58% (111) 3% (6) 5% (9) 20% (39) 11% (20) 1% (2) 9% (17) 9% (17) 4% (8) 12% (22) 13% (25) 2% (4) 12% (23) 20% (39) 9% (17) 32% (61) 24% (45) 3% (6) 19% (37) 21% (40) 6% (12) 5% (9) 33% (62) 9% (18) 5% (9) 2% (4) 52% (99) 30% (58) 11% (21) 7% (13) 42% (80) 9% (18) 33% (63) 16% (30) 75% (143) 25% (48) 20% (38) 31% (60) 51% (98) 5% (9) 44% (84) 49% (93) 25% (47) 75% (144) 100% (191) 11% (22) Les personnels hôteliers de sexe masculin (38% - p = 0,00000057), qui travaillent au Front – Office comprenant les réceptionnistes, les bagagistes, les agents de sécurité, ( 20% - p = 0,03766532), ayant des charges familiales (42% - p = 0,0269588) et n’ayant pas eu des rapports sexuels avec les travailleurs du sexe, servent surtout d intermédiaires au sein de l’hôtel envers ces derniers (31% - p = 0,00000903). De même, 2 personnes sur 5 ont eu des liaisons avec les prostitués. Il est à souligner que plus ces personnels hôteliers acquièrent de l’ancienneté dans les fonctions occupées, plus le phénomène « intermédiaire » est pratiqué (32% - p = 0,00465108). Aucune liaison n’est établie avec l’âge, le type d’hôtel, la durée d’habitation à Antananarivo, l’ethnie, la religion, la situation familiale, l’existence ou non d’autres sources de revenus. 121 35% 30% % 25% [0 – 5 ans[ 20% [5 – 10 ans[ 15% [10 – 15ans[ 10% [15 – 20 ans[ 5% 0% Oui Non Intermédiaire auprès des Travailleurs du Sexe Figure 12 : Liaison entre Ancienneté au travail et Etre « Intermédiaire auprès des travailleurs du sexe » Plus les personnels hôteliers travaillent entre 5 à 10 ans dans les hôtels, plus ils pratiquent le rôle d’intermédiaire entre les travailleurs du sexe dans les hôtels. (p = 0,00465108) Plus de 30% de ceux qui ne pratiquent pas ce type de comportement, travaillent récemment dans les hôtels, c’est –à dire en moins de 5 ans. 122 c.2) Auprès des clients d’hôtel Tableau XXXVIII : Liaison entre le rôle d’intermédiaire auprès des clients d’hôtel et les CSD et certaines variables (N = 191) Caractères socio- Rôle d’intermédiaire auprès TOTAL démographiques des CLIENTS D’HOTEL OUI NON 16% (31) 26% (49) 42% (80) 16% (31) 42% (80) 58% (111) 3% (7) 14% (26) 6% (11) 23% (44) 11,5% (22) 0,5% (1) 8,4% (16) 7% (13) 3% (6) 9% (17) 12% (23) 2,6% (5) 11,4% (29) 21% (56) 9% (17) 32% (61) 23,5% (45) 3,1% (6) 25% (48) 22% (42) 7% (13) 4% (8) 27% (51) 8% (16) 4% (8) 3% (5) 52% (99) 30% (58) 11% (21) 7% (13) 23,5% (45) 34,5 % (66) 58% (111) 5% (9) 37% (71) 42% (80) 28,5% (54) 71,5% (137) 100% (191) Sexe F M Fonction Admin. et Maintenance Restaurant Cuisine Front – Office House - Keeping Multifonction Ancienneté [0 – 5 ans[ [5 – 10 ans[ [10 – 15ans[ [15 – 20 ans[ Rapport sexuel avec les clients d’hôtel OUI NON Ensemble Les personnels hôteliers de sexe masculin (42% - p = 0,00000412), qui travaillent au Front – Office comprenant les réceptionnistes, les bagagistes, les agents de sécurité, ( 23% - p = 0,00158682) et n’ayant pas eu des rapports sexuels avec les clients de l’hôtel, pratiquent surtout le rôle d’intermédiaire au sein de l’hôtel envers ces derniers (34,5% - p < 0,001). Mais dans le groupe de ceux qui pratiquent ce type de rôle d’intermédiaire, 2 personnes sur 5 ont eu des liaisons avec les clients d’hôtel. A noter que plus ces personnels hôteliers acquièrent de l’ancienneté dans les occupées, plus le rôle d’intermédiaire est pratiqué (33% - p = 0,03163781). 123 fonctions 1% 5% 20% 24% Adm inis tration Res taurant Cuis ine Front – Office Hous e - Keeping 10% Multifonction 40% Figure 13 : Rôle d’intermédiaire auprès des clients d’hôtel selon la fonction des personnels hôteliers On rencontre beaucoup plus de travailleurs du service Front – office qui pratique l’intermédiaire entre les clients d’hôtel et les travailleurs du sexe ou les autres personnes non prostituées. Aucune liaison n’est établie avec la présence de charges familiales, l’âge, le type d’hôtel, la durée d’habitation à Antananarivo, l’ethnie, la religion, la situation familiale, l’existence ou non d’autres sources de revenus. 124 Infections Sexuellement Transmissibles chez les personnels hôteliers a) Répartition des Infections Sexuellement Transmissibles au cours des douze derniers mois. Tableau XXXIX : Fréquence des IST au cours des douze derniers mois IST au cours des 12 DM Effectif Pourcentage OUI 64 33,5 % NON 127 66,5% Total 191 100% 1 personnel hôtelier sur 3 a déclaré avoir présenté des épisodes d’IST au cours des 12 derniers mois. Parmi ceux -ci, 78% sont sous forme d’écoulement génital et/ou de brûlure mictionnelle et 22% sous forme d’ulcération ou de furoncle génital. b) Analyse des facteurs liés aux antécédents d’IST Tableau XL : Liaison entre les antécédents d’Infections Sexuellement Transmissibles et autres facteurs du comportement sexuel au cours des douze derniers mois (N= 191) FACTEURS Antécédents d’IST au cours des 12 Total derniers mois OUI NON 0 6,3% (12) 11% (21) 16,2% (31) 5,2% (10) 26,7% (51) 21,5% (41) 13,1% (25) 5,2% (10) 33% (63) 32,5% (62) 29,3% (56) 0% (0) 6,3% (12) 4,2% (8) 5,2% (10) 27,2% (52) 3,1% (6) 5,2% (10) 33,5% (64) 7,3% (14) 23% (44) 31% (59) 54% (103) 23,5% (45) 47,1% (92) Nombre de Partenaire Sexuel 0 1 2-3 4+ ACTIVITE SEXUELLE Pas de rapport sexuel Partenaire régulier seul Partenaire Occasionnel seul Les deux RECOURS AU COMMERCE DU SEXE OUI 24,6% (47) 125 FACTEURS Antécédents d’IST au cours des 12 Total derniers mois NON Ensemble OUI 8,9% (17) 33,5% (64) NON 43% (82) 66,5% (127) 51,9% (99) 100% (191) On constate que, parmi ceux ayant présenté des IST au cours des 12 derniers mois, 69% ont eu des rapports sexuels avec au moins deux partenaires sexuels dont un occasionnel et un régulier. La proportion totale de ceux ayant un partenaire régulier (6,3% partenaires réguliers seuls et 23% les deux) est plus élevée par rapport à celle de ceux n’ayant de rapports sexuels qu’avec des partenaires occasionnels seuls (4,2%). En effet, 1 personne sur 5 déclarant n’avoir des rapports sexuels qu’avec le partenaire régulier, a présenté des épisodes d’IST au cours des 12 derniers mois. Moins du tiers des répondants déclarant avoir des rapports sexuels à la fois avec des partenaires réguliers et des partenaires occasionnels n’ont pas eu d’épisodes d’IST au cours des 12 derniers mois. Il est à remarquer que plus le nombre de partenaires augmente, plus le risque d’IST augmente. Malgré cela, on note aussi la présence de 34,6% des répondants ayant plus de 2 partenaires sexuels, mais n’ayant pas présenté ou senti les symptômes d’IST au cours des 12 derniers mois (p = 0,00004127). 25% des répondants ont présenté des symptômes d’IST au cours des 12 derniers mois et ont eu recours au commerce du sexe, tout en ayant donné ou reçu de l’argent ou cadeau en échange des rapports sexuels. Il est à souligner que moins les répondants ont des rapports sexuels rémunérés, moins ils présentent des antécédents d’IST (43% , p = 0,00080425) 126 Pourcentage des personnels hôteliers 30% 25% 20% 15% IST+ 10% IST- 5% 0% 0 1 2 3 4 5 Nombre de partenaires sexuels Figure 14 : Relation entre les antécédent d’IST et le nombre de partenaires sexuels au cours des douze derniers mois Plus le nombre de partenaires sexuels augmente, plus on a le risque de présenter des symptômes d’IST. A l’opposé, plus le nombre de partenaires sexuels est limité à 1 seul, moins on a des écoulements ou d’ulcérations génitaux. Il n’y a aucune liaison significative entre le fait d’avoir eu des antécédents d’IST au cours des 12 derniers mois et l’âge, le sexe, la fonction occupée, la situation matrimoniale, la connaissance du statut sérologique, le niveau d’instruction. c) Facteurs liés aux antécédents d’écoulements génitaux 127 Tableau XLI : Relation entre les antécédents d’écoulements génitaux et les rapports sexuels avec des travailleurs du sexe chez les personnels hôteliers au cours des douze derniers mois Rapports sexuels avec des travailleurs du sexe ECOULEMENT GÉNITAL OUI TOTAL NON OUI 11,5% (22) 13% NON 19% 56,5% (108) 75,5% (144) Total 30,5 % (58) 69,5% (134) 100%(191) (36) ( 25) 24,5% (47) On constate qu’il existe une liaison significative entre la présence d’antécédents d’écoulements génitaux et les rapports sexuels avec des groupes à haut risque tels que les travailleurs du sexe. La tendance est que : ceux qui n’ont pas eu de rapports sexuels à haut risque n’ont pas présenté des antécédents d’écoulements génitaux (56,5%, p = 0,0047555). Mais parmi ceux qui ont eu des écoulements génitaux pathologiques, 3 personnes sur 5 n’ont pas eu de rapports sexuels avec les travailleurs du sexe (n=36). De même, parmi ceux ayant eu des rapports sexuels avec des professionnels du sexe, 50% n’ont pas présenté des antécédents d’IST (n= 25) (Khi² = 7,97 ; p = 0,0047555). Concernant le recours au soin, 2 personnels sur 5 ne traitent pas leur écoulement génital chez un médecin. Et même, parmi ceux ayant eu recours au soin chez un agent de santé, seuls 14 % ont été traités par la méthode de l’approche syndrômique. 128 Médecin et EG traités selon l'approche syndromique 10% 1% Médecin et EG non traités selon l'approche syndromique 14% 3% Décoction Rien fait 11% Conseils amis ou parents Automédication 18% 43% Achat médicament à la pharmacie Figure 15 : Soins adoptés en cas d’écoulement génital (EG) et/ou de brûlure mictionnelle au cours des douze derniers mois 129 d) Recours au soin en cas d’ulcération génitale Concernant le recours au soin, en cas d’ulcération génitale, 58% des personnels hôteliers ne la traitent pas chez un médecin, 36% la traitent soit par des décoctions traditionnelles soit par automédication. 1 personne sur 6 n’a rien fait pour traiter les symptômes génitaux relatifs aux ulcérations génitales. 10% Médecin 42% 26% Conseils amis ou parents Rien fait Décoction Automédication 16% 6% Figure 16 : Types de recours au soin en cas d’ulcération génitale au cours des douze derniers mois 130 : COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS 131 Dans le dernier rapport sur l’épidémie mondiale de VIH/SIDA 2002 présenté par l’ONUSIDA, Madagascar est, à la fin de 2001, à un taux national de séroprévalence égale à 0;3%, donc un taux encore inférieur à 1%. Mais ce taux national est peu indicatif de la situation existante si l’on se réfère aux résultats des enquêtes sentinelles selon LQAS en 2000 indiquant que le seuil de 1% est déjà dépassé chez les malades d’IST dans quelques régions de Madagascar. C’est - à – dire à Toliara, Morondava , Sainte-Marie, et Antsiranana qui sont presque toutes des régions à forte potentialité touristique. (72) Incontestablement, pour Madagascar, les groupes porteurs d’IST sont actuellement les groupes réellement diffuseurs d’IST, et par conséquent de l’infection à VIH/SIDA. Mais, devant l’allure galopante de l’épidémie à VIH/SIDA, une question se pose, existerait –il d’autres groupes diffuseurs mis à part ces malades d’IST pour mieux comprendre la dynamique de l’épidémie? Nous avons avancé l’hypothèse , après une étude préliminaire menée à Sainte Marie, que le personnel hôtelier pourrait en constituer un. Nos résultats confirment cette hypothèse en mettant en exergue une INTERCONNEXION A RISQUE où le personnel hôtelier à Antananarivo, lieu de notre étude, constitue un trait - d’union entre plusieurs catégories d’individus par le biais des relations sexuelles. Plusieurs interconnexions se dégagent : Type A : Les personnels hôteliers ont des rapports sexuels avec les travailleurs du sexe et/ou les collègues de travail et/ou les partenaires en dehors de l’hôtel et/ou le conjoint ou partenaire « fixe ». Types d’interconnexion Types de partenaire des personnels hôteliers Partenaire régulier (Conjoint ou Fiancé) Type A + Dans les Hôtels Clients d’hôtel 0 132 En dehors de l’hôtel Collègues de Travailleurs Autre travail du sexe partenaire + + + Dans ce type de multipartenariat sexuel, le conjoint (Partenaire Régulier) du personnel hôtelier, le collègue de travail, et les autres partenaires en dehors de l’hôtel dont les Travailleurs du Sexe resteraient étrangers les uns des autres si le personnel hôtelier n’a pas institué le trait - d’union entre ces différents groupes. Il est à noter que : - 19,5% des personnels hôteliers, soit presque une personne sur cinq, se retrouvent dans ce lot, - ce type A de multipartenariat est pratiqué par des personnels hôteliers de sexe masculin âgés entre 36 et 44 ans, mariés, travaillant depuis moins de 5 ans - la prévalence des IST dans ce groupe est de 39%. Il est clair qu’être personnel hôtelier constitue un emploi à risque dans la dynamique de transmission des IST/VIH/SIDA. Nos constatations rejoignent les études effectuées en Ouganda par Ssengonzi R et al en 1996 et en République Dominicaine par AIDSCAP de 1992 à 1997. Elles ont pu déterminer que des emplois d’un certain statut socio – économique sont associés au multipartenariat. Ces emplois incluent entre autres le travail dans les hôtels, les bars et les restaurants et le travail dans le secteur commercial. Ce qui fait l’originalité de l’étude entreprise actuellement, c’est qu’elle. revêt un aspect pionnier pour Madagascar quant au choix du public cible et aux types de données comportementales recueillies. Malgré l’absence de données sur le taux de prévalence à VIH/SIDA chez les personnels hôteliers, mais devant l’ampleur certaine des IST, notre étude a pu faire apparaître le cheminement que le VIH pourra suivre si rien n’est fait pour s’opposer à sa propagation. Notre étude a eu l’avantage de retracer les différentes facettes d’interconnexions que les relations sexuelles créent entre plusieurs personnes via le personnel hôtelier : Le TYPE B où 20,3% des personnels hôteliers ayant plus de 2 partenaires sexuels ont des rapports sexuels avec les travailleurs du sexe et/ou les clients d’hôtel et/ou les collègues de travail et/ ou les partenaires en dehors de l’hôtel et/ou le conjoint ou partenaire « fixe». Type d’interconnexion Type de partenaire des personnels hôteliers Partenaire régulier (Conjoint ou Fiancé) Type B + Dans les Hôtels Clients d’hôtel + 133 En dehors de l’hôtel Collègues de Travailleurs Autre travail du sexe partenaire + + + - ce type B de multipartenariat est pratiqué par les hommes âgés entre 27 et 35 ans, travaillant dans les petits hôtels, pendant une période allant de 5 à 10 ans. - la prévalence des IST dans ce groupe est de 58%. Le TYPE C concerne les rapports sexuels avec les clients d’hôtel et/ou les collègues de travail et/ ou les partenaires en dehors de l’hôtel et/ou le conjoint ou partenaire « fixe» Type d’interconnexion Type de partenaire des personnels hôteliers Partenaire régulier (Conjoint ou Fiancé) Type C + Dans les Hôtels Clients d’hôtel + En dehors de l’hôtel Collègues de Travailleurs Autre travail du sexe partenaire + 0 + - ce type C de multipartenariat intéresse 25,4% des employés d’hôtel qui ont eu plus de 2 partenaires sexuels. - il est pratiqué par les personnels hôteliers de sexe féminin, âgés entre 27 et 35 ans, travaillant à la Réception, depuis 5 à 10 ans, mariés Les types B et C diffèrent par le fait que le premier type (B) a eu l’implication des travailleurs du sexe. Le point commun entre les types B et C est que ces personnels hôteliers constituent des groupes trait - d’union entre les touristes locaux ou internationaux et le reste de la population générale. De ce point de vue, les résultats de notre étude sont en accord avec ceux constatés en Turquie et à Santo Domingo en République Dominicaine. En Turquie, les conclusions ont été un peu plus alarmantes. Kocaoglu B, Hayran O, et Aral S affirment qu’il y a le risque de propagation des IST/VIH/SIDA par l’intermédiaire du secteur Tourisme du fait de la présence de 25% d’employés d’hôtel qui ont des rapports sexuels avec les touristes. Parmi les personnels hôteliers à Antananarivo, 30% ont déclaré avoir eu des rapports sexuels avec les clients d’hôtel. Si à Santo Domingo, la moyenne d’âge des enquêtés était de 31 ans, l’échantillon était constitué de 55,3% d’hommes. Pour ces hommes, le fait d’avoir eu des 134 rapports sexuels avec des haïtiennes et des personnes inconnues est considéré comme étant des facteurs de risque d’infection à VIH/SIDA. Tandis que pour les femmes séropositives, le fait d’avoir eu des rapports sexuels avec des touristes a une liaison significative avec leur statut sérologique. Les personnels hôteliers à Antananarivo sont âgés en moyenne de 32 ans ; la population masculine constitue 58% des répondants. Faute de moyens, la présente étude n’a pas pu faire les analyses sérologiques nécessaires pour faire le rapprochement entre état sérologique et type de partenaire sexuel auprès des personnels hôteliers à Antananarivo. Cependant, devant la proportion élevée des IST, les partenaires « inconnus » et l’implication des clients d’hôtel dans les maillages de rapports sexuels, les personnels hôteliers devraient constituer des groupes prioritaires dans la lutte contre la propagation de l’infection à VIH/SIDA Le Type D de multipartenariat concerne les personnels hôteliers qui ont des rapports sexuels avec les collègues de travail et/ou les partenaires en dehors de l’hôtel et le conjoint ou partenaire « fixe» sans implication ni des travailleurs du sexe ni des clients d’hôtel. Type d’interconnexion Type de partenaire des personnels hôteliers Partenaire régulier (Conjoint ou Fiancé) Type D - + Dans les Hôtels Clients d’hôtel 0 En dehors de l’hôtel Collègues de Travailleurs Autre travail du sexe partenaire + 0 + 34,8% des employés d’hôtel qui ont eu plus de 2 partenaires sexuels en sont concernés - Dans ce groupe, on rencontre beaucoup plus de personnels hôteliers de sexe masculin, travaillant dans les hôtels de classe 3 depuis 5 à 10 ans, âgés entre 27 et 35 ans, mariés 135 - 3 personnes sur 10 appartenant à ce groupe ont déclaré avoir présenté des écoulements et/ou ulcérations génitaux au cours des 12 derniers mois Si des études antérieures effectuées en Chine par LAU T.J. en 2001 (73)et en Thaïlande par Podhisita en 1994 sur les « bridge populations » ont décrit l’état de « passerelle » seulement entre les travailleurs du sexe et le reste de la population générale, la présente étude a permis de voir les différentes facettes des interconnexions de rapports sexuels : elle ne s’est pas seulement limitée au cas des travailleurs du sexe vers le reste de la population générale, mais elle a prouvé que même si les travailleurs du sexe ne sont pas impliqués, certaines intrications de comportements sexuels revêtent aussi un niveau élevé de risque de transmission des IST/VIH/SIDA Les cas d’interconnexion « masquée » Il est appréciable de constater que 34,6% des enquêtés n’avaient qu’un seul partenaire sexuel au cours des 12 mois précédant l’enquête. On rencontre surtout ce genre de comportement chez les personnels hôteliers de sexe féminin travaillant dans les hôtels de classe 3 et âgés entre 18 et 26 ans, ou plus de 36 ans. Malheureusement, dans ce groupe, 19% ont présenté des symptômes d’IST au cours des 12 derniers mois malgré qu’ils n’aient eu de rapports sexuels qu’avec un seul partenaire, lequel n’est autre, dans la plupart des cas, que le conjoint. Ces personnels hôteliers deviennent ainsi involontairement des groupes passerelles, mais les interconnexions ne sont pas évidentes car elles sont liées au comportement du partenaire. Dans l’idéal, il aurait fallu poser les mêmes questions d’enquête comportementale auprès des partenaires des personnels hôteliers pour avoir les détails du maillage des rapports sexuels entre les individus. Groupe réellement à moindre risque Le seul groupe pouvant vraiment être considéré comme étant à moindre risque est celui constitué de 5% d’enquêtés qui déclarent n’avoir pas eu de rapports sexuels au cours des 12 mois précédant l’enquête. En effet, aucun n’a présenté de symptômes de nature à faire craindre une Infection Sexuellement Transmissible Ce petit groupe, si minime soit – il, et prônant l’abstinence sexuelle constituerait un potentiel éducateur pair au sein du domaine de l’Hôtellerie. 136 Un flash sur les interconnexions de rapports sexuels pratiquées par les personnels hôteliers montre certains portraits communs : Premier portrait commun: PLUS DE DEUX PARTENAIRES SEXUELS (62%) avec UNE MOYENNE DE 3,5 Ce portrait a été un peu esquissé par Randrianirina F.J. et Gonzales G. à SainteMarie en 1998. En effet, ils ont rapporté qu’à Sainte-Marie, 41,5% des enquêtés ont eu des partenaires dont le nombre est égal ou supérieur à 2 au cours des 12 derniers mois. Cependant, l’étude effectuée à l’époque n’a pas spécifiquement déterminé les groupes passerelles. Lors du MICS 2000 (74), le taux provincial d’Antananarivo concernant le multipartenariat sexuel est de 10%. Nous ne devons pas nous réjouir de ce taux car, il ne reflète donc pas la gravité de la situation au niveau des personnels hôteliers. Deuxième portrait commun : NON UTILISATION DU PRESERVATIF 95% n’utilisent pas le préservatif parmi les 65% de personnels hôteliers d’Antananarivo ayant plus de 2 partenaires sexuels Par contre, selon les résultats observés par Randrianirina F.J. et Gonzales G à Sainte – Marie en 1998, il semble que 66,7% des enquêtés (incluant des employés d’hôtel et de bar) âgés entre 10 et 29 ans aient utilisé le préservatif lors du dernier rapport sexuel. Est –on alors en mesure de déduire que les personnels hôteliers de Sainte-Marie sembleraient donc utiliser beaucoup plus le préservatif ?. De plus, il nous a fallu reconnaître que les résultats encourageants du MICS 2000 ne pouvaient refléter la gravité de la situation auprès des personnels hôteliers. Si lors du MICS 2000, dans la région d’Antananarivo 24% des hommes sont à haut risque car ils n’utilisent pas le préservatif, en 2002 notre étude a montré un taux alarmant de 95% de non utilisation du préservatif chez les travailleurs de l’Hôtellerie. Troisième portrait commun : FREQUENCE ELEVEE DES IST chez les types A, B, C, D de multipartenariat et même chez ceux ayant un partenaire unique 137 Quant à l’autodéclaration d’IST, nos résultats correspondent à ceux observés lors de l’enquête MICS 2000 pour les ulcérations génitales. En effet, les résultats chez les personnels hôteliers de 14% rejoignent ceux du MICS 2000 qui sont de 14,6% au cours des 12 derniers mois précédant l’enquête. Par contre, concernant les écoulements génitaux, les proportions diffèrent considérablement : si en 2000, 5,7% des enquêtés ont déclaré avoir eu des épisodes d’écoulements génitaux dans la population générale, en 2002, 30,5% des personnels hôteliers déclaraient ce symptôme au cours des 12 derniers mois. De plus, si on se fie aux statistiques globales d’antécédents d’IST lors du MICS 2000 (14% UG et 5,7% EG) et en considérant les différents types de multipartenariat chez les personnels hôteliers, grand est notre étonnement de constater que 39% de ceux ayant le type A, 58% le type B, 57% le type C, et 33% le type D ont eu des antécédents d’IST. Ce taux national de prévalence est peu indicatif de la gravité de la situation des IST au niveau de personnels hôteliers d’Antananarivo. Quatrième portrait commun : CARACTERISTIQUES SOCIO - DEMOGRAPHIQUES SPECIFIQUES DES PARTENAIRES DES PERSONNELS HOTELIERS - Dans la moitié des cas, les personnels hôteliers et leurs partenaires se rencontrent pour la première fois, - les partenaires sont des personnes âgées entre 25 et 50 ans. Un quart des partenaires sont des jeunes de moins de 25 ans, célibataires et étudiants ou stagiaires en Hôtellerie. - Les partenaires « clients d’hôtel » sont venus à Madagascar dans la plupart pour le Tourisme et voyagent seuls. - Les autres partenaires appartiennent aux autres catégories socio professionnelles de la société : des cadres, des artisans, des commerçants, des chômeurs, des employés d’usine, des touristes. - Dans la majorité des cas, les personnels hôteliers se soucient peu de connaître en profondeur les occupations, la situation matrimoniale de leurs partenaires sexuels. L’on se demande si ces comportements sexuels sont tout 138 simplement favorisés par le milieu hôtelier car les dits employés semblent agir ainsi tout simplement pour leur plaisir, à l’exception de quelques - uns qui espèrent trouver leurs époux (ses) à travers ces relations. Au total, premièrement à Madagascar si jusqu’à ce jour, seuls les malades d’IST sont considérés comme étant le premier groupe diffuseur d’IST d’abord et potentiellement du VIH/SIDA, notre étude a eu l’avantage de déterminer que d’autres groupes de population constituent des GROUPES PASSERELLES dans la transmission des IST/VIH/SIDA. Ce sont les PERSONNELS HOTELIERS. Ils ont une part de responsabilité dans l’entretien de la dynamique d’évolution de l’épidémie à sa phase précoce vers sa phase avancée. Des études menées dans la population générale d’un côté en Thaïlande pour l’identification des groupes passerelles dans la propagation du VIH/SIDA ont démontré aussi que les « bridge population » sont surtout les hommes thaïlandais ayant eu des rapports sexuels avec les travailleurs du sexe et leurs partenaires réguliers au cours des 12 derniers mois. La proportion de ces hommes est de 40% dont 30% sont mariés. D’un autre côté, en Chine en 2001 par Lau T qui a trouvé que 32,5% des « bridge population » sont des hommes âgés entre 31 et 40 ans, de niveau d’instruction inférieur et qui ont eu des rapports sexuels avec les travailleurs du sexe. Pour espérer la réussite d’un programme de prévention contre le VIH/SIDA comme ce qui est en cours en Thaïlande, l’identification des groupes passerelles revêt ainsi un intérêt certain. De telles études devraient être explorées pour le cas de Madagascar. La comparaison du risque vis-à-vis du VIH entre les personnes évoluant à l’intérieur de l’hôtel et les personnes en dehors de l’hôtel constitue une limite à notre étude. D’autres recherche peuvent ainsi être envisagées. Comme cette étude comparative effectuée en Angleterre à Devon et à Cornwall sur les comportements sexuels des employés d’hôtel et des jeunes en dehors de l’hôtel, il a été constaté que les personnels hôteliers sont plus à risque à avoir des rapports sexuels occasionnels que les personnes se trouvant en dehors de l’hôtel. Malheureusement, notre étude s’est seulement limitée au niveau des personnels hôteliers. Qu’en est-il alors de ceux qui sont en dehors de l’hôtel et des autres services connexes au Tourisme, à savoir les guides, les transporteurs, les agents de voyage et Tours opérateurs, les animateurs, etc,… Par conséquent, des études plus approfondies et multisectorielles devraient être entreprises pour nous permettre 139 d’apprécier l’état actuel des comportements sexuels des travailleurs du secteur Tourisme en général et ce sur toute la Grande Ile. De même, des études s’avéreraient nécessaires au niveau des touristes et des visiteurs ou voyageurs qui circulent à travers le pays. Deuxièmement, certains personnels hôteliers sont plus considérés à HAUT RISQUE car ils présentent de taux élevés d’antécédents d’IST ; ils n’utilisent pas le préservatif, et certains hommes ont des rapports sexuels avec des hommes. Troisièmement, La pratique de « l’intermédiaire pour de l’argent» au sein de l’hôtel constitue le point commun de tous les personnels hôteliers enquêtés. Ainsi, en n’ayant qu’un seul partenaire sexuel ou en n’ayant pas du tout de rapports sexuels, certains personnels hôteliers sont à moindre risque mais ils entretiennent le risque pour les autres individus côtoyant le milieu hôtelier. Serait – on alors en mesure de déduire qu’on est en présence d’un vrai réseau de « proxénétisme » parmi les personnels hôteliers ? Malheureusement, dans l’interprétation de ce résultat, nous restons pionnière car aucun document mis à notre disposition au cours de cette étude n’a mis en exergue le danger entraîné par ce rôle d’intermédiaire joué par les personnels hôteliers dans le risque de propagation de l’infection à VIH/SIDA. En ne courant pas lui - même le risque d’infection à VIH/SIDA, le personnel hôtelier se livre à la pratique du « proxénétisme », lequel favoriserait les interconnexions entre les autres personnes (touristes, travailleurs du sexe, les autres partenaires des deux groupes, …). Toutefois, nos résultats pourraient servir de piste ou de catalyseurs pour d’autres recherches. Utilisant les notes de Barnet T, indiquant qu’au sein du secteur Tourisme et donc dans l’Hôtellerie, le risque de la transmission du Sida doit être réduit ou prévenu sur 2 terrains, à savoir, des touristes aux nationaux d’abord, puis des nationaux qui travaillent dans ce secteur au reste de la population générale. Groupes passerelles nouvellement connus à l’issue de notre étude, désormais les personnels hôteliers doivent constituer des groupes prioritaires dans la lutte contre les IST/VIH/SIDA Concernant la méthodologie mise en oeuvre lors de notre étude, elle s’est inspirée du nouveau questionnaire proposé par l’ONUSIDA. L’outil de collecte de données utilisé a présenté un intérêt certain pour une meilleure compréhension de la dynamique de l’épidémie de VIH dans un contexte où la transmission de type hétérosexuel est prédominante. En effet, d’une part, le questionnaire a permis de voir en détail les maillages des interconnexions de rapports sexuels entre les individus. D’autre part, le traitement et l’analyse des données recueillies conformément au questionnaire ont été sensiblement complexes pour les raisons ci après : - du fait de la longue période de crise qui a prévalu à Madagascar durant le premier semestre 2002, les interviews et les entretiens ont pris trop de 140 temps, ce qui de surcroît a provoqué l’allongement du temps nécessaire à l’analyse et la rédaction des conclusions. - le budget initialement établi a été révisé à la hausse car les contacts primaires avec les opérateurs touristiques, la détermination de l’échantillon et le volet « formation au logiciel d’analyse » ont pris beaucoup plus de temps. La méthode du sondage à deux degrés a été utilisée car l’établissement de la liste de tous les personnels hôteliers à Antananarivo est jugé trop difficile compte tenu de la fluctuation permanente du nombre de travailleurs dans les hôtels. Concernant l’entrevue personnelle, bien que l’entretien soit considéré comme étant une technique plus souple et donnant un taux élevé de réponses, il présente l’inconvénient de créer des biais dans les réponses, en ce sens que les réponses peuvent être formulées de façon à plaire à l’enquêteur. Face à une telle situation, des efforts personnels ont été déployés par nos soins pour que les sources d’erreur soient vérifiées et réduites au minimum. De plus, associée à une approche qualitative par focus group par exemple, l’étude aurait pu approfondir certains facteurs de comportement sexuel : tels la perception par les personnels hôteliers du risque par rapport à leur propre sexualité, et la conception de ces personnels concernant le comportement sexuel à moindre risque,… En principe, pour mieux comprendre la nature des interconnexions, il fallait obtenir les mêmes données pour toutes les personnes ( travailleurs de sexe et clients d’hôtel) ayant une activité sexuelle avec les personnels hôteliers. Aussi, des efforts devraient - ils être entrepris pour dissuader les opérateurs touristiques et tous les Décideurs pour faire réussir un programme de prévention du SIDA au sein des établissements hôteliers et même dans le secteur Tourisme en général. Les activités y afférentes devraient cibler toutes les personnes concernées, sans exception, y compris les touristes. Ce qui nous amène à faire quelques recommandations. 141 142 EN DEHORS DE L’HOTEL MAISON DANS L ’HOTEL Amant, Petit s amis , partenaire extra - c onjugual Travailleurs du Sexe PERSONNEL HOTELIER Partenaire Régulier Collè gue D e Travail Figure 17 : Interconnexions des rapports sexuels entre les individus via les personnels hôteliers au cours des douze derniers mois (Type A) 142 143 EN DEHORS DE L’HOTEL DANS L’HOTEL MAISON CLIENT D’HOTEL Amant, Petits amis, partenaire extra- Travailleurs du sexe PERSONNEL HOTELIER Partenaire Régulier Collègue De Travail Figure 18 : Interconnexions des rapports sexuels entre les individus via les personnels hôteliers au cours des douze derniers mois (Type B) 143 144 EN DEHORS DE L’HOTEL MAISON DANS L’HOTEL CLIENT D’HOTEL Amant, Petits amis, partenaire extra- Partenaire Régulier PERSONNEL HOTELIER Collègue De Travail Figure 19 : Interconnexions des rapports sexuels entre les individus via les personnels hôteliers au cours des douze derniers mois (Type C) 144 145 EN DEHORS DE L’HOTEL MAISON DANS L’HOTEL Amant, Petits amis, partenaire extra- PERSONNEL HOTELIER Partenaire Régulier Collègue De Travail Figure 20 : Interconnexions des rapports sexuels entre les individus via les personnels hôteliers au cours des douze derniers mois (Type D) 145 146 : RECOMMANDATIONS « Réduire le risque d’IST/VIH/SIDA chez les personnels hôteliers » 146 147 L’épidémie du VIH/SIDA est l’une des difficultés majeures à laquelle font face le développement économique et le progrès social. Le VIH/SIDA est devenu une terrible menace pour le monde du travail, et le secteur du Tourisme et donc l’Hôtellerie. Avec le défi engagé par le Ministère du Tourisme d’atteindre une arrivée de 500.000 touristes en l’an 2007 (4), l’augmentation du nombre des travailleurs dans l’Hôtellerie sera importante, accroissant ainsi la proportion des personnes à haut risque, celle à risque ainsi que celle à moindre risque d’infection à VIH. Aussi, un projet de développement économique associé au Tourisme ne peut-il se concevoir sans un programme de prévention contre les IST/VIH/SIDA. La mise en œuvre d’un tel programme serait une garantie non négligeable pour un milieu de travail favorable à la santé des travailleurs. (31) (75) Après avoir détaillé les résultats de la présente étude, nous appliquons toujours la méthodologie de la logique horizontale et verticale pour formuler dans le présent chapitre les recommandations et suggestions susceptibles d’améliorer le comportement sexuel et la santé des personnels hôteliers face au risque de propagation des IST/VIH/SIDA. La méthode de planification participative qui s’intitule : Méthode de Planification de Projet orienté par Objectif ou Ziel Orienterde Project Planung (ZOPP) a été adoptée et appliquée.(76) (77) Dans la mise en œuvre de cette méthode participative, nous élaborerons quelques suggestions que nous discuterons avec les décideurs, les opérateurs touristiques et les travailleurs de l’Hôtellerie qui constituent les parties prenantes du projet. A l’issue de cette phase, nous établirons le projet final de prévention contre les IST/VIH/SIDA dans les hôtels. Au cours de cette suggestion de projet, plusieurs phases seront abordées : - Phase 1 : Détermination des parties prenantes au projet - Phase 2 : Etablissement de l’arborescence des problèmes - Phase 3 : Etablissement de l’arborescence des objectifs - Phase 4 : Elaboration du Cadre Logique PHASE 1 : DETERMINATION DES PARTIES PRENANTES AU PROJET 147 148 Les parties prenantes sont représentées par les entités qui sont affectées par le problème, ou faisant partie de la cause du problème ou faisant partie de la solution, ou directement ou indirectement impliquées par le problème actuel. Tableau XLII : Parties prenantes par rapport à leur apport ou leur bénéfice au projet « Réduire le risque d’IST/VIH/SIDA chez les personnels hôteliers » PARTIES APPORT AU PROJET BENEFICE DU PRENANTES PROJET - Temps Personnels Hôteliers - Amélioration de l’état de - Participation active à la santé réalisation du projet - Prévention contre les sectoriel de prévention IST/VIH/SIDA - Dignité des personnels hôteliers - Temps Propriétaires d’hôtel, Employeurs, Gérant d’hôtel - Entreprise indemne des impacts néfastes du - Ouverture au programme de VIH/SIDA prévention sur le lieu de travail - Coopération avec les - Internationalisation du employés programme - Mise en dispositif place de permanent d’évaluation de la situation Ministère du Tourisme - Reconnaissance de la Contribution prise en compte du secteur Développement Tourisme et donc du Tourisme durable domaine de l’Hôtellerie dans les programmes nationaux - Facilitation 148 et au d’un 149 Coordination de toutes les initiatives de nature à favoriser les interventions dans les hôtels - Appui technique et soutien financier Touristes Ouverture aux - Voyage dans un pays où programmes de prévention le risque d’avoir le SIDA contre les IST/VIH/SIDA est moindre - Sensibilisation des touristes et respect des employés Famille des employés Ouverture d’hôtel aux - Harmonie du couple, programmes de prévention famille contre les IST/VIH/SIDA indemne de l’infection à VIH - Bien-être familial Travailleurs du sexe Ouverture aux - Sensibilisation des programmes de prévention Travailleurs du sexe contre les IST/VIH/SIDA - Respect de leur corps - Protection de leur santé et de leurs partenaires hôteliers 149 150 PHASE 2 : Elaboration de l’arbre à problème Propagation du VIH, Instabilité sociale et absence de bien – être global des Malgaches Absence de Développement Durable associé au TOURISME Main d’œuvre affaiblie par le VIH Elévation de la seroprevalence au VIH/SIDA Grossissement du « POOL DIFFUSEUR » stigmatisation du secteur hotelier Comportements sexuels à risque chez les personnels hôteliers : Passerelles dans la transmission des IST/VIH/SIDA Non utilisation du préservatif Multipartenariat et Interconnexion des partenaires sexuels Masculin marié, 36 à 44 ans 2 Sexes, mariés 27 à 35 ans Ancienneté : 0 à 10 ans Masculin Célibat, 27 à 35 ans Partenaires inconnus Partenaires sexuels - 25 à 50 ans - Travailleur/Etudiants - Malagasy - Touristes seuls - Mariés 150 Raisons de non utilisation : -Utilise autre méthode de planification familiale (orale/injectable) -Anormal -Refus du partenaire -Fausse croyance sur le préservatif -Bonne santé apparente -Diminution plaisir -Echec antérieur -Difficulité propostion -Confiance réciproque Prévalence élevée des IST mal traités Proxénétisme 151 Stabilité sociale générale et bien – être PHASE 3 : Elaboration de l’Arbre à Objectif global des Malgaches Développement Durable associé au TOURISME Stabilisation de la seroprevalence au VIH/SIDA Comportements sexuels à moindre risque chez les personnels hôteliers : Personnes-Relais dans la lutte contre la transmission des IST/VIH/SIDA Utilisation du préservatif Partenaire sexuel unique et Fidélité réciproque Masculin marié, 36 à 44 ans 2 Sexes, mariés 27 à 35 ans Ancienneté : 0 à 10 ans Masculin Célibat, 27 à 35 ans Partenaires sexuels - 25 à 50 ans -Travailleurs/Etudiants - Malagasy - Touristes seuls - Mariés Partenaires inconnus 151 Raisons d’utilisation : - Planification Familiale - Normale - Consentement du partenaire - Absence de fausse croyance sur le préservatif - Rester en Bonne Santé - Augmentation du plaisir - Bonne manipulation - Proposition facile - Confiance Diminution de la prévalence des IST IST traitées Dignité des personnels hôteliers sur le lieu de travail PHASE 4 : MATRICE DE CADRE LOGIQUE 1. Méthodologie de réalisation (76) (77) La Matrice de cadre logique est une feuille de travail qui résume le schéma de conception du projet. Elle permet de transformer une stratégie de projet en une matrice de projet. SOURCES DE DESCRIPTION HYPOTHESES VERIFICATION Objectif d’ensemble L’objectif auquel le projet contribuera (fixé par le Objectif de projet : pays) L’objectif qui sera atteint La à la fin du projet source dans Toutes les conditions laquelle les données qui seront doivent trouvées remplies pour vérifier si les l’objectif être pour de que projet indicateurs ont été contribue à l’objectif réalisés. Descripteurs de projet d’ensemble. Description de l’objectif du projet en termes de qualité, quantité, durée t Résultats localisation possible Les objectifs qui seront La source dans Toutes les conditions atteints pendant la durée laquelle les données qui du projet seront doivent trouvées remplies pour vérifier si les l’objectif être pour de que projet indicateurs ont été contribue à l’objectif réalisés. Descripteurs de résultats d’ensemble Description des résultats du projet en terme de qualité, quantité, durée, et localisation possible ACTIVITES Ce qui sera fait pour atteindre les résultats Les conditions qui doivent être remplies pour que les activités soient mises en œuvre DESCRIPTEURS D’ACTIVITE Moyens ou ressources nécessaires pour entreprendre les activités 2. La logique d’intervention (77) Avant d’entreprendre les activités, certaines conditions préalables doivent remplies. Les parties en dehors du projet rempliront ces conditions préalables. 152 être Si les activités se déroulent avec succès au cours du projet, et si les parties extérieures au projet assurent que certaines hypothèses importantes sont confirmées, alors le résultat sera réalisé. Si le projet atteint les résultats, et les autres parties extérieures au projet assurent que certaines hypothèses importantes sont confirmées, alors l’objectif du projet sera atteint. Si le but du projet est atteint à la fin de la durée du projet , et que des hypothèses importantes sont confirmées, alors l’ensemble des objectifs sera atteint. Figure 21 : La logique d’intervention dans le ZOPP Effet désiré Produit Notre effort Plus 153 Leur effort 3. Description du projet Tableau XLIII : Matrice du Cadre logique relatif au projet « Réduire le risque d’IST/VIH/SIDA chez les personnels hôteliers » Objectif d’ensemble Objectif projet Description Stabiliser la séroprévalence nationale au VIH à moins de 1% Sources de vérification de Comportements sexuels à moindre risque chez les personnels -Rapport annuel hôteliers : Personnes – relais dans la lutte contre la surveillance propagation des IST/VIH/SIDA comportementale Hypothèses de Opérateurs : Ouvert au programme de prévention sur le lieu de travail Gouvernement : -Rapport des résultats du -reconnaissance de la prise en projet compte du secteur hôtelier dans les -Autres documents pour programmes nationaux vérifier et prouver que -Facilitation de la réalisation des l’objectif du projet est atteint interventions dans les hôtels -Soutien financier Descripteurs de - % de personnels hôteliers ayant des comportements sexuels à moindre risque projet - % de personnels hôteliers formés comme personne –relais dans la lutte contre les IST/VIH/SIDA 154 RESULTATS SOURCES DE VERIFICATION 155 HYPOTHESES Résultat 1 Résultat 2 Résultat 3 Résultat 4 Partenaire sexuel Constance de Dépistage volontaire et Mise en place d’un -Rapport annuel de unique et Fidélité l’utilisation correcte du confidentiel du VIH et milieu de travail sûr et surveillance réciproque entre préservatif (79) partenaires non infectés Traitement précoce des sain (31) (75) IST comportementale -Rapport des résultats (78) du projet Décideurs : Ouverture au programme de prévention sur le lieu de travail -Reconnaissance de la prise en compte du secteur hôtelier dans les -Autres documents programmes nationaux pour vérifier et prouver que l’objectif du projet est atteint -Facilitation de la réalisation des interventions dans les hôtels -Soutien technique et financier DESCRIPTEUR R1 DESCRIPTEUR R2 - % de personnes non - % de personnes infectées fidèles à un partenaire sexuel - % de personne DESCRIPTEUR R3 DESCRIPTEUR R4 - % de travailleurs ayant eu connaissance déclarant avoir toujours de leur statut utilisé le préservatif sérologique vis-à-vis du VIH lors d’un dépistage avec les partenaires volontaire et - % d’hôtels ayant élaboré et mis en application des codes de conduite spécifiques 156 déclarant avoir pu vivre sexuels confidentiel aux entreprises une harmonie conjugale - % d’employeurs ayant hôtelières eu recours au dépistage volontaire et - % d’hôtels ayant mis confidentiel du VIH en place un programme - Existence d’un service de lutte contre le VIH de santé reproductive sur les lieux de travail - % de personnes ayant eu des antécédents d’IST au cours des 12 derniers mois précédant l’enquête - % de cas d’IST traités selon les méthodes de l’Approche Syndromique Activité 1.1 Activité 2.1 Former des éducateur Pour les hommes Activité 3.1 - Informer sur la Activité 4.1 - Organiser des - Faciliter la réalisation – pairs : mariés méthode, le lieu, les réunions consultatives des interventions dans * de sexe masculin, 27 à 35 ans, célibataire Condom masculin conditions, la entre employeurs et les hôtels par les (CM) confidentialité des tests travailleurs sur la 157 Opérateurs * de sexe masculin, 36 - Faire prendre soin de à 44 ans, mariés de dépistage politique appropriée - Accepter la mise en leurs partenaires et de - Recourir au dépistage, pour prévenir le rôle place des distributeurs leurs familles en lequel ne doit pas être d’intermédiaire et de préservatif dans les ans, mariés n’introduisant pas le une raison de apporter des solutions locaux de l’hôtel pour conseiller, et être VIH dans leur foyer : licenciement adéquates (exemple : les toilettes, en n’ayant pas - Informer que les Ist - Organiser des ou les vestiaires) comportement de rapports sont associées au réunions consultatives - Faire inclure par les * Rôle de l’homme sexuels avec VIH/SIDA et qu’un entre employeur et pouvoirs centraux dans dans la lutte (78) d’autres traitement précoce évite Travailleurs sur la les priorités de * Rôle de la femme personnes les complications politique appropriée programmation et de ou en utilisant - Mettre en place un pour prévenir la financement la toujours un CM Service de Santé ( selon transmission du VIH et distribution à lors de rapports les modalités de la protéger les travailleurs l’approvisionnement en sexuels législation du travail) et leurs familles, les préservatif extérieurs à leur pouvant diagnostiquer, clients d’hôtel, et les - Plaidoyer sur la * des 2 sexes, 27 à 35 un modèle de dans la lutte (78) • • relation régulière traiter de façon précoce travailleurs du sexe. - Seul le Préservatif et adéquat des IST, prévient la transmission suivre et conseiller les connaissance du statut sérologique - Former les travailleurs - Encourager les sur les précautions touristes à venir à IST universelles et les Madagascar en famille - Informer sur procédures à suivre lors ou en couple l’importance de de contacts avec du - Sensibiliser les sexuelle du VIH et des malades 158 l’utilisation constante et sang ou d’autres voyageurs (port, correcte du CM liquides organiques aéroport, gare routière) - De manière avant le départ, au interpersonnelle, - Elaborer le code de cours du voyage, et à motiver l’utilisation du conduite pour les l’arrivée sur les risques CM en y joignant le établissements hôteliers encourus en cas de plaisir sexuel comportements sexuels - Insister sur le fait à risque qu’un seul rapport sexuel pénétratif sans préservatif avec une personne apparemment en bonne santé suffit à transmettre le VIH Condom féminin (79) (80) (81) Avantages : homme libéré de la responsabilité de manipulation du 159 Condom, le CF ne serre Activité 1.2 Promotion de pas le pénis Activité 2.2 Pour les femmes l’harmonie conjugale Condom féminin (CF) (82) - Devoir de se protéger * Description du surtout pour les femmes cheminement du VIH si dont le mari est infidèle multipartenaire *Discussion avec les - Informer sur les avantages du CF : travailleurs sur les possibilité de mise en rapports sexuels en place des heures avant dehors du mariage et les rapports sexuels, les comportements à meilleure conduction risque élevés de la chaleur * Information, corporelle, Education sur les - Seul le Préservatif IST/VIH/SIDA prévient à la fois les (données grossesses non désirées épidémiologiques, et la transmission voies de transmission, sexuelle du VIH et des complication, impacts IST sur individu, famille, - Les femmes souffrent 160 travail, communauté, des conséquences liées pays) aux IST plus longues et plus douloureuses : Grossesse Extra – Utérine, inflammations pelviennes et la stérilité Activité 1.3 Programme d’éducation spécifique à l’intention des hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes Activité 1.4 Campagne ciblée sur les nouveaux recrus et les jeunes travailleurs concernant : - l’abstinence sexuelle en dehors d’un couple en union - les rapports sexuels 161 sans pénétration RESSOURCES -Ressources humaines : Educateur, Médecin, Jeunes -Ressources matérielles : Fourniture de bureau, Matériel nécessaire pour la communication orale (salle de réunion, flip chart, affiches, dépliants,…),…etc - Ressources financières RESSOURCES -Ressources humaines : Educateur, Médecin, Jeunes, Homologue utilisant toujours le préservatif -Ressources matérielles : Fourniture de bureau, Matériel nécessaire pour la communication orale (mannequin de simulation) Echantillon de condom masculin et condom féminin,…. Etc - Ressources financières RESSOURCES -Ressources humaines : Educateur, Médecin, Jeunes -Ressources matérielles : Fourniture de bureau, Matériel nécessaire pour la communication orale (salle de réunion, flip chart, affiches, dépliants,…) - Médicament : kits IST …..etc - Ressources financières RESSOURCES -Ressources humaines : Educateur, Médecin, Jeunes - Ressources matérielles : Fourniture de bureau, Matériel nécessaire pour la communication orale (salle de réunion, flip chart, affiches, dépliants,…),…etc - Ressources financières 162 CONCLUSION Certes, du point de vue rentrée des devises, ouverture aux divers marchés d’exportation, création d’emplois et développement des activités connexes (artisanat, agriculture, etc…), les apports économiques du Secteur Tourisme et donc de l’Hôtellerie ne sont plus à discuter. Mais en plus des dangers causés par le phénomène d’acculturation et l’émergence du tourisme sexuel, l’on a noté des problèmes très épineux concernant les comportements sexuels des travailleurs dans l’hôtellerie. Ce qui nous permet de déduire que le Tourisme a ses effets positifs comme il a ses effets négatifs. Toutefois, il ne nous semble pas opportun de conclure péremptoirement qu’il s’agit là d’une activité à promouvoir ou au contraire à proscrire, selon que l’on accorde plus de poids à l’un ou à l’autre des effets constatés. La question est donc de savoir si le tourisme doit être vraiment l’un des axes principaux d’une politique de développement économique. Concernant la lutte contre les IST/VIH/SIDA et particulièrement dans l’hôtellerie, la propagation de l’épidémie à VIH/SIDA devrait être réduite à plusieurs niveaux : - des touristes aux nationaux qui travaillent dans les hôtels ; - des travailleurs du sexe aux nationaux qui travaillent dans les hôtels - des personnels hôteliers au reste de la population générale Ces différents groupes de personnes resteraient étrangers les uns des autres sans les personnels hôteliers. Les interconnexions créées lors des rapports sexuels entre les individus entretiennent la dynamique de propagation des IST et par conséquent de l’infection à VIH/SIDA. Malgré que notre étude se soit limitée à l’étude de l’Hôtellerie seule, nos résultats montrent que le moment est venu pour se pencher sur des interventions en faveur des personnels hôteliers ou d’une hôtellerie prospère et indemne de l’infection à VIH. Et c’est à juste titre que la Déclaration d’engagement sur le VIH/SIDA prononcée à la session spéciale de l’Assemblée Générale des Nations Unies (UNGASS) en juin 2001 a mis un accent particulier sur la promotion des droits fondamentaux des personnes comme moyen de faire reculer l’épidémie du Sida. Désormais, un développement économique associé au Tourisme ne peut se concevoir sans un programme de prévention contre les interconnexions et comportements à risque ainsi que les IST/VIH/SIDA. La fragilité des économies des pays en développement, la précarité conséquente de leurs cultures, le risque potentiel d’explosion de l’infection à VIH/SIDA, et les différentes options qui se présentent aux 164 responsables du Tourisme, incitent à envisager non seulement la recherche d’une maîtrise des activités touristiques et donc de celles de l’hôtellerie, mais aussi une conception sûre et prudente tant sur l’importance relative à accorder au secteur Tourisme dans l’économie en général, que sur les moyens à y mettre en œuvre et sur l’organisation à y mettre en place. 165 ANNEXE 1 LETTRE D’ENGAGEMENT Je, soussignée, RAKOTOMANANA Andrimbazotiana Harilaza, numéro matricule 8953 à la Faculté de Médecine d’Antananarivo m’engage à garder la confidentialité des renseignements et documents que votre établissement pourrait mettre à ma disposition dans le cadre de la préparation de ma thèse en vue de l’obtention du diplôme de Doctorat en Médecine. Antananarivo le, 3 Juin 2002 Destinataire : Monsieur / Madame ………... ……………………………… ………………………………. Signature Annexe 2 : Liste des Hôtels à Antananarivo Hotel Tonton Hotel Tsimialona Hotel de l'île Hotel Zaodahy Ile Bourbon Lapasoa au Bolidor Mada confort La Cascade Market hotel Le Damier Besoa Apart Isoraka Hotel Le Kartala Njato hotel Njiva hotel Pavillon de jade Résidence du Zoma Hotel Andry Sweet home Taj hotel Lapan'ny Vahiny Hotel Sakamanga Castello Motel Hotel Amigo Hotel GV INN Hotel Grégoire La Muraille de chine La Résidence Hotel Radar Hotel Shanghai Hotel Silver Star Select Hotel Karibotel Le Ragouly Prinz hotel Radama Hotel Hotel Zazou White palace Mellis Hotel Hilton Madagascar Aina hotel Apart hotel Auberge au bon accueil Belle vue Hotel Moonlight Bridge hotel Capucine Chez Guillaume Club Double M Hotel Bik-é-Eddy Hotel des Tropiques Hotel Gite d'étape Hotel Indri Hotel Indra Hotel La Parine Hotel La Pinède Hotel Lambert Hotel le Relais des pistards Hotel Nishate Hotel Ny Hasina Résidence du Rova Tropic Asia Sunny Hotel Chez Francis Le Golden Hotel Anjary Hotel Colbert Royal Palissandre Motel de Tana Hotel Ibis Hotel La Concorde Hotel Relax Hotel Tiana Hotel Roger Hotel Raphia Annexe 3 : Outils de collecte de données Section 1 : Famantarana ny mpamaly, ny toerana honenany sy ny hotel hiasany 101 Fokontany honenana 102 Famantarana ny mpamaly 103 Famantarana ny mpanadihady 104 Fanadihadiana mitokana Fitsidihana 1 Fitsidihana 2 Fitsidihana 3 Daty Mpanadihady Manao ahoana tompoko. Ny anarako dia (milaza ny anarany ny mpanadihady). Tonga eto aminao izahay hanao fanadihadiana amin’ireo olona miasa ami’ny hotely mba ahafantarana bebe kokoa ny zava-misy eo aminareo mpiasan’ny hotely sy ireo olona mifanerasera aminareo eo anivon’ny hotely na izany touriste na samy mpiara-miasa na olona hafa ivelan’ny hotely mihitsy. Hametraka fanontaniana vitsivitsy aminao aho momba izany. Mety hanahirankirana kely ny hamaly ny fanontaniana nefa aza manahy fa ho tsiambarantelo tanteraka ny resaka ifanaovantsika. Tsy ho voasoratra ami’ity valim-panontaniana ity mihitsy ny anaranao. Afaka tsy mamaly izay fanontaniana tsy tianao hovaliana ianao, nefa na izany aza ny famalianao ireo dia ahafahanay mamantatra bebe kokoa ny fisainana, ny fomba fanaon’ny olona amina fomba fihetsika iray indrindra eto anivon’ny hoteky. Am-pitiavana tanteraka no anasanay anao handray anjara amin’ity asa fikarohana ity. Haharitra eo ho eo amin’ny fahefakadiny eo ny resantsika. Ka vonona ny handray anjara ve ianao? Valiny 107 - Resaka nizotra tsara 1 - Tsy nisy olona 2 - Nandà 3 - Tapaka antenantenany 4 - Hafa (mariho) 5 Fanamarihan’ny mpandridra ankapobeny Sonia Daty SECTION 2 : Famantarana ny mpamaly fanontaniana N° FANONTANIANA 201 Mariho ny sexe ny mpamaly fanontaniana 202 Firy taona ianao tamin’ny fitsingerenan’ny taona nahaterahanao farany ? VALINY Lahy Vavy ……….Taona TF TM CODES 1 2 Mifindra any @ 203 Inona no asanao ao amin’io hotely iasanao io? 204 Firy taona na volana izay ianao no teo amin’io asanao io? [Raha latsaky ny 1 volana, mariho 00] 205 Inona no fitaovana hahazoanao vaovao ? 206 Efa nandia sekoly ve ianao ? 207 Taona faha firy no vitanao farany tany antsekoly ? 208 Mahay mamaky teny ve ianao? 209 Hafiriana izay no nipetrahanao teto? [Raha hatrizay fahazaza , mariho 98] 210 Foko inona no misy anao ? 211 Misy antokom-pinoana arahianao ve ? 212 Miantoka na miahy zaza na olona ve ianao any an-trano? [Raha ENY, FIRY NO ISANY?) ...................................... TM __ __ ___Volana __ __ ___ Taona TM Tsy misy Radio Télé Gazety Izy rehetra TM Eny Tsia Primaire Secondaire 1er cycle Second 2nd cycle Supérieur Eny Tsia Isan’ny taona : TF TM .............................................. TF TM Tsy misy Katolika Silamo Prostestanta FJKM Vavolombelon’i Jehovah Hafa : .........................……. Isan-jaza : ___ ___ ___ Tsia 99 1 2 3 4 5 9 1 2 1 2 3 4 1 2 208 } } 209 } } 1 2 3 4 5 6 Section 3 : Aretina azo avy amin’ny firaisana ara-nofo « Izaho aho dia hametraka fanontaniana momba ny fahasalamanoa ara-pananahana indrindra ny tato anatin ‘ny heritaona » 301 Misy olona na lahy na vavy manaintaina Eny rehefa mivalan-drano na misy tsiranoka tsy dia mahazatra mivoaka eo amin’ny Tsia filahiana na ny fivaviana izany hoe “perte”. Efa nisy ireo seho ireo ve ianao hatrizay ? 1 2 303 302 303 304 305 306 307 308 309 310 Hoviana no nisy ireo seho ireo farany ianao? Amin’izao fotoana izao, mahatsiaro fanaintainana ve ianao rehefa mivalandrano? Firy andro izay ianao no nahatsapa io fanainatainana io? Tato anatin’ny 24 ora, nisy tsiranoka tahaka nana na koa perte ve mivoaka amin’ny filahianao na ny fivavianao ? Firy andro izay no nahatsapanao ny fisian’io tsiranoka tsy mahazatra io ? Misy olona misy fery na bay eny amin’ny filahiany na ny fivaviany. Efa nisy fery na bay ve teo amin’ny filahianao na ny fivavianao hatrizay ? Hoviana no nisy ireo seho ireo farany ianao ? Ankehitriny, misy fery ve na bay eo amin’ny filahianao na ny fivavianao, ary maharary ve ilay izy ? Firy andro izay no nisian’io fery na bay io ? - Tato anatin’ny 12 volana 1 - Mihoatra ny 12 volana 2 - TF 8 Eny 1 Tsia Isa Andro __ __ 2 Eny 1 Tsia Andro __ __ 2 Eny 1 Tsia 2 Tato anatin’ny 12 volana Mihoatra ny 12 volana TF Eny, tsy marary Eny, marary Tsia 1 2 8 1 2 3 Andro__ __ __ FIZARANA : RAHA [1] ny 302 na RAHA [ENY] ny 303 na RAHA [ENY] ny 305 na MANOHY 311 RAHA [1] ny 308 na RAHA [ENY] ny 309 na ANKOATRA IREO, MIFINDRA 317 305 307 309 Jereo FIZARANA 311 Inona no nataonao voalohany vantany vao hitanao ireo fisehon’aretina ireo ? (VALINY TOKANA RAHA AZO ATAO) - Naka hevitra tamin’ny namana na ray aman-dreny 1 - Naka hevitra sy fanafody tany @ hopitaly, dokotera, dispansera 2 - Nak hevitra sy fanafody tany @ mpitsabo nentipaharazana 3 - Nihinana avy hatrany ny fanafody nisy tao an-trano 4 - Nividy fanafody tany @magasin, pharmacie 5 - Tsy nanao n’inona n’inona 6 - Hafa (mariho) : 7 312 Fotoana firy taorian’ny nahitanao ireo seho - T<= 1 semaine ireo ianao no nanantona dokotera na - 1sem<T<1mois dispensera na hopitaly ? - T>1mois 1 2 3 313 Voarainao ve ny fanafody nambarany hohaninao? [Raha ENY Inona avy izy ireo ?] F1 : F2 : F3 : Tsia 1 2 3 4 1 2 314 Notaperinao daholo ve ny fanafody nambarany hohaninao ? Eny Tsia 315 Raha TSIA, Inona no mety ho antony tsy nanaperanao azy ? 316 Ankoatra ny fanafody hohanina, nisy zavatra hafa nasaina narahinao koa ve ? Raha ENY, inona izy io ? : ............................................. ............................................. ............................................. ............................................. ........................................... - Tsy manao firaisana mandritra ny fitsaboana - Mampiasa kapaoty any aoriana - Hafa Tsia Eny, antsitra-po Eny,nangatahan’ny mpitsab Tsia 317 Tsy ilaiko ny valiny, fa mba te-hahalala aho hoe : efa nitily ny sida ve ianao ? 317 1 2 3 4 1 2 3 A401 318 Tsy ilaiko ny valiny, fa voarainao ve ny valin’ilay fitsirihana ? Eny 1 Tsia 2 Section 4 : Isa sy karazana partenera hananana firaisana ara-nofo Section 4A : Vady be « Misaotra betsaka namaly iny andiam-panontaniana iny, izao aho hametraka fanontaniana momba ny vady na sipa fixe nanananao firaisana ara-nofo tato anatin’ny 12 volana ary ny fiarahanareo naharitra 12 volana na mihoatra. » A401 Efa nanana firaisana ara-nofo ve ianao ? Eny Tsia A402 Nanana firaisana ara-nofo ve ianao tato anatin’ny Eny 12 volana ? Tsia A403 Ankehitriny ve ianao ? - Manambady - Manambady (na fisehoana aram-pianakaviana - Manao tokantrano maso na soratra ara- panjakana na nohamasinina tany - Tsy manambady am-piangonanana) sa - Misara-panambadiana - Manao tokatrano maso - Maty vady -Tsy manambady sa - Misara-panambadiana sa - Maty vady sa A404 [RAHA MANAMBADY na TOKATRANO MASO ] Raha LAHY :Firy ny isan’ny vadinao? Isa : Raha VAVY: Firy ianareo no vehivavy vadindrangahy ao an-trano? A405 Misy ve olona nanananao firaisana ara-nofo tato Isa Lahy : anatin’ny 12 volana ary marihiko fa ny fiarahanao Isa Vavy : tamin’ireo olona ireo dia naharitra 12 volana na mihoatra? Tsia [RAHA ENY, firy no isany ?] Horaisintsika tsirairay ireo efatra voalohany : Iza avy no anarany 1: A406 Araka ny fieritreretanao azy, manana Eny 1 firaisana ara-nofo amin’ny olona hafa Tsia 2 ve izy ? TF 8 A407 A408 Nampiasa kapaoty ve ianao tamin’ny firaisana ara-nofo farany taminy ? Isaky ny firaisana sa matetika, sa tsindraindray , sa tsy mbola nampiasa mihitsy ny kapaoty ve ianareo rehefa misy firaisana ara-nofo? Eny Tsia Isaky ny firaisana Matetika Tsindraindray Tsy mbola nampiasa mihitsy 173 1 2 1 2 3 4 1 2 1 2 501 501 1 2 3 4 5 A405 A405 A405 A406 1 2 B401 2: 1 2 8 3: 1 2 8 4: 1 2 8 1 2 1 2 3 4 1 2 1 2 3 4 1 2 1 2 3 4 A409 [RAHA ANKOATRA NY [1] Inona no antony tsy ampiasanao kapaoty isaky ny firaisana aminy ? MIVERINA A406 HO AN’NY VADY HAFA NA SIPA FIXA HAFA Section 4B : Partenera ankoatra vady na partenera fixe « Ankehitriny aho, dia hametraka fanontaniana momba ireo partenera hafa mety nanananao tato anatin’ny 12 volana ankoatra ny vady na partenera fixe izany hoe ny fiarahanareo tsy naharitra 12 volana.» AVERENO INDROA NY TENY FAMPIDIRANA, ARY HAMAFISO IREO TENY VOATSIPIKA. B401 Misy mpivaro-tena na lahy na vavy. Nanana firaisana ara-nofo tamina mpivaro-tena ve ianao tato anatin’ny 12 volana ? Isa Lahy : Isa Vavy : 1 Tsia 2 B402 [RAHA ENY, FIRY NO ISANY ?] Efa nanana firaisana ara-nofo tamina touriste ve ianao tato anatin’ny 12 volana ? Isa Lahy : Isa Vavy : 1 [RAHA ENY, FIRY NO ISANY ?] Ary efa nanana firaisana ara-nofo tamina mpiaramiasa aminao ve ianao tato anatin’ny 12 volana ? Tsia Isa Lahy : Isa Vavy : 2 B403 [RAHA ENY, FIRY NO ISANY ?] Ankoatra ireo olona voatoniko ireo, nanana firaisana ara-nofo tamina olona hafa ankoatra ireo ve ianao? Tsia Isa Lahy : Isa Vavy : 2 1 Tsia 2 B404 [RAHA ENY, FIRY NO ISANY ?] FIZARANA RAHA [TSIA] nyB401+B402+B403+B404 ANKOATRA IREO DIA MITOHY 501 « Ankehitriny aho, mba te-hahalala bebe kokoa ny momba ireo partineranao ireo. Atombontsika ami’izay vao haingana indrindra ? » Iza no anarana fiantsoana azy ? N° Fanontaniana Code Partinera tsy fixa 1 2 3 4 5 6 7 8 B405 Inono izy io : - mpivaro-tena (POP) - touriste (PONPT) -Mpiara-miasa na _________ _________ _________ _______ _________ _________ ________ _______ sefo(PONPIH) - Olona ivelan’ny hotely (PONPEH) [SORATY MAZAVA] B406 B407 B408 B409 Firy taona izy io? Latsaka ny 25ans 25 h@ 50ans Mihoatra ny 50ans TF Lahy sa Vavy ? Inona no asan’izy io ? : Inona no fiaviany? - Malagasy - Eropeana - Oseana Indiana - Amerikana - Asiatika - Hafa 1 2 3 8 L/V 1 2 3 8 __ 1 2 3 8 __ 1 2 3 8 __ 1 2 3 8 __ 1 2 3 8 __ 1 2 3 8 __ 1 2 3 8 __ 1 2 3 8 __ 1 2 3 4 5 6 1 2 3 4 5 6 1 2 3 4 5 6 1 2 3 4 5 6 1 2 3 4 5 6 1 2 3 4 5 6 1 2 3 4 5 6 1 2 3 4 5 6 1 2 3 4 5 6 B410 Inona no antoko-pinoana misy azy ?: Tsy misy 1 1 1 1 1 1 1 1 1 B411 B412 Katolika Silamo Protestanta TF [RAHA TOURISTE], Inona no tena anton-diany teto ? Tourisme Affaire Namangy havana Namita iraka @asa Hafa [RAHA TOURISTE], Izy irery ve sa Mpivady sa Mpinamana maromaro Mpivady sy ny zanany Sa Tsy Fantatrao no tonga teto ? 2 3 4 8 Célibataire sa Manambady sa Misara-panambadina sa Maty vady sa Miara-miaina @ olon-kafa izy io ? TF 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5 1 2 3 4 8 2 3 4 8 2 3 4 8 2 3 4 8 2 3 4 8 2 3 4 8 2 3 4 8 2 3 4 8 2 3 4 8 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5 1 2 3 4 8 1 2 3 4 8 1 2 3 4 8 1 2 3 4 8 1 2 3 4 8 1 2 3 4 8 1 2 3 4 8 1 2 3 4 8 1 2 3 4 5 8 1 2 3 4 5 8 1 2 3 4 5 8 1 2 3 4 5 8 1 2 3 4 5 8 1 2 3 4 5 8 1 2 3 4 5 8 1 2 3 4 5 8 B413 8 177 B414 Olona : Efa hitanao tany aloha sa Vao sambany nifanena 1 2 1 2 1 2 1 2 1 2 1 2 1 2 1 2 1 2 Io fiarahanareo io ve mbola mitohy sa efa nifarana ? Mbola mitohy 1 Efa nifarana 2 1 2 1 2 1 2 1 2 1 2 1 2 1 2 1 2 taminao izy io? B415 B416 B417 RAHA MBOLA MITOHY ISA Nandritra ny volana lasa Mifindra teo, impiry ianao no B419 nanana firaisana ara-nofo taminy ? ISA RAHA EFA NIFARANA Impiry ianao no nanana firaisana ara-nofo taminy tato anatin’ny 12 volana ? ISA __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ ___ __ __ __ __ ___ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ ___ __ __ 418 B419 [RHA EFA NIFARANA] Firy andro na volana no naharetan’io fiarahanareo io ? (Izany hoe : firy andro ANDRO (A) na volana teo VOLANA anelanelan’ny firaisana (V) __ ___ ___ __ ___ ___ ___ ___ __ ___ ___ __ ___ __ __ voalohany sy ny farany) ? [Raha latsaky ny iray andro, mariho 00] __ __ ___ __ __ ___ __ __ __ 1 2 1 2 Nampiasa kapaoty ve ianao t@ firaisana farany nataonareo? 1 2 1 B421 2 1 2 1 2 1 2 1 2 1 2 Eny Tsia B420 Isak’izay manao firaisana ve sa tsindraindray sa mahalana sa tsy mbola nampiasa kapaoty mihitsy ianareo ? Isaky ny fiiraisana 1 Tsindraindray 2 Mahalana 3 Tsy mbola nampiasa mihitsy 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 B421 Inona no antony tsy nampiasanao kapaoty ? - Manahy ny fanavakavahana -Tsy nisy teto an-tanako 1 2 1 2 1 2 1 2 1 2 1 2 1 2 1 2 1 2 - Sarotra ny fitaomana hampiasa azy - Nandà ny partenerako - Mihena ny fahafinaretana - Lafolafo kokoa ny vola azoko reha tsy nampiasa - Kely ny chance mety hahazoana aretina (VIH) @ touriste B422 Ny asanao dia mamela anao hifanerasera @ olona maro, efa nisy ve olona NITAONA hanana firaisana aminao ary ahazoanao vola na fanomezana izany? [RAHA ENY, Iza ilay izy ?] 3 4 5 3 4 5 6 7 3 4 5 6 7 3 4 5 6 7 6 7 Touriste L Touriste V Mpiara-miasa Hafa Tsia 181 3 4 5 6 7 3 4 5 6 7 3 4 5 6 7 3 4 5 6 7 3 4 5 6 7 B423 B424 B425 Efa nanome vola na fanomezana ho takalon’ny firaisana ara-nofo ve ianao? Eny Tsia Tamin’i (tonony ny anaran’ilay partenera resahana eto) Nanome sa nahazo vola na fanomezana ho takalona firaisana ara-nofo ve ianao ? Eny matetika Eny tsindraindray Tsia Nampiasa kapaoty ve ianareo amin’izany ? Eny Tsia [Raha TSIA inona no antony? ] 1 2 1 2 3 1 2 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 1 2 1 2 1 2 1 2 1 2 1 2 1 2 B427 B426 B427 Ny fanananao firaisana ara-nofo atakalo vola na fanomezana ve ataonao : - Ankalalahana sa - Teren’olon-kafa ianao ARY - Isan’andro ve sa - Tsindraindray 1 2 1 2 1 2 1 2 1 2 1 2 1 2 1 2 1 2 3 4 3 4 3 4 3 4 3 4 3 4 3 4 3 4 3 4 Amin’ny fotoana inona ianao no manana firaisana ara-nofo amin’I (anarana) Ora fiasana 1 Andron’ny repos 2 Hafa 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 B428 B429 Taiza no toerana nananao firaisana tamin’I (anarana) ? Toeram-piasana Tany an-tranonao Tany amin’ny hotely hafa Hafa Inona no karazana firaisana ara-nofo anananao: - Lahy sy Vavy ihany - LL/VV - Izy roa - Olona maro : 3 na 4 miaraka 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 184 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 B430 N° 501 502 Inona no tena andrasanao amin’i (anarana) rehefa manao firaisana aminy ianao ? Fanambadiana Te-hanan-janaka aminy Vola na cadeau Ho any an-dafy Tsy misy Question 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5 MIVERINA QB405 HO PARTENERA HAFA Réponse Codage Manana asa fidiram-bola hafa ankoatra ny asanao Eny @ hotely ve ianao ?. Tsia Efa nanao ireto asa ireto ve ianao noho ny vola ? - mivarotra ara malagasy 1 2 E T TM 1 2 9 - Guide 1 2 9 - Mitady partenera ho 1 2 9 - Mitady partenera ho 1 2 9 an’ny mpivaro-tena Eny, manaiky aho Tsia, mandà TF 1 2 8 an’ny client 503 Ny tanjon’ny asa @ hotely dia ny manome fahafaham-po ny client. Ahoana no mety ho fihetsikao raha misy client mangataka ny hanana firaisana ara-nofo aminao mba hanomezAna fahafaham-po azy ? FISAORANA NY MPANDRAY ANJARA; 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5 BIBLIOGRAPHIE 1. ONUSIDA, OMS. Le point sur l’épidémie de Sida. Genève : ONUSIDA, OMS, 2002 ; 02.46F , ISBN 92-9173-254-0 : 8-34. 2. ONUSIDA, OMS. Le point sur l’épidémie de Sida. Genève : ONUSIDA, OMS, 2001 : 1-35 3. ONUSIDA. Le VIH/SIDA sur le lieu de travail : en quête de solutions novatrices dans les entreprises. Genève : ONUSIDA, WC 503.71, 1998 : 1 – 8. 4. Ntsay C. Allocution de Monsieur le Ministre lors de la Cérémonie d’ouverture de l’Atelier pour la relance du Tourisme à Madagascar. Hotel PANORAMA Antananarivo, 2002 : 1 - 2 5. Peguy M. Gestion personnel – Hôtellerie – Restaurant. In : Les guides pratiques des Cafés- Restaurants-Hôtels. Paris : Edition BPI., 1992 : 18 6. Fabre P. Méthodologie de la planification : Tourisme international et projets touristiques dans les pays en développement. 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Ho tsaboiko maimaim-poana ireo ory ary tsy hitaky saran’asa mihoatra noho ny rariny aho, tsy hiray tetika maizina na oviana na oviana ary na amin’iza na amin’iza aho mba hahazoana mizara aminy ny karama mety ho azo. Raha tafiditra an-tranon’olona aho dia tsy hahita izay zava-miseho ao ny masoko, ka ho tanako ho ahy samirery ireo tsiambaratelo haboraka amiko ary ny asako tsy avelako hatao fitaovana hanatontosana zavatra mamoafady na hanamoràna famitan-keloka. Tsy ekeko ho efitra hanelanelana ny adidiko amin’ny olona tsaboiko ny antonjavatra ara-pinoana, ara-pirenena, ara-pirazanana, ara-pirehana ary ara-tsaranga. Hajaiko tanteraka ny ain’olombelona na dia vao notorotoroina aza, ary tsy hahazo mampiasa ny fahalalako ho enti-manohitra ny lalàn’ny maha-olona aho na dia vozonana aza. Manaja sy mankasitraka ireo mpampianatra ahy aho ka hampita amin’ny taranany ny fahaizana noraisiko tamin’izy ireo. Ho toavin’ny mpiara-belona amiko anie aho raha mahatanteraka ny velirano nataoko. Ho rakotra henatra sy ho rabirabian’ireo mpitsabo namako kosa anie aho raha mivadika amin’izany. » PERMIS D’IMPRIMER LU ET APPROUVE Signé : Le Président de Thèse Pr. ANDRIAMAHEFAZAFY Barrysson VU ET PERMIS D’IMPRIMER Signé : Le Doyen de la Faculté de Médecine d’Antananarivo Pr. RAJAONARIVELO Paul Name : RAKOTOMANANA Andrimbazotiana Harilaza These untitled : DYNAMIC TRANSMISSION OF THE HUMANE IMMUNODEFICIENCE VIRUS : What Risks among Hotel Workers ? Rubric : PUBLIC HEALTH Number of figures : 21 Number of pages : 171 Number of tables : 43 Number of annexe : 05 Number of schemas : 0 Number of photos : 0 Number of references : 82 SUMMARY Around the world, about 23 millions of workers aged between 15 and 49 years, which is the age of the most productive in the active population, live with HIV. People constitute an inestimable capital for hospitality industry This descriptive research has been done in the Hotels in the urban areas of Antananarivo during the year 2002. In–depth individual interviews was realised with the Hotel workers. Results show that Hotel workers have sexual risk behaviours. This risk is a high level one in some cases. On other hand, hotel workers are considered to be a potential bridge population to the spread of HIV/AIDS by having interconnections of sexual intercourse. Those interconnections include commercial sex workers, tourists, workmates, regular partners and other casual partners. To resolve the observed problems, a project untitled « Reducing risk among hotel workers » is elaborated following Project Planning by Objective methods. For a sustainable development of Tourism, implementing programs against STD/HIV/AIDS and the interconnections must be a priority of priorities for decision-makers. Key - words : Interconnections of sexual intercourse, STD/HIV/AIDS, Hotel workers, Bridge population in HIV epidemic, ZOPP Supervisor Rapporteur Author Address : : : Professor ANDRIAMAHEFAZAFY Barrysson Doctor RANDRIANTSIMANIRY Damoela Logement (R+5) 1 porte 2 - 67 Ha Sud ANTANANARIVO 101 - MADAGASCAR Nom et Prénoms : RAKOTOMANANA Andrimbazotiana Harilaza Titre de la Thèse : DYNAMIQUE DE TRANSMISSION DU VIRUS DE L’IMMUNODEFICIENCE HUMAINE : Quels risques pour les personnels hôteliers ? Rubrique : SANTE PUBLIQUE Nombre de figures : 21 Nombre de pages : 171 Nombre de tableaux : 43 Nombre d’annexes : 05 Nombre de schémas : 0 Nombre de photos : 0 Nombre de références bibliographiques : 82 RESUME Dans le monde, plus de 23 millions de travailleurs de 15 à 49 ans, tranche d’âge la plus productive de la population active, seraient porteurs de VIH. Les ressources humaines constituent un capital inestimable, base de la réputation de l’industrie hôtelière. Cette étude descriptive a été réalisée dans les établissements hôteliers d’ Antananarivo – Ville au cours de l’année 2002. Une enquête transversale par entretiens individuels approfondis a été effectuée auprès des travailleurs de l’Hôtellerie. Les résultats montrent que les personnels hôteliers ont des comportements sexuels à risque et à haut risque pour certains. Les personnels hôteliers sont aussi considérés comme étant des groupes passerelles dans la transmission du VIH/SIDA par l’intermédiaire des interconnexions des rapports sexuels, impliquant à la fois les travailleurs du sexe, les clients d’hôtel, les collègues de travail et les partenaires réguliers ou occasionnels non prostitués à l’extérieur de l’hôtel. Pour résoudre les problèmes observés, un projet intitulé « Réduire le risque auprès des personnels hôteliers » a été élaboré suivant la méthode de planification de projet par objectif. Pour assurer un développement durable du Tourisme, des programmes de lutte contre les IST/VIH/SIDA et les interconnexions des rapports sexuels devraient être instaurés d’urgence au sein des structures hôtelières. Mots clés : Interconnexions de rapports sexuels, IST/VIH/SIDA,Travailleurs des Hôtels, Planification de projet par objectif Directeur de Thèse Rapporteur Adresse de l’auteur : : : Professeur ANDRIAMAHEFAZAFY Barrysson Docteur RANDRIANTSIMANIRY Damoela Logement (R+5) 1 porte 2 - 67 Ha Sud ANTANANARIVO 101 - MADAGASCAR