RAKOTOMANANA Andrimbazotiana Harilaza

Transcription

RAKOTOMANANA Andrimbazotiana Harilaza
RAKOTOMANANA Andrimbazotiana Harilaza
DYNAMIQUE DE TRANSMISSION DU VIRUS DE
L’IMMUNODEFICIENCE HUMAINE :
Quels risques pour les personnels hôteliers ?
Thèse de Doctorat en Médecine
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
FACULTE DE MEDECINE
Année 2002 N° 6499
DYNAMIQUE DE TRANSMISSION DU VIRUS DE
L’IMMUNODEFICIENCE HUMAINE :
Quels risques pour les personnels hôteliers ?
THESE
Présentée et soutenue publiquement
à Antananarivo le, 16 Décembre 2002
par
Madame RAKOTOMANANA Andrimbazotiana Harilaza
(Née le 14 Février 1976 à Soavinandriana)
Pour obtenir le grade de
DOCTEUR EN MEDECINE (Diplôme d’Etat)
MEMBRES DU JURY
PRESIDENT D’HONNEUR
: Professeur RAMAHANDRIDONA Georges
PRESIDENT
: Professeur ANDRIAMAHEFAZAFY Barrysson
JUGES
: Professeur RAKOTOMANGA Jean de Dieu Marie
Professeur RAPELANORO RABENJA
Fahafahantsoa
RAPPORTEUR
: Docteur RANDRIANTSIMANIRY Damoela
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
FACULTE DE MEDECINE
Année universitaire 2002 – 2003
I- DIRECTION
A. DOYEN :
M. RAJAONARIVELO Paul
B. VICE – DOYEN
- Administration et Finances
- Appui à la Recherche et Formation
M. RAMAKAVELO Maurice Philippe
M. TEHINDRAZANARIVELO Djacoba Alain
Continue
- Relations Internationales
- Relations avec les Institutions et
M. RAPELANORO RABENJA Fahafahantsoa
M. RAKOTOBE Pascal
M. RASAMINDRAKOTROKA Andry
Partenariat
- Ressources Humaines et Pédagogie
- Scolarité et Appui à la Pédagogie
M. RAMAKAVELO Maurice Philippe
M. RAKOTOARIMANANA Denis Roland
- Troisième cycle long, anciennement
M. RANAIVOZANANY Andrianady
M. RABENANTOANDRO Rakotomanantsoa
Poste universitaire, CAMES et
M. RAPELANORO RABENJA Fahafahantsoa
Titularisation
C. CHEF DE DEPARTEMENT
- Biologie
- Chirurgie
- Médecine
- Mère et Enfants
- Santé publique
- Sciences fondamentales et Mixtes
- Tête et Cou
M. RASAMINDRAKOTROKA Andry
M. RANAIVOZANANY Andrianady
M. RAJAONA Hyacinthe
M. RAKOTOARIMANANA Denis Roland
M. RAKOTOMANGA Samuel
M. RANDRIAMIARANA Joël
Mme ANDRIANTSOA RASOAVELONORO
Violette
II- PRESIDENT DU CONSEIL SCIENTIFIQUE
M. RAJAONARIVELO Paul
III- COLLEGE DES ENSEIGNANTS
A- PRESIDENT
Pr. RAMAHANDRIDONA Georges
B- ENSEIGNANTS PERMANENTS
1) PROFESSEURS TITULAIRES D’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE
RECHERCHE
DEPARTEMENT BIOLOGIE
- Immunologie
Pr. RASAMINDRAKOTROKA Andry
DEPARTEMENT CHIRURGIE
- Chirurgie thoracique
Pr. RANAIVOZANANY Andrianady
- Clinique chirurgicale et disciplines apparentées
Pr. RAMONJA Jean Marie
- Traumatologie
- Urgences chirurgicales
DEPARTEMENT MEDECINE ET SPECIALITES MEDICALES
- Endocrinologie et Métabolisme
Pr. RAMAHANDRIDONA Georges
- Médecine Interne
- Médecine légale
Pr. SOAVELO Pascal
- Neuro-Psychiatrie
Pr. ANDRIAMBAO Damasy Seth
- Pneumologie - Phtisiologie
Pr. ANDRIANARISOA Ange
- Néphrologie
Pr. RAJAONARIVELO Paul
DEPARTEMENT MERE ET ENFANT
- Pédiatrie et Génétique médicale
- Pédiatrie et Puériculture, Infectieuse
- Pédiatrie néonatale
Pr. RANDRIANASOLO Olivier
DEPARTEMENT SANTE ¨PUBLIQUE
- Education pour la santé
Pr. ANDRIAMANALINA Nirina
- Santé communautaire
Pr. RANDRIANARIMANANA Dieudonné
- Santé publique, hygiène
- Santé publique
Pr. RANJALAHY RASOLOFOMANANA Justin
Pr. RATSIMBAZAFIMAHEFA RAHANTALALAO Henriette
DEPARTEMENT SCIENCES FONDAMENTALES ET MIXTES
-Anatomie et Organogenèse
- Anatomie pathologique
Pr. GIZY Ratiambahoaka Daniel
- Anesthésie-Réanimation
Pr. FIDISON Augustin
Pr. RANDRIAMIARANA Joël
Pr. RAMIALIHARISOA Angeline
DEPARTEMENT TETE ET COU
- Stomatologie
Pr. RAKOTOVAO Joseph Dieudonné
- Stomatologie et Chirurgie maxillo-faciale Pr. RAKOTOBE Pascal
-Ophtalmologie
Pr. ANDRIANTSOA RASOAVELONORO
Violette
- ORL et Chirurgie Cervico-faciale
Pr. RABENANTOANDRO Casimir
2) PROFESSEURS D’ENSEIGNEMEN SUPERIEUR ET DE RECHERCHE
DEPARTEMENT BIOLOGIE
- Biochimie
Pr. RANAIVOHARISOA Lala
DEPARTEMENT MEDECINE ET SPECIALITES MEDICALES
- Dermatologie
Pr. RAPELANORO RABENJA
Fahafahantsoa
- Néphrologie
Pr. RABENANTOANDRO
Rakotomanantsoa
- Neurologie
Pr. TEHINDRAZANARIVELO Djacoba
Alain
DEPARTEMENT MERE ET ENFANT
- Pédiatrie
Pr. RAVELOMANANA RAZAFIARIVAO
Noëline
DEPARTEMENT SANTE PUBLIQUE
- Médecine de travail
Pr. RAHARIJAONA Vincent
- Santé Publique
Pr. ANDRIAMAHEFAZAFY Barrysson
Pr. ANDRIANASOLO Roger
Pr. RAKOTOMANGA Jean de Dieu Marie
DEPARTEMENT TETE ET COU
- Ophtalmologie
3) MAITRE DE CONFERENCE
Pr. Bernardin Prisca
DEPARTEMENT MERE ENFANT
- Obstétrique
M. RAZAKAMANIRAKA Joseph
DEPARTEMENT SANTE PUBLIQUE
- Santé publique
M. RANDRIAMANJAKA Jean Rémi
DEPARTEMENT SCIENCES FONDAMENTALES ET MIXTES
- Hématologie
- Physiologie
DEPARTEMENT TETE ET COU
- Ophtalmologie
Mme RASIKINDRAHONA Erline
C-ENSEIGNANTS NON PERMANENTS
PROFESSEURS EMERITES
Pr. RATOVO Fortunat
Pr. RAKOTO-RATSIMAMANGA Suzanne
U.
Pr. ANDRIANANDRASANA Arthur
Pr. RASOLOFONDRAIBE Aimé
Pr. RANDRIAMAMPANDRY
Pr. RAZANAMPARANY Marcel
Pr. RANDRIAMBOLOLONA Aimé
Pr. RASOLONJATOVO Andriananja Pierre
Pr. RAKOTOMANGA Robert
Pr. RAHAROLAHY Dhels
Pr. MANAMBELONA Justin
Pr. ANDRIAMANANTSARA Lambosoa
Pr. ZAFY Albert
Pr. RABARIOELINA Lala
Pr. ANDRIANJATOVO Joseph
Pr. SCHAFFNER RAZAFINDRAHABA
Marthe
Pr. KAPISY Jules Flaubert
Pr. ANDRIANAIVO Paul Armand
Pr. RAZAKASOA Armand Emile
Pr. RADESA François de Sales
Pr. RANDRIANARIVO
Pr. RATSIVALAKA Razafy
Pr. RABETALIANA Désiré
Pr. Pierre AUBRY
Pr. RAKOTOMANGA Samuel
Pr. RANDRIARIMANGA Ratsiatery
Honoré Blaise
Pr. RAJAONA Hyacinthe
Pr. RAKOTOZAFY Georges
Pr. RAMAKAVELO Maurice Philippe
Pr. RAKOTOARIMANANA Denis Roland
D- IN MEMORIAM
Pr. RAJAONERA Richard
Pr. ANDRIAMIANDRA Aristide
2
Pr. RAMAHANDRIARIVELO Johnson
Pr. ANDRIANTSEHENO Raphaël
Pr. RAJAONERA Frédéric
Pr. RANDRIAMBOLOLONA Robin
Pr. ANDRIAMASOMANANA Velson
Pr. RAMANANIRINA Clarisse
Pr. RAKOTOSON Lucette
Pr. RALANTOARITSIMBA Zhouder
Pr. ANDRIANJATOVO Jeannette
Pr. RANIVOALISON Denys
Dr. RAMAROKOTO Razafindramboa
Pr. RAKOTOVAO Rivo Andriamiadana
Pr. RAKOTOBE Alfred
Pr. RANDRIANONIMANDIMBY Jérôme
Pr. RAVELOJAONA Hubert
Dr. RAKOTONANAHARY
Pr. ANDRIAMAMPIHANTONA Emmanuel
Dr. RABEDASY Henri
Dr. RAKOTONIAINA Patrice
Pr. RANDRIANARISOLO Raymond
Pr. RATSIFANDRIHAMANANA BernardPr. MAHAZOASY Ernest
Pr. RAKOTO-RATSIMAMANGA Albert Pr. RAZAFINTSALAMA Charles
Pr. RANAIVOARISON Milson Jérôme
IV- ADMINISTRATION
A- SECRETAIRE PRINCIPAL
Mme RASOARIMANALINARIVO
Sahondra H.
B- CHEF DE SERVICE
1. ADMINISTRATION ET FINANCES
M. RANDRIARIMANGA Henri
2. APPUI A LA RECHERCHE ET FORMATION CONTINUE
M.RAZAFINDRAKOTO Willy Robin
3. RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS
4. RESSOURCES HUMAINES
M.RAMARISON Elysée
Mme RAKOTOARIVELO HARIMALALA
F.
5. SCOLARITE ET APPUI A LA PEDAGOGIE
6. TROISIEME CYLE LONG
Bruno
Mme RAZANAJAONA Mariette
M.RANDRIANJAFIARIMANANA Charles
DEDICACES
« …Personne ne peut plaire à Dieu sans la foi. En effet, celui qui s’approche de Dieu
doit croire que Dieu existe et qu’il récompense ceux qui le cherchent » Hébreux 11 : 6
Je dédie cette thèse :
•
A Fidy et Rindra
Vous êtes ma joie de vivre. Préservons l’harmonie familiale qui restera à jamais la clé
de notre réussite. Je vous aime tant.
•
A Dada et Neny
Vos Amour, Affection et Tendresse m’ont comblée. Je vous admire tellement que les
mots ne me suffisent pour vous remercier. Vives reconnaissances .
« Ary ho tsarovako lalandava ireo fanabeazana mendrika nomenareo ahy ».
•
A Manda
Excellence dans la vie, tel est notre objectif. Que nous soyons des modèles par la foi, la
sagesse et l’Amour hérités de nos parents. Soyons toujours unis.
•
A mes beaux-parents
Vos conseils me sont chers. Je vous exprime mes sincères remerciements.
A NOTRE MAITRE ET PRESIDENT D’HONNEUR,
Docteur RAMAHANDRIDONA Georges
Professeur Titulaire d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Endocrinologie et
Métabolisme, à la Faculté de Médecine d’Antananarivo,
Chef du Service des Maladies Métaboliques et Endocriniennes au Centre HospitaloUniversitaire d’Antananarivo, Hôpital Général de Befelatanana,
A qui nous formulons notre grande admiration, notre
profond respect et nos sincères remerciements.
A NOTRE MAITRE ET PRESIDENT DE THESE,
Docteur ANDRIAMAHEFAZAFY Barrysson
Professeur d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Santé Publique à la Faculté de
Médecine d’Antananarivo,
Conseiller pour la lutte contre la maladie à l’Organisation Mondiale de la Santé à
Madagascar,
Qui nous a fait l’honneur d’avoir bien voulu présider cette thèse.
Qu’il trouve ici nos sincères remerciements non seulement pour sa disponibilité en nous
dispensant des cours spéciaux en matière de méthodologie de recherche, laquelle nous
est très précieuse, mais aussi pour nous avoir guidée et conseillée pendant l’élaboration
du présent travail.
Misaotra indrindra Tompoko fa tsy ataoko raraka an-tany ireny rehetra
ireny.
A NOS MAITRES ET JUGES,
Docteur RAKOTOMANGA Jean de Dieu Marie
Professeur d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Santé Publique à la Faculté de
Médecine d’Antananarivo,
Directeur de la Formation et de la Recherche à l’Institut National de Formation
spécialisée en Santé Publique et Communautaire.
Docteur RAPELANORO RABENJA Fahafahantsoa
Professeur d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Dermatologie à la Faculté de
Médecine d’Antananarivo,
Directeur des Soins médicaux et d’Appui à la Décentralisation et à la Recherche sur la
Santé au Ministère de la Santé,
Pour l’amabilité avec laquelle vous avez accepté de faire partie des Membres de jury
malgré vos obligations.
Veuillez recevoir l’expression de nos profondes reconnaissances et nos respectueuses
considérations.
A NOTRE RAPPORTEUR
Docteur RANDRIANTSIMANIRY Damoela
Médecin Diplômé de Santé Publique, Enseignant à l’Institut National de Formation
spécialisée en Santé Publique et Communautaire,
Directeur Général de la Femme, de l’Enfant et de la Famille au Secrétariat d’Etat chargé
de la Condition Féminine et de l’Enfance.
Vous avez accepté avec joie de défendre cette thèse malgré vos multiples occupations.
Veuillez trouver ici l’expression de notre profonde gratitude et nos vifs remerciements
les plus sincères
A NOTRE MAITRE ET DOYEN DE LA FACULTE DE MEDECINE
D’ANTANANARIVO,
Professeur RAJAONARIVELO Paul
En témoignage de notre profond respect et nos sincères remerciements.
A TOUS NOS MAITRES ET ENSEIGNANTS DE LA FACULTE DE
MEDECINE ET DES HOPITAUX,
Veuillez trouver ici le témoignage de toute notre reconnaissance pour
l’enseignement que vous nous avez dispensé .
NOS REMERCIEMENTS
•
•
•
•
•
•
A Monsieur le Ministre du Tourisme,
A Monsieur le Secrétaire Général du Ministère du Tourisme
A Monsieur Gilbert RAMONJY RABEDAORO, Président de l’Association des
Hôteliers et Restaurateurs de Tananarive,
Aux Opérateurs Touristiques et Hôteliers à Antananarivo,
A Monsieur Gérard Rasamimanana, Docteur Vololona Raholison, et Docteur
Naina Ranaivo,
A la famille ANDRIAMAHEFAZAFY Barrysson, et la famille RAHOLISON ,
Pour leur gentillesse et surtout pour l’intérêt qu’ils ont manifesté pour la
réalisation de ce travail.
•
•
•
Aux Médecins et Personnels de Santé au Service des Maladies Métaboliques et
Endocriniennes de l’Hôpital Général de Befelatanana
Aux Médecins de l’Association Malgache contre le Diabète
Aux membres de « A la S Amicale »
Pour leur marque d’amitié.
SOMMAIRE
Introduction___________________________________________________________ 1
Thèse de Doctorat en Médecine....................................................................................... 1
Année universitaire 2002 – 2003..................................................................................... 1
I- DIRECTION................................................................................................................ 1
B. VICE – DOYEN...................................................................................................... 1
II- PRESIDENT DU CONSEIL SCIENTIFIQUE........................................................ 1
M. RAJAONARIVELO Paul........................................................................................... 1
DEPARTEMENT MEDECINE ET SPECIALITES MEDICALES...................... 1
DEPARTEMENT MERE ET ENFANT................................................................... 1
DEPARTEMENT SANTE ¨PUBLIQUE...................................................................1
DEPARTEMENT SCIENCES FONDAMENTALES ET MIXTES ..................... 1
DEPARTEMENT TETE ET COU............................................................................ 1
DEPARTEMENT MEDECINE ET SPECIALITES MEDICALES...................... 1
DEPARTEMENT MERE ET ENFANT................................................................... 1
DEPARTEMENT SANTE PUBLIQUE.................................................................... 1
DEPARTEMENT TETE ET COU............................................................................ 1
DEPARTEMENT SCIENCES FONDAMENTALES ET MIXTES...................... 1
C-ENSEIGNANTS NON PERMANENTS............................................................... 1
IV- ADMINISTRATION................................................................................................. 1
Docteur RAMAHANDRIDONA Georges....................................................................... 1
Docteur ANDRIAMAHEFAZAFY Barrysson................................................................ 1
Docteur RAKOTOMANGA Jean de Dieu Marie..................................................... 1
Docteur RAPELANORO RABENJA Fahafahantsoa............................................... 1
A NOTRE RAPPORTEUR.............................................................................................. 1
Docteur RANDRIANTSIMANIRY Damoela.................................................................. 1
NOS REMERCIEMENTS............................................................................................... 1
Pour leur gentillesse et surtout pour l’intérêt qu’ils ont manifesté pour la
réalisation de ce travail. ........................................................................................ 1
: TOURISME, SIDA et COMPORTEMENTS SEXUELS A RISQUE :
DANGEREUSE ASSOCIATION ................................................................................ 3
TOURISME EN PLEIN ESSOR : EST-CE UN FACTEUR DE
DEVELOPPEMENT ?................................................................................................ 4
Croissance du Tourisme International....................................................................... 4
Cadre général......................................................................................................... 4
Poids économiques et sociaux du Tourisme dans le monde................................. 5
Tourisme dans les pays en développement : Phénomène d’acculturation................ 6
Le produit touristique................................................................................................ 7
Sexe et tourisme ou tourisme du sexe....................................................................... 8
Le tourisme constitue - t -il un facteur de croissance pour Madagascar ?................ 9
AMPLEUR ET GRAVITE DE L’INFECTION A VIH SUR LE MONDE DU
TRAVAIL................................................................................................................... 11
Le point sur l’épidémie de VIH/SIDA ................................................................... 11
Le VIH et son impact sur le monde des affaires et du travail................................. 14
ENONCE DU PROBLEME : L’HOTELLERIE FACE A LA MENACE DU
VIH/SIDA................................................................................................................... 15
Dépendance des emplois aux arrivées touristiques................................................ 15
Incidences sociales des emplois au sein des services touristiques.......................... 16
Personnels hôteliers dans la tragédie de VIH/SIDA............................................... 16
REVUE DOCUMENTAIRE : DEGRADATION DES COMPORTEMENTS
SEXUELS DANS L’HOTELLERIE....................................................................... 20
Connaissance actuelle des comportements sexuels des individus rencontrés dans
les hôtels ( Employés d’hôtel, Touristes, Travailleurs du sexe).............................. 20
Tourisme, Comportements sexuels et déterminants de la Santé......................... 20
Comportements sexuels à moindre risque.......................................................... 21
Pourquoi le secteur Tourisme et l’Hôtellerie sont-ils à risque ?.........................22
Les acteurs des comportements sexuels à risque et les interconnexions créées
lors des rapports sexuels dans les hôtels.............................................................. 24
Renseignements disponibles sur les comportements sexuels des personnels
hôteliers à Madagascar........................................................................................ 28
Lieu de travail et VIH/SIDA ................................................................................. 29
Renseignements disponibles sur la méthodologie de collecte des données
comportementales.................................................................................................... 31
Importance des données comportementales........................................................ 31
Les techniques de collecte des données (39) (63) (64)........................................ 31
OBJECTIFS DE RECHERCHE............................................................................. 33
: MATERIELS ET METHODOLOGIE..................................................................... 34
Cadre de l’étude......................................................................................................... 35
Variables et Indicateurs............................................................................................ 36
Type d’étude............................................................................................................... 42
Echantillonnage........................................................................................................ 44
Classification des hôtels......................................................................................... 44
Méthode d’échantillonnage .................................................................................... 44
Taille de l’échantillon.............................................................................................. 45
Sondage à deux degrés........................................................................................... 47
Répartition des grappes par classe d’hôtel......................................................... 47
Tirage des Grappes retenues pour l’enquête par Classe d’hôtel ........................ 48
Les cas de « non réponse »....................................................................................... 52
Plan de Traitement et d’analyse des données ....................................................... 52
Classement, contrôle de la qualité et vérification des données.............................. 52
Saisie des données.................................................................................................. 53
Analyse des données............................................................................................... 53
Considérations éthiques (63) (65)............................................................................ 55
Choix informé......................................................................................................... 55
Confidentialité........................................................................................................ 55
Anonymat................................................................................................................ 55
Consentement.......................................................................................................... 56
2
: RESULTATS : Quid de l’implication des personnels hôteliers dans l’évolution de
l’épidémie à VIH/SIDA ? .............................................................................................. 57
Qui sont les travailleurs des hôtels à Antananarivo -Ville ?................................. 58
Sexe et Age des personnels hôteliers enquêtés....................................................... 58
Ethnie et Religion des personnels hôteliers enquêtés ............................................ 58
Durée de résidence à Antananarivo des personnels hôteliers enquêtés.................. 59
Fonction et Ancienneté des personnels hôteliers enquêtés...................................... 60
Accessibilité aux mass media et Niveau d’instruction des personnels hôteliers.... 62
Situation matrimoniale, charge familiale et sources de revenus des personnels
hôteliers enquêtés.................................................................................................... 64
. Description des comportements sexuels des personnels hôteliers et les modalités
des interconnexions des rapports sexuels existant dans l’Hôtellerie.................... 66
Nombre de partenaires sexuels des personnels hôteliers......................................... 66
Les activités sexuelles............................................................................................. 67
Zoom sur les interconnexions des rapports sexuels chez les personnels hôteliers
ayant des partenaires sexuels dont le nombre est supérieur ou égal à deux............ 68
Paramètres concernant le multipartenariat de Type A ....................................... 70
Paramètres concernant le multipartenariat de Type B ....................................... 74
Paramètres concernant le multipartenariat de Type C......................................... 78
Paramètres concernant le multipartenariat de Type D......................................... 83
Hommes ayant eu des rapports sexuels avec des hommes ................................ 87
Paramètres concernant les liaisons occasionnelles.............................................. 90
Personnels hôteliers ayant eu un partenaire sexuel unique au cours des douze
derniers mois ...........................................................................................................95
Abstention sexuelle chez certains personnels hôteliers au cours des douze derniers
mois....................................................................................................................... 100
Analyse dynamique des comportements sexuels des personnels hôteliers....... 103
Facteurs liés au nombre de partenaires sexuels au cours des douze derniers mois.
............................................................................................................................... 103
Facteurs liés aux rapports sexuels avec les travailleurs du sexe .......................... 107
Facteurs liés aux rapports sexuels avec les clients d’hôtel................................... 109
Facteurs liés aux rapports sexuels avec les collègues de travail........................... 111
Facteurs liés aux rapports sexuels avec les partenaires non prostitués en dehors de
l’hôtel..................................................................................................................... 112
Facteurs liés aux activités sexuelles au cours des douze derniers mois............... 113
Analyse sur l’utilisation du préservatif................................................................ 114
Utilisation du préservatif avec les partenaires réguliers.................................... 114
Utilisation du préservatif avec les travailleurs du sexe.................................... 115
Utilisation du préservatif avec les partenaires non prostitués.......................... 116
Recours au commerce du sexe..............................................................................118
Infections Sexuellement Transmissibles chez les personnels hôteliers................ 125
: COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS.................................................................. 131
: RECOMMANDATIONS « Réduire le risque d’IST/VIH/SIDA chez les personnels
hôteliers »...................................................................................................................... 146
LETTRE D’ENGAGEMENT...................................................................................... 166
[SORATY MAZAVA]...................................................................................... 175
RAHA MBOLA MITOHY........................................................................... 178
MIVERINA QB405 HO PARTENERA HAFA.......................................................... 185
N°........................................................................................................................... 185
3
DOCUMENTS CONSULTES..................................................................................... 192
VU ET PERMIS D’IMPRIMER............................................................................ 195
SUMMARY................................................................................................................... 196
RESUME...................................................................................................................... 197
Conclusion__________________________________________________________ 169
4
LISTE DES TABLEAUX
Pages
Tableau I: Arrivées touristiques internationales par régions réceptrices (en milliers
de personnes).................................................................................................................... 4
Tableau II : Présentation de la logique verticale et horizontale des hypothèses de
travail, des objectifs, des variables et des indicateurs................................................... 36
Tableau III : Types d’études et technique de collecte utilisée pour atteindre les
objectifs de recherche sur les comportements sexuels des personnels hôteliers et les
interconnexions des rapports sexuels dans les hôtels (63)........................................... 42
Tableau IV : Répartition des personnels hôteliers selon leur sexe, leur âge par
rapport aux classes d’hôtel ( N = 191)...........................................................................58
Tableau V : Répartition des personnels hôteliers selon leur ethnie et religion par
rapport aux classes d’hôtel ( N = 191)...........................................................................58
Tableau VI : Répartition des personnels hôteliers selon leur durée de résidence à
Antananarivo par rapport aux classes d’hôtel ( N = 191)............................................ 59
Tableau VII : Répartition des personnels hôteliers selon leur fonction et ancienneté
par rapport aux classes d’hôtel ( N = 191).................................................................... 60
Tableau VIII : Répartition des personnels hôteliers selon leur Accessibilité aux mass
média et le niveau d’instruction par rapport aux classes d’hôtel ( N = 191)............... 62
Tableau IX : Répartition des personnels hôteliers selon leur situation matrimoniale,
la présence de charge familiale et la présence d’autres sources de revenus par rapport
aux classes d’hôtel ( N = 191)........................................................................................ 64
Tableau X : Fréquence des rapports sexuels au cours des douze derniers mois (N =
191)..................................................................................................................................66
Tableau XI : Répartition des personnels hôteliers ayant eu des rapports sexuels au
cours des douze derniers mois selon le nombre de partenaires sexuels et les
différentes activités sexuelles......................................................................................... 67
Tableau XII : Fréquence des types d’interconnexions existant au cours des 12
derniers mois parmi ceux ayant plus de 2 partenaires sexuels (N= 118).....................68
Tableau XIII : Répartition des personnels hôteliers selon les différentes
interconnexions de rapports sexuels pour le type de comportement A........................ 70
Tableau XIV : Répartition des personnels hôteliers pratiquant le multipartenariat de
Type A selon leurs caractères socio – démographiques (N= 23)..................................71
Tableau XV : Fréquence du rôle d’intermédiaire au sein de l’hôtel parmi les
personnels pratiquant le multipartenariat de type A.....................................................73
Tableau XVI : Répartition des personnels hôteliers selon les différentes
interconnexions de rapports sexuels pour le type de comportement B (N= 24).......... 74
Tableau XVII : Répartition des personnels hôteliers pratiquant le multipartenariat de
Type B selon leurs caractères socio – démographiques (N= 24)..................................75
Tableau XVIII : Répartition des personnels hôteliers selon les différentes
interconnexions de rapports sexuels pour le comportement sexuel de type C.............78
Tableau XIX : Répartition des personnels hôteliers pratiquant le multipartenariat de
Type C selon leurs caractères socio – démographiques (N= 30)..................................79
Tableau XX : Répartition des personnels hôteliers selon les différentes
interconnexions pour les comportements sexuels de Type D....................................... 83
Tableau XXI : Répartition des personnels hôteliers pratiquant le multipartenariat de
Type D selon leurs caractères socio – démographiques (N= 41)..................................84
Tableau XXII : Répartition des personnels hôteliers ayant plus de deux partenaires
sexuels selon le type de rapport sexuel (N = 118)........................................................ 87
Tableau XXIII : Répartition des personnels hôteliers de sexe masculin ayant eu de
rapports sexuels avec des hommes selon leurs caractères socio – démographiques (n=
9)......................................................................................................................................87
Tableau XXIV : Répartition des personnels hôteliers ayant eu un partenaire sexuel
unique au cours des douze derniers mois selon leurs caractères socio –
démographiques (N= 63)................................................................................................95
Tableau XXV : Répartition des personnels hôteliers selon la pratique du rôle
d’intermédiaire au sein de l’hôtel ................................................................................. 99
Tableau XXVI : Répartition des personnels hôteliers n’ayant pas eu de rapports
sexuels au cours des douze derniers mois selon les caractères socio démographiques. (n= 10)............................................................................................. 100
Tableau XXVII : Répartition des personnels hôteliers n’ayant pas eu de rapports
sexuels au cours des 12 derniers mois selon qu’ils recherchent des partenaires pour
les travailleurs du sexe ou les clients d’hôtel.............................................................. 102
Tableau XXVIII : Liaison entre le nombre de partenaires sexuels au cours des douze
derniers mois et les Caractères Socio – Démographiques (CSD) des personnels
hôteliers (N = 191)........................................................................................................103
Tableau XXIX : Liaison entre les rapports sexuels avec les travailleurs du sexe et les
caractères socio - démographiques de ceux ayant plus de deux partenaires sexuels au
cours des douze derniers mois (N= 118)......................................................................107
Tableau XXX : Liaison entre les rapports sexuels avec les clients d’hôtel et les
caractères socio – démographiques (CSD) de ceux ayant plus de deux partenaires
sexuels au cours des douze derniers mois (N= 118)................................................... 109
Tableau XXXI : Liaison entre les rapports sexuels avec les clients d’hôtel et certaines
variables de ceux ayant plus de deux partenaires sexuels au cours des douze derniers
mois (N= 118)............................................................................................................... 111
Tableau XXXII : Liaison entre les rapports sexuels avec les partenaires non
prostitués en dehors de l’hôtel et les clients d’hôtel parmi ceux ayant plus de deux
partenaires sexuels au cours des douze derniers mois (N= 118)................................112
Tableau XXXIII : Liaison entre les activités sexuelles et les caractères socio démographiques de ceux qui ont eu plus de deux partenaires sexuels au cours des
douze derniers mois (N = 118)..................................................................................... 113
Tableau XXXIV : Fréquence de l’utilisation du préservatif avec les partenaires
réguliers........................................................................................................................ 114
Tableau XXXV : Fréquence du recours au commerce du sexe................................ 118
Tableau XXXVI : Liaison entre le recours au commerce du sexe et les
caractéristiques socio – démographiques des personnels hôteliers (N= 191)............ 119
2
Tableau XXXVII : Liaison entre le rôle d’intermédiaire auprès des travailleurs du
sexe, les caractéres socio - démographiques des personnels hôteliers et autres
variables du comportement sexuel (N = 191).............................................................. 121
Tableau XXXVIII : Liaison entre le rôle d’intermédiaire auprès des clients d’hôtel et
les CSD et certaines variables (N = 191)..................................................................... 123
Tableau XXXIX : Fréquence des IST au cours des douze derniers mois..................125
Tableau XL : Liaison entre les antécédents d’Infections Sexuellement Transmissibles
et autres facteurs du comportement sexuel au cours des douze derniers mois (N= 191)
.......................................................................................................................................125
Tableau XLI : Relation entre les antécédents d’écoulements génitaux et les rapports
sexuels avec des travailleurs du sexe chez les personnels hôteliers au cours des douze
derniers mois.................................................................................................................128
Tableau XLII : Parties prenantes par rapport à leur apport ou leur bénéfice au projet
« Réduire le risque d’IST/VIH/SIDA chez les personnels hôteliers »....................... 148
Tableau XLIII : Matrice du Cadre logique relatif au projet « Réduire le risque
d’IST/VIH/SIDA chez les personnels hôteliers »........................................................154
3
Pages
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Epidémie de l’infection à VIH : sa phase précoce (27)................................12
Figure 2 : Arbre à problème.......................................................................................... 19
Figure 3 : Déterminants de la Santé selon PINEAULT R. et DAVELUY C. (39)..... 21
Figure 4 : Nombre de partenaires sexuels par rapport aux classes d’hôtels............. 104
Figure 5 : Nombre de partenaires sexuels selon le sexe du personnel hôtelier........105
Figure 6 : Nombre de partenaires sexuels au cours des douze derniers mois par
rapport aux groupes d’âge........................................................................................... 106
Figure 7 : Histogramme représentant la liaison des personnels hôteliers selon les
classes d’hôtel avec les clients d’hôtel (Rapport sexuel avec les clients d’hôtel =
RSCH)...........................................................................................................................110
Figure 8 : Proportion des personnels ayant eu des rapports sexuels avec les
travailleurs du sexe et la constance de l’utilisation du préservatif avec les travailleurs
du sexe(N = 118)...........................................................................................................115
Figure 9 : Histogramme sur la constance de l’utilisation du préservatif par rapport
aux différents types de partenaires sexuels occasionnels chez ceux ayant plus de deux
partenaires sexuels au cours des douze derniers mois (N = 118)n.............................116
Figure 10 : Recours au commerce du sexe par rapport aux types de partenaires
sexuels (n= 92)..............................................................................................................118
Figure 11 : Recours au commerce du sexe selon le genre des personnels hôteliers. 119
Figure 12 : Liaison entre Ancienneté au travail et Etre « Intermédiaire auprès des
travailleurs du sexe »....................................................................................................122
Figure 13 : Rôle d’intermédiaire auprès des clients d’hôtel selon la fonction des
personnels hôteliers......................................................................................................124
Figure 14 : Relation entre les antécédent d’IST et le nombre de partenaires sexuels
au cours des douze derniers mois................................................................................ 127
Figure 15 : Soins adoptés en cas d’écoulement génital (EG) et/ou de brûlure
mictionnelle au cours des douze derniers mois...........................................................129
Figure 16 : Types de recours au soin en cas d’ulcération génitale au cours des douze
derniers mois.................................................................................................................130
Figure 17 : Interconnexions des rapports sexuels entre les individus via les
personnels hôteliers au cours des douze derniers mois (Type A)............................... 142
Figure 18 : Interconnexions des rapports sexuels entre les individus via les
personnels hôteliers au cours des douze derniers mois (Type B)............................... 143
Figure 19 : Interconnexions des rapports sexuels entre les individus via les
personnels hôteliers au cours des douze derniers mois (Type C)............................... 144
Figure 20 : Interconnexions des rapports sexuels entre les individus via les
personnels hôteliers au cours des douze derniers mois (Type D)...............................145
Figure 21 : La logique d’intervention dans le ZOPP................................................. 153
LISTES DES ABBREVIATIONS
SIDA
VIH
IST
OMT
STD
ASD
INSTAT
ASHORT
:
:
:
:
:
:
:
:
Syndrome d’ImmunoDéficience Acquise
Virus de l’Immunodéficience Humaine
Infections Sexuellement Transmissibles
Organisation Mondiale du Tourisme
Sexually Transmitted Diseases
Association Santé Développement
Institut National de la Statistique
Association des Hôteliers et Restaurateurs de
VD
PR
TS
PONPIH
:
:
:
:
Tananarive
Variable Dépendante
Partenaire Régulier
Travailleurs du Sexe
Partenaire Occasionnel Non Prostitué à l’Intérieur de
PONPT
PONPEH
l’Hotel
: Partenaire Occasionnel Non Prostitué Touriste
: Partenaire Occasionnel Non Prostitué à l’Extérieur de
F
M
HSH
l’Hotel
: Féminin
: Masculin
: Hommes ayant des rapports Sexuels avec des
OMS
CM
CF
Hommes
: Organisation Mondiale de la Santé
: Condom Masculin
: Condom Féminin
INTRODUCTION
Vingt ans après la notification de la première manifestation clinique du Syndrome de
l’Immunodéficience Acquise (SIDA), celui-ci est devenu la maladie la plus dévastatrice
que l’humanité ait jamais connue. En Décembre 2002, le nombre de personnes vivant
avec le VIH est estimé à 42 millions dans le monde. (1)
Le VIH/SIDA est maintenant la première cause de décès en Afrique subsaharienne où il
est probablement , à lui seul, le plus grand obstacle au progrès économique et social.
Dans le monde, plus de 23 millions de travailleurs de 15 à 49 ans, tranche d’âge la plus
productive de la population active, seraient porteurs de VIH. (3)
Les effets de l’infection sont considérables non seulement pour les travailleurs et leurs
familles, mais aussi dans les entreprises où ils se traduisent par la réduction de la main
d’œuvre disponible et la dégradation de son niveau de qualification. (3)
Dans le cadre de la relance de l’économie, le Ministère du Tourisme s’active pour faire
du secteur Tourisme le fer de lance d’un développement rapide et durable (4). En effet,
élément de base du Tourisme, l’hôtellerie constituant le domaine d’activités
économiques relatives à l'hébergement et à la restauration est devenue la première
véritable industrie de services (5). Dans ce contexte, les ressources humaines constituent
un capital inestimable, base de la réputation de l’industrie hôtelière (5)(6).
Pour Madagascar, les groupes porteurs d’IST sont actuellement les groupes réellement
diffuseurs d’IST, et par conséquent de l’infection à VIH/SIDA. Mais, devant l’allure
galopante de l’épidémie à VIH/SIDA, l’on se demande s’il existe des groupes diffuseurs
autres que ces malades d’IST pour mieux comprendre la dynamique de propagation de
l’infection.
Eu égard à la menace de l’infection à VIH/SIDA, et à l’état actuel des informations
disponibles, sur les 271 séropositifs malgaches recensés en 2000, une dizaine sont des
travailleurs de l’Hôtellerie (7). Ce qui témoigne que le VIH/SIDA n’épargne aucun
secteur d’activités, en l’occurrence l’hôtellerie. Aussi, le choix de ce sujet s’explique t-il
par le fait que nous avons souhaité prendre connaissance de la situation qui prévaut
réellement au sein des établissements hôteliers.
Certes, la présente étude est pionnière quant au choix du sujet, du site et de la
méthodologie adoptée, mais nous espérons qu’elle a un intérêt capital par le fait qu’elle
permettrait d’éclairer les décideurs de ce pays pour assurer un développement
économique durable. D’autre part, elle a un intérêt scientifique car les données
1
comportementales aideront à identifier les groupes ou communautés exposés localement
au risque d’infection à VIH.
Elle fera aussi apparaître le cheminement que le virus pourra suivre si rien n’est
concrètement fait pour s’opposer à sa propagation. Par conséquent, cette étude nous
incitera à approfondir notre connaissance sur les comportements sexuels de certains
groupes de population, en particulier les travailleurs de l’Hôtellerie.
Le but de l’étude est de connaître le portrait des comportements sexuels des personnels
hôteliers, de tracer les différents maillages des liens créés par les individus qui les
côtoient et enfin de déterminer le niveau de risque entraîné par ces divers
comportements. Sa finalité est de proposer un projet où seront dégagées les activités
prioritaires permettant de ralentir la propagation du virus vers la population générale.
Le présent ouvrage sera subdivisé en 5 parties :
-
la première partie essaiera de déterminer que l’association Tourisme Comportements sexuels à risque - Tragédie de VIH/SIDA est très
dangereuse,
-
la méthodologie et les matériels utilisés à la réalisation de l’étude seront
abordés à la deuxième partie,
-
la troisième partie concerne les résultats qui seront présentés suivant trois
volets :
•
Identification socio – démographique des personnels hôteliers à
Antananarivo,
•
Description des interconnexions de rapports sexuels existant entre les
personnels hôteliers et les différents partenaires,
•
Analyse des comportements sexuels par rapport aux caractéristiques
socio – démographiques et autres,
-
la quatrième partie comprend les commentaires et discussions sur les
résultats de l’enquête,
-
la cinquième partie porte sur les recommandations prioritaires à l’issue de
l’étude.
Enfin, la conclusion résumera la portée, les limites et les points essentiels de notre
étude.
2
: TOURISME, SIDA et COMPORTEMENTS SEXUELS A RISQUE :
DANGEREUSE ASSOCIATION
3
TOURISME EN PLEIN ESSOR : EST-CE UN FACTEUR DE
DEVELOPPEMENT ?
Croissance du Tourisme International
Cadre général
Selon l’Organisation Mondiale du Tourisme (O.M.T), en l’an 2000, stimulé par
une économie solide et par les manifestations spéciales organisées pour fêter le
nouveau millénaire, le Tourisme mondial est en pleine croissance.
Les résultats rendus publics par l’O.M.T. en 2001 ont démontré les faits saillants
suivants :
Tableau I: Arrivées touristiques internationales par régions réceptrices (en milliers
de personnes)
ANNEE
DESTINATION
1995
2000
Croissance
Projection croissance
annuelle 1995/2000
annuelle 2000/2010
Monde
Amériques
Europe
Asie de l’Est et
565.400
108.900
338.400
81.400
698.300
130.200
403.300
111.700
4,7%
3,9%
3,8%
7,4%
1.006.400
190.400
527.300
195.200
Pacifique
Asie du Sud
Afrique
Madagascar*
4.200
20.200
74,6
6.300
26.900
160
10%
6,6%
23%
10.600
47.000
350 (en 2005)
500 (en 2007)
Sources : Organisation Mondiale du Tourisme (8), Ministère du Tourisme (9)
De ce tableau, il s’en suit que :
- le nombre d’arrivées touristiques internationales continue toujours de croître
dans le monde ;
- les Amériques et l’Europe continuent d’enregistrer le nombre le plus important.
Cependant, quant aux taux de croissance annuelle, ceux des pays d’Asie et
d’Afrique restent nettement supérieurs à ceux des autres continents entre 1995 et
2000. Ces tendances demeurent confirmées par des projections des arrivées
internationales en l’an 2010.
Pour le cas de Madagascar, ces tendances sont très flagrantes avec le taux de croissance
annuelle de 23% de 1995 à 2000. En 2007, l’objectif du Ministère du Tourisme est
d’atteindre les 500.000 arrivées touristiques.
En effet, comme les pays émetteurs de touristes sont des pays riches où les
habitants disposent d’un pouvoir d’achat suffisant, l’on note de plus en plus le
4
goût de l’aventure ainsi que les demandes vers les pays lointains. Le voyage est
ainsi une expérience individuelle, mais il s’inscrit en même temps dans un cadre de
référence sociale quotidien. Il devient même un instrument de différenciation
sociale par le superlatif qui s’y attache : le plus loin, le plus beau et le plus original.
(6)
Au fait, qu’en est – il des apports économiques et sociaux du Tourisme ?
Poids économiques et sociaux du Tourisme dans le monde
Comme le Tourisme est à la fois « une consommation symbolique » d’images,
d’espaces et d’environnements, et une consommation matérielle de biens et services,
tous les pays ont, ipso facto, potentiellement un marché touristique à exploiter. D’autre
part, dans de nombreux cas, le tourisme constitue une source de devises. (6)
Les voyages touristiques constituent une vaste industrie florissante dont le chiffre
d’affaire, estimé à 3.400 milliards de dollars en 1996, devrait atteindre 7.500
milliards de dollars en 2005. (10)
On estime également que cette industrie emploie 212 millions de personnes, soit 10%
de la population active (10). La part du secteur touristique dans l’économie mondiale
augmente rapidement : alors qu’en 1992, elle était évaluée à 6,1%, en 1995 elle est
passée 10% (10). Ce secteur comprend le transport de passagers, les hôtels , les
restaurants, ainsi que les fournisseurs de nourriture et de boisson, les activités
culturelles et de loisirs, la fabrication et la vente d’objets de souvenir ainsi que la
diffusion d’informations. Il est étroitement lié à d’autres secteurs situés à différents
niveaux : local, régional, national et international.(6) (10)
Une des fonctions principales du Tourisme consiste à développer et à agrandir les
réseaux de communication, afin de faciliter les déplacements des personnes. (10) (11)
Le développement du Tourisme ne peut se concevoir que si trois bases du
développement sont simultanément assurées et mises en action (12) (13). Ces trois bases
sont :
-
le développement économique associé au Tourisme,
-
le progrès social associé au Tourisme
-
et la préservation et la revalorisation de l’environnement associées au
Tourisme.
Si telles sont la situation et les tendances générales dans le monde, qu’en est-il du
Tourisme dans les pays en développement ?
5
Tourisme
dans
les
pays
en
développement :
Phénomène
d’acculturation1
Source de devises, créateur d’emplois, origine d’importantes infrastructures d’accueil,
et initiateur de certaines branches d’activités, le Tourisme est perçu comme un facteur
de développement potentiel pour beaucoup de pays en développement, dont les
ressources restent souvent sous – exploitées. (6) (10) (11)
Aussi, espérant tirer profit de ces avantages, certains pays placent-ils le développement
du Tourisme parmi leurs priorités. En conséquence, les arrivées touristiques ne cessent
d’augmenter, et les taux de croissance annuels restent toujours élevés, plus
particulièrement, vers les destinations de l’Asie du Sud et de l’Afrique (8).
D’ailleurs dans le contexte dynamique actuel du Tourisme, les pays en développement
possèdent beaucoup d’atouts : faune et flore exotiques et préservées, montagnes et
paysages diversifiés, grand nombre de monuments culturels, sites faisant partie du
patrimoine mondial et national, plages constituant des produits d’attraction par
excellence pour les touristes venus des pays industrialisés. Cependant, il semble que
pour certains touristes, les multiples attraits de ces pays semblent superflus et l’on se
demande sur ce qu’ils cherchent réellement durant leur voyage dans les pays en
développement. (14)
En effet, pour les touristes originaires des pays industrialisés, très urbanisés, les besoins
se traduisent sur le plan individuel par une recherche de l’évasion caractérisée par la
triade suivante: le besoin de nature, le besoin d’établir des contacts humains, le besoin
de découverte ou d’aventure. Ces trois besoins sont ressentis différemment par chacun
des touristes (6).
Ce besoin d’évasion incite beaucoup de touristes à aller vers les pays lointains
constitués souvent par les pays en développement. Il repose sur des mythes qui,
entretenus par la publicité et les médias, s’appuient sur l’exotisme, bien souvent sur
l’érotisme et parfois sur la culture (10) (15) (16).
Cependant, l’on constate que consommée pendant les vacances, la rupture par
rapport aux obligations quotidiennes prend une acuité particulière dans les pays
lointains, car les repères sociaux auxquels est habitué le visiteur n’existent plus.
(14) (16)
1
Acculturation : processus par lequel un individu, un groupe social ou une société entre en contact avec
une culture différente de la sienne et l’assimile en partie. (Le Petit Larousse 2000)
6
En effet, quand un voyageur va à l’étranger, il y a une certaine perte de l’inhibition ; il
est hors de son propre cadre de référence, et tout d’un coup, il adopte des
comportements inhabituels. (14)
D’autres faits apparaissent également, c’est le cas des expériences de vie à l’étranger,
plus ou moins intégrées dans les structures locales, ou celui de voyages non planifiés de
type « aventure à travers le désert ». Le but recherché est une fusion plus grande avec le
milieu physique du pays. Par conséquent, une relation fondée sur le rapport entre le
riche et le pauvre donne naissance à une sorte de nouvelle culture, laquelle n’est ni
occidentale, ni celle du pays visité, mais elle se présente comme une espèce de culture
fondée sur cette relation « voyageurs – personnes » du pays visité (6) (14) (15).
Le produit touristique
De par sa nature, le tourisme n’est pas stockable. Le « produit touristique » dans sa
totalité n’existe que par l’acte même de « consommation » : il n’est créé qu ‘au moment
où le touriste s’en approprie tous les aspects par sa présence. (6)
Le soleil, la nature, la vie locale ne sont pas des produits marchands ; ils ne sont pas
destinés à être vendus : ils existent par eux-mêmes et en dehors de l’exploitation
touristique. (6)
Mais le touriste ne vient pas dans le pays pour la chambre d’hôtel, mais pour jouir de
l’ensemble des attraits, symboliques et matériels, dont dispose la région. Le tourisme
considéré comme étant une activité économique consiste donc à commercialiser la
jouissance temporaire du patrimoine naturel et culturel par le biais de biens et services
vendus aux visiteurs.(6)
C’est la possibilité qu’il offre de se livrer à de nouvelles expériences qui fait la
prospérité du tourisme. Ce fait, à lui seul , explique pourquoi dans de nombreux esprits
(principalement les hommes mais pas uniquement) se produit une assimilation entre
voyage touristique et aventure sexuelle. Du fait que les touristes cherchent de nouvelles
expériences, ils apprécient également ce qu’ils considèrent comme des « risques sans
conséquences », tels que le jeu, le sexe et même la drogue, autant d’aspects du monde
de « l’illusion » ou de « l’exotisme » créés par l’expérience touristique. (10) (11) (17)
(18)
7
Sexe et tourisme ou tourisme du sexe
En prenant l’exemple du Kenya soulevé par Munyi Samuel lors du Colloque sur le
Tourisme sexuel (19), il a été démontré que les effets du tourisme sont divers (il y a des
implications sociales, environnementales et économiques), et qu’à cause de cela, selon
Munyi S., citations « …les endroits touchés par le Tourisme deviennent de plus en plus
pauvres. C’est parce que les propriétaires sont tellement occupés à gagner de l’argent
que la situation des travailleurs devient difficile. Et l’industrie touristique est devenue
plus un handicap qu’un atout pour les Kenyans. On trouve, beaucoup de travailleurs qui
sont exploités, abusés par les gens qui viennent profiter du soleil, du sable, de la mer,
des plages et de la vie sauvage. Le tourisme du sexe, impliquant particulièrement des
enfants, existe au Kenya parce que le tourisme s’accroît au Kenya. Le Kenya s’attend à
recevoir les millions de touristes. Le million viendra pour la vie sauvage, le million
viendra pour les plages, le million viendra pour le sexe. Les victimes sont là. Le produit
est disponible, …».
Ainsi, le tourisme, en tant qu’expérience personnelle et industrie, crée un
environnement propice au VIH/SIDA. (10) (11) (18)
Les voyageurs n’abandonnent pas pour autant leurs comportements à risque. Dans
quelques pays développés, une forte proportion d’IST est désormais contractée lors d’un
voyage international.(18) (20) (21)
Le SIDA n’est pas une maladie comme une autre. C’est une maladie que, pour l’instant,
on ne peut ni guérir, ni prévenir par un vaccin (10). Selon nos connaissances actuelles,
toute personne infectée par le virus développe tôt ou tard le SIDA et meurt. Durant la
période où elle est séropositive, la personne atteinte a toute chance de se sentir en forme
et de mener une vie parfaitement active. Elle peut donc avoir une activité sexuelle et
transmettre le virus.
De cet état des faits découlent un certain nombre d’implications importantes pour le
secteur Tourisme.
Le sexe et le tourisme sont toujours, à un certain degré, associés. Dans certaines
localités, le « tourisme du sexe » est devenu un élément clé de l’industrie touristique
(10) (11).
Cette activité attire de nombreux types d’hommes et de femmes ou même de jeunes
filles qui pratiquent le commerce du sexe. (22) (23) (24)
8
Certaines personnes s’y livrent à plein temps de façon volontaire. D’autres travaillent
sous la contrainte. Beaucoup enfin , participent occasionnellement à l’industrie du sexe
pour compléter un trop faible revenu. Toutes ces personnes auront également des
relations sexuelles qui ne sont pas d’ordre commercial et au cours desquelles il peut
arriver qu’il y ait transmission de la maladie.
Quand une maladie sexuellement transmissible, aussi fatale que le VIH, s’étend, le
secteur Tourisme peut jouer un rôle important dans sa propagation : pas seulement vers
les pays d’accueil (les visiteurs contaminant les nationaux) ou en direction de
l’étranger( les résidents contaminant les étrangers) mais également depuis la zone
touristique vers le reste du pays (10).
A ce sujet, l’expansion de la maladie doit être réduite et / ou prévenue sur deux
terrains :
- des touristes aux nationaux et vice versa
- des nationaux qui travaillent dans le secteur du tourisme au reste de la société
et vice versa.
Il importe ainsi de faire prendre conscience aux employés qui travaillent dans l’industrie
touristique qu’en contractant le VIH/SIDA, ils mettent également en danger leurs époux
(ses) ou leurs partenaires, ainsi que la communauté à laquelle ils appartiennent (10)
(11).
Par conséquent, si le Tourisme est un facteur de croissance, indéniablement, il risque
aussi d’entraîner un facteur de déstabilisation et un phénomène d’acculturation (6).
Alors qu’en est –il de la situation à Madagascar ?
Le tourisme constitue - t -il un facteur de croissance pour
Madagascar ?
Dans le cadre de sa politique de relance économique, le Gouvernement malgache s’est
fixé comme un de ses objectifs de stimuler la contribution croissante du secteur
Tourisme au développement économique et social du pays. (4)
Au cours de la dernière décennie, le Tourisme s’est développé à un rythme annuel
moyen de 23% en fréquentation. Le nombre de touristes visitant Madagascar ne cesse
d’augmenter. Durant l’année 2000, environ 160.000 touristes ont choisi la destination
Madagascar (25). Le Tourisme a généré une recette en devises d’un montant de plus de
9
830 milliards FMG au titre de l’année 2000 ; un tel résultat a placé le Tourisme au
deuxième rang des secteurs pourvoyeurs de devises après la pêche crevettière (25) (26).
De plus, l’industrie touristique a généré 17.000 emplois directs au cours de l’année 2000
(25). Malgré tout cela, le tourisme malgache en est encore à ses débuts. Pour
comparaison, les îles « sœurs », Maurice et La Réunion, beaucoup plus petites et plus
limitées, recevaient depuis l’année 1997 respectivement plus de 530.000 et 370.000
touristes (9).
D’ailleurs, la grande majorité de la population malgache, qui connaît encore
globalement des situations de subsistance difficiles, n’a pas beaucoup ressenti, ni
bénéficié de cette croissance touristique. (22)
Cependant, d’une manière générale, le Tourisme, quant à lui, a concrétisé les espoirs
qu’on avait formés sur lui. Et les nouveaux enjeux se précisent aujourd’hui : le
Tourisme qui devrait bientôt devenir la première industrie mondiale prédit pour
Madagascar des sommets de fréquentation capables de générer une croissance. En effet,
selon l’article paru dans le Journal Tribune du 26 Novembre 2002, « il est indéniable
que le Tourisme demeure un moteur de création d’emplois et de revenus et,
particulièrement dans les pays pauvres, un vecteur de développement. Or de nos jours, il
n’importe plus seulement de créer des emplois. Il est indispensable de se préoccuper de
leur qualité et des répercussions sociales et écologiques du tourisme sur les régions
vulnérables ».
D’autre part, entre un pays restant encore généralement pauvre et son secteur Tourisme
qui décolle trop vite, n’apparaît-il pas une démesure ?.
Compte tenu de la croissance du Tourisme tant international, régional que national, de
la présence d’importantes potentialités touristiques à exploiter et de l’apport important
en devises, ce Tourisme pourrait constituer un facteur de développement.
Malheureusement, vu les phénomènes d’acculturation, du tourisme du sexe et
d’appauvrissement socio-économique dans certains endroits touchés par le tourisme, et
étant donné la menace permanente des IST/SIDA le secteur Tourisme crée aussi un
environnement propice à la propagation de l’infection à VIH/SIDA
10
AMPLEUR ET GRAVITE DE L’INFECTION A VIH SUR LE
MONDE DU TRAVAIL
Le point sur l’épidémie de VIH/SIDA
Depuis le début de l’épidémie, plus de 60 millions de personnes ont été infectées par le
virus. (2)
Le SIDA a tué 2,3 millions d’Africains en 2001. Au cours de l’épidémie, on estime
que 3,4 millions de nouvelles infections se sont produites en Afrique subsaharienne.
Le SIDA est actuellement la première cause de décès en Afrique subsaharienne,
devançant ainsi le Paludisme. (2) (27) (28)
La diversité de la progression du VIH dans le monde est saisissante. Mais dans de
nombreuses régions, l’épidémie de VIH/SIDA n’en est encore qu’à ses débuts. Si 16
pays d’Afrique subsaharienne ont annoncé une prévalence globale du VIH chez l’adulte
supérieure à 10% à la fin de 1999, il reste dans le monde 119 pays où la prévalence du
VIH chez l’adulte était inférieure à 1% (2). On dit que ces pays sont encore à la phase
précoce de l’épidémie (27).
Néanmoins, des taux nationaux de prévalence peu élevés peuvent être trompeurs. Il
arrive souvent qu’ils cachent des épidémies graves, qui sont, dans un premier temps,
limitées à certaines localités ou groupes particuliers de la population, mais qui menacent
de se répandre dans la population générale (1) (2) (27)
Une épidémie peut surgir rapidement et de manière imprévue ; par conséquent,
aucune société n’est à l’abri.
Le schéma d’évolution d’une épidémie à sa phase précoce se présente comme suit :
GROUPES A
VIH
ENTRE
HAUT RISQUE
Groupes
Passerelles
JEUNES
11
GROUPES A MOINDRE RISQUE
Figure 1: Epidémie de l’infection à VIH : sa phase précoce (27)
La transmission est très forte des groupes à haut risque (par exemple les
travailleurs du sexe, les homosexuels, les utilisateurs de drogue injectable) vers les
groupes passerelles. La transmission du VIH vers le reste de la population générale
dans le groupe à moindre risque existe mais encore de faible envergure.
Les groupes passerelles connus sont les migrants, les personnes ayant plusieurs
partenaires sexuels.
Les personnes faisant partie du groupe à moindre risque sont, entre autres, celles
qui n’ont de rapports sexuels qu’avec un seul partenaire.
Les pays dont les niveaux d’infection à VIH sont encore bas devraient éviter la
possibilité d’une propagation de l’épidémie, plutôt que de se réjouir des taux actuels
d’infection. La clé du succès dans les situations à faible prévalence dans lesquelles le
VIH ne constitue pas encore un risque pour la population générale est de permettre aux
groupes les plus vulnérables (surtout à haut risque mais aussi passerelle) d’adopter des
comportements sexuels et des pratiques d’injections à moindre risque, d’interrompre la
propagation du virus dans ces groupes et entre eux. (27)
En Asie et dans le Pacifique, si le tourisme a permis l’introduction du VIH, il ne
constitue pas le facteur multiplicateur interne (15). Sont à blâmer les comportements
entraînant le plus fort risque comme les rapports sexuels non protégés entre clients et
professionnels du sexe, le multipartenariat sexuel, l’utilisation commune des seringues
et les rapports sexuels non protégés entre hommes (1) (2) (15). C’est à partir de groupe
relativement restreint que le VIH s’infiltre dans le groupe élargi encore non infecté. (27)
Un grand nombre d’hommes ont aussi des relations sexuelles avec les femmes. En fait,
ils sont souvent mariés et élèvent une famille. Le risque est tellement considérable que
ces hommes deviennent des passerelles pour la transmission du virus à la population
plus générale. (27)
12
En Amérique centrale et dans les Caraïbes, le VIH est transmis principalement par la
voie hétérosexuelle ; les rapports non protégés et l’échange fréquent de partenaires
parmi les jeunes étaient un des principaux moteurs de l’épidémie (2). D’autres forces
favorisent la propagation du VIH, notamment l’association entre les pressions socioéconomiques et la forte mobilité de la population, y compris le tourisme (2).
Près de trois quart des cas de SIDA notifiés en Amérique centrale sont dus aux rapports
sexuels entre hommes et femmes. Sur certaines îles caraïbes, le phénomène des jeunes
femmes ayant des rapports avec les hommes plus âgés est particulièrement important et
se traduit par un taux de VIH chez les adolescentes âgées de 15 à 19 ans jusqu’à cinq
fois plus élevé que celui chez les garçons du même groupe d’âge (2).
Les pays caraïbes mettent actuellement au point une stratégie régionale visant à
accélérer et à élargir l’accès au traitement et la prise en charge des personnes vivant
avec le VIH/SIDA.
Madagascar fait encore partie des pays où le taux de prévalence national est à 0,3%
donc inférieur à 1%. Ce taux de prévalence national apparemment bas est
dangereusement trompeur (1).
L’infection à VIH connaît actuellement une allure galopante ; la prévalence annuelle des
séropositifs dans le territoire malgache passe : (7)
de 1 personne séropositive sur 5000 habitants en 1989,
puis 1 personne séropositive sur 3000 habitants en 1992,
et 1 personne séropositive sur 1500 habitants en 1995,
à 1 personne séropositive sur 600 habitants en 2000,
frappant considérablement la tranche d’age de 15 à 49 ans de la population générale,
laquelle inclut, à part les travailleurs du sexe, les agriculteurs, les ménagères, les
travailleurs du secteur hôtelier, les travailleurs du secteur relatif au commerce, les
chômeurs,…
Le SIDA mérite une attention particulière car, si l’on ne parvient pas à endiguer
l’épidémie à ses débuts, les conséquences de la maladie seront beaucoup plus
graves et très coûteuses dans l’avenir. Il est tout autant un problème social et lié au
travail qu’un problème médical. Il affecte le monde du travail de plusieurs
manières : il frappe le segment le plus productif de la population active, réduit ses
gains, accroît considérablement les dépenses des entreprises de tous les secteurs
d’activités parce qu’il réduit la production, augmente les coûts de la main d’œuvre
et provoque une perte de compétence et d’expérience.
13
Le VIH et son impact sur le monde des affaires et du travail
Selon SOMAVIA J, Directeur Général de l’Organisation Internationale du Travail, le
VIH/SIDA touche sans commune mesure le segment le plus productif de la maind’œuvre ; il réduit la productivité et la rentabilité de tous les secteurs d’activité et de ce
fait il a un impact négatif sur la croissance économique générale et le développement
social. (29)
Le VIH/SIDA entrave l’épanouissement du secteur privé et des entreprises en général
en décourageant les investissements, en réduisant la main-d’œuvre qualifiée, en
augmentant les dépenses et en réduisant les ressources. Il constitue un obstacle au
développement économique au moment où les pays en développement ont besoin d’être
plus compétitifs afin de faire face à l’avancée de la mondialisation. (3) (30)
Devant une telle situation plus que dramatique, l’Organisation Internationale du Travail
a mis en œuvre un programme global sur le VIH/SIDA sur le lieu de travail, dans le but
de fournir une protection et un appui aux travailleurs et aux familles affectées par le
VIH/SIDA et de faire face aux conséquences socio-économiques de la pandémie. (31)
Ce programme global comporte des activités de :
- sensibilisation du personnel des entreprises sur le VIH/SIDA,
- formation et renforcement des capacités du personnel des entreprises sur les
problèmes relatifs au VIH/SIDA et le monde du travail, en incluant l’intégration des
questions relatives au VIH/SIDA dans les activités des syndicats et de leurs structures,
- analyse des questions relatives au VIH/SIDA et au monde du travail, y compris
les questions de genre et les problèmes des jeunes,
- partage de connaissances et d’expériences relatives à la lutte contre le SIDA,
- marketing social des préservatifs et diagnostic et prophylaxie des maladies
sexuellement transmissibles.
A Maurice, une île de l’Océan Indien voisine de Madagascar et à forte potentialité
touristique, un programme spécial a été conçu pour les travailleurs incluant ceux du
monde hôtelier et touristique dans le cadre du plan stratégique national de lutte contre le
VIH/SIDA pour les années à venir 2001-2005 (32). Tous les employeurs et travailleurs
seront sensibilisés sur les risques et conséquences de la propagation des IST/VIH/SIDA
14
au sein des groupes travailleurs ; ils seront encouragés à adopter des comportements
sexuels à moindre risque.
Pour Madagascar, les informations fournies par la sérosurveillance nous indiquent
également que l’incidence est croissante malgré un taux de prévalence encore
inférieur à 1% dans la population générale (7). Une enquête associée à la
sérosurveillance de l’infection VIH chez les patients atteints d’IST, utilisant les
techniques d’échantillonnage par une assurance de qualité d’un lot, montre que le
taux de prévalence est déjà supérieur à 1% dans certaines régions comme Toliara,
Morondava , Sainte-Marie, Antsiranana. (33)
A priori, l’épidémie de VIH/SIDA paraît peu active. Toutefois, la situation est à haut
risque au vu de l’évolution des cas de séropositif, de la forte prévalence des IST et des
facteurs de risque et de vulnérabilité. (7) (33)
Parmi ces facteurs de vulnérabilité figure le développement du Tourisme (34). De plus,
les études ont montré que l’essor du Tourisme, très intense depuis le milieu des années
90, s’est accompagné d’un développement du travail de sexe et de la recherche de
l’argent facile pour les jeunes filles (22) (23).
ENONCE DU PROBLEME : L’HOTELLERIE FACE A LA
MENACE DU VIH/SIDA
Dépendance des emplois aux arrivées touristiques
Comme toute activité économique, le Tourisme crée deux sortes d’emplois qualifiés de
« directs » et « indirects ». (6)
Les emplois directs sont ceux qui existent dans toutes les entreprises touristiques
(hôtels, restaurants, commerce de souvenirs et d’objets artisanaux, agences de location,
…) et dans toutes les activités en contact direct avec les touristes (guides, artistes, …).
Les emplois indirects dépendent des entreprises qui fournissent au secteur touristique
les biens et services en matière d’agriculture, de pêche, d’industrie alimentaire, et de
transport, etc...
Les emplois directs les plus importants en nombre sont ceux de l’hôtellerie (5) (6).
Evidemment, leur volume total dépend de l’importance du parc hôtelier, c’est pourquoi
on utilise couramment le ratio :
15
Nombre de travailleurs / Nombre de chambres
D’une façon générale, pour les pays en développement, comme Madagascar, toutes
catégories d’hôtels confondues, la moyenne est de deux emplois par chambre. (6)
Pour Antananarivo, la valeur précise de ce ratio travailleur/chambre n’a pu être
déterminée. Seul le nombre de chambre par hôtel y était disponible.
En projetant d’atteindre les 500.000 arrivés touristiques en 2007, le Ministère du
Tourisme déploiera des efforts particuliers au niveau des investissements hôteliers pour
assurer des prestations de service de qualité, lesquelles entraîneront certainement la
création d’un important nombre d’emplois. (4)
Incidences sociales des emplois au sein des services touristiques
Le Tourisme est essentiellement une activité de services. Mais le tourisme, par la
confrontation directe et répétée qu’il établit entre des groupes « étrangers » et les
« nationaux », met à nu de façon caricaturale, une relation de dépendance et de
domination. Curieusement, les employés, qui sont le plus en contact avec les
visiteurs n’ont pas forcément la perception la plus aiguë de cet état des choses car
ils appartiennent à une classe privilégiée, surtout si leur emploi est annuel. (6) (35)
Personnels hôteliers dans la tragédie de VIH/SIDA
Une étude préliminaire a été effectuée par nos soins à Sainte-Marie. Celle-ci nous a
permis de cerner le problème. Par observation et entretien de faible envergure
avec les personnels hôteliers, et des informateurs clés comme les opérateurs
touristiques, nous avons pu constater que des comportements perçus comme des
« risques sans conséquences » sont observés parmi les personnels hôteliers.
Parmi les personnes ou entités contactées, se trouvent les personnels hôteliers, lesquels
sont considérés comme étant des groupes présumés à risque, car ils ont la faculté de
côtoyer de façon étroite et permanente les touristes et la population locale en général.
Le commerce du sexe soit de façon active en prenant part personnellement à l’acte, soit
passive en jouant le rôle de la personne « trait d’union » entre les touristes qui leur
demandent de chercher des partenaires sexuels et les prostitués qui font de même, fait
partie de l’activité quotidienne de certains gens.
16
Une serveuse a même affirmé qu’il est facile de trouver un partenaire sexuel quels que
soient son âge et son sexe et qu’il suffit de demander, et la « livraison » est immédiate.
Quand le tourisme évolue dans cet environnement de forte prévalence au VIH et que la
plupart des rapports sexuels sont effectués sans utilisation de préservatif, il y a un grand
risque de propagation du VIH.
Monsieur le Professeur Lucien RAZAFINDRAKOTO, Enseignant à la Faculté des
Lettres de l’Université d’Antananarivo, a effectué une étude dans la région de Nosy Be
dans le cadre d’une recherche sur le tourisme sexuel nous a même informé de la nature
difficile d’aborder le sujet concernant le comportement sexuel au sein de l’industrie
touristique. Jusqu’à ce jour, même la société malgache considère encore comme tabou
le fait même d’aborder le sujet.
En dehors des trois modes de transmission classiques du VIH (voie sexuelle, sanguine
et mère-enfant), on sait que le risque de propagation du VIH est plus grand chez les
groupes présumés à risque, car leurs comportements peuvent favoriser la transmission
du VIH.
Les principaux groupes présumés à risque connus à Madagascar sont les personnels des
hôtels, bars et ports, les touristes sexuels, les prostitués, les travailleurs migrants, les
patients atteints des autres IST.
Des activités ciblées auprès de ces groupes constituent un acte déterminant dans le
domaine de la prévention, ce qui est encore inexistant particulièrement pour les
travailleurs du secteur hôtelier.
En 1998, le Ministère du Tourisme a effectué quelques activités de sensibilisation sur le
Sida et l’utilisation du préservatif à Sainte-Marie parmi les personnels hôteliers, mais
ces activités sont restées sans suite2. Aussi, sommes-nous amenées à poser la question
de savoir : quelle est l’ampleur des Infections Sexuellement Transmissibles, porte
d’entrée au VIH/SIDA, parmi les personnels hôteliers ? Ces derniers ont-ils des
comportements sexuels spécifiques qui méritent d’être décrits ? et ont-ils une part
quelconque quant à la lutte ou à la propagation de l’épidémie à VIH ? telles sont des
questions restées jusqu’ici sans réponses et qui motivent la
tenue de recherche
supplémentaire.
La présente étude basée uniquement sur l’Hôtellerie essaiera de donner un portrait des
comportements sexuels chez les personnels hôteliers en spécifiant les interrelations de
2
Entretien avec Madame RAZANAMANANA, Conseiller Technique au Ministère du Tourisme
Malgache
17
rapports sexuels entre les individus au sein de l’Hôtellerie. Ce qui va nous permettre de
formuler des recommandations à tous les intéressés ( personnels hôteliers, Ministère du
Tourisme, touristes, communautés) sur les changements à apporter et les moyens de les
mettre en oeuvre afin de préserver l’état de santé de la population , principale actrice
d’un développement durable du tourisme.
18
Figure 2 : Arbre à problème
Sexe : « produit principal »
de l’industrie touristique
Phénomène
d’acculturation
Insécurité des contrats de travail
Insécurité
dans les hôtels
économique
Services Touristiques
Statut bas de
la femme
Facteurs socio – culturels et économiques
Comportements sexuels à risque chez les personnels hôteliers :
Interconnexion Des
Prévalence Elevée Des
Partenaires Sexuels
IST
Multipartenariat sexuel
Recours au
Commerce du sexe
IST non ou mal traitées
Rôle
Non utilisation du
d’intermédiaire au
Préservatif
sein de l’Hôtel
Non application
du code de
conduite pour les
entreprises
Statut Sérologique vis- à
vis du VIH Inconnu
Caractères
Socio–démographiques
19
Raisons de non
utilisation du
préservatif
REVUE
DOCUMENTAIRE :
DEGRADATION
DES
COMPORTEMENTS SEXUELS DANS L’HOTELLERIE
Connaissance actuelle des comportements sexuels des individus
rencontrés
dans
les
hôtels
(
Employés
d’hôtel,
Touristes,
Travailleurs du sexe)
Tourisme, Comportements sexuels et déterminants de la Santé
En Italie, en l’absence de facteurs de risque relatifs au VIH, certains hommes et
femmes dépistés séropositifs ont révélé une histoire de voyage dans des pays
africains et/ou thaïlandais en liaison avec leur statut sérologique. C’est ainsi qu’en
Italie, les voyages et les rapports sexuels avec des personnes dans les pays à
prévalence élevée constituent des facteurs de risque d’infection à VIH/SIDA (36).
Les personnes qui travaillent à l’étranger, les touristes et les hommes d’affaire qui
résident outre – mer courent un risque important de contracter des Infections
Sexuellement Transmissibles. L’anonymat que procure le voyage, le sentiment
d’isolement causé par un environnement peu familier et le désir de vivre des
expériences exceptionnelles poussent le voyageur à laisser tomber ses inhibitions
sociales et sexuelles (18) (36) (37).
Le voyage, le transport, et le comportement sexuel sont des facteurs faisant partie des
habitudes de vie ayant une influence sur la santé(18) (38)
Le modèle de Pineault et Daveluy situe la santé comme une variable dépendante
influencée par différents facteurs : (39)
- les facteurs biologiques ou endogènes
- les facteurs reliés à l’environnement
- les facteurs reliés aux habitudes de vie
- les facteurs reliés au système de soin
En effet, l’état de santé d’un individu ou d’une population à un moment donné est
le résultat de l’action de ces divers facteurs à des moments différents. Les facteurs
biologiques et environnementaux et ceux reliés aux habitudes de vie interviennent
comme des conditions antécédentes de sorte que le nombre d’années précédant
l’éclosion de la maladie varie d’un facteur à l’autre, pour un même individu et une
même maladie. Il convient également de noter les interrelations possibles entre ces
facteurs. Dans une séquence de facteurs déterminants, il faut bien reconnaître
l’influence possible de certains facteurs biologiques ou environnementaux, sur le
comportement
20
Habitudes de Vie
Facteurs
Biologiques
ETAT DE
SANTE
Système de
soin
Environnement
Figure 3 : Déterminants de la Santé selon PINEAULT R. et DAVELUY C. (39)
Le système de soin, de son côté, intervient ultérieurement comme facteur de
restauration, après l’éclosion de la maladie.
Comportements sexuels à moindre risque
Nous entendons par «comportement sexuel à moindre risque » ou « sexualité à moindre
risque » toute pratique sexuelle qui réduit le risque de transmission du VIH d’une
personne à une autre (40) (41). La meilleure protection consiste à choisir des activités
sexuelles qui ne laissent pas le sperme, les secrétions vaginales ou le sang (y compris le
sang menstruel), pénétrer dans la bouche , l’anus ou le vagin ou toucher la peau lorsque
celle-ci présente une coupure ou une plaie ouverte(42).
Les pratiques les moins dangereuses sont : (40) (41) (43)
- une relation de fidélité mutuelle entre deux partenaires non infectés
- l’abstinence sexuelle,
- l’emploi du condom pour tous les genres de coït : vaginal, anal et buccal,
21
- les pratiques sexuelles sans pénétration, par exemple : embrassades, baisers,
caresses, masturbations,
- l’abstention quand on a des plaies ouvertes ou une infection sexuellement
transmissible.
Ces pratiques sont évidemment plus sûres que d’autres, mais les personnes
changeront de comportements si elles ont un choix de méthodes et si elles peuvent
adopter la méthode qui leur convient le mieux.(41)
Pourquoi le secteur Tourisme et l’Hôtellerie sont-ils à risque ?
Dans ses notes sur le Tourisme pour les planificateurs et responsables sectoriels, le
Professeur Tony Barnett, résume les facteurs de risque et de vulnérabilité en
relation avec le secteur dans le risque de propagation du VIH/SIDA. (10)
Ces facteurs de risque sont entre autres :
-
le nombre important d’hommes et de femmes célibataires travaillant
dans l’industrie touristique,
-
la présence de nombreux visiteurs célibataires de sexe masculin,
-
l’insécurité des contrats de travail,
-
les niveaux élevés d’Infections Sexuellement Transmissibles non
soignées,
-
la forte consommation d’alcool ou drogues de détente,
-
et le concept « sexe, produit principal de l’industrie touristique »
Les facteurs de vulnérabilité au VIH/SIDA dans l’industrie touristique sont : (10)
-
l’existence de mouvement de population, tels les touristes, groupe migrant
par excellence,
-
la présence de populations migrantes travaillant dans le secteur du tourisme,
-
et l’insécurité économique et le statut bas de la femme dans la société.
Le Professeur Tony Barnett ajoute que ce sont les contextes qui sont à risque mais pas
les personnes (10). Autrement dit, ce ne sont pas des groupes de personnes (comme les
touristes ou les travailleurs sexuels) qui, en eux mêmes, sont dangereux, ni même
certains types de comportements qui sont à risque. Ce qui se produit en réalité, c’est que
22
la présence d’une maladie telle que le SIDA dans le milieu où évoluent ces personnes
rend dangereux certains comportements particuliers. Il est donc normal de considérer le
secteur du Tourisme comme étant un milieu à haut risque, dans lequel une maladie
comme le VIH/SIDA peut trouver les conditions favorables à sa propagation.
Aussi, on ne doit pas partir du principe que soit les touristes, soit les nationaux sont la
« source » potentielle de l’infection. Ces deux groupes de personnes sont « à risque »
dans le milieu de l’industrie touristique. (10)
Ces constatations sont renforcées par Steven Forsythe qui ajoute aux facteurs de
vulnérabilité la mobilité des travailleurs du secteur Tourisme, la nature même de
l’industrie et la présence des touristes sexuels. (11)
Lors de la revue documentaire, nous avons appris que les programmes de prévention en
matière de VIH/SIDA au sein des hôtels sont actuellement focalisés :
-
à la distribution de préservatif dans les hôtels au profit des touristes et des
employés d’hôtel comme ce qui est pratiqué en Nicaragua où la disponibilité
des condoms dans les chambres d’hôtels augmente
l’utilisation de ce
préservatif (44). En République Dominicaine, des éducateurs–pairs ont été
formés pour conseiller et distribuer les préservatifs à leurs collègues de
travail dans les hôtels. Ces interventions ont entraîné immédiatement une
augmentation du taux d’utilisation des préservatifs, diminuant ainsi
l’autodéclaration
des
IST
lors
des
enquêtes
de
surveillance
comportementales effectuées par AIDSCAP (45) ;
-
ou à l’amélioration des connaissances sur le SIDA parmi la masse des
travailleurs incluant les travailleurs du secteur Tourisme comme ce qui se
fait à Maurice (32)
Peu nombreux encore sont les pays qui ont élaboré des programmes d’intervention
contre le VIH/SIDA orientés vers les touristes ou les agents qui travaillent au sein du
secteur Tourisme, probablement par peur que de tels programmes n’affectent la
destination touristique (10) (24). Or les résultats de certaines études antérieures
recommandent le contraire. (15) (46)
Pour la région d’Afrique, le tourisme sexuel commence à faire couler beaucoup d’encre et occuper une place importante dans les
débats. En Côte d’Ivoire, bien que le Tourisme soit considéré comme étant le secteur essentiel dans la croissance de l’économie, il
est une véritable opportunité d’expansion pour le commerce du sexe, pôle attractif d’un certain type de tourisme, et tend de ce fait à
23
devenir un dangereux vecteur de propagation du VIH (24). S’il n’est pas à l’origine du plus vieux métier du monde, le tourisme a
largement contribué à son développement. (24)
En effet, si certaines études ne permettent pas de faire une nette corrélation entre
l’avancée de l’épidémie et le tourisme, d’autres, en revanche, mettent en parallèle les
migrations de population et les flux de transmission. Ainsi en Côte d’Ivoire, carrefour
interethnique en Afrique, les migrants accusent un taux de séropositivité trois fois plus
important que les sédentaires.(24)
Groupes migrants par excellence , les touristes représentent potentiellement un vecteur
d’expansion de la maladie d’autant plus dangereux que les dirigeants, par crainte
d’entraver la croissance, n’ont mis en place aucun moyen de prévention à leur
égard.(24)
Certains domaines d’activité, en rapport avec le tourisme, semblent être plus touchés
que d’autres. C’est le cas notamment de l’hôtellerie, de la restauration (24) (45) (46)
(47) et du service de l’animation où les décès imputables au VIH sont passés au premier
plan devant les départs en retraite qui ne représentent plus que 2%.(24)
Les acteurs des comportements sexuels à risque et les interconnexions
créées lors des rapports sexuels dans les hôtels
L’étude réalisée par Wilfried Maisy sur l’infection par le VIH/SIDA en Thaïlande, et
qui s’appuie sur une enquête sur place et sur la collecte d’une importante
documentation, conclut que si le Tourisme a permis l’introduction du VIH en
Thaïlande, il ne semble pas en constituer le véritable multiplicateur interne. Seraient
plutôt en cause les facteurs ci-après : les habitudes de partenariat multiple des hommes
thaïlandais, les conditions de la femme, la misère dans les campagnes et le bas salaire
dans les industries incluant celle du Tourisme, lesquels ouvrent ipso facto la porte à une
prostitution effrénée, seul moyen jugé possible pour s’en sortir financièrement. (15).
24
Un portrait des comportements sexuels de certains groupes au sein des hôtels a été
décrit par Bröring en 1996 en particulier les touristes internationaux (11). L’étude a
révélé que :
- les rapports sexuels entre les touristes voyageant seuls et la population locale
sont particulièrement fréquents lors des périodes de vacances ;
- l’utilisation du préservatif lors de ces rapports sexuels est loin d’être
systématique ;
- et enfin la forte consommation d’alcool a un important impact sur les
comportements sexuels des touristes.
Les touristes internationaux constituent ainsi des groupes cibles spécifiques dans
les programmes de lutte contre le VIH/SIDA. (11)
Des entretiens individuels menés par Wilke M.et Kleiber D avec des touristes
sexuels allemands ayant voyagé en Thaïlande ont révélé également que, parmi ceux
ayant des rapports sexuels avec la population locale, moins de 30% utilisent
toujours le préservatif, et 50% ne l’utilisent jamais. Et ce sont les hommes âgés
ayant un partenaire en Allemagne qui n’utilisent pas le préservatif. (48)
En République Dominicaine, une enquête comportementale réalisée par AIDSCAP (45)
a pu démontrer que, dans cette région à forte potentialité touristique, 17% des
personnels hôteliers ont eu des rapports sexuels avec les clients d’hôtel, 39% des
personnels hôteliers enquêtés pratiquent le multipartenariat en ayant plus de 3
partenaires sexuels, seuls 37% ont un partenaire unique. Conscients du danger qui
menace le pays du fait de l’épidémie de VIH/SIDA et de ces comportements sexuels à
risque, les dirigeants de ce pays ont mis à temps des programmes de lutte contre le Sida
dans les hôtels : des séances de formation, de discussion de groupe sur la sexualité et le
VIH/SIDA ont été entreprises sur les lieux de travail. Ces réunions mensuelles ne
dépassent pas les 25 minutes pour ne pas perturber les heures de travail des employés.
C’est ainsi qu’au bout de 12 mois d’action de lutte, 47% des enquêtés n’ont eu de
rapports sexuels qu’avec un seul partenaire sexuel, et 95% de ceux qui ont eu des
rapports sexuels occasionnels déclarent avoir utilisé le préservatif lors du dernier
rapport sexuel.
Sur le même site, une recherche sur le tourisme et le sida effectuée par Forsythe S,
Hasbun J et Butler de Lister M en 1998, a résumé les résultats de 6 techniques de
25
collectes administrées à des touristes, des employés d’hôtel et des travailleurs sexuels
(49). L’objectif de cette étude a été de :
- savoir comment le VIH/SIDA peut-il affecter le tourisme,
-savoir comment réagiront-ils les touristes devant les campagnes de
sensibilisation sur le VIH/SIDA,
- savoir comment le tourisme risque-t-il de faire propager le VIH/SIDA.
Et il a été trouvé qu’ un assez important nombre de touristes n’ont pas considéré la
prévalence du VIH/SIDA comme étant un facteur affectant leur voyage et ne se sentent
pas particulièrement à risque pas plus que chez eux, dans leurs pays d’origine. Il a été
constaté aussi que certains employés d’hôtel surtout les responsables d’animation ont
des rapports sexuels avec les touristes qui, quel que soit leur sexe, ont de plus des
rapports sexuels avec plusieurs travailleurs sexuels.
A Devon et Cornwall au Royaume-Uni en 1990, les études de Ford ont montré que
les hommes et femmes travaillant dans l’industrie touristique ont plusieurs
partenaires sexuels spécialement avec les touristes et ont beaucoup plus de
rapports sexuels occasionnels que la population locale (50). Cette étude a montré
également que le nombre d’avortements demandés par les personnels du secteur
Tourisme tend à augmenter significativement 2 à 3 mois après la haute saison
touristique. Un haut niveau d’activités sexuelles entre les touristes et les personnels
dudit secteur se produit pendant la haute saison faisant ainsi apparaître la non
utilisation du préservatif lors de ces rapports sexuels.
A Santo Domingo en République Dominicaine, les prostituées recrutées dans les
restaurants, les bars, les discothèques, et celles dans les rues ont déclaré avoir des
rapports sexuels avec les touristes et la population locale (51). Sept touristes sur 10 ont,
en plus, des rapports sexuels avec des femmes non prostituées dans la population locale.
Les touristes de sexe féminin ont aussi des rapports sexuels avec des hommes dans la
population locale. Concernant le préservatif, son utilisation est déjà adoptée par les
prostituées, mais l’utilisation sélective doit être éliminée. En effet, ces prostituées
n’utilisent pas le préservatif avec les hommes qu’elles connaissent déjà et elles ne
l’utilisent pas non plus quand elles veulent être enceintes de certains touristes .
« Le sexe, le tourisme et le VIH, un trio dangereux pour la République Dominicaine »,
tel est l’intitulé de l’étude dirigée par ESPINAL en 1993 (52). Cette étude concerne
l’identification des facteurs de risque associés à l’infection VIH parmi les hommes et
26
femmes venus se faire dépister le VIH au Laboratoire de Référence de Saint-Domingue.
Après les différents tests statistiques validant la valeur significative et le degré de risque
de chaque facteur, il a été démontré que parmi les hommes séropositifs au VIH , 85,7 %
sont hétérosexuels, 9,5 % bisexuels, et 4,8% homosexuels ; les facteurs de risque
étaient associés à un antécédent de rapports sexuels avec des haïtiens(nes) et des
personnes jamais rencontrées auparavant. Pour les femmes séropositives, les facteurs de
risque étaient associés à l’histoire de rapports sexuels avec les touristes.
Des entretiens individuels approfondis ont été conduits à Phuket (une île au Sud de
Thaïlande) par Vorakitphokatorns en 1994 avec les managers de Tour operators, les
guides touristiques, les beach boys et les touristes japonaises (53). Les résultats de ces
entretiens font ressortir que l’arrivée de touristes à Phuket s’est considérablement
élevée ; elle est estimée à 30.000 touristes japonais dont 65 à 70 % sont des femmes au
cours des 9 derniers mois précédant l’enquête. Les beach boys, les guides, les
personnels hôteliers ont facilement des rapports sexuels occasionnels avec les jeunes
touristes japonaises. L’utilisation du préservatif y fait défaut à cause du lieu et de la
fréquence des rapports sexuels.
De plus, Steven Forsythe a remarqué qu’en premier lieu, quand les touristes
s’engagent à avoir des rapports sexuels non protégés avec les travailleurs sexuels,
ou les personnels hôteliers, ou d’autres personnes dans la communauté, une
passerelle peut être créée entre le pays d’origine des touristes et le pays de
destination (11). En second lieu, des hommes et femmes travaillant dans les
établissements hôteliers affirment avoir des rapports sexuels avec d’un côté les
touristes et de l’autre les partenaires réguliers ou occasionnels dans la population
locale (11).
Devant cet état des faits, des interconnexions se créent donc entre les individus par
les rapports sexuels au sein du secteur Tourisme. Les acteurs de ces
interconnexions d’après les études faites se résument aux personnels du secteur
Tourisme, aux prostitués et aux touristes, si bien que chacun a son partenaire au
sein de la population locale soit du pays d’origine soit du pays d’accueil.
En Thaïlande, les hommes thaïlandais constituent une population passerelle dans la
propagation du VIH/SIDA (54) parce qu’ils ont des rapports sexuels avec les
travailleuses du sexe et en même temps avec leurs épouses et leurs « petites amies ». De
plus, comme la séroprévalence du VIH est élevée parmi les travailleuses du sexe
( atteignant 60 % dans certaines localités), et que le préservatif est rarement utilisé, car
27
moins de 10% des hommes l’utilisent avec leurs partenaires non prostituées, ces
interconnexions font le lit de la propagation du VIH/SIDA. (27)
Une recherche entreprise en 1996 par Kocaoglu B, Hayran O et Aral S sur le risque de
propagation du VIH/SIDA en Turquie par l’intermédiaire du tourisme a déterminé par
le truchement d’interviews dirigées auprès de 80 gérants d’hôtel, que les hôtels se
distinguent par leur offre de services laquelle peut inclure des activités autorisant le
commerce du sexe à l’intérieur de l’hôtel. Environ 25% des jeunes qui travaillent dans
l’industrie touristique déclarent avoir eu des rapports sexuels avec les touristes.(55)
Cette étude suggère la mise en place d’une éducation sanitaire sur l’hygiène, la
prévention des accidents de travail et la prévention des IST/VIH/SIDA pour les
employés de l’industrie touristique.
Renseignements disponibles sur les comportements sexuels des
personnels hôteliers à Madagascar
Déjà en 1992, Trillaud a effectué une étude sur les avantages et les contraintes de
la lutte contre le VIH/SIDA à Madagascar ; cette étude a été reprise par
Ravaoarimalala C. et ses collaborateurs en 1998 . Il a été constaté que le
développement du tourisme à Madagascar risque de constituer un facteur propice
à la propagation du VIH/SIDA (41) (56).
Les études comportementales restent insuffisantes à Madagascar. Peu d’ études ont
intégré les personnels du secteur Tourisme et Hôtellerie dans leur échantillon.
L’enquête transversale effectuée à Sainte-Marie par RANDRIANIRINA F.J.,
GONZALES G. en coopération avec UNICEF, USAID, STOP SIDA, ASD, et
l’INSTAT en Octobre et Novembre 1998 (57) a révélé que le multipartenariat sexuel y
est fréquent. Sur les 94 répondants incluant des personnels hôteliers, 37% ont déclaré
avoir plusieurs partenaires sexuels tout en n’utilisant pas le préservatif lors des rapports
sexuels. Les hommes ont beaucoup plus de partenaires sexuels que les femmes. Ce sont
les personnes âgées de 25 à 29 ans, les plus instruites et se disant chrétiennes, qui ont le
plus de partenaires sexuels, confirmant ainsi l’étude qualitative du Docteur Bemasy
Alain en 1996 qui a montré que les jeunes mères ont une bonne connaissance du Sida,
mais elles ont toujours plusieurs partenaires sexuels. Pour les hommes, le fait d’avoir
28
plusieurs partenaires est lié au fait qu’ils pensent avoir du succès auprès des filles et ils
en sont fiers. (41)
La non utilisation du préservatif est, toujours selon le Docteur Bemasy Alain, due non
seulement à la non disponibilité de ce produit dans les magasins de vente mais
également à la difficulté rencontrée par les jeunes mères célibataires pour proposer à
leurs partenaires l’utilisation du préservatif, tandis que pour les hommes, elle est due à
la recherche du contact « peau à peau », et elle est aussi liée à leur désir de pouvoir
« éjaculer de manière directe ». Certains hommes n’ont jamais utilisé le condom par
ignorance, d’autres, même s’ils ont l’intention d’utiliser le préservatif, ne se sentent pas
capables de négocier et donc de convaincre leurs partenaires, au risque d’être
discriminés.
A l’issue de ces études mentionnées ci-dessus, une association luttant contre le VIH
/SIDA a été créée à Sainte-Maire ; elle s’occupe essentiellement de l’information, et de
l’éducation des Saint-Mariens incluant les personnels hôteliers.
Devant cet état des faits, les personnels hôteliers sont considérés comme étant des
groupes déjà présumés à risque car ils travaillent dans un environnement les rendant
vulnérables à l’infection VIH/SIDA (45) (49) (56). Une telle situation nous motive à
entreprendre cette recherche en vue d’améliorer l’enjeu économique du tourisme face à
l’enjeu sanitaire devant le risque potentiel de propagation du VIH/SIDA.
Bref, lors de la collecte de la revue documentaire disponible à Madagascar, et
malgré que les personnels hôteliers soient considérés comme étant des groupes
présumés à risque, il nous a fallu nous rendre à l’évidence que peu d’études ont été
consacrées à leur intention et que les connaissances actuelles ne nous permettent
pas d’envisager des solutions susceptibles de résoudre le problème engendré par la
dangereuse association créée par les comportements sexuels à risque, le secteur
hôtelier et le risque potentiel de propagation du VIH/SIDA.
Lieu de travail et VIH/SIDA
L’épidémie du VIH/SIDA a pris l’ampleur d’une crise mondiale et constitue l’un des
plus grands défis au progrès social et économique. Le VIH/SIDA est tout autant un
problème social et lié au travail de plusieurs manières : il frappe le segment le plus
29
productif de la population active, réduit ses gains, accroît considérablement les dépenses
des entreprises de tous les secteurs . Ainsi, il réduit la production, augmente les coûts de
la main-d’œuvre et provoque une perte de compétence quant à l’accès aux emplois ; il
peut nuire à la capacité de travail des individus et à celle des Etats à créer des emplois.
(29) (31)
Le VIH/SIDA constitue une menace à la réalisation de l’objectif principal de
l’Organisation Internationale du Travail, lequel consiste à promouvoir un travail décent
et productif pour les hommes et les femmes dans le cadre de liberté , d’équité, de
sécurité et de dignité.
En effet, lorsque les travailleurs malades se voient contraints à abandonner leur poste,
l’employeur perd un capital de qualification et d’expérience professionnelle. (31) (58)
Le SIDA a d’énormes répercussions sur les travailleurs et leurs familles, les entreprises
et l’économie du pays. Certaines conditions de travail sont associées à un risque accru
d’infection, particulièrement lorsque les travailleurs doivent demeurer loin de leur
domicile pour des périodes prolongées ou lorsque les hommes vivent uniquement entre
hommes.
Dans la plupart des métiers, le travail n’implique aucun risque d’infection pour le VIH,
mais cette contamination peut être un problème de santé et de sécurité pour les
travailleurs exposés sur leur lieu de travail.(58) (59)
En effet, certaines activités professionnelles sont constamment associées au
multipartenariat, comme par exemple les femmes travaillant dans les hôtels , les
restaurants, les bars, les lieux de vente comme c’est le cas en Ouganda. (60)
Pour Madagascar, les revues documentaires montrent que les principaux groupes à
risque
comprennent
les patients
atteints
des
autres Maladies
sexuellement
transmissibles, les personnels des hôtels, bars et ports, les touristes sexuels, les
prostitués , les chauffeurs, les militaires, les marins et les travailleurs migrants (47).
Ainsi, certains groupes ou communautés peuvent avoir de comportements présentant
un risque plus élevé que d’autres. Les groupes qui sont les plus exposés doivent être
définis localement en terme d’occupation professionnelle, de statut migratoire,
30
d’orientation sexuelle, de situation géographique, de revenus ou tous autres
déterminants. (61)
Renseignements disponibles sur la méthodologie de collecte des
données comportementales
Importance des données comportementales
Les comportements sexuels à risque ne peuvent être écartés du réseau causal à cette
tragédie qu’est le VIH/SIDA. (61) (62) D’où la nécessité de recueillir des données
comportementales, lesquelles peuvent aider à identifier les groupes ou communautés
exposés localement aux risques d’infection et peuvent faire apparaître les cheminements
que le virus peut suivre si rien n’est fait pour s’opposer à sa propagation (61).
Elles permettent aussi de connaître le niveau de comportements à risque au sein de la
population et d’identifier quelles sont les passerelles entre la population générale et les
groupes les plus vulnérables. (61)
Les données comportementales font apparaître que la menace du VIH est bien réelle,
même dans certains secteurs où elle n’est pas encore visible comme dans celui du
Tourisme.
De telles informations représentent un levier formidable pour amener les responsables à
agir en contrebalançant les enjeux économique et sanitaire du pays.
Les techniques de collecte des données (39) (63) (64)
Les techniques de collecte de données permettent de recueillir systématiquement des
renseignements sur l’objet et le contexte de l’étude.
Au cours de notre étude, la technique de collecte de données utilisée est l’entrevue par
l’Entretien Individuel Approfondi.
31
L’entrevue est une technique de collecte de données par laquelle on interroge des
répondants seuls ou en groupe. Les réponses aux questions posées au cours de
l’entrevue vont être consignées par écrit et/ou sur magnétophone.
L’enquête représente une approche hautement utile à la planification sanitaire. Bien
menée, elle peut donner une information fiable et valide sur les problèmes et les besoins
de santé et des services. L’information va à la source même, sans intermédiaire. Elle
permet également de valider les informations recueillies à partir d’autres sources et de
chercher les besoins spécifiques d’un groupe à haut risque. L’enquête constitue une
approche relativement flexible, et adaptable aux différentes situations et caractéristiques
des sujets de l’étude. Elle offre de plus la possibilité d’être combinée à l’utilisation
d’indicateurs et aux méthodes de recherche du consensus.
L’outil principal de l’enquête est constitué par le Questionnaire. Les questions ont été
formulées en suivant une logique horizontale à partir des objectifs, des variables puis
des indicateurs selon la méthode de recherche sur les systèmes de santé (63). Le
questionnaire
a été
adapté
d’une part
aux questionnaires
de surveillance
comportementale préparés par Family Health International et Impact (62) et d’autre part
à celui proposé par l’ONUSIDA et destiné à retracer les interconnexions créées lors des
rapports sexuels entre les individus (65).
Des études similaires et multicentriques sur les interconnexions de rapports sexuels
utilisant la même base de questionnaire ont été déjà réalisées dans plusieurs pays
d’Afrique subsaharienne notamment à Cotonou (Bénin), Yaoundé (Cameroun), Ndola
(Zambie), et Kisumu (Nairobi au Kenya). Les deux premières villes présentent une
prévalence faible et stable depuis quelques années tandis que les deux dernières ont une
prévalence élevée, soit 20% chez les femmes enceintes. (65)
L’ONUSIDA a jugé nécessaire l’utilisation de ce questionnaire pour la
compréhension de la dynamique de l’épidémie et l’accès à une vision plus
approfondie de l’interconnexion entre les membres d’une société par le biais des
relations sexuelles (65).
Les enquêtes auprès de la population ont un rôle essentiel et irremplaçable pour
mesurer les deux déterminants principaux de la rapidité de diffusion du virus
d’immunodéficience humaine (VIH) qui amène le sida, ainsi que les types de
comportements sexuels et la prévalence des autres infections sexuellement
transmissibles. (65) (66)
32
OBJECTIFS DE RECHERCHE
Les enquêtes comportementales auprès des personnels hôteliers constituent un des
moyens d’évaluer indirectement la diffusion du virus de l’immunodéficience humaine
(VIH) qui amène le SIDA. Elles démontrent comme il a été mentionné précédemment
les types de comportements sexuels, entre autres le nombre de partenaires sexuels, et la
prévalence des infections sexuellement transmissibles.
Objectif Général :
Améliorer notre compréhension quant aux modalités des interconnexions de rapports
sexuels entre les catégories de personnes ayant des comportements à haut risque et les
autres au sein de l’Hôtellerie.
Objectif spécifique :
1- Déterminer si les personnels hôteliers sont des individus traits - d’union entre les
groupes jouant ainsi un rôle particulièrement déterminant dans la dynamique de
l’épidémie. Cette étude sera centrée sur les caractéristiques des comportements sexuels
et la prévalence des Infections Sexuellement Transmissibles
2- Permettre de discuter avec les décideurs des résultats et recommandations de l’étude
sur les changements à apporter et les moyens de les mettre en œuvre afin d’améliorer
l’état de santé de toute la population, base d’un développement durable du tourisme.
En d’autres termes, les objectifs sont :
- Identifier le degré de risque des comportements sexuels des personnels
hôteliers à Antananarivo en étudiant notamment le nombre par type de partenaires
sexuels, l’utilisation du préservatif, le recours au commerce du sexe, la durée des
liaisons, la fréquence de l’activité sexuelle avec les différents types de partenaires
sexuels,
- Estimer la prévalence des Infections Sexuellement Transmissibles chez les
hommes et les femmes,
-
Détecter les problèmes dans ces domaines et tenter de les résoudre.
33
: MATERIELS ET METHODOLOGIE
34
Cadre de l’étude
Notre étude s’est déroulée dans un contexte environnemental particulier, celui des
moments de crise socio-économique et politique après l’élection présidentielle de
décembre 2001. Initialement prévue d’être réalisée dans la région de Sainte-Marie,
l’étude est finalement accomplie dans la Capitale.
Cette étude réalisée en 2002 auprès des travailleurs de l’HOTELLERIE à
Antananarivo – Ville a été commencée au début par des contacts avec des
responsables des entités tant publiques que privées.
En premier lieu, des rencontres de politesse ont été réalisées avec successivement le
Ministre du Tourisme représenté par son Secrétaire Général et le Président de
l’Association des Hôteliers et Restaurateurs à Tananarive (ASHORT) afin de leur
expliquer les procédures inhérentes à l’étude. A l’issue de ces rencontres, ces
personnalités ont donné leur accord sur la mise en œuvre de la recherche. Des
lettres d’introduction3 ont été établies par leurs soins, afin de faciliter notre
approche auprès des opérateurs touristiques ou gérants d’hôtel. Ces derniers, à
leur tour, nous ont présentée aux responsables du personnel ou aux chefs de
section. De là, nous avons pu nous mettre en contact avec les personnels hôteliers.
3
Lettres d’introduction présentées en Annexe
35
Variables et Indicateurs
Les variables dépendantes qui vont décrire le problème seront résumées dans le tableau suivant.(63) (65) (66)
Tableau II : Présentation de la logique verticale et horizontale des hypothèses de travail, des objectifs, des variables et des
indicateurs
HYPOTHESES
OBJECTIFS
VARIABLES ET INDICATEURS
1)
LES
PERSONNELS 1.1-Déterminer la proportion de VD1 : Notion d’antécédent d’IST et recours au soin
HOTELIERS(PH) SONT DES personnels hôteliers ayant des
GROUPES PORTEURS D’IST.
antécédents de IST.
I1 : proportion de personnels hôteliers ayant des antécédents
1.2-Déterminer
combien
de d’écoulement génital au cours des 12 derniers mois.
personnels hôteliers ont eu recours
I2 : proportion de personnels hôteliers ayant des antécédents
immédiatement à un agent de santé la
d’ulcération génitale au cours des 12 derniers mois.
dernière fois qu’ils ont présenté des
signes d’IST.
I3 : Proportion de personnels hôteliers ayant eu recours au soin en
premier lieu chez un agent de santé/dispensaire/hôpital la dernière fois qu’ils ont
présenté des signes d’écoulement génital au cours des 12 derniers mois.
I4 : Proportion de personnels hôteliers ayant eu recours au
soin en premier lieu chez un agent de santé/dispensaire/hôpital la
dernière fois qu’ils ont présenté des signes d’ulcération génitale au
cours des 12 derniers mois.
1.3-Déterminer
combien
de VD2 : Recours au dépistage du VIH
I5 : Proportion de personnels hôteliers ayant eu recours au
personnels hôteliers ont eu recours au
dépistage du VIH de manière volontaire et ayant eu connaissance
dépistage du VIH volontairement.
du résultat.
36
2) Les personnels hôteliers ont des 2.1- Vérifier que les personnels VD3 : Nombre de partenaires sexuels
comportements sexuels à risque.
hôteliers ont plusieurs partenaires
I6 : Nombre moyen de partenaires sexuels au cours des 12
sexuels.
derniers mois.
I7 : Nombre de partenaires occasionnels prostitués au cours
des 12 derniers mois.
I8 : Nombre de partenaires occasionnels touristes au cours
des 12 derniers mois.
I9 : Nombre de partenaires occasionnels non prostitués
parmi les collègues de travail au cours des 12 derniers mois.
I10 : Nombre de partenaires occasionnels non prostitués à
l’extérieur de l’hôtel au cours des 12 derniers mois.
I11 : Proportion de PH pratiquant le pluripartenariat au
cours des 12 derniers mois.
I12 : Proportion de PH ayant plus de 2 partenaires sexuels
au cours des 12 derniers mois.
VI : CARACTERES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES
Age, sexe, catégorie socio-professionnelle, situation matrimoniale,
nationalité, religion, motif de séjour, mode de séjour au sein de
l’hôtel pour les touristes.
37
2.2-Décrire le portrait d’utilisation du VD 4 : UTILISATION CONSTANTE DU PRESERVATIF
préservatif avec les différents types
de partenaires sexuels.
I13 : Proportion de personnels hôteliers déclarant toujours avoir utilisé de préservatif lors
de rapports sexuels avec le partenaire régulier.
I14 : Proportion de personnels hôteliers déclarant toujours
avoir utilisé de préservatif lors de rapports sexuels avec le
partenaire occasionnel prostitué.
I15 : Proportion de personnels hôteliers déclarant toujours
avoir utilisé de préservatif lors de rapports sexuels avec le collègue
de travail.
I16 : Proportion de personnels hôteliers déclarant toujours
avoir utilisé de préservatif lors de rapports sexuels avec le touriste.
I17 : Proportion de personnels hôteliers déclarant toujours
avoir utilisé de préservatif lors de rapports sexuels avec le
partenaire à l’extérieur de l’hôtel.
VD 5 : Raison de non utilisation du préservatif
I18 : Proportion de personnes déclarant la fidélité comme
raison de ne pas utiliser le préservatif
I19 : Proportion de personnes déclarant la diminution du
plaisir sexuelle comme raison de ne pas utiliser le préservatif
38
2.3- Vérifier que les personnels VD 6 : Recours au commerce du sexe
hôteliers pratiquent le commerce du
sexe.
I20 : Proportion de personnels hôteliers rapportant avoir
donné ou reçu de l’argent en échange de rapports sexuels au cours
des 12 derniers mois.
I21 : Proportion de personnels hôteliers pratiquant le
commerce du sexe de façon volontaire et en plein temps.
I22 : Proportion de personnels hôteliers pratiquant le
commerce du sexe sous la contrainte d’un responsable
hiérarchique.
I23 : Proportion de personnels hôteliers ayant donné ou reçu
de l’argent en échange de rapports sexuels et n’ayant pas utilisé de
préservatif lors de ces rapports au cours des 12 derniers mois.
I24 : Proportion de personnels hôteliers déclarant que le
concept « satisfaire le client » inclut le fait d’avoir des rapports
sexuels avec les clients.
I25 : Proportion de personnels hôteliers pratiquant le rôle
d’intermédiaire, c’est-à-dire cette activité illicite consistant à tirer
profit de la prostitution d’autrui ou à la favoriser.
39
2.4-Décrire les caractéristiques des VD 7 : Nature de la relation
rapports sexuels entrepris avec les
différents partenaires (nature, durée,
I26 : Proportion de personnels hôteliers ayant à la fois des
moment, lieu, attente, fréquence).
relations sexuelles de type hétéro et homosexuel
VD 8 : Durée de la relation
I27 : Nombre de jours s’écoulant entre le premier et le
dernier rapports sexuels pour les liaisons terminées.
VD 9 : Liaison en cours ou terminée
I28 : Proportion de liaisons occasionnelles en cours.
I29 : Proportion de liaisons terminées.
VD 10 : Moment des relations sexuelles
I30 : proportion de personnes ayant des rapports sexuels
occasionnels aux heures de travail
VD 11 : Lieu des relations sexuelles
I31 : Proportion de personnes ayant des rapports sexuels
occasionnels sur les lieux de travail
VD 12 : Attente des relations sexuelles
I32: Proportion de personnes déclarant au moins une raison
de pratiquer les rapports sexuels occasionnels
VD 13 : Fréquence des rapports
I33 : Nombre de rapports sexuels au cours du dernier mois
parmi les 8 partenaires les plus récents et dont la relation continue
toujours.
40
3)Par leurs comportements sexuels, 3- Vérifier qu’une interconnexion des VD 14 : Interconnexion des rapports sexuels
les personnels hôteliers constituent rapports sexuels existe dans les
des groupes « trait-d’union » ou hôtels.
I34 : Proportion de personnels hôteliers ayant eu des
« passerelle » lors des rapports
rapports sexuels avec les travailleurs du sexe et d’autres partenaires
sexuels
entre
les
individus
au sein de la population générale au cours des 12 derniers mois.
rencontrés à l’intérieur ou à
l’extérieur de l’hôtel.
I35 : Proportion de personnels hôteliers déclarant que leur
partenaire habituel a des rapports sexuels avec d’autres personnes
au cours des 12 derniers mois.
I36 : Proportion de personnels hôteliers ayant des rapports
sexuels avec les travailleurs du sexe, touristes et autres groupes de
population au sein de la population générale au cours des 12
derniers mois.
I37 : Proportion de personnels hôteliers ayant des rapports
sexuels avec les touristes et autres groupes de population au sein de
la population générale au cours des 12 derniers mois.
I38 : Proportion de personnels hôteliers ayant des rapports
sexuels avec plus de 2 personnes au sein de la population générale
au cours des 12 derniers mois.
41
Type d’étude
Si tels sont les éléments à étudier pour la présente étude, le tableau suivant montre un
condensé des éléments d’approche que nous avons utilisés dans ce travail.
Tableau III : Types d’études et technique de collecte utilisée pour atteindre les
objectifs de recherche sur les comportements sexuels des personnels hôteliers et les
interconnexions des rapports sexuels dans les hôtels (63)
Type de question
Qui
est
touché
par
Type d’étude
le
problème ?
Etude descriptive
Type de collecte de
données
Entretiens
de
préliminaire du public cible envergure
faible
auprès
des
opérateurs touristiques et de
Quelle est la nature ou
l’ampleur du problème ?
Etude descriptivepréliminaire
personnels hôteliers
- Analyse des données
épidémiologiques,
démographiques et socioéconomiques
-
Analyse
des
enquêtes
comportementales
Quels
sont
comportements
de
personnes touchées ?
les
Etude descriptive
disponibles
-Entretiens
ces
caractéristiques des
Approfondis
comportements
-Observation
Individuels
de
l’environnement de travail
42
Au cours de l’étude préliminaire, ont été évalués :
-
Les réactions des opérateurs touristiques et des répondants à la procédure de
recherche : disponibilité de l’échantillon nécessaire pour l’étude, horaires de
travail pouvant limiter la disponibilité des répondants, la volonté de la
population de collaborer, la clarté de la formulation du questionnaire,
-
L’outil de collecte : temps nécessaire pour l’utilisation du questionnaire,
présentation des questions, précision de la traduction, système et directives
de codage, manipulation et administration des outils,
-
L’échantillon : élaboration de la base de sondage, situation géographique des
établissements hôteliers, recensement de personnels hôteliers dans chaque
établissement hôtelier, temps nécessaire pour localiser les personnels qui
feront l’objet de l’étude,
-
Traitement et analyse des données : apprentissage au classement,
vérification, contrôle des données, plan de traitement et d’analyse des
données, procédés statistiques.
L’étude descriptive par enquête transversale comprend : (63) (64)
-
la collecte des données par l’utilisation d’un protocole d’entrevue sous forme
de questionnaire mixte introduit par entretien individuel approfondi,
-
et la présentation systématique de données dans le but de tracer un portrait
clair de la situation.
Les entretiens individuels approfondis nous permettent de scruter plus profondément les
maillages du comportement sexuel de chaque personnel hôtelier et de l’interconnexion
des rapports sexuels au sein des groupes spécifiques dans les hôtels (65). Il s’agit d’un
face – à- face avec la personne interrogée en posant des questions ouvertes et fermées
sur le sujet. Comme il s’agit ici de traiter des sujets délicats relatifs aux comportements
sexuels de la personne, l’enquête a été réalisée en dehors de la « pression » des
employeurs, des collègues de travail et de l’entourage familial. L’entretien a été effectué
43
en dehors des heures de travail (avant l’entrée ou après la sortie) de chaque répondant et
a duré entre 15 et 30 minutes.
Echantillonnage
Classification des hôtels
Le nombre des hôtels sis à Antananarivo – Ville s’élève, conformément au dernier
recensement du Ministère du Tourisme (en 2000), à 75. Une distribution par nombre de
chambres a été réalisée par nos soins.
C’est ainsi que :
-
les hôtels ayant des chambres dont le nombre est inférieur ou égal à 20 sont
des hôtels de classe 1 ou petits hôtels ; nous avons pu y recenser 53 hôtels
avec 432 personnels hôteliers.
-
les hôtels ayant des chambres dont le nombre est compris entre 21 et 40 sont
des hôtels de classe 2 ou hôtels de classe moyenne ; nous avons pu y
recenser 15 hôtels avec 274 personnels hôteliers.
-
les hôtels ayant des chambres dont le nombre est supérieur ou égal à 41 sont
des hôtels de classe 3 ou grands hôtels ; nous avons pu y recenser 7 hôtels
avec 669 personnels hôteliers.
Méthode d’échantillonnage
Nous avons utilisé la méthode d’échantillonnage à deux degrés (67) pour la formation
de l’échantillon représentatif des personnels hôteliers.
Le « Sondage à deux degrés » est une combinaison pratique du :
-
sondage par grappes
-
et le sondage de liste
Avant la mise en œuvre de l’échantillonnage, nous avons dressé la liste du nombre de
personnels hôteliers dans chaque établissement hôtelier à Antananarivo–Ville afin
d’obtenir le total actuel du nombre de travailleurs dans l’Hôtellerie. La liste des hôtels
44
sis à Antananarivo–Ville est disponible auprès du Service de la Planification et de la
Statistique au Ministère du Tourisme.
La méthode de base du « Sondage à deux degrés » est facile et peut être réalisée en
quatre phases :
1)
Sondage par grappe : tirer un échantillon de grappe4. La
proportion de la population de personnels hôteliers à l’étude
est inférieure à 10.000. Un échantillon de 20 grappes est donc
tiré.(68)
2)
Pour les grappes tirées, une liste de tous les employés d’hôtel
est constituée pour chaque grappe. Il n’est pas nécessaire de
dresser des listes pour les grappes non tirées.
3)
Des unités statistiques5 sont alors tirées de chacune des
grappes tirées. Le nombre d’unités statistiques est détaillé dans
les paragraphes suivants.
4)
Les unités tirées sont alors interrogées selon le protocole
d’enquête ; les grappes et unités non sélectionnées ne sont pas
étudiées.
Lors de l’adoption du sondage à deux degrés, la taille des grappes peut être augmentée.
Dans ce cas, il n’y a aucun problème si les grappes n’ont pas, toutes, la même taille.
(67)
Taille de l’échantillon
Le calcul de la taille de l’échantillon a été effectué avec le logiciel EPI INFO version
6.04fr.
On a fourni la prévalence attendue de comportements sexuels à risque égale à 50%
[comme il n’y a pas encore eu d’étude dirigée spécifiquement aux personnels hôteliers,
on a choisi la prévalence de 50% (68) (69) (70) avec la précision voulue égale à 0,95
pour une taille de population évaluée à 1500 personnels hôteliers :
4
Une Grappe est un groupe d’unités statistiques ayant un lien entre elles. Ici, la grappe est représentée par
un hôtel. (67)
5
L’unité statistique est le sujet couvert par l’enquête : c’est une personne qui, quel que soit son sexe, âgée
entre 18 et 50 ans, non stagiaire, travaille dans l’hôtel. (67)
45
Cadre : Calcul de la taille de l’échantillon sur le logiciel EPI INFO 6.04fr
Taille de l’échantillon, Simple proportion
Taille de la population
:
1500
Précision voulue (%)
:
0.95
Prévalence attendue (%)
:
0.5
Effet de grappe
:
1.0
Niveau de confiance
:
95%
Risque α
:
Taille de l’échantillon
:
La taille de l’échantillon est de 186 personnels hôteliers.
46
5%
186
Sondage à deux degrés
Répartition des grappes par classe d’hôtel
La formule utilisée pour le calcul du nombre de personnels hôteliers à enquêter
par classe est la suivante :
n = (N × NPC) / NT
(Adapté de RALISIMALALA R.) (68)
Avec :
n = Nombre de personnels hôteliers à enquêter par classe d’hôtel
N : Nombre de personnels hôteliers à enquêter
NPC : Nombre de Personnels hôteliers par Classe
NT : Nombre Total de personnels hôteliers à Antananarivo
Nombre de Personnels Hôteliers
CLASSE
à enquêter par classe d’hôtel
Nombre
Nombre de
Nombre
Arrondi de PH
grappe par
arrondi de
par Classe
classe
grappe
n = (N × NPC) / NT
CLASSE 1
n1 = (186×432)/1375 = 58,437
59 PH
6,344 gr
6 grappes
CLASSE 2
n2 = (186×274)/1375 = 37,064
37 PH
3,978 gr
4 grappes
CLASSE 3
n3 = (186×669)/1375 = 90,497
90 PH
9,677 gr
10 grappes
Total
186 PH
19,999
20 grappes
47
Tirage des Grappes retenues pour l’enquête par Classe d’hôtel
(Adapté de RALISIMALALA) (68)
CLASSE 1
1) Calcul de l’intervalle d’échantillonnage (IE)
IE = PHC / Nombre de grappe par classe
IE = 432 / 6
IE = 72
2) Tirage du nombre au hasard (NH)
NH = 36 (<72)
3) Tirage des grappes
Grappe 1 : C1 = NH = 36
Grappe 2 : C2 = C1 + IE = 36 + 72 = 108
Grappe 3 : C3 = C2 + IE = 108 + 72 = 180
Grappe 4 : C4 = C3 + IE = 180 + 72 = 252
Grappe 5 : C5 = C4 + IE = 252 + 72 = 324
Grappe 6 : C6 = C5 + IE = 324 + 72 = 396
4) Les hôtels choisis sont :
HOTEL
A1
B1
C1
D1
E1
F1
G1
H1
I1
J1
K1
L1
M1
TAILLE
GRAPPES
NBRE PH CUMULATIVE SELECTIONNEES
12
12
5
17
4
21
12
33
4
37
grappe 1
6
43
grappe 1
4
47
12
59
20
79
5
84
6
90
5
95
17
112
grappe 2
48
N1
O1
P1
Q1
R1
S1
T1
U1
V1
W1
X1
Y1
Z1
AB1
AC1
AD1
AE1
AF1
AG1
AH1
AI1
AJ1
AK1
AL1
AM1
AN1
AO1
AP1
AQ1
AR1
AS1
AT1
AU1
AV1
AW1
AX1
AY1
AZ1
BA1
BC1
TOTAL
13
5
5
12
5
12
8
5
5
15
5
5
10
10
4
7
8
5
13
4
5
6
9
2
5
6
5
10
5
5
4
6
12
10
6
6
10
7
15
30
432
125
130
135
147
152
164
172
177
182
197
202
207
217
227
231
238
246
251
264
268
273
279
288
290
295
301
306
316
321
326
330
336
348
358
364
370
380
387
402
432
49
grappe 3
grappe 3
grappe 4
grappe 4
grappe 5
grappe 5
grappe 6
CLASSE 2
1) Calcul de l’intervalle d’échantillonnage (IE)
IE = PHC / Nombre de grappe par classe
IE = 274 / 4
IE = 68
2) Tirage du nombre au hasard (NH)
NH = 34 ( < 68 )
3) Tirage des grappes
Grappe 1 : C1 = NH = 34
Grappe 2 : C2 = C1 + IE = 34 + 68 = 102
Grappe 3 : C3 = C2 + IE = 102 + 68 = 170
Grappe 4 : C4 = C3 + IE = 170 + 68 = 238
4) Les hôtels choisis sont :
HOTELS
A2
B2
D2
C2
E2
F2
G2
H2
I2
J2
K2
L2
M2
N2
O2
TOTAL
TAILLE
GRAPPE
NBRE PH CUMULATIVE SELECTIONNEE
12
12
20
32
40
72
grappe1
20
92
20
112
grappe2
10
122
20
142
17
159
11
170
grappe 3
15
185
10
195
17
212
35
247
grappe 4
17
264
10
274
274
50
CLASSE 3
1) Calcul de l’intervalle d’échantillonnage (IE)
IE = PHC / Nombre de grappe par classe
IE = 669 / 10
IE = 66,9 = 67
2) Tirage du nombre au hasard (NH)
NH = 16 ( < 67 )
3) Tirage des grappes
Grappe 1 : C1 = NH = 16
Grappe 2 : C2 = C1 + IE = 16 + 67 = 83
Grappe 3 : C3 = C2 + IE = 83 + 67 = 150
Grappe 4 : C4 = C3 + IE = 150 + 67 = 217
Grappe 5 : C5 = C4 + IE = 217 + 67 = 284
Grappe 6 : C6 = C5 + IE = 284 + 67 = 351
Grappe 7 : C7 = C6 + IE = 351 + 67 = 418
Grappe 8 : C8 = C7 + IE = 418 + 67 = 485
Grappe 9 : C9 = C8 + IE = 485 + 67 = 552
Grappe 10 : C10 = C9 + IE = 552 + 67 = 619
4) Les hôtels choisis sont :
HOTELS
A3
B3
C3
D3
E3
F3
G3
TOTAL
Nbre PH
24
245
37
250
40
25
48
669
Taille
cumulative
24
269
306
556
596
621
669
51
Grappe
sélectionnée
grappe 1
grappe 2, 3, 4
grappe 5, 6
grappe 7, 8,9
grappe 10
Les cas de « non réponse »
(64) (67)
Les unités statistiques ne sont pas remplacées si :
-
le personnel hôtelier (l’unité statistique) est absent lors des trois passages de l’enquêteur. Si
après une seconde ou une troisième visite, il n’a toujours pas été possible de rencontrer
l’unité statistique , on élimine cette unité et on ne la remplace pas. On ajoutera une note
écrite pour indiquer « absent ».
-
le personnel hôtelier refuse de prendre part à l’enquête malgré une introduction explicative
concernant la confidentialité des réponses. Ces personnels ont souvent une attitude
différente de ceux qui coopèrent, et il en ainsi également en ce qui concerne leur milieu
socio-culturel et leur niveau sanitaire. Il en résulte que les unités de remplacement risquent
de ne pas être semblables à celles qui ne sont pas tirées. Il est préférable de ne pas effectuer
un remplacement.
Plan de Traitement et d’analyse des données
Le traitement et l’analyse des données suivent le plan suivant : (69) (71)
-
classement des données
-
contrôle de la qualité des données
-
vérification des données
-
saisie des données
-
analyse descriptive et analytique des données
Classement, contrôle de la qualité et vérification des données
Au départ, 186 personnels auraient dû être enquêtés. Mais au cours de l’enquête, la
thésarde a rencontré 195 personnels hôteliers dont 191 ont accepté de participer à
l’entretien individuel approfondi. Tous les questionnaires ont été numérotés de 001 à
195 de façon manuelle. Un contrôle de la qualité de remplissage du questionnaire et une
vérification de l’exhaustivité et de la cohérence des données ont été réalisés.
52
Saisie des données
Nous avons introduit les données avec le logiciel EPI INFO 6.04 fr. Une seconde
vérification du nombre total de réponses par rapport au nombre de répondants a été
effectuée.
Avant de commencer l’analyse des données, nous avons déterminé, parmi celles-ci,
lesquelles sont des données quantitatives et lesquelles sont des données qualitatives.
Analyse des données
L’analyse des données quantitatives consiste à :
-
décrire les variables,
-
déterminer les associations entre les variables.
Des tableaux de distribution de fréquence et de recoupement ont été établis.
Au fur et à mesure que les données seront analysées, les constatations y afférentes
serviront premièrement à éclaircir les points évoqués dans les questionnaires et
deuxièmement à atteindre nos objectifs. A partir de ces constatations, nous situerons les
points importants du sujet et par la suite à en tirer les conclusions. Tout ceci nous
permettra par la suite de dégager les recommandations qui s’imposent.
L’analyse des données nécessite un jugement de signification. (70) (71)
 L’intervalle de confiance
Pour découvrir la mesure dans laquelle une valeur de l’échantillon s’écarte de la valeur
qui s’applique à la population, on place la valeur de l’échantillon dans un intervalle qui,
53
selon toute probabilité, contiendra également la valeur de la population : c’est
l’INTERVALLE DE CONFIANCE. Les deux extrémités de cet intervalle sont les
limites de confiance. (69)
L’observation d’un pourcentage p0 sur un échantillon de n cas permet
au pourcentage
inconnu p l’intervalle de confiance à 95%
 d’assigner
Les tests d’hypothèses
(71)
P0+/- 1,96
p0q0 / n
Pour déterminer si une observation peut s’appliquer à la population à partir de laquelle
l’échantillon étudié est tiré, les tests d’hypothèses sont utilisés. Les tests d’hypothèses
permettent d’évaluer la probabilité6 qu’une observation, par exemple une différence
entre deux groupes ou une liaison entre deux variables, soit le fruit d’un pur hasard ou
non.
S’il est peu probable (probabilité de moins de 5%) que notre observation soit due au
hasard de l’échantillonnage, on conclut qu’il existe une différence ou une liaison
véritable. On affirme que la différence ( ou liaison) est significative, et on pourra la
prendre en considération.
S’il est probable (probabilité de 5% ou plus) que notre observation soit due au hasard,
on conclut que la différence (ou liaison) n’est pas significative.
Les tests d’hypothèses sont :
Type de données
Données nominales :
Observations non appariées
Petit échantillon
Méthode exacte de Fisher
Grand échantillon
Données ordinales
Test du Khi carré
Deux groupes
Test de Wilcoxon à deux échantillons
Plus de deux groupes
Données numériques
Test de Kruskall – Wallis
Deux groupes
Test t ou « t » de Student
6
La probabilité qu’une observation soit due au hasard est exprimée par une valeur de p
54
Pour mesurer des associations entre les variables, on utilise le test du Khi carré pour les
grands échantillons et le test du Khi carré corrigé ou Yates corrigé pour les petits
échantillons.
L’analyse des données qualitatives consiste :
-
au classement des données selon les objectifs et les sujets des questions
ouvertes
-
au codage des données recueillies par des étiquettes facile à mémoriser
-
puis présentation des données sous forme de texte
Considérations éthiques (63) (65)
Choix informé
On demande à toutes les personnes participant à l’étude leur choix informé. Elles sont
informées qu’elles seront interrogées sur des sujets sensibles et intimes concernant leur
santé.
Confidentialité
Des précautions strictes sont prises pour assurer la confidentialité. Les questionnaires ne
contiennent pas les noms des personnes participant à l’étude. Une liste primaire
permettant de lier ces informations avec les noms des établissements hôteliers et des
individus est gardée sous clé.
Anonymat
On assure l’anonymat du participant à l’étude. Ni le nom du répondant ni le nom de
l’hôtel ne figurent sur le questionnaire.
55
Consentement
Quand le répondant a donné son consentement verbal, l’enquêteur inscrit sur le
questionnaire la mention « OUI à la participation.
56
: RESULTATS : QUID DE L’IMPLICATION DES PERSONNELS HÔTELIERS
DANS L’ÉVOLUTION DE L’ÉPIDÉMIE À VIH/SIDA ?
57
Qui sont les travailleurs des hôtels à Antananarivo -Ville ?
Sexe et Age des personnels hôteliers enquêtés
Tableau IV : Répartition des personnels hôteliers selon leur sexe, leur âge par rapport aux
classes d’hôtel ( N = 191)
CARACTÈRES SOCIO-
Classe d’Hôtels
ENSEMBLE
DÉMOGRAPHIQUES
F
Classe 1
30 (37,5%)
Classe 2
15 (18,7%)
Classe 3
35 (43,7%)
80 (42%)
M
(47%)
34 (30,6%)
(38,5%)
24 (22%)
(40%)
53 (47,7%)
111 (58%)
SEXE
(53%)
GROUPE D’ ÂGES
18 - 26 ans
(61,5%)
(60%)
23 (50%)
9 (20%)
14 (30,4%)
46 (24%)
27 - 35 ans
(36%)
27 (30,3%)
(23,1%)
18 (20,2%)
(16%)
44 (49,4%)
89 (46,6%)
36 - 44 ans
9
( 42%)
( 21,4%)
(46,2%)
9 ( 21,4%)
(50%)
24 (57,1%)
42 (22%)
> 45ans
5
(14%)
(35,7%)
(23,1%)
3 (21,4%)
6
(27%)
(42,9%)
14 (7,3%)
(8%)
64 (33,5%)
(7,7%)
39 (20,4%)
(7%)
88 (46,1%)
ENSEMBLE
191 (100%)
Ce tableau révèle que 58% des personnels hôteliers sont des hommes (n = 111) avec un
rapport de masculinité égal à 139 hommes pour 100 femmes, soit environ 7 hommes
pour 5 femmes.
Les personnels hôteliers ont une moyenne d’âge de 32 ans ( 95% IC : 25,5 - 38,5 ans7 ),
46,6% sont âgés de 27 à 35 ans, un quart de ces personnels sont âgés de 18 à 26 ans et
sont ainsi des jeunes travailleurs. Tandis que, 29,3% ont plus de 35 ans.
Ethnie et Religion des personnels hôteliers enquêtés
Tableau V : Répartition des personnels hôteliers selon leur ethnie et religion par rapport
aux classes d’hôtel ( N = 191)
CLASSE 1
CLASSES D’HOTEL
CLASSE 2
CLASSE 3
ETHNIE
7
Limites de confiance à 95% d’intervalle de confiance
58
Ensemble
Merina
55 (33%)
33 (19,7%)
79 (47,3%)
167 (87,4%)
Betsileo
(86%)
6 (42,8%)
(84,6%)
5 (35,7%)
(89,7%)
3 (21,4%)
14 (7,3%)
Sihanaka
0
(13%)
1 (50%)
(3,4%)
1 (50%)
2 (1,04%)
Betsimisaraka
0
0
(1,13%)
1 (100%)
1 (0,5%)
Antandroy
2 (66%)
0
(1,13%)
1 (33%)
3 (1,57%)
Sakalava
(3,12%)
1 (25%)
0
(1,13%)
3 (75%)
4 (2,09%)
(9,4%)
(2,6%)
(1,56%)
(3,4%)
RELIGION
Aucun
11 (42,3%)
5 (19,2%)
10 (38,4%)
26 (13,6%)
Catholique
(17,2%)
24 (34,3%)
(13%)
14 (20%)
(11,4%)
32 (45,7%)
70 (36,6%)
Protestant
(37,5%)
20 (30,7%)
(36%)
13 (20%)
(36,4%)
32 (49,2%)
65 (34,1%)
Autres
(31,2%)
9 (30%)
(33,3%)
7 (23,3%)
(36,4%)
14 (46,6%)
30 (15,7%)
Musulman
ENSEMBLE
(14,1%)
0
64 (33,5%)
(17,9%)
0
39 (20,4%)
(16%)
0
88 (46,1%)
0 (0%)
191 (100%)
La majorité des personnels hôteliers sont originaires de la région d’Antananarivo, soit
87,4% des répondants. On rencontre peu de travailleurs venus des régions côtières.
La plupart pratique une religion : 36,6% sont des catholiques, 34,1% des
protestants ( Eglise de Jésus Christ de Madagascar ou Eglise Luthérien Malgache)
et 15,7% sont des adeptes d’autres formes de religion (traditionnelle, Mormon,
Témoins de Jéhovah, Rhema). Aucun personnel hôtelier ne pratique la religion
musulmane.
Durée de résidence à Antananarivo des personnels hôteliers
enquêtés
Tableau VI : Répartition des personnels hôteliers selon leur durée de résidence à
Antananarivo par rapport aux classes d’hôtel ( N = 191)
CLASSE 1
Classe d’hôtel
CLASSE 2
59
Ensemble
CLASSE 3
ANNÉE de RESIDENCE À ANTANANARIVO
0 à 10 ans
20 (50%)
7 (17,5%)
13 (32,5%)
40 (21%)
11 à 21 ans
(31%)
5 (18,5%)
(18%)
5 (18,5%)
(15%)
17 (63%)
27 (14%)
22 à 32 ans
(7,8%)
1 (12,5%)
(13%)
2 (25%)
(19,3%)
5 (62,5%)
8 (4,2%)
33 à 43 ans
0
(5%)
1 (100%)
0
1 (0,5%)
Depuis toujours
38 (33%)
(2,6%)
24 (21%)
53 (46%)
115 (60%)
Ensemble
(59,4%)
64 (33,5%)
(61,5%)
39 (20,4%)
(60%)
88 (46,1%)
191 (100%)
(1,6%)
(5,7%)
Trois personnes sur cinq, soit 60% des répondants, habitent depuis toujours la Capitale.
21%, soit 1 personne sur 5, habitent Antananarivo depuis moins de 10 ans. La moitié de
ces derniers se retrouvent surtout dans les hôtels de classe 1. Une proportion non
négligeable des travailleurs des hôtels de classe 1 est recrutée parmi les gens ruraux.
Dans les hôtels de classe 2 et 3, respectivement 38,5% et 40% se sont emménagés à
Antananarivo après avoir habité d’autres régions de la Grande Ile depuis leur naissance.
Fonction et Ancienneté des personnels hôteliers enquêtés
Tableau VII : Répartition des personnels hôteliers selon leur fonction et ancienneté par
rapport aux classes d’hôtel ( N = 191)
CLASSE 1
Classe d’hôtel
CLASSE 2
CLASSE 3
8 (40%)
2 (10%)
10 (50%)
20 (10%)
Front - Office
(12,5%)
21 (34,4%)
(5,1%)
8 (13,1%)
(11,4%)
32 (52,5%)
61 (32%)
House - Keeping
(32,8%)
19 ( 42,2%)
(20,5%)
12 ( 26,7%)
(36,4%)
14 (31,1%)
45 (24%)
Restaurant
(29,7%)
8 (20,5%)
(30,8%)
8 (20,5%)
(15,9%)
23 (59%)
39 (20%)
Cuisine
(12,5%)
3 (17,6%)
(20,5%)
7 (41,2%)
(26,1%)
7 (41,2%)
17 (9%)
(4,7%)
0 (0,0%)
(17,9%)
1 (33,3%)
(8%)
2 (66,5%)
3
(2,56%)
(2,27%)
FONCTION
Administration
Maintenance
et /ou Jardinage
60
Ensemble
(2%)
Multifonction
5 ( 83%)
1 (16,7%)
(7,8%)
(2,56%)
0 (0,0%)
6
(3%)
ANCIENNETÉ
[0 - 5 ans[
44 (44,4%)
20 ( 20,2%)
35 (35,4%)
99 (51,8%)
[5 - 10 ans[
(68,8%)
17 (29,3%)
(51,3%)
13 (22,4%)
(39,8%)
28 (48,3%)
58 (38,4%)
[10 – 15 ans[
3
(26,6 %
(11,3%)
(33,3%)
1 (4,8%)
(31,8%)
17 (81%)
[15 – 20 ans[
(4,7%)
0
21 (11%)
(2,6%)
0
4
(19,3%)
(100%)
4
(2,1%)
[20 – 25 ans[
0
3 (60%)
2
(4,5%)
(40%)
5 (2,6%)
[25 – 30 ans[
0
(7,7%)
2 (50%)
2
(2,3%)
(50%)
4 (2,1%)
Ensemble
64 (33,5%)
(5,1%)
39 (20,4%)
(2,3%)
88 (46,1%)
191 (100%)
Les fonctions prépondérantes varient en fonction des classes d’hôtel. D’un côté, pour
les hôtels de classe 1, les personnels hôteliers sont constitués surtout par des agents
chargés du front-office et de l’hébergement ou house keeping (femmes de chambre, les
boy de chambre). On rencontre beaucoup plus de travailleurs « multifonction » dans ces
petits hôtels, où une personne peut se charger à la fois de la cuisine, du nettoyage des
chambres et même de la réception des clients.
D’un autre côté, pour les hôtels de classe 2, possédant entre 21 et 40 chambres, les
personnels hôteliers sont surtout des employés de nettoyage des chambres, des serveurs,
des garçons et filles de salle, cuisinier ou commis - cuisine, pâtissier ou commis
-pâtissier. Par contre, dans les grands hôtels, les tâches sont bien réparties, aucun
travailleur n’est multifonction.
Au moment de l’étude, la moitié des enquêtés ont travaillé depuis moins de 5 ans.
Les personnels hôteliers sont, semble-t-il, très mobiles. Principalement, au sein des
hôtels de classe 1, 7 personnels hôteliers sur 10 ont été recrutés récemment, aucun
n’a travaillé depuis plus de 15 ans.
L’inverse se produit dans les hôtels de classe supérieure où les travailleurs ont le temps
d’avoir de l’expérience : 6 personnels sur 10 ont une ancienneté de plus de 5 ans.
61
Accessibilité aux mass media et Niveau d’instruction des
personnels hôteliers
Tableau VIII : Répartition des personnels hôteliers selon leur Accessibilité aux mass
média et le niveau d’instruction par rapport aux classes d’hôtel ( N = 191)
Classe d’hôtel
CLASSE 1
CLASSE 2
CLASSE 3
ACCESSIBILITE AUX MASS - MEDIAS
Aucun
5 (71,4%)
1 (14,3%)
1 (14,3%)
ENSEMBLE
7 (3,7%)
Ecoute la Radio
(7,8%)
13 ( 42%)
(2,6%)
12 (39%)
(1,1%)
6 (19,3%)
31 (16,2%)
Regarde la TV
(20,3%)
25 (35,2%)
(31%)
14 (20%)
(7%)
32 (45%)
71 (37,2%)
Lit le Journal
(39%)
13 (39%)
(36%)
4 (12%)
(36%)
16 (48,5%)
33 (17,3%)
(20,3%)
mass 8 (16,3%)
(10,2%)
8 (16,3%)
(18%)
33 (67%)
49 (25,7%)
media
(12,5%)
NIVEAU D’INSTRUCTION
Primaire
16 (53%)
(20,5%)
Tout
type
de
(37,5%)
11 (37%)
3 (%)
30 (15,7%)
Secondaire 1er cycle
(25%)
15 (37,5%)
(28%)
9 (22,5%)
16 (%)
40 (21%)
Secondaire 2nd cycle
(23,4%)
21 (32%)
(23%)
8 (12,3%)
36 (55,4%)
65 (34%)
Universitaire
(33%)
12 (29%)
(20,5%)
4 (9,7%)
(41%)
25 (61%)
41 (21,5%)
(10,2%)
6 (43%)
(28,4%)
8 (57%)
14 (7,3%)
(18,75%)
Formation
Hôtellerie
Pas de réponse
ENSEMBLE
en 0
0
(15,4%)
1 (100%)
(9%)
0
1 (0,5%)
64 (33,5%)
(2,6%)
39 (20,4%)
88 (46,1%)
191 (100%)
96% des enquêtés ont accès au moins à un type de mass média. Par ordre décroissant, la
télévision est la plus évoquée, puis le Journal, et la Radio.
Des personnels hôteliers en très faible proportion n’ont accès à aucune forme de mass
média ; ils se retrouvent surtout dans les hôtels de classe 1.
62
La majorité des personnels hôteliers n’ont pas dépassé le niveau d’étude secondaire du
second cycle, c’est-à-dire qu’ils ont arrêté leurs études au Lycée. Certains ont pu tout de
même obtenir leur Baccalauréat.
Seuls 7,3% (n= 14) ont suivi une formation en hôtellerie, ces personnels se retrouvent
dans les hôtels de classe 2 et 3. Dans les hôtels de classe 1, au contraire, aucun
travailleur n’a suivi de formation en hôtellerie.
63
Situation matrimoniale, charge familiale et sources de revenus des
personnels hôteliers enquêtés
Tableau IX : Répartition des personnels hôteliers selon leur situation matrimoniale, la
présence de charge familiale et la présence d’autres sources de revenus par rapport aux
classes d’hôtel ( N = 191)
CLASSE 1
SITUATION MATRIMONIALE
Célibataire
23 (20%)
CLASSES D’HOTEL
CLASSE 2
CLASSE 3
ENSEMBLE
9 (19,6%)
14 (30,4%)
46 (24%)
Marié
(36%)
25 (21,8%)
(23%)
26 (22,6%)
(16%)
64 (55,6%)
115 (60,2%)
Concubinage
(39%)
5 (45,5%)
(67%)
1 (9%)
(73%)
5 (45,5%)
11 (5,8%)
Divorcé /Veuf
(7,8%)
4 (44%)
(2,5%)
1 (12%)
(6%)
4 (44%)
9 (4,7%)
Inconnu
(6,2%)
7 (70%)
(2,5%)
2 (20%)
(4%)
1 (10%)
10 (5,3%)
(11%)
(5%)
PRÉSENCE DE CHARGES FAMILIALES
Oui
42 (29,4%)
30 (21%)
Non
(65,6%)
22 (46%)
(77%)
9 (19%)
(34,4%)
(23%)
PRÉSENCE D’AUTRES SOURCES DE REVENUS
OUI
15 (26%)
15 (26%)
(1%)
71 (49,6%)
143 (75%)
(81%)
17 (35%)
48 (25%)
(19%)
27 (48%)
57 (30%)
NON
(23%)
49 (36,5%)
(38,5%)
24 (18%)
(30,7%)
61 (45,5%)
134 (70%)
ENSEMBLE
(77%)
64 (33,5%)
(61,5%)
39 (20,4%)
(69,3%)
88 (46,1%)
191 (100%)
60,2% des personnels hôteliers vivent au sein d’un couple marié civilement et/ou
religieusement.
Un quart sont célibataires, dont 50% travaillent dans les petits hôtels. 5 personnes
sur 100 n’ont pas eu de rapports sexuels au cours des 12 derniers mois, et dont la
majorité sont des employés des petits hôtels.
64
Les trois-quarts des personnels hôteliers ont des charges, c’est-à-dire, des enfants ou
parents à leurs charges, et 70% des enquêtés n’ont d’autres sources de revenus que leur
travail actuel.
65
. Description des comportements sexuels des personnels
hôteliers et les modalités des interconnexions des rapports
sexuels existant dans l’Hôtellerie.
Nombre de partenaires sexuels des personnels hôteliers
Tableau X : Fréquence des rapports sexuels au cours des douze derniers mois
Rapports sexuels au
Effectif
%
OUI
181
95%
NON
10
5%
Ensemble
191
100%
(N = 191)
cours des 12
derniers mois
La majorité, soit 95%, des répondants ont déclaré avoir eu des rapports sexuels au cours
des 12 derniers mois. Parmi ceux ayant eu des rapports sexuels au cours des 12 derniers
mois, le nombre de partenaires sexuels est reparti comme suit :
Observations
Total
Moyenne
Variance
Ecart - type
Erreur type
181
643
3,552
17,915
4,233
0,315
Minimum
Centile 25
Médiane
Centile 75
Maximum
Mode
1
1
2
4
37
1
« T » de Student = 11,292 , ddl = 180 , p < 0,001
En moyenne, les personnels hôteliers ont eu plus de 3 partenaires sexuels au cours des
12 derniers mois. Au centile 75, les résultats montrent qu’ils ont 4 partenaires sexuels.
66
Les activités sexuelles
Tableau XI : Répartition des personnels hôteliers ayant eu des rapports sexuels au cours
des douze derniers mois selon le nombre de partenaires sexuels et les différentes activités
sexuelles
Activité sexuelle
Nombre de partenaires sexuels
1
Partenaires réguliers
2+
61 (95,3%)
3
(96,8%)
Partenaires
(3,2%)
Les deux
0
(4,7%)
64 (35,4%)
(2,5%)
2 (4%)
occasionnels
Ensemble
12
(86%)
14 (7,7%)
(10,2%)
103 (100%)
103 (56,9%)
(87,3%)
Ensemble
63 (34,8%)
118 (65,2%)
181 (100%)
Plus de 3 personnes sur 5, soit 65,2%, ont eu des rapports sexuels avec plus de 2
partenaires dans les 12 mois précédant l’enquête. La majorité de ces rapports sexuels
s’effectuent dans 87,3% des cas entre un partenaire régulier d’une part et un partenaire
occasionnel d’autre part, 10,2% entre partenaires occasionnels seuls, 2,5% entre plus de
2 partenaires réguliers.
7,7% des répondants déclarent qu’ils n’entreprennent des rapports sexuels qu’avec des
partenaires occasionnels, tandis que plus du tiers, soit 35,4%, ont eu des rapports
sexuels lors d’une liaison qui a durée plus de 12 mois. Dans ce dernier groupe, 1
personne sur 20 a eu plus de 2 partenaires « fixes » ou réguliers durant ces 12 derniers
mois.
67
Zoom sur les interconnexions des rapports sexuels chez les
personnels hôteliers ayant des partenaires sexuels dont le nombre
est supérieur ou égal à deux
Les personnels hôteliers ayant eu plus de 2 partenaires sexuels au cours des 12 derniers
mois représentent 62% des répondants.
Tableau XII : Fréquence des types d’interconnexions existant au cours des 12 derniers
mois parmi ceux ayant plus de 2 partenaires sexuels (N= 118)
TYPES D’INTERCONNEXIONS
Type A : des Travailleurs du sexe
Effectif
%
23
19,5%
24
20,3%
30
25,4%
*et/ou les PONPIH
41
34,8%
*et/ou les PONPEH
ENSEMBLE
118
100%
vers :
*le PR
*et/ou les PONPIH
*et/ou les PONPEH
Type B : des Travailleurs du sexe
vers :
*les Touristes
*et/ou le PR
* et/ou les PONPIH
* et/ou les PONPEH
Type C : des Touristes vers :
* le PR
* et/ou les PONPIH
*et/ou les PONPEH
Type D : du Partenaire régulier vers :
* d’autres PR
On compte à 2 personnes sur 5, soit un ensemble de 39,8% (somme de 19,5% et
20,3%), les personnels hôteliers qui ont eu, au cours de la même année, des rapports
sexuels avec les travailleurs du sexe et/ou les partenaires réguliers et/ou les touristes
et/ou les collègues de travail et/ou les partenaires à l’extérieur de l’hôtel.
68
Un quart de ceux ayant plus de 2 partenaires sexuels déclarent avoir à la fois des
rapports sexuels avec les clients d’hôtel et leur partenaire régulier (conjoint ou fiancé)
et/ou les autres catégories de partenaires en dehors ou à l’intérieur de l’hôtel.
Par les rapports sexuels, 34,8% ont constitué des groupes traits - d’union entre plusieurs
personnes non prostituées, et ni clients d’hôtel, c’est-à-dire, ce dernier groupe de
personnels hôteliers a des liaisons avec leur conjoint ou fiancé, et leurs collègues de
travail, et/ou les maîtresses ou anciens petits amis au cours des 12 mois précédant
l’enquête.
69
Paramètres concernant le multipartenariat de Type A
Les personnels hôteliers ont des rapports sexuels avec les travailleurs du sexe, et/ou le
partenaire régulier et/ou les collègues de travail et/ou les partenaires en dehors de
l’hôtel, mais pas avec les clients d’hôtel : c’est le multipartenariat de TYPE A
a) Répartition
Tableau XIII : Répartition des personnels hôteliers selon les différentes
interconnexions de rapports sexuels pour le type de comportement A
Types d’interconnexions
n
%
•
TS+PR+PONPEH
10
43,5%
•
TS+PR
5
21,8%
•
TS+PONPEH
3
13%
•
TS+PR+PONPEH+PONPIH
2
8,8%
•
TS+PR+PONPIH
1
4,3%
•
TS+PONPIH
1
4,3%
•
TS
1
4,3
23
100%
Ensemble TYPE A
En combinant le pourcentage de ceux qui ont des rapports sexuels avec les travailleurs
du sexe, on trouve que 78,4% (somme des chiffres en gras - italique) de ce groupe ont
des partenaires réguliers. A ce partenaire régulier est associé un troisième acteur du
réseau : le collègue de travail ou des partenaires occasionnels en dehors de l’hôtel.
Même sans avoir des partenaires réguliers, 21,6% (somme des chiffres normaux) des
personnels de ce groupe ne se limitent pas à un seul travailleur du sexe, ils ont en plus
des partenaires occasionnels parmi leurs collègues de travail ou à l’extérieur de l’hôtel
au cours des 12 derniers mois.
b) Caractères socio-démographiques des personnels hôteliers ayant le type
de comportement A
70
Tableau XIV : Répartition des personnels hôteliers pratiquant le multipartenariat de Type
A selon leurs caractères socio – démographiques (N= 23)
Caractères socio - démographiques
Classe d’hôtel
Classe 1
Classe 2
Classe 3
Sexe Féminin
Masculin
Groupe d’âge
18-26 ans
27-35 ans
36-44 ans
>45 ans
Situation matrimoniale
Célibataire
Divorcé/veuf
Marié
Concubinage
Niveau d’instruction
- Inconnu
- Primaire
- Secondaire 1
- Secondaire 2
- Universitaire
- Hôtellerie
Fonction
- Administration
- Cuisine
- Restaurant
- House-keeping
- Front-Office
- Tout
- Autres
Ancienneté
[0 – 5 ans[
[5 – 10ans[
[10 – 15 ans[
[15 – 20 ans[
Durée de résidence à Antananarivo
0 à 10 ans
11 à 20 ans
Depuis la naissance
Accessibilité mass média
71
Effectif
%
7
8
8
0
23
30%
35%
35%
0%
100%
6
7
8
2
26%
30%
35%
9%
7
1
13
2
30%
4%
57%
9%
1
2
3
13
3
1
4%
9%
13%
57%
13%
4%
1
3
4
2
12
0
1
4%
13%
17%
9%
52%
0%
4%
13
7
2
1
57%
30%
9%
4%
6
2
15
26%
9%
65%
Caractères socio - démographiques
- Aucun
- Ecoute la radio
-Regarde la TV
- Lit le Journal
- Accès à Tout
Ethnie
Merina
Betsileo
Antandroy
Religion
Aucune
Catholique
Protestant
Musulman
Autre
Présence de charge
Oui
Non
Présence d’autres source de revenus
OUI
NON
ENSEMBLE TYPE A
Effectif
2
3
12
4
2
%
9%
13%
52%
17%
9%
19
3
1
83%
13%
4%
6
6
9
0
2
26%
26%
39%
0%
9%
20
3
87%
13%
8
15
23
35%
65%
100%
Les personnels hôteliers pratiquant le multipartenariat de Type A sont tous des hommes
âgés entre 36 et 44 ans dans 35% des cas, et entre 27 et 35 ans dans 30% des cas. La
moitié d’entre eux sont mariés. Ils sont aussi à 57% des cas de niveau d’étude
secondaire du second cycle. Plus de la moitié ( 52%) de ces hommes sont des employés
du service Front Office, 17% du service Restaurant. Ils y travaillent depuis un à 5 ans
(57%), et habitent la Capitale depuis leur naissance (65%). Ils sont, pour la plupart,
d’origine Merina (83%).
Ces hommes ont accès préférentiellement à la Télévision comme mass média (52%) ou
au Journal (17%).
Sur le plan de pratique religieuse, 39% se disent protestants, 26% catholiques et un
quart ne pratique aucune religion.
La majorité ont des charges familiales et n’ont d’autres sources de revenu que le travail
actuel (65%).
72
c) Utilisation du préservatif chez les personnels hôteliers pratiquant le
multipartenariat de Type A
On constate que tous les hommes ayant à la fois des rapports sexuels avec les
travailleurs du sexe et les partenaires réguliers n’utilisent pas toujours le
préservatif .
Seules 3 personnes sur les 23 utilisent de façon constante le préservatif masculin avec
les travailleurs du sexe.
Aucun n’utilise le condom avec les autres partenaires non prostitués.
d) Les antécédents d’Infections Sexuellement Transmissibles au cours
des 12 derniers mois chez les personnels hôteliers pratiquant le multipartenariat
de Type A
Au cours des 12 mois précédant l’enquête, 39% (n= 9) de personnels hôteliers
pratiquant le multipartenariat de type A ont déclaré avoir présenté des symptômes
d’IST. Un tiers de ces personnels ont eu à la
fois des épisodes d’écoulement et
d’ulcération génitaux.
Seule Une personne sur 3 a traité son IST chez un médecin, les autres ont traité ellesmêmes leur IST par des décoctions traditionnelles (n=5), ou n’ont rien fait (n=2).
e) Rôle d’intermédiaire au sein de l’hôtel chez les personnels hôteliers
pratiquant le multipartenariat de Type A
Les personnels hôteliers pratiquant le multipartenariat de Type A jouent aussi le rôle
d’intermédiaires entre les Touristes et les Travailleurs du sexe ou les autres personnes
non prostituées désirant entretenir une liaison avec les clients d’hôtel.
Tableau XV : Fréquence du rôle d’intermédiaire au sein de l’hôtel parmi les personnels
pratiquant le multipartenariat de type A
Rôle d’intermédiaire au sein de
%
Effectif
78,3%
21,7%
18
5
74%
26%
17
6
l’hôtel
Recherche de partenaires sexuels
pour les touristes
OUI
NON
Recherche de clients pour les
travailleurs sexuels
OUI
NON
73
Ensemble
100%
23
Non seulement ces personnels hôteliers ont des rapports sexuels avec des
travailleurs du sexe, mais l’on constate également que 7 personnes sur 10 (74%)
profitent de la prostitution de ceux-ci pour leur trouver des partenaires sexuels,
moyennant paiement d’argent. D’autre part, la majorité des personnels pratiquant
le multipartenariat de type A obtiennent de l’argent en recherchant des
partenaires pour les clients de l’hôtel (78,3%).
Paramètres concernant le multipartenariat de Type B
Les personnels hôteliers ont des rapports sexuels avec les travailleurs du sexe, les
touristes et/ou le partenaire régulier et/ou les collègues de travail et/ou les partenaires en
dehors de l’hôtel : c’est le multipartenariat de TYPE B
Le multipartenariat de type B est pratiqué par 20,3% des personnels hôteliers ayant plus
de 2 partenaires sexuels.
a) Répartition
Tableau XVI : Répartition des personnels hôteliers selon les différentes
interconnexions de rapports sexuels pour le type de comportement B (N= 24)
Interconnexions
%
Effectif
TS+PONPT+PR
33,3
8
TS+PONPT+PONPEH
8,3
2
TS+PONPT+PR+PONPEH
54,2
13
TS+PONPT+PR+PONPEH+PONPIH
4,2
1
Ensemble Type B
100
24
Ce groupe diffère du type A par le fait qu’en plus des travailleurs du sexe et des
partenaires réguliers et/ou des collègues de travail et/ou des partenaires en dehors de
l’hôtel, ce groupe a des rapports sexuels avec les clients de l’hôtel.
Plus de 3 personnes sur 5, soit 66,7% (somme des chiffres en italique), ont des
partenaires occasionnels non prostitués à l’extérieur de l’hôtel. Un tiers des personnes
ayant le type B de comportement sexuel a un ou plusieurs partenaires réguliers
74
b) Identification socio-démographique des personnels hôteliers ayant le Type B
de multipartenariat
Tableau XVII : Répartition des personnels hôteliers pratiquant le multipartenariat de
Type B selon leurs caractères socio – démographiques (N= 24)
Caractères socio-démographiques
Type d’hôtel
Classe 1
Classe 2
Classe 3
Sexe F
M
Groupe d’âge
18-26 ans
27-35 ans
36-44 ans
>45 ans
Situation matrimoniale
Célibataire
Divorçé/veuf
Marié
Concubinage
Niveau d’instruction
- Primaire
- Secondaire 1
- Secondaire 2
- Universitaire
- Hôtellerie
Fonction
- Administration
- Cuisine
- Restaurant
- House-keeping
- Front-Office
Ancienneté
[0 – 5 ans[
[5 – 10ans[
[10 – 15 ans[
Durée de résidence en ville
0 à 10 ans
11 à 20 ans
Depuis la naissance
Accessibilité mass média
- Aucun
- Ecoute la radio
-Regarde la TV
- Lit le Journal
- Accès à Tout
Ethnie
75
Effectif
Pourcentage
12
4
8
0
24
50%
17%
33%
0%
100%
2
17
4
1
8%
71%
17%
4%
6
0
17
1
25%
0%
71%
4%
3
5
12
3
1
12,5%
21%
50%
12,5%
4%
1
2
9
3
9
4,2%
8,3%
37,5%
12,5%
37,5%
10
11
3
42%
46%
12,5%
2
3
19
8,3%
12,5%
79,2%
1
8
6
3
6
4,2%
33,3%
25%
12,5%
25%
Caractères socio-démographiques
Merina
Betsileo
Antandroy
Sakalava
Religion
Aucune
Catholique
Protestant
Musulman
Autre
Présence de charges
Oui
Non
Présence d’autres source de revenus
OUI
NON
ENSEMBLE TYPE B
Effectif
21
1
1
1
Pourcentage
87,4
4,2%
4,2%
4,2%
3
9
10
0
2
12,5%
37,5%
42%
0%
8%
19
5
79%
21%
11
13
24
46%
54%
100%
Les employés d’hôtel ayant des rapports sexuels avec les professionnels du sexe, les
touristes et certaines catégories de personnes incluses dans la population générale sont
tous des hommes, travaillant dans les hôtels de classe 1 (50%) , âgés entre 27 et 35 ans
(71%), mariés (71%) ou célibataires (25%). 50% de ces hommes sont de niveau d’étude
secondaire du second cycle. 1 personne sur 8 a suivi des études universitaires (12,5%).
S’agissant de la catégorie professionnelle, la majorité des personnels de ce type B sont
ceux qui sont en contacts réguliers avec les clients, barmen ou serveurs au restaurant
(37,5%) et bagagistes ou réceptionnistes au Front – Office (37,5%).
Ils ont travaillé entre 5 et 10 ans dans 46% des cas, 4 personnes sur 10 ont travaillé
depuis moins de 5 ans. La majorité de ces hommes habitent Antananarivo depuis leur
naissance et sont d’origine Merina.
25% de ces hommes ont accès à toute forme de mass média. 79% ont des charges
familiales, mais plus de la moitié n’ont pas d’autres sources de revenus (54%).
c) Utilisation du préservatif chez les personnels hôteliers pratiquant le
multipartenariat de Type B
Dans le groupe des personnels hôteliers ayant le type de comportement B, 87,5%
n’utilisent pas toujours le préservatif avec les travailleurs du sexe et les clients d’hôtel.
76
Parmi ceux qui ont des partenaires réguliers, seule 1 personne sur 10 utilise toujours le
condom masculin avec son partenaire régulier.
Par contre, ces personnels du type B de multipartenariat n’utilisent jamais le préservatif
avec les partenaires occasionnels non prostitués et non touristes.
d) Auto - déclaration d’Infection Sexuellement Transmissible au cours des 12
derniers mois chez les personnels hôteliers pratiquant le multipartenariat de
Type B
58% des personnels hôteliers ayant à la fois des rapports sexuels avec les travailleurs du
sexe, les clients d’hôtel, les partenaires réguliers, et les partenaires occasionnels non
prostitués et non touristes, déclarent avoir eu des épisodes d’écoulements génitaux avec
ou sans brûlure mictionnelle et/ou des ulcérations génitales au cours des 12 derniers
mois.
50% ( n= 12) de ces hommes ont traité leurs IST chez un médecin, 14,3% (n = 8) ont
utilisé des décoctions traditionnelles, 1 personne a traité elle –même son IST avec les
médicaments trouvés à son domicile, 2 ont juste demandé conseil auprès des amis ou
des parents, 1 personne n’a rien fait.
e) Rôle d’intermédiaire au sein de l’hôtel
En plus de leurs comportements sexuels à risque, 87,5% (n= 21) de ces hommes ayant
le type B de multipartenariat, recherchent des partenaires sexuels pour les touristes
moyennant paiement de l’argent, et s’impliquent en tant qu’intermédiaires entre les
travailleurs du sexe et les clients de l’hôtel.
77
Paramètres concernant le multipartenariat de Type C
Les personnels hôteliers ont des rapports sexuels avec les touristes et leurs partenaires
réguliers et/ou leurs collègues de travail et/ou les personnes non prostituées à l’extérieur
de l’hôtel, sans implication des travailleurs du sexe. C’est le multipartenariat de type C.
a) Répartition
Tableau XVIII : Répartition des personnels hôteliers selon les différentes
interconnexions de rapports sexuels pour le comportement sexuel de type C
Interconnexions
N
%
PONPT+PR+PONPEH
10
33%
POPNPT+PR+PONPIH
3
10%
PONPT+PR+PONPIH+PONPEH
3
10%
PONPT+PR
11
37%
PONPT+PONPIH
1
3%
PONPT+PONPEH
2
7%
Ensemble Type C
30
100%
La majorité des personnels hôteliers de ce groupe, soit 90% (somme des chiffres en gras
italique), ont des rapports sexuels avec au moins un partenaire régulier. A ceux-ci
s’ajoutent les collègues de travail et/ou les partenaires occasionnels non prostitués en
dehors de l’hôtel.
b) Caractères socio - démographiques des personnels hôteliers ayant le type C de
multipartenariat
78
Tableau XIX : Répartition des personnels hôteliers pratiquant le multipartenariat de Type
C selon leurs caractères socio – démographiques (N= 30)
Caractères socio démographiques
Type d’hôtel
Classe 1
Classe 2
Classe 3
Sexe F
M
Groupe d’âge
18-26 ans
27-35 ans
36-44 ans
>45 ans
Situation matrimoniale
Célibataire
Divorcé/veuf
Marié/Concubinage
Niveau d’instruction
- Primaire
- Secondaire 1
- Secondaire 2
- Universitaire
- Hôtellerie
Fonction
- Administration
- Cuisine
- Restaurant
- House-keeping
- Front-Office
- Multifonction
Ancienneté
[0 – 5 ans[
[5 – 10ans[
[10 – 15 ans[
[15 – 20 ans[
[20 – 25 ans[
[25 – 30 ans[
[30 – 35 ans[
Année de résidence à Antananarivo
0 à 10 ans
11 à 20 ans
Depuis la naissance
Accessibilité mass média
- Aucun
- Ecoute la radio
-Regarde la TV
- Lit le Journal
- Accès à Tout
Ethnie
79
Effectif
Pourcentage
17
7
6
22
8
56,7%
23,3%
20,0%
73,3%
26,7%
9
17
3
1
30%
56,7%
10%
3,3%
9
3
18
30%
10%
60%
5
7
10
5
3
16,7%
23,3%
33,3%
16,7%
10,0%
3
2
8
4
12
1
10%
6,7%
26,7%
13,3%
40%
3,3%
20
9
0
0
0
0
1
66,7%
30%
0
0
0
0
3,3%
9
1
20
30%
3,3%
66,7%
1
6
7
11
5
3,3%
20%
23,3%
36,7%
16,7%
Caractères socio démographiques
Merina
Betsileo
Antandroy
Sakalava
Religion
Aucune
Catholique
Protestant
Musulman
Autre
Présence de charge
Oui
Non
Présence d’autres source de revenus
OUI
NON
ENSEMBLE TYPE C
Effectif
Pourcentage
27
1
1
1
90%
3,3%
3,3%
3,3%
5
11
7
0
7
16,7%
36,7%
23,3%
0
23,3%
19
11
63,3%
36,7%
9
21
30
30%
70%
100%
73,3% des personnels pratiquant le multipartenariat de type C sont de sexe
féminin. 56,7% des répondants de ce groupe, âgés entre 27 et 35 ans, travaillent
dans les petits hôtels, et 23,3%, dans les hôtels de classe 2. Une personne sur 3 est
âgée entre 18 et 25 ans (30%). 3 personnes sur 5 vivent en couple marié ou en
concubinage.
Concernant le niveau d’instruction, la plupart de ces personnels n’ont pas dépassé le
niveau d’étude secondaire du second cycle , 1 personne sur 10 a eu des formations de
spécialisation en hôtellerie.
Quant à la fonction occupée au sein de l’hôtel, 40% de ces personnels hôteliers y
travaillent en qualité de femmes ou garçons de chambre, 25,% sont des employés de
bar ou de restaurant (26,7%) et la plupart de ces personnels ont été recrutés récemment
(66,7%).
Les personnels hôteliers ont accès au moins à un type de mass média : radio (20%),
télévision (23,3%), journal (36,7%), accès à tout (16,7%).
Seuls 17% ne pratiquent aucune religion.
63,3% des personnels ont des charges familiales, mais seuls 33% ont d’autres sources
de revenus.
80
c) Utilisation du préservatif chez les personnels hôteliers pratiquant le
multipartenariat de Type C
Lors des rapports sexuels avec les touristes, seule 1 personne sur 30 utilise toujours le
préservatif. Avec les autres types de partenaires sexuels, tous les rapports sexuels se
font sans utilisation de préservatif.
d) Antécédents d’IST chez les personnels hôteliers pratiquant le multipartenariat de
Type C
Plus de la moitié, soit 57%, des hommes et femmes ayant le type C de multipartenariat
ont présenté des symptômes d’IST au cours des 12 derniers mois. Dans la majorité des
cas (70%), les Infections Sexuellement Transmissibles se présentent sous forme
d’écoulements génitaux d’allure pathologique. 10% se présentent par l’association
d’ulcération et d’écoulements génitaux.
Le premier type de recours au soin est le médecin (47%), puis la prise quotidienne de la
fameuse décoction traditionnelle (23%), et l’automédication (18%), le reste n’a rien fait
(12%).
e) Rôle d’intermédiaire au sein de l’hôtel
Dans ce groupe, la plupart (80%) ont déjà cherché à trouver préalablement des
partenaires sexuels pour les clients de l’hôtel moyennant paiement de l’argent.
Plus de la moitié ont obtenu de l’argent en profitant de la prostitution des travailleurs du
sexe.
81
82
Paramètres concernant le multipartenariat de Type D
Il s’agit ici des personnels hôteliers n’ayant pas de rapports sexuels avec les touristes ni
avec les travailleurs du sexe mais ayant plusieurs partenaires au sein de la population
générale, c’est –à – dire ces partenaires peuvent être soit des partenaires réguliers et
collègues de travail, soit des partenaires réguliers et partenaires en dehors de l’hôtel,
soit plusieurs partenaires réguliers, ou bien ils se présentent sous forme d’une intrication
des trois types de partenaires (PR, PONPIH, PONPEH). C’est le multipartenariat de
TYPE D.
a) Répartition
Tableau XX : Répartition des personnels hôteliers selon les différentes
interconnexions pour les comportements sexuels de Type D
Interconnexions
Effectif
Pourcentage
PR+PONPEH
26
63,4%
PR+PONPIH
5
12,2%
PR+PONPIH+PONPEH
5
12,2%
Plusieurs PR
3
7,4%
PONPIH+PONPEH
1
2,4%
Plusieurs PONPEH
1
2,4%
Ensemble Type D
41
100%
Le type D de multipartenariat est pratiqué par 35% des personnels hôteliers ayant plus
de 2 partenaires sexuels au cours des 12 derniers mois.
Le comportement sexuel le plus fréquent , soit 63,4%, est le fait d’avoir des rapports
sexuels à la fois avec des partenaires considérés comme étant des partenaires réguliers
(conjoint ou fiancé) et des partenaires occasionnels non prostitués à l’extérieur de
l’hôtel (anciens petits amis, ou amant ou simple partenaire « de passe »).
83
b) Caractères socio - démographiques des personnels hôteliers ayant le type D de
multipartenariat
Tableau XXI : Répartition des personnels hôteliers pratiquant le multipartenariat de Type
D selon leurs caractères socio – démographiques (N= 41)
Caractères socio démographiques
Type d’hôtel
Classe 1
Classe 2
Classe 3
Sexe F
M
Groupe d’âge
18-26 ans
27-35 ans
36-44 ans
>45 ans
Situation matrimoniale
Célibataire
Divorcé/veuf
Marié/Concubinage
Niveau d’instruction
- Primaire
- Secondaire 1
- Secondaire 2
- Universitaire
- Hôtellerie
Fonction
- Administration
- Cuisine
- Restaurant
- House-keeping
- Front – Office
- Multifonction
- Autres
Ancienneté
[0 – 5 ans[
[5 – 10ans[
[10 – 15 ans[
[15 – 20 ans[
[20 – 25 ans[
[25 – 30 ans[
Durée d’habitation en ville
84
Effectif
Pourcentage
9
8
24
11
30
22,0%
19,5%
58,5%
27%
73%
6
19
14
2
15%
46%
34%
5%
8
0
33
19,5%
0
80,5%
9
10
8
12
2
22%
24,5%
19,5%
29%
5%
7
5
5
13
7
3
1
17%
12%
12%
32%
17%
7%
3%
14
15
7
2
2
1
34%
36%
17%
5%
5%
3%
Caractères socio démographiques
0 à 10 ans
11 à 20 ans
22 à 32 ans
Depuis la naissance
Accessibilité mass média
- Aucun
- Ecoute la radio
-Regarde la TV
- Lit le Journal
- Accès à Tout
Ethnie
Merina
Betsileo
Sakalava
Religion
Aucune
Catholique
Protestant
Musulman
Autre
Présence de charge
Oui
Non
Existence d’autres
sources
Effectif
Pourcentage
7
7
3
24
17,1%
17,1%
7,3%
58,5%
1
5
18
7
10
3%
12
44%
17%
24%
37
3
1
90%
7%
3%
6
18
12
0
5
15%
44%
29%
0
12%
33
8
80,5%
19,5%
10
31
41
24%
76%
100%
de
revenus
Oui
Non
ENSEMBLE TYPE D
58,5% des personnels hôteliers ayant le type D de comportements sexuels travaillent
dans les hôtels de classe 3. Les trois quart sont des personnels de sexe masculin. La
majorité, soit 80,5%, vivent en couple marié. 46% sont âgés entre 27 et 35 ans, et une
personne sur trois entre 36 et 44 ans. Concernant le niveau d’instruction, 1 personne sur
3 a suivi des études universitaires ou de spécialisation en hôtellerie, 46,5% n’ont pas
dépassé le niveau d’étude secondaire du premier cycle (CEG).
Les fonctions occupées par ces personnels hôteliers sont le House – keeping (32%), la
restauration (24%), le front – office (17%), l’administration (17%).
85
La plupart de ces personnels hôteliers ont des charges familiales, mais seuls 25% ont
d’autres sources de revenus.
c) Utilisation du préservatif chez les personnels hôteliers pratiquant le
multipartenariat de Type C
Dans ce groupe, seuls 5% (n= 2) de ceux qui ont un partenaire régulier utilisent toujours
le préservatif avec celui-ci.
Pour les autres partenaires sexuels, seuls 8% (n= 3) des personnels hôteliers utilisent
toujours le préservatif avec les collègues de travail ou les partenaires en dehors de
l’hôtel.
d) Antécédents d’IST chez les personnels hôteliers pratiquant le multipartenariat de
Type D
Seules 3 personnes sur 10 appartenant à ce groupe ont déclaré avoir présenté des
écoulements et/ou ulcérations génitaux au cours des 12 derniers mois. 50% de ces
personnels n’ont pas traité leur IST chez un médecin.
e) Rôle d’intermédiaire au sein de l’hôtel chez les personnels hôteliers pratiquant le
multipartenariat de Type D
Ce groupe n’a des rapports sexuels ni avec les travailleurs du sexe ni avec les clients
d’hôtel. En revanche, on constate que 54% (n= 22) ont obtenu de l’argent en essayant de
trouver des partenaires sexuels soit pour les clients d'hôtel soit pour les professionnels
du sexe.
86
Hommes ayant eu des rapports sexuels avec des hommes
a) Répartition
Tableau XXII : Répartition des personnels hôteliers ayant plus de deux
partenaires sexuels selon le type de rapport sexuel (N = 118)
Type de rapport sexuel au cours
des 12 derniers mois
HETEROSEXUEL
HETERO ET HOMOSEXUEL
Ensemble
Effectif
Pourcentage
109
9
118
92%
8%
100%
Sur les 118 personnels qui ont eu plus de 2 partenaires sexuels au cours des 12
derniers mois, 9 hommes ont eu des rapports sexuels avec des hommes, soit un
pourcentage de 8%. Les types de partenaires sont des touristes de sexe masculin
(n= 8) ayant voyagé seuls. Un des partenaires de sexe masculin est un travailleur
du sexe.
b) Identification socio – démographique des hommes ayant des rapports sexuels
avec des hommes
Tableau XXIII : Répartition des personnels hôteliers de sexe masculin ayant eu de
rapports sexuels avec des hommes selon leurs caractères socio – démographiques (n= 9)
Caractères socio-démographiques
Type d’hôtel
Classe 1
Classe 2
Classe 3
Sexe F
M
Groupe d’âge
18-26 ans
27-35 ans
36-44 ans
>45 ans
Situation matrimoniale
Célibataire
Divorcé/veuf
Marié ou en Concubinage
Niveau d’instruction
- Primaire
- Secondaire 1
- Secondaire 2
- Universitaire
87
Effectif
Pourcentage
7
2
0
0
9
77,8%
22,2%
0
0
100%
2
5
2
0
22%
56%
22%
0
4
0
5
45%
0
55%
2
3
3
1
22%
33%
33%
12%
Caractères socio-démographiques
- Hôtellerie
Fonction
- Administration
- Restaurant - Cuisine
- House-keeping
- Front - Office
- Multifonction
- Autres
Ancienneté
[0 – 5 ans[
[5 – 10ans[
[10 – 15 ans[
Année de résidence en ville
0 à 10 ans
11 à 20 ans
22 à 32 ans
Depuis la naissance
Accessibilité mass média
- Aucun
- Ecoute la radio
-Regarde la TV
- Lit le Journal
- Accès à Tout
0
Pourcentage
0
2
2
5
0
0
0
22%
22%
56%
0
0
5
3
1
55,6%
33,3%
11,1%
4
1
0
4
44,4%
11,1%
0
44,4%
1
2
4
1
1
11,1%
22,2%
44,4%
11,1%
11,1%
7
2
77%
23%
1
2
5
0
1
11%
23%
55%
6
3
66%
34%
4
5
9
44,4%
55,6%
100%
Effectif
Ethnie
Merina
Autres
Religion
Aucune
Catholique
Protestant
Musulman
Autre
Présence de charge
Oui
Non
Présence d’autres
sources
11%
de
revenus
Oui
Non
ENSEMBLE HSH
La majorité de ces hommes qui sont bisexuels sont âgés de 27 à 35 ans (56%); ils
travaillent dans les hôtels de classe 1 (77,8%), et au service Front – Office ; ils sont de
niveau d’étude secondaire du second cycle. Ils sont dans la majorité, mariés. Ils se
disent tous chrétiens ; ils ont des charges familiales, et sont d’origine Merina.
88
Dans la moitié des cas, ces hommes travaillent depuis moins de 5 ans dans les hôtels et
n’ont pas d’autres sources de revenus.
2 personnes sur 5 habitent Antananarivo depuis leur naissance, et ont accès à la
télévision comme type de mass média.
89
Paramètres concernant les liaisons occasionnelles
a) La liaison avec les travailleurs du sexe
 Nombre moyen de partenaires occasionnels prostitués
En moyenne, les personnels hôteliers ont eu des rapports sexuels avec 4,3 travailleurs
du sexe au cours des 12 derniers mois. Au centile 75, il y a eu 4 prostitués, le mode est
de 2 prostitués au cours des 12 derniers mois
Obs
Total
Moyenne
Variance
Ecart –type
Erreur
Type
47
203
4,319
22,461
4,792
0,699
Minimum
Centile 25
Médiane
Centile 75
Maximum
Mode
1
2
2
4
20
2
. Test « t » de Student = 6,179
ddl = 46
p < 0,001
 Durée de la liaison
97,9% des liaisons avec les travailleurs du sexe se terminent vite. Les liaisons sont de
très courte durée, car elles ne dépassent pas 24h en moyenne.
 Fréquence des rapports sexuels
En moyenne, les personnels hôteliers ont eu 1,6 rapports sexuels avec les travailleurs du
sexe au cours des 12 derniers mois.
 Moment et Lieu des rapports sexuels
90
39,6% des rapports sexuels avec les travailleurs du sexe se passent aux heures mêmes
de travail, 39,6% lors des jours de repos et 20,8% lors des autres jours (congé ou week –
end).
Ont lieu dans les lieux de travail les 30% de ces rapports sexuels, 47% dans les autres
hôtels. 4% se font au domicile du répondant lui – même (tous célibataires), et les 19%
dans d’autres lieux ( domicile d’ami, maison close, jardins publics)
 Attentes des rapports sexuels avec les travailleurs du sexe
Aucune attente particulière n’est évoquée par ceux qui ont des rapports sexuels avec les
travailleurs du sexe. Les hommes qui ont ce type de rapport sexuel déclarent qu’ils ne
recherchent « que le plaisir sexuel et que ce n’est qu’un passe – temps ».
b) La liaison avec les partenaires non prostitués
b-1-) Caractères Socio - Démographiques des partenaires occasionnels non
prostitués (n= 243 Partenaires Occasionnels Non Prostitués)
46,5% des partenaires occasionnels non prostitués sont âgés de moins de 25 ans, 52%
entre 25 et 50 ans. Dans la moitié des cas, les fonctions sont inconnues.
Pour les fonctions connues (n= 121), on constate que 25% sont des étudiants (du niveau
secondaire du second cycle ou universitaire) ou stagiaires des écoles en hôtellerie ou
tourisme. 23% sont des collègues de travail ou
employés d’autres établissements
hôteliers. 21% des travailleurs de cadre supérieur ou employés de direction ou employés
réguliers d’entreprises publique et privée (banque, fonctionnaire de l’Etat, ouvrier
d’usine), 9% sont des artisans, 9% des travailleurs du secteur commerce, 5% des agents
de sécurité, et seuls 8% sont des chômeurs.
73% (n= 177) des partenaires occasionnels non prostitués sont de nationalité malgache.
Le reste est constitué des Européens (20%, n= 48), des Américains (4%, n= 9), des
Asiatiques (2%, n = 6) et des personnes issues des îles de l’Océan Indien (1% , n= 3)
91
La situation matrimoniale de leur partenaire sexuel occasionnel est inconnue dans 1 cas
sur 3. 32% sont mariés, 24% célibataires et 11% divorcés ou veufs.
Pour les clients d’hôtels, le motif du voyage est dans 70,2% des cas le Tourisme, un
quart pour mission de travail. Et dans 81% des cas, la personne a voyagé seule, ou entre
groupes d’amis (16%)
.
b-2-)Nombre moyen de partenaires sexuels non prostitués
 PONP Touriste :
Au cours des 12 derniers mois, les personnels hôteliers qui ont eu des rapports sexuels
avec les clients d’hôtel ont eu environ 2 partenaires.
Obs
Total
Moyenne
Variance
54
95
1,759
2,073
1,440
0,196
Minimum
Centile 25
Médiane
Centile 75
Maximum
Mode
1
1
1
2
10
1
T statistique = 8,979
ddl = 53
Ecart –type Erreur –type
p < 0,001
 PONPIH (Collègues de travail) :
En moyenne, ceux qui ont eu des rapports sexuels avec leurs collègues de travail ont 1,4
partenaires à l’intérieur de l’hôtel. Au centile 75, les personnels hôteliers ont des
rapports sexuels avec 2 collègues au cours des 12 derniers mois. (« t »
statistique =
9,238 , ddl = 22 , p<0,001)
Obs
Total
Moyenne
Variance
23
32
1,391
0,522
0,722
0,151
Minimum
Centile 25
Médiane
Centile 75
Maximum
Mode
1
1
1
2
4
1
« t » statistique = 9,238
 PONPEH :
92
ddl = 22
Ecart –type Erreur –type
p < 0,001
En moyenne, ceux qui ont eu des rapports sexuels avec des personnes en dehors de
l’hôtel ont 1,7 partenaires. Au maximum, un personnel hôtelier a des rapports sexuels
avec 15 personnes en dehors de l’hôtel au cours des 12 derniers mois. Le mode est égal
1. (t statistique = 8,395 , ddl = 80 , p<0,001)
Obs
Total
Moyenne
Variance
81
138
1,704
3,336
1,827
0,203
Minimum
Centile 25
Médiane
Centile 75
Maximum
Mode
1
1
1
2
15
1
T statistique = 8,395
ddl = 80
Ecart –type Erreur –type
p < 0,001
b-3-) Durée de la liaison
Sur les 243 liaisons occasionnelles investiguées au cours de notre enquête, la majorité
des liaisons occasionnelles sont terminées (80%) dont la durée moyenne de la dernière
liaison occasionnelle est de 78 jours (t statistique = 6,700 , ddl = 71 , p < 0,001).
Selon les différents types de partenaires, la durée de la liaison avec un collègue de
travail est de 3 mois et demi (97 jours), avec un partenaire à l’extérieur de l’hôtel de 3
mois (87jours), tandis qu’elle est de 8 jours avec les touristes.
1 liaison sur 5 (n= 48) se poursuit au moment de l’enquête.
b-4-) Fréquence des rapports sexuels avec les PONP
En moyenne, les personnels hôteliers ayant des liaisons en cours ont eu 2 rapports
sexuels au cours du dernier mois avec les collègues ou 1,7 rapport sexuel au cours du
dernier mois avec les partenaires en dehors de l’hôtel ou 4 rapports sexuels pour l’un
des clients d’hôtel.
Parmi les liaisons terminées, en moyenne le nombre de rapports sexuels est de 7 au
cours des 12 mois précédant l’enquête pour les partenaires occasionnels non clients
d’hôtel, et de 2 rapports sexuels avec les clients d’hôtel.
93
b-4-) Moment et Lieu des rapports sexuels
58,4% se passent en dehors des heures de travail. Deux rapports sur cinq se passent dans
les hôtels autres que le lieu de travail, 23% sur les lieux de travail et un tiers dans
d’autres endroits.
b-5-) Attente
Au cours d’un rapport sur 4 avec son partenaire occasionnel non prostitué, le répondant
espère recevoir de l’argent ou de cadeau en échange de ce rapport.
Le reste se fait sans aucune attente particulière, sauf que les raisons évoquées
précédemment, c’est-à-dire qu’il s’agit pour les personnels qui ont ce type de rapport
sexuel d’un « passe –temps », ou qu’ils le font « pour le plaisir ».
94
Personnels hôteliers ayant eu un partenaire sexuel unique
au cours des douze derniers mois
a) Caractères Socio – démographiques des personnels hôteliers ayant
eu un partenaire sexuel unique au cours des douze derniers mois
Tableau XXIV : Répartition des personnels hôteliers ayant eu un partenaire sexuel unique
au cours des douze derniers mois selon leurs caractères socio – démographiques (N= 63)
Caractères socio démographiques
Type d’hôtel
Classe 1
Classe 2
Classe 3
Sexe F
M
Groupes d’âge
18-26 ans
27-35 ans
36-44 ans
>45 ans
Situation matrimoniale
Célibataire
Divorcé/veuf
Marié
Concubinage
Niveau d’instruction
- Primaire
- Secondaire 1
- Secondaire 2
- Universitaire
- Hôtellerie
Fonction
- Administration
- Cuisine
- Restaurant
- House-keeping
- Front - Office
- Multifonction
- Maintenance et Jardinage
Ancienneté
[0 – 5 ans[
[5 – 10ans[
95
N
%
12
10
41
38
25
19%
16%
65%
60%
40%
19
27
11
6
30%
43%
17,5%
9,5%
16
5
38
4
25%
8%
60%
7%
7
12
22
15
7
11%
19%
35%
24%
11%
6
5
12
16
22
1
1
9,5%
8%
19%
25%
35%
2%
2%
35
14
56%
22%
Caractères socio démographiques
[10 – 15 ans[
[15 – 20 ans[
[20 – 25 ans[
[25 – 30 ans[
[30 - -35 ans[
Durée de résidence en ville
0 à 10 ans
11 à 20 ans
22 à 32 ans
Depuis la naissance
Accessibilité mass média
- Aucun
- Ecoute la radio
-Regarde la TV
- Lit le Journal
- Accès à Tout
Ethnie
Merina
Betsileo
Sihanaka
Betsimisaraka
Sakalava
Religion
Aucune
Catholique
Protestant
Musulman
Autre
Présence de charges
Oui
Non
Présence d’autres sources
N
%
9
2
1
0
2
14%
3%
2%
0
3%
10
12
5
36
16%
19%
8%
57%
1
11
25
6
24
2%
11%
40%
9%
38%
54
5
2
1
1
85%
8%
3%
2%
2%
5
23
24
0
11
8%
36,5%
38%
0
17,5%
46
17
73%
27%
16
47
63
25%
75%
100%
de
revenus
Oui
Non
ENSEMBLE
Les personnels hôteliers qui déclarent n’avoir eu qu’un seul partenaire sexuel
représentent 34,8% de ceux ayant eu des rapports sexuels au cours des 12 derniers
mois.
Ils sont des travailleurs des hôtels de classe 3 dans 65% des cas, de classe 1 dans 19%
des cas et enfin de classe 2 dans 16% des cas.
3 personnels sur 5 sont des femmes, et sont toutes mariées (60%). Elles sont âgées entre
27 et 35 ans (43%), 18 et 26 ans (30%), et 36 et 50 ans (27%).
96
Concernant le niveau d’instruction, 25% des personnels sont de niveau universitaire,
54% de niveau secondaire, seule 1 personne sur 10 a suivi une formation en hôtellerie.
Ces personnels hôteliers sont des agents de la réception (pour les femmes) ou bagagistes
ou agents de sécurité dans 35% des cas, ou des femmes ou garçons de chambre dans
25% des cas.
56% de ces personnels ont travaillé depuis moins de 5 ans, et ont habité Antananarivo
depuis leur naissance. 85% sont d’origine Merina et 74,5%.se déclarent chrétiens
Trois – quart des personnels ont accès à tout type de mass média ou tout au moins à la
Télévision.
27% des personnels n’ont pas de charges familiales, mais ont d’autres sources de
revenus.
b) Utilisation du préservatif chez les personnes ayant eu un partenaire
sexuel unique au cours des 12 derniers mois
Parmi ceux qui n’ont de rapports sexuels qu’avec un seul partenaire régulier au cours
des 12 derniers mois, 5% utilisent toujours le préservatif, 21% l’ utilisent rarement et
74% ne l’utilisent jamais.
Deux personnes non mariées ont eu des rapports sexuels avec des partenaires non
prostitués en dehors de l’hôtel, et elles n’utilisent pas toujours le préservatif avec leurs
partenaires.
c) Les antécédents d’IST et la Connaissance du statut sérologique vis-àvis du VIH
Les partenaires sexuels des personnels de ce groupe sont les partenaires réguliers, c’est
–à – dire les partenaires avec lesquels la liaison dure depuis plus de 12 mois.
Malgré leur fidélité à un seul partenaire sexuel, on compte une douzaine, soit 19%, qui
ont présenté des écoulements et/ou ulcérations génitaux au cours des 12 derniers mois.
97
Moins de 5% connaissent leur propre statut sérologique vis-à-vis du VIH.
98
d) Rôle d’intermédiaire au sein de l’hôtel chez les personnels hôteliers
ayant eu un partenaire sexuel unique au cours des 12 derniers mois
Tableau XXV : Répartition des personnels hôteliers selon la pratique du rôle
d’intermédiaire au sein de l’hôtel
Recherche de partenaires pour les
travailleurs du sexe
OUI
NON
Ensemble
OUI
25,4% (16)
11,1% (7)
36,5% (23)
NON
3,2% (2)
60,3% (38)
63,5% (40)
Ensemble
28,6% (18)
71,4% (45)
100% (63)
Recherche de
partenaires pour les
clients d’hôtel
Parmi ce groupe qui reste avec un seul partenaire, 25,4% recherchent des partenaires
aussi bien pour les travailleurs du sexe que pour les clients d’hôtel ; 11,1% pour les
clients d’hôtel seuls ; et 3,2% pour les travailleurs du sexe seuls. En tout, 39,7% de ces
personnels hôteliers ont pratiqué l’intermédiaire moyennant paiement d’argent. Plus ils
ont tendance à pratiquer ce type de marché à des travailleurs sexuels, plus ils jouent
facilement le rôle de démarcheur auprès des touristes (khi2 = 29,83 , ddl = 1 ; p =
0,0000005).
99
Abstention sexuelle chez certains personnels hôteliers au cours
des douze derniers mois
Les personnels hôteliers n’ayant pas eu de rapports sexuels au cours des 12 derniers
mois représentent 5% des enquêtés.
a) Identification socio – démographique des personnels hôteliers n’ayant pas eu de
rapports sexuels au cours des douze derniers mois.
Tableau XXVI : Répartition des personnels hôteliers n’ayant pas eu de rapports sexuels
au cours des douze derniers mois selon les caractères socio - démographiques. (n= 10)
Caractères socio-démographiques
Type d’hôtel
Classe 1
Classe 2
Classe 3
Sexe F
M
Groupes d’âge
18-26 ans
27-35 ans
36-44 ans
>45 ans
Niveau d’instruction
- Primaire
- Secondaire 1
- Secondaire 2
- Universitaire
- Hôtellerie
Fonction
- Administration
- Cuisine
- Restaurant
Fonction (suite)
- House-keeping
- Front - Office
- Multifonction
- Autres
Ancienneté
[0 – 5 ans[
[5 – 10ans[
[10 – 15 ans[
[15 – 20 ans[
[20 – 25 ans[
Durée d’habitation en ville
100
Effectif
Pourcentage
7
2
1
9
1
70%
20%
10%
90%
10%
4
2
2
2
40%
20%
20%
20%
4
3
0
3
0
40%
30%
0
30%
0
2
0
1
20%
0
10%
5
1
1
0
50%
10%
10%
0
7
2
0
0
1
70%
20%
0
0
10%
Caractères socio-démographiques
0 à 10 ans
11 à 20 ans
22 à 32 ans
33 à 43 ans
Depuis la naissance
Accessibilité mass média
- Aucun
- Ecoute la radio
-Regarde la TV
- Lit le Journal
- Accès à Tout
Ethnie
Merina
Betsileo
Religion
Aucune
Catholique
Protestant
Musulman
Autre
Présence de charges
Oui
Non
Présence d’autres source de revenus
Oui
Non
ENSEMBLE
Effectif
6
2
0
1
1
Pourcentage
60%
20%
0
10%
10%
1
2
3
2
2
10%
20%
30%
20%
20%
9
1
90%
10%
1
3
3
0
3
10%
30%
30%
0
30%
6
4
60%
40%
3
7
10
30%
70%
100%
Parmi ce groupe, 7 personnes sur 10 sont des employés des hôtels de classe 1, et ont
travaillé récemment ; ils n’ont d’autres sources de revenus que le travail actuel.
90% des personnels hôteliers de ce groupe sont de sexe féminin, d’origine Merina.
6 sur 10 sont catholiques ou protestants, les autres sont adeptes des autres religions entre
autres le Mormon.
4 personnes sur 10 sont âgées entre 18 et 26 ans, 4 autres de plus de 36 ans.
Le niveau d’instruction de ce groupe est assez faible, car 40% sont de niveau
d’instruction primaire.
50% des personnels de ce groupe sont des femmes de chambre.
101
b) Antécédents d’IST chez les personnels hôteliers n’ayant pas eu de rapports
sexuels au cours des 12 derniers mois
Au cours des 12 derniers mois, aucun personnel n’a fait l’objet d’aucun symptôme
d’IST.
Au cours de sa vie, un seul personnel de sexe féminin a déclaré avoir présenté des
écoulements génitaux d’allure pathologique. Agé entre 18 et 25 ans, ayant suivi des
études universitaires, il travaille récemment en qualité de réceptionniste. Il habite
Antananarivo depuis moins de 10 ans. Il est d’origine Betsileo et est adepte de la
religion Mormon.
c) Personnels hôteliers : Intermédiaire entre les clients d’hôtel, les travailleurs du
sexe et les personnes en dehors de l’hôtel
Tableau XXVII : Répartition des personnels hôteliers n’ayant pas eu de rapports sexuels
au cours des 12 derniers mois selon qu’ils recherchent des partenaires pour les travailleurs
du sexe ou les clients d’hôtel
Recherche de
partenaires pour les
travailleurs du sexe
OUI
NON
Ensemble
Recherche de
partenaires pour
OUI
1 (10%)
2 (20%)
3 (30%)
NON
Ensemble
1 (10%)
2 (20%)
6 (60%)
8 (80%)
7 (70%)
10 (100%)
les clients d’hôtel
Parmi ceux qui n’ont pas eu de rapports sexuels au cours des 12 derniers mois, 1
personne sur 10 joue le rôle d’intermédiaire entre les touristes et les travailleurs du sexe,
ou avec les travailleurs du sexe seuls (20%), ou avec les clients d’hôtel seuls (10%).
102
Analyse
dynamique des comportements sexuels des
personnels hôteliers
Facteurs liés au nombre de partenaires sexuels au cours des
douze derniers mois.
Tableau XXVIII : Liaison entre le nombre de partenaires sexuels au cours des douze
derniers mois et les Caractères Socio – Démographiques (CSD) des personnels hôteliers (N
= 191)
Nombre de partenaires sexuels au cours
Total
des 12 derniers mois
CSD
0
1
2-3
4+
Classe 1
3,7%
6,3%
10,5%
13%
33,5%
Classe 2
1%
5,2%
8%
6,2%
20,5%
Classe 3
0,5%
21,5%
14%
10%
46%
F
4,7%
20%
13,1%
4,2%
42%
M
0,5%
13%
19,4%
25%
57,9%
18 – 26 ans
2,2%
10%
5,8%
6,3%
24,3%
27 – 35 ans
1%
14%
14%
17,2%
46,2%
36 – 44 ans
1%
5,8%
11%
4,1%
21,9%
> 45 ans
1%
3,2%
1,7%
1,6%
7,5%
0
22%
24,6%
19,2%
65,8%
5,2%
11%
7,9%
10%
34,1%
5,2%
33%
32,5%
29,2%
100%
Type d’hôtel
Sexe
Groupes d’âge
Etat matrimonial
Marié/Concubinage
Non marié
Ensemble
Par rapport aux types d’hôtel, on note qu’il existe une liaison entre le lieu de travail et le
nombre de partenaires sexuels au cours des 12 derniers mois ( p<0,05). En effet, on
relève qu’il y a beaucoup plus de personnels ayant moins de 2 partenaires au sein des
103
hôtels de classe 3. Tandis que pour les hôtels de classe 1 et 2, les proportions de ceux
Pourcentage des Personnels
hôteliers
qui ont respectivement plus de 4 et entre 2 et 3 partenaires prennent le dessus.
25,00%
20,00%
Classe 1
Classe 2
Classe 3
15,00%
10,00%
5,00%
0,00%
0
1
2à3
4
Nombre de partenaires sexuels
Figure 4 : Nombre de partenaires sexuels par rapport aux classes d’hôtels
Plus le nombre de partenaires sexuels augmente, plus on retrouve des personnels des
hôtels de classe 1 ((p<0,05).
On constate aussi qu’une liaison existe entre le nombre de partenaires sexuels et le sexe
du répondant (p<0,001). Pour ceux qui n’ont qu’un unique partenaire sexuel, on
rencontre beaucoup plus de femmes que d’hommes (20%). Pour ce qui est du
104
pluripartenariat (en ayant 4 partenaires sexuels et /ou plus) on rencontre beaucoup plus
Pourcentage des personnels hôteliers
d’hommes que de femmes (25%).
30,00%
25,00%
20,00%
Féminin
15,00%
Masculin
10,00%
5,00%
0,00%
0
1
2à3
4
Nombre de partenaire sexuel
Figure 5 : Nombre de partenaires sexuels selon le sexe du personnel hôtelier
105
Ceux qui ont plus de 2 partenaires sexuels sont les personnels âgés de 27 à 35 ans
(.31,2% ; p < 0,05), mariés ou en concubinage (p = 0,00006304).
20,00%
18,00%
Pourcentage
16,00%
14,00%
18 – 26 ans
12,00%
27 – 35 ans
10,00%
36 – 44 ans
8,00%
> 45 ans
6,00%
4,00%
2,00%
0,00%
0
1
2à3
4
Nom bre de parte naire s s e xue ls
Figure 6 : Nombre de partenaires sexuels au cours des douze derniers mois par
rapport aux groupes d’âge
On constate aussi que plus les personnels sont jeunes (p < 0,05), de sexe féminin ( p <
0,001), et non mariés ( p = 0,00006304), moins ils ont de rapports sexuels au cours des
12 derniers mois.
Enfin, la liaison entre le niveau d’instruction, la fonction occupée au sein de l’hôtel,
l’ancienneté, la durée d’habitation à Antananarivo, l’accessibilité au mass média,
l’ethnie, la religion, la présence de charge, la présence ou non d’autres sources de
revenus et le nombre de partenaires sexuels au cours des 12 derniers mois n’est pas
significative.
106
Facteurs liés aux rapports sexuels avec les travailleurs du sexe
Par rapport aux personnels hôteliers qui sont sexuellement actifs au cours des 12
derniers mois, 26% (n= 47) ont eu des liaisons avec les travailleurs du sexe.
Tableau XXIX : Liaison entre les rapports sexuels avec les travailleurs du sexe et les
caractères socio - démographiques de ceux ayant plus de deux partenaires sexuels au
cours des douze derniers mois (N= 118)
CSD et Autres variables Rapports sexuels avec les travailleurs du
Ensemble
sexe
OUI
NON
0
40% (47)
28% (33)
32% (38)
28% (33)
72% (85)
12% (14)
6% (31)
38% (45)
Secondaire du 2nd cycle
21% (25)
15% (18)
36% (43)
Universitaire
Connaissance du statut
7% (8)
19% (22)
26% (30)
7,7% (9)
32,3% (38)
2,5% (3)
57,5% (68)
10,2% (12)
89,8% (106)
4% (5)
36% (42)
40% (47)
15% (18)
45% (53)
60% (71)
19% (23)
81% (95)
100% (118)
Sexe
F
M
Niveau d’instruction
Primaire et secondaire du
er
1 cycle
sérologique vis- à- vis du
VIH
OUI
NON
Rapport sexuel avec les
collègues de travail
OUI
NON
Ensemble
Parmi ceux qui ont eu plus de 2 partenaires sexuels au cours des 12 derniers mois, 40%
ont eu des rapports sexuels avec les prostitués. Ce sont surtout les hommes qui ont ce
type de partenariat, aucune femme n’a déclaré avoir eu des rapports sexuels avec les
travailleurs du sexe (p < 0,05).
107
Une liaison existe entre le niveau d’instruction et les rapports sexuels avec les
travailleurs du sexe ; les personnels hôteliers de niveau d’étude secondaire du second
cycle ont le plus ce type de rapports sexuels (p = 0,00818326).
De plus, on constate que plus ils ont des rapports sexuels avec ces prostitués, moins ils
connaissent leur propre statut sérologique vis-à-vis du VIH. Par contre, la connaissance
de leur statut sérologique n’empêche pas certaines personnes à avoir des rapports
sexuels avec les travailleurs du sexe (Test exact de Fisher : p unilatéral = 0,010878 , p
bilatéral = 0,0122884).
Quant aux liaisons avec les autres types de partenaires sexuels, plus ces personnels
hôteliers ont des rapports sexuels avec leurs collègues de travail, moins ils ont tendance
à avoir des rapports sexuels avec les prostitués. [OR = 0,35 (IC95% = 0,10 à 1,13), p =
0,04824154].
108
Facteurs liés aux rapports sexuels avec les clients d’hôtel
Par rapport aux personnels hôteliers qui ont des rapports sexuels au cours des 12
derniers mois, 30% (n= 54) ont eu des liaisons avec les clients d’hôtel.
Tableau XXX : Liaison entre les rapports sexuels avec les clients d’hôtel et les caractères
socio – démographiques (CSD) de ceux ayant plus de deux partenaires sexuels au cours
des douze derniers mois (N= 118)
CSD et Autres variables Rapports sexuels avec les clients d’hôtel
OUI
NON
Sexe
F
18% (22)
10% (11)
M
28% (33)
44% (53)
Type d’hôtel
Classe 1
25% (29)
13,5% (16)
Classe 2
9% (11)
13,5% (16)
Classe 3
12% (14)
27% (32)
Groupe d’âges
18 à 26 ans
9% (11)
10% (12)
27 à 35 ans
29% (34)
22% (26)
36 à 44 ans
6% (7)
18,6% (22)
> 45 ans
2% (2)
3,4% (4)
Antécédents d’IST au
cours des 12 derniers
mois
OUI
26% (31)
18% (21)
NON
20% (23)
36% (43)
Ensemble
46% (54)
54% (64)
Ensemble
28% (33)
72% (86)
38,5% (45)
22,5% (27)
39% (46)
19% (23)
51% (60)
24,6% (29)
5,4% (6)
44% (52)
56% (66)
100% (118)
46% des personnels qui ont plus de 2 partenaires ont eu des rapports sexuels avec les
clients d’hôtel. On constate chez ces personnels, de sexe féminin dans la plupart [OR =
3,31 - (IC95% = 1,31 – 8,52) - p = 0,0045118] et âgés entre 27 et 35 ans (p =
0,03279403).
109
Pourcentage de peronnels hôteliers
30%
25%
20%
RSCH +
15%
RSCH -
10%
5%
0%
Classe 1
Classe 2
Classe 3
Figure 7 : Histogramme représentant la liaison des personnels hôteliers selon les classes
d’hôtel avec les clients d’hôtel (Rapport sexuel avec les clients d’hôtel = RSCH)
Plus ils travaillent dans les hôtels de classe 1 (p = 0,00417728), plus ils ont des
rapports sexuels avec les clients d’hôtel.
Les résultats montrent aussi qu’entre, d’un côté, le pourcentage ceux qui ont eu
des rapports sexuels occasionnels avec les clients d’hôtel et ayant eu d’antécédents
d’IST (26%) et de l’autre le pourcentage de ceux qui n’ont pas eu des rapports
sexuels occasionnels avec les clients d’hôtel et n’ayant pas eu d’antécédents d’IST
(36%), une différence significative existe (p = 0,0073399]. Plus les personnels
hôteliers ont des rapports sexuels avec les clients d’hôtel, plus ils ont des
antécédents d’IST.
110
Facteurs liés aux rapports sexuels avec les collègues de travail
Par rapport aux personnels hôteliers qui ont des rapports sexuels au cours des 12
derniers mois, 13% (n= 23) ont eu des liaisons avec leurs collègues de travail.
Tableau XXXI : Liaison entre les rapports sexuels avec les clients d’hôtel et certaines
variables de ceux ayant plus de deux partenaires sexuels au cours des douze derniers mois
(N= 118)
Facteur
Rapports sexuels avec les collègues
Ensemble
OUI
NON
OUI
5,1% (6)
5,1% (6)
10,2%
NON
14,4%(17)
75,4% (89)
89,8%
Ensemble
19,5% (23)
80,5% (95)
100% (118)
Connaissance du statut
sérologique vis – à – vis
du VIH
On constate que 19,5% des personnels ayant plus de 2 partenaires sexuels ont des
rapports sexuels avec leurs collègues de travail. Plus ils ont ce type de comportement
sexuel, moins ils connaissent leur statut sérologique vis-à-vis du VIH (Test exact de
Fisher : p unilatéral = 0,012145 - p bilatéral = 0,012145).
Aucune liaison significative n’a été établie entre le fait d’avoir des rapports sexuels avec
les collègues de travail et les caractères socio – démographiques de l’enquêté (âge, sexe,
type d’hôtel, fonction, niveau d’instruction, accessibilité aux mass média, situation
matrimoniale, présence de charges)
111
Facteurs liés aux rapports sexuels avec les partenaires non
prostitués en dehors de l’hôtel.
Par rapport aux personnels hôteliers qui sont sexuellement actifs au cours des 12
derniers mois, 45% (n= 81) ont eu des liaisons avec des partenaires non prostitués en
dehors de l’hôtel.
Tableau XXXII : Liaison entre les rapports sexuels avec les partenaires non prostitués en
dehors de l’hôtel et les clients d’hôtel parmi ceux ayant plus de deux partenaires sexuels
au cours des douze derniers mois (N= 118)
Rapports sexuels avec les
PONPEH
OUI
NON
Rapports
sexuels avec les
clients d’hôtel
Ensemble
OUI
26,4% (31)
19,6% (23)
46% (54)
NON
40,6% (48)
13,4% (16)
54% (64)
Ensemble
67% (79)
33% (39)
100% (118)
Conformément à ce tableau, parmi les personnels hôteliers qui ont eu des rapports
sexuels avec plus de 2 partenaires au cours des 12 derniers mois, 7 personnels sur 10
avaient un partenaire en dehors de l’hôtel (67%) et 54% n’ont pas eu de rapports sexuels
avec les clients d’hôtel.
La tendance est telle que quand les personnels hôteliers ont un partenaire à l’extérieur
de l’hôtel (amants, anciens petits amis), il y a beaucoup plus de personnels qui n’ont pas
de liaison avec les clients d’hôtel (40,6%). Par contre, pour ceux qui ont des rapports
sexuels avec les touristes, une différence significative existe entre ceux qui ont ou n’ont
pas de partenaires en dehors de l’hôtel (p = 0,0429695).
112
A noter que le fait d’avoir des PONPEH n’a aucune liaison avec l’âge, le sexe, le type
d’hôtel, la fonction, le niveau d’instruction, la situation matrimoniale, l’accès aux mass
média, l’ethnie, la religion.
Facteurs liés aux activités sexuelles au cours des douze derniers
mois
Tableau XXXIII : Liaison entre les activités sexuelles et les caractères socio démographiques de ceux qui ont eu plus de deux partenaires sexuels au cours des douze
derniers mois (N = 118)
Caractères Socio -
Activité sexuelle au cours des 12 derniers
Démographiques
mois
Ensemble
PR >=2
POPR
PO seul
Marié ou en Concubinage
0,8% (1)
70,3% (83)
0
71,1% (84)
Célibataire/Divorcé/Veuf
1,7% (2)
17% (20)
10,2% (12)
28,9% (34)
OUI
0,8% (1)
71,2% (84)
5,1% (6)
77,1% (91)
NON
1,7% (2)
16,1% (19)
5,1% (6)
22,9% (27)
2,5%
87,3%
10,2%
100% (118)
ETAT MATRIMONIAL
PRESENCE DE CHARGE
Ensemble
Une liaison est établie entre les activités sexuelles et la situation matrimoniale, en ce
sens que les personnes mariées (p < 0,001) et ayant des charges familiales (p =
0,00905626) .ont plus tendance à avoir des interconnexions dans les rapports sexuels.
Aucune liaison n’est observée avec l’âge, le sexe, le type d’hôtel, la fonction, le niveau
d’instruction, l’accessibilité aux mass média, l’existence d’autres sources de revenus.
113
Analyse sur l’utilisation du préservatif
Utilisation du préservatif avec les partenaires réguliers
Tableau XXXIV : Fréquence de l’utilisation du préservatif avec les partenaires
réguliers
Utilisation du préservatif
Effectif
Pourcentage
Utilise TOUJOURS
7
4,2%
Utilise RAREMENT
35
21,0%
N’UTILISE JAMAIS
125
74,8%
Ensemble
167
100%
4,2%seulement utilisent toujours le préservatif avec leurs partenaires réguliers qui sont
soit le conjoint soit le partenaire fixe. La plupart (74,8%) des enquêtés n’utilisent
jamais le préservatif avec le conjoint ou le partenaire fixe avec lequel ils ont eu des
rapports sexuels depuis 12 mois et dont la liaison a duré depuis plus de 12 mois.
Les raisons de non utilisation du préservatif avec les partenaires réguliers sont surtout
les suivantes :
- la conjointe ou la fiancée utilise déjà une autre méthode de contraception,
laquelle peut être soit par voie orale, soit par injection, soit le comptage des jours du
cycle menstruel (40%).
- le fait d’utiliser le préservatif avec les partenaires réguliers est un phénomène
« ANORMAL », et que la confiance mutuelle règne, telles sont les déclarations des
enquêtés (32%) dont le tiers sont des femmes, et les 2/3 des répondants mariés.
- le préservatif diminue le plaisir sexuel, on recherche le contact direct avec la
conjointe : il s’agit là des affirmations faites par les hommes en union ( 14%)
- Une femme sur 10 a déclaré que son mari refuse l’utilisation du préservatif et
que ce dernier lui donne des effets secondaires à type d’irritation ou de vaginisme,
114
- les préservatifs entraînent un « refroidissement de l’utérus », ou poussent les
femmes à l’adultère, ou les rendent enceintes : ce sont des assertions faites par les
hommes.
Utilisation du préservatif avec les travailleurs du sexe
Utilise
toujours le
préservatif
avec les
TS
Rapport
sexuel
avec les
TS
Figure 8 : Proportion des personnels ayant eu des rapports sexuels avec les
travailleurs du sexe et la constance de l’utilisation du préservatif avec les
travailleurs du sexe(N = 118)
Parmi les personnels qui ont eu des partenaires sexuels dont le nombre est
supérieur ou égal à 2 au cours des 12 derniers mois, 40% (n = 47) ont eu une
liaison avec les travailleurs du sexe. L’utilisation du préservatif est loin d’être
constante car 5 personnes sur 100 (n = 6) seulement l’utilisent toujours à chaque
rapport sexuel avec les professionnels du sexe.
La raison évoquée sur la non utilisation du préservatif, c’est que d’une part l’ utilisation
de celui-ci «n’est jamais venue à l’esprit » selon 41,02% de ces hommes, et que d’autre
part, le préservatif « diminue le plaisir sexuel, ou la recherche du contact direct » : c’est
une allégation faite par 1 homme sur 3.
115
D’autres hommes ont des difficultés à proposer son utilisation (10%) par « peur que le
professionnel du sexe risque de refuser » (8%).
Certains hommes (10%) n’utilisent pas le préservatif avec les travailleurs du sexe quand
ceux ou celles-ci paraissent en bonne santé ou bien quand ils ou elles montrent leur
carte de suivi médical « certifiant ainsi leur bonne santé apparente » .
Utilisation du préservatif avec les partenaires non prostitués
Pourcentage (%)
Rapports sexuels
70
Utilisation systématique
de Préservatifs
60
50
40
30
20
10
0
PONPT
PONPIH
PONPEH
Figure 9 : Histogramme sur la constance de l’utilisation du préservatif par rapport
aux différents types de partenaires sexuels occasionnels chez ceux ayant plus de
deux partenaires sexuels au cours des douze derniers mois (N = 118)n
On constate que l’utilisation du préservatif est encore loin d’être constante avec des
partenaires occasionnels non présumés à haut risque. La proportion des personnels
hôteliers qui utilisent constamment le préservatif lors de rapports sexuels occasionnels
avec des partenaires non prostitués ne dépasse même pas 2% de la population. (3,4%
pour les PONPT, 0,8% pour les PONPIH, 2,5% pour les PONPEH)
116
Les raisons de non utilisation du préservatif varient en fonction du type de partenaires
sexuels.
Les personnels hôteliers n’utilisent pas le préservatif avec les collègues de travail parce
qu’ils n’utilisent pas toujours le condom avec leur conjoint ou partenaire fixe (Khi² =
28,87 ; ddl = 8 ; p = 0,00033387) ; ils ont confiance en leurs collègues qui sont en
bonne santé apparente (26,31%), la même proportion de personnels hôteliers déclare
que le préservatif diminue le plaisir sexuel et qu’elle recherche toujours le contact
direct. 1 personnel sur 10 avoue qu’il lui est difficile d’imposer l’utilisation du
préservatif avec son collègue de travail, par peur que celui-ci refuse (5,27%). Une
minorité dit qu’elle a déjà essayé le préservatif et que cette utilisation s’est avérée un
échec total, et qu’après cette mésaventure, elle ne l’utilisera pas (5,27%).
Quand il s’agit des clients d’hôtel, la principale raison de non utilisation du préservatif
est que ceux-ci le refusent (34%) ; les personnels hôteliers ont des difficultés à imposer
le préservatif lors des rapports sexuels avec les clients d’hôtel, dont la plupart se font en
échange d’argent ou de cadeau ( OR = 16,00 ; p = 0,0373987). De plus, l’utilisation du
préservatif ne leur est jamais venue à l’esprit (18%) car celui -ci diminue le plaisir
sexuel (20%). Une minorité déclare qu’elle a confiance en ces clients d’hôtel qui sont
apparemment en bonne santé (8%). Le reste dit qu’il en a eu une mauvaise expérience
dans le passé.(2%).
Vis- à - vis des partenaires en dehors de l’hôtel, en premier lieu les personnels hôteliers
n’utilisent pas le préservatif car ils ont une confiance établie auprès d’eux (30,55%) ;
en second lieu l’utilisation du préservatif ne leur est jamais venue à l’esprit quand ils
envisagent d’avoir des rapports sexuels avec eux (26,38%). De plus 1 personne sur 3 est
sûre que le condom diminue le plaisir sexuel, et qu’il lui est difficile de proposer son
utilisation (11%). Enfin, 8,33% des répondants ont avoué que leurs partenaires ont
refusé l’utilisation du préservatif.
117
Recours au commerce du sexe
Nous entendons par « recours au commerce du sexe », la pratique qui consiste à
recevoir et/ou à donner de l’argent ou de cadeau en échange de rapports sexuels.
a) Répartition
Tableau XXXV : Fréquence du recours au commerce du sexe
Recours au commerce du
Effectif
Pourcentage
OUI
92
48%
NON
99
52%
Total
191
100%
sexe
On constate que 48%, c’est-à-dire, presque la moitié des personnels hôteliers ont donné
ou reçu de l’argent en échange de rapports sexuels au cours des 12 derniers mois.
Rapports
sexuels
avec les
PONP
49%
Rapports
sexuels
avec les TS
51%
Figure 10 : Recours au commerce du sexe par rapport aux types de partenaires
sexuels (n= 92)
Le recours au commerce du sexe ne s’est pas seulement limité aux travailleurs du sexe
seuls. Certains personnels hôteliers, même sans avoir eu de rapport sexuel avec ces
professionnels du sexe, ont eu des rapports sexuels rémunérés.
b) Facteurs liés au recours au commerce du sexe
118
Tableau XXXVI : Liaison entre le recours au commerce du sexe et les
caractéristiques socio – démographiques des personnels hôteliers (N= 191)
Caractères socio-
Commerce du sexe
TOTAL
démographiques
OUI
14% (27)
34% (65)
NON
28% (53)
24% (46)
42% (80)
58% (111)
Activité sexuelle
Pas de rapport sexuelle
Partenaire régulier seul
Partenaire occasionnel et
0% (0)
0% (0)
42,5% (81)
5,2% (10)
33,5% (64)
11,5% (22)
5,2% (10)
33;5% (64)
54% (103)
régulier
Partenaire occasionnel seul
Total
5,7% (11)
48,2% (92)
1,6% (3)
51,8% (99)
7,3% (14)
100% (191)
Sexe
F
M
Concernant le recours au commerce du sexe, le rapport de masculinité est égal à 7
hommes pour 5 femmes, les hommes ont beaucoup plus tendance à donner ou recevoir
de l’argent en échange de rapports sexuels (p = 0,0007107). Seuls 14% des répondants
% de personnels hôteliers
de sexe féminin déclarent avoir eu des rapports sexuels en échange d’argent
40%
35%
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
Féminin
Masculin
Oui
Non
Recours au commerce du sexe
Figure 11 : Recours au commerce du sexe selon le genre des personnels hôteliers
Le commerce du sexe est lié au type d’activités sexuelles, soit aux rapports sexuels avec
à la fois des partenaires occasionnels et réguliers (42,5%) soit avec des partenaires
occasionnels seuls (5,7%).
119
Il est probable que le fait d’avoir des rapports sexuels occasionnels soit lié
au
commerce du sexe. (p <0,001)
Le recours au commerce du sexe n’est pas lié aux variables suivantes : l’âge, la
fonction, la situation matrimoniale, le type d’hôtel, l’ancienneté, l’ethnie, la religion, la
présence de charges et l’existence ou non d’autres sources de revenus des personnels
hôteliers.
120
c) Facteurs liés au rôle d’intermédiaire au sein de l’hôtel
c.1) Auprès des travailleurs du sexe
Tableau XXXVII : Liaison entre le rôle d’intermédiaire auprès des travailleurs du sexe,
les caractéres socio - démographiques des personnels hôteliers et autres variables du
comportement sexuel (N = 191)
Caractères socio-
Rôle d’intermédiaire auprès
démographiques
Sexe
F
M
Fonction
Admin. et Maintenance
Restaurant
Cuisine
Front – Office
House – Keeping
Multifonction
Ancienneté
[0 – 5 ans[
[5 – 10 ans[
[10 – 15ans[
[15 – 20 ans[
Présence de charge familiale
Oui
Non
Rapport sexuel avec les TS
OUI
NON
Ensemble
TOTAL
des TS
OUI
13% (24)
38% (74)
NON
29% (56)
20% (37)
42% (80)
58% (111)
3% (6)
5% (9)
20% (39)
11% (20)
1% (2)
9% (17)
9% (17)
4% (8)
12% (22)
13% (25)
2% (4)
12% (23)
20% (39)
9% (17)
32% (61)
24% (45)
3% (6)
19% (37)
21% (40)
6% (12)
5% (9)
33% (62)
9% (18)
5% (9)
2% (4)
52% (99)
30% (58)
11% (21)
7% (13)
42% (80)
9% (18)
33% (63)
16% (30)
75% (143)
25% (48)
20% (38)
31% (60)
51% (98)
5% (9)
44% (84)
49% (93)
25% (47)
75% (144)
100% (191)
11% (22)
Les personnels hôteliers de sexe masculin (38% - p = 0,00000057), qui travaillent
au Front – Office comprenant les réceptionnistes, les bagagistes, les agents de
sécurité, ( 20% - p = 0,03766532), ayant des charges familiales (42% - p =
0,0269588) et n’ayant pas eu des rapports sexuels avec les travailleurs du sexe,
servent surtout d intermédiaires au sein de l’hôtel envers ces derniers (31% - p =
0,00000903). De même, 2 personnes sur 5 ont eu des liaisons avec les prostitués. Il
est à souligner que plus ces personnels hôteliers acquièrent de l’ancienneté dans les
fonctions occupées, plus le phénomène « intermédiaire » est pratiqué (32% - p =
0,00465108).
Aucune liaison n’est établie avec l’âge, le type d’hôtel, la durée d’habitation à
Antananarivo, l’ethnie, la religion, la situation familiale, l’existence ou non d’autres
sources de revenus.
121
35%
30%
%
25%
[0 – 5 ans[
20%
[5 – 10 ans[
15%
[10 – 15ans[
10%
[15 – 20 ans[
5%
0%
Oui
Non
Intermédiaire auprès des Travailleurs du
Sexe
Figure 12 : Liaison entre Ancienneté au travail et Etre « Intermédiaire auprès des
travailleurs du sexe »
Plus les personnels hôteliers travaillent entre 5 à 10 ans dans les hôtels, plus ils
pratiquent le rôle d’intermédiaire entre les travailleurs du sexe dans les hôtels. (p =
0,00465108)
Plus de 30% de ceux qui ne pratiquent pas ce type de comportement, travaillent
récemment dans les hôtels, c’est –à dire en moins de 5 ans.
122
c.2) Auprès des clients d’hôtel
Tableau XXXVIII : Liaison entre le rôle d’intermédiaire auprès des clients d’hôtel et les
CSD et certaines variables (N = 191)
Caractères socio-
Rôle d’intermédiaire auprès
TOTAL
démographiques
des CLIENTS D’HOTEL
OUI
NON
16% (31)
26% (49)
42% (80)
16% (31)
42% (80)
58% (111)
3% (7)
14% (26)
6% (11)
23% (44)
11,5% (22)
0,5% (1)
8,4% (16)
7% (13)
3% (6)
9% (17)
12% (23)
2,6% (5)
11,4% (29)
21% (56)
9% (17)
32% (61)
23,5% (45)
3,1% (6)
25% (48)
22% (42)
7% (13)
4% (8)
27% (51)
8% (16)
4% (8)
3% (5)
52% (99)
30% (58)
11% (21)
7% (13)
23,5% (45)
34,5 % (66)
58% (111)
5% (9)
37% (71)
42% (80)
28,5% (54)
71,5% (137)
100% (191)
Sexe
F
M
Fonction
Admin. et Maintenance
Restaurant
Cuisine
Front – Office
House - Keeping
Multifonction
Ancienneté
[0 – 5 ans[
[5 – 10 ans[
[10 – 15ans[
[15 – 20 ans[
Rapport sexuel avec les clients
d’hôtel
OUI
NON
Ensemble
Les personnels hôteliers de sexe masculin (42% - p = 0,00000412), qui travaillent au
Front – Office comprenant les réceptionnistes, les bagagistes, les agents de sécurité,
( 23% - p = 0,00158682) et n’ayant pas eu des rapports sexuels avec les clients de
l’hôtel, pratiquent surtout le rôle d’intermédiaire au sein de l’hôtel envers ces derniers
(34,5% - p < 0,001). Mais dans le groupe de ceux qui pratiquent ce type de rôle
d’intermédiaire, 2 personnes sur 5 ont eu des liaisons avec les clients d’hôtel. A noter
que plus ces personnels hôteliers acquièrent de l’ancienneté dans les
occupées, plus le rôle d’intermédiaire est pratiqué (33% - p = 0,03163781).
123
fonctions
1% 5%
20%
24%
Adm inis tration
Res taurant
Cuis ine
Front – Office
Hous e - Keeping
10%
Multifonction
40%
Figure 13 : Rôle d’intermédiaire auprès des clients d’hôtel selon la fonction des
personnels hôteliers
On rencontre beaucoup plus de travailleurs du service Front – office qui pratique
l’intermédiaire entre les clients d’hôtel et les travailleurs du sexe ou les autres personnes
non prostituées.
Aucune liaison n’est établie avec la présence de charges familiales, l’âge, le type
d’hôtel, la durée d’habitation à Antananarivo, l’ethnie, la religion, la situation familiale,
l’existence ou non d’autres sources de revenus.
124
Infections Sexuellement Transmissibles chez les personnels
hôteliers
a) Répartition des Infections Sexuellement Transmissibles au cours des douze
derniers mois.
Tableau XXXIX : Fréquence des IST au cours des douze derniers mois
IST au cours des 12 DM
Effectif
Pourcentage
OUI
64
33,5 %
NON
127
66,5%
Total
191
100%
1 personnel hôtelier sur 3 a déclaré avoir présenté des épisodes d’IST au cours des
12 derniers mois. Parmi ceux -ci, 78% sont sous forme d’écoulement génital et/ou
de brûlure mictionnelle et 22% sous forme d’ulcération ou de furoncle génital.
b) Analyse des facteurs liés aux antécédents d’IST
Tableau XL : Liaison entre les antécédents d’Infections Sexuellement Transmissibles et
autres facteurs du comportement sexuel au cours des douze derniers mois (N= 191)
FACTEURS
Antécédents d’IST au cours des 12
Total
derniers mois
OUI
NON
0
6,3% (12)
11% (21)
16,2% (31)
5,2% (10)
26,7% (51)
21,5% (41)
13,1% (25)
5,2% (10)
33% (63)
32,5% (62)
29,3% (56)
0% (0)
6,3% (12)
4,2% (8)
5,2% (10)
27,2% (52)
3,1% (6)
5,2% (10)
33,5% (64)
7,3% (14)
23% (44)
31% (59)
54% (103)
23,5% (45)
47,1% (92)
Nombre de Partenaire
Sexuel
0
1
2-3
4+
ACTIVITE
SEXUELLE
Pas de rapport sexuel
Partenaire régulier seul
Partenaire Occasionnel
seul
Les deux
RECOURS AU
COMMERCE DU SEXE
OUI
24,6% (47)
125
FACTEURS
Antécédents d’IST au cours des 12
Total
derniers mois
NON
Ensemble
OUI
8,9% (17)
33,5% (64)
NON
43% (82)
66,5% (127)
51,9% (99)
100% (191)
On constate que, parmi ceux ayant présenté des IST au cours des 12 derniers mois, 69%
ont eu des rapports sexuels avec au moins deux partenaires sexuels dont un occasionnel
et un
régulier. La proportion totale de ceux ayant un partenaire régulier (6,3%
partenaires réguliers seuls et 23% les deux) est plus élevée par rapport à celle de ceux
n’ayant de rapports sexuels qu’avec des partenaires occasionnels seuls (4,2%). En effet,
1 personne sur 5 déclarant n’avoir des rapports sexuels qu’avec le partenaire régulier, a
présenté des épisodes d’IST au cours des 12 derniers mois.
Moins du tiers des répondants déclarant avoir des rapports sexuels à la fois avec des
partenaires réguliers et des partenaires occasionnels n’ont pas eu d’épisodes d’IST au
cours des 12 derniers mois.
Il est à remarquer que plus le nombre de partenaires augmente, plus le risque d’IST
augmente. Malgré cela, on note aussi la présence de 34,6% des répondants ayant plus de
2 partenaires sexuels, mais n’ayant pas présenté ou senti les symptômes d’IST au cours
des 12 derniers mois (p = 0,00004127).
25% des répondants ont présenté des symptômes d’IST au cours des 12 derniers mois et
ont eu recours au commerce du sexe, tout en ayant donné ou reçu de l’argent ou cadeau
en échange des rapports sexuels. Il est à souligner que moins les répondants ont des
rapports sexuels rémunérés, moins ils présentent des antécédents d’IST (43% , p =
0,00080425)
126
Pourcentage des personnels
hôteliers
30%
25%
20%
15%
IST+
10%
IST-
5%
0%
0
1
2
3
4
5
Nombre de partenaires sexuels
Figure 14 : Relation entre les antécédent d’IST et le nombre de partenaires sexuels
au cours des douze derniers mois
Plus le nombre de partenaires sexuels augmente, plus on a le risque de présenter des
symptômes d’IST.
A l’opposé, plus le nombre de partenaires sexuels est limité à 1 seul, moins on a des
écoulements ou d’ulcérations génitaux.
Il n’y a aucune liaison significative entre le fait d’avoir eu des antécédents d’IST
au cours des 12 derniers mois et l’âge, le sexe, la fonction occupée, la situation
matrimoniale, la connaissance du statut sérologique, le niveau d’instruction.
c) Facteurs liés aux antécédents d’écoulements génitaux
127
Tableau XLI : Relation entre les antécédents d’écoulements génitaux et les rapports
sexuels avec des travailleurs du sexe chez les personnels hôteliers au cours des douze
derniers mois
Rapports sexuels avec
des travailleurs du sexe
ECOULEMENT GÉNITAL
OUI
TOTAL
NON
OUI
11,5% (22)
13%
NON
19%
56,5% (108)
75,5% (144)
Total
30,5 % (58)
69,5% (134)
100%(191)
(36)
( 25)
24,5% (47)
On constate qu’il existe une liaison significative entre la présence d’antécédents
d’écoulements génitaux et les rapports sexuels avec des groupes à haut risque tels que
les travailleurs du sexe.
La tendance est que : ceux qui n’ont pas eu de rapports sexuels à haut risque n’ont
pas présenté des antécédents d’écoulements génitaux (56,5%, p = 0,0047555).
Mais parmi ceux qui ont eu des écoulements génitaux pathologiques, 3 personnes sur 5
n’ont pas eu de rapports sexuels avec les travailleurs du sexe (n=36). De même, parmi
ceux ayant eu des rapports sexuels avec des professionnels du sexe, 50% n’ont pas
présenté des antécédents d’IST (n= 25) (Khi² = 7,97 ; p = 0,0047555).
Concernant le recours au soin, 2 personnels sur 5 ne traitent pas leur écoulement génital
chez un médecin. Et même, parmi ceux ayant eu recours au soin chez un agent de santé,
seuls 14 % ont été traités par la méthode de l’approche syndrômique.
128
Médecin et EG traités selon
l'approche syndromique
10%
1%
Médecin et EG non traités selon
l'approche syndromique
14%
3%
Décoction
Rien fait
11%
Conseils amis ou parents
Automédication
18%
43%
Achat médicament à la
pharmacie
Figure 15 : Soins adoptés en cas d’écoulement génital (EG) et/ou de brûlure
mictionnelle au cours des douze derniers mois
129
d) Recours au soin en cas d’ulcération génitale
Concernant le recours au soin, en cas d’ulcération génitale, 58% des personnels
hôteliers ne la traitent pas chez un médecin, 36% la traitent soit par des décoctions
traditionnelles soit par automédication. 1 personne sur 6 n’a rien fait pour traiter les
symptômes génitaux relatifs aux ulcérations génitales.
10%
Médecin
42%
26%
Conseils amis ou
parents
Rien fait
Décoction
Automédication
16%
6%
Figure 16 : Types de recours au soin en cas d’ulcération génitale au cours des
douze derniers mois
130
: COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
131
Dans le dernier rapport sur l’épidémie mondiale de VIH/SIDA 2002 présenté par
l’ONUSIDA, Madagascar est, à la fin de 2001, à un taux national de
séroprévalence égale à 0;3%, donc un taux encore inférieur à 1%.
Mais ce taux national est peu indicatif de la situation existante si l’on se réfère aux
résultats des enquêtes sentinelles selon LQAS en 2000 indiquant que le seuil de 1% est
déjà dépassé chez les malades d’IST dans quelques régions de Madagascar. C’est - à –
dire à Toliara, Morondava , Sainte-Marie, et Antsiranana qui sont presque toutes des
régions à forte potentialité touristique. (72)
Incontestablement, pour Madagascar, les groupes porteurs d’IST sont actuellement les
groupes réellement diffuseurs d’IST, et par conséquent de l’infection à VIH/SIDA.
Mais, devant l’allure galopante de l’épidémie à VIH/SIDA, une question se pose,
existerait –il d’autres groupes diffuseurs mis à part ces malades d’IST pour mieux
comprendre la dynamique de l’épidémie?
Nous avons avancé l’hypothèse , après une étude préliminaire menée à Sainte Marie,
que le personnel hôtelier pourrait en constituer un.
Nos
résultats
confirment
cette
hypothèse
en
mettant
en
exergue
une
INTERCONNEXION A RISQUE où le personnel hôtelier à Antananarivo, lieu de notre
étude, constitue un trait - d’union entre plusieurs catégories d’individus par le biais des
relations sexuelles.
Plusieurs interconnexions se dégagent :
Type A : Les personnels hôteliers ont des rapports sexuels avec les
travailleurs du sexe et/ou les collègues de travail et/ou les partenaires en dehors de
l’hôtel et/ou le conjoint ou partenaire « fixe ».
Types
d’interconnexion
Types de partenaire des personnels hôteliers
Partenaire régulier
(Conjoint ou
Fiancé)
Type A
+
Dans les Hôtels
Clients
d’hôtel
0
132
En dehors de l’hôtel
Collègues de Travailleurs
Autre
travail
du sexe
partenaire
+
+
+
Dans ce type de multipartenariat sexuel, le conjoint (Partenaire Régulier) du
personnel hôtelier, le collègue de travail, et les autres partenaires en dehors de
l’hôtel dont les Travailleurs du Sexe resteraient étrangers les uns des autres si le
personnel hôtelier n’a pas institué le trait - d’union entre ces différents groupes. Il
est à noter que :
- 19,5% des personnels hôteliers, soit presque une personne sur cinq, se
retrouvent dans ce lot,
- ce type A de multipartenariat est pratiqué par des personnels hôteliers de
sexe masculin âgés entre 36 et 44 ans, mariés, travaillant depuis moins de 5 ans
- la prévalence des IST dans ce groupe est de 39%.
Il est clair qu’être personnel hôtelier constitue un emploi à risque dans la dynamique de
transmission des IST/VIH/SIDA. Nos constatations rejoignent les études effectuées en
Ouganda par Ssengonzi R et al en 1996 et en République Dominicaine par AIDSCAP
de 1992 à 1997. Elles ont pu déterminer que des emplois d’un certain statut socio –
économique sont associés au multipartenariat. Ces emplois incluent entre autres le
travail dans les hôtels, les bars et les restaurants et le travail dans le secteur commercial.
Ce qui fait l’originalité de l’étude entreprise actuellement, c’est qu’elle. revêt un
aspect pionnier pour Madagascar quant au choix du public cible et aux types de
données comportementales recueillies. Malgré l’absence de données sur le taux de
prévalence à VIH/SIDA chez les personnels hôteliers, mais devant l’ampleur
certaine des IST, notre étude a pu faire apparaître le cheminement que le VIH
pourra suivre si rien n’est fait pour s’opposer à sa propagation.
Notre étude a eu l’avantage de retracer les différentes facettes d’interconnexions que les
relations sexuelles créent entre plusieurs personnes via le personnel hôtelier :
 Le TYPE B où 20,3% des personnels hôteliers ayant plus de 2 partenaires
sexuels ont des rapports sexuels avec les travailleurs du sexe et/ou les clients
d’hôtel et/ou les collègues de travail et/ ou les partenaires en dehors de l’hôtel
et/ou le conjoint ou partenaire « fixe».
Type
d’interconnexion
Type de partenaire des personnels hôteliers
Partenaire régulier
(Conjoint ou
Fiancé)
Type B
+
Dans les Hôtels
Clients
d’hôtel
+
133
En dehors de l’hôtel
Collègues de Travailleurs
Autre
travail
du sexe
partenaire
+
+
+
- ce type B de multipartenariat est pratiqué par les hommes âgés entre 27 et
35 ans, travaillant dans les petits hôtels, pendant une période allant de 5 à 10 ans.
-
la prévalence des IST dans ce groupe est de 58%.
 Le TYPE C concerne les rapports sexuels avec les clients d’hôtel et/ou les
collègues de travail et/ ou les partenaires en dehors de l’hôtel et/ou le conjoint
ou partenaire « fixe»
Type
d’interconnexion
Type de partenaire des personnels hôteliers
Partenaire régulier
(Conjoint ou
Fiancé)
Type C
+
Dans les Hôtels
Clients
d’hôtel
+
En dehors de l’hôtel
Collègues de Travailleurs
Autre
travail
du sexe
partenaire
+
0
+
- ce type C de multipartenariat intéresse 25,4% des employés d’hôtel qui
ont eu plus de 2 partenaires sexuels.
- il est pratiqué par les personnels hôteliers de sexe féminin, âgés entre 27 et 35 ans, travaillant à la Réception, depuis 5 à
10 ans, mariés
Les types B et C diffèrent par le fait que le premier type (B) a eu l’implication des
travailleurs du sexe.
Le point commun entre les types B et C est que ces personnels hôteliers constituent des
groupes trait - d’union entre les touristes locaux ou internationaux et le reste de la
population générale.
De ce point de vue, les résultats de notre étude sont en accord avec ceux constatés en
Turquie et à Santo Domingo en République Dominicaine.
En Turquie, les conclusions ont été un peu plus alarmantes. Kocaoglu B, Hayran O, et
Aral S affirment qu’il y a le risque de propagation des IST/VIH/SIDA par
l’intermédiaire du secteur Tourisme du fait de la présence de 25% d’employés d’hôtel
qui ont des rapports sexuels avec les touristes. Parmi les personnels hôteliers à
Antananarivo, 30% ont déclaré avoir eu des rapports sexuels avec les clients d’hôtel.
Si à Santo Domingo, la moyenne d’âge des enquêtés était de 31 ans, l’échantillon
était constitué de 55,3% d’hommes. Pour ces hommes, le fait d’avoir eu des
134
rapports sexuels avec des haïtiennes et des personnes inconnues est considéré
comme étant des facteurs de risque d’infection à VIH/SIDA. Tandis que pour les
femmes séropositives, le fait d’avoir eu des rapports sexuels avec des touristes a
une liaison significative avec leur statut sérologique.
Les personnels hôteliers à Antananarivo sont âgés en moyenne de 32 ans ; la
population masculine constitue 58% des répondants.
Faute de moyens, la présente étude n’a pas pu faire les analyses sérologiques
nécessaires pour faire le rapprochement entre état sérologique et type de
partenaire sexuel auprès des personnels hôteliers à Antananarivo. Cependant,
devant la proportion élevée des IST, les partenaires « inconnus » et l’implication
des clients d’hôtel dans les maillages de rapports sexuels, les personnels hôteliers
devraient constituer des groupes prioritaires dans la lutte contre la propagation de
l’infection à VIH/SIDA
 Le Type D de multipartenariat concerne les personnels hôteliers qui ont des
rapports sexuels avec les collègues de travail et/ou les partenaires en dehors de
l’hôtel et le conjoint ou partenaire « fixe» sans implication ni des travailleurs du
sexe ni des clients d’hôtel.
Type
d’interconnexion
Type de partenaire des personnels hôteliers
Partenaire régulier
(Conjoint ou
Fiancé)
Type D
-
+
Dans les Hôtels
Clients
d’hôtel
0
En dehors de l’hôtel
Collègues de Travailleurs
Autre
travail
du sexe
partenaire
+
0
+
34,8% des employés d’hôtel qui ont eu plus de 2 partenaires sexuels en sont
concernés
-
Dans ce groupe, on rencontre beaucoup plus de personnels hôteliers de sexe
masculin, travaillant dans les hôtels de classe 3 depuis 5 à 10 ans, âgés entre
27 et 35 ans, mariés
135
-
3 personnes sur 10 appartenant à ce groupe ont déclaré avoir présenté des
écoulements et/ou ulcérations génitaux au cours des 12 derniers mois
Si des études antérieures effectuées en Chine par LAU T.J. en 2001 (73)et en Thaïlande
par Podhisita en 1994 sur les « bridge populations » ont décrit l’état de « passerelle »
seulement entre les travailleurs du sexe et le reste de la population générale, la présente
étude a permis de voir les différentes facettes des interconnexions de rapports sexuels :
elle ne s’est pas seulement limitée au cas des travailleurs du sexe vers le reste de la
population générale, mais elle a prouvé que même si les travailleurs du sexe ne sont pas
impliqués, certaines intrications de comportements sexuels revêtent aussi un niveau
élevé de risque de transmission des IST/VIH/SIDA
 Les cas d’interconnexion « masquée »
Il est appréciable de constater que 34,6% des enquêtés n’avaient qu’un seul
partenaire sexuel au cours des 12 mois précédant l’enquête. On rencontre surtout
ce genre de comportement chez les personnels hôteliers de sexe féminin travaillant
dans les hôtels de classe 3 et âgés entre 18 et 26 ans, ou plus de 36 ans.
Malheureusement, dans ce groupe, 19% ont présenté des symptômes d’IST au
cours des 12 derniers mois malgré qu’ils n’aient eu de rapports sexuels qu’avec un
seul partenaire, lequel n’est autre, dans la plupart des cas, que le conjoint. Ces
personnels hôteliers deviennent ainsi involontairement des groupes passerelles,
mais les interconnexions ne sont pas évidentes car elles sont liées au comportement
du partenaire.
Dans l’idéal, il aurait fallu poser les mêmes questions d’enquête comportementale
auprès des partenaires des personnels hôteliers pour avoir les détails du maillage des
rapports sexuels entre les individus.
 Groupe réellement à moindre risque
Le seul groupe pouvant vraiment être considéré comme étant à moindre risque est celui
constitué de 5% d’enquêtés qui déclarent n’avoir pas eu de rapports sexuels au cours
des 12 mois précédant l’enquête. En effet, aucun n’a présenté de symptômes de nature à
faire craindre une Infection Sexuellement Transmissible
Ce petit groupe, si minime soit – il, et prônant l’abstinence sexuelle constituerait un
potentiel éducateur pair au sein du domaine de l’Hôtellerie.
136
Un flash sur les interconnexions de rapports sexuels pratiquées par les personnels
hôteliers montre certains portraits communs :
Premier portrait commun: PLUS DE DEUX PARTENAIRES SEXUELS (62%) avec
UNE MOYENNE DE 3,5
Ce portrait a été un peu esquissé par Randrianirina F.J. et Gonzales G. à SainteMarie en 1998. En effet, ils ont rapporté qu’à Sainte-Marie, 41,5% des enquêtés
ont eu des partenaires dont le nombre est égal ou supérieur à 2 au cours des 12
derniers mois. Cependant, l’étude effectuée à l’époque n’a pas spécifiquement
déterminé les groupes passerelles.
Lors du MICS 2000 (74), le taux provincial d’Antananarivo concernant le
multipartenariat sexuel est de 10%. Nous ne devons pas nous réjouir de ce taux
car, il ne reflète donc pas la gravité de la situation au niveau des personnels
hôteliers.
Deuxième portrait commun : NON UTILISATION DU PRESERVATIF
95% n’utilisent pas le préservatif parmi les 65% de personnels hôteliers d’Antananarivo
ayant plus de 2 partenaires sexuels
Par contre, selon les résultats observés par Randrianirina F.J. et Gonzales G à
Sainte – Marie en 1998, il semble que 66,7% des enquêtés (incluant des employés
d’hôtel et de bar) âgés entre 10 et 29 ans aient utilisé le préservatif lors du dernier
rapport sexuel. Est –on alors en mesure de déduire que les personnels hôteliers de
Sainte-Marie sembleraient donc utiliser beaucoup plus le préservatif ?.
De plus, il nous a fallu reconnaître que les résultats encourageants du MICS 2000 ne
pouvaient refléter la gravité de la situation auprès des personnels hôteliers. Si lors du
MICS 2000, dans la région d’Antananarivo 24% des hommes sont à haut risque car ils
n’utilisent pas le préservatif, en 2002 notre étude a montré un taux alarmant de 95% de
non utilisation du préservatif chez les travailleurs de l’Hôtellerie.
Troisième portrait commun : FREQUENCE ELEVEE DES IST chez les types A, B,
C, D de multipartenariat et même chez ceux ayant un partenaire unique
137
Quant à l’autodéclaration d’IST, nos résultats correspondent à ceux observés lors
de l’enquête MICS 2000 pour les ulcérations génitales. En effet, les résultats chez
les personnels hôteliers de 14% rejoignent ceux du MICS 2000 qui sont de 14,6%
au cours des 12 derniers mois précédant l’enquête.
Par contre, concernant les écoulements génitaux, les proportions diffèrent
considérablement : si en 2000, 5,7% des enquêtés ont déclaré avoir eu des épisodes
d’écoulements génitaux dans la population générale, en 2002, 30,5% des
personnels hôteliers déclaraient ce symptôme au cours des 12 derniers mois.
De plus, si on se fie aux statistiques globales d’antécédents d’IST lors du MICS 2000
(14% UG et 5,7% EG) et en considérant les différents types de multipartenariat chez les
personnels hôteliers, grand est notre étonnement de constater que 39% de ceux ayant le
type A, 58% le type B, 57% le type C, et 33% le type D ont eu des antécédents d’IST.
Ce taux national de prévalence est peu indicatif de la gravité de la situation des IST au
niveau de personnels hôteliers d’Antananarivo.
Quatrième
portrait
commun :
CARACTERISTIQUES
SOCIO
-
DEMOGRAPHIQUES SPECIFIQUES DES PARTENAIRES DES PERSONNELS
HOTELIERS
-
Dans la moitié des cas, les personnels hôteliers et leurs partenaires se
rencontrent pour la première fois,
-
les partenaires sont des personnes âgées entre 25 et 50 ans. Un quart des
partenaires sont des jeunes de moins de 25 ans, célibataires et étudiants ou
stagiaires en Hôtellerie.
-
Les partenaires « clients d’hôtel » sont venus à Madagascar dans la plupart
pour le Tourisme et voyagent seuls.
-
Les autres partenaires appartiennent aux autres catégories socio professionnelles de la société : des cadres, des artisans, des commerçants, des
chômeurs, des employés d’usine, des touristes.
-
Dans la majorité des cas, les personnels hôteliers se soucient peu de
connaître en profondeur les occupations, la situation matrimoniale de leurs
partenaires sexuels. L’on se demande si ces comportements sexuels sont tout
138
simplement favorisés par le milieu hôtelier car les dits employés semblent
agir ainsi tout simplement pour leur plaisir, à l’exception de quelques - uns
qui espèrent trouver leurs époux (ses) à travers ces relations.
Au total, premièrement à Madagascar si jusqu’à ce jour, seuls les malades d’IST sont
considérés comme étant le premier groupe diffuseur d’IST d’abord et potentiellement
du VIH/SIDA, notre étude a eu l’avantage de déterminer que d’autres groupes de
population constituent des GROUPES PASSERELLES dans la transmission des
IST/VIH/SIDA. Ce sont les PERSONNELS HOTELIERS. Ils ont une part de
responsabilité dans l’entretien de la dynamique d’évolution de l’épidémie à sa phase
précoce vers sa phase avancée.
Des études menées dans la population générale d’un côté en Thaïlande pour
l’identification des groupes passerelles dans la propagation du VIH/SIDA ont
démontré aussi que les « bridge population » sont surtout les hommes thaïlandais
ayant eu des rapports sexuels avec les travailleurs du sexe et leurs partenaires
réguliers au cours des 12 derniers mois. La proportion de ces hommes est de 40%
dont 30% sont mariés.
D’un autre côté, en Chine en 2001 par Lau T qui a trouvé que 32,5% des « bridge
population » sont des hommes âgés entre 31 et 40 ans, de niveau d’instruction
inférieur et qui ont eu des rapports sexuels avec les travailleurs du sexe.
Pour espérer la réussite d’un programme de prévention contre le VIH/SIDA comme ce
qui est en cours en Thaïlande, l’identification des groupes passerelles revêt ainsi un
intérêt certain. De telles études devraient être explorées pour le cas de Madagascar.
La comparaison du risque vis-à-vis du VIH entre les personnes évoluant à l’intérieur de
l’hôtel et les personnes en dehors de l’hôtel constitue une limite à notre étude. D’autres
recherche peuvent ainsi être envisagées. Comme cette étude comparative effectuée en
Angleterre à Devon et à Cornwall sur les comportements sexuels des employés d’hôtel
et des jeunes en dehors de l’hôtel, il a été constaté que les personnels hôteliers sont plus
à risque à avoir des rapports sexuels occasionnels que les personnes se trouvant en
dehors de l’hôtel.
Malheureusement, notre étude s’est seulement limitée au niveau des personnels
hôteliers. Qu’en est-il alors de ceux qui sont en dehors de l’hôtel et des autres
services connexes au Tourisme, à savoir les guides, les transporteurs, les agents de
voyage et Tours opérateurs, les animateurs, etc,… Par conséquent, des études plus
approfondies et multisectorielles devraient être entreprises pour nous permettre
139
d’apprécier l’état actuel des comportements sexuels des travailleurs du secteur
Tourisme en général et ce sur toute la Grande Ile. De même, des études
s’avéreraient nécessaires au niveau des touristes et des visiteurs ou voyageurs qui
circulent à travers le pays.
Deuxièmement, certains personnels hôteliers sont plus considérés à HAUT RISQUE
car ils présentent de taux élevés d’antécédents d’IST ; ils n’utilisent pas le préservatif, et
certains hommes ont des rapports sexuels avec des hommes.
Troisièmement, La pratique de « l’intermédiaire pour de l’argent» au sein de l’hôtel
constitue le point commun de tous les personnels hôteliers enquêtés. Ainsi, en
n’ayant qu’un seul partenaire sexuel ou en n’ayant pas du tout de rapports
sexuels, certains personnels hôteliers sont à moindre risque mais ils entretiennent
le risque pour les autres individus côtoyant le milieu hôtelier. Serait – on alors en
mesure de déduire qu’on est en présence d’un vrai réseau de « proxénétisme »
parmi les personnels hôteliers ?
Malheureusement, dans l’interprétation de ce résultat, nous restons pionnière car
aucun document mis à notre disposition au cours de cette étude n’a mis en exergue
le danger entraîné par ce rôle d’intermédiaire joué par les personnels hôteliers
dans le risque de propagation de l’infection à VIH/SIDA.
En ne courant pas lui - même le risque d’infection à VIH/SIDA, le personnel
hôtelier se livre à la pratique du « proxénétisme », lequel favoriserait les
interconnexions entre les autres personnes (touristes, travailleurs du sexe, les
autres partenaires des deux groupes, …).
Toutefois, nos résultats pourraient servir de piste ou de catalyseurs pour d’autres
recherches.
Utilisant les notes de Barnet T, indiquant qu’au sein du secteur Tourisme et donc dans l’Hôtellerie, le risque de la transmission du
Sida doit être réduit ou prévenu sur 2 terrains, à savoir, des touristes aux nationaux d’abord, puis des nationaux qui travaillent dans
ce secteur au reste de la population générale.
Groupes passerelles nouvellement connus à l’issue de notre étude, désormais les
personnels hôteliers doivent constituer des groupes prioritaires dans la lutte contre les
IST/VIH/SIDA
Concernant la méthodologie mise en oeuvre lors de notre étude, elle s’est inspirée
du nouveau questionnaire proposé par l’ONUSIDA. L’outil de collecte de données
utilisé a présenté un intérêt certain pour une meilleure compréhension de la
dynamique de l’épidémie de VIH dans un contexte où la transmission de type
hétérosexuel est prédominante.
En effet, d’une part, le questionnaire a permis de voir en détail les maillages des
interconnexions de rapports sexuels entre les individus. D’autre part, le traitement
et l’analyse des données recueillies conformément au questionnaire ont été
sensiblement complexes pour les raisons ci après :
-
du fait de la longue période de crise qui a prévalu à Madagascar durant
le premier semestre 2002, les interviews et les entretiens ont pris trop de
140
temps, ce qui de surcroît a provoqué l’allongement du temps nécessaire
à l’analyse et la rédaction des conclusions.
-
le budget initialement établi a été révisé à la hausse car les contacts
primaires avec les opérateurs touristiques, la détermination de
l’échantillon et le volet « formation au logiciel d’analyse » ont pris
beaucoup plus de temps.
La méthode du sondage à deux degrés a été utilisée car l’établissement de la liste
de tous les personnels hôteliers à Antananarivo est jugé trop difficile compte tenu
de la fluctuation permanente du nombre de travailleurs dans les hôtels.
Concernant l’entrevue personnelle, bien que l’entretien soit considéré comme étant
une technique plus souple et donnant un taux élevé de réponses, il présente
l’inconvénient de créer des biais dans les réponses, en ce sens que les réponses
peuvent être formulées de façon à plaire à l’enquêteur. Face à une telle situation,
des efforts personnels ont été déployés par nos soins pour que les sources d’erreur
soient vérifiées et réduites au minimum. De plus, associée à une approche
qualitative par focus group par exemple, l’étude aurait pu approfondir certains
facteurs de comportement sexuel : tels la perception par les personnels hôteliers du
risque par rapport à leur propre sexualité, et la conception de ces personnels
concernant le comportement sexuel à moindre risque,…
En principe, pour mieux comprendre la nature des interconnexions, il fallait obtenir les
mêmes données pour toutes les personnes ( travailleurs de sexe et clients d’hôtel) ayant
une activité sexuelle avec les personnels hôteliers. Aussi, des efforts devraient - ils être
entrepris pour dissuader les opérateurs touristiques et tous les Décideurs pour faire
réussir un programme de prévention du SIDA au sein des établissements hôteliers et
même dans le secteur Tourisme en général. Les activités y afférentes devraient cibler
toutes les personnes concernées, sans exception, y compris les touristes. Ce qui nous
amène à faire quelques recommandations.
141
142
EN DEHORS DE
L’HOTEL
MAISON
DANS L ’HOTEL
Amant, Petit s
amis , partenaire
extra - c onjugual
Travailleurs
du Sexe
PERSONNEL
HOTELIER
Partenaire
Régulier
Collè gue D e Travail
Figure 17 : Interconnexions des rapports sexuels entre les individus via les personnels hôteliers au cours des douze derniers mois
(Type A)
142
143
EN DEHORS DE
L’HOTEL
DANS L’HOTEL
MAISON
CLIENT
D’HOTEL
Amant, Petits
amis,
partenaire
extra-
Travailleurs du
sexe
PERSONNEL
HOTELIER
Partenaire
Régulier
Collègue De Travail
Figure 18 : Interconnexions des rapports sexuels entre les individus via les personnels hôteliers au cours des douze derniers mois
(Type B)
143
144
EN DEHORS DE
L’HOTEL
MAISON
DANS L’HOTEL
CLIENT
D’HOTEL
Amant, Petits
amis,
partenaire
extra-
Partenaire
Régulier
PERSONNEL
HOTELIER
Collègue De Travail
Figure 19 : Interconnexions des rapports sexuels entre les individus via les personnels hôteliers au cours des douze derniers mois
(Type C)
144
145
EN DEHORS DE
L’HOTEL
MAISON
DANS L’HOTEL
Amant, Petits
amis,
partenaire
extra-
PERSONNEL
HOTELIER
Partenaire
Régulier
Collègue De Travail
Figure 20 : Interconnexions des rapports sexuels entre les individus via les personnels hôteliers au cours des douze derniers mois
(Type D)
145
146
: RECOMMANDATIONS « Réduire le risque d’IST/VIH/SIDA chez les personnels
hôteliers »
146
147
L’épidémie du VIH/SIDA est l’une des difficultés majeures à laquelle font face le
développement économique et le progrès social. Le VIH/SIDA est devenu une
terrible menace pour le monde du travail, et le secteur du Tourisme et donc
l’Hôtellerie.
Avec le défi engagé par le Ministère du Tourisme d’atteindre une arrivée de
500.000 touristes en l’an 2007 (4), l’augmentation du nombre des travailleurs dans
l’Hôtellerie sera importante, accroissant ainsi la proportion des personnes à haut
risque, celle à risque ainsi que celle à moindre risque d’infection à VIH. Aussi, un
projet de développement économique associé au Tourisme ne peut-il se concevoir
sans un programme de prévention contre les IST/VIH/SIDA. La mise en œuvre
d’un tel programme serait une garantie non négligeable pour un milieu de travail
favorable à la santé des travailleurs. (31) (75)
Après avoir détaillé les résultats de la présente étude, nous appliquons toujours la
méthodologie de la logique horizontale et verticale pour formuler dans le présent
chapitre les recommandations et suggestions susceptibles d’améliorer le comportement
sexuel et la santé des personnels hôteliers face au risque de propagation des
IST/VIH/SIDA.
La méthode de planification participative qui s’intitule : Méthode de Planification de
Projet orienté par Objectif ou Ziel Orienterde Project Planung (ZOPP) a été adoptée et
appliquée.(76) (77)
Dans la mise en œuvre de cette méthode participative, nous élaborerons quelques
suggestions que nous discuterons avec les décideurs, les opérateurs touristiques et les
travailleurs de l’Hôtellerie qui constituent les parties prenantes du projet. A l’issue de
cette phase, nous établirons le projet final de prévention contre les IST/VIH/SIDA dans
les hôtels.
Au cours de cette suggestion de projet, plusieurs phases seront abordées :
-
Phase 1 : Détermination des parties prenantes au projet
-
Phase 2 : Etablissement de l’arborescence des problèmes
-
Phase 3 : Etablissement de l’arborescence des objectifs
-
Phase 4 : Elaboration du Cadre Logique
PHASE 1 : DETERMINATION DES PARTIES PRENANTES AU PROJET
147
148
Les parties prenantes sont représentées par les entités qui sont affectées par le problème,
ou faisant partie de la cause du problème ou faisant partie de la solution, ou directement
ou indirectement impliquées par le problème actuel.
Tableau XLII : Parties prenantes par rapport à leur apport ou leur bénéfice au
projet « Réduire le risque d’IST/VIH/SIDA chez les personnels hôteliers »
PARTIES
APPORT AU PROJET
BENEFICE DU
PRENANTES
PROJET
- Temps
Personnels Hôteliers
- Amélioration de l’état de
- Participation active à la santé
réalisation
du
projet - Prévention contre les
sectoriel de prévention
IST/VIH/SIDA
- Dignité des personnels
hôteliers
- Temps
Propriétaires d’hôtel,
Employeurs,
Gérant d’hôtel
- Entreprise indemne des
impacts
néfastes
du
- Ouverture au
programme de
VIH/SIDA
prévention sur le lieu de
travail
- Coopération avec les
- Internationalisation du employés
programme
-
Mise
en
dispositif
place
de
permanent
d’évaluation
de
la
situation
Ministère du Tourisme
- Reconnaissance de la Contribution
prise en compte du secteur Développement
Tourisme
et
donc
du Tourisme durable
domaine de l’Hôtellerie
dans
les
programmes
nationaux
-
Facilitation
148
et
au
d’un
149
Coordination de toutes les
initiatives de nature à
favoriser les interventions
dans les hôtels
-
Appui
technique
et
soutien financier
Touristes
Ouverture
aux - Voyage dans un pays où
programmes de prévention le risque d’avoir le SIDA
contre les IST/VIH/SIDA
est moindre
-
Sensibilisation
des
touristes et respect des
employés
Famille
des
employés Ouverture
d’hôtel
aux - Harmonie du couple,
programmes de prévention famille
contre les IST/VIH/SIDA
indemne
de
l’infection à VIH
- Bien-être familial
Travailleurs du sexe
Ouverture
aux -
Sensibilisation
des
programmes de prévention Travailleurs du sexe
contre les IST/VIH/SIDA
- Respect de leur corps
- Protection de leur santé
et de leurs partenaires
hôteliers
149
150
PHASE 2 : Elaboration de l’arbre à problème
Propagation du VIH, Instabilité sociale et absence de
bien – être global des Malgaches
Absence de Développement Durable associé au TOURISME
Main d’œuvre affaiblie par
le VIH
Elévation de la seroprevalence au VIH/SIDA
Grossissement du « POOL DIFFUSEUR »
stigmatisation du secteur hotelier
Comportements sexuels à risque chez les personnels hôteliers : Passerelles dans
la transmission des IST/VIH/SIDA
Non utilisation du préservatif
Multipartenariat et Interconnexion des partenaires sexuels
Masculin
marié, 36 à
44 ans
2 Sexes,
mariés 27 à
35 ans
Ancienneté :
0 à 10 ans
Masculin
Célibat, 27
à 35 ans
Partenaires
inconnus
Partenaires sexuels
- 25 à 50 ans
- Travailleur/Etudiants
- Malagasy
- Touristes seuls
- Mariés
150
Raisons de non utilisation :
-Utilise autre méthode de
planification familiale
(orale/injectable)
-Anormal
-Refus du partenaire
-Fausse croyance sur le
préservatif
-Bonne santé apparente
-Diminution plaisir
-Echec antérieur
-Difficulité propostion
-Confiance réciproque
Prévalence élevée
des IST mal traités
Proxénétisme
151
Stabilité sociale générale et bien – être
PHASE 3 : Elaboration de l’Arbre à Objectif
global des Malgaches
Développement Durable associé au TOURISME
Stabilisation de la seroprevalence au VIH/SIDA
Comportements sexuels à moindre risque chez les personnels hôteliers : Personnes-Relais
dans la lutte contre la transmission des IST/VIH/SIDA
Utilisation du préservatif
Partenaire sexuel unique et Fidélité réciproque
Masculin
marié, 36 à
44 ans
2 Sexes,
mariés 27 à
35 ans
Ancienneté :
0 à 10 ans
Masculin
Célibat, 27
à 35 ans
Partenaires sexuels
- 25 à 50 ans
-Travailleurs/Etudiants
- Malagasy
- Touristes seuls
- Mariés
Partenaires
inconnus
151
Raisons d’utilisation :
- Planification Familiale
- Normale
- Consentement du
partenaire
- Absence de fausse
croyance sur le
préservatif
- Rester en Bonne Santé
- Augmentation du
plaisir
- Bonne manipulation
- Proposition facile
- Confiance
Diminution de la
prévalence des IST
IST traitées
Dignité des
personnels
hôteliers
sur le lieu
de travail
PHASE 4 : MATRICE DE CADRE LOGIQUE
1. Méthodologie de réalisation (76) (77)
La Matrice de cadre logique est une feuille de travail qui résume le schéma de
conception du projet. Elle permet de transformer une stratégie de projet en une
matrice de projet.
SOURCES DE
DESCRIPTION
HYPOTHESES
VERIFICATION
Objectif d’ensemble
L’objectif auquel le projet
contribuera (fixé par le
Objectif de projet :
pays)
L’objectif qui sera atteint La
à la fin du projet
source
dans Toutes les conditions
laquelle les données qui
seront
doivent
trouvées remplies
pour vérifier si les l’objectif
être
pour
de
que
projet
indicateurs ont été contribue à l’objectif
réalisés.
Descripteurs de
projet
d’ensemble.
Description de l’objectif
du projet en termes de
qualité, quantité, durée t
Résultats
localisation possible
Les objectifs qui seront La
source
dans Toutes les conditions
atteints pendant la durée laquelle les données qui
du projet
seront
doivent
trouvées remplies
pour vérifier si les l’objectif
être
pour
de
que
projet
indicateurs ont été contribue à l’objectif
réalisés.
Descripteurs de
résultats
d’ensemble
Description des résultats
du projet en terme de
qualité, quantité, durée, et
localisation possible
ACTIVITES
Ce qui sera fait pour
atteindre les résultats
Les
conditions
qui
doivent être remplies
pour que les activités
soient mises en œuvre
DESCRIPTEURS
D’ACTIVITE
Moyens ou ressources
nécessaires pour
entreprendre les activités
2. La logique d’intervention (77)
Avant d’entreprendre les activités, certaines conditions préalables doivent
remplies. Les parties en dehors du projet rempliront ces conditions préalables.
152
être
Si les activités se déroulent avec succès au cours du projet, et si les parties
extérieures au projet assurent que certaines hypothèses importantes sont
confirmées, alors le résultat sera réalisé.
Si le projet atteint les résultats, et les autres parties extérieures au projet assurent que
certaines hypothèses importantes sont confirmées, alors l’objectif du projet sera
atteint.
Si le but du projet est atteint à la fin de la durée du projet , et que des hypothèses
importantes sont confirmées, alors l’ensemble des objectifs sera atteint.
Figure 21 : La logique d’intervention dans le ZOPP
Effet désiré
Produit
Notre effort
Plus
153
Leur effort
3. Description du projet
Tableau XLIII : Matrice du Cadre logique relatif au projet « Réduire le risque d’IST/VIH/SIDA chez les personnels hôteliers »
Objectif
d’ensemble
Objectif
projet
Description
Stabiliser la séroprévalence nationale au VIH à moins de 1%
Sources de vérification
de Comportements sexuels à moindre risque chez les personnels -Rapport
annuel
hôteliers : Personnes – relais dans la lutte contre la surveillance
propagation des IST/VIH/SIDA
comportementale
Hypothèses
de
Opérateurs : Ouvert au
programme de prévention sur le
lieu de travail
Gouvernement :
-Rapport des résultats du -reconnaissance de la prise en
projet
compte du secteur hôtelier dans les
-Autres documents pour
programmes nationaux
vérifier et prouver que
-Facilitation de la réalisation des
l’objectif du projet est atteint
interventions dans les hôtels
-Soutien financier
Descripteurs de - % de personnels hôteliers ayant des comportements sexuels
à moindre risque
projet
- % de personnels hôteliers formés comme personne –relais
dans la lutte contre les IST/VIH/SIDA
154
RESULTATS
SOURCES DE
VERIFICATION
155
HYPOTHESES
Résultat 1
Résultat 2
Résultat 3
Résultat 4
Partenaire sexuel
Constance de
Dépistage volontaire et
Mise en place d’un
-Rapport annuel de
unique et Fidélité
l’utilisation correcte du confidentiel du VIH et
milieu de travail sûr et
surveillance
réciproque entre
préservatif (79)
partenaires non infectés
Traitement précoce des sain (31) (75)
IST
comportementale
-Rapport des résultats
(78)
du projet
Décideurs : Ouverture
au programme de
prévention sur le lieu
de travail
-Reconnaissance de la
prise en compte du
secteur hôtelier dans les
-Autres documents
programmes nationaux
pour vérifier et prouver
que l’objectif du projet
est atteint
-Facilitation de la
réalisation des
interventions dans les
hôtels
-Soutien technique et
financier
DESCRIPTEUR R1
DESCRIPTEUR R2
- % de personnes non
- % de personnes
infectées fidèles à un
partenaire sexuel
- % de personne
DESCRIPTEUR R3
DESCRIPTEUR R4
- % de travailleurs
ayant eu connaissance
déclarant avoir toujours
de leur statut
utilisé le préservatif
sérologique vis-à-vis du
VIH lors d’un dépistage
avec les partenaires
volontaire et
- % d’hôtels ayant
élaboré et mis en
application des codes
de conduite spécifiques
156
déclarant avoir pu vivre sexuels
confidentiel
aux entreprises
une harmonie conjugale
- % d’employeurs ayant hôtelières
eu recours au dépistage
volontaire et
- % d’hôtels ayant mis
confidentiel du VIH
en place un programme
- Existence d’un service
de lutte contre le VIH
de santé reproductive
sur les lieux de travail
- % de personnes ayant
eu des antécédents
d’IST au cours des 12
derniers mois précédant
l’enquête
- % de cas d’IST traités
selon les méthodes de
l’Approche
Syndromique
Activité 1.1
Activité 2.1
Former des éducateur Pour les hommes
Activité 3.1
- Informer sur la
Activité 4.1
- Organiser des
- Faciliter la réalisation
– pairs :
mariés
méthode, le lieu, les
réunions consultatives
des interventions dans
* de sexe masculin,
27 à 35 ans,
célibataire
Condom masculin
conditions, la
entre employeurs et
les hôtels par les
(CM)
confidentialité des tests travailleurs sur la
157
Opérateurs
* de sexe masculin, 36 - Faire prendre soin de
à 44 ans, mariés
de dépistage
politique appropriée
- Accepter la mise en
leurs partenaires et de
- Recourir au dépistage, pour prévenir le rôle
place des distributeurs
leurs familles en
lequel ne doit pas être
d’intermédiaire et
de préservatif dans les
ans, mariés
n’introduisant pas le
une raison de
apporter des solutions
locaux de l’hôtel
pour conseiller, et être
VIH dans leur foyer :
licenciement
adéquates
(exemple : les toilettes,
en n’ayant pas
- Informer que les Ist
- Organiser des
ou les vestiaires)
comportement
de rapports
sont associées au
réunions consultatives
- Faire inclure par les
* Rôle de l’homme
sexuels avec
VIH/SIDA et qu’un
entre employeur et
pouvoirs centraux dans
dans la lutte (78)
d’autres
traitement précoce évite Travailleurs sur la
les priorités de
* Rôle de la femme
personnes
les complications
politique appropriée
programmation et de
ou en utilisant
- Mettre en place un
pour prévenir la
financement la
toujours un CM
Service de Santé ( selon transmission du VIH et
distribution à
lors de rapports
les modalités de la
protéger les travailleurs
l’approvisionnement en
sexuels
législation du travail)
et leurs familles, les
préservatif
extérieurs à leur
pouvant diagnostiquer,
clients d’hôtel, et les
- Plaidoyer sur la
* des 2 sexes, 27 à 35
un modèle de
dans la lutte (78)
•
•
relation régulière traiter de façon précoce travailleurs du sexe.
- Seul le Préservatif
et adéquat des IST,
prévient la transmission suivre et conseiller les
connaissance du statut
sérologique
- Former les travailleurs
- Encourager les
sur les précautions
touristes à venir à
IST
universelles et les
Madagascar en famille
- Informer sur
procédures à suivre lors
ou en couple
l’importance de
de contacts avec du
- Sensibiliser les
sexuelle du VIH et des
malades
158
l’utilisation constante et
sang ou d’autres
voyageurs (port,
correcte du CM
liquides organiques
aéroport, gare routière)
- De manière
avant le départ, au
interpersonnelle,
- Elaborer le code de
cours du voyage, et à
motiver l’utilisation du
conduite pour les
l’arrivée sur les risques
CM en y joignant le
établissements hôteliers
encourus en cas de
plaisir sexuel
comportements sexuels
- Insister sur le fait
à risque
qu’un seul rapport
sexuel pénétratif sans
préservatif avec une
personne apparemment
en bonne santé suffit à
transmettre le VIH
Condom féminin (79)
(80) (81)
Avantages : homme
libéré de la
responsabilité de
manipulation du
159
Condom, le CF ne serre
Activité 1.2
Promotion de
pas le pénis
Activité 2.2
Pour les femmes
l’harmonie conjugale
Condom féminin (CF)
(82)
- Devoir de se protéger
* Description du
surtout pour les femmes
cheminement du VIH si dont le mari est infidèle
multipartenaire
*Discussion avec les
- Informer sur les
avantages du CF :
travailleurs sur les
possibilité de mise en
rapports sexuels en
place des heures avant
dehors du mariage et
les rapports sexuels,
les comportements à
meilleure conduction
risque élevés
de la chaleur
* Information,
corporelle,
Education sur les
- Seul le Préservatif
IST/VIH/SIDA
prévient à la fois les
(données
grossesses non désirées
épidémiologiques,
et la transmission
voies de transmission,
sexuelle du VIH et des
complication, impacts
IST
sur individu, famille,
- Les femmes souffrent
160
travail, communauté,
des conséquences liées
pays)
aux IST plus longues et
plus douloureuses :
Grossesse Extra –
Utérine, inflammations
pelviennes et la stérilité
Activité 1.3
Programme
d’éducation spécifique
à l’intention des
hommes qui ont des
rapports sexuels avec
des hommes
Activité 1.4
Campagne ciblée sur
les nouveaux recrus et
les jeunes travailleurs
concernant :
- l’abstinence sexuelle
en dehors d’un couple
en union
- les rapports sexuels
161
sans pénétration
RESSOURCES
-Ressources humaines :
Educateur, Médecin,
Jeunes
-Ressources
matérielles : Fourniture
de bureau, Matériel
nécessaire pour la
communication orale
(salle de réunion, flip
chart, affiches,
dépliants,…),…etc
- Ressources
financières
RESSOURCES
-Ressources humaines :
Educateur, Médecin,
Jeunes, Homologue
utilisant toujours le
préservatif
-Ressources
matérielles : Fourniture
de bureau, Matériel
nécessaire pour la
communication orale
(mannequin de
simulation) Echantillon
de condom masculin et
condom féminin,….
Etc
- Ressources
financières
RESSOURCES
-Ressources humaines :
Educateur, Médecin,
Jeunes
-Ressources
matérielles : Fourniture
de bureau, Matériel
nécessaire pour la
communication orale
(salle de réunion, flip
chart, affiches,
dépliants,…)
- Médicament : kits IST
…..etc
- Ressources
financières
RESSOURCES
-Ressources humaines :
Educateur, Médecin,
Jeunes
- Ressources
matérielles : Fourniture
de bureau, Matériel
nécessaire pour la
communication orale
(salle de réunion, flip
chart, affiches,
dépliants,…),…etc
- Ressources
financières
162
CONCLUSION
Certes, du point de vue rentrée des devises, ouverture aux divers marchés d’exportation, création
d’emplois et développement des activités connexes (artisanat, agriculture, etc…), les apports
économiques du Secteur Tourisme et donc de l’Hôtellerie ne sont plus à discuter. Mais en plus des
dangers causés par le phénomène d’acculturation et l’émergence du tourisme sexuel, l’on a noté des
problèmes très épineux concernant les comportements sexuels des travailleurs dans l’hôtellerie. Ce qui
nous permet de déduire que le Tourisme a ses effets positifs comme il a ses effets négatifs.
Toutefois, il ne nous semble pas opportun de conclure péremptoirement qu’il s’agit là d’une activité à
promouvoir ou au contraire à proscrire, selon que l’on accorde plus de poids à l’un ou à l’autre des
effets constatés.
La question est donc de savoir si le tourisme doit être vraiment l’un des axes principaux d’une
politique de développement économique.
Concernant la lutte contre les IST/VIH/SIDA et particulièrement dans l’hôtellerie, la propagation de
l’épidémie à VIH/SIDA devrait être réduite à plusieurs niveaux :
-
des touristes aux nationaux qui travaillent dans les hôtels ;
-
des travailleurs du sexe aux nationaux qui travaillent dans les hôtels
-
des personnels hôteliers au reste de la population générale
Ces différents groupes de personnes resteraient étrangers les uns des autres sans les personnels
hôteliers. Les interconnexions créées lors des rapports sexuels entre les individus entretiennent la
dynamique de propagation des IST et par conséquent de l’infection à VIH/SIDA.
Malgré que notre étude se soit limitée à l’étude de l’Hôtellerie seule, nos résultats montrent que le
moment est venu pour se pencher sur des interventions en faveur des personnels hôteliers ou d’une
hôtellerie prospère et indemne de l’infection à VIH. Et c’est à juste titre que la Déclaration
d’engagement sur le VIH/SIDA prononcée à la session spéciale de l’Assemblée Générale des Nations
Unies (UNGASS) en juin 2001 a mis un accent particulier sur la promotion des droits fondamentaux
des personnes comme moyen de faire reculer l’épidémie du Sida.
Désormais, un développement économique associé au Tourisme ne peut se concevoir sans un
programme de prévention contre les interconnexions et comportements à risque ainsi que les
IST/VIH/SIDA.
La fragilité des économies des pays en développement, la précarité conséquente de leurs cultures, le
risque potentiel d’explosion de l’infection à VIH/SIDA, et les différentes options qui se présentent aux
164
responsables du Tourisme, incitent à envisager non seulement la recherche d’une maîtrise des activités
touristiques et donc de celles de l’hôtellerie, mais aussi une conception sûre et prudente tant sur
l’importance relative à accorder au secteur Tourisme dans l’économie en général, que sur les moyens à
y mettre en œuvre et sur l’organisation à y mettre en place.
165
ANNEXE 1
LETTRE D’ENGAGEMENT
Je, soussignée, RAKOTOMANANA Andrimbazotiana Harilaza, numéro matricule 8953 à la
Faculté de Médecine d’Antananarivo m’engage à garder la confidentialité des renseignements et
documents que votre établissement pourrait mettre à ma disposition dans le cadre de la
préparation de ma thèse en vue de l’obtention du diplôme de Doctorat en Médecine.
Antananarivo le, 3 Juin 2002
Destinataire :
Monsieur / Madame ………...
………………………………
……………………………….
Signature
Annexe 2 : Liste des Hôtels à Antananarivo
Hotel Tonton
Hotel Tsimialona
Hotel de l'île
Hotel Zaodahy
Ile Bourbon
Lapasoa au Bolidor
Mada confort
La Cascade
Market hotel
Le Damier
Besoa Apart
Isoraka Hotel
Le Kartala
Njato hotel
Njiva hotel
Pavillon de jade
Résidence du Zoma
Hotel Andry
Sweet home
Taj hotel
Lapan'ny Vahiny
Hotel Sakamanga
Castello Motel
Hotel Amigo
Hotel GV INN
Hotel Grégoire
La Muraille de chine
La Résidence
Hotel Radar
Hotel Shanghai
Hotel Silver Star
Select Hotel
Karibotel
Le Ragouly
Prinz hotel
Radama Hotel
Hotel Zazou
White palace
Mellis Hotel
Hilton Madagascar
Aina hotel
Apart hotel
Auberge au bon accueil
Belle vue
Hotel Moonlight
Bridge hotel
Capucine
Chez Guillaume
Club Double M
Hotel Bik-é-Eddy
Hotel des Tropiques
Hotel Gite d'étape
Hotel Indri
Hotel Indra
Hotel La Parine
Hotel La Pinède
Hotel Lambert
Hotel le Relais des pistards
Hotel Nishate
Hotel Ny Hasina
Résidence du Rova
Tropic Asia
Sunny Hotel
Chez Francis
Le Golden
Hotel Anjary
Hotel Colbert
Royal Palissandre
Motel de Tana
Hotel Ibis
Hotel La Concorde
Hotel Relax
Hotel Tiana
Hotel Roger
Hotel Raphia
Annexe 3 : Outils de collecte de données
Section 1 : Famantarana ny mpamaly, ny toerana honenany sy ny hotel hiasany
101
Fokontany honenana
102
Famantarana ny mpamaly
103
Famantarana ny mpanadihady
104
Fanadihadiana mitokana
Fitsidihana 1
Fitsidihana 2 Fitsidihana 3
Daty
Mpanadihady
Manao ahoana tompoko. Ny anarako dia (milaza ny anarany ny mpanadihady).
Tonga eto aminao izahay hanao fanadihadiana amin’ireo olona miasa ami’ny hotely mba ahafantarana
bebe kokoa ny zava-misy eo aminareo mpiasan’ny hotely sy ireo olona mifanerasera aminareo eo
anivon’ny hotely na izany touriste na samy mpiara-miasa na olona hafa ivelan’ny hotely mihitsy.
Hametraka fanontaniana vitsivitsy aminao aho momba izany. Mety hanahirankirana kely ny hamaly ny
fanontaniana nefa aza manahy fa ho tsiambarantelo tanteraka ny resaka ifanaovantsika. Tsy ho
voasoratra ami’ity valim-panontaniana ity mihitsy ny anaranao.
Afaka tsy mamaly izay fanontaniana tsy tianao hovaliana ianao, nefa na izany aza ny famalianao
ireo dia ahafahanay mamantatra bebe kokoa ny fisainana, ny fomba fanaon’ny olona amina
fomba fihetsika iray indrindra eto anivon’ny hoteky.
Am-pitiavana tanteraka no anasanay anao handray anjara amin’ity asa fikarohana ity. Haharitra eo ho
eo amin’ny fahefakadiny eo ny resantsika. Ka vonona ny handray anjara ve ianao?
Valiny
107
- Resaka nizotra tsara
1
- Tsy nisy olona
2
- Nandà
3
- Tapaka antenantenany 4
- Hafa (mariho)
5
Fanamarihan’ny mpandridra ankapobeny Sonia
Daty
SECTION 2 : Famantarana ny mpamaly fanontaniana
N°
FANONTANIANA
201 Mariho ny sexe ny mpamaly fanontaniana
202 Firy taona ianao tamin’ny fitsingerenan’ny
taona nahaterahanao farany ?
VALINY
Lahy
Vavy
……….Taona
TF
TM
CODES
1
2
Mifindra
any @
203 Inona no asanao ao amin’io hotely iasanao
io?
204 Firy taona na volana izay ianao no teo
amin’io asanao io?
[Raha latsaky ny 1 volana, mariho 00]
205 Inona no fitaovana hahazoanao vaovao ?
206 Efa nandia sekoly ve ianao ?
207 Taona faha firy no vitanao farany tany antsekoly ?
208 Mahay mamaky teny ve ianao?
209 Hafiriana izay no nipetrahanao teto?
[Raha hatrizay fahazaza , mariho 98]
210 Foko inona no misy anao ?
211 Misy antokom-pinoana arahianao ve ?
212 Miantoka na miahy zaza na olona ve ianao
any an-trano?
[Raha ENY, FIRY NO ISANY?)
......................................
TM
__ __ ___Volana
__ __ ___ Taona
TM
Tsy misy
Radio
Télé
Gazety
Izy rehetra
TM
Eny
Tsia
Primaire
Secondaire 1er cycle
Second 2nd cycle
Supérieur
Eny
Tsia
Isan’ny taona :
TF
TM
..............................................
TF
TM
Tsy misy
Katolika
Silamo
Prostestanta FJKM
Vavolombelon’i Jehovah
Hafa : .........................…….
Isan-jaza : ___ ___ ___
Tsia
99
1
2
3
4
5
9
1
2
1
2
3
4
1
2
208
}
} 209
}
}
1
2
3
4
5
6
Section 3 : Aretina azo avy amin’ny firaisana ara-nofo
« Izaho aho dia hametraka fanontaniana momba ny fahasalamanoa ara-pananahana indrindra ny tato
anatin ‘ny heritaona »
301
Misy olona na lahy na vavy manaintaina
Eny
rehefa mivalan-drano na misy tsiranoka tsy
dia mahazatra mivoaka eo amin’ny
Tsia
filahiana na ny fivaviana izany hoe “perte”.
Efa nisy ireo seho ireo ve ianao hatrizay ?
1
2
303
302
303
304
305
306
307
308
309
310
Hoviana no nisy ireo seho ireo farany
ianao?
Amin’izao fotoana izao, mahatsiaro
fanaintainana ve ianao rehefa mivalandrano?
Firy andro izay ianao no nahatsapa io
fanainatainana io?
Tato anatin’ny 24 ora, nisy tsiranoka
tahaka nana na koa perte ve mivoaka
amin’ny filahianao na ny fivavianao ?
Firy andro izay no nahatsapanao ny
fisian’io tsiranoka tsy mahazatra io ?
Misy olona misy fery na bay eny amin’ny
filahiany na ny fivaviany. Efa nisy fery na
bay ve teo amin’ny filahianao na ny
fivavianao hatrizay ?
Hoviana no nisy ireo seho ireo farany
ianao ?
Ankehitriny, misy fery ve na bay eo
amin’ny filahianao na ny fivavianao, ary
maharary ve ilay izy ?
Firy andro izay no nisian’io fery na bay
io ?
- Tato anatin’ny 12 volana
1
- Mihoatra ny 12 volana
2
- TF
8
Eny
1
Tsia
Isa Andro __ __
2
Eny
1
Tsia
Andro __ __
2
Eny
1
Tsia
2
Tato anatin’ny 12 volana
Mihoatra ny 12 volana
TF
Eny, tsy marary
Eny, marary
Tsia
1
2
8
1
2
3
Andro__ __ __
FIZARANA :
RAHA [1] ny 302 na
RAHA [ENY] ny 303 na
RAHA [ENY] ny 305 na
MANOHY 311
RAHA [1] ny 308 na
RAHA [ENY] ny 309 na
ANKOATRA IREO, MIFINDRA 317
305
307
309
Jereo
FIZARANA
311
Inona no nataonao voalohany vantany vao
hitanao ireo fisehon’aretina ireo ?
(VALINY TOKANA RAHA AZO
ATAO)
- Naka hevitra tamin’ny
namana na ray aman-dreny
1
- Naka hevitra sy fanafody
tany @ hopitaly, dokotera,
dispansera
2
- Nak hevitra sy fanafody
tany @ mpitsabo nentipaharazana
3
- Nihinana avy hatrany ny
fanafody nisy tao an-trano
4
- Nividy fanafody tany
@magasin, pharmacie
5
- Tsy nanao n’inona n’inona 6
- Hafa (mariho) :
7
312
Fotoana firy taorian’ny nahitanao ireo seho - T<= 1 semaine
ireo ianao no nanantona dokotera na
- 1sem<T<1mois
dispensera na hopitaly ?
- T>1mois
1
2
3
313
Voarainao ve ny fanafody nambarany
hohaninao?
[Raha ENY Inona avy izy ireo ?]
F1 :
F2 :
F3 :
Tsia
1
2
3
4
1
2
314
Notaperinao daholo ve ny fanafody
nambarany hohaninao ?
Eny
Tsia
315
Raha TSIA, Inona no mety ho antony tsy
nanaperanao azy ?
316
Ankoatra ny fanafody hohanina, nisy
zavatra hafa nasaina narahinao koa ve ?
Raha ENY, inona izy io ? :
.............................................
.............................................
.............................................
.............................................
...........................................
- Tsy manao firaisana
mandritra ny fitsaboana
- Mampiasa kapaoty any
aoriana
- Hafa
Tsia
Eny, antsitra-po
Eny,nangatahan’ny mpitsab
Tsia
317
Tsy ilaiko ny valiny, fa mba te-hahalala
aho hoe : efa nitily ny sida ve ianao ?
317
1
2
3
4
1
2
3
A401
318
Tsy ilaiko ny valiny, fa voarainao ve ny
valin’ilay fitsirihana ?
Eny
1
Tsia
2
Section 4 : Isa sy karazana partenera hananana firaisana ara-nofo
Section 4A : Vady be
« Misaotra betsaka namaly iny andiam-panontaniana iny, izao aho hametraka fanontaniana momba ny
vady na sipa fixe nanananao firaisana ara-nofo tato anatin’ny 12 volana ary ny fiarahanareo naharitra
12 volana na mihoatra. »
A401 Efa nanana firaisana ara-nofo ve ianao ?
Eny
Tsia
A402 Nanana firaisana ara-nofo ve ianao tato anatin’ny Eny
12 volana ?
Tsia
A403 Ankehitriny ve ianao ?
- Manambady
- Manambady (na fisehoana aram-pianakaviana
- Manao tokantrano maso
na soratra ara- panjakana na nohamasinina tany
- Tsy manambady
am-piangonanana) sa
- Misara-panambadiana
- Manao tokatrano maso
- Maty vady
-Tsy manambady sa
- Misara-panambadiana sa
- Maty vady sa
A404 [RAHA MANAMBADY na TOKATRANO MASO ]
Raha LAHY :Firy ny isan’ny vadinao?
Isa :
Raha VAVY: Firy ianareo no vehivavy vadindrangahy ao an-trano?
A405 Misy ve olona nanananao firaisana ara-nofo tato Isa Lahy :
anatin’ny 12 volana ary marihiko fa ny fiarahanao Isa Vavy :
tamin’ireo olona ireo dia naharitra 12 volana na
mihoatra?
Tsia
[RAHA ENY, firy no isany ?]
Horaisintsika tsirairay ireo efatra voalohany : Iza avy no anarany
1:
A406 Araka ny fieritreretanao azy, manana Eny
1
firaisana ara-nofo amin’ny olona hafa Tsia
2
ve izy ?
TF
8
A407
A408
Nampiasa kapaoty ve ianao tamin’ny
firaisana ara-nofo farany taminy ?
Isaky ny firaisana sa matetika, sa
tsindraindray , sa tsy mbola nampiasa
mihitsy ny kapaoty ve ianareo rehefa
misy firaisana ara-nofo?
Eny
Tsia
Isaky ny firaisana
Matetika
Tsindraindray
Tsy mbola nampiasa
mihitsy
173
1
2
1
2
3
4
1
2
1
2
501
501
1
2
3
4
5
A405
A405
A405
A406
1
2
B401
2:
1
2
8
3:
1
2
8
4:
1
2
8
1
2
1
2
3
4
1
2
1
2
3
4
1
2
1
2
3
4
A409
[RAHA ANKOATRA NY [1]
Inona no antony tsy ampiasanao
kapaoty isaky ny firaisana aminy ?
MIVERINA A406 HO AN’NY VADY HAFA NA SIPA FIXA HAFA
Section 4B : Partenera ankoatra vady na partenera fixe
« Ankehitriny aho, dia hametraka fanontaniana momba ireo partenera hafa mety nanananao tato anatin’ny 12 volana
ankoatra ny vady na partenera fixe izany hoe ny fiarahanareo tsy naharitra 12 volana.» AVERENO INDROA NY
TENY FAMPIDIRANA, ARY HAMAFISO IREO TENY VOATSIPIKA.
B401
Misy mpivaro-tena na lahy na vavy. Nanana
firaisana ara-nofo tamina mpivaro-tena ve ianao
tato anatin’ny 12 volana ?
Isa Lahy :
Isa Vavy :
1
Tsia
2
B402
[RAHA ENY, FIRY NO ISANY ?]
Efa nanana firaisana ara-nofo tamina touriste ve
ianao tato anatin’ny 12 volana ?
Isa Lahy :
Isa Vavy :
1
[RAHA ENY, FIRY NO ISANY ?]
Ary efa nanana firaisana ara-nofo tamina mpiaramiasa aminao ve ianao tato anatin’ny 12 volana ?
Tsia
Isa Lahy :
Isa Vavy :
2
B403
[RAHA ENY, FIRY NO ISANY ?]
Ankoatra ireo olona voatoniko ireo, nanana
firaisana ara-nofo tamina olona hafa ankoatra ireo
ve ianao?
Tsia
Isa Lahy :
Isa Vavy :
2
1
Tsia
2
B404
[RAHA ENY, FIRY NO ISANY ?]
FIZARANA
 RAHA [TSIA] nyB401+B402+B403+B404
 ANKOATRA IREO DIA MITOHY
501
« Ankehitriny aho, mba te-hahalala bebe kokoa ny momba ireo partineranao ireo. Atombontsika ami’izay vao haingana indrindra ? »
Iza no anarana fiantsoana azy ?
N°
Fanontaniana
Code
Partinera tsy fixa
1
2
3
4
5
6
7
8
B405 Inono izy io :
- mpivaro-tena (POP)
- touriste (PONPT)
-Mpiara-miasa na
_________ _________ _________ _______
_________ _________ ________ _______
sefo(PONPIH)
- Olona ivelan’ny hotely
(PONPEH)
[SORATY
MAZAVA]
B406
B407
B408
B409
Firy taona izy io?
Latsaka ny 25ans
25 h@ 50ans
Mihoatra ny 50ans
TF
Lahy sa Vavy ?
Inona no asan’izy io ? :
Inona no fiaviany?
- Malagasy
- Eropeana
- Oseana Indiana
- Amerikana
- Asiatika
- Hafa
1
2
3
8
L/V
1
2
3
8
__
1
2
3
8
__
1
2
3
8
__
1
2
3
8
__
1
2
3
8
__
1
2
3
8
__
1
2
3
8
__
1
2
3
8
__
1
2
3
4
5
6
1
2
3
4
5
6
1
2
3
4
5
6
1
2
3
4
5
6
1
2
3
4
5
6
1
2
3
4
5
6
1
2
3
4
5
6
1
2
3
4
5
6
1
2
3
4
5
6
B410
Inona no antoko-pinoana
misy azy ?:
Tsy misy
1
1
1
1
1
1
1
1
1
B411
B412
Katolika
Silamo
Protestanta
TF
[RAHA TOURISTE],
Inona no tena anton-diany
teto ?
Tourisme
Affaire
Namangy havana
Namita iraka @asa
Hafa
[RAHA TOURISTE],
Izy irery ve sa
Mpivady sa
Mpinamana maromaro
Mpivady sy ny zanany
Sa Tsy Fantatrao
no tonga teto ?
2
3
4
8
Célibataire sa
Manambady sa
Misara-panambadina sa
Maty vady sa
Miara-miaina @ olon-kafa
izy io ?
TF
1
2
3
4
5
1
2
3
4
5
1
2
3
4
8
2
3
4
8
2
3
4
8
2
3
4
8
2
3
4
8
2
3
4
8
2
3
4
8
2
3
4
8
2
3
4
8
1
2
3
4
5
1
2
3
4
5
1
2
3
4
5
1
2
3
4
5
1
2
3
4
5
1
2
3
4
5
1
2
3
4
5
1
2
3
4
5
1
2
3
4
8
1
2
3
4
8
1
2
3
4
8
1
2
3
4
8
1
2
3
4
8
1
2
3
4
8
1
2
3
4
8
1
2
3
4
8
1
2
3
4
5
8
1
2
3
4
5
8
1
2
3
4
5
8
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B413
8
177
B414
Olona :
Efa hitanao tany aloha sa
Vao sambany nifanena
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Io fiarahanareo io ve
mbola mitohy sa efa
nifarana ?
Mbola mitohy 1
Efa nifarana 2
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taminao
izy io?
B415
B416
B417
RAHA MBOLA
MITOHY
ISA
Nandritra ny volana lasa
Mifindra
teo, impiry ianao no
B419
nanana firaisana ara-nofo
taminy ?
ISA
RAHA EFA NIFARANA
Impiry ianao no nanana
firaisana ara-nofo taminy
tato anatin’ny 12 volana ?
ISA
__ __ __
__ __ __
__ __ __
__ __ __
__ __ __
__ __ __
__ __ __
__ __ __
__ ___ __
__ __ __
___ __ __
__ __ __
__ __ __
__ __ __
__ __ __
___ __
__
418
B419
[RHA EFA NIFARANA]
Firy andro na volana no
naharetan’io fiarahanareo
io ? (Izany hoe : firy andro ANDRO (A)
na volana teo
VOLANA
anelanelan’ny firaisana
(V)
__ ___ ___ __ ___ ___ ___ ___ __ ___ ___ __ ___ __ __
voalohany sy ny farany) ?
[Raha latsaky ny iray
andro, mariho 00]
__ __ ___
__ __ ___ __ __ __
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Nampiasa kapaoty ve
ianao t@ firaisana farany
nataonareo?
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B421 2
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Eny
Tsia
B420
Isak’izay manao firaisana
ve sa tsindraindray sa
mahalana sa tsy mbola
nampiasa kapaoty mihitsy
ianareo ?
Isaky ny fiiraisana 1
Tsindraindray 2
Mahalana 3
Tsy mbola nampiasa mihitsy 4
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B421
Inona no antony tsy
nampiasanao kapaoty ?
- Manahy ny
fanavakavahana
-Tsy nisy teto an-tanako
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- Sarotra ny fitaomana
hampiasa azy
- Nandà ny partenerako
- Mihena ny
fahafinaretana
- Lafolafo kokoa ny vola
azoko reha tsy nampiasa
- Kely ny chance mety
hahazoana aretina (VIH)
@ touriste
B422
Ny asanao dia mamela
anao hifanerasera @ olona
maro, efa nisy ve olona
NITAONA hanana
firaisana aminao ary
ahazoanao vola na
fanomezana izany?
[RAHA ENY, Iza ilay
izy ?]
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Touriste L
Touriste V
Mpiara-miasa
Hafa
Tsia
181
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B423
B424
B425
Efa nanome vola na
fanomezana ho takalon’ny
firaisana ara-nofo ve
ianao?
Eny
Tsia
Tamin’i (tonony ny
anaran’ilay partenera
resahana eto)
Nanome sa nahazo vola na
fanomezana ho takalona
firaisana ara-nofo ve
ianao ?
Eny matetika
Eny tsindraindray
Tsia
Nampiasa kapaoty ve
ianareo amin’izany ?
Eny
Tsia
[Raha TSIA inona no
antony? ]
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B427
B426
B427
Ny fanananao firaisana
ara-nofo atakalo vola na
fanomezana ve ataonao :
- Ankalalahana sa
- Teren’olon-kafa ianao
ARY
- Isan’andro ve sa
- Tsindraindray
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Amin’ny fotoana inona
ianao no manana firaisana
ara-nofo amin’I (anarana)
Ora fiasana 1
Andron’ny repos 2
Hafa
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B428
B429
Taiza no toerana nananao
firaisana tamin’I (anarana) ?
Toeram-piasana
Tany an-tranonao
Tany amin’ny hotely hafa
Hafa
Inona no karazana
firaisana ara-nofo
anananao:
- Lahy sy Vavy ihany
- LL/VV
- Izy roa
- Olona maro : 3 na 4
miaraka
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B430
N°
501
502
Inona no tena andrasanao
amin’i (anarana) rehefa
manao firaisana aminy
ianao ?
Fanambadiana
Te-hanan-janaka aminy
Vola na cadeau
Ho any an-dafy
Tsy misy
Question
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MIVERINA QB405 HO PARTENERA HAFA
Réponse
Codage
Manana asa fidiram-bola hafa ankoatra ny asanao Eny
@ hotely ve ianao ?.
Tsia
Efa nanao ireto asa ireto ve ianao noho ny vola ?
- mivarotra ara malagasy
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E T TM
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- Guide
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- Mitady partenera ho
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- Mitady partenera ho
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an’ny mpivaro-tena
Eny, manaiky aho
Tsia, mandà
TF
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an’ny client
503
Ny tanjon’ny asa @ hotely dia ny manome
fahafaham-po ny client. Ahoana no mety ho
fihetsikao raha misy client mangataka ny hanana
firaisana ara-nofo aminao mba hanomezAna
fahafaham-po azy ?
FISAORANA NY MPANDRAY ANJARA;
1
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3
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5
1
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5
1
2
3
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VELIRANO
« Eto anatrehan’i ZANAHARY, eto anoloan’ireo Mpampianatra ahy sy ireo
mpiara-mianatra tamiko eto amin’ity toeram-pampianarana ity ary eto
anoloan’ny sarin’i HYPPOCRATE.
Dia manome toky sy mianiana aho fa hanaja lalandava ny fitsipika hitandrovana
ny voninahitra sy ny fahamarinana eo am-panatontosana ny raharahampitsaboana.
Ho tsaboiko maimaim-poana ireo ory ary tsy hitaky saran’asa mihoatra noho ny rariny
aho, tsy hiray tetika maizina na oviana na oviana ary na amin’iza na amin’iza aho mba
hahazoana mizara aminy ny karama mety ho azo.
Raha tafiditra an-tranon’olona aho dia tsy hahita izay zava-miseho ao ny
masoko, ka ho tanako ho ahy samirery ireo tsiambaratelo haboraka amiko ary ny
asako tsy avelako hatao fitaovana hanatontosana zavatra mamoafady na
hanamoràna famitan-keloka.
Tsy ekeko ho efitra hanelanelana ny adidiko amin’ny olona tsaboiko ny antonjavatra ara-pinoana, ara-pirenena, ara-pirazanana, ara-pirehana ary ara-tsaranga.
Hajaiko tanteraka ny ain’olombelona na dia vao notorotoroina aza, ary tsy
hahazo mampiasa ny fahalalako ho enti-manohitra ny lalàn’ny maha-olona aho
na dia vozonana aza.
Manaja sy mankasitraka ireo mpampianatra ahy aho ka hampita amin’ny
taranany ny fahaizana noraisiko tamin’izy ireo.
Ho toavin’ny mpiara-belona amiko anie aho raha mahatanteraka ny velirano
nataoko.
Ho rakotra henatra sy ho rabirabian’ireo mpitsabo namako kosa anie aho raha
mivadika amin’izany. »
PERMIS D’IMPRIMER
LU ET APPROUVE
Signé : Le Président de Thèse
Pr. ANDRIAMAHEFAZAFY Barrysson
VU ET PERMIS D’IMPRIMER
Signé : Le Doyen de la Faculté de Médecine
d’Antananarivo
Pr. RAJAONARIVELO Paul
Name : RAKOTOMANANA Andrimbazotiana Harilaza
These untitled : DYNAMIC TRANSMISSION OF THE HUMANE
IMMUNODEFICIENCE VIRUS :
What Risks among Hotel Workers ?
Rubric : PUBLIC HEALTH
Number of figures : 21
Number of pages : 171
Number of tables : 43
Number of annexe : 05
Number of schemas : 0
Number of photos : 0
Number of references : 82
SUMMARY
Around the world, about 23 millions of workers aged between 15 and 49 years, which is the
age of the most productive in the active population, live with HIV. People constitute an
inestimable capital for hospitality industry
This descriptive research has been done in the Hotels in the urban areas of Antananarivo
during the year 2002. In–depth individual interviews was realised with the Hotel workers.
Results show that Hotel workers have sexual risk behaviours. This risk is a high level one in
some cases. On other hand, hotel workers are considered to be a potential bridge population to
the spread of HIV/AIDS by having interconnections of sexual intercourse. Those
interconnections include commercial sex workers, tourists, workmates, regular partners and
other casual partners.
To resolve the observed problems, a project untitled « Reducing risk among hotel workers »
is elaborated following Project Planning by Objective methods.
For a sustainable development of Tourism, implementing programs against STD/HIV/AIDS
and the interconnections must be a priority of priorities for decision-makers.
Key - words
:
Interconnections of sexual intercourse, STD/HIV/AIDS, Hotel
workers, Bridge population in HIV epidemic, ZOPP
Supervisor
Rapporteur
Author Address
:
:
:
Professor ANDRIAMAHEFAZAFY Barrysson
Doctor RANDRIANTSIMANIRY Damoela
Logement (R+5) 1 porte 2 - 67 Ha Sud ANTANANARIVO
101 - MADAGASCAR
Nom et Prénoms : RAKOTOMANANA Andrimbazotiana Harilaza
Titre de la Thèse : DYNAMIQUE DE TRANSMISSION DU VIRUS DE
L’IMMUNODEFICIENCE HUMAINE :
Quels risques pour les personnels hôteliers ?
Rubrique : SANTE PUBLIQUE
Nombre de figures : 21
Nombre de pages : 171
Nombre de tableaux : 43
Nombre d’annexes : 05
Nombre de schémas : 0
Nombre de photos : 0
Nombre de références bibliographiques : 82
RESUME
Dans le monde, plus de 23 millions de travailleurs de 15 à 49 ans, tranche d’âge la plus
productive de la population active, seraient porteurs de VIH. Les ressources humaines
constituent un capital inestimable, base de la réputation de l’industrie hôtelière.
Cette étude descriptive a été réalisée dans les établissements hôteliers d’ Antananarivo – Ville
au cours de l’année 2002. Une enquête transversale par entretiens individuels approfondis a
été effectuée auprès des travailleurs de l’Hôtellerie.
Les résultats montrent que les personnels hôteliers ont des comportements sexuels à risque et
à haut risque pour certains. Les personnels hôteliers sont aussi considérés comme étant des
groupes passerelles dans la transmission du VIH/SIDA par l’intermédiaire des
interconnexions des rapports sexuels, impliquant à la fois les travailleurs du sexe, les clients
d’hôtel, les collègues de travail et les partenaires réguliers ou occasionnels non prostitués à
l’extérieur de l’hôtel.
Pour résoudre les problèmes observés, un projet intitulé « Réduire le risque auprès des
personnels hôteliers » a été élaboré suivant la méthode de planification de projet par objectif.
Pour assurer un développement durable du Tourisme, des programmes de lutte contre les
IST/VIH/SIDA et les interconnexions des rapports sexuels devraient être instaurés d’urgence
au sein des structures hôtelières.
Mots clés
:
Interconnexions de rapports sexuels,
IST/VIH/SIDA,Travailleurs des Hôtels, Planification de projet
par objectif
Directeur de Thèse
Rapporteur
Adresse de l’auteur
:
:
:
Professeur ANDRIAMAHEFAZAFY Barrysson
Docteur RANDRIANTSIMANIRY Damoela
Logement (R+5) 1 porte 2 - 67 Ha Sud ANTANANARIVO
101 - MADAGASCAR

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