mettent en mer dans le seul but de les consulter.
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mettent en mer dans le seul but de les consulter.
Extrait du livre Curiosités Infernales de Paul Lacroix vous est offert par Editions Douin. http://fdouin-editions.com/acatalog/Paul-Lacroix---Curiosites-infernales.html 116 CURIOSITÉS INFERNALES mettent en mer dans le seul but de les consulter. » « Telles sont, suivant M. Leroux de Lincy1, les premières de toutes les fées que nous trouvons en France et dont le souvenir, conservé dans nos plus anciennes traditions populaires, s’est perpétué dans les chants de nos trouvères et dans nos romans de chevalerie ; il se mêle aux croyances que le paganisme avait laissées parmi nous, et ces deux éléments confondus, multiplièrent à l’infini ces fantastiques créatures. L’île de Sein ne fut bientôt plus assez vaste pour les contenir ; elles se répandirent au milieu de nos forêts, habitèrent nos rochers et nos châteaux, puis bien loin, vers le Nord, au delà de la Grande-Bretagne, fut placé le royaume de féerie. Il se nommait Avalon. » Voici la description qu’en fait le Roman de Guillaume au court nez2 : « Avalon fu mult riche et assazée Onques si riche cité ne fu fondée ; Li mur en sont d’une grant pierre lée, Il n’est nus hons, tant ait la char navrée, S’à cele pierre pooist fere adesée Qu’ele ne fust tout maintenant sanée ; Adès reluit com fournaise embrasée. Chescune porte est d’yvoire planée La mestre tour estoit si compassée, N’i avoit pierre ne fust à or fondée. N. c. fenestes y cloent la vesprée Conques de fust n’i ot une denrée. Il n’i ot ays saillie, ne dorée Qui de verniz ne soit fete et ouvrée. Et en chescune une pierre fondée 1 Le Livre des légendes, introduction, p. 174. Cité par M. Leroux de Lincy, le Livre des légendes, appendices, p. 249. 2