BIO Cerrone FR -

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BIO Cerrone FR -
 Intro – Une carrière en deux temps. L’idée que la France a tenu un génie et qu’elle l’a laissé partir en Californie où il était mieux accueilli et apprécié qu’à Paris est, à l’époque de la révolution digitale, quasiment banale. Pas un entrepreneur du web qui n’aille s’exiler du côté de la Silicon Valley pour développer ses idées. Dans les années 1970, tout cela était moins banal. A l’époque, c’est un autre secteur, la musique, qui a vu un garçon hyper doué s’échapper vers les Etats-­‐
Unis, pays qui a tout de suite compris qu’il était une star. Marc Cerrone, batteur de formation et prodige disco émérite qui a vendu plus d’albums que pas mal d’autres artistes réunis, a ainsi vu sa carrière amplifiée par l’Amérique. Mais aussi légèrement déformée par la France qui l’a très vite relégué à un genre, le disco, ne cherchant pas vraiment à comprendre qui il était ou ce qu’il a fait de singulier et de saillant. Rétrospectivement, pourtant, la carrière de Cerrone est exemplaire. Sa trajectoire s’inscrit en tout cas en deux temps, deux mouvements, complémentaires. Les premières années, qui vont de son premier album en 1976 jusqu’à son septième, au milieu des années 1980, sont portées par une créativité exemplaire et une vision quasiment sans compromis. Cerrone n’hésite pas à composer, contre l’avis de tout le monde, des morceaux longs, des morceaux de transe disco pure, qui ne sont pas faits pour les radios de l’époque. Mais qui marchent incroyablement bien, parce qu’ils capturent quelque chose de l’hédonisme du moment – tout en dépassant aussi l’anecdote du moment. Par exemple, Love In C Minor et Supernature sont désormais des classiques indépassables, régulièrement classés parmi les morceaux les plus importants de la musique, soit-­‐elle pop ou disco ou dance… Devant autant de succès d’autres se seraient brûlés instantanément, auraient laissé leur carrière péricliter. Cerrone, lui, a réussi à rebondir, notamment à partir de la fin des années 1980 où ses albums laissent la place à une créativité débordante sur scène : il est alors l’homme de shows incroyables à Paris ou ailleurs, imposant non plus des disques de studio mais des expériences scéniques vertigineuses. Tout se passe comme si, après une première partie de carrière durant laquelle il a forgé son répertoire, le deuxième moment de sa vie musicale a été consacré au fait de faire vivre tout cela en permanence. D’abord sur scène. Puis, via des générations plus jeunes : lorsque Bob Sinclar le sample ou lui propose de collaborer, c’est une façon nouvelle pour Cerrone de continuer à faire vivre cette faculté si singulière qui l’a toujours habité : sa capacité jamais démentie à faire danser des foules. De 1976 à 2014, Cerrone, auteur d’une discographie qui en ferait pâlir beaucoup, n’a jamais cessé de jouer, de battre ce rythme qui le tient plus que tout. Si la disco ne devait compter qu’un seul auteur, un unique géniteur, ce serait lui et personne d’autre. Cerrone I -­‐ Love in c minor (1976) L’histoire de ce premier album de Marc Cerrone pourrait être un résumé à elle seule de l’ambiance libertaire et de l’énergie créatrice qui habitaient les années 1970, directement venues des révolutions des années 1960, soient-­‐elles spirituelles, esthétiques ou sexuelles. C’est en tout cas ainsi qu’on peut considérer avec le recul ce disque, l’un des plus importants de son époque. Il a contribué à en inventer le son et à propulser la disco française dans le monde entier. Il est aussi, et c’est fondamental pour en comprendre la réussite, le résultat de la vision d’un garçon, Marc Cerrone, habité par la musique et qui, décidé à n’en faire qu’à sa tête, s’est retrouvé, faisant cet album, auteur d’une œuvre fondatrice. Et puis, dans ce premier album, Cerrone est parvenu à accumuler les fondamentaux qui font qu’un disque survit à son époque – et dépasse même son créateur : la singularité totale, la folie d’une vision intransigeante, le sens du marché – et pas mal de chance, aussi. En quelque sorte, ce disque-­‐là est l’album idéal pour démarrer une carrière, même si celle de Cerrone existait déjà en filigrane. Il a même fait ses premières armes au sein d’un groupe plutôt populaire, les Kongas, formation signée par Barclay et qui, entre 1972 et 1974, a eu son heure de gloire au début des seventies, s’exportant même dans quelques pays, dont le Japon, appâtés par le son de cette troupe française. Malgré le succès, Cerrone arrête son groupe, sans doute repu par la musique et en tout cas peu enclin à suivre les directives de son label qui le poussait à adopter des sons plus pop. Lui, il a d’abord en tête le son de son instrument, la batterie et de l’élément central de celle-­‐ci, la grosse caisse. L’idée de son premier album solo lui vient après une déviation dans le commerce du disque. Cerrone, fuyant les studios, s’est retrouvé à la tête d’une petite chaine de magasins à la périphérie de Paris, vendant des disques importés des Etats-­‐Unis. Parmi lesquels, il entend des nouveautés venues de New York ou Philadelphie, osant un son neuf, celui de la disco. L’énergie qu’il y découvre lui donne envie de retourner enregistrer. Il a encore en tête la réaction du public du temps des Kongas, lorsqu’il mettait sa caisse en avant et que tout le monde, groupe et spectateurs, semblait en transe, emporté par le pied qu’il assénait frénétiquement. Retourner en studio, donc, mais pas pour y refaire ce qu’il connaît déjà. Cerrone se met en tête de jouer un morceau long, 16 minutes, mené par son rythme, occupant à lui seul toute une face d’album (à l’époque, les disques se pensent en faces de vinyle…) et porté par des voix féminines simulant l’acte sexuel. Cette idée de l’orgasme, musical et physique, est réalisée au studio Trident de Londres (parce que c’est là que les pop stars de l’époque enregistraient et que Cerrone ne fait jamais les choses à moitié…). Cerrone enregistre notamment en compagnie de Don Ray, son acolyte du temps des Kongas, homme de l’ombre et arrangeur de génie qui le suivra tout au long de sa carrière. Evidemment, comme dans toutes les belles histoires de la musique pop (à commencer par celle des Beatles…), les maisons de disques refusent de signer ce drôle de morceau, tablant sur le fait que 16 minutes de beats et de feulements ne passeraient jamais à la radio. Cerrone, qu’on n’abat pas facilement, laisse alors parler sa vision si spécifique qui mêle son ego d’auteur et son sens du business : il parie que, même si la radio ne passe pas le morceau, les gens danseront dessus en club où les DJs le passeront. Il le sort donc lui-­‐même, avec une pochette sexy, un brin provocatrice, sur laquelle il pose en peignoir noir, une jeune fille nue aux cheveux courts accoudée sur lui. En France, grâce à son propre réseau, le disque prend un peu, est joué ça et là. Mais, coup de bol immense, c’est aux Etats-­‐Unis que tout se joue vraiment. Par un hasard fortuit, un carton de disques américains invendus devant être retourné à un distributeur new-­‐yorkais via le magasin que Cerrone tient toujours, est confondu avec un autre, rempli d’exemplaires de Love In C Minor. Arrivé à NYC, le carton est ouvert, sa pochette intrigue et, du coup, on se met à l’écouter, à l’adorer même et les exemplaires arrivés par hasard se retrouvent à passer entre les mains des DJs de soirées et de radio de la ville. Très vite, sans même que son auteur le sache, son morceau dont aucune maison de disques française n’avait voulu, devient un tube de la scène disco new-­‐yorkaise. A tel point que le label Casablanca, maison mère de la disco US, en fait enregistrer une reprise par une formation ad hoc. Et cela car personne ne connaît Cerrone, ne sait comment le trouver. Finalement averti de ce qui se passe pour lui aux Etats-­‐Unis, Cerrone embarque pour NYC. Il y découvre qu’il a un tube, l’un des plus importants du moment, qui lui ouvre les portes de tous les labels de la ville et notamment celles d’Atlantic. Il y est reçu par Ahmet Ertegun, l’un des grands visionnaires de la musique américaine, qui avait signé, entre autres, Aretha Franklin et John Coltrane… Gageons qu’Ertegun signe Cerrone parce qu’il a eu l’intuition que ce jeune garçon venu de Paris allait, tout comme quelques autres artistes d’Atlantic, non seulement définir le son d’une époque, mais être l’auteur d’une œuvre si grande qu’elle continuerait à vivre au-­‐delà de sa période de naissance. Love In C Minor en a été la première étape, intransigeante et populaire, toujours vive. Cerrone II – Cerrone’s Paradise (1977) La pochette du disque précédent, Love In C Minor, avait fonctionné : son atmosphère étrange, ses éléments un brin surréaliste, sa mise en scène érotique et, rétrospectivement, plutôt remplie d’humour, en ont fait un classique du graphisme disco. Et cela à un point tel que l’image, à cause de son côté provocant, a été censurée aux Etats-­‐Unis, pays toujours plus pudibond que la France ou l’Europe. Comme par esprit de provocation, Cerrone récidive, avec une pochette encore plus saillante : son usage de l’érotisme et de la provocation est encore plus direct, moins ambigu ou surréaliste. Pour autant, la pochette a été le résultat d’une trouvaille : cherchant une image qui conviendrait à son nouveau disque, le musicien épluche des portfolions de photographes et finit par tomber sur une mise en scène qui l’interpelle : un frigo, une fille, un carrelage un peu froid. Toute la folie du cliché vient du fait que la fille est posée sur le frigo – ce qui confère à l’ensemble un côté un brin étrange. Il demande alors au photographe de refaire la même photographie, mais avec lui qui pose à côté. Coïncidence totale : durant la prise de vues, le frigo s’ouvre et en tombe un pot de yaourt qui vient s’éclabousser sur le sol, laissant une trace blanche ambiguë. Cerrone insiste pour que le photographe continue à shooter et il retiendra, malgré les nombreux avis contraires, l’image avec la tache blanche. Celle-­‐ci contribuera aux fantasmes : est-­‐ce de la coke renversée ? ou autre chose de plus sexuel ? Toujours est-­‐il que la pochette est sans doute la plus immédiatement identifiable de Cerrone. Et pour le disque ? Après avoir utilisé des simulations d’orgasme pour Love In C Minor, Cerrone a voulu, là, passer aux choses sérieuses : au lieu d’utiliser des bandes, il a organisé une partie fine (appelez ça partouze, orgie, etc.) dans un studio, où il a au préalable pris le soin de placer plusieurs micros, histoire de bien capter les moindres détails sonores… Quant au disque ? Il est une continuation du premier, jusque dans sa forme qui reprend un long morceau sur la face A et d’autres plus courts sur la face B. Là encore, c’est un vrai succès populaire : tout comme le premier, Cerrone en écoulera 3 millions d’exemplaires. Cerrone III – Supernature (1977) Les plus grands tubes naissent parfois d’un concours de circonstances. Déjà au sommet de la gloire de son époque, auréolé du succès de Love In C Minor et de Cerrone’s Paradise, placé au panthéon de la disco la plus innovante des années 1970, Cerrone entame le travail sur son troisième album en cherchant une voie un peu différente. Celle-­‐ci lui vient grâce à un synthétiseur, instrument qu’il n’utilisait pas jusque-­‐là mais qui va s’avérer décisif dans sa façon de se renouveler. Celui qu’il a entre les mains lui est fourni par la société américaine ARP. Cerrone raconte : « J’ai reçu cette machine et je ne savais pas du tout comment l’utiliser. Je me suis à en triturer les boutons, à voir ce que cela pouvait donner, comment en tirer des sons. Et petit à petit, en jouant sur le clavier, une ligne de basse est apparue, je l’ai tout de suite enregistrée sur mon Revox à bandes… C’était Supernature ! ». Les paroles du morceau sont écrites par Lene Lovich, qui est alors en passe de devenir l’une des figures de la scène punk et new wave anglaise… Ce qui y est raconté évoque une histoire de Science Fiction, pas loin de l’ambiance de la Planète des Singes… Une fois le morceau terminé et l’album bouclé, Cerrone impose à la maison de disques de miser sur Supernature, plutôt que sur un autre morceau de l’album, plus dans la veine de ses réalisations précédentes. L’histoire lui donne raison : le morceau, le plus emblématique de son catalogue, est aussi son plus grand tube. Il lui permettra de vendre 8 millions d’exemplaires de son troisième album, lui aussi titré Supernature. Et Cerrone, jamais dépourvu d’humour, se met en scène une fois encore sur la pochette du disque, mais remplace les jeunes filles dénudées par des créatures à têtes animales, dans une salle d’opération – ce qui implicitement soulignait aussi la naissance d’une disco plus synthétique, mutante. Kongas On ne saurait faire plus simple : un garçon, fatigué par son travail, décide de tout plaquer pour monter un groupe. Dans la plupart des cas, le groupe en question ne dure pas longtemps et les illusions qui allaient avec, non plus. En ce qui concerne les Kongas, premier groupe de Cerrone, les choses sont plus complexes. Au début des années 1970, le jeune homme opère une révolution sur lui-­‐même : directeur musical du Club Med, chargé de programmer les musiciens ici et là, il y mène une carrière tranquille, mais qui l’ennuie à mourir. Il décide de quitter tout cela, de se consacrer à son vrai désir – faire de la musique lui-­‐même, jouer de son instrument, la batterie. Le temps d’un été, il part faire la manche à Saint Tropez, joue devant les bars branchés de l’époque, Le Sénéquier ou le Gorille, et fait forte impression à une figure locale, Eddie Barclay. Ce dernier lui trouve un concert dans un club local et Cerrone fait venir en toute vitesse des musiciens avec lesquels il avait commencé à jouer, quelques semaines plus tôt. Leur concert est un triomphe, ils jouent tout l’été, sont résidents au mythique Papagayo et Barclay les signe dès la fin de l’été : les Kongas sont nés ! Et leur parcours, quoi que rapide, est émaillé de jolies choses. Avec ses compositions lorgnant vers un mélange entre rock et afrobeat, le groupe tourne beaucoup, en France et à l’étranger (le Japon, même, les accueille et c’est une rareté pour un groupe français à l’époque). Mais lassé par les demandes de la maison de disques qui voulait les faire jouer plus pop, Cerrone quitte le groupe ayant enregistré deux albums, Afro Rock (1974) et Africanism (1977). Pour autant, il restera fidèle aux musiciens du groupe dont certains jouent encore avec lui. Il restera notamment très attaché à Don Ray, qui sera présent, en tant qu’arrangeur, sur la plupart de ses albums et pour lequel il produira un unique mais cultissime album, révéré par tous les amoureux du disco. Kongas, au fond, aura été la matrice des disques à venir. Brigade mondaine Trois albums, réalisés sans grande prétention, juste pour tenir une parole donnée à un copain. Mais, trois albums, qui, rétrospectivement, figurent parmi les plus vénérés de Cerrone, surtout à l’étranger. On dit même que James Murphy, boss du label DFa et cœur de LCD Soundsystem, aurait un faible pour certains morceaux de ces trois bandes originales. Celles-­‐ci sont nées à Saint Tropez, sur un yacht. Cerrone passe ses vacances en ville, y retrouve son ami Gérard de Villiers, qui lui parle de l’adaptation au cinéma des romans de sa série Brigade Mondaine. Et lui demande s’il veut bien en faire la musique. Cerrone, sur le moment, accepte. Et, homme de parole, ne se rétracte pas, même si, au fond, le boulot ne l’intéressait pas tant que ça. Il y met pourtant beaucoup de lui-­‐même – et pas mal d’inventivité : seul en studio, il compose au synthétiseur, utilise des bandes préexistantes avec des voix, des percussions et met au point un disque qui servira de bande sonore au premier film de la série. Deux autres suivront, sur le même principe de travail, avec une coloration plus tropicale pour le troisième, correspondant à l’ambiance du film. Cerrone, ensuite, refusera de faire la musique de l’adaptation de SAS, se sentant dégagé, au bout de trois disques, du contrat moral qui l’engageait avec De Villiers. Dommage pour le film, la musique l’aurait sans doute sauvé du naufrage… Don Ray Hyper culte, adoré dès sa sortie en 1978 par les Allemands et, depuis, par tout ce que l’Amérique et l’Europe comptent de producteurs novodisco, The Garden of Love, l’unique album de Don Ray est un classique oublié, le genre de disques que l’on emporte avec soi sur une île déserte, histoire de faire saliver ceux qui vous y accompagnent et n’en ont jamais entendu parler. Mais en tombent raides dingues à la première écoute. C’est que cet album, dû à Raymond « Don Ray » Donnez, est une perle rare. Son auteur a fait partie des Kongas, a joué sur les disques de Cerrone, notamment son premier, Love In C Minor, a été l’arrangeur de pas mal d’autres musiciens. Mais ne s’est jamais mis en avant. Jusqu’à ce que Cerrone lui produise cet unique album, via son label Malligator. Cerrone se souvient même que Don Ray, peu enclin à se mettre en lumière, a été poussé par sa femme qui l’a incité, pour une fois, à mettre son nom en avant. En 6 morceaux, l’album est l’un des plus notables des seventies disco et contient un classique indiscutable, le très luxuriant Got To Have Loving, beaucoup joué à l’époque dans les radios, même pop, ainsi que deux petits bijoux, au moins : Body & Soul et Standing in the rain. Bob Sinclar Après les années 70 et 80, la génération qui a suivi celle de Cerrone met à profit tout ce que Cerrone a inventé. Cela avait même débuté par Paul McCartney qui, pour un morceau des Wings, avait déjà utilisé des arrangements de Cerrone – avec son autorisation... Ensuite, dès les années 1990, ses disques sont samplés à outrance, notamment par des jeunes groupes de l’époque comme Daft Punk. La première fois qu’il s’en aperçoit, il s’agit d’un disque de Masters at Work qui reprenaient alors un rythme des Kongas. Puis, un jour, le fils de Cerrone lui dit, alors qu’il vit encore à Los Angeles, qu’un certain DJ parisien, Bob Sinclar, voudrait utiliser des samples de ses morceaux. Cerrone le laisse faire, en lui proposant une vraie collaboration. Le duo se met alors à faire de la musique ensemble. Le résultat ? un tube planétaire, puis une compilation mixée par Bob sinclar, reprenant les tubes de son aîné, rassemblés dans un album qui porte les deux noms. Et qui constitue l’une des plus importantes ventes de Cerrone : sa renaissance et son aura auprès de la génération portée par la French Touch doivent beaucoup à cette collaboration, moderne et décomplexée. Malligator La belle idée de Cerrone, sans doute due au fait que personne n’a voulu, à son époque, sortir ses compositions, trop longues, trop étranges, aura été de tout produire lui-­‐même, de garder le contrôle sur ce qu’il faisait, enregistrait, produisait. Cela a donné naissance à une vraie marque, Malligator dont le logo, un alligator, reprend le dessin qui ornait la pochette d’un album des Kongas. Cerrone en a profité pour réaliser les disques d’autres artistes proches : Don Ray, Revelacion, etc. tout en éditant ses propres disques. Malligator, au fond, c’est un esprit d’entreprise mixé avec une vision dancefloor. De quoi réussir dans les affaires tout en ayant un oeil fixé sur l’essentiel : faire danser. 

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