dossier de présentation

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dossier de présentation
présente
La nouvelle Citroën
Ballet automobile #2
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performance chorégraphique et musicale
pour une danseuse et une automobile
Danse : Anne Marion / Musique : Jean-Nicolas Mathieu
Mise en scène : Florent Kieffer / Régie : Jean-Marc Viret
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06 82 12 21 15
[email protected]
facebook.com/aeronef
www.compagnielaeronef.com
Avec pour point de départ le texte de Barthes,
qui en fit jadis une de ses Mythologies, La
nouvelle Citroën est une performance
chorégraphique de 50 minutes qui se propose
d’explorer les rapports entre une danseuse et
une épave automobile.
Inerte, obsolète, l’objet par sa seule présence
impose qu’on fasse cas de lui.
Evoluant dessous, dedans, dessus, un corps en
mouvement provoque le vieux monstre
endormi, réveille des images.
Dans l’ombre une guitare électrique aide le
public à les mettre en histoire.
Mais quelle histoire, au juste ?
C’est une histoire trop connue, la voiture et la
femme. La charge érotique est forte, le mythe
rôde tout prêt, tapis dans le sable de l’arène.
Comme de ce véhicule aboli, taureau ou totem,
la danse est là qui se joue d’eux.
note d’intention
Je crois que l’automobile est aujourd’hui
l’équivalent assez exact des grandes cathédrales
gothiques : je veux dire une grande création
d’époque, conçue passionnément par des
artistes inconnus, consommée dans son image,
sinon dans son usage, par un peuple entier qui
s’approprie en elle un objet parfaitement
magique.
Roland Barthes, Mythologies.
En faisant de la DS une de ses « Mythologies » – pureté de la ligne, perfection de l'objet,
sublimation de la conduite – Barthes l'a arrachée au temps.
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Le temps a passé.
Voiture épave, auto immobile : comme un oxymore.
Le titre de Barthes, la nouvelle Citroën : presque un sarcasme.
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L'objet commence à poindre sous l'image. Le réel se révèle dans son âpreté matérielle.
Voici la Déesse déchue par la rouille et par la mode : doublement périmée. A présent que
le temps a passé, que voyons-nous d'elle ? Le reflet de sa grandeur ou le tas de ferraille ?
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Ex-bulle d'air glissant sur la route comme sur un tapis, la voici sans moteur. Stagnante.
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Elle entre au musée, il reste d'elle sa masse. Ferait-elle œuvre ? Jadis industrielle et
utilitaire, la voici presque unique, étrange, insolite.
À ses côtés le corps féminin pavoise.
Autrefois promis au néant, il
demeure paradoxalement ce qu'il
est. Le mouvement, plus éphémère
encore que l’être, se transmet, se
répète. Lui qui ne fait que passer ne
vieillit pas, il se perpétue.
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Paradoxe du corps qui reste à côté
de l'objet qui passe. Paradoxe du
corps qui se meut à côté de ce qui
est censé le mouvoir. La nouvelle
Citroën # 2 raconte l’histoire de cette
petite guerre. Résistance,
effleurement, frottement, dedans et
dehors, dessus et dessous :
gommée par le temps, l'utilité de
l'objet ouvre la voie à d'autres
possibles. Rapport de force, de
proportion, jeu sur les courbes.
Rivalité illusoire.
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Le corps nu face au monstre de
métal, c'est la fragilité de l'individu
face au miracle de la civilisation, la
nôtre, qui ne le dépasse plus que
par la taille. La carcasse d'avion
tombée dans la jungle, l'épave
abandonnée où jouent les enfants.
la compagnie
L'aéronef est un collectif d’artistes qui a pour
objet de développer des projets d’expression
originaux. Au coeur de ce travail, la pratique de
la danse, toujours en lien avec d’autres formes
vivantes ou patrimoniales : l’image, l’écrit, la
musique.
La compagnie se veut un lieu de création ouvert
à l’extérieur, notamment par la diffusion de ses
productions dans des lieux non dédiés (friches,
usines, musées, galeries d’art), l’animation de
stages pluridisciplinaires, la pratique de bals
contemporains.
Florent Kieffer s’investit depuis une dizaine d’années dans différentes
disciplines artistiques, parmi lesquelles le théâtre et l’écriture. Il est l’auteur de
trois romans parus aux éditions « La Dragonne ». Si les mots restent sa matière
première, il signe avec La nouvelle Citroën sa première mise en scène, nourrie
de formes, de rencontres, de pratiques qui l’obligent à regarder ailleurs.
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De formation classique, Anne Marion pratique depuis l’enfance la danse sous
toutes ses formes, de la plus académique à la plus contemporaine, sans jamais
s’enfermer dans un genre ou un autre. En 2012, avec La nouvelle Citroën, sa
première création, elle fonde la compagnie L'Aéronef. Depuis, elle développe
dans la région des projets de création et de transmission en lien avec
différentes structures, et dans le désir constant de mêler les écritures, les lieux,
les personnes. Depuis 2013, elle est aussi engagée comme danseuse
interprète au sein de la compagnie Ormone, d'Aurore Gruel.
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Créateur inspiré et éclectique, Jean-Nicolas Mathieu a suivi des études
supérieures au Conservatoire de Nancy. Membre de Mon désert, il compose
les musiques originales de nombreux films et spectacles à partir de matériaux
aussi variés que des comptines, des bruits de la rue, des percussions
corporelles. Exploitant le potentiel musical d’une authentique DS, il a conçu
pour l’habillage sonore de La nouvelle Citroën un rock brut et sensuel, à la fois
lyrique et impulsif.
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Photographe, Jean-Marc Viret a fait tous les métiers, et vécu plusieurs vies en
une seule. De toutes ces aventures, le point commun est la rencontre humaine,
dont il se nourrit à satiété. La photographie est pour lui ce fil tendu entre les
personnes, les cultures, les époques. Ses expositions portent la trace de ses
échappées (D'ailleurs, Roumanie), son goût des lieux chargés d'histoire(s) (les
clés de la Rotonde), des mondes en mutation (Balkans, la brèche), des artistes
au travail (Betty Hans, Amélie Armao, festival de musiques du monde
d'Angoulême) genèse du projet
En 2012, La nouvelle Citroën # 1, premier « ballet automobile » et acte de
naissance de l’Aéronef, provoquait la rencontre entre une authentique DS et un
corps de femme qui danse. Jouée dans différents sites (usine, friches, parking,
festival de rue, théâtre de la Rotonde, Dîners insolites), cette performance
mettait en relation une danseuse, deux musiciens et une DS, avec une vidéo
rétro-projetée sur grand écran. Le texte de Barthes, lu intégralement pendant
le spectacle, était à la fois le fil conducteur et la matrice du projet : explorer la
mythologie de l’objet en convoquant toutes les images, conscientes ou
inconscientes, attachées à sa coque.
L’idée de concevoir un deuxième volet était présente dès l’origine du projet.
L’automobile est en effet à la charnière de notre temps : c’est elle qui a façonné
le monde dans lequel nous vivons, c’est elle aussi qui en menace les équilibres
écologiques et économiques. Derrière l’image de la voiture vendue et
consommée, derrière l’« objet magique tombé du ciel », il nous importait de
considérer ce qu’il en reste cinquante ans après : explorer la carcasse, la rouille
et la poussière, la masse inerte, le squelette de métal en but au temps et à la
volatilité des désirs. En février 2015, à l’occasion d’une résidence dans une
galerie d’art, La Lune en Parachute, nous créons donc La nouvelle Citroën # 2.
Le symbole est fort : alors que l’automobile entre au musée, entourée des
oeuvres du photographe Louis Jammes, elle a perdu toute fonction motrice.
C’est un monstre de métal stagnant, une épopée au rebut, et le corps qui
danse à ses côté évoque et convoque soudain d’autres fantômes.
Conditions techniques
La nouvelle Citroën#2 s’adapte à tous lieux intérieurs ou extérieurs
susceptibles d’accueillir une Citroën DS (Longueur : 4800 mm, Largeur :
1790 mm, Hauteur : 1470 mm, Poids : 900 kg).
Elle peut accueillir des spectateurs en situation frontale ou demi-circulaire, de