Christopher Slaski « L`existence même de ce film a

Transcription

Christopher Slaski « L`existence même de ce film a
Christopher Slaski « L’existence même de ce film a été
le résultat de la passion, la persévérance et la
détermination de ses « créateurs » »
Considéré comme le disciple du Maestro Ennio Morricone, Christopher Slaski, 35 ans, compositeur
grandissant enregistre ses œuvres musicales entre Londres, Madrid et Paris. Il remporte le prix du
« Meilleur Jeune Compositeur Européen » en 2009 au « World Soundtrack Awards » à Ghent. Il a
travaillé avec Kevin Spacey pour qui il a composé la musique du film « Beyond the Sea ».Il a aussi
participé à la composition de musiques de stars pop tel que Dannie Minogue et de campagnes
publicitaires comme Mercedes et Marks & Spencer.
Entre deux voyages, Slaski accepte volontiers de partager avec nous son vécu lors de sa
composition pour Rue Huvelin.
Huvelin : Christopher Slaski, vous êtes l’un des compositeurs les plus prometteurs dans le monde,
pourquoi avez-vous accepté de composer pour un film libanais ?
Slaski : Merci. Ce n’est pas tous les jours qu’une opportunité de travailler sur un film comme Rue
Huvelin s’offre à vous. L’existence même de ce film a été le résultat de la passion, la persévérance
et la détermination de ses « créateurs ». Ce sont ces qualités majeures qui en on fait un projet
irrésistible.
Huvelin : Maroun Nassar, le scénariste producteur, a longtemps insisté pour vous avoir parmi
nous, étant convaincu que votre approche « Morriconéenne » ajouterait une intensité remarquable
aux scènes dramatiques. Qui est pour vous le Maestro Ennio Morricone ? Comment votre
splendide composition du thème principal a-t-elle renforcé l’ambiance des séquences du film ?
Slaski : J’ai toujours apprécié la musique d’Ennio Morricone. Cet amalgame entre une
connaissance technique remarquable, une orchestration hautement personnelle et un don
extraordinaire de la mélodie est imbattable par les compositeurs des musiques de films actuels.
Quant à ma composition pour Rue Huvelin, j’ai joué sur la nostalgie, le désir, l’espoir et l’honneur
retracés par le film.
Huvelin : Quelle est le point de différence principal entre Rue Huvelin et les autres films sur
lesquels vous avez travaillé ? Croyez-vous que le sujet traité dans ce long métrage pourrait-il
attirer le public européen ?
Slaski : Chaque film est unique en sa personnalité propre et ses besoins musicaux. Rue Huvelin
était très spécial pour moi étant donné que c’était la première fois que je composais pour un film
relatant des faits réels des temps modernes. Plusieurs scènes du film sont effectivement en
harmonie avec les derniers changements dans le monde ; c’est pour cette raison que j’y vois un
intérêt particulier et une certaine responsabilité. Rue Huvelin pourrait donc être un pole d’attraction
intéressant pour l’audience européenne.
Huvelin : Quelle a été l’inspiration majeure de Christopher Slaski pour composer la bonne
musique?
Slaski : Je suis directement inspiré par l’ambiance et le rythme des images du film et rarement par
le script. La vision du réalisateur et/ou producteur est aussi vitale, je devrais être en mesure de me
mettre émotionnellement et psychologiquement à leur place afin d’arriver à leurs fins.
Huvelin : Vous avez travaillé avec les très talentueux “Quay Brothers”; pouvez-vous décrire
l’essence de cette expérience ? Parlez nous de vos ambitions dans la composition de musiques de
films.
Slaski : Une expérience fascinante pour laquelle j’étais chanceux d’avoir été choisi, étant donné
leur expérience passée avec les compositeurs les plus renommés dans le monde. Mon ambition a
toujours été celle de travailler sur des films provocateurs et stimulants de nationalités différentes,
avec des réalisateurs qui apprécient le rôle de la musique au cinéma.
Huvelin : Mise à part la musique, quelles sont vos activités et autres passions ? Quels sont vos
films préférés ?
Slaski : À part la musique et tout ce qui en découle, j’aime beaucoup le théâtre, la lecture, le ski, le
tennis, les voyages ou juste m’installer dans un coin de café et regarder le monde avancer – c’est
comme ça que je compose la plupart du temps ! Même si je suis dans le domaine, c’est toujours
un plaisir pour moi d’aller au cinéma. Mon film favori est Cinema Paradiso de Giuseppe Tornatore,
le réalisateur italien, dont la célèbre composition d’Ennio Morricone a été la source de ma passion
pour les musiques de films.
Huvelin : Nous savons que votre père a travaillé sur des projets au Liban. Projetez-vous de visiter
le pays prochainement ?
Slaski : Mon père était architecte à Londres dans les années ’70, il a conçu un hôpital à Beyrouth,
celui des Maladies Mentales et Nerveuses à Achrafiyé. Il m’a souvent parlé de la beauté du Liban
et de Beyrouth comme étant le « Paris » du Moyen Orient. En fait à Londres, je mange
fréquemment dans des restaurants libanais dont j’adore la cuisine. Etant donné que j’aime
cuisiner, j’ai même essayé de faire moi-même la fameuse sauce à l’ail chez moi – mais c’était un
désastre total, c’était le bordel dans ma cuisine ! J’aimerais beaucoup visiter le Liban un jour en
espérant apprendre pendant mon séjour la recette exacte de cette sauce à l’ail !