1. Backup – vers une solution idéale ? 2. Le
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1. Backup – vers une solution idéale ? 2. Le
1. Backup – vers une solution idéale ? Pour un utilisateur de PC à la maison, souvent la sauvegarde des données (et encore moins des programmes) semble une nécessité. Combien ont perdu documents, photos, licenses par (souvent) une erreur de manipulation, une installation douteuse ou un disque dur en panne ? Pour ma part, ce risque a été assez bien circoncis en copiant les données sur des bandes, puis vu leur lenteur et surtout leur capacité, sur un hard disk drive (HDD) supplémentaire avec le programme NTBACKUP. Mépris de M$, il n’est d’ailleurs plus livré en standard avec XP Home... A la recherche d’une meilleure solution, j’ai testé pour vous la proposition de Netgear, avec la configuration suivante : - Boitier Netgear SC101 à 148.- Deux HDD Maxtor de 232 Gb à 120.- (pour une utilisation en miroir) Le total devient donc 488.-. Les HDD se commandent séparément, puisque le boîtier peut recevoir des unités de capacités différentes. Le montage est facile : les HDD se glissent dans leurs logement, il ne reste qu’à connecter les alimentations et les nappes IDE. Les seules configurations possibles sont sur les HDD eux-mêmes : ne rien toucher, puisque déjà jumperisé en mode « cable select ». Un bloc d’alimentation est à connecter au secteur et le câble réseau sur le LAN. Les seules indications sont 3 LEDs qui affichent l’activité des disques, un statut, l’activité réseau. Si les HDD ne sont pas utilisés, ils sont arrêtés pour économiser leur durée de vie, ainsi que l’énergie électrique. Ensuite, on passe le CD d’accompagnement dans les PC du réseau pour installer les softs et les drivers. Le SC101 est reconnu par l’application dédiée qui me demande (dans l’ordre): de mettre à jour la version, la taille et le nom de la partition, si je veux la miroiter, si je la partage et si je la protège par mot de passe. Là commencent mes ennuis : rien à faire, à chaque essais, impossible de monter l’unité sur le PC après le formatage ! 2. Le problème du DHCP Consultation des LEDs et leur clignotement, de la doc spartiate, puis des forums... Je conclus à un problème de DHCP (Dynamic Host Configuration Protocole). Il faut savoir que ce boîtier n’a pas d’adresse réseau par défaut, et que tout se passe par le DHCP qui doit lui délivrer adresse IP et le masque réseau. Essais avec les autres PCs de la maison désactivés du LAN (malgré les protestations des utilisateurs) : je ne peux que formater une partition, mais non la miroiter ! Par ping, je vois bien que le produit Netgear utilise plus de deux adresses... Et malheureusement mon MODEM ADSL Zyxel ne délivre que 4 adresses en tout. J’ai bien essayé de tricher et manipuler la config, au risque de ne plus pouvoir communiquer sur le net... Rien à faire. La hotline de Netgear (dont les pages WEB ont passé du français pour inscrire le produit à l’anglais pour le support) me demande plein de précisions, puis me répond - en allemand - qu’il faut un DHCP généreux. Avec 20 adresses, ça devrait aller... En attendant, ma solution de backup reste en rade et ma femme me demande si je joue toujours avec mon grille-pain ? (Vous aviez remarqué son allure ?) 3. Etendre le DHCP Un coup de Google me montre que aucun de mes PC n’est équipé pour servir des adresses : il faut W2000 Pro, ou W2003 serveur. Et que c’est bien compliqué... Il faut notamment définir une adresse fixe pour le serveur DHCP. Par contre, une recherche plus fine me montre que des logiciels permettent de transformer un PC Window en serveur DHCP. La solution de Weird avec son « DHCP Turbo » est gratuite... jusqu’à 5 adresses. Facile à mettre en œuvre (en utilisant tout par défaut !), il permet au boîtier Netgear de consommer les adresses qui lui font tant défaut. On peut paramétrer la plage IP à servir, je l’ai fixée à partir de 192.168.1.11. Ce programme peut être également lancé en service Windows, et la console de réglage permet à travers le réseau d’en administrer d’autres serveurs, sur une autre machine. L’accès aux réglages peut être protégé par mot de passe. Par défaut, la machine courante est « localhost ». On voit sur la capture d’écran un PC Amilo, qui n’est autre que mon portable, également équipé de DHCP Turbo. Un coup d’œil à la database montre la gourmandise de Netgear en adresses IP ! Probablement que l’OS est un Linux embarqué, vu la dénomination de « root » pour les disques physiques. Chaque partition formatée demande une adresse de plus, voir deux si elle est miroitée. Sur la copie d’écran, il y a une partition non-miroitée et une nouvelle qui l’est. Visiblement l’OS n’est pas délicats avec le nommage : manquant d’imagination, j’ai nommé chacune de ces partitions « datas ». Il reste un petit problème : le PC a toujours son masque à 255.255.255.248, soit sur 8 adresses ! L’application Netgear, limitée par le masque du PC, ne voit donc toujours pas son matériel, sauf si je configure les paramètres réseau à la main, mettant un masque assez large. Les autres PC, reconnectés depuis, ne peuvent non plus « mapper » le Netgear, à cause du masque fourni en DHCP. En effet, si le DHCP du MODEM Zyxel n’est pas activé, comment faire pour que les PCs puissent se connecter sur le WEB ? La solution de réserver une adresse fixe pour un seul PC principal ne fonctionne pas. En effet, ce bougre de Zyxel attribue cette adresse fixée ... au prochain qui la demande, avec un conflit d’adresse à la clef. Je passe sur le nombre d’essais (et d’échecs égaux à n-1...) pour ne signaler que la seule façon trouvée pour m’en tirer. Pour un réseau de trois PC, on peut parfaitement fixer les adresses « à la main ». Il reste un problème à régler : si le Zyxel n’est pas configuré en serveur DHCP, il ne sert plus de relais DNS – du moins, c’est ma constatation après moult essais. Il suffit que les paramètres IP des machines soient complétés en indiquant les DNS de l’opérateur (dans mon cas, Bluewin). De par ces essais, voici le moyen d’économiser deux heures de frustration : j’ai appris : que le MODEM doit être redémarré pour activer sa configuration qu’il faut arrêter le pare-feu Windows... 4. Copie de fichiers Lorsque le réseau fonctionne correctement, que Netgear a obtenu ses adresses en DHCP (remarquez au passage que cette simplification de configuration m’oblige à reconfigurer un MODEM et 3 PCs...), on peut commencer à y mettre des fichiers. Après avoir, bien sûr, mappé ce device bizarre sur une lettre d’unité. Le système de fichier est inconnu au bataillon : DATAPLOW_ZFS. Inutile de vouloir l’atteindre par ftp ou que sais-je, il faut le driver ad-hoc. Il est ensuite considéré comme un disque SCSI par le système. Une application est offerte dans le package. Elle permet de synchroniser une unité/répertoire avec sa copie. En la lançant, j’ai pu constater que Netgear charge pas mal le réseau de 100 MB/s : le taux affiché par le gestionnaire des tâches de Windows XP est de l’ordre de 50%, alors que le surf via l’ADSL ne le charge que de quelques misérables pourcents. 5. Miroir, joli miroir... Afin de vérifier comment se comporte le Netgear SC101, j’ai fait pour vous le test suivant : je lance la copie d’un gros fichier de 4,9 Go. Pendant l’opération, je procède aux mesures de débit, puis je tire la fiche d’alimentation du disque de droite. Aussitôt, la copie est suspendue... après environ 70 secondes, un popup annonce : « broken mirror ». La LED du boîtier clignote avec le rythme 2 rapide, un espace, ce qui signifie : HDD droite en panne. Puis la copie du fichier continue jusqu’à son terme sur le disque restant. Il est à noter que sa taille affichée sur l’unité Netgear est mise à jour régulièrement, au fur et à mesure de la progression ; usuellement, le fichier reste à 0 byte jusqu’à ce que la copie soit complète, et c’est à ce moment seulement que la taille et la date sont mis à jour. La surprise n’est pas tant la diminution de la charge réseau, qui, dans ce cas passe de 50% à 40%, mais bien du débit qui augmente de 2,6 Mo/s à 4,6 Mo/s ! J’en déduite que le « miroitage » est fait par le driver du PC, qui parallélise l’information, et non pas dans le boîtier lui-même ! Les données sont envoyées à double, ce qui ralentit le débit. La restauration a été moins brillante. En effet, j’ai mal interprété le menu du disk manager (manage broken mirror), et cassé le miroir. Au final, je n’avais plus de données... Le manager s’est révélé incapable de me permettre de reformater la (les) partitions. En désespoir de cause, je lance l’utilitaire Netgear en ligne de commande permettant de bricoler les partitions, UT.EXE. En suivant la doc du site, j’ai pu séparer le miroir et re-atteindre la partie OK ; mais toutefois sans pouvoir supprimer aucune des deux partitions. L’une est affichée utilisée à 100%, l’autre à 0%. Finalement, je me suis résolu à démonter chaque HDD, les connecter directement sur le PC, et à les attaquer avec FDISK de DOS 7. Là, curieusement, aucune partition n’apparaît, et FDISK affiche libre à 100%... Pour être sûr d’écraser quelque chose, j’ai lancé la création d’une petite partition DOS de 200 Mb. Retour au disk manager, qui lui ne voit aucune partition DOS, mais me permet de tout recréer avec succès. Ouf ! 6. Conclusion Le boîtier Netgear est une solution bon marché, tentante pour poser sur son réseau domestique des unités de masse partageables (avec mot de passe), mais elle souffre de faiblesses, et de quelques ennuis de conception. On citera : La consommation excessive d’adresses IP L’absence de paramétrage L’usage de la bande passante réseau en mode miroir Des outils présentant des lacunes dans le traitement des partitions Lacunes pour restaurer ses données Le mappage rigide sur une lettre de lecteur A ce sujet, il faut savoir que chaque PC du réseau doit être équipé de drivers Netgear pour atteindre le lecteur. Sinon, seul ping peut vous prouver qu’il existe... Bien entendu, le gros point positif est l’usage de données correctement miroitées, ce qui offre une sécurité intéressante pour l’usage domestique. Le prix du boîtier est intéressant ; l’utilisateur a le choix des HDD qu’il veut bien monter. Yves Masur (12/06)