Deux fois moins de jeunes inscrits au chômage
Transcription
Deux fois moins de jeunes inscrits au chômage
Genève 21 Formation Deux fois moins de jeunes inscrits au chômage Le dispositif CAP Formations a suivi 2500 jeunes pour les aider à trouver une formation ou un emploi. Hier, l’Etat a présenté son bilan Aurélie Toninato A Genève, plus de 10% des jeunes âgés de 15 à 25 ans sortent du système scolaire sans certification. Pour les aider à reprendre une formation, trouver un emploi, éviter de dépérir à la case chômage, les structures ne manquent pas. Depuis 2013, un dispositif étatique centralise ces offres, les coordonne et propose un suivi personnalisé aux jeunes en rupture: CAP Formations. Après deux ans d’existence, l’Etat a présenté hier le bilan positif de ce service. 70% de retour en formation CAP Formations a été créé par le Département de l’instruction publique (DIP) et le Département de l’emploi, des affaires sociales et de la santé (DEAS). Ce «guichet unique» réunit l’Office cantonal de l’emploi, l’Office pour l’orientation, la formation professionnelle et continue ainsi que l’Hospice général. Il repose sur une équipe interdisciplinaire (assistants sociaux, psychologues, enseignants, etc.) et offre une prise en charge individualisée grâce à des mesures d’orientation, d’appui scolaire, médico-sociales ou encore des stages. Depuis 2013, 2500 jeunes ont été pris en charge, ou le sont encore, par CAP Formations. Leur profil? La plupart sont majeurs, viennent de l’Ecole de culture générale (ECG) et des filières professionnelles et avaient interrompu leur formation depuis moins d’un an. Ils ont bénéficié d’un accompagnement de dix mois et demi en moyenne. 70% sont retournés en formation, dont 52% en apprentissage et 16% en emploi. Enfin, 14% de ces jeunes ont décidé de sortir du dispositif sans avoir de solution. Peu d’inscrits au chômage Autre chiffre intéressant: les de- Anne Emery-Torracinta, en charge du DIP, et Mauro Poggia, en charge du DEAS. G.CABRERA/S. IUNCKER-GOMEZ 62% des bénéficiaires sont majeurs Créée en 2013, la structure de CAP Formations regroupe une vingtaine de postes. Le dispositif a déjà suivi près de 2500 jeunes en rupture de formation (dont environ 62% sont majeurs). 74% d’entre eux viennent de l’Ecole de culture générale et des filières professionnelles. Pour l’année scolaire 2014-2015, 1842 jeunes ont été pris en charge. La majorité d’entre eux était en rupture scolaire depuis mandes d’inscription au chômage des 15 à 25 ans ont diminué de moitié. «Avant, pour bénéficier de certaines prestations qui favorisent l’insertion dans le monde du travail, les jeunes étaient obligés de s’inscrire au chômage, explique Magali Ginet, directrice de CAP Formations. Grâce à notre dispositif, nous pouvons désormais leur proposer d’autres mesures et un encadrement par des professionnels qui ne nécessitent pas toujours de passer par le chômage.» Plusieurs raisons ont poussé le Conseil d’Etat à empoigner cette un à trois mois. Certains jeunes – environ 400 – n’ont en revanche pas pu être intégrés dans le dispositif CAP Formations, essentiellement parce que la prise de contact s’est avérée impossible (avec 57% d’entre eux), parce qu’une autre institution se chargeait de leur accompagnement ou parce que ces jeunes ne souhaitaient pas bénéficier du service proposé. A.T. problématique des jeunes en rupture: son programme de législature – il prévoit de renforcer la formation et de viser une certification pour chaque jeune –, la nouvelle obligation constitutionnelle de formation obligatoire jusqu’à 18 ans – qui entrera en vigueur en 2018 – et enfin une volonté nationale d’atteindre 95% de certification pour les 15 à 25 ans – Genève avoisine les 90%. Ensuite, il y a ce constat: «Beaucoup trop de jeunes, entre 10% et 15%, sortent du système scolaire sans certification, rapporte Anne Emery-Torracinta, en charge du DIP. Or, ne pas avoir de diplôme du secondaire II (ndlr: certificat de maturité, certificat fédéral de capacité, entre autres) multiplie par quatre le risque de se retrouver au chômage. La qualification professionnelle représente la meilleure garantie contre cette issue et l’exclusion sociale.» Mauro Poggia, en charge du DEAS, ajoute: «Des jeunes entrent à l’aide sociale à 25 ans et certains y restent quarante ans…» Agir en amont et en aval L’action de l’Etat se concentre d’une part en amont de la rupture scolaire, pour éviter les décrochages. «Cela passe notamment par un renforcement du soutien à l’apprentissage de la lecture au primaire et par une amélioration de la transition professionnelle après le Cycle», indique la cheffe du DIP. D’autre part, l’Etat agit en aval, une fois que le jeune a décroché, avec CAP Formations. «Désormais, les professionnels de la santé, du social et de la formation travaillent dans la complémentarité. Cela permet de poser un diagnostic plus précis sur la problématique d’un jeune et de mieux l’orienter», conclut Mauro Poggia. Les huit pieux de l’amarr@GE font débat lacustre Vues du pont de la Machine, ces balises rouges ont belle allure. Elles rappellent les bains du bicentenaire Ils vont par quatre dans un double alignement parfait. Huit pieux au garde-à-vous sur deux rangs. En cherchant le détail qui fait la différence dans l’image ci-contre, prise un jour avant l’arrivée de la neige, on observe que les mouettes se sont mises au diapason de cette discipline géométrique: une seule par perchoir improvisé. Rigolo. Rouge, le perchoir, comme un tronc de Playmobil sans tête. Petit rappel du bassin lacustre que l’on a vu flotter à cet endroit pendant deux saisons de baignade aux couleurs de la «Nati». Son démontage remonte à la première quinzaine de décembre. Les 3000 cubes en plastique qui composaient le bassin en forme de croix suisse ont été acheminés sur le quai du Contrôle qualité Les pieux alignés sur l’eau devront disparaître. Dommage. L.GUIRAUD Mont-Blanc, nettoyés un à un au jet à pression, avant d’être stockés pour l’hiver en différents endroits de la campagne genevoise. Ils repartiront à la location, sur d’autres plans d’eau helvétiques, avec le retour des beaux jours. «Des gens sont intéressés dans le canton du Tessin», précise Laurent Bertossa, directeur de la société Econautic, spécialisée dans les pontons modulaires et les aménagements aquatiques. Pour les pieux, c’est plus compliqué. Ces mâts de chapiteau éphémère en version suba- quatique ont été fichés par battage dans le lit du Rhône, plantés à la sonnette dans le limon à une profondeur de quatre à huit mètres. Les extraire relève d’une science qui n’est pas exacte: celle des travaux lacustres. Fenêtre météo favorable, collaboration avec les Services industriels chargés de «fermer le lac», utilisation d’une barge avec grue et vibrateur industriel. Ce chantier-là ne s’ouvrira pas avant mars-avril. Durée estimée? Cela peut prendre de quelques heures à plusieurs jours par pieu. Le coût de l’extraction complète, figurant dans le budget initial du consortium l’amarr@GE, se monte à 200 000 francs. Couper à ras au chalumeau et laisser le reliquat dans le sol coûterait moins cher et irait plus vite. Ce n’est pas, pour l’heure, le choix de la Direction générale de l’eau (DGEau). Chantier à suivre. Thierry Mertenat Les heures sup des HUG intéressent le parlement Actuellement, les médecins assument régulièrement plus des 50 heures hebdomadaires prévues par la loi. Les journées de 12, voire de 14 heures, sans pause, ne sont pas rares. Loin de considérer que les médecins d’aujourd’hui n’ont qu’à endurer ce que leurs aînés ont subi hier, Bertrand Buchs tire la sonnette d’alarme: «On peut faire des bêtises quand on est trop fatigué. Or les services qui cumulent les heures supplémentaires sont les plus exposés aux risques: les Urgences et les soins intensifs.» Pour le député, il faut donc «absolument appliquer les 50 heures». Il ajoute que ce temps suffit amplement pour assurer une bonne formation. La Commission de contrôle de gestion du Grand Conseil enquête sur les conditions de travail à l’Hôpital et veut auditionner Bertrand Levrat Le parlement s’intéresse aux conditions de travail aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). Munie d’un rapport du Service de l’audit interne de l’Etat, la Commission de contrôle de gestion du Grand Conseil veut en savoir plus sur les heures supplémentaires. Porte-parole des HUG, Nicolas de Saussure indique que ce rapport confidentiel ne traite pas spécifiquement des heures supplémentaires mais s’intéresse aux ressources humaines de manière plus large: recrutement, gestion du temps, absences et évaluation. Rendu dans le courant de l’année 2015, ce rapport s’ajoute à l’enquête menée l’été dernier au sein des HUG par l’Office cantonal de l’inspection et des relations du travail, qui a mis au jour plusieurs infractions à la loi dans l’ensemble des neuf services contrôlés (lire notre édition du 13 janvier). Le député Bertrand Buchs indique que la Commission de contrôle de gestion du Grand Conseil, dont il est membre, entendra le directeur général des HUG, Bertrand Levrat, dans les semaines qui viennent pour «lui demander comment les contrôles sont faits et si la loi sera appliquée ou non». Médecin, cet ancien des HUG souligne que la semaine de 50 heures n’a jamais été respectée et estime qu’il faut se battre en ce sens. «De mon temps, on travaillait le jour, la nuit puis le lendemain. Lorsqu’on demandait congé après une nuit de travail, on passait pour des fainéants! Mais on l’a obtenu.» Bertrand Buchs Médecin et député au Grand Conseil Pour Christophe Fehlmann, qui préside l’Association des médecins d’institution de Genève, «c’est une excellente chose que le Grand Conseil s’intéresse à la question». Que peut-il en attendre? «Qu’il donne l’argent demandé par les HUG afin d’appliquer la loi. Mais il faut surtout répartir les charges et réadapter le travail.» Il donne un exemple: «La saisie des rapports de radiologie fut un temps sous-traitée à des étudiants au Maroc. La chose fit scandale (ndlr: en 2012. Les HUG avaient alors déclaré qu’ils trouveraient des secrétaires ou des étudiants en Suisse). Mais désormais, ce sont les médecins des HUG qui doivent taper plus de 80% des rapports.» Sophie Davaris Rue de la Servette Cocaïne La Fondation Dutoit renonce au Tribunal fédéral 18 Le Conseil de la Fondation Jean Dutoit, qui gère et construit des habitations bon marché, s’est réuni mercredi. Il a été décidé de ne pas recourir auprès du Tribunal fédéral concernant son immeuble du 37, rue de la Servette. La justice avait donné raison pour la deuxième fois, en début d’année, à la Ville, qui s’opposait à sa démolition-reconstruction. Le projet visait à reconstruire des logements plus spacieux. Mais le jugement a confirmé que l’immeuble est digne de protection au sens de la loi Blondel sur les ensembles du XIXe et du début du XXe siècle. A.VA. Un homme a été interpellé mercredi par la police en possession de 18 boulettes de cocaïne cachées dans ses sous-vêtements. Né en 1986, originaire de Guinée et sans domicile connu, il a été appréhendé pour infraction à la Loi sur les stupéfiants et à la Loi sur les étrangers. Le trentenaire a été repéré par des policiers vers 13 heures, alors qu’il semblait s’adonner au trafic de stupéfiant à un arrêt de tram sur la route de Meyrin. Lors de la fouille au poste, la drogue a été découverte, de même que trois téléphones portables. Il a reconnu se livrer au trafic de stupéfiant. E.BY Gypaète barbu NATACHA ROSSEL Tribune de Genève | Vendredi 15 janvier 2016 Prénommé «Schils» le gypaète barbu né en 2014 au Zoo de La Garenne, à Le Vaud, puis lâché dans le canton de Saint-Gall, poursuit ses pérégrinations. L’oiseau est équipé d’un émetteur, ce qui permet de ne pas perdre sa trace. Le rapace s’est fait un ami, un jeune mâle. Mais les deux compères se sont bagarrés. «Comme les jeunes gypaètes n’ont pas encore de territoire à défendre, ces disputes se déroulent sur un mode plutôt ludique», nous apprend le site de la Fondation Pro Gypaète. N.R. Haute-Savoie Appel à la prudence en montagne Le préfet de Haute-Savoie invite les adeptes de la montagne à ne pas skier en hors-piste, ce week-end, sans se renseigner au préalable auprès des professionnels, et à se doter de l’équipement indispensable (pelle, sonde, détecteur de victimes d’avalanches). «Les cumuls importants de neige tombée sur les massifs de la Haute-Savoie sont particulièrement propices aux déclenchements d’avalanches», rappelle un communiqué. Le manteau neigeux repose sur une sous-couche fragile et peu consolidée. Le risque est particulièrement fort au-dessus de 2300 mètres. E.BY