Alfa Romeo
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Alfa Romeo
Encyclopédie Alfa Romeo la marque dans l’histoire Automobile, créée en 1909 par Ugo Stella. La société Anonima Lombardo Fabbrica Automobili (ALFA) est fondée, à Milan, en 1909, par Ugo Stella. Celui-ci, ancien administrateur de la Societa Italiana Automobili Darracq, fondée à Rome en 1906, représente les intérêts de plusieurs industriels lombards désireux de s’affranchir des voitures françaises d’Alexandre Darracq alors fabriquées par la société, pour lancer une gamme entièrement nouvelle de voitures italiennes. On doit à l’ingénieur Guiseppe Merosi le premier modèle de la marque, la Torpedo 24 HP qui arbore, en 1911, la croix rouge sur champ blanc de la ville de Milan Par Jean Watin-Augouard Historien des marques, rédacteur en chef de la «Revue des Marques». et, sur fond bleu clair, le serpent des Visconti, seigneurs de la capitale lombarde depuis 1295. En 1915, l’industriel Nicola Romeo acquiert l’usine milanaise et la destine à la fabrication de matériel de guerre. Les modèles prendront le nom Alfa Romeo après la Première Guerre mondiale. Le logo aux deux symboles de Milan porte alors les mots Alfa Romeo, Milano. En 1920, Alfa Romeo engage comme pilote essayeur Enzo Ferrari, qui prendra la direction du département course lors de la nationalisation de la société, en 1933. Il la quittera en 1938, dix ans après la démission de Nicola Romeo de la présidence de sa société. Au palmarès de la marque, plus de cent Grands Prix dont quatorze Vingt-Quatre Heures du Mans, remportés sur la célèbre Alfetta par des pilotes, tel Juan Manuel Fangio, devenus des héros. En 1951, la société, passée sous le contrôle de Finmeccanica (IRI), abandonne la compétition sportive pour la voiture de série. Au nombre des succès de l’après-guerre, la Giulietta (1955), la Giulia, la Spider, la Montréal et l’Alfasud (sud pour l’usine construite, en 1972, à Pomigliano, près de Naples). Aux mains du groupe Fiat depuis 1987, la marque perd quelque peu de son aura et laisse les « alfistes » perplexes. En France, on dénombrait 32 000 acheteurs en 1984, à peine 8 000 en 1996 ! Jusqu’au lancement, en 1997, de la berline 156 au profil de coupé, qui renoue avec la tradition esthétique et sportive d’Alfa Romeo, élue voiture de l’année en 1998, suivie, cette année-là, de la berline haut de gamme 166. « Si elle montre des signes de grande nervosité, c’est normal », prévient la publicité. En 2000, la marque inaugure un nouveau modèle, le Sportwagon, break coupé sportif. Pour séduire les femmes, la marque leur propose, lors du lancement de l’Alpha 147, un sac contenant un rouge à lèvres et un vernis à ongles du rouge original de l’Alpha Tipo 159 des années cinquante. Côté communication, l’agence Red Cell met en scène Catherine Zeta Jones qui affirme : « Je ne porte pas de bijoux. Je les conduis ». Le V s’encastre toujours dans le pare-chocs avant. Avec l’Alfa GT, proposée en 2004, et la 159, commercialisée en 2005, les stylistes d’Alfa Roméo se sont inspirés de la grande époque de la marque, celle de la 1900 SS et de la Giulietta. Ce nouveau coupé Grand Tourisme réunit le patrimoine du constructeur tant sur le plan de la motorisation que sur celui des lignes, élégance italienne éternelle. Preuve que le trèfle à quatre feuilles, emblème de la marque, porte toujours chance. 1