ET AVANT DE TERMINER… Histoires brèves des autres services

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ET AVANT DE TERMINER… Histoires brèves des autres services
ET AVANT DE TERMINER…
par Jean-Jacques Haxhe (1930 – professeur émérite 1996)
Histoires brèves des autres services
Arrivé au terme de ce recueil de mémoires, le lecteur peut, à juste titre, se
poser des questions concernant les services qui n’ont pas été mentionnés. La
raison en est simple : je n'ai pu trouver un professeur émérite capable ou
désireux d'en raconter l’histoire de manière suffisamment exhaustive pour
couvrir l’ensemble des 50 dernières années. Dans certains cas, le chef de service
est décédé, parfois prématurément. Dans d'autres cas, le parcours suivi par les
responsables de ces services a été ou bien relativement bref, ou tourmenté, ou
encore, interrompu par certaines circonstances.
Au mieux de mes souvenirs, j'ai voulu au moins dire quelques mots de ces
services « orphelins ». Comme j'ai eu le bonheur, depuis le début de mes études
en 1949, de vivre de près toute l’histoire de la médecine clinique à l’UCL
pendant la totalité du demi-siècle que couvre cet ouvrage, j'ai tenté, fût-ce de
façon très schématique et fragmentaire, de baliser, par quelques noms et
quelques dates, l'histoire de ces services « sans auteur ».
L’anatomie pathologique. Ce service existait de longue date, d’abord
sous l’autorité du Pr J. Maisin (voir annexe 1) qui en avait délégué la
responsabilité au Pr Eugène Picard. Au moment de l’éméritat du Pr J. Maisin en
1964, l’enseignement fut confié officiellement au Pr E. Picard (1900 - émérite
1970 -.† 1991) et au Dr Jean-Marie Brucher (1929 - émérite 1995), spécialiste
en neuropathologie, alors membre de l’équipe de neurologie, en collaboration
avec les Drs Paul Maldague (1929 - émérite 1993 - † 1996) et Fernand
Meersseman (1923 - émérite 1988) (voir annexe 2). Entre-temps, en effet, avec
l’appui du Pr J.P. Hoet, ce dernier avait créé une unité d’anatomie pathologique
et d’autopsie à l’hôpital Saint-Pierre, tandis que le Dr P. Maldague, d’abord en
radiobiologie dans le sillage du service du Pr. J. Maisin, avait développé une
entité plus particulièrement orientée vers la recherche et l’enseignement à la
clinique Saint-Raphaël.
Dans le cadre de la restructuration des services médicaux en 1973 (annexe 4)
le Pr F. Meersseman fut nommé chef de service, rejoint en 1974 par le Dr
Jules Haot (1934), originaire de l’Université de Liège (1958), collaborateur
particulièrement compétent pour les examens des affections du tube digestif. En
1978, tandis que le Pr F. Meersseman s’orienta à temps plein vers la médecine
légale et qu’il ouvrit des portes aux expertises médico-légales, le service fut
confié au Pr Claude Fievez (1926 - émérite 1991), initiateur depuis de
nombreuses années de ce qui est aujourd’hui l’Institut de Pathologie et de
Génétique à Loverval. Au cours des dernières années avant l’éméritat de ce
dernier, le Pr J. Haot, chef de service associé, fut la cheville ouvrière du service.
Le Pr Jacques Rahier (1946) ayant été nommé chef de service en 1991, le Pr J.
Haot quitta les cliniques en juin 1993 pour occuper le poste de chef de service à
l’hôpital Erasme (ULB). De son côté, le Dr Frédéric Bonbled (1952), élève du
Pr F. Meerseman, a poursuivi ses activités en suivant les traces de son maître.
En anatomie pathologique, dans le sillage des autres services, la surspécialisation par organe ou système est devenue progressivement une
nécessité : cytologie, gynécologie, rein, thyroïde, foie, tube digestif, système
nerveux ou cutané, tumeurs solides en hématologie…font l’objet de
compétences particulières dans une équipe de niveau universitaire.
La biochimie médicale. (photos) Ce service n’a été créé officiellement
qu’au moment de la restructuration des services médicaux en 1973 ; le Pr Jean
Sonnet en fut le premier chef de service. Antérieurement, dans les années 1950
et 60, à l’hôpital Saint-Pierre, une entité de biologie clinique (chimie,
hématologie…) avait été développée en chirurgie à partir de 1954 par le Pr J.
Morelle au moment où il succéda au Pr G. Debaisieux ; elle fut mise en œuvre
par le Dr Lucie Berthet-Dupret pendant une courte période, ensuite dirigée
successivement par les Drs Pierre Jacques et Pierre Baudhuin, puis, de façon
plus stable, à partir du mois d’août 1960 par M. Alexandre Hassoun, pharmacien
biologiste (1932 – émérite 1997) *. De son côté, en médecine interne, le Pr J.P.
Hoet avait encouragé le développement de la biochimie médicale, confiée au Dr
Frédéric Stein (1922 - 1987 - † 1992).
Évoquer les années 55 – 60 en relation avec le laboratoire de chimie médicale réveille quelques
souvenirs de mon assistanat en chirurgie (1956-1960). Vers le milieu des années 50, le Dr F. Stein, en
collaboration avec M. P. Osinski, avait acquis un photomètre à flamme permettant le dosage du sodium et du
potassium, pour ainsi produire un ionogramme plasmatique, bien précieux pour corriger les déshydratations et
autres pertes liquidiennes et/ou ioniques occasionnées par des fistules digestives, des vomissements, des
diarrhées… Le domaine de l’eau et des électrolytes, ainsi que de la correction de leurs déséquilibres, était quasi
inconnu dans le service de chirurgie. Il s’ensuivait qu’en présence d’un ionogramme anormal, nous faisions
appel aux conseils du Dr F. Stein pour estimer les quantités de liquides à perfuser et leurs concentrations
ioniques : nombre de litres de solution physiologique, de solution de Hartmann, de Ringer, de glucose à 5 %,
quantité de chlorure de sodium, potassium… Le plus souvent, la correction de l’ionogramme pouvait être
obtenue, mais ce n’était pas pour autant que les malades survivaient…
C’est alors que je me suis intéressé à ce domaine, en transposant pour la chirurgie les schémas proposés par
Hamburger J. et Mathé G. dans leur livre “ Métabolisme de l’eau ” Ed. Flammarion, 1952. Codifiant et
systématisant les connaissances en quatre tableaux pour la déshydratation et autant pour l’hyper-hydratation, en
collaboration avec le Dr Ernest Wibin, nous avons publié un livret qui connut un franc succès, “ Les électrolytes
en chirurgie ”, fusion de 3 articles publiés dans la Revue Médicale de Louvain (1959) 1:13-25, 2:45-53, 3.57-67.
Dès ce moment, le recours aux conseils du Dr F. Stein cessa… Comme on a pu le lire ailleurs, le Dr Ch. van
Ypersele aborda le même domaine en médecine interne à la même époque.
Après son retour de Lovanium en 1968 (coïncidant quasiment avec
l’éméritat du Pr J. Morelle en 1969), le Pr J. Sonnet fut chargé de réunifier les
entités de laboratoire de médecine et de chirurgie, mais il connut bien des
difficultés, à telle enseigne qu’en 1974, bien que déjà nommé chef de service en
1973, il céda sa fonction au Pr Jacques Berthet (1926 - émérite 1991), arrivé au
*
Nous tenons à remercier le Pr Alexandre Hassoun pour l’aide apportée à la collecte des informations faisant
l’objet de cette rubrique.
terme de son décanat. Dans le feu de la tourmente de la réunification, M. A.
Hassoun - renonçant d’ailleurs à une nomination à l’Université Lovanium - créa
son domaine privilégié à la fois en biochimie médicale pour la pédiatrie
(microdosages) et en toxicologie par des stages auprès du Pr A. Heyndrickx,
spécialiste réputé à l’université de Gand. M. A. Hassoun ayant obtenu le
certificat de cette spécialisation, la toxicologie prendra sa place en clinique à
partir de1970, suivie en 1980 par la toxicologie médico-légale.
Entre-temps, à la fin de l’année 1971, ayant accédé à la direction
médicale, je demandai au Dr P. Baudhuin (1934 – émérite 1999) d’initier
l’implantation de l’informatique au laboratoire ; il s’adjoignit à cet effet la
collaboration du Dr André Amand (1944), qui ultérieurement rejoindra le
service de radiologie. Les premiers listings de résultats produits par l’ordinateur
furent distribués dans les unités de soins de l’hôpital Saint-Pierre au mois de mai
1973 ; une inauguration eut lieu en décembre de la même année. Le Dr P.
Baudhuin cessa cependant sa collaboration lors de l’arrivée du Pr. J. Berthet en
1974. Ce dernier, éminent biochimiste, doyen de la Faculté de médecine de 1970
à 1974, un des premiers collaborateurs du Pr Ch. de Duve, avait consacré tout
son temps à la gestion de la Faculté ; il se réorienta ainsi à plein temps dans cette
nouvelle activité qui lui était déjà bien connue, son épouse mentionnée ci-dessus
dirigeant un laboratoire de biologie clinique extrahospitalier. Deux ans plus tard,
il réalisa l’installation du laboratoire aux cliniques Saint-Luc et devint chef de
département de biologie clinique en 1986.
Vers 1970, le Pr Gilbert Vaes (1932 – émérite 1997), biochimiste réputé à
l’ICP, apporta sa collaboration à temps partiel pour garantir la qualité des
analyses d’enzymologie clinique.
Quant aux dosages des stéroïdes, ils connurent un parcours plus
mouvementé. Initialement, en 1969, sous la direction du Pr Jean Crabbé avec la
collaboration du Dr Manuel Pizarro (qui quitta en 1980) et un intérim qu’il
assura de 1980 à 1983, ils furent repris en 1983 par le Pr Philippe De Nayer
(1939). Plus tard, en 1996, ce dernier reprit aussi les dosages des catécholamines
réalisés jusque-là au laboratoire de pharmacothérapie du Pr Carl Harvengt
(1934 – † octobre 1994).
À l’éméritat du Pr J. Berthet, le service fut confié au Pr Ph. De Nayer dans
le cadre du département de biologie clinique et d’anatomie pathologique dirigé
depuis ce moment par le Pr Jean-Marie Ketelslegers (1943), versé dans
l’hormonologie.
Dans ce département, en 1992, au moment de l’éméritat du Pr G. Sokal, fut créé
un service de biologie hématologique à partir des activités de biologie clinique
qui s’effectuaient jusque-là dans le service d’hématologie ; ce service fut placé
sous l’autorité du Pr Marc De Bruyère (1939). À la même époque, un service de
biologie endocrinologique vit le jour, mais aucun chef de service ne fut désigné,
les prétendants au titre, les Prs Ph. De Nayer et J.M. Ketelslegers, aux
compétences complémentaires en endocrinologie, tous deux nommés chefs de
service associés, ayant déjà chacun une fonction à haute responsabilité dans le
département.
La chirurgie plastique. (photo) À l’UCL, cette spécialité a toujours
développé davantage l’orientation « réparatrice » qu’« esthétique de
convenance ». Pendant les années 50, la chirurgie plastique était pratiquée à
temps partiel exclusivement à la clinique Saint-Raphaël dans le cadre du service
de cancérologie, pour des aspects de chirurgie réparatrice, par le Dr Albert de
Coninck (1915 - émérite 1984 - † 1994). Ce dernier exerçait par ailleurs une
activité importante à la clinique des Deux Alice à Bruxelles où il créa en 1954
un Centre pour le traitement et la rééducation des enfants opérés de fente labiopalatine. Ce centre a rejoint les cliniques Saint-Luc en janvier 1989 et sera
dénommé ultérieurement « Centre labio-palatin A. de Coninck » en mémoire de
son fondateur.
Dans le cadre de la restructuration des services médicaux, en 1973, une
unité de chirurgie plastique fut créée dans le département de chirurgie. Le Pr A.
de Coninck y développa fortement les domaines de la chirurgie reconstructrice
et de la microchirurgie, permettant notamment la réimplantation de membres
accidentellement sectionnés (pied, bras…). Malgré ses multiples demandes, il ne
disposa pas de lits formant une unité de soins aux cliniques Saint-Luc ; ses
patients étaient hospitalisés dans une quinzaine de lits répartis dans diverses
unités de soins. La même situation a perduré au moment où il cessa ses activités
cliniques en 1986 et où un service proprement dit fut créé. Le Pr Romain
Vanwijck (1945), originaire de l’université de Liège, fut nommé chef de service
pour le remplacer.
La dermatologie. C’est le Pr Nestor Yernaux (1983 - émérite 1953 - †
1958) qui était titulaire de la chaire de dermatologie en 1950. Il continua
cependant encore ses activités pendant deux ans après son éméritat pour céder
ensuite la place en 1955 au Pr Adolphe Dupont (1898 - émérite 1968 - † 1982).
Au moment de l’éméritat de ce dernier en 1968, ses fonctions furent reprises par
le Dr André Bourlond (1933 - émérite 1999), par ailleurs anatomopathologiste
distingué en dermatologie. Le service fut confirmé au moment de la
restructuration des services médicaux en 1973 et fut rattaché au département de
médecine interne et services associés en 1986.
Toutefois, parallèlement, dans le cadre du département de médecine du
travail, installé à l’École de Santé publique sous l’impulsion du Pr Lucien
Brasseur, dès l’année 1970 et jusqu’à nos jours, fut créée une section de
dermatologie professionnelle animée activement par le Pr Jean-Marie
Lachapelle (1937). Au début des années 90, ce dernier obtint, avec le Dr
Dominique Tennstedt (1950), la création d’une unité de dermatologie
allergologique et immunologique avec une consultation et quelques lits
d’hospitalisation aux cliniques Saint-Luc. Il devint chef de service de
dermatologie le 1er janvier 1999 au moment de la fin des activités du Pr A.
Bourlond.
L’endocrinologie et nutrition. (photos) Ce service, composé de médecins
spécialistes de pathologies de diverses glandes endocrines, fut créé en 1973 à
l’occasion de la restructuration des services médicaux. Le Pr Michel De
Visscher en fut le premier chef de service. En dehors de lui-même, et du Pr Ch.
Beckers, tous deux spécialisés dans le domaine particulier des pathologies de la
glande thyroïde, le service regroupait aussi notamment le Pr Joseph J. Hoet
(1925 – émérite 1990 - † 1999) spécialisé dans le traitement du diabète qui était
le sujet de prédilection de son père (Pr J.P. Hoet), le Pr Jean Crabbé (1927 –
émérite 1992) spécialisé dans la pathologie des glandes surrénales (l’action de
l’aldostérone faisant l’objet de ses recherches), le Dr André Lambert spécialisé
en diabétologie, le Dr René De Hertogh (1935 - émérite 2000), lui aussi
spécialisé dans ce domaine et plus particulièrement pour ses effets sur la
grossesse. Dans ce service, le Dr Jaroslaw Kolanowski (1935 – émérite 2000)
était et est resté attaché aux problèmes de la nutrition, ainsi que son maître, le Pr
Jean Lederer (1910 – émérite 1980) *, réputé de longue date pour ses
compétences en cette matière, ayant aussi enseigné l’endocrinologie bien avant
1950.
À l’éméritat du Pr M. De Visscher en 1980, le Pr A. Lambert (1937) lui
succéda, mais décéda prématurément et brutalement en 1993. La fonction de
chef de service fut alors confiée au Pr Martin Buysschaert (1947), spécialisé en
diabétologie, qui était responsable du service de médecine interne et
*
Mentionnons que le Pr Jean Lederer fut le fondateur et administrateur pour la partie francophone de la section
de diététiciennes, créée officiellement par arrêté ministériel du 21 mars 1963, dans le cadre de l’École de
laborantines à Louvain. Cette École, dirigée par Mme Paula Glibert, fut transférée sur le site de Woluwe-SaintLambert en septembre 1973 ; elle portera le nom d’Institut Paul Lambin, en mémoire de son fondateur pour les
assistantes de laboratoire.
d’endocrinologie à Mont-Godinne depuis 1980. Il revint ainsi aux cliniques
Saint-Luc.
La médecine interne générale.(photos) Suite à la réorganisation des
services médicaux en 1973, ce service se situe dans la continuité du service de
médecine interne unitaire, avant l’émergence des sous-spécialités (voir
« Histoire d’avant » - Évocations du service de médecine interne). Le Pr J. Arcq
(1908 – émérite 1978 - † 1998) en fut le premier chef de service jusqu’à son
éméritat. Le Pr E. Coche (1936 - émérite 2001) lui succéda jusqu’au moment de
sa démission en 1993 pour exercer d’autres fonctions (poursuite du mandat de
chef de département, directeur médical associé jusqu’en 1996, puis
coordonnateur général-directeur médical jusqu’en 2001). Le Pr Michel Lambert
(1950) fut nommé chef de ce service en 1993.
La médecine physique. (photo) Jusqu’en mai 1966, il existait un l'Institut
de mécanothérapie bilingue, présidé par le Pr Pierre-Paul De Nayer (1906 émérite 1976 - † 1996). Ce dernier, ayant opté pour le régime néerlandophone,
en mai 1966, la Commission De Somer – Lavenne pour le planning de la
médecine, visant à créer deux sections cliniques linguistiquement autonomes,
conclua en ces termes : « la Commission souhaite qu’une équipe autonome,
médicalement complète et scientifiquement valable soit formée dans chacun des
régimes linguistiques autour de personnes à temps plein. Cela implique la
nomination d'un chef de service dans le régime français qui aurait dans ses
attributions St-Pierre et Herent. »
Le Pr Marc Soete (1917 - émérite1982), déjà responsable d’une section de
rééducation à la clinique de Herent depuis le début des années 60, fut nommé
chef de service en 1970. À son éméritat, le Pr Jacques De Nayer (1941) lui
succéda.
L’ophtalmologie. (photos) En 1950, le Pr Maurice Appelmans (1902 émérite 1972 - † 1993) était titulaire de la chaire d’ophtalmologie et chef du
service unitaire, francophone et néerlandophone à la clinique Saint-Raphaël. Au
moment du splitsing, il dut faire un choix douloureux, comme plusieurs de ses
collègues qui s’étaient investis dans leur enseignement dans les deux langues. Il
opta pour la section francophone. À son éméritat, le Pr Jean Michiels (1922 émérite 1987 - † 1996) lui succéda à la tête du service ; c’est lui qui en assuma
le transfert de la clinique Saint-Raphaël aux cliniques Saint-Luc. À son éméritat,
il fut remplacé pendant 10 ans par le Pr Jean-Michel Lemagne (1950) auquel
succéda le Pr Patrick De Potter (1959) en 1997.
L’ORL.(photo) En 1950, l’oto-rhino-laryngologie était enseignée par le Pr
Paul Guns (1898 – émérite 1969 - † 1972). Dès l’ouverture de l’École de Santé
publique, au deuxième étage, en 1966, il y ouvrit le Centre d’Audio-phonologie
qui portera son nom. Érigé sous forme d’asbl (E.C.L.A. - M.B. 27.11.69), le
Centre ayant pour objet la formation de logopèdes et d’audio-techniciens, fut
repris par les cliniques Saint-Luc en avril 1997 pour devenir le Centre
universitaire d’Audio-Phonologie.
À l’éméritat du Pr P. Guns, le Pr Johan Van den Eeckhaut (1934 - † 1992)
lui succéda en tant que chef de service. Décédé accidentellement de façon
prématurée, ses fonctions furent poursuivies par son principal collaborateur, le
Pr Michel Gersdorff (1945), particulièrement spécialisé en otologie, surdité et
microchirurgie de l’oreille interne.
L’urologie. (photo)La chaire d’urologie fut créée en 1952 à l’initiative du
Pr G. Debaisieux avec comme premier titulaire, le Dr Mathieu Schillings, (1890
- maître de conférence 1936 - émérite 1959 - † 1963). Puis, c’est au Pr Jacques
Brenez (1912 - émérite 1982 - † 1983) que fut confié le service d’urologie en
1960. Ce dernier, diplômé en 1935 poursuivit pendant quatre ans une double
spécialisation, en urologie et en gynécologie-obstétrique. En 1935 il fut assistant
à plein temps chez le Pr Georges Debaisieux ; ce fut le Dr Mathieu Schillings,
son adjoint trop méconnu, qui l'initia aux arcanes de l’urologie. De 1936 à 1939,
il fut assistant à plein temps chez le Pr Rufin Schockaert, où il se spécialisa en
gynécologie-obstétrique.
À son arrivée en 1960 à l’hôpital Saint-Pierre, après une carrière d’une
vingtaine d’années en pratique privée, il s'efforcera d'obtenir la séparation du
service d'urologie au sein du service de chirurgie. Ses efforts finiront par être
couronnés de succès : dès 1963 il obtiendra une autonomie partielle pour
l'urologie ; elle deviendra complète en 1969 au moment de l’éméritat du Pr J.
Morelle.
Le Pr J. Brenez termina ses activités en 1982. Entre-temps, le Dr Paul Van
Cangh (1943), qui avait suivi une formation complète de chirurgie générale
achevée en 1972, se spécialisa de façon approfondie pendant quatre ans en
urologie, notamment par des séjours dans divers centres réputés : à Bruxelles (Pr
W. Grégoire), à Paris (Pr R. Küss) puis aux États-Unis (Prs J. J. Kaufman et W.
Goodwin - UCLA -University of California at Los Angeles) de 1974 à 1976,
moment de son retour. Il devint chef de service en 1982, secondé par le Pr Paul
Hennebert ainsi que par le Dr F.X. Wese dans le domaine de l’urologique
pédiatrique (voir le chapitre : « De Lovanium à l’urologie pédiatrique ») et R.
Opsomer pour les explorations uro-dynamiques.

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