ASSISTANCE PUBLIQUE, HÔPITAUX DE PARIS

ASSISTANCE PUBLIQUE, HÔPITAUX DE PARIS
Lieu de conservation
Archives de l’Assistance publique - Hôpitaux de Paris (Paris IIIe).
Modalité(s) d’entrée
Versement.
Importance matérielle
34 km.
Dates extrêmes
Du XIIe siècle à nos jours.
Instrument(s) de recherche
Des Hôpitaux à Paris. État des fonds des Archives de l’AP-HP, XIIe-XXe siècles, par
Sophie Riché, sous la direction de Sylvain Riquier, Paris, APHP, 2000 (des inventaires
complètent cet instrument de recherche).
Modalité(s) de consultation
Application du Code du patrimoine, livre II Archives.
Niveau de description
Fonds.
Présentation et intérêt du
fonds
Les étrangers n’apparaissent pas de manière explicite dans les instruments de recherche des
archives de l’Assistance publique, dans la mesure où la nationalité et l’origine ont rarement
été des critères de prise en charge spécifique des patients par les établissements
hospitaliers, y compris dans les périodes de guerre. L’hôpital franco-musulman, ouvert à
Bobigny dans les années trente, est l’une des exceptions ; une partie des archives de l’APHP, du Musée et de l’hôpital – devenu aujourd’hui Hôpital Avicenne – ont été utilisées
dans le cadre d’une Exposition organisée en 2005, par le Musée de l’AP-HP et l’hôpital, à
l’occasion des 70 ans d’existence du « franco-musulman ».
Pendant les périodes de guerre, il convient de souligner que la prise en charge des réfugiés
étrangers, des travailleurs et soldats coloniaux ou encore des prisonniers de guerre
« ennemis » peuvent donner lieu à la production de documents administratifs et médicaux
particuliers. Signalons par exemple, pendant la Seconde Guerre mondiale, les internés
britanniques et étrangers à l’hôpital Cochin ou les juifs internés à Drancy à l’hôpital
Claude-Bernard.
Dans les archives du personnel médical, le lecteur trouvera les dossiers de médecins,
d’internes ou externes des hôpitaux, d’infirmiers, parmi lesquels figurent – et ce dès le
XIXe siècle – de nombreux étrangers. La législation restrictive des années trente à l’égard
de l’exercice de la médecine par les étrangers a également pu donner lieu à la production
de documents spécifiques par les organes directoriaux, les services juridiques ou les
structures hospitalières de l’assistance publique.
Les procès-verbaux des séances du Conseil général des hospices civils de Paris consignent
les concessions de terrains faites dans les cimetières parisiens pour des étrangers : par
exemple, dans la séance du 7 septembre 1814, « concession est faite dans le cimetière de
l’Est à la famille de feu Angelo Tarchi, compositeur de musique napolitain ».
Les archives des services d’enfants assistés, de secours à domicile, du droit des pauvres,
des dispensaires et des maisons de secours, constituent des sources potentielles dans les
quartiers parisiens caractérisés par une forte immigration. Les registres de délibérations des
bureaux de bienfaisance (bureaux rattachés aux mairies) attestent également de l’admission
d’étrangers au nombre des indigents secourus par les communes.
Dans les fonds des établissements, les registres d’entrées et de sorties indiquent la plupart
du temps le lieu de naissance ou la nationalité. Des sondages effectués pour l’Hôpital
Beaujon et pour l’hôpital de Bicêtre (au XIXe siècle) indiquent qu’à côté des étrangers
résidant à Paris et dans sa région figurent des étrangers de passage (voyageurs, émigrants
en transit par les gares parisiennes, vagabonds, colporteurs…). Pour un panorama plus
large sur l’intérêt des archives des hôpitaux pour l’histoire de l’immigration, nous
renvoyons le lecteur à l’introduction.
Signalons également, dans les archives du contentieux du domaine, quelques archives sur
les étrangers sans lien avec l’univers médical ou hospitalier. Ce sont des procédures civiles
opposant l’Assistance publique aux locataires d’immeubles lui appartenant, à Paris et en
Région parisienne ; cf. par exemple le dossier 783 Foss 41 : affaire Hörling et Hoffstein,
suédois, commissionnaires de marchandises, locataires au n°8 de la rue du FaubourgMontmartre (IXe arrondissement) ; procédure d’expulsion de Kliss, polonais, de
l’appartement qu’il occupe au n°40 de la rue Milton (IXe arrondissement).
À titre de piste de recherche, mentionnons aussi les fonds suivants dans lesquels le
chercheur pourra trouver des documents sur les étrangers :
- le fichier de prise en charge de populations marginales par l’Association Remèdes (fonds
non librement communicable) ;
- les dossiers médicaux échantillonnés ;
- le fonds de l’hôpital San Salvadour, structure hospitalière d’accueil et de soins des jeunes
ouvrières de faible nature (1924-1930) puis des enfants rachitiques (1930-1970) et
polyhandicapés à partir des années 1970 jusqu’en 1980 ;
- les archives relatives aux dons et legs.
- les dossiers relatifs aux fondations Rossini et Rothschild.
Enfin, signalons que la photothèque de l’APHP conserve des images des lieux de culte et
des visuels de l’hôpital Avicenne.
Sources complémentaires
Collections du Musée de l’Assistance publique - Hôpitaux de Paris (Paris).
Archives de l’Académie de médecine.
Fonds des ministères sociaux.
Fonds de la DRASS et des DDASS.
Fonds des préfectures et des communes relatifs à l’assistance et à la prévoyance.
Fonds des établissements hospitaliers.