Léna Orchids La Canopée - Portail de l`innovation en Bretagne

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Léna Orchids La Canopée - Portail de l`innovation en Bretagne
Paré à Innover
CULTIVONS L'ÉTINCELLE
Initiatives &
Partenariats
2
Retour sur…
La 1ère Semaine
de l’innovation en
Bretagne
Algoss déroule le fil du
réseau… et gagne !
4
Paré à Innover
JOURNAL DE L'INNOVATION EN BRETAGNE
#32 Septembre-Octobre 2007
Léna
Orchids
Deux PME cultivent la passion
La Canopée
Colette Barthélémy & Lénaïg Le Gal /
INTERVIEW
Elles sont deux en Bretagne. Deux femmes à s’être lancées
dans la production d’orchidées : l’une à Plouay, l’autre à
Plougastel. Par leur marché, par leurs objectifs, elles ont choisi
des voies différentes.
Points communs : la passion, la détermination et le sens des réalités.
Rencontres... Belles rencontres. // Suite p.3
ALEOR cultive un champ au
fond de la mer
Le Chiffre
326
C
«
C’est le nombre d’emplois
générés par les 54
entreprises accompagnées
dans le cadre de l’incubateur
Emergys depuis sa création
en janvier 2000.
ultivateur d’algues », paysan
et marin vivant en symbiose,
un nouveau métier ? Trois
amis des Côtes d’Armor
se sont lancés dans l’entreprise
en novembre 2006, après 18 mois
d’études, pour «produire des algues
marines par culture, et créer ainsi en
Europe la première ferme aquacole sur
un mode intégré », explique Olivier
Bourtourault, l’un des associés.
Reproduction, écloserie des plantules,
élevage en mer, récolte, traitement et
calibrage, Aléor se charge de tout pour
répondre à la demande croissante de
clients qui peinaient jusqu’alors
à trouver des algues de qualité,
calibrées et en grande quantité.
Trois algues sont actuellement
élevées par Aléor, naturellement
présentes dans les eaux bretonnes
afin de ne pas en modifier l’écosystème.
Trente tonnes vont être récoltées
en 2007, et probablement cent vingt
l’an prochain. « Nous prévoyons de
développer, en collaboration avec nos
clients, trois nouvelles espèces par
an, poursuit Olivier Bourtourault. Il
s’agira de trouver avec eux l’algue la
plus appropriée à leurs projets. » La
cosmétique est actuellement le secteur
le plus demandeur, et apprécie un
fournisseur qui peut livrer des algues
cueillies deux heures plus tôt. D’autres
secteurs, comme l’alimentation
humaine et animale, la parapharmacie,
la pharmacie et l’agriculture (engrais
bio), utilisent aussi les algues et seront
sans conteste les clients de demain de
cette jeune entreprise.
Des bâtiments tout neufs abritent
à Lézardrieux les laboratoires, la
structure de traitement et de calibrage
de la société. Les algues sont élevées
sur deux concessions, au large de
Bréhat, où la qualité de l’eau profite
à l’himanthale, à la saccharine et au
kombu.
Jean-Yves de Chaisemartin
Olivier Bourtourault
James Amos
ALEOR
08 71 24 63 76
www.aleor.org
L'actualité de l'innovation mise à jour quotidiennement sur www.bretagne-innovation.fr
3
Paré à Innover
VONS L'ÉTINCELLE
2 Paré à Innover
JOURNAL DE L'INNOVATION EN BRETAGNE
Bref
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SIAL 2008,
ça se prépare !
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Le SIAL 2008 se tiendra au parc des
expositions de Paris Nord Villepinte du
18 au 23 octobre. La COCEB* propose aux
PME bretonnes, qui souhaitent participer
pour la première fois au salon, de leur en
faciliter l’accès. Les entreprises peuvent
ainsi exposer leurs produits sur des stands
collectifs « Bretagne », implantés dans
les différents secteurs du SIAL. La COCEB
facilite les démarches en amont de la
manifestation, gère la logistique auprès
des organisateurs, s’occupe du volet
communication et assure une présence
permanente sur le salon.
* La COCEB est l’association qui regroupe les
3 Chambres régionales consulaires de Bretagne
Catherine Matte
COCEB
02 99 25 41 33
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Emballage :
du nouveau !
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Installée, depuis 3 ans à Caudan
(56), Ami-pack – filiale française du
groupe Ilpra – propose du matériel
de conditionnement aux entreprises
agroalimentaires : thermoformeuses,
operculeuses ou encore remplisseuses de
pots personnalisables. En 2006, Ami-pack
lançait Easyskin, une thermoformeuse
très compacte s’adaptant aux petites
et moyennes productions. Cette année,
l’entreprise a planché sur un nouveau
concept, Visiopack, basé sur le scellement
d’une barquette aluminium et d’un
couvercle transparent en forme de dôme.
Les qualités de cet emballage sont d’offrir
une atmosphère protectrice au produit,
de le mettre en valeur et de passer
directement au four.
Une entreprise innovante suivie par
Breizpack, le réseau des industriels de
l’emballage en Bretagne.
Paul Le Claire
Ami-pack
06 75 38 15 28
[email protected]
www.ilpra.com
////////////////////////////////////////////////
Un festival de…
sécurité
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Cet été, les Vieilles Charrues ont testé un
système de diagnostic à distance pour
aider le centre de secours à faire face
aux blessures ou aux malaises potentiels
des festivaliers. Le concept permettait
au responsable du centre de secours de
correspondre avec les équipes soignantes
hospitalières de Carhaix ou de Brest.
A partir de vidéomédecine nomade,
développée par Camka System (56),
l’urgentiste pouvait, de l’hôpital, visualiser
le patient et guider le secouriste dans
les soins à apporter. L’innovation est
d’avoir associé à cette technologie une
valise de télémédecine – conçue par une
entreprise autrichienne – qui apporte
en outre les paramètres biologiques du
patient (électrocardiogramme, résultats
d’analyses…). Avec ces deux technologies
réunies, le secouriste bénéficie d’une
aide à la décision efficace.
Sur ce projet, non seulement les
deux entreprises ont collaboré mais
l’implication et l’intérêt du personnel
soignant des hôpitaux cités ont été très
importants. Un travail d’interface qu’a
mené le CRITT Santé Bretagne.
Ce dispositif a été très bien accueilli
par les organisateurs du festival qui
souhaitent bien évidemment garantir une
sécurité optimale aux quelques 200 000
personnes qu’ils accueillent sur le site de
Carhaix.
Pierre Couëdelo
Camka System
02 97 05 11 99
[email protected]
Initiatives & Partenariats
Algoss
déroule le fil du réseau…
et gagne !
Dix-huit ans que Didier Le Néel dirige Algoss à Bruz, dans la périphérie
rennaise. L’entreprise intervient dans l’automatisation des processus
industriels et dans l’amélioration de sites de production. Jusqu’en
2004, la PME a grandi «toute seule» s’appuyant sur les
compétences qu’elle avait en interne. Et puis, Didier Le
Néel a rencontré Hubert Boury et Jean-Marc Thouélin,
respectivement directeur et chargé d’affaires de l’Institut
Maupertuis, et de nouveaux projets ont vu le jour…
A
lgoss étudie et réalise des
p ro j e t s
d’automatisme,
d’informatique, d’électricité
industrielle, de mesure et de
contrôle pour les entreprises qui veulent
créer ou améliorer leur outil de production. La PME réalise des prestations
à partir de cahiers des charges spécifiques. Selon les besoins de ses clients,
Algoss propose une offre complète, de
l’étude de faisabilité à l’intégration de
solutions, la mise en service, la formation et la maintenance du matériel.
Depuis 1989, l’entreprise travaille aussi
bien pour le secteur de l’agroalimentaire,
que pour ceux de l’environnement, de la
métallurgie ou encore de l’automobile.
Lorsqu’en 2004, une fonderie demande
à Didier Le Néel, dirigeant d’Algoss, de
lui apporter une solution pour mettre en
place un système de contrôle en ligne tridimensionnel, l’entreprise se penche sur
le projet. Un nouveau produit, un capteur,
va bientôt voir le jour ; mais avant, il faut
encore trouver quelques compétences et
aussi un peu de temps…
Une rencontre qui tombe à pic…
Coup du hasard ou coup de chance, en
parallèle de la réflexion que mène la
PME pour répondre à son client, un
tout autre projet vient de sortir de
terre : la création, à deux encablures
d’Algoss, de l’Institut Maupertuis.
Hubert Boury, son directeur, vient
alors présenter à Didier Le Néel les
activités de ce nouveau centre d’études
et d’innovations techniques spécialisé
en… productique et mécatronique !
« Je peux dire que cette rencontre
est arrivée au bon moment ! », se
souvient le dirigeant. « Jusqu’alors
nous n’avions jamais travaillé avec des
relais institutionnels ou académiques
pour nous développer. Il s’agissait
d’un monde complètement étranger »,
ajoute-t-il.
En rencontrant ensuite Jean-Marc
Thouélin, le chargé d’affaires de l’Institut Maupertuis, Didier Le Néel sait qu’il
a trouvé à qui parler : « Cela nous a
donné confiance pour mettre au point notre
produit », explique le chef d’entreprise.
Une convention d’étude, proposée par le
conseiller, est alors signée entre Algoss,
l’Insa de Rennes et l’Institut Maupertuis
qui va piloter le projet. Par cette convention, Didier Le Néel a bénéficié « d’une
compétence, d’un encadrement mais aussi
d’un financement ».
Une innovation nommée
Sweep 3D
Pendant un an, un étudiant du département
génie mécanique et automatisme de l’Insa
va plancher sur le sujet. De ce partenariat
va naître Sweep 3D, un capteur destiné
à réaliser des mesures et des contrôles
géométriques en 3 dimensions sur des
lignes de production à haute cadence et
sans contact avec les pièces contrôlées.
Résultat, ce système d’une grande
précision peut s’adapter sur les lignes
existantes et assure un gain de temps
non négligeable pour les entreprises de
production qui fabriquent des pièces en
grandes séries. Autant dire qu’une fois
industrialisé, Sweep 3D peut intéresser
toutes les filières. « Suite au travail que
nous avons mené ensemble, nous avons
récupéré un produit au stade du prototype.
Nous passons maintenant à la phase de
l’industrialisation et Jean-Marc Thouélin
nous a mis en contact avec OSEO pour nous
aider dans cette tâche. Toujours sur ses
conseils, nous avons rencontré l’INPI et
déposé un brevet », conclut Didier Le Néel
Des rencontres en cascade, effet réseau
assuré !
Didier Le Néel
ALGOSS
02 99 52 54 10
[email protected]
PORTRAIT
Jean-Marc Thouélin,
chargé d’affaires
à l’Institut Maupertuis
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Ingénieur en génie physique, Jean-Marc Thouélin a débuté sa
carrière dans l’industrie
l’
des semi-conducteurs : un premier poste
à Grenoble, un deuxième à Rennes chez ST Microelectronics, il
s’occupe alors de mettre en place des procédés de fabrication et
des méthodologies pour l’amélioration des postes opérateurs.
Juste avant la délocalisation de l’entreprise en 2003, il participe
avec un groupe de cadres à une réflexion sur la diversification des activités de l’usine : « Notre
objectif était de monter une plate-forme MEMS – Micro electronics & mecanics systems – ouverte
aux entreprises car les applications de cette technologie sont multiples et peuvent intéresser
plusieurs filières. Finalement, la direction en a décidé autrement et le matériel a été transféré à
Singapour. Mais ce projet m’avait amené à tisser des liens avec les centres de recherche rennais
en biologie et hyper-fréquence et avec les collectivités », explique Jean-Marc Thouélin. C’est à
ce moment qu’il rencontre Louis Mercier, président du Pôle productique Bretagne et Hubert
Boury qui déposent à l’époque les statuts de l’Institut Maupertuis, un nouvel acteur dans le
paysage économique breton qui vise à rapprocher les sites de production et les laboratoires
de recherche spécialisés en productique et mécatronique. Hubert Boury, le directeur, ne tarde
pas à lui confier le Pôle projets. Voilà donc trois ans que Jean-Marc Thouélin occupe le poste
de chargé d’affaires et apporte aux entreprises du conseil technologique dans le domaine de
la mécatronique et de la productique : « Mon métier est de trouver en région les compétences
académiques voire privées pour permettre aux entreprises de résoudre une problématique ou de
mettre en route un projet. Une fois le laboratoire identifié, l’Institut Maupertuis contractualise une
convention d’études entre la PME, le partenaire et nous. Je joue alors le rôle de chef de projet sur la
gestion du planning et du budget, le respect des accords de confidentialité et bien sûr la livraison de
la prestation. Les technologies de la productique intéressent l’ensemble des filières, tout l’enjeu est
de les transférer d’une filière à une autre, de voir comment elles peuvent s’appliquer. Un seul credo :
augmenter la compétitivité des entreprises ! », précise Jean-Marc Thouélin.
Doté d’une compétence dans l’utilisation de la RFID, ce breton « pur beurre » de 37 ans est
également secrétaire de la jeune association RFID Bretagne Développement, et impliqué dans
différents réseaux : « Pour un conseiller technologique, il est primordial de ne pas se cloisonner
et de s’ouvrir aux réseaux. C’est une façon d’apporter un esprit d’équipe à ma fonction. Par ces
échanges, j’approche ainsi toutes les filières et j’ai le sentiment de vraiment travailler au cœur du
système économique breton », ajoute Jean-Marc
Thouélin. Apporter sa pierre en quelque sorte ?
Jean-Marc Thouélin
« Un petit caillou ! », rectifie-t-il avec humilité.
INSTITUT MAUPERTUIS
Mais, à mettre des petits cailloux les uns
derrière les autres, on finit parfois par trouver…
02 99 05 84 56
le chemin de la réussite.
jean-marc.thouelin
@institutmaupertuis.fr
Actualités de l'Innovation
Paré à Innover
revonnI à éraP
CULTIVONS L'ÉTINCELLE
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Paré
Innover
JOURNAL DE L'INNOVATION EN BRETAGNE
E N G AT E R B N E N O I TA V O N N I ' L E D L A N R U O J
Lena Orchids & La Canopée
Canopée,
Deux PME cultivent la passion
Lénaïg Le Gal et Colette Barthélémy, respectivement directrice de Léna Orchids (56) et de
La Canopée (29), ont un point commun : la passion des orchidées. La première produit des
Phalaenopsis connues de tous, la deuxième s’est lancée dans la production d’orchidées
botaniques appréciées des collectionneurs. Pour monter leur entreprise, elles n’ont pas fait les
mêmes choix mais elles se rejoignent sur une exigence : la qualité. Entre ces deux femmes de
tête, pas de concurrence, mais plutôt une complémentarité et un respect mutuel.
Paré à Innover : Comment a germé
l’idée de produire des orchidées ?
Lénaïg Le Gal : J’avais une dizaine d’années quand j’ai trouvé sur mon chemin
des orchidées sauvages. J’ai commencé
une collection qui a vite envahi la maison
familiale. Plus tard, quand j’ai étudié dans
le domaine de la production horticole avec
une spécialité en biotechnologie, j’avais
déjà mon projet d’entreprise en tête. Ma
famille m’encourageait dans cette voie et
s’y impliquait aussi. Avec une serre très
expérimentale d’abord, j’ai collecté des
informations liées à la culture de la plante.
Celles-ci étaient rares et il fallait que je
fasse mes armes moi-même. Mes connaissances se sont étoffées peu à peu, même
s’il reste une masse considérable de
choses à apprendre sur l’orchidée.
Aujourd’hui l’entreprise compte trois
entités : une pour la recherche autour
de l’hybridation et la culture in vitro, une
autre qui est l’outil de production
en serre et une toute dernière,
Léna Orchids, pour la commercialisation qui a démarré en 2006.
Colette Barthélémy : Après une
expérience dans l’industrie pétrochimique, je souhaitais radicalement changer
de cap. J’avais envie de monter un projet
d’entreprise et de concilier cette nouvelle
activité avec ma vie de famille. Nous y avons
réfléchi avec mon mari, qui est responsable du Pavillon tropical à Océanopolis,
et après quelques idées farfelues, le projet
nous est apparu comme une évidence. Nous
avions dans notre jardin une petite serre
dans laquelle nous cultivions avec passion
plusieurs espèces d’orchidées botaniques.
Nous avons réalisé qu’il y avait sûrement,
comme nous, d’autres passionnés en quête
de nouvelles espèces. Nous avons démarré
de façon très artisanale, mais c’était aussi
notre choix de ne pas aller trop vite. Après
quelques années passées dans une serre de
100 m2 nos quelques 2000 espèces peuvent
maintenant prendre leurs aises dans une
nouvelle serre de 1000 m2.
C.B. : Nous avons un équivalent en Belgique
qui propose une offre semblable à la nôtre.
Si notre cible principale est une clientèle
de collectionneurs, nous n’excluons bien
sûr pas la clientèle grand public. Nous
PAI : Comment vous positionnez-vous
sur vos marchés respectifs ?
L.L.G : Ce qui nous différencie de nos
concurrents c’est l’innovation, la qualité de
nos plantes et un vrai service. Nous avons
choisi de cultiver le Phalaenopsis, qui est
l’espèce d’orchidée la plus connue
du grand public et pour laquelle il y a
aujourd’hui une forte concurrence.
Mais, par nos recherches,
nous offrons une grande
variété de plantes aux couleurs
et aux parfums très divers. Nous
savons aussi optimiser la rapidité
de croissance, la résistance aux
pathogènes, le nombre de fleurs...
Nos clients sont des particuliers,
un réseau de fleuristes que nous
a v o n s sélectionnés et des grossistes.
Un nouveau marché est en train d’émerger
avec des professionnels qui nous louent
nos plantes. Nous avons mis en place un
service de refleurissement. Le client qui
n’arrive pas à faire refleurir sa plante la
ramène là où il l’a achetée. Le fleuriste
nous la renvoie et la plante vient se refaire
une santé dans nos serres.
proposons de la vente par correspondance,
et avec notre site internet nous gagnons de
nouveaux marchés à l’échelle européenne.
Nos clients sont aussi des jardins botaniques
et des institutions publiques et privées
liées au jardin. Enfin, nous participons à
de nombreuses expositions en France ou
à l’étranger qui sont des lieux d’échanges
avec les autres producteurs. Un jour,
un producteur amateur nous a apporté
quelques pieds d’une espèce d’Afrique du
Sud, la Disa. Après des croisements que
nous avons faits dans nos serres, nous
avons obtenu deux nouveaux hybrides qui
ont été déposées à la Royal horticultural
society de Londres. Aujourd’hui nous
sommes reconnus dans toute l’Europe
pour cette espèce magnifique.
PAI : Comment se fait-on aider en
Bretagne dans la production d’orchidées ?
> Colette Barthélémy
& Lénaïg Le Gal
des leviers qui existent en Bretagne pour
faire progresser notre projet. Nous avons
pris des risques mais tous étaient calculés.
Parmi nos partenaires, nous comptons
la CCI de Lorient, Lorient technopole
innovation, Oseo, l’incubateur Emergys et
Bretagne Biotechnologie Végétale (BBV).
Ils nous ont apporté au bon moment une
aide dans le montage du projet. Grâce
à ces partenaires, nous avons participé
deux fois au concours national de
l’entreprise innovante et nous avons gagné
successivement dans les deux catégories
« Emergence » et « En création ».
C.B. : Depuis plusieurs années, nous
travaillons avec BBV qui nous apporte
ses compétences dans l’hybridation
et la multiplication des semis. Nous
bénéficions aussi de leur veille scientifique
et technique. En revanche, quand nous
avons démarré l’activité en 1999, le marché
de l’orchidée n’était pas celui qu’il est
devenu et financièrement personne ne
voulait nous suivre. Nous avons toujours
tenu compte des réalités économiques et
nous ne nous sommes pas lancés dans des
investissements trop lourds. Aujourd’hui,
nous sommes reconnus sur notre marché.
C’est une belle revanche.
Lénaïg Le Gal - Lena Orchids
02 97 33 36 09
[email protected]
Colette Barthélémy - La Canopée
02 98 04 27 86
[email protected]
L.L.G : Nous ne nous sommes pas privés
L’innovation d’une même voix
Près de 200 acteurs du développement
économique breton se sont réunis le
17 septembre pour lancer officiellement
la définition du Schéma régional de
l’innovation (SRI). De septembre 2007 à
juin 2008, le Conseil régional de Bretagne,
en accord avec l’Etat, s’est engagé dans
l’élaboration d’un SRI qui permettra de
répondre aux besoins des entreprises
et de doper leur compétitivité grâce à
l’innovation. L’enjeu, à terme, est de
doter la Bretagne, ses entreprises et
ses acteurs de terrain d’un document
de référence en matière de politique
d’innovation. Ce plan d’actions commun
établira une vision claire et partagée des
ELLECNITÉ'L SN
missions et des objectifs du dispositif
de soutien à l’innovation en Bretagne
ainsi que des moyens de mise en œuvre
et des modalités de coordination.
L’organisation opérationnelle de cette
action, qui impliquera les acteurs clés
du développement économique régional
pendant les mois à venir, a été confiée
à Bretagne Innovation, composante de
l’Agence économique de Bretagne.
Plus d’infos sur le SRI
www.bretagne-innovation.fr
Paré à Innover
VONS L'ÉTINCELLE
4 Paré à Innover
Retour sur…
JOURNAL DE L'INNOVATION EN BRETAGNE
Agenda
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5e Rencontres Synerg’ETIC
Jeudi 15 novembre 2007
A l’ENST Bretagne de Brest, et organisée
par la Meito, les Rencontres Synerg’ETIC
est destinée à faciliter et promouvoir
les relations entre les acteurs de la
recherche et les entreprises TIC*
du grand Ouest (* Electronique,
Informatique, Télécom)
Plus d’infos : www.meito.com
+
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L’IFP et les Pme,
le partenariat gagnant
Mardi 20 novembre 2007
A la CCI de Nantes, séminaire à
destination des entreprises où, avec
exemples de projets à l’appui, sera
exposé la politique de soutien à
l’innovation que mène l’Institut français
du pétrole.
Contact : Francis Biolley – IFP
02 28 24 01 98 - [email protected]
+
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SIFAO
Du 21 au 22 novembre 2007
A l’INSA de Rennes, la 5e convention
d’affaires destinée aux constructeurs,
équipementiers, fournisseurs, prestataires,
centres de R & D, laboratoires de la
filière automobile offrira l’opportunité de
multiplier les contacts, de confronter les
expériences et de découvrir une vitrine des
dernières innovations. Cette manifestation
est co-organisée par la CCI de Rennes,
Performance 2010 et PSA Peugeot Citroën.
Plus d’infos : www.sifao.com
+
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RFID 2007
Du 21 au 22 novembre 2007
A Paris, CNIT La Défense, 1er salon
européen 100 % RFID. Au programme :
solutions concrètes et innovantes
d’entreprises, démonstrations et
applications de la technologie, ateliers,
rendez-vous personnalisés, présence
d’experts nationaux et internationaux,
RFID University….
www.rfid-show.com
+
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6è Rencontre technologique
Jeudi 22 novembre 2007
A l’Ecole Navale de Brest, une journée
destinée aux professionnels qui traitera
des objets communicants à destination
du grand public, des industriels et des
militaires. Cette journée est organisée
par les technopoles de Brest et de
Quimper, Jessica France et l’AFEIT et
bénéficie du soutien du Pôle Images
& Réseaux. Le public aura accès au
simulateur de navigation de l’Ecole
Navale.
Contact : Technique :
Jean-Luc Fleureau – 06 63 00 86 98
Inscription : [email protected]
+
bretagne-innovation.fr
+ D'ACTUALITÉS
CONTACTS
+ DE
+ D E R ÉS EAU X
Directeur de Publication : James Leighton
Rédaction : Chrystèle Guy, Nathalie Liva, Béatrice
Ercksen
Création et réalisation : autrement multidesign
Impression : ITF
ISSN : 1624-8589 • Tirage 6500 ex
Avec le soutien du Conseil Régional de Bretagne
et d’OSEO Innovation
BRETAGNE INNOVATION
18 place de la gare / CS 26927 / 35069 Rennes Cx
Tél 02 99 67 42 00 / Fax 02 99 67 60 22
[email protected]
Une semaine
pleine de promesses
La 1ère Semaine de l’innovation en Bretagne
25 – 29 juin 2007
Du 25 au 29 juin dernier, la Bretagne a vécu à l’heure de l’innovation.
De Brest à Fougères en passant par Pontivy, Saint Brieuc et Vannes,
38 manifestations destinées aux entreprises ont été programmées dans 19 villes
bretonnes. Pour sa première édition, la Semaine de l’innovation en Bretagne a éveillé
la curiosité de 1500 visiteurs dont 60 % de PME.
À
l’initiative des structures
régionales de soutien à
l’innovation, et coordonnée
par Bretagne Innovation, la
première Semaine de l’innovation a été
organisée dans l’objectif de faire découvrir
aux entreprises bretonnes les ressources
de proximité disponibles pour mener à
bien leurs projets de développement.
Sans grande théorie, l’ambition était de
ECHOS
… des entreprises
Plus de 1000 entreprises se sont
déplacées aux différentes manifestations
organisées dans le cadre de la Semaine.
Certaines ont même participé à plusieurs
d’entre elles. Ressentis…
« J’ai participé à la journée portes ouvertes
organisée par ID. MER. J’y suis allé avec
mon projet sous le bras qui les a tout de
suite intéressés. Nous avons commencé
à travailler ensemble et j’ai découvert un
outil parfaitement adapté. Les rencontres
de ce type sont assez rares. Là, nous nous
sommes tout de suite compris. », Marcel
Besnard, directeur de Performance IAA
« J’ai noué des contacts avec des personnes
de la CCI Quimper lors de la manifestation
«Mise en place d’un processus d’innovation
en PME». Elles m’ont présenté les
ateliers qu’elles proposent à l’année et qui
m’intéressent fortement. » Emmanuel
Duteil, Bio Armor Développement.
« Nous n’avons pas trouvé d’outils pour nos
projets et notre secteur d’activité, mais c’est
toujours positif de voir ce qui se fait dans
d’autres domaines. » Stéphanie Le Dérout,
Polaris.
« La matinale de Rennes Atalante nous a
permis de valider notre projet de création
d’entreprise innovante car jusqu’alors nous
ne savions pas s’il était éligible ou non Le
projet démarre donc plus concrètement
puisqu’il va être suivi par la technopole. »,
Christophe Martin, Csol Environnement.
démontrer que l’innovation est à la portée
de toutes les entreprises, mais, par-dessus
tout, de répondre concrètement à leurs
préoccupations quotidiennes et de favoriser
des prises de contact rapides… Cette
première opération a été l’occasion, pour les
PME, de rencontrer celles et ceux qui pouvaient
leur faciliter la tâche pour innover.
Une offre riche sur le fond…
et sur la forme
Sur les 38 manifestations programmées
tout au long de cette semaine, le public
avait le choix tant sur le fond que sur la
forme ! Parmi les événements proposés, les
dirigeants des PME et leurs équipes ont pu
se rendre à des journées portes ouvertes de
centres techniques, à des mini conférences
adossées à des visites d’entreprises, assister
à des présentations de technologies, visiter
des laboratoires ou encore participer à des
rencontres sur le financement de l’innovation
ou le management de projets par exemple.
Autant d’opportunités pour les dirigeants
d’aller à la rencontre de tout un réseau, de
découvrir les ressources qui se trouvent à
leur porte et dont ils ignoraient parfois les
compétences, voire même l’existence. Quels
que soient leur secteur d’activité et leur
localisation géographique, les entreprises ont
pu se concocter un parcours de l’innovation
sur mesure.
Tenue de soirée…
Pour lancer cette semaine et communiquer
sur le programme de l’opération, Bretagne
Innovation avait réuni ses partenaires et
invité les entreprises bretonnes le 25 juin
à Rennes lors d’une soirée d’ouverture
parrainée par Claude Guillemot, pdg de
Guillemot Corporation.
Plusieurs temps forts étaient proposés : deux
tables rondes – une première sur les différentes
stratégies pour innover, une deuxième sur
l’intelligence économique comme source
d’innovation – une galerie de l’innovation dans
laquelle les visiteurs pouvaient découvrir des
réalisations d’entreprises accompagnées par
le Réseau de développement technologique et
un espace partenaires pour échanger en direct
avec les acteurs du soutien à l’innovation.
Cette soirée a accueilli plus de 200 personnes
dont près de la moitié issue du monde de
l’entreprise.
Devant la forte mobilisation des acteurs
régionaux de l’innovation et le succès des
manifestations en terme de fréquentation,
Bretagne Innovation et ses partenaires
prévoient de pérenniser l’opération.
ECHOS
… des partenaires
Pour servir l’ambition de la Semaine de
l’innovation, plus de cinquante acteurs
régionaux se sont mobilisés pour apporter
aux entreprises bretonnes compétences
et expertises sur les thématiques clés
de l’innovation. En un temps record,
les acteurs du soutien à l’innovation,
coordonné par Bretagne Innovation, se
sont organisés et ont joué collectif en
mutualisant leur énergie pour proposer
aux entreprises une offre variée. Un vrai
travail en réseau, marque de fabrique de
la Bretagne…
A l’heure du bilan de la semaine, les
partenaires ont recueilli des chiffres
intéressants en terme de participation aux
manifestations et un taux de satisfaction
élevé de la part de leur public : « Nous avons
accueilli 30 participants qui ont pu découvrir
notre nouveau hall technologique, explique
Dominique Duché, directeur du Ceva à
Pleubian. Grâce à de nombreux échanges
avec les visiteurs, nous avons identifié de
nouveaux besoins qui seront pour nous des
axes de travail pour l’avenir. »
Même satisfaction du côté des
CCI bretonnes qui ont organisé
8 manifestations et réuni 200 personnes :
« Les chefs d’entreprises ont apprécié la
démystification de l’innovation, déclare
Michel Sorel de la CRCI. Nous leur avons
montré qu’il ne s’agissait pas seulement
de brevets, mais plutôt d’éléments
différenciateurs qui leur permettent de
se positionner autrement, c’est très large
l’innovation ! »
La grande majorité des partenaires sont
volontaires pour s’associer dans la durée
à cette initiative.

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