Rencontre « Je ne suis pas un voyou ni un bandit
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Rencontre « Je ne suis pas un voyou ni un bandit
M O NT P EL L IER FAITS DI VER S 5 Jeudi 14 décembre 2006 X4--- Rencontre « Je ne suis pas un voyou ni un bandit » RAPPEL Trois mois ont passé. Mais l’af- faire est toujours présente dans son esprit : il entend encore siffler ces sept balles de calibre "9 mm" qui ont failli l’envoyer six pieds sous terre, lui qui a l’habitude d’affronter ses adversaires avec les poings, et sur un ring. Karim Yahiaoui, un Montpelliérain âgé de 24 ans, était boxeur professionnel. Aujourd’hui, s’il attend son come-back avec impatience, il a tenu à s’exprimer sur ce triste incident et ses conséquences sur sa vie. « Je ne suis pas un voyou, je ne suis pas de ce monde-là », insiste-t-il. Même s’il a été condamné, en juillet 2005, à quatre mois Drogue Le procès du « caïd où il habite. « Je ne trouvais pas de place, j’ai refait un tour et un scooter s’est mis derrière moi. C’était bizarre, il avait un casque, des gants et une grosse veste alors qu’il faisait chaud. J’ai voulu tourner à droite, j’ai entendu un coup de feu, j’ai accéléré. Karim Yahiaoui. Archives ML D’autres détonations ont retenti, je voyais défiler ma vie dans ma tête. Je me suis dit : "Qu’est-ce qui se passe ? Qu’est-ce que j’ai fait ? Je me fais tirer comme un lapin." » Il s’en tire par miracle ou par maladresse volontaire du tireur. Depuis, la PJ (police judiciaire), chargée de l’affaire, n’a pas retrouvé l’auteur. Karim, lui, ne comprend toujours pas : « Peut-être est-ce à cause d’un mauvais regard, d’une bagarre ? Peut-être est-ce de la jalousie ? Il y en a beaucoup à Montpellier, quelqu’un a peut-être voulu faire peur au boxeur. » Aujourd’hui, en tout cas, Yahiaoui file droit. Pompier volontaire dans une caserne à Paris, il entend passer le concours pour devenir soldat du feu. Et, bien sûr, reprendre la boxe à Montpellier dès qu’il le pourra, « d’ici l’été ». ● Y. P. Justice Quatre mois pour du plan Cabanes » reporté l’agresseur au couteau RAPPEL ➜ En mars dernier, Kader Chekkar avait été condamné, en son absence, à dix ans de prison pour trafic de cannabis Encore près de trois mois de ré- pit. Présent, hier, pour être rejugé, Kader Chekkar, qui s’est présenté libre à l’audience correctionnelle, devra finalement répondre de trafic de stupéfiants le 28 février prochain. Lors du procès-fleuve qui s’était tenu fin mars (1), cet Algérien d’origine, âgé de 39 ans, était en fuite en Algérie depuis le 23 septembre 2004. Seul absent avec le fournisseur présumé, Abderrazac Attar, Chekkar avait alors été présenté comme la tête de réseau d’un vaste trafic de revente de résine de cannabis. La longue enquête des gendarmes avait abouti à la découverte de 1,1 tonne dans un garage de Valras. Kader Chekkar avait été condamné à dix ans d’emprisonnement par défaut ainsi qu’à une interdiction définitive du territoire français. Le tout assorti d’un mandat d’arrêt international. Rentré à Montpellier au mois de novembre, celui qui était surnommé le « caïd du plan Cabanes », s’est présenté spontanément à la police. Dans la foulée, le juge des libertés et de la détention a alors choisi de le laisser libre sous contrôle judiciaire, le 3 novembre. Une décision confirmée deux semaines plus tard par la chambre des appels correctionnels. A la demande de renvoi de l’avocat de Chekkar, Me Marc Gallix, le procureur n’a pu opposer de refus au maintien en liberté, hier, le mandat d’arrêt international ayant été levé. ● S. H. ◗ (1) Le procès s’était déroulé sur quatre jours, avec vingt-sept prévenus, dont deux en cavale et deux mineurs. Les peines sont allées du simple sursis à dix ans d’emprisonnement. Un Marocain de 38 ans, soup- çonné d’avoir frappé de plusieurs coups de couteau, sans gravité, un ami de son ex-concubine, dimanche vers 22 h (Midi Libre de mardi), a été condamné à dix mois de prison dont six avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans, obligation de soins et interdiction d’entrer en contact avec les victimes. Les faits se sont produits dans l’appartement de son ancienne compagne. Après être entré par effraction par la baie vitrée, il s’est jeté sur l’ami de la jeune femme, qui a tenté de se protéger avec son blouson. Légèrement blessé au nez et aux mains, la victime a pu appeler la police, avant de fuir. Présenté hier en comparution immédiate, il a donné une version très confuse au tribunal. ● Paul-Valéry La cleptomane de la bibliothèque arrêtée Mardi après-midi, c’est un vigi- le de la faculté de lettres Paul-Valéry qui a mis fin aux agissements d’une cleptomane. Alors qu’elle s’apprêtait à dérober un portefeuille dans un bureau, à la bibliothèque de l’université, elle a été pincée par l’agent de sécurité. Cette jeune femme âgée de 29 ans a été remise aux policiers de la brigade des vols. Ces derniers ont retrouvé divers objets et ils ont pu remonter le fil de ses derniers vols. Car la suspecte, présentant de légers troubles psychologiques, avait une tendance à la cleptomanie. Elle aurait commis sept vols, dont six du côté de la bibliothèque de Paul-Valéry et un à l’hôpital Lapeyronie. La jeune femme, ancienne étudiante, a été placée en garde à vue. Elle sera convoquée en justice. ● Magasin EXPO CHEMINEES ZAC de Fréjorgues Ouest - 2 rue Roland Garros - 34130 MAUGUIO 947329 ➜ Mi-septembre, Karim Yahiaoui, boxeur, avait été visé par sept balles de "9 mm" de prison pour avoir transporté du haschich contre rétribution, il met cet épisode sur le compte de l’erreur : « On m’a proposé 50 € pour porter des bricoles, je ne savais pas ce que c’était. C’est tout, j’étais au mauvais endroit au mauvais moment. » En détention, il apprend qu’il devient enfin professionnel. Un rêve pour celui qui fut vice-champion de France amateur. A sa sortie, il promet de tourner la page et se consacre au ring et juste au ring. Jusqu’à cette sinistre soirée de mi-septembre. Mais, jure Yahiaoui, cela n’a rien à voir avec l’affaire de drogue. « On croit qu’il y a un rapport mais c’est sûr que non. Je ne suis pas un bandit ni une racaille. Je ne veux pas que les gens me regardent de travers. » Ce soir-là, il revenait de l’entraînement et cherchait à se garer près de la place Carnot, 04 67 68 00 00 EN VILLE Saint-Clément L’eau coupée après une rupture de canalisation Dans le cadre du renouvellement du réseau d’eau potable, orchestré par l’entreprise EHTP pour le compte de Véolia-eau, une importante fuite a privé d’eau les riverains d’une partie de la rue de Las-Sorbès et de l’avenue Saint-Clément, hier après-midi. Au moment du raccordement entre nouvelles et anciennes canalisations, l’une d’elles a lâché, provoquant un mini geyser sur le chantier. La distribution d’eau courante a dû être interrompue quelques heures, avant d’être rétablie en début de soirée. La Paillade Un septuagénaire se tue en tombant du 4e étage Un drame domestique s’est joué, hier après-midi, vers 15 h, dans un appartement de l’immeuble Le Saturne, avenue de l’Europe. Pour étendre une couverture sur son séchoir, pendu à une fenêtre, un papi âgé de 77 ans est monté sur deux chaises et a glissé, ont raconté des témoins de la scène. Sa chute, du quatrième étage, lui a été fatale. A l’arrivée des pompiers, l’homme était décédé. Son épouse se trouvait dans l’appartement lorsqu’il est tombé. Polygone Des voleuses arrêtées avec des sacs plombés Coup sur coup, lundi soir, deux jeunes femmes âgées de 19 ans ont été arrêtées au Polygone. La première, à la Fnac, avait dissimulé pour 1 000 € de lecteurs MP3, six objets cachés dans un sac muni d’un fond en aluminium et soigneusement cousu. Deux heures plus tard, une autre avait dérobé pour 1 250 € de vêtements et parfums aux Galeries Lafayette. Avec un sac quasiment identique ! Les deux suspectes ont d’abord affirmé qu’elles ne se connaissaient pas. Mais elles ont donné la même version et le même prénom d’un individu qui les aurait, soi-disant, obligées à voler pour son compte. Ce dernier n’a pas été retrouvé. Les deux jeunes femmes ont été jugées, hier après-midi, en comparution immédiate. Lattes Un semi-remorque se couche dans le rond-point prunté l’avenue de Boirargues, à l’entrée de Lattes, hier à 14 h, ont dû s’armer de patience pour atteindre leur but. En amorçant le rond-point de Fontvin, un semi-remorque chargé de terre, de la société Aranda, à Vauvert, a versé sur le côté et s’est couché sur la chaussée. Dans sa chute, il a écrasé un lampadaire qui a endommagé une maison. Mais, par chance, le chauffeur est sorti indemne de l’accident. En revanche, les opérations de récupération de la terre, de relevage et de dépannage du poids lourd ont duré un certain temps, bloquant la circulation une bonne partie de l’après-midi. De nombreux policiers de Lattes ont été mobilisés pour faire évacuer la zone. D’après les premiers éléments de l’enquête, une mauvaise répartition du chargement pourrait être à l’origine de l’accident. ● 899433 Les automobilistes qui ont em- Impressionnant. Mais plus de peur que de mal pour le chauffeur, sorti indemne de sa cabine. Franck VALENTIN