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LA LETTRE
N° 92 - Juin 2015
CAMPAGNE ORANGER 2015
La production de néroli continue
sa progression en 2015 grâce aux
investissements importants réalisés dans les plantations d’orangers bigaradiers au Maroc, pour
répondre à une demande toujours en croissance. Les prix sont
orientés à la hausse du fait de la
concurrence élevée entre usines
en Tunisie et de l’augmentation
des coûts de ramassage sur les
deux origines. A cause de la forte
hausse des prix tunisiens, les demandes se reportent sur le Maroc,
et le marché global s’en trouve
paradoxalement tendu malgré
une offre accrue.
Campagne Maroc
Sur notre ferme de Khemisset,
dont toutes les cultures sont réalisées en bio, la campagne s’est
ouverte le 31 mars et s’est terminée le 2 mai. 1100 cueilleuses
ont participé à la récolte en 2015.
Notre production est correcte,
grâce à un hiver sans fortes gelées et à un printemps pluvieux
bénéfique à la floraison. Le début
de campagne a été marqué par
des températures fraîches, qui
se sont progressivement élevées
pour atteindre des températures
normales vers le 20 avril, mais
la récolte quotidienne faible en
début de campagne a entraîné
une hausse des coûts de ramassage. Cette fraîcheur a également
été la cause d’une baisse des rendements en néroli et en concrète.
Sur le Maroc, où les orangers
bigaradiers sont cultivés par les
transformateurs sur leurs propres
fermes, la campagne totale 2015
de fleurs est estimée à 1400
tonnes, en hausse de plus de 25%
par rapport à 2014, grâce à l’augmentation des surfaces plantées
initiée depuis plusieurs années.
La demande en essence étant
toujours très forte, le surplus de
fleurs a été transformé en néroli,
pour une production estimée à
1300 kg, tandis que la quantité de
concrète produite reste stable aux
alentours de 450 kg. Les prix des
dérivés sont en hausse du fait de
la hausse des coûts de ramassage.
La Maroc s’impose durablement
comme le premier producteur de
dérivés de la fleur d’oranger, avec
une hausse de près de 50% des
fleurs récoltées depuis 5 ans et des
conditions climatiques favorables
sur les trois dernières campagnes.
Campagne Tunisie
En Tunisie, les fleurs sont achetées à de petits producteurs,
suivant un prix de marché ajusté
chaque jour. Afin de remplir leurs
objectifs de production, les opérateurs se sont livrés cette année
encore à une forte concurrence,
accentuée par un très mauvais
début de campagne alors que
le marché local d’eau de fleurs
d’oranger reste soutenu. Après un
hiver doux, un mois de mars froid
et pluvieux a retardé le début de
la campagne au 10 avril. Le prix
des fleurs a donc commencé en
très forte hausse, de près de 40%
par rapport à la campagne 2014
où il était déjà en hausse sensible.
Ce prix est demeuré à un niveau
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élevé durant toute la campagne
malgré une élévation marquée des
températures mi-avril qui a permis
d’accroître les récoltes de fleurs.
Cette hausse consentie aux agriculteurs a permis aux usines de
traiter environ 830 tonnes de
fleurs, soit un niveau équivalent à
celui de 2014. Les rendements en
néroli et concrète sont corrects,
la production de néroli est estimée à 680 kg et celle de concrète
à 640 kg.
La production tunisienne reste
tendue en quantité, elle n’a plus
dépassé 900 tonnes de fleurs
traitées depuis longtemps. La
tension sur les prix des dérivés
Tunisie devrait perdurer.
Campagne Egypte
En Egypte, la quantité de fleurs
récoltées estimée à 300 tonnes
est satisfaisante, sur une campagne qui s’est étendue du 15
mars au 7 avril. La production de
néroli serait estimée à 270 kg et
celle de concrète à 250 kg.
Notre offre
Sur le néroli bio et la concrète
Maroc, après deux années où
nous avons fait bénéficier nos
clients de baisses de prix grâce
aux bonnes récoltes, nous appliquons cette année une hausse
correspondant à la hausse des
coûts de ramassage. Sur les produits Tunisie nous appliquons
la hausse des dérivés constatée
cette année.