Press Review page

Transcription

Press Review page
Atos va filialiser son activité
de paiement à la mi-2013
Le chiffre d'affaires
bondit après l'acquisition de SIS.
Atos Worldline
se distingue par
sa croissance
et sa rentabilité.
Solveig Godeluck
[email protected]
Atos Worldline
va pouvoir voler de
ailes. Hier, à l'occasion
de la présentation
des résultats
ses propres
annuels d'Atos, son PDG, Thierry
Breton, a annoncé la fîlialisation
prochaine des activités de paiement (Atos Worldline) et des autres
activités de « transactions commerçants » du groupe. Une opération
qui devrait être achevée mi-2013. La
société française de services infor-
cette pépite. Néanmoins, cinq ans
plus tard, il annonce sa volonté d'isoler cette activité. « Cette opération va
permettre de doter l'entité filialisée
d'une flexibilité stratégique et d'une
adaptée à ses perspectives
de développement,
en s'appuyant sur
valorisation
de leader en Europe
commenté Thierry Breton.
sa position
», a
Double objectif
L'objectif est double. D'abord, la
valeur de Worldline sera plus visible, ce qui est bon pour les actionnai-
Septième rang mondial
Grâce à l'acquisition de SIS, Atos est
passé au premier rang européen et
au septième rang mondial, renforçant sa présence aux Etats-Unis. En
2012, le chiffre d'affaires a atteint
8,84 milliards d'euros, en croissance
de presque 30 % grâce aux acquisitions. Atos a, en effet, intégré les dernières activités que Siemens devait
matiques, qui restera, au moins
dans un premier temps, action-
res. La nouvelle
naire à 100 % de cette filiale, va donc
donner plus d'autonomie à un bloc
qui pèse 1,1 milliard d'euros de chif-
acteur mondial et leader européen
sur le marché des paiements avec une
procédé à d'autres acquisitions (bluKiwi, en France, MSL et Daesa, en
opérationnelle plus efficace et
davantage intégrée », précise le com-
Espagne, Quality Equipment, aux
Pays-Bas). Le groupe mène « une
recherche intense d'opportunités
fre d'affaires
(soit 12,5 % du total).
entité aura plus de
chances d'« être reconnue comme un
et prometteuse », maintenant que le
groupe a terminé l'intégration de
de
SIS, les services d'infogérance
Siemens achetés fin 2010.
gestion
Cela fait longtemps que Worldline, issue d'une acquisition, est iden-
muniqué. Thierry Breton n'a pas
précisé s'il pouvait y avoir une intro-
tifié par le marché comme une
duction en Bourse à la clef pour sa
future filiale. Ensuite, elle sera plus
libre de ses mouvements pour
mener des opérations stratégiques
dans l'intérêt de ses clients. Pour-
du groupe. Elle se distingue par sa croissance (+ 5 % en 2012
contre + 0,8 % pour le groupe à périmètre constant) et par sa rentabilité.
En effet, la marge opérationnelle des
«
pépite
»
paiements et transactions atteint
15 % alors que celle d'Atos dans son
ensemble est de 6,6 %. Avant l'arrivée de Thierry Breton à la tête du
groupe, en 2008, des fonds activistes
s'étaient invités au capital et avaient
tenté d'obtenir la cession de Worldline pour empocher des profits
rapides. Le PDG est parvenu à
redresser l'entreprise sans sacrifier
quoi pas imaginer des partenariats
industriels, des alliances, voire une
prise de participation de la part d'un
autre acteur ? Là aussi, le PDG n'a
rien annoncé de précis.
La nouvelle filiale de 7.000 salariés est présente dans 18 pays
- mais
pas encore aux Etats-Unis, où elle
pourrait souhaiter se renforcer.
Thierry Breton explique que
cette décision est
«
une étape logique
lui céder (en Russie et en Italie) et
d'acquisition
président,
», a expliqué son viceGilles Grapinet, avec
232 millions d'euros de cash.
Atos vise une croissance légère
du chiffre d'affaires en 2013 et une
hausse de sa marge autour de 7,5 %.
Le résultat net a crû de 23 %, à
224 millions d'euros. Le résultat net
et le chiffre d'affaires sont un peu
inférieurs
aux prévisions des anapar Bloomberg. Le
hier de 1,5 % à la
Bourse de Paris. Mais, sur le long
lystes interrogés
cours a chuté
terme, l'action n'a cessé de grimper
depuis l'arrivée de Thierry Breton et
elle a pris 30,75 % sur les douze derniers mois.