Drôle de samedi soir

Transcription

Drôle de samedi soir
Éditeur : Hachette
Collection : Le Livre de Poche Jeunesse
Genre : Policier
Nombre de pages : 192
Niveau de cycle conseillé : fin CE2 /CM1/CM2
Difficulté de lecture : 2
DRÔLE DE SAMEDI SOIR !
suivi de RUE DE LA CHANCE
et de LE MOIS DE MAI DE MONSIEUR DOBICHON
Claude Klotz
Illustrations de Boiry (Couverture de Christophe Merlin)
RÉSUMÉS
Drôle de samedi soir ! (pp. 7 à 49) : Tous les samedis, le jeune Harp est laissé seul, pour son plus grand plaisir,
par ses parents dans la maison familiale de Long Island. Alors qu’il regarde la télévision, un individu se présente.
Harp parvient à l’enfermer au premier étage. Trois autres hommes suivront que Harp arrivera à neutraliser. Lorsque
les parents rentrent, ils découvrent leur fils endormi. En fait, les quatre hommes sont des plombiers venus pour une
réparation, et non des malfaiteurs. Les parents s’entendent pour ne pas détromper leur fils.
Rue de la Chance (pp. 53 à 115) : L’empereur des jeux aux Etats-Unis, Borknan, fait exécuter, sans s’en douter, le
neveu du chef de la Mafia. Redoutant la vengeance de ce dernier, il charge son avocat Bodenboe de vendre tous ses
biens. Borknan est tué, mais avant de mourir il confie ses dernières volontés à son avocat. Pendant ce temps,
Andréa, qui loge dans l’appartement de son fils et de sa belle-fille depuis le récent décès de son mari, regrette sa
ferme. Sa belle-fille la persécute pour qu’elle intègre un asile de vieillards. Sous un faux prétexte, elle l’envoie,
sans argent, à l’autre bout de la ville. Perdue, Andréa n’a plus le goût de vivre. Dans une maison sordide, elle est
étonnée d’être accueillie par un inconnu. Il s’agit de Bodenboe qui se tient près du cercueil de Borknan. Ce dernier
a décidé de léguer toute sa fortune à qui viendrait saluer son corps. Devenue la femme la plus riche du monde,
Andréa retourne aussitôt à la campagne.
Le mois de mai de Monsieur Dobichon (pp. 116 à 185) : Célibataire, la quarantaine passée, timide et routinier,
Dobichon vit encore avec sa mère. Un jour, il s’amuse à retirer et remettre son pantalon dans l’ascenseur. Il y prend
goût et, en s’entraînant, améliore le nombre de ses performances entre les quatorze étages, jusqu’au moment où il
est repéré. La honte s’abat sur lui dans l’immeuble, dans le quartier et au bureau. Il décide de se jeter par la fenêtre,
mais Denise, la secrétaire qu’il aime en secret, le sauve in extremis. Ils se marient. Aux États-Unis, Dobichon
connaît la gloire et la richesse en devenant champion du monde du lever de pantalon.
PISTES D’EXPLOITATION PÉDAGOGIQUE
I. Découverte du livre : Premières acquisitions / Premières questions
La couverture : L’illustration de couverture est consacrée à la première histoire. Quels en sont les éléments
effrayants (les yeux blancs terrifiés du personnage au premier plan, les ombres portées sur les murs, dont celle non
réaliste du titre) ? L’onglet supérieur indique qu’il s’agit d’un livre policier. Comment qualifierait-on le personnage
à casquette ? En fonction de son allure, peut-on deviner ses intentions ? Le rabat de couverture présente une
maison. Vers quelle pièce se dirigent les personnages de la couverture qui empruntent l’escalier ?
La quatrième de couverture présente les trois nouvelles sous forme de trois questions auxquelles personne ne peut
répondre sans avoir lu le livre. Suspense et Humour sont mis en évidence : évocation de cambrioleurs et d’un
gangster pour le suspense; rapprochements bizarres entre la télé et le poulet mayonnaise, entre un ascenseur et une
vedette pour l’humour. On pourra aussi s’appuyer sur une sélection d’illustrations intérieures pour ce travail, sans
rien révéler de la chute des histoires : pp. 14 / 47; 56 / 63; 123 / 179.
Feuilletage : On se repèrera dans la table (p. 187) pour comprendre comment est composé le livre. Le feuilletage
permettra facilement de comprendre que les dates mentionnées et l’épilogue sont les chapitres de la dernière
nouvelle.
L’auteur : Les élèves connaissent-ils des écrivains célèbres qui ont écrit sous pseudonyme (Molière, Voltaire,
etc.) ? De quels grands noms de la littérature policière, même sans les avoir lus, ont-ils entendu parler (A. Conan
Doyle, A. Christie, G. Simenon, etc.) ?
II. Premières lectures / Découverte des textes / Sensibilisation aux thèmes
En cours de lecture : Les trois récits peuvent être lus et exploités séparément, à des périodes distinctes dans
l’année.
1 / On fera relever les mots relâchés ou grossiers (“flic”, p. 9; “dérouillée”, p. 10; “cibiche”, p. 12; “marrants”,
p. 13; “Merde”, p. 17; “se ramener”, p. 34) en expliquant qu’ils appartiennent à l’univers du “polar américain”. Qui
est représenté p. 49 (Gouffy) ? Dans quelles autres illustrations apparaît-il (pp. 14, 19, 47) ? Sa présence est-elle
importante pour Harp ?
2 / Quels sont les signes extérieurs de richesse que montre Andros Borknan (pp. 53 à 48) ? Andréa représente
l’honnêteté et Andros le crime. On explicitera ce que le final de l’histoire a de moral.
3 / Beaucoup de personnages interviennent dans le récit. Leurs noms reposent le plus souvent sur des jeux de mots
que l’on élucidera, par exemple : p. 117, Lucien Édouard / Lucienne Édouarde (masculin / féminin) Dobichon
(Doux bichon ou gros bichon); p. 124, Verachu (Ver à chou); p. 145, Solange Frapatier (Frappée); p. 149, JeanBaptiste Loquepin (Poquelin); p. 153, M. et Mme Binieux (Bilieux); p. 162, le boucher Chovot (chaud veau).
Échanges / Argumentation et Débats : Le mode de vie des Américains, qui est le point commun des trois
nouvelles, correspond-il à ce dont rêvent les élèves ? En particulier, en quoi la nourriture évoquée (p. 11) attire-telle ou non les enfants ? Deux groupes échangeront arguments et contre-arguments (plaisir, santé).
De même, le quotidien dans les grandes métropoles, tel qu’il se trouve décrit (pp. 99 à 103), donne-t-il envie d’y
vivre ? Un débat sera lancé sur les avantages et les désavantages de la grande ville et de la campagne.
Activités en liaison avec la lecture : La Studebaker (p. 10) fournira un point de départ pour une documentation
sur les “Belles Américaines”. Les passionnés d’automobiles exposeront les panneaux qu’ils auront réalisés
(Historique avec un classement chronologique).
III. Dire / Quelques suggestions
À la suite de la lecture de Drôle de samedi soir !, on constituera un groupe de reporters qui viendra interviewer
Harp pour le journal télévisé. Les élèves-journalistes auront préparé les questions sur un carnet et l’élève, héros du
jour, devra répondre en improvisant. La mise en scène reconstituera le décor du living. Cette activité orale nécessite
une lecture attentive de la nouvelle.
Plusieurs scènes du Mois de mai de Monsieur Dobichon se prêtent à des interprétations expressives sans qu’il y ait
besoin d’un récitant : pp. 142 à 144; 147-148; 162-163. Les acteurs auront mémorisé les répliques qui auront été
dialoguées dans un travail de groupe.
IV. Écrire / Quelques propositions
Plusieurs épilogues sont concevables pour Rue de la Chance.
En quoi va consister la nouvelle vie d’Andréa en Nouvelle-Angleterre ? Aura-t-elle un train de vie de milliardaire,
ou mènera-t-elle une existence plus modeste ? Dans ce cas, que va-t-elle faire de toute sa fortune ?
On imaginera aussi les réactions de sa belle-fille. Écrivez la lettre (d’excuses, de flatterie) que Martha serait
capable de lui envoyer.
Après enquête, Andréa découvre que sa fortune est constituée par de l’argent gagné malhonnêtement. Que peut-elle
faire ? Rembourser les victimes de Borknan ? Comment ? Renoncer à l’héritage ? Fonder des œuvres de
bienfaisance ?
 EDDL Paris 06, 2005