MICHELIN TOURS : Un site condamné -700 salariés

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MICHELIN TOURS : Un site condamné -700 salariés
Section syndicale SUD Michelin Golbey
6 ter route du Xay 88 192 Golbey
Tél : 06 95 32 60 61
www.sudmichelingolbey.e-monsite.com
Golbey, le 19 juin 2013
J
MICHELIN TOURS : Un site condamné
-700 salariés !!!
ean-Dominique SENARD, PDG du Groupe
Michelin annonce la restructuration pour
l’Europe où une fois de plus la France est
frappée de plein fouet.
L’usine de Tours verra son activité principale
(Poids Lourd) s’arrêter début 2015.
Sur les 926 salariés d’UJO, seules 180 à 200
personnes seront conservées pour assurer une
activité de calendrage.
C’est la sixième usine française qui est frappée
par une restructuration ou une fermeture en
quelques années.
700 postes seront
supprimés avec 246
personnes concernées pour l’instant, par des
mesures d’âge.
476 salariés seront amenés à quitter le site avec
deux propositions de poste en France et à
l’étranger.
Nous sommes en contact régulier avec nos
collègues de Tours qui gèrent une situation
dramatique.
Mettez-vous à la place d’un salarié de Poitiers
qui a vu son usine fermer en 2006 et à qui on a
expliqué que son avenir professionnel serait
désormais à Tours (90km de distance)…
et maintenant il faudra le motiver à le rendre de
nouveau mobile.
OUI, les salariés sont remontés face à des
décisions qu’ils ne maîtrisent absolument pas.
Nous ne pouvons pas accepter qu’une fois de plus
Michelin restructure massivement en France.
Et pour Golbey ?
J
ean-Dominique SENARD a aussi indiqué
dernièrement dans la presse nationale que :
« seules les grandes usines seront
compétitives dans les années qui viennent…
quand les usines sont petites elles ne sont
plus compétitives »
Que devons nous penser de cette déclaration ?
Golbey sera-t-il mangé à la même sauce ?
Sommes nous un site trop petit ou pas ?
Notre patron affiche clairement la stratégie du
Groupe qui est de massifier ses sites de
productions en Europe .
Notre inquiétude s’accentue lorsque Michelin
affirme qu’il faut investir fortement pour
rendre les sites français compétitifs et
pérennes.
● 145 M d’€ sont prévus à Montceau les
Mines et au Puy en Velay avec 250
créations d’emplois.
● 100 M d’€ à La Roche sur Yon pour doubler
la capacité de spneus poids lourds.
● 8 M d’€ d’investissements sur le site de
Troyes dans une machine d’assemblage
permettant d’augmenter la production et la
compétitivité de l’usine.
Rien n’est prévu pour l’instant sur notre site
alors qu’ un budget de 260 M d’€ est destiné à
améliorer la compétitivité des usines françaises.
Mais à quel prix ?
Source : la nouvelle République.fr, 18 juin 2013
L
e démantèlement annoncé de l’usine Michelin de Joué-lès-Tours s’est déroulé à Poitiers il y a
quelques années. Qu’en reste-t-il aujourd’hui ?
Une image forte. Le Bibendum jeté au sol, puis brûlé, comme une statue de dictateur au Proche
Orient.
C'était le 12 octobre 2005, à Poitiers. Le groupe Michelin venait d'annoncer l'arrêt de la production
de pneus poids lourds, pour la transférer à… Joué-lès-Tours.
432 salariés étaient concernés. 60 sont restés sur place dans l'unité de logistique et de montage (*),
129 avaient l'âge de bénéficier d'un départ anticipé, 133 ont fait le choix de monter dans la navette
pour aller travailler en Touraine, et 111 ont été licenciés.
Aujourd'hui, c'est l'usine de Joué qui est dans le collimateur du groupe. Fermeture annoncée.
« Bis repetita, ça fait mal au cœur, commente Laurent Sapin, l'un des soixante restés à Poitiers.
A l'époque, pour faire passer la pilule, le directeur nous vantait les mérites de l'usine de
Joué-lès-Tours et du pneu X One qui allait révolutionner le transport. »
Le pneu a fait flop en Europe et, aujourd'hui, Michelin veut se débarrasser de son Joué. A Poitiers,
les anciens se souviennent des promesses de l'époque. Et rigolent de celles qu'ils entendent
aujourd'hui.
uand Michel Sapin, le ministre du Travail, assure que personne n'ira à Pôle emploi,
Hervé Daumand, syndicaliste de l'époque, rappelle « les 111 qui ont été licenciés, et qui n'ont rien
gagné devant la justice ».
Combien ont retrouvé un boulot ? « 64 avaient un CDI en 2009, après, j'ai arrêté de tenir les
Q
comptes, c'est trop déprimant. »
Et la revitalisation du site abandonné, comme le promet Michelin, aujourd'hui en Touraine ?
A Poitiers, le site a été rasé, puis la société Prologis a reconstruit des bâtiments, dont l'un loué par
Michelin justement.
En 2008, Prologis annonçait « 600 emplois d'ici quatre ans ». Aujourd'hui, on les cherche. Il y a bien
eu l'installation de l'usine Kramp (125 salariés), mais elle a été délocalisée de Civray.
« C'est loin de faire la balle », sourit jaune
Laurent Sapin, qui avoue avoir une pensée,
chaque jour
« pour les anciens potes de
Michelin, qui font la route tous les jours, et
ceux qui ont été virés ».
Ceux-là ne croient plus aux promesses.
(*) A Poitiers, Michelin conserve un site pour le
montage des pneus (le seul en Europe) et la
logistique, avec 50 salariés.
L'unité reçoit des pneus des usines
européennes du groupe et les renvoie, montés,
dans toute l'Europe du nord.
Pour l'heure, de source syndicale, ce site
connaît une activité très satisfaisante et n'est
pas menacé.
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