Le schéma narratif (ou schéma quinaire)

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Français — automne 2014
Mathieu RODUIT
Le schéma narratif (ou schéma quinaire)
Selon les structuralistes, et en particulier selon Larivaille, toute narration (peu importe s’il
s’agit d’un récit de faits réels ou inventés) peut être analysé en cinq moments, qui résument son
intrigue :
• la situation initiale (ou orientation) : présentation des éléments nécessaires (lieu,
époque, personnages, etc.) à la mise en route et à la compréhension du récit (cf. scène
d’exposition au théâtre) ;
• le nœud (ou déclencheur) : apparition d’un obstacle (ou élément modificateur) qui
rompt l’équilibre initial et enclenche l’action ;
• les péripéties (évaluation / réaction) : suite d’actions imprévues (cf. coups de théâtre)
qui découlent de l’élément modificateur et qui entrainent l’action jusqu’à son paroxysme :
les péripéties comprennent les moyens mis en place par le héros pour résoudre la perturbation ;
• le dénouement (ou résolution) : résolution ou dépassement complet et naturel de
l’obstacle jusqu’à l’équilibre final ;
• la situation finale : retour à une stabilité, différente de la situation initiale.
Illustration : Repérez, dans l’extrait suivant, les différents éléments du schéma quinaire
selon Larivaille.
A. ÉSOPE, La cigale et les Fourmis, VIIe - VIe siècle av. J.-C.
C’était l’hiver ; le grain était mouillé et les fourmis
le faisaient sécher. Une cigale qui avait faim leur demanda à manger. « Pourquoi, lui dirent-elles, n’as-tu
pas fait de provisions pendant l’été ?
— Je n’étais pas oisive, dit-elle, je chantais en artiste.
Situation initiale
Nœud
Péripéties
Dénouement
Situation finale
— Ah l’été, tu étais musicienne repartirent les
fourmis en riant ; en hiver fais-toi danseuse. »
Il ne faut être négligent en rien, sous peine de s’exposer
aux chagrins et aux périls.