octobre rouge
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Bulletin Académique du Syndicat National des Enseignements de Second degré AIN LOIRE RHONE Supplément n°2 au bulletin académique 163 - SEPTEMBRE 2005 Syndicat National des Enseignements de Second degré 16 rue d’Aguesseau - 69007 LYON Tel : 04 78 58 03 33 - Fax : 04 78 72 19 97 e.mail : [email protected] Site Internet : http://www.lyon.snes.edu Dispensé du timbrage Lyon PREFECTURE PRESSE DISTRIBUE PAR MARDI 4 OCTOBRE : TOUS ENSEMBLE DANS LA GREVE Pour l’abrogation de la loi Fillon et une autre politique éducative : • Pour des objectifs ambitieux garantis par une loi de programmation budgétaire. • Pour le retrait du décret remplacement de Robien et de vraies solutions pour les remplacements de longue et de courte durées. • Pour le respect des métiers (monovalence, qualifications) et le maintien de règles nationales pour nos services, nos carrières sans le renforcement des hiérarchies locales. • Pour une vraie relance des ZEP. Pour d’autres choix budgétaires : Pour la création immédiate de 3.500 emplois d’enseignants comme première étape et la programmation de 18.000 recrutements par an pour les 5 ans à venir. • Pour le réemploi des non-titulaires au chômage par milliers en cette rentrée. • Pour le retour au recrutement d’étudiants-surveillants. • Pour une autre gestion des personnels : Pour des règles nationales de mutation garantissant l’égalité de traitement sur tout le territoire et la mobilité du plus grand nombre. • Pour des promotions permettant l’accès du plus grand nombre au dernier échelon de la hors-classe dans le respect des accords de 1989. • Déposé le 23 septembre 2005 BRE O T C O 4 U GREVE D SOMMAIRE P.1 Edito P.2 et 3 Le recteur reçoit le SNES en audience le 6 septembre P.4 Actualités ISSN 1156-371 Inscription à la CPPAP / 0707 S 07407 Directeur des publications : Didier MERLE Imprimerie spéciale du SNES GREVE DU 4 OCTOBRE—SEPTEMBRE 2005 Pour la défense et le développement de l’emploi public et du service public : • Pour une augmentation des salaires et des pensions prenant en compte le rattrapage du pouvoir d’achat . • Pour la défense et l’amélioration des garanties statutaires. Stéphane MORAND—André VOIRIN Secrétaires académiques Manifestations : 4 Octobre Roanne : 10h30 - départ gare SNCF Saint-Étienne : 10h00 - départ CCI Lyon : 11h00 - départ angle avenue Saxe et cours Lafayette Villefranche-sur-Saône : 17h00 - devant la Sécurité Sociale Bourg-en-Bresse : 14h30 - place du Champ de Foire (allée Est) 1 LE RECTEUR REÇOIT LE SNES > REMPLACEMENTS DE ROBIEN :DE MAL EN PIS Au cours de l’audience du 6 septembre, nous avons bien entendu abordé la question du remplacement. Au-delà des analyses développées dans la publication spéciale, deux points sont à mettre en exergue : 1. Le rectorat n’a pas aujourd’hui les moyens induits par les dépenses nouvelles. Le recteur et la secrétaire générale ont tenu à préciser qu’il était hors de question que cette mesure phare ne se mette pas en place faute de crédits. Le rectorat recherche d’ores et déjà des subsides en réalisant des coupes claires dans d’autres postes budgétaires : d’abord en piochant dans les crédits de suppléances ou de remplacement c’est-à-dire en recrutant des vacataires plutôt que des contractuels quitte à enchaîner les vacations de 200 heures, puis en diminuant les indemnités dues aux TZR, enfin en ponctionnant la formation continue déjà fort mise à mal. 2. Le rectorat n’a pas non plus les moyens humains pour remplacer les absences de plus de 15 jours qui sont – comme le précise le décret – de sa responsabilité. Depuis deux ans, le recteur écrit aux chefs d’établissement pour les informer de son incapacité – notamment financière – de nommer des > enseignants pour les absences de moins d’un mois (cf. l’opération carton rouge au recteur sur notre site l’année dernière). On imagine l’embarras dans lequel le place ce texte législatif (à croire qu’il n’y a pas de communication entre le recteur et son ministre) mais comme nous le savons très attaché à faire respecter le droit, nous ne doutons pas qu’il aura à cœur de mettre autant de zèle à appliquer cette partie du texte, qu’il en aura à contraindre les enseignants à pratiquer le remplacement contre leur gré ! Pour autant, nous avons quelques inquiétudes quant à la lecture du décret qui pourrait être faite par notre recteur : au final, qu’est-ce qu’un mois d’absence sinon deux absences de 15 jours ! Pour lesquelles on peut trouver des solutions en interne ! Cela montre que le texte sur le remplacement n’est que de la poudre aux yeux, une habile mesure démagogique dont le but est moins de satisfaire une demande des parents qu’une mesure destinée à casser le statut des enseignants, à diviser les salles de professeurs et à faire des économies. Tous les textes et les argumentaires du SNES sur www.lyon.snes.edu PROMESSES RECTORALES A SUIVRE Le calendrier du Bac et le déroulement de certaines épreuves notamment des épreuves anticipées de Français (EAF). L’enchaînement de 5 journées d’oraux sans interruption avait provoqué des réactions nombreuses chez les collègues de lettres. Avec le SNES, une pétition a été signée et nous sommes directement intervenus pour relayer les demandes des collègues. A la suite de ces actions, la secrétaire générale a reconnu que le déroulement des épreuves de juin 2005 « n’était pas satisfaisant ». Aussi, malgré un cadre contraint (une partie du calendrier des épreuves se décide nationalement), elle a annoncé qu’elle sera attentive au rétablissement d’une journée de repos entre deux séries d’interrogations orales l’année prochaine. Nous suivons avec attention ce dossier. L’action menée a payé. GREVE DU 4 OCTOBRE—SEPTEMBRE 2005 Les indemnités d’examens Nous avons été saisis par de nombreux collègues sur les retards scandaleux de paiement des indemnités d’examens (bac, BTS…), jusqu’à un an de retard ! Dès le mois d’avril, nous avions interpellé l’administration sur ce problème lourd. A cette rentrée, la secrétaire générale, en réponse à nos questions, a tenu à préciser qu’une enveloppe budgétaire forfaitaire était allouée au rectorat, mais qu’elle ne tenait pas compte du fait que notre académie était extrêmement sollicitée pour la confection des sujets. Il fallait donc entamer les réserves pour payer les frais des collègues qui conçoivent les sujets et attendre que le ministère accorde une rallonge pour payer les examinateurs. Cette année, suite à nos interventions, le rectorat a demandé et obtenu une dotation un peu supérieure. Cependant la secrétaire générale reste dubitative sur la possibilité d’accélérer la procédure. La réponse est insuffisante et appelle une action collective sur ce dossier. 2 E N AUD I E N C E L E 6 S E P T E M B R E > 9999 points points du recteur ? le ministre repond Le ministre a répondu au courrier envoyé par le SNES, le SGEN, l’UNSA et FO suite aux largesses accordées par le recteur de Lyon au moment du mouvement. Le recteur n’a pas daigné se justifier, alors que la loi l’y oblige. Il s’est borné à aborder ce point - de son propre chef - en avantpropos de l’audience accordée au SNES, le 6 septembre. le poids de notre organisation (18 commissaires paritaires sur 28) qui lui confère une écoute particulière, non pas hégémonique mais majoritaire. C’est donc un enjeu des élections professionnelles du 6 décembre : renforcer le poids du SNES afin que la voix des personnels soit portée et entendue, donc que les dossiers personnels des collègues soient examinés favorablement. 1. Nous constatons que le courrier du ministre est laconique et particulièrement embarrassé. S’il est exact qu’il y a eu trois passe-droits durant la commission d’affectation de juin, pour deux d’entre eux, l’administration avait des explications détaillées, que nous ne partagions pas forcément mais qui existaient. Le ministère tente de noyer le poisson en pratiquant l’amalgame entre les dossiers afin de couvrir a posteriori la décision du recteur. Ce qui a choqué et ce qui continue de choquer c’est bien que pour le troisième cas, le recteur n’avait pas de justification - et n’en a d’ailleurs toujours pas – Pour preuve, il n’a pas fourni au cours de l’audience la même explication que son ministre. Il a attribué la bonification à la collègue car elle est «le seul soutien d’un grand-père nonagénaire » ! Sic ! 2. Nous constatons que le courrier du ministre confirme hélas nos craintes et nos appréhensions à l’égard du système dit des APV. Cette lettre justifie des dérives graves, certes pour l’heure, limitées mais dont on voit à quoi et à qui elles pourraient s’étendre. C’est la possibilité pour l’administration de déroger aux règles du barème et d’avancer vers le profilage des postes donc de faire main basse sur les mutations. Nous constatons que l’argumentation développée par le SNES en séance sur le manque de transparence reste d’actualité. Ce dossier pénible illustre les enjeux des futures commissions paritaires. C’est le rapport de force qui peut permettre de faire reculer l’administration. N’en déplaise à certaines organisations syndicales qui ne souhaitent jamais s’associer aux actions syndicales collectives – cela passe parfois par la confrontation avec l’administration et c’est GREVE DU 4 OCTOBRE—SEPTEMBRE 2005 3 A C T UA L I T E S > DE ROBIEN A MOLIERE OU LE COLLEGE IMAGINAIRE Au XVIIIème siècle, le général Potemkine, favori de Catherine II de Russie, faisait installer de faux villages pimpants en carton-pâte avec des moujiks bien nourris sur le parcours de la tsarine. Ainsi, celle-ci découvrait un pays riche et des paysans heureux. La visite de Gilles de Robien au collège Molière a ressemblé à cela. • Premièrement, les élèves ont été libérés à l’exception de 4 classes (sur 488 élèves que compte l’établissement). Nous ne pouvons que rappeler à notre ministre que les élèves sont la raison d’être d’un établissement scolaire, sans eux, difficile de se rendre compte de ce qu’est un collège. • Puis le ministre s’est rendu dans une classe de 6ème en groupe de SVT à 12 élèves ! Signalons juste à Monsieur de Robien que 12 élèves ce n’est pas le quotidien des enseignants, puisque en collège les classes sont plus près de 28 que de 12 et en lycée les classes entières sont souvent à plus de 30 voire bien au-delà. • Le ministre n’a pu visiter que la partie neuve et briquée de l’établissement. Quid du reste du collège non rénové ? Il faut dire que comme partout ailleurs les personnels TOS sont en sous-effectifs et qu’en plus, l’un deux n’est pas remplacé depuis 15 jours ! Quant aux manifestants, les CRS voulaient tout bonnement les cacher derrière le bâtiment ! Seule réalité dans cette visite, l’interpellation « vive » de nos collègues de Molière sur les remplacements de Robien, avec pour toute réponse « je suis sûr que les enseignants peuvent positiver !». Mais pour positiver monsieur le ministre il faudrait que tous les établissements de France ressemblent au collège Molière lorsque vous le visitez. > SUPPLEMENT FAMILIAL DE TRAITEMENT : SURVEILLEZ VOS FICHES DE PAYE Le rectorat a envoyé mi juin l’enquête soidisant annuelle (en fait, la périodicité de celle-ci est très variable) ; à charge pour les collègues de la retourner avant le 15 juin au rectorat ! Nous sommes nombreux à n’avoir eu connaissance de cette enquête qu’après la date butoir. L’administration a donc coupé le Supplément Familial de Traitement (SFT) dès la paye d’août. Nous pouvons douter du bien fondé d’envoyer une enquête aussi tard dans l’année scolaire et bien plus encore hors des délais impartis pour la réponse. Pour compliquer le tout, du fait de la dimi- nution du personnel administratif au rectorat et d’une restructuration interne, les gestionnaires habituelles ont été dessaisies du dossier SFT, celui-ci a été confié à de nouvelles gestionnaires, qui bien entendu n’ont pas été formées au logiciel de traitement du SFT. Résultat : le rectorat ne peut aujourd’hui avancer aucune date pour le rétablissement du SFT pour les collègues concernés. Vérifiez votre fiche de paye et en cas de doute, appelez-nous. > CALENDRIER DES STAGES SYNDICAUX DU SNES DE LYON LOIRE AIN « Obligations, droits et carrière des personnels » Mardi 15 novembre 2005 au Lycée Honoré d’Urfé à Saint-Etienne de 9 h à 17 h —— « Dotation Horaire Globale (DHG), préparation de rentrée » Mardi 22 Novembre au Lycée F. Mauriac à Andrézieux et Mardi 29 novembre au Collège Jean de La Fontaine à Roanne de 9 h à 17 h GREVE DU 4 OCTOBRE—SEPTEMBRE 2005 Stage de formation syndicale « Droits et obligations, carrière des personnels » Jeudi 17 novembre 2005 Au Lycée Quinet à Bourg-en-Bresse de 9 h à 17 h I.U.F.M « Droits et obligations, carrière des personnels » Mercredi 9 novembre 2005 de 9 h à 17 h Bourse du travail de Lyon 4