L`église Saint Aubin d`Epiré

Transcription

L`église Saint Aubin d`Epiré
La première mention de la paroisse d’Epiré date du XIème siècle. Elle fut probablement
fondée par les religieux de Sant Nicolas. Supprimée en 1792, elle est rétablie en 1842 à
la suite de l’intervention du colonel René Poudret de Sevret d’Epiré, député du roi
Louis-Philippe.
La première pierre de la nouvelle église est bénie le 9 novembre 1879 en présence des
paroissiens. Elle sera inaugurée en 1885 et terminée en 1889. Les vitraux, dons des
familles d’Epiré sont réalisés entre 1881 et 1882. Le clocher abrite deux cloches, l’une
Edma-Elisabeth fondée en 1881 à Paris, dans les ateliers Hilledebrand, la deuxième
Renée-Geneviève. La réalisation de l’église fut financée par la comtesse de Las Cases.
Les éléments architecturaux
L’église Saint Aubin est de type néogothique angevin. Sa haute flèche (40 mètres) dans les
paysages de la confluence est nettement reconnaissable. Elle est visible de plus de 39
paroisses.
La flèche est en pierre, octogonale, avec des lucarnes et se termine par une croix en fer forgé.
L’étage supérieur de la chambre des cloches est orné de hautes baies jumelées, couronnées
par un fronton en mitre incluant une horloge sur chaque face du clocher.
Au-dessus du portail, à triple archivolte, reposant sur des colonnes à chapiteaux, le tympan
est sculpté d’un bon Pasteur entouré de ses brebis. Au-dessus s’élève une grande rosace qui
éclaire la nef à travers la tribune.
Sur la façade nord (à droite du portail d’entrée) apparaît une petite abside : chapelle des
fonds baptismaux.
L’intérieur de cette église a été conservé dans son état original dans la plus pure facture de la
fin du 19ème siècle. C’est ce qui en fait tout son intérêt.
Le vestibule d’entrée sous le clocher voûté d’ogives, donne accès à droite à la chapelle des
fonds baptismaux terminée par une abside en cul de four et à gauche par un escalier de bois
à la tribune et au clocher. La tribune est voûtée d’ogives et fermée sur la nef par une
balustrade en pierre.
Largement éclairée par de hautes fenêtres, la nef, le transept et le chœur sont recouverts de
voûtes angevines légèrement bombées avec nervures à simple tore. L’architecte a remonté
au maximum les clés des ogives ce qui donne légèreté et élégance.
Les ogives reposent sur de fines colonnes à chapiteaux ornés de feuillage. On distingue les
évangélistes représentés par leurs symboles (lion, aigle, taureau…).
1
Les éléments remarquables
(classé)
Il est une des pièces les plus remarquables du trésor paroissial et la plus ancienne. Il est
composé d’un grand chapiteau de marbre rose, décoré d’oves et de feuilles d’acanthe,
provenant très probablement d’un édifice romain. Sur ce chapiteau repose une cuve
cylindrique à rebord, couverte de trois rangées de feuilles imbriquées.
(classé)
Le grand christ en croix polychrome provient de l’ancienne église (art populaire du
XVIIIème).
(inscrit)
Cette Vierge polychrome était également présente dans l’ancienne église avant 1793.
(inscrit)
Cette statue en tuffeau représente Saint Vincent, patron des vignerons. Il est présenté
en diacre, vêtu de la dalmatique, la palme du martyre dans la main droite et portant
dans la gauche les attributs de son patronage : pampres et grappes de raisin.
(inscrit)
Saint Aubin fut évêque d’Angers. Il mourut à Angers en 550 à l’âge de 80 ans. La
statue de l’église d’Epiré est une des plus anciennes représentations de Saint Aubin.
Elle a toutes les caractéristiques du 18ème. Le prélat est représenté vêtu de son rocher à
la fine dentelle sculptée dans le tuffeau et revêtu de la chape, mitre sur la tête et crosse
en main.
Saint Nicolas
Tableau peint à l’huile sur toile signée en bas à droite, en biais à la peinture rouge. Il
représente Saint Nicolas, évêque de Myre réalisant son miracle le plus célèbre : il
ressuscite trois écoliers coupés en morceaux et jetés dans un saloir.
Sainte Geneviève
Tableau peint à l’huile sur toile également daté et signé du même auteur. Il représente
Saint Geneviève reconnaissable au cierge qu’elle tient dans sa main gauche.
2
Les vitraux
Les vitraux réalisés par les ateliers Bordereau d’Angers entre 1881 et 1882 sont l’une
des plus belles richesses artistiques de l’église. Ils rappellent ou évoquent des éléments
importants de la vie de Jésus, des saints et de la doctrine de l’église. La chronologie des
évènements est disposée de bas en haut afin d’élever vers des pensées célestes ceux
qui les regardent.
Les principaux vitraux du chœur représentent :
- A gauche : Saint Aubin guérissant les paralytiques
- Au centre : la Sacré-Cœur
- A droite : Saint Pierre et Saint Michel
Le grand vitrail du transept sud représente la vie de la Sainte Vierge, l’Immaculée
Conception (dogme défini par Pie IX en 1954). C’est un don du marquis Jean-François
Emmanuel de Cambolas et de son épouse Marie-Sarah de Gaër de Boisjolin en 1881. A
gauche, la naissance de la Vierge, la présentation de Marie au temple, le mariage de
Joseph et Marie, l’Annonciation, la visitation, Elisabeth qui attend un enfant, la
dormition de Marie avec en bas les armoiries des donateurs.
Le pendant au nord représente la vie de Sainte Elisabeth de Hongrie. La partie
principale au centre représente Sainte Elisabeth. De chaque côté deux vitraux latéraux
qui représentent les scènes les plus marquantes de sa vie, le miracle des roses, le
mariage d’Elisabeth, Elisabeth tertiaire de Saint François, Elisabeth et les pauvres,
Elisabeth et le Christ (apparition du Christ à Sainte Elisabeth : « j’ai vu le ciel ouvert et
Jésus se penchant vers moi avec une extrême bonté »), et la mort d’Elisabeth (elle
meurt en 1231 à l’âge de 24 ans).
En bas les armoiries des Las Cases et Poudret de Sevret.
Le vitrail central représente le baptême de Jésus par Saint Jean-Baptiste.
(ensemble de deux fois six baies)
Vitraux en grisaille qui forment un ensemble aéré et coloré. L’église st donc toujours
très lumineuse.
La grande rosace de la tribune est ornée en son milieu de deux blasons aux armes des
familles Las Cases et Poudret de Sevret avec la devise des Las Cases « semper paratus »
(toujours prêt à servir).
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2015/ Conception et crédit photo : Mairie de Savennières
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