Histoire de le profession infirmière au Qu4bec Edouard Desjardins

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Histoire de le profession infirmière au Qu4bec
Edouard Desjardins, Suzanne Giroux et Eileen E. Flanagan
Montréal, L'Association des infirmières et infirmiers de la province de Quebec,
1970,270p.
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L'objet principal de cet ouvrage concerne l'histoire de l'Association des infirmières de la province de Québec de 1920 à 1970, date de la parution du volume.
Les auteurs voulaient ainsi combler un vide dans l'histoire des infirmières de
laiigue française au Québec.
Le livre est divisé en quatre grandes parties. La première partie décrit les origines de la profession, de la civilisation ancienne à l'fk~leNightingale en
Angleterre en 1859, en passant par l'oeuvre des ixifirmkres au debut de la
Nouvelle-France. Dans la seconde partie, les auteurs présentent l'organisation
de la profession, d'abord en Angleterre avec la fondation du Conseil International des infirmières en 1899, ensuite la création de la Canadian National Association of Trained Nurses en 1909, devenue plus tard l'Association des infirmières canadiennes, et, enfin, l'Association des infirmières du Québec, qui obtenait son droit à l'existence corporative en 1920. La troisième partie traite de la
formation de l'infirmière, du rapport Weir, du développement de la formation
universitaire et des changements survenus dans la formation professiohelle
de 1945 à 1970. La quatrième partie comprend quatre chapitres réserves à
l'évolution de la profession de 1945à 1970, aux aspects économjques du travail
de l'infirmière, au r6le de l'infirmière en temps de guerre et à la creation des infurnières auxiliaires. Plusieurs appendices présentent des notes bi~graphiques
d'infirmières qui ont marqué leur époque et des renseignements variés sur la
structure de l'Association.
Ce livre décrit, dans un langage simple et clair, l'orgenisation et l'évolution
de la profession comme groupe corporatif. Il n'est pas question de la nature des
soins infirmiers ou du développement de la science infirmière. DgUX grands
thèmes se juxtaposent un peu comme des fils conducteurs, soit la nécessite
d'une formation constamment amaioree pour répondre aux besoins changeants de la population et aux développements de la science et la nécessite
pour les infirmières,de prendre le contrôle de leur profession afin d'assurer au
public une pratique prsfessiomelle de qualité.
Le lecteur est amené à étabJir un lien entre lesprigines de la profession, basée
sur le dévouement, le respect des personnes, la charite chrktienne et le bénévolat, et les luttes que divers groupes d'infirmières ont da livrer depuis toujours pour améliorer leurs conditions de vie. Dans le même ordre d'idées, les
leaders d'alors, en grande partie des religieuses et des infirmihres de langue
anglaise formées dans les meilleures écoles américaines ou canadiennes,
menaient le mouvement d'une solide formation générale et professionnelle
pour contrer le mythe que seule la bonté était gage de bons soins. Le livre fait la
démonstration très évidente que l'union fait la force. Les infirmières de langue
anglaise et de langue francaise travaillent ensemble etroitement pour faire
passer des lois, pour elaborer des programmes d'études et des normes de competence et pour établir des liens forts avec les infirmières d'autres provinces et
d'autres pays. On y voit également le support de la profession medicale quant
aux mesures pour améliorer la compétence des infirmières. On ne peut que si-
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gnaler le rale qu'ont joué les communautés religieuses, particulièrement les
Soeurs Grises, dans l'amélioration constante de la formationet dans la préparation de chefs de file,
Le livre se termine en réalité en 1969; c'est ce qui explique certaines erreurs
concernant le programme d'études collégiales qui prenait naissance alors et
l'absence de référence aux programmes de maîtrise des Universités McGill et
de Montréal ouverts en 1961 et 1965. Il nous apparaît urgent de poursuivre le
travail des auteurs de ce livre car les infirmières d'aujourd'hui ont de grandes
leçons A tirer de leur histoire.
MARIE-FRANCETHIBAUDEAU Faculté des sciences infirmit?res,université de Montréal