Parlons Bouquins du Samedi 13 février 2016

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Parlons Bouquins du Samedi 13 février 2016
Parlons Bouquins
du
Samedi 13 février 2016
Parlons Romans
Nous avons commencé par parler du roman de Florence Seyvos Le Garçon incassable. Venue à
Hollywood pour faire des recherches biographiques sur Buster Keaton, la narratrice est rattrapée
par son histoire familiale. Il semble que des similitudes existent entre le parcours de son frère
handicapé et l'enfance de celui qui deviendra un génie du cinéma burlesque. Ce roman a reçu le
Prix Renaudot poche 2014. C’est un très beau livre sur deux destins que tout semble éloigner et
que le talent, l'humanité et la finesse de l'auteur rapprochent et éclairent : l'un est Buster Keaton,
le célèbre acteur, l'autre Henri, un jeune handicapé mental inconnu.
Des lectrices ont beaucoup apprécié, contre toute attente, Joseph de Marie-Hélène Lafon.
L’auteur peint le portrait de Joseph, ouvrier agricole dans une ferme du Cantal, âgé d'une
soixantaine d'années. C’est l’histoire d’un être doux et silencieux, très pudique sur sa souffrance.
Ce roman peut faire penser au conte de Gustave Flaubert Un Cœur simple.
Le roman américain Brutes d’Anthony Breznican a été évoqué. A Pittsburg aux Etats-Unis
durant les années 1990, Peter Davidek intègre le lycée St Michaels, un établissement catholique
où règnent la violence et l'intimidation. Dans ce milieu peuplé de délinquants et d'extrémistes
religieux, le jeune homme se lie d'amitié avec Noah Stein et la charmante Lorelei Pascal.
Ensemble, ils essaient de survivre. Ce premier roman a un intérêt sociologique.
Les avis sur le roman Titus n’aimait pas Bérénice de Nathalie Azoulai, a reçu le Prix Médicis
2015, sont partagés. La trame de ce roman est la vie du dramaturge et poète français Jean Racine.
Un livre terrifiant Adam ressuscité de Yoram Kaniuk a été présenté. C’est la plongée dans la
tête d’un homme qui est cabossé : Adam Stein est un clown très en vue dans l'Allemagne des
années 1930. Juif allemand, il connaîtra l'internement dans les camps. La chambre à gaz lui est
épargnée car il accepte de distraire les prisonniers pour les amener dans les chambres à gaz. Après
la guerre, il est conduit dans un asile construit dans le désert du Néguev en Israël pour accueillir
les survivants de la Shoah.
Et un livre jubilatoire a été vivement recommandé : La Petite mort, un divertimento utopique
de Mary Gordon. Monica Szabo, la cinquantaine, est une artiste peintre de petit renom qui ne
parvient pas à vivre de son art. Elle est divorcée et mère de deux jeunes filles. A l'occasion d'un
vernissage, elle rencontre B., un courtier très fortuné qui collectionne ses œuvres et se propose de
devenir sa muse, lui offrant tout ce dont les artistes hommes ont disposé pour créer de grandes
œuvres...
D’autres romans ont été évoqués : Les Douze tribus d’Hattie d’Ayana Mathis, Une nuit de
feu d’Eric-Emmanuel Schmitt, Retour au pays bleu de Françoise Bourdon, 2084 de Boualem
Sansal, deux romans d’auteurs irlandais : Les Filles de la campagne d’Edna O'Brien, qui retrace
l'itinéraire de deux femmes, de l'entrain juvénile aux terreurs de l'âge mûr, de l'espérance au
désespoir, Et que le vaste monde poursuive sa course folle de Colum McCann, Histoires de
château d’un auteur allemand de la fin du XIXe siècle Eduard von Keyserling (1855-1918),
Ni ange ni bête et Les Roses de septembre d’André Maurois, De Père légalement inconnu
de Françoise Cloarec.
Pour finir, nous avons été invités à (re)découvrir Raymond Carver (1938-1988), écrivain
américain. Également poète, Raymond Carver est avant tout considéré comme un nouvelliste.
Parlons Biographies
Le livre Innocent de Gérard Depardieu, monstre sacré du cinéma français, a été présenté. G.
Depardieu donne son avis sur le monde d'aujourd'hui, répond aux critiques qui lui sont faites
quant à ses choix de vie et prises de positions face à l'actualité, évoque avec émotion les amitiés
liées au cours de son existence notamment dans le milieu du 7e art. Il raconte sa manière animale
d’approcher les gens, il les renifle. G. Depardieu place la valeur de l’innocence au dessus de tout.
Enfin, il parle très bien de son désir de vivre envers et contre tout.
Un témoignage a été présenté : Histoire d’un marin breton alcoolique engagé volontaire
dans la L.V.F. de Jean-Louis Le Roy. C’est l’histoire d’un homme qui s’engage pendant la
Seconde Guerre mondiale dans la légion des volontaires français. Il est condamné à sept ans de
prison en 1945, une fois libre se heurte à la difficile réinsertion dans la société française.
Nous vous donnons rendez-vous
Le samedi 16 février 2016
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