Mémoire d`un trouillard
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Mémoire d`un trouillard
Mémoire d’un trouillard Cie Art Mixte - Création 2010 Texte de Joël Collot Mis en scène par Isabelle François Joué par Mickaële Nouguier et Joël Collot Création lumière: en cours Création Musicale: Emmanuel Valeur Décor: Nicolas Gal Contact production, diffusion: Véronique Massat Compagnie Art Mixte - 500 avenue du champ des moulins 34570 Murviel-les-Montpellier 04 67 47 73 48 - www.artmixte.com [email protected] - SIRET : 380 250 951 00031 APE 9001 Z LICENCE n° 2 et 3 : 102 5811 et 102 5812 - N ° Intra: FR79380250951 Le trouillard de la pièce est un trouillard parmi des milliers d’autres trouillards. A part quelques héros du courage, c’est le lot de chacun ! La mort qui ressuscite. Le choix de ce thème est étroitement lié au contexte d’écriture. Il est né du parallèle fait entre « la crise de la cinquantaine » vécue comme une mort, celle du passé et « la lecture de témoignages sur le phénomène des « Near Death Experience », apportant une autre perception de la mort, qui devient déclencheur d’une nouvelle vie. Dans les deux cas, il y a bilan personnel des années passées et recherche de l’essentiel pour les années futures. Le second souffle, la résurrection. « Je me sens tellement bien, contre ton ventre, quand tout le monde dort. Je te possède toute, rien que pour moi, rien qu'à moi seul. Ta main caresse, je me blottis, elle me devine, je m'y incruste, beauté divine, je m'y love, de toutes mes forces, je m'y love me, toutes les nuits. Je ne veux pas sortir. Ho, maman ! Pourquoi faut-il que l'on divorce ? » ETRANGE HUIS CLOS Un homme, la soixantaine, se retrouve quelque part sans trop savoir comment, en présence d’une inconnue : une femme sans nom, étrangement belle, qui prétend parfaitement le connaître. Bertrand Cravet se surprend à revivre avec elle, les étapes les plus marquantes de sa propre vie. Qui est-elle ? Que fait-il là ? C’est un lâche ordinaire, qui fuit, hésite, fait semblant, se contredit, accepte pour avoir la paix et la sécurité. Cet anti-héros se bat comme il peut dans la vie et ce n’est qu’en assistant à la rétrospective de sa vie, que le qualificatif de «trouillard» lui saute aux yeux, comme une révélation. Qu’elle soit réelle ou irréelle, cette femme de rencontre est ce qu’il cherchait, ce souffle de liberté et d’audace qui manquait à sa vie. Ce texte est un hymne à la vie. Les mots du metteur en scène: Isabelle François-Planche Un fauteuil pour seul décor, parce qu’il incarne un moment de détente, de pose. Un homme, une femme, autour le vide, le vide d’une vie comme une autre, une vie de trouillard. Comment rendre sans fioriture le questionnement d’un être sur son vécu. Il est dans un néant ou un passage. L’abstraction totale, le vide, le rien. Pourtant entre le noyau et l’atome, il y a de la place pour l’infini. Ils sont deux électrons qui se croisent. Un monde virtuel, rythmé par le battement de son cœur. Mon rôle est de tresser le tissu du décor imaginaire, celui qui permettra au spectateur de glisser d’une scène a l’autre, d’une femme à l’autre, qui sont autant de balises sur sa vie. Mickaële Nouguier - Comédienne Que nous dirais-tu aujourd’hui ? Je me souviens avoir beaucoup ri à la découverte du texte… trop peut-être ? C’était le rire d’une trouillarde car oui, la trouille, contrairement à ce que l’on pourrait croire, se conjugue aussi au féminin. Les hommes et leur trouille du sexe féminin, les femmes et leur trouille du sexe masculin, nous tous mélangés et nos petites trouilles… Celles qui nous empêchent de dormir à 6 ans, celles qui nous poussent à dormir à tout jamais, il s’agirait peut-être d’apprendre à ne plus avoir la trouille de rêver. Vraiment. « Je parle des rêves - Les rejetons d’un cerveau désœuvré… » W.Shakespeare. Pourquoi cette écriture Joël collot ? J’ai commencé par sélectionner dans ma biographie, les événements les plus dramatiques (au sens théâtral du terme). J’écrivis une scène par année de vie, dialoguée ou monologuée, dans l’ordre chronologique. Implication émotionnelle, distanciation, dérision, dramatisation, mensonge, tous les styles se mélangeaient et m’amusaient. De ce paradoxe est né, H, Bertrand Cravet, un homme spectateur de sa propre vie, un autre que moi. Cet empilement de saynètes écrites permettait de reconstituer son « panorama de vie ». Il lui fallait une partenaire qui le guide et l’aide à revivre sa vie d’homme parmi les femmes. Cette Femme, ange-gardien et alter égo, devait représenter à elle seule, toutes les femmes (mère, amante, sœur, fille) et leur secret de sexe opposé. J’ai ensuite de manière obsessionnelle, travaillé sur la dramaturgie, l’intrigue et le suspense, l’art de désorienter le lecteur sans jamais le perdre. Je passais des heures à recomposer la musique des mots, le rythme des phrases, l’ordre des séquences, comme un film que le réalisateur finalise réellement au montage. Le déroulement de la création 9 Octobre 2009: sélection de la comédienne après audition 24 Octobre 2009: début des répétitions (2 semaines) 5 novembre 2009: présentation du premier chantier Février 2010 (2 semaines): création sonore, décor, costume, filages publics Avril 2010 (2 semaines): création lumière 24 Avril 2010: Première à Murviel-les-Montpellier Les lieux de répétitions: La Cie répète pour la première et dernière partie de la création à la salle Lamouroux à Murviel lès Montpellier, lieu d’accueil de la Cie, la commune soutient ce travail de création. Pour la deuxième partie de la création, l’équipe est accueillie par la Cie du Poing de singe à Clermont l’Hérault, au CONTREPOINT: Comptoir d’échanges artistiques. Février 2010. Volonté de l’équipe artistique d’inviter les spectateurs afin qu’ils assistent aux répétitions. UNE CREATION MAISON Joël Collot est comédien, metteur en scène et directeur artistique de la Cie Art Mixte depuis sa création en 1987. En 20 ans, il a porté quelques 21 créations théâtrales professionnelles devant les publics les plus divers : texte d’auteur dramatique « A tous ceux qui... », adaptation théâtrale de roman « Le baiser de la femme araignée », « Pourquoi j’ai mangé mon père », écriture à partir d’improvisations « Le cirque Pitre » ou de témoignage « L’anecdothèque ». LA MEMOIRE INDENIABLEMENT Année 2001 : « Les 100 ans de l’école de Murviel », mise en scène de petites histoires d’écoliers en parallèle avec les grands faits historiques du XXème siècle. 2005 : « A tous ceux qui » de Noëlle Renaude, une sorte de petit cadastre historique et généalogique. 2008-2009 : « L’anecdothèque », spectacle de rue déambulatoire, écrit librement, à partir des anecdotes d’un village. Dans la trajectoire du travail de création que la compagnie Art Mixte poursuit depuis 20 ans, la question de la « mémoire » apparaît comme un thème récurrent, qui nous passionne et nous questionne. Une mémoire individuelle sélective, qui s’attache à la petite histoire pour retracer la grande. Une mémoire sensible, capable de transformer chaque existence en œuvre dramatique. Une mémoire tournée vers l’avenir, qui questionne constamment le sens de la vie sur terre. Sous la plume de l’artiste ou de l’auteur, au théâtre, l’histoire vécue se métamorphose en fiction ; elle ramène à l’humain, à sa richesse et sa complexité ; elle devient universelle. La Cie Art Mixte Processus de création entre un comédien et sa Cie. « Mémoires d’un trouillard », solo pour deux acteurs en un acte est une pièce dramatique de Joël Collot, écrite entre 2003 et 2005. Première lecture publique en avril 2006. Première théâtrale, le 24 avril 2010 à Murviel.