Humanisme et Renaissance : développement et diffusion

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Humanisme et Renaissance : développement et diffusion
Chapitre 2 : Humanisme et Renaissance : développement et diffusion.
Introduction : A la fin du 15éme siècle, les idées des humanistes créent des bouleversements importants
dans les domaines de la connaissance, en particulier dans les sciences mais également dans la religion
puisque ce mouvement intellectuel transforme les rapports de l’homme avec la religion, et donne
naissance à une volonté de réformer l’Eglise qui est jugée trop puissante, et qui donnera le jour à une
nouvelle religion appelée le protestantisme.
Comment les idées humanistes se diffusent-elles ?
Et quelles conséquences ont-elles sur le monde de l’époque ?
I L’humanisme et l’Europe : quels moyens de diffusion ?
Les idées se diffusent partout en Europe et notamment en Europe et notamment en Europe du Nord et au
Nord de l’Italie.
L’invention de l’imprimerie par Gutenberg à la moitié du 15ème siècle, cette invention est une révolution
culturelle. Gutenberg met au point une technique reposant sur l’emploi de caractères typographiques en
métal, mobiles et réutilisables. Donc une diffusion plus rapide des idées auprès d’un public plus large
puisque le coût des livres est réduit. Les livres ne sont plus réservés aux hommes d’église.
Les universités se trouvent généralement près de grands centres d’imprimerie. Le mouvement humaniste
est un mouvement de pensée mais aussi un mouvement de recherches. Les universités contribuent à
l’existence de grandes bibliothèques.
Les humanistes (Erasme) voyageaient beaucoup pour s’ouvrir au monde et diffusaient leurs idées.
II Humanisme et sciences, le progrès de la connaissance.
Léonard de Vinci est un humanisme et un savant qui a fait beaucoup progresser la connaissance. C’était
d’abord un inventeur. Il s’est surtout intéressé à l’anatomie (dissection du corps humain).
L’étude du corps humain se développe grâce à : Ambroise PARE (appris à arrêter les hémorragies), Michel
SERVET (circulation du sang), André VESALE (gravure d’un homme dépecé).
Certains hommes étaient également médecins (Rabelais). Les maths ont aussi progressé à cette époque
avec la redécouverte de certains théorèmes comme Pythagore, Thalès, Euclide. Mais aussi des progrès en
botanique avec le 1er jardin des plantes à Venise.
Grâce aux humanistes la vision du monde entier change, une volonté de comprendre l’univers un peu
mieux pour le dominer.
De nombreux progrès en astronomie, grâce notamment à Nicolas Copernic qui a permis de découvrir que
le soleil est le centre de l’univers. Cela va à l’encontre de la découverte de Ptolémée qui repose sur le fait
que la Terre est le centre de l’univers. Galilée va découvrir que la Terre tourne sur elle-même.
Grâce aux grands voyages de découvertes le monde est cartographié par des géographes.
III Les conséquences de l’humanisme sur la religion.
Le contexte historique était favorable à l’éclosion d’une nouvelle religion : le protestantisme.
La pensée humaniste a remis en cause les domaines des sciences et des arts donc pourquoi pas les
croyances. Les hommes d’église sont absents donc ils subsistent beaucoup de critiques sur leur immoralité
(alcool, cabaret…). Ces hommes d’église ne représentent plus les repères et les attentes de la population.
C’est une période difficile, troublée (pestes, famines, épidémies…), pour une grande partie de la population
l’église est un ensemble de rîtes d’apparence et incompréhensible car les gens ne comprenaient pas le
latin, langue dans laquelle était dite la messe.
Les humanistes vont répondre aux angoisses de la population, ils interviennent en expliquant que Dieu est
bon et accessible.
Dans ce contexte un homme va intervenir : Martin Luther.
Au départ il reste fidèle à l’église catholique, il veut simplement rendre les choses plus claires (faire des
messes en Français). En 1517 il affiche les 95 thèses, pour dénoncer les abus de l’église, sur les portes du
château de Wittenberg. La population est choquée et Luther sera excommunié (exclu de l’église
catholique) en 1520. Cependant il va diffuser ses idées en Allemagne grâce à l’imprimerie. Et notamment
l’idée que le salut ne dépend pas des œuvres de charité mais seulement de la grâce de Dieu. Dans ces
dénonciations il va condamner les indulgences (remise de peine vendue pas l’Eglise aux fidèles pour
raccourcir leur séjour au purgatoire.
Cet argent financé l’Eglise Sait Pierre de Rome, cette doctrine se répand malgré les difficultés apportées
par Charles Quint, qui empêche la liberté religieuse.
Les princes luthériens ont protesté contre Charles Quint, qui a donné naissance au protestantisme.
De 1531 à1535, une guerre opposera les catholiques et protestants qui se terminera par le partage de
l’Allemagne entre des états Catholiques et des états protestants.
D’autres courants se répandent, U. Zwingli a essayé d’imposer le protestantisme en Suisse et J. Calvin
dirige l’Eglise réformée de Genève, il va affirmer la thèse de la prédestination : Dieu a choisi ceux qui
seront élus pour aller au paradis sans qu’aucun individu ne puisse rien y changer.
En Angleterre, l’anglicanisme associe la doctrine Calvinisme à une liturgie proche de celle de l’Eglise
Catholique (ils conservent la hiérarchie et le faste.)
La contre réforme est la réaction de l’Eglise face à ces contestations. Elle va réformer le dogme Catholique.
Ils vont réorganiser la formation du clergé : création du séminaire (une formation sérieuse pour devenir
prêtre), création du catéchisme et création de la compagnie de Jésus pour reconquérir les fidèles partis
vers d’autres horizons. C’est une congrégation fondée par Ignace de Loyola en 1534 et cette compagnie
sera reconnue par le pape en 1540.
Les Jésuites (qui font partie de cette compagnie) sont des prêtres organisés en communauté chargée de
l’application de la religion catholique (évangéliser).
Les catholiques accentuent le faste des églises face à l’austérité (sobriété) des protestants. Il existe un
pluralisme religieux, chaque Etat impose par la force la religion d’Etat : persécution (Protestant persécuté
en Espagne et les catholiques en Grande Bretagne).
Fin de ces persécutions en 1555 par Charles Quint, « paix d’Augsbourg », permet à chaque Etat allemand
de choisir sa religion.
Par compte en France les tensions entre les réformés (Huguenots) et les Catholiques se poursuivent et
continuent de 1562 à 1598. Le Roi Henri IV qui est un protestant converti au Catholicisme, va mettre un
terme à ces conflits avec l’Edit de Nantes, cet édit va donner aux Huguenots un statut de minorité toléré.